Stabilité et progression de la plaque athéromateuse Atelier 2

1
Compte rendu du 17 mai 2005
Séminaire scientifique
Biomarqueurs de la plaque instable :
Stabilité et progression de la plaque athéromateuse
LEEM Recherche / INSERM
Atelier 2 : Imagerie
1. Définition :
Importance de la distinction entre plaque vulnérable/instable et plaque stable :
La plaque vulnérable/ instable:
- plaques à hauts risques
- plaques rompues
- érodées mais pas systématique
- thrombus
- remodelage positif
- cœur lipidique important
- plusieurs couches lipidiques
- évolutive
La plaque stable :
- évolution lente
- nodule froid
- pas de complication même si l’histologie est à risque
- plaque isodense
Ces plaques peuvent être estimées par :
- épidémiologie
- technique d’imagerie
- utilisation d’un produit de contraste à un instant t pour suivi dynamique
- mesure de l’IMT sur les coronaires
- utilisation de marqueur systémique
- histologie
Il est important de définir :
- des patients à risque
- des plaques à risque en tenant compte de leur localisation
En fonctions des critères la prise en charge est différente.
Les patients peuvent sélectionnés par screening :
- par facteur de risque
grâce à des techniques adaptées
2
La localisation de la plaque a son importance, il existe des territoires majeurs : les artères
coronaires et carotides. En périphérie, la sténose est traitée que la plaque soit stable ou non (
peu de problèmes aigus sur des plaques périphériques).
L’évolution de la plaque peut être différente en fonction des territoires où elle se situe.
Selon les territoires, les conditions d’imagerie sont plus ou moins difficiles.
Mais la morphologie est-elle un critère suffisant de prédiction ?
Le critère de gravité est la sténose ; elle est traitée si supérieure à 70%. Néanmoins tous les
accidents cardiovasculaires ne surviennent pas forcément sur des sténoses d’où l’importance
de mettre en évidence les plaques vulnérables sans sténose associée.
Apport de l’imagerie :
- pour suivre l’évolution de la plaque
- Sur population à risque avec screening des plaques par différentes techniques
d’imagerie
- Comparaison des images pour permettre une prédiction de l’évolution
Territoires d’intérêt :
- Coronaire : fort enjeu médical (décès par infarctus chez patient asymptomatique)
- carotide : territoire plus facile d’accès
- périphérie : peu d’enjeu médical
Problématique de validation d’une méthode d’imagerie :
- la taille de l’étude
- la technique utilise (standard), étude par échographie au départ
- quelle population cible
- quelle technique
- intérêt du suivi par rapport à l’événement
Conséquences thérapeutiques :
Réalisation d’un traitement plaque par plaque versus un traitement systémique
2. Marqueurs
Le but des biomarqueurs
Il est nécessaire au préalable de valider la cible identifiée pour qualifier une plaque. Le
marqueur doit permettre la différenciation des différents types de plaques.
Ce qui peut avoir un rôle important pour détecter des patients asymptomatiques
Le biomarqueur idéal doit donner un reflet temporel de l’évolution de la plaque.
Les besoins sont immédiats en terme de clinique, et à long terme au niveau santé publique
(épidémiologie).
Une piste pour trouver des biomarqueurs pertinents serait de mettre en corrélation les
marqueurs de l’inflammation et le type de plaque.
3
Biomarqueurs de la plaque :
- macrophage
- MMP
- facteur apoptotique
- cholestérol
- microcalcification
- cible de la thrombose intra-plaque
- stratification de la plaque
- néoangiogénèse
- remodelage artériel
- température
- Anexine V : marqueur intraplaque
- FDG : biomarqueur de la plaque
Les biomarqueurs pouvant servir de produit de contraste:
- FDG dans les plaques, pour marquer l’inflammation
- Marqueur de perméabilité pour IRM
- Particule de fer, ciblage du macrophage dans la carotide
- Apoptose : imagerie optique, scintigraphie
- MMP
- ICAM
- Fibrine : marquage spécifique
Actuellement les PC commercialisés ne sont généralement pas spécifiques
3. Les techniques
3.1 Coronarographie - Angiographie :
- c’est la technique de référence
- peut être invasive ou non
- montre l’irrégularité de la plaque : différenciation thrombus / sténose
- sténose/ lumière
- diamètre des vaisseaux
- calcification
- possibilité de cœur entier
- mesure la vasoréactivité vasculaire (couplage possible avec la mesure de la lumière de
l’artère humérale)
- C’est une technique descriptive et non pas prédictive
3.2 Angio scanner :
Il permet de voir :
- la plaque
- les calcifications
- les plaques hypo et isodenses
- les composantes lipidiques
- les irrégularités pariétales
4
Le scanner CT 64 barettes permet de bien voir le cœur lipidique avec une bonne résolution sur
les carotides
Evolution du scanner dans les 2-3 ans au niveau des capteurs, des plans, de la résolution
spatiale (jusqu’à 200 µm/pixel) et diminution du problème lié aux calcifications.
Ceci permettra de visualiser les différentes parties de la plaque, et de faire une imagerie des
coronaires (étape de validation nécessaire)
3.3 IRM :
- composition de la plaque
- évolution lipidique, hémorragie, thrombus
- résolution jusqu’à 100 µm, mais en général 500 à 800 µm
- image correcte de la paroi de la carotide
Imagerie hors produit de contraste :
- permet de voir plusieurs structures
- discrimination de l’adventice
- zone avec perte de signal entre T1 et T2
- prédictivité du contenu de la plaque
- résolution 500µm
- pas de prédiction de l’évolution de la plaque
Les limites de l’IRM sont les territoires, pour les coronaires il faut utiliser le scanner.
L’IRM ne donne pas le degré de sténose mais une image de la paroi.
Apport d’un PC spécifique :
- imagerie des coronaires
- imagerie des plaques à risque
3.4 Echographie :
- c’est la référence pour la carotide
- résolution 80µm, avec de nouvelles sondes on peut aller jusqu’à 60 voir 35 µm
- discrimine les plaques à densité hétérogène
4. PROJETS
-Rassembler les populations à risque
-Etablir une collaboration inter-labo
4.1 Validation de la cible sur pièce post-opératoire :
- avoir aces à une échantillothèque caractérisée en clinique
- quantification de la cible pour permettre la prédiction du comportement de la plaque :
le niveau d’expression doit être fonction du type de plaques
- sérothèque réutilisable
- identification de la cible (protéomique ?)
- exploration de famille de molécules
- potentialité d’expression de la cible dans un territoire accessible
5
- trouver un marqueur de risque et pouvoir l’inhiber
4.2 Accessibilité de l’IRM pour l’expérimentation :
- recherche clinique en imagerie
- recherche expérimentale sur l’animal en imagerie
- financement (problèmes)
- étude sur un petit groupe de patients
- à partir d’une situation critique
4.3 Meilleure communication entre équipes :
- plateforme expérimentale clinique et préclinique
- standardisation des études et des collaborations pour pouvoir transposer l’imagerie à
l’évaluation du traitement
- convaincre les radiologues d’inclure une étude de la plaque instable
- Interaction des industriels pour le développement en parallèle de produits de contraste
et de traitements ; Mais ceci n’est pas faisable pour toutes les cibles
4.4 Amélioration des techniques :
- avoir un marqueur pour différencier les plaques stables et instables
- validation des marqueurs d’instabilité décrit par une étude multicentrique
Il ne faut pas oublier que c’est le patient qui est à risque !!
Il existe des patients avec plusieurs plaques pouvant évoluer de façon différente rendant
complexe l’analyse des données d’imagerie.
1 / 8 100%

Stabilité et progression de la plaque athéromateuse Atelier 2

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !