1 - Les différents types de défaut

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Principe général de la protection
1 - Les différents types de défaut
Une augmentation ou une diminution anormale des grandeurs nominales dans un circuit
électrique constitue un défaut ou une perturbation. Ce sont le plus souvent les variations
anormales de la tension, de l’intensité et de la fréquence qui sont à l’origine de ces
perturbations.
Les défauts les plus courants sont :


Surintensité par surcharge.
Surintensité par court-circuit.


Surtension.
Baisse ou manque de tension.
1 – 1 La surcharge
Définition : Elévation de l’intensité de 1 à 10 In d’un circuit due par exemple à une
surabondance des récepteurs.
Conséquences : Echauffement lent et progressif des parties actives, des masses métalliques,
des isolants
Moyens de protection : Relais thermique fusible déclencheur thermique du disjoncteur.
1 – 2 Le court-circuit
Définition : Elévation brutale de l’intensité de 10 à 1000 In dans un circuit due à une liaison
accidentelle de deux points de potentiel différents (PH et N).
Conséquences : Arc électrique, échauffement important pouvant entraîner la fusion des
parties actives (soudure des contact, projection de particule).
Moyens de protection : Déclencheur magnétique du disjoncteur, fusible.
1 – 3 La surtension
Définition : Augmentation soudaine et importante de la tension due par exemple à un coups
de foudre, à un contact entre HTA et BTA.
Conséquences : Claquage des isolants avec pour conséquence des courts-circuits éventuels.
Moyens de protection : limiteur de surtension, relais de surtension, parafoudre.
1 - 4 La baisse ou le manque de tension
Définition : chute de tension, trop importante dans un réseau, déséquilibre d’un réseau
triphasé de distribution.
Conséquences : Mauvais fonctionnement des récepteurs
Moyens de protection : Relais à minimum de tension, alimentation autonome.
2 - Protection contre les surintensités
2 – 1 Principes de la protection

Tout dispositif de protection doit à la fois détecter la perturbation et couper le circuit
qui est à l'origine de cette perturbation.
 Dans le cas des surintensités on doit définir le rôle du dispositif :
 Protection contre les surcharges.
 Protection contre les courts-circuits.
 Protection contre tous les types de surintensité.

L'autre point important est de savoir si l'appareil est capable d'éliminer sans dommage
le défaut.
2 – 2 Principe de la protection contre les surcharges
La protection efficace d'une canalisation électrique est assurée par la coordination des
caractéristiques liées aux possibilités de la canalisation et les caractéristiques de
fonctionnement du dispositif de protection.
Le croquis ci-dessous met en évidence cette coordination.
On résume le croquis ci-contre par
deux inégalités :
IB  In  Iz
Iz  I2  1.45Iz
2 –3 Principe de la protection contre les courts-circuits

Une des caractéristiques essentielle d'un dispositif de protection contre les courtscircuits est son pouvoir de coupure
Définition : C’est le courant maximal que peut interrompre sans détérioration un appareil de
coupure.

Toute canalisation est définie par sa contrainte thermique.
En fonction de la section, du courant de court-circuit, de la nature de l'âme et de celle de
l'isolant, on calcule le temps pendant lequel le conducteur peut véhiculer le courant de
court-circuit sans que sa température ne dépasse la valeur maximale qu'il peut
supporter.
t=
K.
S
Icc
La valeur du coefficient K est de :
 115 pour les conducteurs en cuivre isolés au PVC
 135 pour les conducteurs en cuivre isolés au caoutchouc ou butyle
 143 pour les conducteurs en cuivre isolé au PR ou à l'éthylène propylène
 74 pour les conducteurs en aluminium isolés au PVC
Application : Calculer le temps maximal de fusion d'un fusible placé dans le
sectionneur de l'installation du garage sans que les canalisations ne soient
endommagées. Le conducteur H07 V V – F 3G16 qui alimente l'installation
doit supporter un courant de court circuit estimé à 2000 A.
Les schémas de liaison à la terre
- Régimes de neutre -
Une installation est caractérisée par : les conditions de son alimentation
Les schémas de distribution conducteurs actifs / terre.
1 - Alimentation
Les principales caractéristiques d’une installation sont :

Nature du courant alternatif ou continu

Valeur de la tension efficace

Valeur de la fréquence

Valeur présumée du courant de court-circuit à l’origine de l’installation
2 - Schéma des conducteurs actifs
Un conducteur actif est un conducteur affecté à la transmission de l’énergie, y compris
le conducteur neutre en courant alternatif
Le réseau français de distribution publique BT est généralement du type triphasé avec neutre
distribué.
Schéma de distribution du réseau BT
français à partir du secondaire du
transformateur HTA / BTA
3 - Schémas des liaisons à la terre
3 - 1 Justification des liaisons à la terre
L’autre appellation des schémas de liaison à la terre est Régime de neutre
Les régimes de neutre caractérisent :

Le mode de raccordement à la terre du neutre du transformateur de livraison.

Les moyens de mise à la terre des masses de l’utilisation.
On choisira un régime de neutre plutôt qu’un autre en fonction de ce que l’on souhaite
concernant la nature et l’efficacité la protection des personnes contre les contacts indirects
3 – 2 Définitions :

Terre : Masse conductrice de la terre dont le potentiel électrique en chaque point est pris
par convention égale à 0V

Masse de l’installation ou masse d’utilisation : Ensemble des parties métalliques de
l’installation est des récepteurs qui sont normalement isolés des conducteurs actifs.
3 - 3 Symbolisation des liaisons
Un schéma de liaison à la terre est défini par deux lettres : (Parfois une troisième lettre
permet de définir plus précisément un régime de neutre.)
1ière lettre
T
I
Signification
Neutre du transformateur relié directement à la terre
Neutre isolé de la terre ou relié à la terre par l’intermédiaire d’une
impédance
2nde lettre
T
N
Signification
Masses d’utilisation reliées directement à la terre
Masses d’utilisation reliées au neutre lui même relié à la terre
4- Définition des différents schémas
4 - 1 Schéma TT
 Neutre à la terre
 Masse reliée à la terre
Transformateur HTA / BTA
20 KV
230 V / 400 V
4 – 2 Schéma TN
 Neutre à la terre
 Mise au neutre des masses d’utilisations
Deux possibilités sont envisageables :
Le neutre et le conducteur de protection sont séparés :
on parle de schéma TNS
Le neutre et le conducteur de protection sont confondus :
on parle de schéma TNC
Transformateur HTA / BTA
20 KV
230 V / 400 V
Schéma TN-S
Transformateur HTA / BTA
20 KV
230 V / 400 V
Schéma TN-C
4 – 3 Schéma IT
 Neutre isolé ou impédant.
 Masses à la terre.
Transformateur HTA / BTA
20 KV
230 V / 400 V
Influences externes et indices de protections
dans les installations électriques
1 - Influences externes
1 -1 Définition
Ce sont des contraintes physiques ou techniques que fait supporter le milieu dans lequel est
placé l’appareil.
La connaissance des influences externes permet :

D’assurer la protection des personnes.

De choisir le matériel.

De choisir les modes de poses et le type des canalisations.
1 – 2 Dénomination des influences externes
Les influences externes sont définies par deux lettres et 1 chiffre
 La première lettre définit la catégorie générale des influences externes : A : environnement
B : Utilisation et C : construction des bâtiments.
 La deuxième lettre concerne la nature de l’influence externe ou la nature du risque . . . . . .
A : température, D : présence d’eau, G : chocs mécaniques, …
 Le chiffre définit la classe de chaque influence externe.
Note : Un chiffre important ne signifie pas obligatoirement un degré de sécurité important.
1 – 3 Conditions normales

Température ambiante entre – 5°c et 40°c : AA4.

Condition climatique AA4 avec un taux d’humidité entre 5% et 95% : AB4.

Pour les autres de AC à AR c’est la classe 1.

Pour tous les C., c’est la classe 1.

Pour tous les B., sauf BC2, c’est la classe 1.
1 - 4 Classification des locaux ou emplacements
Les locaux ou les emplacements domestiques sont classés en fonction des influences
externes : AA4
2 - Indices de protection
2 – 1 Indice de protection IP
Un indice de protection IP est défini par 2 chiffres qui caractérisent :
Premier chiffre : protection contre la pénétration des corps solides
Deuxième chiffre : protection contre la pénétration des liquides
DEUXIEME CHIFFRE
PREMIER CHIFFRE
Elément
Chiffre
0
1
2
3
4
5
6
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Signification pour la protection
des matériels
Contre la pénétration de corps
étrangers
non protégé
de diamètre  50 mm
de diamètre  12,5 mm
de diamètre  2,5 mm
de diamètre  1 mm
protégé contre la poussière
étanche à la poussière
Contre la pénétration d’eau avec
effets nuisibles
non protégé
gouttes d’eau verticale
gouttes d’eau (15° d’inclinaison)
pluie
projection d’eau
projection à la lance
projection puissante à la lance
immersion temporaire
immersion prolongée
Signification pour la protection
des personnes
Contre l’accès aux parties
dangereuses avec :
non protégé
dos de la main
doigt
outil
fil
fil
fil
2 – 2 Protection contre les chocs mécaniques indice IK
On complète parfois la désignation de l’indice de protection par un chiffre (02, 07, 08 ou 10)
qui définisse l’indice de protection contre les chocs :
Chiffres
02
07
08
10
Nature des chocs
faibles
moyens
importants
très important
Application :
Définir les indices IP21-02 et IP33-08
Donner pour chaque local ou emplacement les influences externes ainsi que l'indice de protection.
Chambre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cuisine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Salle d’eau volume 0 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Salle d’eau volume 3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protection contre les contacts directs
1 - Généralités sur la protection contre ce type d’accident
Le contact direct : contact d’une personne avec les parties actives d’une installation sous tension.
Les moyens permettant de se protéger efficacement contre les contacts directs :
 TBTS.
 Isolation des parties actives.
 Mise en place de dispositifs assurant l’inaccessibilité.
 L’éloignement.
2 - La très basse tension de sécurité
2 – 1 Caractéristiques de la très basse tension de sécurité
Des tensions dites non dangereuses sont définies en fonction des locaux.
Ce sont les tensions limites de sécurité UL.
Les différents locaux sont :



UL = 50 V Locaux sec ou humides.
UL = 25 V Locaux mouillés.
UL = 12 V Immergés.
2 – 2 Nature de la source
On peut utiliser plusieurs types de sources de sécurité. La source principale est un
transformateur de sécurité.
2 – 3 Conditions d’installation
 Condition 1 : Aucune partie active du réseau TBTS ne doit être reliée à la terre
 Condition 2 : Les masses des matériels électriques alimentées par ce réseau ne doivent
pas être reliées à la terre.
 Condition 3 : Les parties actives d’un réseau TBTS doivent être bien isolées par rapport
aux parties actives d’autres réseaux.
 Condition 4 : Les circuits TBTS doivent emprunter des canalisations distinctes, à moins
d’utiliser des câbles multipolaires ou des conducteurs isolés sous conduits.
 Condition 5 : Les socles de prises de courant ne doivent pas comporter de contact de
terre.
2 – 4 Conclusion



La TBTS permet de se protéger contre les contacts directs et les contacts indirects
sans coupure de l’alimentation.
La puissance de ces installations est souvent limitée.
Les utilisations sont : outils portatifs, lampes baladeuses, jouet, appareils médicaux.
3 - Le transformateur de sécurité
Ce type de transformateur se caractérise essentiellement par un grand isolement entre le
circuit primaire et le circuit secondaire. La tension de secondaire est inférieure à 48 V et la
tension primaire appartient au domaine BTA. Les caractéristiques essentielles sont données
dans le tableau 3a page 29, ainsi que les principales applications.
4 - Isolation des parties actives
Principe : Les parties actives doivent être complètement recouvertes par une ou plusieurs
enveloppes isolantes.
5 - Inaccessibilité des parties actives
Il existe essentiellement trois moyens pour empêcher l’accès aux matériels sous tension :

Utilisation de barrière ou d ‘enveloppe (armoire et tableaux avec un IP au moins égal à
IP2 xx).

Au moyen d’obstacles (prises à éclipses ou à volets obturateurs).

Mise hors de portée par éloignement.
6 - Mesure complémentaire par coupure de l’alimentation
Toutes les mesures précédentes ne sont pas infaillibles. On peut aussi protéger les personnes
contre un contact direct phase terre seulement en utilisant :

Un dispositif différentiel à courant résiduel haute sensibilité.
Ph N
Explication : Un contact direct phase / terre est
équivalent à un courant de défaut.
Remarque
Dans le cas d’un contact direct phase neutre, la
personne n’est pas protégée car il n’y a pas de
courant de fuite à la terre.
Protection contre les contacts indirects sans coupure de l’alimentation
Le contact indirect : Contact d’une personne avec les parties métalliques d’une installation
normalement isolées mais pouvant être portées accidentellement à un potentiel dangereux.
On peut se protéger contre les risques de contacts indirects sans coupure automatique
de l'alimentation :

TBTS.

Renforcement de l’isolation.

Séparation des circuits.

Eloignement ou interposition d’obstacle entre les masses simultanément accessible.

Liaison équipotentielle locale non reliées à la terre
1 - La très basse tension de sécurité TBTS
Même conditions que pour les contacts directs.
2 - Matériels de la classe II ou matériels équivalents
Les matériels de classe II (appelés aussi matériels double isolation) possèdent:

Une isolation principale des parties actives.

Une isolation supplémentaire de protection totalement indépendante et destinée à assurer
la protection des personnes.
Le symbole caractéristique d'un matériel de classe II est :
Norme concernant l'appellation classe II:
Double isolation d'un matériel de classe II
Les parties conductrices de ce type de matériel ne
doivent pas être reliées à la terre.
3 - Isolation supplémentaire lors de l'installation
On peut réaliser lors de l'installation d'un matériel qui n'est pas de classe II une double
isolation . Cette solution est applicable dans la mesure où l'on s'assure que tout est mis en
œuvre pour éviter tout contact avec des parties métalliques ou avec le potentiel de terre.
On doit apposer sur l'enveloppe assurant la double isolation le symbole :
4 - Séparation de sécurité des circuits
Que risque la personne dans le cas d'un défaut d'isolement sur le récepteur?
Transformateur
de séparation
Ph
Il ne peut y avoir de boucle de défaut
230 V
230 V
N
grâce à la séparation des circuits.
 Principe de la séparation des circuits: en utilisant un transformateur de séparation des
circuits, on évite à une personne d’être soumise à un potentiel dangereux par rapport à la terre
car le neutre n’est pas relié à la terre.
Un transformateur de séparation sera utilisé. Il sera de classe II.
Symbole du transformateur de séparation des circuits
Exemples d'application : prise de rasoir dans la salle d’eau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Souvent un seul récepteur est alimenté par un circuit séparé BT.
5 - Eloignement ou interposition d'obstacles
Le principe est de rendre simultanément inaccessibles deux masses par une même personne:
 Sol et parois isolants. . . . . . . .
.................
Disposition empêchant le
contact simultané des deux
masses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Absence de tout conducteur de
protection. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 - Liaisons équipotentielles locales
Dans ce cas, que se passe-t-il si le moteur présente
un défaut d’isolement ?
La personne n’est soumise à aucun potentiel car
elle touche que des objets au même potentiel.
Protection des biens
Structure typique d’une installation
Domaine public
Domaine privée
Récepteur
Récepteur
Observation
En cas de défaut d’un récepteur, le seul élément qui limite le courant est la ligne. Celle-ci est
de suite détériorée ou largement endommagée. Son remplacement entraîne beaucoup de frais.
(Câble, main d’œuvre pour ouvrir les canalisations).
C’est pourquoi malgré leur prix, on trouve des éléments de protection.
Différents types de dangers
Le problème de la protection des installations consiste à définir la nature des défauts contre
lesquels on doit se protéger.
Les principales perturbations sur une installation électrique se traduisent par :

Des surcharges.

Des courts-circuits.

Les surtensions ou baisses de tension
1 – Surintensité
1 – 1 Définition
On appelle surintensité tout courant supérieur à la valeur assignée ( valeur nominale
d’emploi).
Surcharge : Demande de puissance plus Court-circuit : Elévation brutale du courant
importante pour un circuit électrique. On absorbé par le circuit due à un contact
distingue deux types de surcharges.
électrique entre deux conducteurs de polarité
différente.
Surcharge temporaire
Cause possible :
Cause possible :
Augmentation du courant d’un moteur de
levage lors de la montée.
Deux conducteurs dénudés qui se touchent
Surcharge prolongée
Causes possibles :
Moteur bloqué
Plusieurs radiateurs sur une même prise
1 – 2 Les effets sur le matériels
Surintensité :
Les surintensités sont les causes principales des incendies électriques.
Surcharge
Court-circuit
Les courants de surcharge entraînent Les courants de court-circuit engendrent deux
l’élévation de la température dans les effets :
conducteurs, la dégradation de leur isolant et
leur vieillissement prématuré.
 Thermique

Câble


Electrodynamique
Transformateur d’un poste EDF
Ces deux effets peuvent entraîner le
sectionnement et la détérioration des câbles
d’alimentation ainsi que la détérioration
complète ou partielle d’un équipement
électrique.
2 – Protéger contre les surintensités
2 – 1 fonction d’usage
Les dispositifs de protection ont pour fonction de protéger :

Les sources et les canalisations des surcharges et des courts-circuits.

Les récepteurs des surcharges (lors d’un court-circuit le récepteur est déjà endommagé)
2 – 2 Principe de fonctionnement des protections
La chaîne fonctionnelle de protection comporte deux parties :

La détection du défaut est réalisée par des détecteurs à l’aide des lois de l’électricité.

L’élimination du défaut, qui dans la plupart des cas, s ‘effectue en coupant le circuit dans
lequel siège le défaut.
2 – 3 Protection par cartouche fusible
Détection par : Le passage du courant dans un fil produit de la chaleur qui échauffe le
conducteur selon la relation : effet thermique
Elimination : La fusion du fil fusible entraîne la coupure du circuit en défaut.
2 – 4 Protection par disjoncteur ou par relais thermique et magnétique associé à un contacteur
 Détection par effet thermique
pour la détection des surcharges
Un élément bimétallique formé de deux lames minces de métaux ayant des coefficients de
dilatation différents, s’incurve lorsque sa température augmente. Pour ces bilames, on utilise
un alliage ferro-nickel et de l’invar. Les lames dont intimement liées par soudage.
Conducteur pour le
passage du courant
Lame à coefficient de
dilatation nul
Support formant point fixe
Lame à coefficient de
dilatation élevé
Ensemble bimétal après
échauffement
 Détection par effet magnétique
pour la détection des courts-circuits.
Le passage d’un courant dans un enroulement autour d’un noyau métallique produit un flux
magnétique (électroaimant). Si le courant qui traverse la bobine est suffisant l’armature
mobile est attirée par l’électroaimant.
Circuit magnétique fixe
Bobine
 Elimination par séparation des contacts
La séparation des contacts provoque la coupure du courant
La protection consiste à ouvrir rapidement le circuit électrique après une détection par effet
thermique ou magnétique.
3 – Coupure d’un circuit électrique – Arc électrique
Schéma électrique équivalent
u
r
k
R
R
e
e
L
L
On modélise l’interrupteur par une résistance variant de 0 à 
3 – 1 Interruption en courant continu
3 – 2 Interruption en courant alternatif
3 – 2 – 1 Aspect courant
i (t)
i0
i (t)
r (t)
i1
i2
t
t1
t
t2
Même si le temps de coupure est très petit,
on doit dissiper l’énergie due à
l’inductance soit ½LI²
- l’interrupteur doit pouvoir absorber
cette énergie
Si l’ouverture est infiniment rapide la
variation de la résistance modélisant
l’interrupteur l’est aussi comme le courant.
On comprend bien l’importance de l’instant de
coupure par rapport au courant
NOTION DE SYNCHRONISME
3 – 2 – 2 Aspect tension
u
e
t
- On se fixe une limite à ne pas dépasser
pour la valeur de surtension. On définit
la loi de variation de la résistance de
l’interrupteur.
La tension que prend l’interrupteur ouvert
tend vers la tension du générateur.
Pour que la tension ne soit pas infinie il faut
une vitesse d’ouverture de l’ordre du km/s.
NOTION DE TENSION DE
RETABLISSEMENT
Conclusions : L’ouverture d’un circuit oblige à la dissipation de son énergie dans
l’interrupteur. Dans la plupart des cas il y a création d’un arc électrique. On considère que
le circuit est coupé à l’extinction de celui-ci, bien commandé l’arc le permet.
4 – L’arc électrique
4 – 1 Définition
L’arc électrique résulte de
l’ionisation de l’air ou du diélectrique
provoquée par la séparation brutale des
deux contacts d’un appareil de coupure.
Cette ionisation est due à la distance très
faible entre les contacts au début de la
coupure. L’arc est assimilable à un
conducteur mobile. Il faut couper l’arc
pour couper le courant.
Une formule, établie par Mme AYRTON,
montre que cette tension est de la forme :
U arc = A + B .
l
A :
Chute de tension aux bornes des électrodes
B . l : Chute de tension due à la longueur de l’arc
4 – 2 Solutions technologiques de coupure de l’arc
4 – 2 – 1 Refroidissement de l’arc
4 – 2 – 2 Etouffer l’arc
Utilisation de matériaux réfractaire
Convection par cheminée
Utilisation de la silice dans les cartouches
fusibles
L’augmentation de température (2000°c) due à
la présence de l’arc fait fondre la silice. Celleci en fondant refroidit l’arc et se solidifie.
4 – 2 – 3 Augmentation de la tension d’arc
Uarc = A + B . l
Augmentation de la longueur
Augmentation des chutes de tension anodiques et cathodiques
B . l : Augmentation de la longueur
Utilisation des forces électrodynamiques pour allonger l’arc
Utilisation du soufflage magnétique pour allonger l’arc
A : augmentation de la chute de tension anodique et cathodique
Fractionnement de l’arc par des plaquettes
Combinaison fractionnement + allongement de l’arc
Coupe-circuit à fusibles
1 – Constitution
Matériau isolant haute
résistance mécanique,
température > 200°C
A percuteur pour des
intensités inférieures à
125 A
 Tube en stéalite.
 Capsule de contact à fond renforcé.
 Disque de centrage de la lame.
 Plaquette de soudure.
 Lame fusible à striction (Al, Cu, Zn, Ag).
 Sable refrigérant et extincteur de l’arc (silice).
Mobile recevant la
cartouche
Pour les fortes
intensités
2 – Différents types de fusible

Classe gG : Pour protéger les circuits contre les faibles et les fortes surcharges et
également contre les courts-circuits.

Classe aM : Accompagnement moteur doivent être associés à déclencheur thermique.

Classe Gl : Temporisé.
3 – Grandeurs

Tension nominale

Courant nominal In

Courant conventionnel de non fusion Inf : courant pouvant être supporté pendant le temps
de non fusion.

Courant conventionnel de fusion If : courant qui provoque la fusion avent la fin du temps
de fusion.

Temps conventionnel : durée qu’il faut pour avoir la fusion à In
4 – Caractéristique Temps – Courant : Contrainte thermique
La contrainte thermique I² . t s’exprime en A².s
Exemple : une cartouche aM 10A supporte 10 A indéfiniment ou 800 A pendant 10 ms.
5 – choix des calibres des fusibles
5 – 1 Cas des installations électriques intérieures
Courant assigné
maximal
Section du conducteur
à protéger
10A
20A
25A
32A
1.5 mm²
2.5 mm²
4 mm²
6 mm²
5 – 2 choix des calibres des cartouches gG dans le cas général
Le disjoncteur magnéto thermique
1 – Constitution
t
x In
t
x In
t
Ith Imag
Borne de
raccordement
Bilame
thermique
x In
PdC
Type de
courbe
Bobine
électromagnétique
PdC
Cheminée de
soufflage de l’arc
PdC
Classe de limitation
Contact mobile
Borne de
raccordement
Ith
1 : non limité
2 : 160 000 A².s
3 : 55 000 A².s
classe 3 : I < 32A
2 – Plage de fonctionnement des déclencheurs
Plages de fonctionnement des déclencheurs
Déclenchement thermique
Déclenchement magnétique
In
2In
3In
5In
10In
12In
B
MA
C
Z
D&K
Circuits à faible courant
d’appel.
Circuits et récepteurs à fort
courant d’appel.
Circuits
à
courant
d’appel moyen
Circuits électronique
Circuits à fort courant
d’appel
Pas
de
thermique
démarreur
protection
moteur -
14In
Déclencheur Différentiel Résiduel
1 –Type de protection assurée

Protection des biens

Protection des personnes
surcharge

Court circuit 

déclencheur thermique
déclencheur magnétique
déclencheur à courant résiduel
Contact indirect : C’est le contact des personnes avec des masses accidentellement mises sous
tension. Une masse est une partie conductrice susceptible d’être touchée et normalement
isolée des parties actives.
2 – Principe
i
 = K( i )
u = K( )
Bouton de déclenchement
Bouton d’enclenchement
Déclencheur magnétothermique
Electro-aimant
Tore magnétique
Bobine de détection
Bobine de la phase
Bobine de neutre
3 – Sensibilité
La sensibilité désigne la valeur du courant de fuite, ou courant résiduel de défaut, pour
laquelle le disjoncteur déclenche.
In  Ul
Ra
Exercice :
Dans un atelier, on a réalisé une prise de terre dont la valeur mesurée est de 80 . Déterminer
la valeur de la tension de sécurité et la valeur de la sensibilité du DDR pour effectuer la
protection des personnes contre les contacts indirects.
4 – Sensibilité réelle
Les tolérances de construction font qu’un déclencheur va agir dans l’intervalle
In  déclenchem ent  in
2
5 – Cas d’application
Téléchargement