L`origine virale du placenta Doc 1 : Le placenta Le placenta est un

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L’origine virale du placenta
Doc 1 : Le placenta
Le placenta est un organe fœtal mis en place pendant la grossesse. Le placenta apporte à l'embryon tout ce dont il a
besoin (oxygène, eau, nutriments) et se charge d'éliminer le gaz carbonique et les déchets (urée, etc.). Il contrôle
également les niveaux hormonaux durant la grossesse et protège l’embryon contre toute réponse innée et immunitaire
adaptative de la mère. Du point du vue immunologique, le placenta est donc un corps étranger que la mère tolère pendant
la grossesse.
C’est lorsque l’embryon est au stade blastocyste ( 6-7 jours après la fécondation) que la nidation a lieu.
Futur
embryon
Futur
placenta
Evolution de l’ovule fécondé
L’embryon humain juste avant sa nidation dans la paroi utérine est constitué par un massif cellulaire, à partir duquel se
formera l’organisme, et d’une couche cellulaire externe, le trophoblaste. L’embryon s’implante dans la paroi grâce à son
trophoblaste qui prolifère. Surtout, les membranes des cellules du trophoblaste fusionnent, ce qui en fait une couche
multinucléée, le syncytiotrophoblaste, à l’origine du placenta par la suite. Dans ce trophoblaste, les chercheurs ont identifié
deux protéines, les Syncytines 1 et 2 impliquées dans la fusion cellulaire conduisant au syncytiotrophoblaste.
La production de syncytines n’est pas propre aux primates. On a mis en évidence l’expression de deux Syncytines dites A et B
dans le placenta de rongeurs (souris, rats) et des expériences d’invalidation du gène de la syncytine A ont montré qu’en son
absence les embryons meurent à mi-gestation. L’architecture placentaire de ces embryons est perturbée entraînant une
diminution des échanges foeto-maternels, un retard de croissance, et finalement la mort de l’embryon.
Photographie d’un fœtus relié par son cordon ombilical au placenta
Doc 2 : la notion de rétrovirus
Un rétrovirus est constitué de :
- une enveloppe dans laquelle sont enchâssées
des protéines (glycoprotéines de surface) ;
- une capside formée d’un assemblage de
protéines ;
- le génome viral en ARN à l’intérieur de la
capside avec des enzymes, notamment la
transcriptase inverse caractéristique des
rétrovirus.
Le génome des rétrovirus comprend trois gènes : le
gène Gag qui code les protéines de la capside, le gène
Pol qui code les enzymes indispensables à la
reproduction du virus et le gène Env qui code les
protéines d’enveloppe.
Structure simplifiée d’un rétrovirus
Les étapes du cycle viral peuvent être résumées ainsi :
- fixation du virus à une cellule de l’hôte grâce aux protéines d’enveloppe (protéines env) qui se lient à des
récepteurs membranaires cellulaires ; cela entraîne la fusion de l’enveloppe virale avec la membrane cellulaire et
l’entrée de la capside virale dans la cellule ;
- décapsidation et libération du génome viral dans la cellule ;
- rétro-transcription de l’ARN viral en ADN grâce à l’enzyme transcriptase inverse, transfert de l’ADN viral dans le
noyau et incorporation dans l’ADN de la cellule hôte ;
- expression de l’ADN viral, ce qui conduit finalement à la production de nouvelles particules virales qui bourgeonnent
à la surface de la cellule parasitée et sont libérées. L’enveloppe virale est donc d’origine cellulaire. Les particules
virales produites peuvent infecter d’autres cellules.
Schéma simplifié du cycle rétroviral.
Doc 3 : Les retrovirus endogènes humains
A- « Ce sont des virus qui ont infecté nos ancêtres, pour certains il y a des millions d'années, et dont le génome a été
intégré au nôtre. Il ne reste de la plupart d'entre eux que des bouts de gènes incomplets, même si quelques milliers
de séquences sont presque intactes. Tous ensemble, ces fragments représentent près de 8 % de notre ADN.
Ils sont transmis de génération en génération mais ne sont plus actifs, ou quasiment : ce sont en quelque sorte
des parasites génétiques ». Thierry Heidmann
Lorsque le rétrovirus insère son génome dans celui de l’hôte. On donne le nom de provirus à ce génome viral intégré dans
celui de la cellule hôte.
B- Le séquençage complet du génome humain et celui de très nombreux virus ont permis de localiser des restes de
provirus endogènes, témoins d’infections passées de nos cellules. Par exemple, des gènes Env de virus se
retrouvent sur de multiples chromosomes.
Localisation sur les chromosomes humains des gènes Env de virus
-
C- Comparer à l’aide d’Anagène, les séquences de syncytine 1 avec celle de la protéine env du rétrovirus exogène
MSRV
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