CV et travaux_Barbara Cassin

publicité
Barbara CASSIN
UMR 8061
TITRES ET TRAVAUX
(printemps 2013)
Première partie
Curriculum vitæ et responsabilités, p. 2
Deuxième partie
Travaux, p. 5
1. Publications, p. 5
2. Colloques, séminaires conférences
3. Enseignement et encadrement
4. Valorisation
Troisième partie
Grands axes de la recherche : bilan et perspectives, p.33
1. Sophistique, présocratiques et critique de l’ontologie
2. Rhétorique, politique et performance
3. Le paradigme de la traduction
4. Perspectives de travail
Première partie
CURRICULUM VITAE ET RESPONSABILITÉS
Etat-civil
Laure, Sylvie, Barbara CASSIN,
née à Boulogne-sur-Seine, le 24 Octobre 1947,
de nationalité française,
veuve, deux enfants.
30, rue Mouffetard
75005, Paris
courriel : [email protected]
Formation
Maîtrise en philosophie, sous la direction de Ferdinand Alquié : Conviction et
démonstration dans la polémique philosophique entre Leibniz et Arnauld, Paris-Sorbonne,
1968 (mention très bien)
Participation au Séminaire du Thor, fait par Martin Heidegger en 1969
Doctorat de 3ème cycle en philosophie, sous la direction de Pierre Aubenque, puis de
Jean Bollack : De M.X.G., édition, traduction et commentaire, Lille III, 1974 (Jury : P.
Aubenque, J. Bollack, J. Brunschwig, J.-P. Dumont ; mention très bien)
Séjour en Allemagne (Freiburg, Heidelberg), grâce à une bourse de recherches du
D.A.A.D. (1976-1978)
Thèse d’Etat ancien régime sous la direction de Pierre Aubenque (Université de Paris
IV), sur Sophistique et critique de l’ontologie, Paris IV, 1994 ( Jury P. Aubenque, E. Berti,
J. Bollack, J.-F. Courtine, G. Romeyer Dherbey ; mention très honorable, à l’unanimité,
avec les félicitations du jury)
Au CNRS
-UMR 8061
Attachée de Recherche sur poste d’accueil affecté au Centre Léon Robin de
recherches sur la pensée antique
1984 -1986 ; chargée de recherche 2ème classe 87-90 ; chargée de recherche 1ère
classe 90-96.
Directrice de Recherches 2ème classe 1996-2005 ; directrice de recherche 1ère classe
depuis 2006
Membre du Conseil d’administration du Centre Léon Robin depuis 1984
Directrice du Centre Léon Robin, 2006-2009.
-Membre de l’UMI « Transitions, translations, durabilité » (SHS - NYU) depuis sa
création (2008)
-Membre élu du Comité National du CNRS 1995-2004,
Présidente de la commission 35 du CoCNRS et membre du bureau de la CPCN 2008
-2012
Programmes spécifiques au sein du CNRS
Responsable du GDR 1061 « Vocabulaire européen des philosophies » 1993-2000
Responsable du PICS 1455 « Rhétoriques et démocraties. France-Afrique du Sud »
2002-2006
Responsable du PICS France-Ukraine « Traductions croisées / traditions croisées.
Langues et philosophies en France et en Ukraine » 2007-2009
Responsable du GDRI « Philosopher en langues. Comparatisme et traduction »
depuis 2009
Avec le Brésil
Responsable français du projet CAPES-COEFECUB : « Les origines du langage
philosophique - stratégies rhétoriques et poétiques de la sagesse antique », depuis
2009
Au sein du Labex TransferS
Membre du Labex TransferS (CNRS-ENS Ulm-Collège de France ; PSL*) et de son
conseil scientifique, créé en 2011, responsable de 3 programmmes
Autres responsabilités
•Université de Paris-Sorbonne
Membre de l’école doctorale « Concepts et langage » (Paris-Sorbonne)
•ANR
Membre de la Commission Corpus en 2006-2007. Co-responsable de l’ANR
« Présocratiques grecs, présocratiques latins » pilotée par A. Laks 2009-2011
•UE
Responsable de la philosophie dans le programme « European Cultural Heritage on
line » (ECHO), piloté par le Max Planck Institut de Berlin dans le cadre du 7ème
PCRD « Accroître le potentiel humain –Base de connaissances socio-économiques »,
décembre 2003-juin 2004.
Membre du groupe d’experts à haut niveau auprès du Commissaire Figel (culture),
puis du
Commissaire Orban (multilinguisme), 2006-2008
•Centre National du Livre
Membre de la “ Librairie Européenne des Idées ”, de 1990 à 1997, créée pour
favoriser la connaissance des idées constitutives de l’Europe. Membre de la
Commission « Philosophie et théologie » 2005-2008, puis Présidente de la
Commission « Philosophie, psychanalyse, sciences religieuses » 2008-2010
•Collège International de Philosophie
Directrice de séminaire (1984-1986), puis directrice de programme (1986-1992) et
membre du Conseil (1990-1993), responsable de séminaires. Membre nommé au
Conseil scientifique (1998), Présidente du Conseil scientifique (2003-2007). Membre
du Conseil d’administration (2008-2010), Présidente du Conseil d’administration
(depuis décembre 2010)
•UNESCO
Fondatrice et responsable du « Réseau des femmes-philosophes » en 2009 à
l’Unesco et de la « Revue des femmes-philosophes » (n° 0 en 2010, n°1 « La
quadrature du cercle », nov. 2011, n°2 « Printemps arabes, printemps durables. Ce
que les femme philosophes pensent du (nouveau) monde arabe, ce que les femmes
philosophes du (nouveau) monde arabe pensent », nov. 2012).
•Autres
Membre des Conseils scientifiques suivants : « Cité-Philo Lille » depuis sa création ;
l’« Institut pour la Ville en mouvement » (Fondation Peugeot, depuis 2009) ; la
Fondation des Treilles, et le pôle patrimoine de la Fondation (renouvelée en 2010) ;
l’Institut d’Etudes Avancées de Paris (renouvelée en 2011) ; des Rencontres
philosophiques de Langres créé en 2011 (MEN)
Membre fondateur de l’Institut de Psychanalyse de l’Hôpital Ste Anne (dir. Dr F.
Gorog) créé en 2011
•Responsabilités éditoriales
- Direction avec Alain Badiou de L’Ordre philosophique aux Editions du Seuil,
1992-2007.
Création et co-direction de la série bilingue de philosophie en Points-Essais.
-Fondatrice et directrice avec Alain Badiou de la Collection « Ouvertures » et
« Ouvertures-bilingues » chez Arthème Fayard depuis 2007
- Co-fondatrice des Editions 34 Letras (Ro de Janeiro-Sao Paulo, 1990)
- Co-fondatrice et co-responsable de la collection « Simul » chez Autentica Editora
(Brésil) à partir de 2012
- Membre de diverses sociétes savantes et de divers comités scientifiques ou comités
de lecture en France et à l’étranger, en particulier : membre-fondateur et viceprésidente de la South African Rhetorical Society; membre du comité scientifique de
Philosophy and Rhetoric, Multitude, Le Télémaque, L’Agenda de la pensée
contemporaine, Anais de Filosofia Classica
- Directrice de la Revue des femmes philosophes/ Women Philosophers Review
(Unesco)
- Directrice de la publication de Rue Descartes (Ciph).
•Distinctions
Citoyenne d’honneur de la ville de Sao Paulo pour l’ouvrage Ensaios sofisticos
Grand Prix de Philosophie de l’Académie Française pour l’ensemble de l’œuvre,
2012
Une décade de Cerisy, 14-21 septembre 2012, a été consacrée à mon travail, sous la
direction scientifique de Philippe Büttgen, Michèle Gendreau-Massaloux et Xavier
North (publication prévue).
Deuxième partie
TRAVAUX
I
PUBLICATIONS
1. Ouvrages
Parus d’abord en français
1.1. Si Parménide . Le traité anonyme De Melisso Xenophane Gorgia. Edition
critique et commentaire, Lille, Presses Universitaires de Lille, Editions de la Maison des
Sciences de l’Homme, 1980, 646p.
Si Parménide, alors Gorgias. Il s’agit de l’édition commentée d’un traité
pseudo-aristotélicien qui présente deux Eléates, Mélissus et Xénophane, comme les
jalons d’un chemin qui mène de l’Etre de Parménide au non-être de Gorgias, et
permet d’interpréter le Traité du non-être du sophiste comme une réplique au
Poème de Parménide. Ce travail impose une réflexion sur le discours sophistique
d’une part, sur les pratiques de la doxographie de l’autre.
1.2. La Décision du sens, Le livre Gamma de la Métaphysique d’Aristote,
introduction, texte, traduction et commentaire, en collaboration avec Michel Narcy, Paris,
Vrin, 1989, 296 p.
2ème tirage avec biblio. complétée, Paris, Vrin, 1998, 296p.
1.2’. Il libro Gamma della Metafisica di Aristotele. Parlare è decidere del
significato, Bologne, Zanichelli, 1996.
[version courte de La Décision du sens, ne comportant que ma seule introduction]
Le livre Gamma de la Métaphysique instaure un régime qui fera loi pour
toute l’histoire de la métaphysique. Régime que nous appelons sémantique, en
référence au geste décisif d’Aristote qui fait équivaloir dire et signifier quelque
chose. Le principe de non-contradiction se pose et s’instancie de cela seul qu’un
même mot ne peut pas simultanément avoir et ne pas avoir un sens, et le même. Il
faut et il suffit qu’un sophiste dise “ Bonjour ! ” pour que, bon gré mal gré, il se
place sous la juridiction du principe. La décision du sens, liée au refus de
l’homonymie, est le foyer de la science de l’être en tant qu’être. Mais pas
d’instauration du principe sans adversaire, donc sans stratégie : cela suffit pour jeter
le soupçon sur l’impression que donne Gamma d’une évidence définitive.
1.3. L'effet sophistique , Paris, Gallimard, 1995 (694p.)
4ème tirage 2009
Il s’agit d’analyser, pièces textuelles à l’appui, l’impact de la sophistique sur
la philosophie, quand on considère la sophistique sur la longue durée, à travers ses
renaissances et ses avatars, à la fois comme fait d’histoire et comme effet de
structure.
Deux conceptions du logos s’opposent : l’ontologie, pour laquelle il s’agit de dire,
de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie, dont les performances, produisant
l’énonciation sous l’énoncé, le signifiant sous le signifié, obligent à entendre
combien l’être n’est qu’un effet du dire. Dans l’Athènes de Périclès, la première
sophistique, celle de Protagoras, de Gorgias, d’Antiphon, fait passer du physique
au politique, à cette cité produite par un art du consensus tendu jusqu’à
l’homonymie. Dans la Rome des Empereurs, la seconde sophistique, celle de
Philostrate, de Lucien ou de Longus, ouvre la rhétorique sur le roman, et fait passer
de la philosophie à la littérature. A chaque fois, la sophistique, que Platon expulse
hors de la vérité et Aristote hors de l’humanité, fonctionne en opérateur de
délimitation de la philosophie.
1.4. Version raccourcie et remaniée, traduite en russe, Moscou - Saint Pétersbourg,
Bibliothèque de Philosophie française contemporaine (Programme Pouchkine), 2000, 238p.
1.4.1. L'Effeto sofistico. Per un' altra storia della filosofia, Jaca Book, février 2002,
version raccourcie et remaniée de L’Effet sophistique (Gallimard, 1995), traduite en italien
par C. Rognoni, 275p.
1.4. 2. El efecto sofistico, même version, traduite en espagnol, Fundo de Cultura
Economica, Buenos Aires,
1.5. O Effeito sofistico, Rio-de-Janeiro / Sao Paulo, Editora 34, version
profondément remaniée, avec un choix de nouveaux documents, traduite en portugais
(2005), 440p.
N.B. Les versions italienne, espagnole et russe sont proches les unes des autres, mais elles
sont très différentes de la version originale française (près de la moitié en moins, donc un
réajustement complet) : c’est un autre livre.
Quant à la version portugaise, elle tient compte des textes déjà publiés dans la langue, qu’il
s’agisse de mon propre travail (cf. 1. 10 et 1. 11) ou du corpus sophistique: elle constitue
un ouvrage aussi long que la version française mais, à son tour, radicalement différent.
1.6. Aristote et le logos, contes de la phénoménologie ordinaire, Paris, PUF, 1997,
170p.
1.6’. Aristoteles e o logos, Contos da Fenomenologia comum, trad. en portugais
par L. P. Rouanet, Ediçoes Loyola, Sao Paulo, 1999.
Aristote est le paradigme du “ phénoménologiquement correct ”. Correct
dans l’aisance ontologique à dire le monde comme il est : phénoméno-logie où les
choses, les affections de l’âme et les sons de la voix coïncident naturellement, selon
le modèle du De interpretatione ; correct aussi pratiquement, parce que les hommes
qu’il dépeint vivent dans un monde commun, poétiquement et politiquement
présentable. Dire le monde ? Mais on s’aperçoit, en lisant le De anima, qu’il y a un
saut entre ce qu’on sent et ce qu’on dit, entre la logique de la sensation et celle de la
phrase. Parler en homme ? Mais on s’aperçoit, en lisant la Politique, qu’il y a des
hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour lesquels cela ne va pas de
soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler à la fois
avec et contre les sauts et les passages qu’autorise la langue grecque, elle qu’on dit
un peu vite toujours déjà phénoménologique.
1. 7. Parménide, Sur la nature ou sur l’étant. Le grec, langue de l’être? Paris
Seuil, Points-bilingue, 1998, 320p., plusieurs réimpr.
La Grèce est l’origine de la philosophie, et Parménide est l’origine de cette
origine : les fragments de son Poème constituent, surtout après Heidegger, presque
un texte sacré. Pour aborder un objet si redoutable, il faut apprécier comment il est
construit. Aller aux points névralgiques de transmission et d’interprétation, là où
bifurque l’idée qu’on se fait de Parménide, de la philosophie, et même du grec, à
l’anglo-saxonne ou à l’allemande. Comprendre alors du dedans comment Sur la
nature ou sur l’étant est un grand récit qui les vaut tous. C’est d’abord le récit du
grec, qui, en suivant le chemin du “est”, met en intrigue la langue elle-même et
déploie, syntaxe et sémantique, toute la grammaire. C’est simultanément un
palimpseste, qui tisse et réarticule en vérité tous les discours antérieurs, du mythe à
la physique via l’épopée : l’étant, comme Ulysse, en héros du nouveau roman
qu’est l’ontologie.
1. 8. Voir Hélène en toute femme. D’Homère à Lacan, illustrations de M. Matieu,
Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 2000.
“Voir Hélène en toute femme”, dit Méphistophélès à Faust. Comment nouer,
en textes et en images, le passé mythique —l’Hélène d’Homère ou de Gorgias,
chienne et souveraine, la plus innocente des coupables, celle de Quintus de Smyrne
et des vases, qui ouvre son manteau et fait tomber les glaives— à ses usages
présents, modernes et contemporains, de Ronsard ou Shakespeare à Offenbach,
Hoffmansthal ou Giraudoux ? Au centre, une réflexion sur le rapport entre le mot et
la chose, à partir de cette duplication d’Hélène, innocente et coupable, mise en scène
par Euripide —où la chose est moins réelle que le mot, parce qu’elle a moins
d’effet. Par là s’engage toute une réflexion sur la voix, la séduction, le désir, la
sexualité féminine —logos, pharmakon, agalma—, en déchiffrant des textes qui
vont d’Homère à Lacan.
1. 9. Dictionnaire des intraduisibles. Vocabulaire Européen des Philosophies,
Seuil - Le Robert, automne 2004, 1.500p. grand format. J’ai dirigé cet ouvrage collectif qui
réunit plus de 150 collaborateurs, et rédigé la présentation ainsi que plus de 50 entrées ou
parties d’entrées (sans compter plus de 130 entrées directionnelles). Principales langues
considérées : hébreu, grec, arabe, latin, allemand, anglais, espagnol, français, italien, russe.
3ème tirage corrigé, 2010.
Cet ouvrage est en cours de traduction-adaptation en ukrainien (éd. L’Esprit et la
Lettre ; deux volumes parus en 2009 et 2011), en anglais (Princeton UP), en espagnol
(Mexique, Siglo XXI), en arabe (Centre Culturel Arabe, un volume paru), en portugais
(Brésil, Editora Universidade de Brasilia), en roumain (Polirom), en persan (Kardameh), en
russe (éd. L’Esprit et la Lettre).
L’un des problèmes les plus urgents que pose l’Europe est celui des
langues. On peut choisir une langue dominante, dans laquelle se feront désormais
les échanges; ou bien jouer le maintien de la pluralité, en rendant manifeste le sens et
l’intérêt des différences. Le Vocabulaire s’inscrit dans la seconde optique. Il a
l’ambition de constituer une cartographie des différences philosophiques
européennes, en capitalisant le savoir des traducteurs. Il explore le lien entre fait de
langue et fait de pensée, et prend appui sur ces symptômes que sont les difficultés
de passer d’une langue à l’autre —avec mind, entend-on la même chose qu’avec
Geist ou qu’avec esprit; pravda, est-ce justice ou vérité, et que se passe-t-il quand
on rend mimêsis par imitation? Chaque entrée part ainsi d’un nœud
d’intraductibilité, et procède à la comparaison de réseaux terminologiques, dont la
distorsion fait l’histoire et la géographie des langues et des cultures. C’est un
instrument de travail d’un type nouveau, indispensable à la communauté scientifique
élargie qui cherche à se constituer.
1. 10. Google-moi, la deuxième mission de l'Amérique, Albin-Michel, 2007
1. 10’. Traduction en espagnol, Fundo de Cultura Economica, Buenos Aires, 2008
Cette réflexion sur le moteur de recherche Google suit les deux mottos de la
firme : Our mission is to organize all the information in the world, et Don’t be evil,
pour proposer une critique de la « démocratie culturelle », sans démocratie (la
démocratie des clics n’est pas une démocratie) et sans culture (l’information n’est
pas la paideia), proposée par Google. A partir de l’algorithme qui décide du rang de
page, et pour lequel la qualité est une simple propriété émergente de la quantité, on
peut analyser le référencement et l’évaluation qui président souvent aux expertises
actuelles.
1.11. Avec le plus petit et le plus inapparent des corps, Fayard, 2007
1.11’ et 11’’ . Traduction en portugais (Buenos Aires, La Bestia Equilateral, 2009);
traduction en vietnamien (en cours).
« Avec le plus petit et le plus inapparent des corps » : c’est ainsi que
Gorgias désigne l’opération du logos, ce grand tyran, capable d’agir sur les autres
en les persuadant, et sur le monde en le fabriquant et le transformant. Une série de
courts textes fait travailler la différence entre philosophie et littérature, vérité et
fiction.
1. 12 Il n’y a pas de rapport sexuel. Deux leçons sur L’Etourdit de Lacan, avec
Alain Badiou, Fayard, 2010 (trad. all., port. parues; ital., esp., angl. en cours)
Il s’agit de comprendre comment Lacan peut substituer au principe de noncontradiction d’Aristote le principe « Il n’y a pas de rapport sexuel », et quels effets
cela produit sur le discours et sur l’écriture. Le den de Démocrite, qui est
littéralement un moins que rien, revient alors en passager clandestin de toute
l’ontologie.
1. 13 Heidegger, le nazisme, les femmes, la philosophie, avec Alain Badiou,
Fayard, 2010 (trad. all., port. parues; ital, esp.,angl., en cours)
Plonger dans la correspondance entre Heigegger et sa femme Elfriede ( Ma
chère petite âme, Seuil, 2007) permet d’éclairer la manière dont Heidegger fut à la
fois un nazi ordinaire et l’un des penseurs les plus importants du siècle dernier, et
de suivre l’implication des ordres philosophie, politique et vie.
1. 14. Jacques le sophiste, Lacan, logos et psychanalyse, Epel, 2012
"Le psychanalyste", dit Lacan en 1965, "c'est la présence du sophiste à notre
époque, mais avec un autre statut". Il y va en effet dans les deux cas d'un même type
de rapport au discours : un logos-pharmakon, qui soigne ou peut soigner, lié à
l’énonciation, à l'homonymie et au signifiant, dans un rapport conflictuel avec le
principe de non-contradiction et une modulation hétérodoxe entre sens et non-sens.
1.15. Plus d’une langue?, Petites conférences, Bayard, 2012
Qu'est-ce qu'une langue maternelle? Et qu'arrive quand on parle "plus d'une
langue"? Comment s'articulent les mondes qu'elles dessinent? Comment le paradigme
de la traduction peut-il servir à enseigner?
1.16. La Nostalgie, Quand donc est-on chez soi ? Ulysse, Enée, Arendt, Autrement,
2012
Sous presse
1. 17. Comment faire vraiment des choses avec les mots. La troisième dimension
du langage, Fayard, 2012
Parus directement en langue étrangère
1. 18. Ensaios sofisticos, recueil d'articles traduits en portugais, Sao Paulo,
Siciliano,1990, 311p.
1. 19. Grecos, Barbaros, Estrangeiros. A cidade e seus otros, en collaboration
avec Nicole Loraux et Catherine Peschanski, Rio-de Janeiro, Editora 34, 1993, 123p.
Sous presse
1. 20. Sophistical practice. Enough of the truth for, Fordham, 2013
En préparation
1. 21. Philosophising in languages. From logos to tongues
2. Recueils (actes de colloque ou numéros de revue sous ma direction)
2.1. Positions de la sophistique , éd., Paris, Vrin, 1986, 338p. Présentation p. 8-11
2.2. Le plaisir de parler, études de sophistique comparée , éd., Paris, Minuit, 1986,
256p. Présentation p.IX-X, et contribution :"Du faux ou du mensonge à la fiction (De
pseudos à plasma )", p. 3-29.
2.3. Ontologie et politique. Hannah Arendt. éd. avec M. Abensour, C. BuciGlucksmann, F. Collin, M. Revault-d'Allonnes, Paris, Tierce, 1989, 278 p. Contribution :
"Grecs et Romains. Les paradigmes de l'Antiquité chez Arendt et Heidegger", p. 17-39.
Repris en poche sous le titre Politique et pensée, Payot Rivages, 2004
Cette contribution a été traduite en anglais (voir 5. 22).
2.4. Philosophie, Rhétorique et politique : les métamorphoses de Protagoras, 28,
automne 1990, éd. du numéro, Paris, Minuit. Contributions : “Ælius Aristide, Contre
Platon, pour défendre la rhétorique (394-427), trad. et notes, p. 3-13, et “Le lien
rhétorique, de Protagoras à Ælius Aristide”, p.14-31
2.5. Rue Descartes, Des Grecs, 1-2, Avril 1991, éd. du numéro, Paris, AlbinMichel. Contribution : “Jan Lukasiewicz : Sur le principe de contradiction chez Aristote” ,
présentation et traduction (avec M. Narcy)
2.6. Nos Grecs et leurs modernes. Les stratégies contemporaines d’apropriation de
l’Antiquité, éd., Paris (Seuil), 1992. Présentation, et contributions : “De l’organisme au
pique-nique : quel consensus pour quelle cité?”, et “Aristote et le linguistic turn ” (trad.
norv. voir 5. 29 ; trad. angl. voir 5. 45)
2.6’. L’ouvrage a été traduit en langue espagnole : Nuestros Griegos y sus
Modernos. Estrategias contemporaneas de apropriacion de la Antigëdad, Buenos Aires,
Manantial, 1994.
2.7. Rue Descartes , De l’intraduisible en philosophie. Le passage aux
vernaculaires, 14, novembre 1995, éd. du numéro, Paris, Albin-Michel.
2.8. L’Animal dans l’Antiquité, éd. par Barbara Cassin et Jean-Louis Labarrière,
sous la direction de G. Romeyer Dherbey, Paris, Vrin, 1997, 618p.
2. 9. Anamorphosen der Rhetorik. Die Wahrheitspiele der Renaissance, G.
Schröder, B. Cassin et al. Hrsg, München, Wilhem Fink Verlag, 1997, 274p. (en fr. et en
all.); contribution : “Des statuts épistémologiques de la rhétorique”, p. 35-51.
2.10. Rue Descartes, Ce que les philosophes disent de leur langue, 26, déc. 1999,
éd. du numéro, Paris, PUF, 154p.
2.11. Metamorphosen der Zeit, B. Cassin Hrsg. (en coll.), München, Fink Verlag,
1999, 391p. (en fr. et en all.); contribution : “Rhetoriken des Raumes, Rhetoriken der Zeit
” (p. 51-67).
2. 12. Vérité, réconciliation, réparation, “ Le Genre Humain ”, Seuil, 2004, dir. B.
Cassin, O. Cayla, Ph.-J . Salazar. Présentation, p. 13-31 , et contribution : “ Amnistie et
pardon —Pour une ligne de partage entre éthique et politique ”, p. 37-57 (trad. all. voir 4.
24).
2. 13. Vocabulaires de la voix, dir. avec D. Cohen-Levinas, L’Harmattan, 2009
2. 14. L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences, dir. avec R. Gori
et C. Laval, Mille et une nuits, 2009
2. 15. Genèses des actes de parole dans le monde grec, romain et médiéval, dir.
avec C. Lévy, Brépols, 2012
2. 16. Portraits de l'exil, Paris-New York. Dans le sillage d'Hannah Arendt
(photographies de Fred Stein),
Musée du Montparnasse / Arcadia Editions, dir. avec Anne Egger, 2012.
Sous presse
2. 17. Derrière les grilles (d'évaluation), dir. , Mille et une Nuits
2.18. La rhétorique au miroir de la philosophie. Définitions philosophiques et
définitions rhétoriques de la rhétorique (Actes du séminaire du Centre Léon Robin), dir. ,
Vrin
3. Traductions (sélection)
[N.B. Certaines de ces traductions ont été faites en collaboration].
3.1. Pindare, Olympiques, Revue de Poésie 40, février 1971.
3.2. Hannah Arendt, La crise de la culture, Paris (Gallimard), 1972.
3.3. Leibniz, Les deux labyrinthes, textes choisis traduits du latin, Paris (P.U.F.),
1973.
3.4. Hannah Arendt, Vies politiques, Paris (Gallimard), 1974.
3.5. Peter Szondi, Poésie et politique de l'idéalisme allemand, Paris (Minuit), 1975.
3.6. John Sallis, “Au seuil de la métaphysique”, dans Martin Heidegger , Cahier de
l’Herne 45, 1983.
3.7. Manifeste du Cercle de Vienne et autres écrits, éd. A. Soulez, Paris (P.U.F.),
1985.
3.8. R. B. Onians, Les Origines de la pensée européenne —sur le corps, l’esprit,
l’âme, le monde, le temps et le destin, trad. en coll. avec A. Debru et M. Narcy,
présentation par B. Cassin, Paris, Seuil (L’Ordre philosophique), 1999, 693 p.
4. Contributions (actes de colloque, ouvrages collectifs), sélection
4.1. Protocole du Séminaire du Thor tenu par Martin Heidegger, en date du Mardi
9 septembre 1969, paru dans Questions IV, Paris, Gallimard, 1976, p. 291-297.
4. 2. "Gorgias critique de Parménide", dans Gorgia e la sofistica , a cura di L.
Montoneri e F. Romano, Siculorum Gymnasium N.S. a. XXXVIII nn.1-2, 1985 (paru en
1986), p. 299-309 .
4. 3. "Parménide sophiste : la citation aristotélicienne du fragment XVI" (en
collaboration avec M. Narcy),
et
4. 4. "Le chant des Sirènes dans le Poème de Parménide",
dans Etudes sur Parménide , II, Problèmes d'interprétation, sous la direction de P.
Aubenque, Paris, Vrin, 1988, respectivement p. 277-293 et p. 163-169 .
4. 5. "L'hypothèse sophistique", Philosopher par passion et par raison. Stanislas
Breton, éd. L. Giard, Grenoble, Jérôme Millon, 1990, p. 113-124 .
4. 6. "L'histoire chez Sextus Empiricus", Le scepticisme antique, Perspectives
historiques et systématiques, éd. A. Voelke, Cahiers de la Revue de Théologie et de
Philosophie, 15, Neuchâtel-Genève-Lausanne, 1990, p. 123-138 .
4. 7. "La grande illusion. Pour servir à une mise en scène de l'Hélène d'Euripide",
Recherches sur la philosophie et le langage, Hommage à Henri Joly, 12 (1990), Grenoble,
p. 101-117.
4. 8. "Bonne et mauvaise rhétoriques : de Platon à Perelman", Figures et conflits
rhétoriques, éd. Alain Lempereur et Michel Meyer, Bruxelles, Bruxelles (Editions de
l’Université de Bruxelles), 1990, p. 17-37 .
4 9. “Consensus et création des valeurs. Qu’est-ce qu’un éloge?” les Grecs, les
Romains et nous. L’Antiquité est-elle moderne? , éd. R.P. Droit, Paris, Le Monde éditions,
1991, p. 273-299.
4. 10. “Les Muses et la philosophie. Eléments pour une histoire du pseudos ”,
Etudes sur le Sophiste de Platon, éd. P. Aubenque, Naples, Bibliopolis, 1991, p. 293-316.
— Traduction en portugais, parue antérieurement : “As Musas e a Filosofia”, 34
Letras , 5-6, septembre 1989, p. 262-279.
4. 11. "Aristote avec et contre Kant", Penser avec Aristote, éd. M.A. Sinaceur,
Paris, Eres, 1991, p. 341-366.
— “ Aristotle with and against Kant on the idea of nature ”, tr. Oliver Davis, in
French Women Philosopher. A contemporary reader, ed. Christina Howells, London and
New-York, Routledge, 2004, p. 100-121 .
4. 12. “Logos et politique. Politique, rhétorique, sophistique chez Aristote”, Etudes
sur la Politique d’Aristote, éd. P. Aubenque, Paris (P.U.F.), 1993, p. 367-398.
4. 13. “Il senso di ‘Gamma’. La strategia di Aristotele contro i Presocratici in
Metafisica, IV”, dans Aristotele. Perche la metafisica, a cura di Adriano Bausola e di
Giovanni Reale, Milan, 1994, p. 397-429 [première parution dans la Rivista di Filosofia
neo-scolastica, 2-4, LXXXV, avril-décembre 1993].
4. 14. “Foucault, Heidegger et l’Antiquité”, Le siècle de Michel Foucault, Actes du
Symposium International de l’Université de Tokyo-Komaba (2-4 novembre 1991), paru en
japonais, dans les Actes édités par Moriaki Watanabé et Shiguéhiko Yasumi, Tokyo
(Chikuma), 1994, p.92-130.
— Paru en français dans Methexis XI (Revista internacional de Filosofia Antigua,
Academia, Buenos Aires), 1998, p.127-150 (voir aussi 4. 26)
4. 15. “De la logique de la sensation à la logique de la prédication”, Actas del primer
congresso internacional de ontologia, Categorias e intelligibilidad global. El proyecto
ontologico a traves de la reflexion contemporanea, Publicacions de la Universitat Autonoma
de Barcelona, Bellaterra, 1994, p. 179-187.
4. 16. “Enquête sur le logos dans le Traité de l’âme ”, Etudes sur le De Anima
d’Aristote, textes recueillis par C. Viano, sous la direction de G. Romeyer Dherbey, Paris,
Vrin, 1996, p. 257-294.
4. 17. “Procédures sophistiques pour construire l’évidence”, Dire l’évidence, éd. C.
Lévy et L. Pernot, Paris, L’Harmattan, 1997, p.15-30.
4. 18 “Transmissao e ficçao”, in Mascaras da Mimesis, ed. H.U. Gombrecht e J.
C. de Castro Rocha, Rio de Janeiro-Sao Paulo, Editora Record, 1999, p. 24-43.
4. 19. “Circulations de logos”, in L’Irrationnel, menace ou nécessité, 10ème Forum
le Monde Le Mans, éd. T. Ferenczi, Paris, Seuil, 1999, p.26-38.
4. 20. “Who’s afraid of the sophists? Against Ethical Correctness”, version
modifiée et complétée, in Contemporary French Women Philosophers, Hypatia, vol. 15, n°
4, fall 2000, ed. P. Deutscher, Indiana University Press, 2000, p. 97-120 (voir 5. 25)
4. 21. “Philosophical Displacements”, Three French Philosophers interviewed by
Penelopa Deutscher, Women’s Philosophy Review, n°24, 2000, p.34-56 (avec une
présentation de B. C. par Stanley Cavell)
4. 22. “ De la Grèce à la Chine et retour ”, in Paradox oder Uber die Kunst, anders
zu denken, Mélanges für Gerhardt Schröder, Quantum Books, MMI, Kemnat, 2001, p.
119-132.
— Paru en chinois dans les Cahiers de l’Université de Pékin.
4. 23. “ Non contradiction and signification ” in Signification in language and
culture, ed. Harjeet Singh Gill, Indian Institute of Advanced Studies, Shimla, 2002, p.
73-82.
4. 24 “ Amnestie und Vergebung. Für eine Trennung zwischen Ethik und Politik ”,
trad. Gehrard Frey, in Konflikt, her. Frank R. Pfetsch, Heidelberger Jahrbücher, Springer
Verlag, 2004 (cf. 2. 12)
4. 25. “ Les autres de la philosophie, entre Grèce et Chine ”, in La traduzione fra
filosofia e letteratura, a cura di Antonio Lavieri, Torino, L’Harmattan Italia, 2004, p.
162-179.
4. 26. “ Foucault, Heidegger e l’antichità ”, in Umano post- umano, a cura di
Mariapaola Fimiani, Vanna Gessa Kurotschka, Elena Pulcini, Editori Riuniti, Roma, 2004,
p. 241-277 (cf. 4. 14, version remaniée).
4. 27. “ Managing evidence ”, in Making things public. Atmospheres of
Democracy, ed. Bruno Latour and Peter Weibel, Cambridge Mass, MIT Press, 2005, p.
858-865
et
4. 28 . “The Evidence of Phryne or Phryne stripped bare by Rhetoric even ”,
ibidem, p. 694-698
4. 29. “ Assez de vérité pour... ”, La Vérité , dir. B. Van Meenen, Publications des
Facultés Universitaires Saint-Louis, 105, Bruxelles, 2006, p. 63-75
4.30. “ Konstruktion des Ursprungs. Die griechische Philosophie übertragen ”, Im
Garten der Philosophie, Festschrift für Hans-Dieter Bach, Wilhelm Fink Verlag, Munich,
2006, p. 31-42
4. 31. « Violence de la traduction : traduire l'intraduisible », 22èmes Assises de la
traduction littéraire (Arles 2005), Atlas/Actes Sud, 2006, p. 167-179
4. 32 . « Exclure ou inclure l'exception? », dans L'Exception dans tous ses états,
Parenthèses, 2007, p. 12-25
4. 33. « La diversitad cultural puede ser pensada ? », dans Palabra de Filosofo,
Jornadas de reflexion en el Dia Mundial de la Filosopfia, ed. M. Colodro, A.-M. Foxley,
C. Rossetti, Comision Nacional Chilena de Cooperacion con Unesco, , LOM Ediciones,
2007, p. 43-53
4. 34. « De la corrélation créatrice entre le Grand et le Petit », présentation de
Heidegger, 'Ma chère petite âme', Lettres à sa femme Elfriede 1915-1970, Seuil, 2007, p.
9-24 (avec Alain Badiou).
4. 35. « L’amour de la sophistique », Les Transformateurs Lyotard, éd. Corinne
Enaudeau et al., Sens et Tonka, 2008, p. 171-187
4. 36 « Accident / accident de voiture », Compléments de substance. Etudes sur les
propriétés acidentelles offertes à Alain de Libera, éd. Ch. Erismann et A. Schniewind,
Vrin, 2008, p. 19-32.
4. 37. « Le tournant sophistique (d’Homère à Google) », Pensées pour le nouveau
siècle, dir. A. Wald Lasowski,Fayard, 2008, p. 364-380.
4. 38. « L’arbre n’est pas vert, il verdoie ». Les Stoïciens, Trente entretiens du
Monde des Livres, dir. J. Birnbaum, Flammarion, 2008, p. 153-157.
4. 39. « Ce que parler veut dire », avec A. Bentolilla, Le Théâtre des idées, 50
penseurs pour
comprendre le XXIème siècle, dir. N. Truong avec le Festival d’Avignon, Flammarion,
2008, p. 320-338
4 . 40. « ...et les langues? », dans Ferenczi après Lacan, dir. J. J. Gorog et alia,
Hermann, 2009, p. 10-22
4. 41. « Relativité de la traduction et relativisme », dans La pluralité interprétative,
fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue , sous la direction de A.
Berthoz, C. Ossola et B. Stock, 2009, en ligne [http://conferences-cdf.revues.org/147]
4. 42. « L'état schizophrène, Dieu et le nous raisonnable », dans L'appel des Appels.
Pour une insurrection des consciences, coll. dir. B. Cassin, R. Gori, C . Laval, Mille et une
nuits, 2009, p. 361-374
4. 43. « Barbariser"/ "barbare », dans Aglaïa, Autour de Platon, Mélanges offerts à
Monique Dixsaut, textes réunis par A. Brancacci, D. El Murr et D. Taormina, Vrin, 2010,
p. 201-209
4. 44. « Pour ne pas finir consolés », dans La Méditerrannée, figures du tragique,
Rencontres d'Averroès, 16, dir. T. Fabre, Parenthèses, 2010, p 14-23.
4. 45. « En tant que/ comme ; et autres questions », dans Le Grand Huit. Pour fêter
les 80 ans de Michel Deguy, dir. C. Mouchard, M. Rueff et T. Samoyault, Le Bleu du Ciel,
2010, p. 58-65.
4 . 46. « L’Odyssée et le jour du retour », dans Le Voyage initiatique, sous la dir. de
Nadia Benjelloun, Albin-Michel, 2011, p. 101-118
4. 47. « Le passage clandestin » [sur « Démocrite, le philosophe rieur » de Johan
Moreelse], Portraits de la pensée, sous la dir. d’Alain Tapié et Régis Cotentin, Palais des
Beaux Arts de Lille, Nicolas Chaudun, 2011, p. 130-133
4. 48. « ‘Ôter à la haine son éternité’. De l’Afrique du Sud comme modèle »,
Médiation et gestion des conflits, Essais sur les fins et les moyens pacifiques de sortie de
crise , sous la dir. de Cyril Koné, (Philosophie et transculturalité, vol. 11), Peter Lang,
2011, p.159-168.
4. 49. Participation à Les Faiseuses d’histoires. Que font les femmes à la pensée ?,
Vinciane Desprets, Isabelle Stengers, Les Empêcheurs de penser en rond/ La Découverte,
2011 (en part. p. 140-149).
4. 50. « La performance avant le performatif ou la troisième dimension du
langage », dans Genèse de l'acte de parole, dir. B. Cassin et C. Lévy,Brépols, 2012, p.
115-150
4. 51. « Parmenides lost in translation », in Parmenides venerable and awesome,
dir. N. Cordero, Parmenides Publishing, 2012, p. 51-80
A paraître
4. 52. «Typologie des définitions de la rhétorique de Platon à Ælius Aristide», dans
La Rhétorique au miroir de la philosophie, dir. B. Cassin, Vrin, 2012
4. 53. «Philosophe, sophiste, orateur : qui imite qui? », à paraître dans L'Imposture,
dir. Jean-Charles Darmon, Paris, 2012.
4. 54. « De quelques scènes philosophiques primitives chez Homère », El Filosofo
griego frente a la societad de su tempo, dir. N. Cordero et P. Vermeren, Buenos Aires,
Biblos
4. 55 « Rhetorical turns in ancient Greece », à paraître dans les Actes du colloque
Trope, affect and democratic subjectivity, ed. Robert Hariman et al. , Chicago
4. 56. « Topos/kairos, two modes of invention »
(to be published in The Oxford Handbook of Rhetorical Studies, ed. Michael Mac
Donald)
5. Articles (revues à comité de lecture, dictionnaires, encyclopédies) (sélection)
5.1. J. Wiesner, Pseudo-Aristoteles, M.X.G., compte-rendu dans Gnomon
49,
1977.
5.2. “La cible (à propos de Pindare, Olympiques, 2, 91ss.)”, en collaboration avec
Pierre Judet de la Combe, Action poétique 80, 4ème tr. 1979, p. 48-51.
5.2. “Identité et catastrophe, ou comment le cygne devient éléphant”, La Nef 4,
1981, p. 69-75.
5.4. “Littéralement dans tous les sens. Pour une philographie”, Littoral 7-8, février
1983, p. 157-165.
5. 5. R. Ackerman, “From Philology to Anthropology : the case of J.G. Frazer”,
résumé critique dans Philologie et herméneutique au XIXème siècle, II, Göttingen
(Vandenhoeck & Ruprecht), 1983, p. 440-442.
5. 6. G.B. Kerferd, The Sophistic Movement et The Sophists and their Legacy,
compte-rendu dans Gnomon 56, 1984, p.199-203.
5.7. “Encore Hélène. Une sophistique de la jouissance”, Littoral 15-16, mars 1985,
p. 161-176.
5.8. “Histoire d’une identité. Les Antiphon”, L’Ecrit du temps 10, automne 1985,
p. 65-77.
5.9. "Du sophisme chez Freud", Confrontation 15, printemps 1986, p. 7-17 .
5.10. "Peut-on être autrement présocratique? Remarques sur l'interprétation
heideggerienne de la sophistique", Revue de Philosophie Ancienne IV, n°2, 1986, p.
211-229.
5.11. "Quand Jocaste était un homme", L'Ecrit du Temps 12, automne 1986, p.
67-74.
5. 12. R. Muller, Les Mégariques. Fragments et témoignages, dans Philosophie 13,
hiver 1986, p.90-93.2.7.
5.13. "Le doigt de Cratyle", Revue de philosophie ancienne V, n°2, 1987, p.
139-150.
—Traduction en portugais : "O dedo de Cratilo", Analise 7, 1987, p. 3-14.
5. 14. S. Breton, Rien ou quelque chose, Paris, 1987, compte-rendu dans Critique
487, décembre 1987, p.1099-1100.
5. 15. Hê arkhaia sophistikê. The Sophistic Movement, Athènes, 1984, compterendu dans Gnomon 10, 1988, p.145-146.
5.16. "Parle si tu es un homme, ou l'exclusion transcendantale", Les Etudes
Philosophiques, 1988, 2, p. 145-155.
— Traduction en espagnol : "Habla si eres un hombre, o la exclusion
trascendental", Revista Latinoamericana de Filosofia, vol. XIV, n°3 (nov. 1988), p.
291-302.
— Traduction en italien (texte augmenté) : “Parla, se sei un uomo, o: L’esclusione
trascendentale, da Aristotele ad Apel”, dans Sei lezioni sulla sofistica, a cura di Carlo
Natali, Rome (Jouvence), 1992, p. 73-87.
— Traduction en anglais : “Speak if you are a man”, Terror and Consensus.
Vicissitudes of French Thought, ed. J.-J. Goux and. P.R. Wood, Stanford, S.U.P., 1998, p.
12-24.
5. 17. "De Melisso Xenophane Gorgia " : Dictionnaire des philosophes antiques,
sous la direction de Richard Goulet, Paris (Ed. du C.N.R.S.), 1989, I, p. 534-537.
5.18. " Antiphon", "Cratyle", Gorgias", "Philostrate", "Protagoras", "Thalès",
Dictionnaire Philosophique, Auteurs, P.U.F., 1989.
5.19. "Dire ce qu'on voit, faire voir ce qu'on dit. La rhétorique d'Aristote et celle des
sophistes", Cahiers de l'Ecole des Sciences philosophiques et religieuses, 5, 1989, p. 7-37.
5. 20. "Homonymie et amphibolie, ou le mal radical en traduction", Revue de
Métaphysique et de Morale, n°1/1989, p. 71-78.
5. 21. " Sophistique", Encyclopaedia Universalis , sup. 1990, p. 333-336.
Repris dans Daniel Bougnoux, Sciences de l’information et de la communication, Paris
(Larousse), 1993, p. 29-35.
5. 22. “Greeks and Romans : Paradigms of the Past in Arendt and Heidegger”,
Comparative Civilizations Review, 22, Fall 1990, p. 28-53 (voir 2.3)
5. 23. “D’un certain ton rhizomatique en histoire de la philosophie”, Critique, 535,
décembre 1991, p. 965-973.
5. 24. “Comment écrire l’histoire?”, présentation, traduction et annotation du texte
de Lucien, Traverses 2, été 1992, p. 96-105.
5. 25. “Qui a peur de la sophistique? Contre l’ethical correctness ”, Le Débat 72,
nov-déc. 1992, p.52-64.
— Repris dans l’Internationale Zeitschrift für Philosophie, 1994, Heft 1, p. 26-40.
(voir aussi 4. 20)
5.26. “Antiphon, Sur la vérité “ (traduction et notes), suivi de “‘Barbariser’ et
‘citoyenner’, ou : on n’échape pas à Antiphon”, Rue Descartes, Citoyenneté, démocratie,
république, 3, janvier 1992, p.11-34.
5.27. “Que veut dire : dire quelque chose?”, Sémiotiques, 2, avril 1992, p. 75-91.
— Traduction en portugais : “Que quer dizer : dicer alguma coisa?”,
Discurso, Revista do Departamento de Filosofia da USP, 20, 1993, p.19-39.
5. 28. “A mascara e a effectividade”, Discurso, Revista do Departamento de
Filosofia da USP, 21, 1993, p. 150-169.
5. 29. “Fra organisme til piknik -hva slags konsensus for hva slags bystat?”, Agora,
Journal for Metafysisk Spekulasjion, nr. 4/93-1/94, p. 193-214 (voir 2. 6).
5. 30. “ Philosophia enim simulari potest, eloquentia non potest ”, The International
Society for the History of Rhetoric, Rhetorica, XIII, 2 (Spring 1995), p.105-124.
5. 31. "Sophistes", Dictionnaire de Philosophie Politique, sous la direction de
Philipe Raynaud et Stéphane Rials, P.U.F., 1996, p. 621-625.
5. 32. “Die Sophistik und die grossen Sophisten”, Philosophen der Antike,
dir.Friedo Ricken, Kohlhammer, 1996, p. 160-177.
5. 33. “Sophistes”, Le Savoir grec, dir. J. Brunschwig, G. Lloyd, Paris (PUF)
1996, p. 1021-1040.
— Traduction anglaise dans A Guide to Greek Thought, Major figures and trends,
ed. J. Brunschwig et G. Lloyd, trans. under the direction of C. Porter, The Belknap Press
of Harvard University Press, Cambride Mass.-London, 2003, p. 435-454.
5. 34. “Le arti della persuasione”, I Greci, 2** , dir. S. Settis, Turin, Einaudi, 1997,
p. 817-837.
5. 35. “Senso e non-senso : il motto di spirito in Freude e Lacan”, QÀ / Q‘ ,
Riflessioni e provocazioni, VI, n°1, 1997, p. 61-79.
5. 36. “Explorer les intraduisibles”, Critique, 608-609 (Janvier-Février 1998),
Dicomania . La folie des dictionnaires, p. 1114-1116.
5. 37. “Nuages”, Lendemains, Hommage à Jean-François Lyotard, 91/92, Jahrgang
98 (paru en 2000), Stauffenburg Verlag, p. 231-234
5. 38. “Le statut théorique des intraduisibles”, Encyclopédie philosophique
universelle, IV, dir. J.-F. Mattéi, Paris, PUF,1998, p. 998-1013.
5. 39. “Transmettre la philosophie grecque. Construire l’origine”, Cahiers de la
Villa Gillet, n° 10, nov. 1999, Lyon, Circé, p. 123-135.
5. 40. "Politics of memory. On treatments of hate", The Public-Javnost, Journal of
the European Institute of Communication and Culture, VIII [2001], 3, p. 9-22.
— “Politiques de la mémoire. Des traitements de la haine”, paru en français dans
Multitudes, 6 [sept. 2001], p. 176-196 ; repris on line dans “ Atopia ” (http :
www.atopia.tk)
5. 41. “ Hélène : femme et mot ”, Corrélats, 1, mai 2002, p. 35-58.
5. 42. “ Doxografia e psicanalise, ou como transmitir ? ”, Stylus, Revista de
psicanalise, n° 5, out 2002, Belo Horizonte, p. 41-60
5. 43. 54 entrées ou parties d’entrées, et 133 entrées directionnelles, dans le
Vocabulaire Européen des Philosophies (voir 1. 9)
5. 44. “ Pour une sécheresse logique ”, in Ligne de risque 1997-2005 , Paris,
Gallimard, 2005, p. 38-47.
5. 45. "Postface", Ecole, langues et modes de pensée, Sceren, CRDP Académie de
Créteil, 2005, p. 173-181.
5. 46. "Time of deliberation and space of power: Athens and Rome, the first
conflict", The public, vol. 12 (2005), 4, p. 39-44
5. 47. "dieux, Dieu", Critique, "Dieu", t. LXII, n° 704-705, janvier-février 2006, p.
7-18.
5. 48 . « ‘Removing the perpetuity of hatred’: on South Africa as a model
example », International Review of the Red Cross, vol. 88, n° 86 (june 2006), p. 235-244.
5. 49 « From organism to picnic : which consensus for which city ? » trad. angl. de
2.6 mod., in Angelaki : Journal of the Theoretical Humanities , “ Encounters with Ancient
Thought ” 11. 3, p. 21-38, Routledge, 2007.
5. 50. « Sophistique, performance, performatif », Bulletin de la Société Française de
Philosophie, n° 2006/ 4 (paru en 2007)
5. 51. « Intraduisible et mondialisation », entretien avec Michaël Oustinoff,
Hermès, 49, 2007, « Traduction et mondialisation », p.197-204.
5. 52. « La diversitad cultural puede ser pensada ? », dans Palabra de Filosofo,
Jornadas de refklexion en el Dia Mundial de la Filosofia, ed. M. Colodro, A.-M. Foxley,
C. Rossetti, Comison Nacional Chilena de Cooperacion con Unesco, LOM Ediciones,
2007, p. 43-53
5. 53. « Comput divin », Agenda de la pensée contemporaine, n° 7, 2007, p. 69-72.
5. 54. « dioses, Dios », trad. esp. (Argentine) de 5.47, Synthesis, 15, 2008, p.
147-159.
5. 55. « Métaphysique et traversée des frontières. Sur J.-P. Vernant », Agenda de la
pensée contemporaine, 10, 2008, p. 142-151
5. 56. « Google : une référence dans la société de l’information ? », Les Cahiers du
Musée des Confluences, vol. 1 « La Référence », 2008, p. 28-36.
5. 57. « 'J'en ai 22 sur 30 au vert'. Six thèses sur l'évaluation », avec Ph. Büttgen,
Cités, 37, 2009 (PUF), p. 27-41
`
5 . 58. « Sophistics, Rhetorics and Performance, or How To Really Do Things
With Words », in Philosophy and Rhetoric, French Issue, dir. Ph.-J. Salazar, 2009, vol. 42
n°4, p.349-372, Pennsylvania State University Press
5. 59. « Rien de discours », African Yearbook of Rhetoric for 2010, ed. Jairos
Kangira & Ph.-J. Salazar, « Gender rhetoric : North-South », p. 9-18
5. 60. « The performative without condition. A university sans appel », Radical
Philosophy 167, jul-aug. 2010, p. 31-37 (with P. Büttgen)
5. 61. « Undbedingt performativ oder : Uber die Universität », dans Unbedingte
Universitäten. Was passiert? Stellungnahmen zur Lage der Universität, her. C. Horst et
alia, Diaphanes, Zürich 2010, p. 193-207 (avec P. Büttgen)
5. 62. « Philosophising in languages », dans Translating Thought /Traduire la
pensée, éd. K. Batchelor and Y. Gilonne, Nottingham French Studies, vol. 49, N. 2,
summer 2010, p.17-28
5. 63. « Une langue entre autres...’, éloge de l’homonymie », dans Quelles langues
pour quels savoirs?, L’archicube 9 (ENS Ulm) décembre 2010, p. 17-23.
5. 64. « Intraduisibles et mondialisation «, repr. dans Traduction et mondialisation,
coordonné par M. Oustinoff, Les Essentiels d’Hermès, CNRS Editions, Paris, 2011, p.
25-42. (voir 5. 51)
5. 65. « A Performance antes dos performativo, ou A terceira dimensao da
linguagem», trad. Luana de Conto, Revistas Letras, vol 82, 2010, publié en ligne en déc.
2011, support papier à venir
(http://ojs.c3sl.ufpr.br/ojs2/index.php/letras/issue/view/1230) [voir 4.47]
5. 66. « La perméabilité des genres »/ Permeability of genres and genders » , la
Revue des femmes-philosophes/ Journal of women philosophers, "La quadrature du
cercle", en ligne UNESCO, n°1, nov. 2011. (http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/resources/periodicals/
women-philosophers-journal/current-issue/)
5.67. « The Relativity of Translation and Relativism », trad. Roland Végso, The
New Centennial Review, vol. 12, number 3, fall 2012, p. 23-45.
II
COLLOQUES, SÉMINAIRES, CONFÉRENCES
A. Organisation ou co-organisation de rencontres internationales (sélection)
1. Qu’est-ce-que la sophistique? , avec M. Canto, Centre Culturel International de
Cerisy-la-Salle, 7-17 septembre 1984
2. Destins d’Œdipe, Paris IV -Sorbonne (Amphithéâtre Richelieu), 14-15 juin 1985
3. Hannah Arendt. Politique et pensée , Collège International de Philosophie, Institut
Gœthe de Paris, 14-16 avril 1988
4. Les stratégies contemporaines d’appropriation de l’Antiquité, Collège
International de Philosophie (avec le concours du C.N.R.S.), Sorbonne, 10-13 octobre
1990
5. La rhétorique comme modèle théorique, Stuttgart, Schloss Solitude, 19-21
novembre 1992
6. Zeit und Diskurs, Bild und Text, Stuttgart, Schloss Solitude, 2-4 décembre 1993
7. Categories and global intelligibility, University of the Basque Country, San
Sebastian et Saint Jean de Luz, 19-23 avril 1993
8. Qu’arrive-t-il aux philosophies quand on passe aux vernaculaires?, journées de
travail du Vocabulaire Européen des Philosophies, Paris, Institut Culturel Italien, 22 au 24
juin 1994
9. L’animal dans l’Antiquité, Centre Léon Robin de Recherches sur la Pensée
Antique et Centre Louis Gernet de Recherches Comparées sur les Sociétés Anciennes,
Paris (Sorbonne et Muséum national d’Histoire naturelle), 18 - 22 Octobre 1994
10. Les principes au fondement des dictionnaires, vocabulaires et lexiques de
philosophie, et leur évolution, Journées du Vocabulaire européen des philosophies, Paris,
Institut Culturel Italien, 8-10 Juin 1995.
11. Le dialogue au début des Temps Modernes, Stuttgart, Schloss Solitude, 23-25
novembre 1995
12. La phantasia dans la théorie de la littérature et de l’art au début des Temps
Modernes, Université de Berne, 8-10 mai 1996.
13. Les mots sans postérité et le problème des traductions multiples. Traductionsbifurcations, Journées du Vocabulaire européen des philosophies, Istituto di Studi
Filosofici de Naples, 19-26 juin 1996
14. Dispositifs du sujet à la naissance des Temps Modernes : entre stratégie et
mystique, Stuttgart, Schloss Solitude, 12-14 décembre 1996
15. Les Vocabulaires de la voix, avec D. Cohen-Levinas, ParisIV- Sorbonne, 4-5
février 1997
16. Rhetoric and Democracy, On Dissent, Université de Cape Town, octobre 97
17. Antiquités récurrentes/ Antiquités alternatives, Collège International de
philosophie, 8-11 Décembre 1999
18. Qu’est-ce que la parole publique? , Collège International de Philosophie 7-8 juin
2001
19. Rhétoriques et droits. Vérité et réconciliation après l’apartheid, Fondation
Singer-Polignac, ENS Ulm, Institut de France, 11-13 juin 2003
20. L’Etourdit de Jacques Lacan, ENS Ulm, Centre de philosophie contemporaine,
29 novembre 2003
21. Les intraduisibles, Maison d’Amérique latine, 26 janvier 2005.
22. Qu’est ce qu’un acte de parole ? L’auteur, l’acteur, l’orateur et le sophiste,
avec Carlos Lévy et Ruedi Imbach, ENS Ulm-Paris Sorbonne, 4-6 octobre 2007,
23. Le chantier des langues, Maison de l'Europe, suivi de : Quand l'Europe a mal :
nostalgie, Sensucht, dor, saudade manifestation internationale, Centre Culturel Suisse, 13
décembre 2007
24. Traductions croisées, traditions croisées : quelques intraduisibles des langues
slaves, Fondation des Treilles, avec. K. Sigov, 14-19 septembre 2009
25. Humanités numériques outre-Atlantique : éditions des textes et recherches
interdisciplinaires, LabeX Transfers-IMouseion (Harvard), avec I. Papadopoulou et R.
Saetta-Cottone, 31 mai 1er Juin 2012,
26. Les intraduisibles du patrimoine, avec D. Wozny (MAE), U. Cheikh AntaDiopp, Dakar, 21-29 juin 2012.
Je voudrais faire une mention particulière des journées co-organisées par les Laboratoires
SHS de l’ENS Ulm (préparation du LabeX TransferS) :
2007, Evaluer, dévaluer, réévaluer l’évaluation,
2008, Pilotage, gouvernance, excellence,
20011, Les humanités subversives, suivie de l’organisation d’une exposition à la
Bibliothèque historique de l’ENS-Ulm Les publications en sciences humaines.
Expositions :
Voir Hélène en toute femme, Chapelle de la Sorbonne, printemps 2000, avec Maurice
Matieu.
Fred Stein. Portraits de l’exil. Dans le sillage d’Hannah Arendt, Musée du Montparnasse
Paris, novembre 2011, reprise en mars 2012.
En préparation :
Les Frères Humboldt, Labex TransferS, comm. Bénédicte Savoy, Observatoire de Paris
Babel ou l’énigme de la traduction, BNF / Mucem-BN Tunis, comm. Barbara Cassin
B. Interventions dans des colloques ou des séminaires (sélection)
(ces colloques ou séminaires ont été parfois organisés ou co-organisés par moi)
1. En France
(je ne mentionne pas la participation régulière aux séminaires du Centre Léon Robin
ni leur organisation)
- Janvier 1985 : “De la nature ou du non-étant”, Séminaire de Jean-Luc Marion
(Poitiers) sur L’essence et les fonctions du néant.
- Mars 1985 : “Philostrate et la rhétorique philosophante”, Séminaire de Claude Imbert
(E.H.E.S.S.) sur Logique et anthropologie.
- Novembre 1985 : “Capture et expulsion du sophiste : comment penser
l’hétérodoxie?”, Séminaire de Heinz Wismann (E.H.E.S.S.) sur Le paradigme du
déchiffrement dans les sciences historiques.
- Mars 1987 : “Heidegger : questions ouvertes”, organisation et rapport de la journée
du 13 Mars, Collège International de Philosophie.
- Mai 1987 : “Parler pour parler”, Journées d’études de Toulouse, organisées par
Gérard Granel.
- Mars 1990 : “La sophistique comme éthique de l’ontologie”, Séminaire de Monique
Dixsaut (Paris XII) et Denis O'Brien (C.N.R.S.) sur Ethique et Ontologie.
- Mai1990 : “Comment lire le mythe de Protagoras?” , Séminaire de Gilbert RomeyerDherbey (Paris IV).
- Mai 1990 : “Apories et actualité du concept aristotélicien de substance”, Journées sur
Le concept de substance, organisées par Catherine Chevalley et Michel Blay (C.N.R.S.,
Association Henri Poincaré).
- Mai 1991 : “Les sophismes de l’écriture, d’Aristote à Galien”, Journée sur Les
savoirs de l’écriture en Grèce ancienne , organisée par M. Detienne et P. Loraux (CIPh.).
- Mars 1993 : “L’éloge platonicien de la sophistique”, séminaire de Claude Imbert
(E.N.S. Ulm) sur La constitution du platonisme.
- Juin 1993 : Table-ronde sur Rhétoriques de la conversation, de l’Antiquité à l’époque
moderne, avec E. L. Bowie, C. Imbert, C. Lévy, L. Pernot et M. Fumaroli (discussion avec
M. Fumaroli, actes édités par L. Pernot, dans A Journal of History of Rhetoric, XI, 4,
automne 1993).
- Janvier 1994 : Débat autour du livre de Gregory Nagy, Le Meilleur des Achéens
( trad. fr. Paris, 1994), avec J.-M. Gaudillière, Y. Hersant, N. et P. Loraux, J.-M. Rey
(C.I.Ph.).
- Octobre 1994 : “Rhétorique du kairos, rhétorique du topos : l’éloquence ex
tempore ”, Kairos et logos dans l’Antiquité, colloque coordonné par A. Tordesillas
(Université d’Aix-en-Provence).
- Décembre 1994 : “Faux et fiction chez Aristote”, Journée philosophique sur le faux,
organisée par N.-L. Cordero (Université de Rennes 1).
- 15 février 1995, Conférence-débat avec F. Jullien, sur Stratégies du sens en Chine,
en Grèce (Conférence Asie-Sorbonne, Paris IV-Sorbonne ).
- 7 mars 1995 : “Démonstration philosophique et démonstration rhétorique”, séminaire
sur Les techniques de vérité dans la pensée grecque classique, dirigé par F. Wolff
(E.N.S.).
- 15 mai 1995, Séminaire Europe Centrale du CNRS, Présentation du Programme de
Recherches Vocabulaire Européen des Philosophies
- 7 avril 1995, “Phrases perceptives et phrases logiques chez Aristote : apatê et
pseudos ” , Paris-Sorbonne
- 16 mai 1995, “Consistance et inconsistance de la phénoménologie aristotélicienne”,
séminaire d’Alain de Libera (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Religieuses, Vème
section)
- 10 janvier 1996, “Discours sophistique et pharmakon” , Approches de l’hypnose,
Séminaires transdisciplinaires fondés par L. Chertok et animés par I. Stengers (Paris)
- 16 janvier 1996, “Des différentes manières de ne pas traduire Parménide”,
Philosophie et traduction, séance et débats conduits par J. Rancière (Université Paris 8,
Ecole Doctorale, Disciplines du sens )
- 19 février 1996, “Lire les Vies des sophistes de Philostrate”, Dire, lire, écrire d’Homère à Saint Augustin, séminaire de L. Cornaz, Faculté d’Education de l’Institut
Supérieur de Pédagogie (ISP, Paris)
- 29 mars 1996, “Sophistique, rhétorique et politique”, Philosophie politique en
France aujourd’hui. Etat des lieux, sous la responsabilité de A. Amiel et C. Colliot-Thélène
(ENS Fontenay-Saint Cloud)
- 17 janvier 1997 “Le prôton pseudos chez Parménide”, Journées philosophiques
d’hommage à P. Aubenque, org. par N.-L. Cordero, U. de Rennes I
- 17 mars 1997 “Les lacunes des dictionnaires et leur sens”, séminaire sur la
Kulturgeschischte de Michel Espagne
- 23-25 octobre 1998, 10ème Forum le Monde-le Mans, “L’Irrationnel, menace ou
nécessité”, communication : “Circulations de logos”
- 1er avril 1999, Lyon, Villa Gillet, conférence : “Transmettre la philosophie
grecque : construire l’origine”
- Octobre 1999, Cycle de philosophie de La Rochelle, organisé par G. Laniez,
“Philosopher en langues”
- 21-23 octobre 1999, Colloque international Alain Badiou. La pensée forte,
Université Michel de Montaigne, Bordeaux III, “Parménide en litige”
- 18 Mars 2000, Collège International de Philosophie, “Parménide, la langue de
l’être ?”, avec Denis O’Brien
- 24-25 Mars 2000, Rhétoricité, colloque international organisé par A. Compagnon
et G. Molinié, Paris IV-Sorbonne, communication sur “Rhétoricité et politicité”.
- 12 Janvier 2001 “Comment traduire Parménide ?”, Paris -Sorbonne
- 14 Mars 2001, Séminaire de J.J. Moskovitz, “De l’intime au politique : que
signifie ‘Voir Hélène en toute femme ?’ ”
-19 Mars 2001, Séminaire de Françoise Gorog (Ste Anne), “Hélène la lacanienne”
- 28 Mars 2001, Séminaire de Marc Jimenez (Paris-Sorbonne), “Voir / entendre
Hélène”
- 22 mars 2002, EHESS, séminaire de P. –F. Moreau, “ Traduction et intraduisible :
ce que peut une pensée dans ce que peut une langue”
- 4-5 février 2003 Assises de la traduction philosophique , sous la responsabilité
de M. Ballanfat, “ Y a-t-il de l’intraduisible ? ” , Ciph.
- 17 mars 2003, “L’Europe et ses langues : traduction et mondialisation”, Ecole
Nationale d’Administration, Paris.
- 21-22 mars 2003, Colloque national : “ Les Etudes classiques face aux exigences
des enseignements secondaires et supérieurs en France ”, Centre Culturel du Couvent de la
Tourette, L’Arbresle.
- 11 Juin 2003, “ Amnistie et pardon. Pour une ligne de partage entre éthique et
politique ”, Rhétoriques et droits. Vérité et réconciliation après l’apartheid, Fondation
Singer-Polignac
- 7 Octobre 2003, débat sur “ L’avenir de la Recherche dans les Sciences de
l’Antiquité et du Moyen-Age ”, journée organisée par M.-O. Goulet Cazé (Villejuif)
- 24 octobre 2003, “ L’héritage culturel européen et la question linguistique ”, Ecole
Nationale d’Administration, Paris.
- 8 novembre 2003, Co-organisation avec Paul Demont et Carlos Lévy d’une
Journée sur Mesure et Démesure destinée aux classes préparatoires. Première collaboration
entre le Centre Léon Robin, l’Institut de grec et l’Institut de latin, Paris IV-Sorbonne “ La
phrase de Protagoras et ses interprétations ”, Paris IV-Sorbonne
- 20 novembre 2003, “ Guerre et réconciliation. L’exemple de la TRC ”, Deuxièmes
journées internationales de la philosophie à l’UNESCO
- 29 novembre 2003, “ Lacan d’Aristote à Démocrite ”, L’Etourdit de Jacques
Lacan, ENS Ulm
- 12 février 2004, “ Inclure ou exclure l’exception — les perpetrators en Afrique
du Sud, Marseille, Conseil général des Bouches du Rhône
- 1 mars 2004, “ Régimes de parole ”, conférence à Ste Anne, séminaire de F.
Gorog (association Cora)
-16 mars 2004, “L’homme est la mesure de toutes choses ”, Lille, Cité Scientifique,
Université de Villeneuve d’Ascq
- 25 août 2004, “ Managing evidence ”, Congrès 4S-EASTT, Les Preuves
publiques, Paris, Palais du Luxembourg
- 16 novembre 2004, “ Hellenizein et barbarizein ”, Journée internationale d’études
organisée par R.P. Droit, Aspects des barbares dans la pensée antique, UPR 76 Villejuif
- 16 décembre 2004, “ Philosophie / sophistique dans La Traversée des
frontières ”, autour de l’œuvre de Jean-Pierre Vernant, Maison d’Amérique latine
- 20 novembre 2004, Bâtisseurs de paix dans un monde en guerre, table-ronde
avec Jean-Damascène Bizimana, Denis Gheerbrant, Esther Mujawayo, Cité des Sciences
- 4 avril 2005, “ Le français, langue du droit ? ”, séance de travail présidée par M.
Druon, Assemblée Nationale, Paris
- 6 janvier 2005, “ L’autre en démocratie —en partant du Ménéxène de Platon ”,
séminaire de R.-P. Droit à l’Institut d’Etudes Politiques .
- 7 mars 2005, “ Traduire l’intraduisible : ce toujours actuel Malaise dans la
civilisation ”, Séminaire de J.-J. Moscovitz, Psychanalyse actuelle.
- - 21 mars 2005, “ Autour de quelques problèmes de traduction du ‘signe’ et du
‘sens’ ”, avec Irène Rosier et Sandra Laugier, Séminaire d’histoire des sciences du
langage, à l’invitation de Sylvie Archaimbault , Paris
- 29 mars 2005, “ Intraduisibles et génie des langues ”, Les Entretiens du Littoral, à
l’invitation de Dolorès Lyotard, Maison de la recherche en Sciences de l’Homme,
Dunkerque
- 26 mai 2005, “ Equité et réconciliation/ vérité et réconciliation —Maroc / Afrique
du Sud ”, avec Driss el Yazami et Abderrahim Berrada, Maison des associations du 3ème
arrondissement
-13 novembre 2005, 22èmes assises de la traduction littéraire en Arles, conférence
de clôture : « Violences de la traduction : traduire l’intraduisible »
- 4 décembre 2005, cycle de conférences organisé autour du 60ème anniversaire du
procès de Nuremberg, « l’Avenir de la justice universelle », avec Antoine Garapon, Mark
Osiel et Henry Rousso
-19 janvier 2006, « En quoi le Vocabulaire Européen des Philosophies est-il un
outil pour les analystes ? », avec Alexandre Abensour et Charles Baladier, Société de
Psychanalyse Freudienne
-7 mars 2006, conférence Roland Barthes, Institut de la Pensée contemporaine,
Paris VII-Denis Diderot, « Philosopher en langues »
-14 mars 2007, « L’équivocité chancelante du monde », Conférence au Collège
International de Philosophie
-20 mars 2007, « La connerie d’Aristote selon Lacan », Journée du département de
psychanalyse, organisée par G. Miller, Paris VIII
-21-22 mars 2007, « La Commission Vérité et Réconciliation : philosophie et
rhétorique », Université de Poitiers, colloque international sur Les politiques de la
Réconciliation
-2 mai 2007, Journée Stanislas Breton, ENS Ulm
-30 novembre 2007, « La qualité est-elle une propriéte émergente de la quantité ? »,
journée Evaluer, dévaluer, réévaluer l'évaluation, ENS Ulm
-10 décembre 2007, « La liberté selon Google», Les 40 ans de l’INRIA, Grand
Palais de Lille
-5 juin 2008 « Impressions païennes », conférence au Centre Pompidou (Revue
parlée, exposition Traces du sacré)
- 9-11 octobre 2008, « Vernant, Homère et les philosophes », Relire Jean-Pierre
Vernant , Collège de France
-29 novembre 2008, « De la propagande à l’opinion-making », journée Pilotage,
gouvernance, excellence, ENS Ulm
-11-13 juin 2008, « Relativité de la traduction et relativisme », colloque La pluralité
interprétative. Fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue, Collège de
France, A. Berthoz, C. Ossola, B. Stock
-31 mai 2009, « Globish et traduction », Festival Philosophia, St Emilion
-10 avril 2010, « Pourquoi parler plus d’une langue ? », Petite Conférence au
théâtre de Montreuil
- 11 janvier 2011, « Humanisme, humanités, humanitude », avec Ph. Büttgen,
journée Les humanités subversives, ENS Ulm
- 2 février 2011, « Les intraduisibles , un modèle? », Séminaire de l’Institut
Condorcet (EHESS)
- 25 mars 2011, « Philosopher en langues », Séminaire de l’équipe lettres et
philosophie organisé par P.Chiron, U. de Paris XII
-23-25 septembre 2011, « Vérité et relativisme », Rencontres philosophiques de
Langres
-8 novembre 2011, Les langues de l’exil, ENS Ulm et Archives Husserl, co-org.
avec Marc Crépon
-11 mai 2012, « L’identité »,Théâtre de Bastia, avec A. Benmakhlouf
-29-30 juin 2012, « Réflexions sur l’homonymie à partir du russe », Journées
franco-russes, Collège des traducteurs d’Arles.
2. A l’étranger (sélection)
Ces colloques ou séminaires, que j’ai parfois co-organisés, correspondent parfois à
des séjours de longue durée dans le pays concerné
Avril 1987 : série de conférences aux Etats-Unis, “On Freudian
sophism” (Berkeley, French Studies), “The origin of the discourse on women” (Davis,
Comparative Literature) ; “Helen of Troy” (Diane Borstein memorial Conference, “Women
in Classical Greek and Mythology”, Queens College, New-York).
- Juillet 1987 : colloque d’Urbino sur “Le non-sens commun”, organisé par J.-F.
Lyotard, communication sur “Communauté, conversation, argumentation”.
- Septembre 1987 : Congrès mondial extraordinaire de Philosophie (Cordoba,
Argentine), communication sur “D’Aristote à Karl Otto Apel”.
- Novembre 1988 : Journées d’études franco-portugaises, organisées par Fernando
Gil (Lisbonne), communication sur “Ontologie et sophistique. Perspectives de travail”.
- Mars 1988 : Séminaires de Carlo Natali (Université de Venise) et de Enrico Berti
(Université de Padoue), série de communications sur “La relégation de la sophistique à
partir de la Métaphysique d’Aristote”.
- Mai 1988 : Participation au séminaire de Jonathan Barnes (Balliol College,
Oxford), sur “Alexander of Aphrodisias. On Aristotle Prior Analytics 1.1-7 ”.
- P rintemps 1989 : J ournées franco-brés iliennes s ur “Ethique et
rationalité” (A.N.P.O.F., Rio-de-Janeiro), communication sur “Alêtheia et pseudos”.
- Mai 1991 : “La philosophie en partage”, Rencontres franco-italiennes de
Philosophie (Istituto Suor Orsola Benincasa, Naples), communication sur : “Que veut dire :
dire quelque chose ? Parménide, Gorgias, Aristote”.
- Décembre 1992 : Séminaire de Carlo Natali sur “Le concept de cause dans la
philosophie antique” (Université de Venise), communication sur “Cause, responsabilité, et
états de cause chez les sophistes”.
- Avril 1993 : Séminaire sur “Discours et dehors. A propos du Traité du non-être
de Gorgias lu par Sextus Empiricus”, à l’invitation de A. Mourelatos (The University of
Texas at Austin, Classics et Philosophy).
- 11-13 Juillet 1994, First African Symposium on Rhetoric , organisé par Philippe
Salazar, l’Université de Cape Town du sur le thème “ Persuasion and Power ”,
communication sur “ Eulogy and consensus ”
- 5 mai 1995 : “ A proposito del Trattato sul non essere di Gorgia”, séminaire de
G. Casertano, Institut d’histoire de la philosophie, Universita degli Studi di Napoli Federico
II.
- 17-19 mai 1995 : Participation au VIème colloque “Coralie” (Cornell University,
Harvard University, Université de Lausanne, Université de Lille III, Princeton University),
“Les mythes grecs en question : les récits d’Hélène”, Université de Lausanne
- 28-29 mai 96 : “Apodeixis et epideixis”, colloque sur The Art of Argumentation,
Technion – Israël Institute of Technology, Haïfa, Israël.
- 26 juin 96 : “Retorica e discorso politico”, table-ronde, Laboratorio politico
culturale, Cosenza, Italie.
- 12 juillet 1996 : “Gestions grecques du dissensus ”, colloque sur Les rhétoriques
de la diversité, Université de Stellenbosch, Afrique du Sud
- Oct. Nov. Déc. 96 : Paysages de la pensée française contemporaine, Sguardi di
filosofi, diverses interventions et conférences à Padoue et Milan.
- 27-28 novembre 1997 : L’Eclat de la philosophie (Institut Français d’Athènes) :
conférence sur “Philosophie et Grèce”. Table ronde sur “Traduire la philosophie”.
- 7 décembre 1998, Londres, Forum for European Philosophy (dirigé par A.
Montefiore et C. Audard), communication : “An oxonian Parmenides?”.
-15-18 janvier 1998 : Workshop in Maastricht, Science Studies and Philosophy,
confrontations interdisciplinaires, organisé par Bruno Latour (Ecole des Mines),
communication sur “Socrate, Calliclès et le dêmos d’Athènes : logos et sullogos”.
- 3-5 octobre 2000 , Institut Français d’Athènes, table-ronde sur “Les intraduisibles
en philosophie (suite)”, et conférence sur “Voir Hélène en toute femme”
- 13 décembre 2000, Lausanne, Association des Professeurs de Philosophie,
Christophe Calame : “Parménide et les présocratiques heideggériens”.
- 10-13 mai 2001, Berlin, Rencontre franco-allemande “Die Differenz austragen” ,
Conférence sur “De l’intraduisible, ou comment résister à la langue unique”
- 8-12 août 2003, University of Waterloo, Canada : “ Inventio : rereading the
rhetorical tradition ”, Keynote Address : “ Sophists and ethical correctness ”, Séminaire :
“ Y a-t-il une inventio proprement sophistique ? , Talk : “ New medias and classics ”
- 18-21 septembre 2003, ECHO IT Days, “ Interoperability ”, conférence
d’ouverture sur “ Principle difficulties for Interdisciplinarity and Interoperability ”,
Université de Lundt.
-19-22 octobre 2003, colloque des ‘ECHO members’, “ Case-studies problems in
Open access to Humanities ”, Berlin, Max Planck Institute
-30 octobre 2003, “ Philosophie, éthique, psychanalyse : comment parler sans
exclure ?”, Etica y Enfermetad mental, Jornada Nacional de Psiquiatria Dr. Abel Pacheco
de la Espriella, Colegio de Medicos y Cirujanos, San José (Costa Rica), séminaires sur
Hélène, la discursivité sophistique, la traduction (25 octobre-3 novembre)
` - 12-13 Mars 2004, “ De l’intraduisible en philosophie ”, La traduction des
cultures, Berlin (château de Genshagen)
-19-20 Avril 2004 , “ The VEP Prototype ”, Echo Final Conference, Berlin, Max
Plank Institute.
- 17 février 2005, “ Assez de vérité pour ...”, La Vérité, journée organisée par les
Facultés universitaires Saint Louis, École des Sciences philosophiques et religieuses
(Bruxelles)
- 11 février 2005, “ Philosopher en langues. L’exemple de la traduction de
‘traduire’ ”, colloque int. Translation and memory organisé par Françoise Lionnet,
UCLA, Department of French and Francophone Studies
- 15-16 mars 2005, “ Les langues et la pensée en Europe ”, Allocution au Parlement
de Vienne pour l’ouverture de la Journée de la francophonie. Puis conférence sur “ Les
langues de la philosophie ” à l’Institut für die Wissenschaften vom Menschen, Vienne.
- 9 avril 2005, “ Babel est-elle une chance ? Les langues et l’intégration ”, Institut
Universitaire du développement, avec C. Beer (Président du département de l’instruction
publique), L. Gajo (président de l’Ecole de langue et civilisation française), à l’invitation de
la Commisssion Prospective du Parti Socialiste , Canton de Genève
- 14 avril 2005, “ Le statut du grec, grec ancien et grec moderne ”, Quelle langue
philosophique pour l’Europe ? , Dialogues franco-helléniques, avec T. Pélégrinis (U.
d’Athènes) et S. Delivogiatsis (U. de Thessalonique), Institut français d’Athènes
-21 avril 2005, “ Homonymies en miroir : verité / justice, pravda / istina ”.
Présentations du Vocabulaire avec P. Raynaud (IUF) à l’Université National Ivan Franko
(T. Vozniak), puis à l’Institut français de Kiev, avec C. Sigov et l’ensemble des auteurs
ukrainiens du VEP dans le cadre du “ Printemps de Kiev ”
- 19 Mai 2005, “ Sophistical practises of discourse ”, à l’invitation de Peter
Osborne Université de Middlesex.
- 30-31 mai 2005, “ Pour un observatoire européen de la traduction ”, 2nd PanEuropean conference on books, Thessalonique
-11-19 juillet 2005, « Hélène : mémoire d’un nom», VI Congresso da Sociedade
Brasileira de Estudios Classicos, Rio de Janeiro, Brésil, puis conf. dans diverses
universités,
- 15-22 septembre 2005, « Law/ethics in TRC » (k.s.), Politics of forgiveness ,
Cour Suprême de Johannesburg. « Making the best of language diversity », journée de
l’IFAS, Africa and globalisation
-17-23 octobre 2005,« La généalogie du performatif », conférence, puis séminaire
sur Parménide à l’Université de Montréal, Canada,
- 8 novembre 2005, L'Europe et la pluralité des langues », Institut Européen de
Genève, Suisse
- 27-28 janvier 2006 « Après Babel », colloque Gegen die Einfalt, Université de
Zürich, Suisse
-5 -10 février 2006, Série de conférences en Allemagne, à l’invitation des instituts
français et des Universités de Stuttgart, Berlin, Heidelberg et Francfort
- 26 février - 3 mars 2006, Invitation à l’U. de Northwestern, Chicago : 1 public
lecture (« Sophistical Practices of Language »), 3 seminars (« I am at your knees : Homer
and Austin », « On Google : quantity/quality », « Heidegger’s Parmenides »)
- 30 mars 2006, « Comment entrer dans la société du savoir ? », Villa des Arts,
Rabat, fondation ONA, Maroc
- 6 avril 2006, « Généalogies grecques de la conscience », P.Osborne, U. de
Middlesex, Royaume Uni
- 2-5 juin 2006, « Et les langues ? —A propos de la ‘ Confusion de langue chez
l’adulte et chez l’enfant’ », Ferenczi après Lacan, Budapest, Hongrie
- 15-17 juin 2006, « De quelques scènes philosophiques primitives chez Homère »,
Buenos Aires, U. de San Martin, col.int. El Filosofo griego frente a la societad de su
tempo, inv. N. Cordero et P. Vermeren, puis 19-21 /06/06 U. de Valparaiso, Perspectivas,
del Pensar
- 30-31 août 2006, « Philosophies du traduire », Première Rencontre des
Traducteurs au Brésil, Brasilia, puis tournée de conférences et de séminaires
-14-16 septembre 2006, « Savoir de l’être et savoir du dire », Sapere, Festival de
Philosophie de Modène, Italie
- 22-29 septembre 2006, « La langue de l’Europe, c’est la traduction », Un dialogue
des langues pour un dialogue des cultures, SCAC Ambassade France à Téhéran, Maison
des Artistes, et conférence sur : « La solution négociée en Afrique du Sud comme modèle
international ».
- 31 octobre 2006, « Google : recherche et moteur de recherche », Conférence à la
Biblioteca Nacional de Buenos Aires
- 2-5 novembre 2006 « Rhetorical turns in ancient Greece», Trope, affect and
democratic subjectivity, U. of Northwestern, Chicago, R. Harriman et al.
- 4-10 novembre 2006, « Identidad y diferencia », conf. magistrale, puis séminaire
sur la traduction, XIV Congreso de l'Asociacion Filosofica, Mazatlan, Mexique
-30 octobre-2 novembre 2007,
« Traduire Parménide », colloque international « Parménide, vénérable et redoutable », N.
Cordero, U. de San Martin, Buenos Aires, Argentine
- 11-18 mai 2007, Tournée de conférences en Iran, sur la traduction du droit et de la
loi, la philosophie ancienne, le rapport poésie et philosophie, Universités et Fondations
diverses, Téhéran, Ispahan, Chahr-é-Khord, Chiraz –Comptes rendus diffusés on line
- 10-13 avril 2008, « Sophistics and performance », Ancient Philosophy Society,
New School, New York, USA
- 23-27 avril 2008, «Le sens politique de la sophistique », puis « Le jugement de
l’histoire » (table-ronde), Buenos Aires, Salon du livre et UBA
- 24-29 mai 2008, « Enjeux et politiques de la traduction », colloque La Diversité
des langues, Bibliothèque nationale de Téhéran, puis séminaire de traduction à Chiraz,
- 2-28 juin 2008, Conférence « Philosopher et traduire », et séminaire « Quand dire,
c’est faire », à la Fondation San Carlo, Modène, Italie
- 20-23 octobre 2008, « Emotion et vérité », Poétique des émotions, Second Ousia
International Symposium of Classical Studies, U. Fed. do Rio de Janeiro, Brésil
- 28 octobre 2008, « Penser et parler», Ecole doctorale de philosophie de la
Communauté française de Belgique, Faculté U. Saint -Louis, Bruxelles,
- 7 novembre 2008, « Humboldt et la traduction », avec J. Trabant, « Dialogues
Franco-allemands », Munich, Ambassade de France en Allemagne
- 16-18 décembre
2008, « Peut-on exporter l’expérience sud-africaine ? »,
Processus de réconciliation et défis de la construction de l’État démocratique, Cyrille Koné,
Université de Ouagadougou, Burkina-Faso
- 19-25 janvier 2009, « Performances and illocutions », Guest Fondation Mellon,
UCLA
-24-27 février 2009, séminaire à Kiev Mohyla (Ukraine) « Philosopher en
langues »
-octobre 2009, Rio, UERJ, séminaire et conférences (mission capes cofecub)
-23-25 octobre 2009, Univ. Panteion, « Les origines grecques de la psychanalyse,
Athènes
- 2ème semestre 2009, « Vers une généalogie du performatif, de Homère à
Austin », séminaire aux Facultés universitaires Saint Louis, Bruxelles
- 24-26 mai 2009, « Translating thought », French and Francophone Studies,
Christopher Johnson, U. of Nottingham, Angleterre
- Janvier- mars 2010, UMI Transitions/ NYU, séminaire « Translation in English /
globish », conférences sur la pensée française
-12 Mars 2010, Université de Bologne, « La quantité est-elle une propriété
émergente de la quantité ? »
-23-25 avril 2010, La pensée et l’action dans le pouvoir, U. de Lausanne, « Les
colères de l’appel des appels »
-7 mai 2010, Librairie Filigranes Bruxelles, « L’idéologie de l’évaluation » (table
ronde), puis « L’évaluation en retard d’une guerre » avec Ph. Büttgen, DG Recherche/ DG
Culture, UE
-5-9 juin 2010, Fez, Festival de musique sacrée, Le voyage initiatique, « Ulysse et
le jour du retour »
-10-15 juin 2010, Amman, Jordanie, « Les intraduisibles des trois monothéismes »
-21-24 juin 2010, GID Espace méditerranéen de la science, Bibliothèque
d’Alexandrie, L’arbre le poisson le livre, conférence « Plus d’un livre »
-12-13 novembre 2010, Heidelberg, German American Institute, « Les intraduisbles
et l’Allemagne »
- 20-26 novembre 2010, Tradurre(in) Europa, Naples, conférences, et séminaire du
GDRI
- 15-22 janvier 2011, IFEA Istambul, séminaire « Lacan et Aristote »,
et
conférence publique sur « Traduire »
- 29-30 janvier 2011, Walls and Bridges, USA, « Life, liberty and the pursuit of
happiness »
-9-20 avril 2011, Colloque international de Rhétorique, Mexico, « Rhétorique et
performance », conférences et séminaires (Mérida)
-septembre-octobre 2011, « Et tous devenus Latins, parleront une seule langue »,
Congrès de la Société Brésilienne d’Etudes Classiques, séminaires et conférences dans le
cadre du programme Capes-Cofecub (UERJ)
- 27-28 oct 2011, Comparative Humanities, U. de Stockholm, « Translation as
paradigm for human sciences »
-2 nov 2011, Fondation La Caixa, Gérone : conférence et débat sur l’ensemble de
mes travaux
- 19-22 janvier 2012 Paris-Athènes dans l’entre-deux guerres, Ecole Française
d’Athènes « Paris, Athènes, et Berlin : le triangle de la philosophie ancienne »
- 2-7 février 2012, Les Eclats du printemps arabe, conférences à Rabat, Fez,
Marrakech, sur « Les intraduisibles de la politique », « L’outil sophistique », « Les Grecs et
la démocratie»
- 12-15 avril 2012, Bibliothèque Nationale de Tunis : Plus d’une langue
- 27 -29 Avril 2012, Foire du Livre de Lisbonne, Table-ronde , L’intelligence de la
traduction
-12 -16 Juin 2012, Israël, séminaire et conférences à Jérusalem et Tel Aviv
(Instituts français, Université de Tel Aviv, Librairie Book Worm), sur « Traduction et
interprétation », « Les intraduisibles en philosophie », « Les langues de l’exil ».
20 -25 Juin, Université Cheikh Anta Diopp, Dakar, « Les intraduisibles du
patrimoine » (MAE, ACALAN, Labex Transfers)
-29-30 juin, Arles, CTL, Table-ronde, « Quelques homonymies du russe vues du
français »
-14-21 septembre 2012 : Décade de Cerisy, Les Pluriels de Barbara Cassin (org.
Philippe Buttgen, Michèle Gendreau-Massaloux, Xavier North)
-5-7 Octobre 2012, San Sebastian, Congrès Mondial d’Ontologie : Physique et
Nature (org. Victor Gomespin), « La phusis chez Homère »
- 24 Octobre-5 Novembre 2012, Santa Fe, School for Advanced Research (org.
Ann Stoler), Workshop Fieldwork in Philosophy, « Performance, translation, relativism »,
puis terrain avec les anthropologues spécialistes des Pueblos
-19-23 Novembre, Algérie, série de conférences à Alger et Constantine (Instituts
Français, Lycée Français d’Alger), « Plus d’une langue », « Pratiques démocratiques : les
métaphores atristotéliciennes »
-17 décembre 2012, Berne, Haute Ecole des Arts (Arno Renken), « De la
traduction comme expérience»
-NPO
4 Juillet 2012, thèse de Emma Ingala, Computense de Madrid, Kant et Lacan, la
déduction des catégories
17-20 Juillet 2012, Montpellier Les Rencontres de Pétrarque : « Quels modèles
pour la démocratie ? » (grand public)
.
III
ENSEIGNEMENT ET ENCADREMENT
A. Enseignement
1. En France
- Séminaires du Centre Léon Robin (participation à partir de 1971, puis coorganisation ou organisation à partir de 1984, direction du Centre de 2006 à 2009)
- Organisation de, divers groupes de travail, séminaires et colloques au sein du
Centre de Recherches Philologiques de Lille III, à partir de 1971.
- Chargée de cours dans le cadre de la Formation Permanente : “Philosophie pour les
mathématiciens”, Villetaneuse, 1973-1975.
- Pédagogue d’adolescents psychotiques à l’Hôpital de jour Etienne Marcel (Paris),
1974-1976.
- Chargée de cours au Département de Psychanalyse de Paris VIII, 1975-1979.
- Professeur certifiée de Philosophie au Lycée François Villon (à la disposition du
Rectorat de Paris, 1979-1980), puis au Lycée Youri Gagarine (Chaumont-sur-Marne,
1980-1981), au Lycée Salengro (Avion, 1981-1982), au Lycée Lamarck (Albert,
1982-1983), au Lycée Fénelon (Cambrai, 1983-1984), au Lycée Poncelet (St.-Avold).
- Maître de Conférences à l’Ecole Nationale d’Administration, chargée de la
méthodologie des séminaires, 1980-1982.
- Chargée de cours à l’Université de Lille III, Centre de Recherches Philologiques,
1981-1984.
- Directrice de programme au Collège International de Philosophie, séminaires
1983-1998.
- Séminaire de M2 avec Jonathan Barnes (2005-2006), puis enseignement de M2 à
Paris- Sorbonnne (2007-2008)
-Participation à la formation des professeurs de philosophie (MAFPEN, Journées
Académiques, Rencontres Philosophiques de Langres)
2. A l’étranger
Séminaires de longue durée, souvent dans le cadre de programmes récurrents, avec
encadrement de doctorants et de post-doctorants et accueil d’enseignants-chercheurs. En
particulier :
Ukraine (Kiev Mohyla, depuis 1994)
Afrique du Sud (UCT, en part.1997 et 1999),
Argentine (UBA, en par. 1994 et 1997),
Brésil (90-94 : UERJ ; URJ, 2004-2012),
USA (Northwestern, NYU, Berkeley, UCLA, régulièrement depuis 2002),
Séminaires marquants à l’Université de Pékin, octobre 2000, avec François Jullien et
Thierry Marchaisse ; à Costa-Rica, octobre-Novembre 2003, : mission auprès de
l’Université et de l’Hôpital psychiatrique central, avec Françoise Gorog.
Chaires :
Chaire Perelman pour l’année 1998, Université Libre de Bruxelles
Fondation San Carlo (Modène), 2008
Facultés Universitaires Saint Louis (Bruxelles), 2008
Fondation Mellon, UCLA, 2009
B. Encadrement de la recherche
Membre de l’Ecole doctorale de Paris-Sorbonne, concepts et langage
• Participation à des jurys de thèse et d’habilitation : une quarantaine depuis 1994),
dont 4 dirigées par moi, sans compter les co-tutelles.
J’encadre encore 4 thèses, dont les soutenances vont s’échelonner comme suit à partir
de 2013 :
Nicolas de Brézé du Pégase, « Aristote et les enjeux de l’homonymie », co - direction
avec J.-F. Courtine (bourse doctorale Paris-Sorbonne),
Yannis Panidis, « Le légiférer chez Aristote », co-direction avec A. Lebedev
(bourse grecque)
Steve Lévy : « Atomisme et relativité » (séjour Capes-Cofecub)
Yijing Zhang : « La traduction des Catégories d’Aristote en chinois » (bourse
chinoise)
• Encadrement de doctorants, de post-doctorants, d’enseignants-chercheurs et de
boursiers étrangers dans le cadre combiné des PICS, du GDRI, des accords Capes Cofecub
(une cinquantaine ces 10 dernières années, 9 en 2012)
IV
VALORISATION
Nombreuses présentations du Dictionnaire des intraduisbles, dans des cadres variés et
ouverts, cafés-philo, cafés-géo, festivals, salons du livre, responsables des instituts
français, forums, entretiens grand public, selon différents angles, implications et
développements, par exemple, en ce qui concerne la France :
- Octobre 1999, Cycle de philosophie de La Rochelle, organisé par G. Laniez, conférence
sur “Philosopher en langues” -1er décembre 2004, Présentation du Vocabulaire par ses
responsables scientifiques, Librairie Compagnie - 12 mars 2005, “ Lire, traduire, trahir et
transmettre ”, Entretiens Nathan, organisés par A. Bentolila (Paris5-Sorbonne), Unesco,
Paris - 31 mars 2005, Atelier Livre, Langues et traduction, Bibliothèque Nationale de
France, site Richelieu - 2-3 mai 2005, Rencontres pour l’Europe de la culture, Palais de
l’Elysée, Comédie Française, Palais Royal - 28 Mai 2005, Le Vocabulaire européen des
philosophies, Samedi du livre, Collège International de Philosophie, avec Marc Ballanfat,
P. Büttgen, Bruno Clément, J.-F. Courtine, I. Rosier, Gert Schröder. -24 mai 2006,
Rennes, Les Champs Libres, conférence sur « Les intraduisibles en philosophie »
-23 février 2008, « Traduire les sciences humaines », table-ronde Institut des Sciences
Politiques, espace des Blancs Manteaux - 18 mars 2008, « Pourquoi un Vocabulaire
européen des philosophies ? », Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg-28 septembre
2008, Etats Généraux du multilinguisme, Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, DGLF
-21-24 mars 2011, Journées de formation destinées aux agents du réseau culturel français
Maison d’Amérique Latine) : « Débats d’idées - 25-26 octobre 2011, Forum de la SGDL,
La traduction litéraire - 27-28 octobre 2011 -12-13 décembre 2011, « Traduction et
multilinguisme », Institut français, La diplomatie culturelle, Collège de France.
Interventions et conférences régulières, avec présentation d’ouvrages, dans le cadre de Citéphilo Lille tous les mois de novembre depuis sa création, par exemple : 1997, organisation
d’une présentation de l’œuvre récente de Jean Bollack avec J. Bollack et P. Judet de la
Combe, et d’une table ronde “Penser en langues : les questions de traduction (avec M.
Buhot de Launay, P. Judet de la Combe,J.-P. Lefebvre, M. Crépon ) - 2003, “ Le kairos,
ou comment agir avec le temps ”, avec François Jullien - 2004, “ Intraduisible Europe ”,
L’Europe, lieu commun ? (avec I. Rosier, F. Santoro, C. Sigov), et 8 novembre 2004,
“ Lire l’Europe autrement ”, L’Europe, lieu commun ?(avec J. Lichtenstein, P. Raynaud) 2007, « Ma chère petite âme », Autour de la correspondance de Heidegger (avec A.
Badiou) - 2011 : « Une langue et l’autre » (avec Nurith Aviv et Jacques Roubaud)
Nombreuses présentations d’ouvrages au Collège International de philosophie (Samedis
du livre), dans les Salons du Livre, en France et à l’étranger (Grèce, Italie, Portugal,
Tanger, Amérique latine notamment), dans des librairies, des théâtres, à Paris et en
province.
Nombreuses émissions de radio en France (en part. France Culture, France Inter, Europe 1,
France Bleue) et à l’étranger (en part. Suisse, Canada, Amérique latine, Maroc et Tunisie),
participation à des émissions de télévision (France 2, Arte, Public-Sénat, BFM, 5 Chaîne
du savoir). Emissions radiophoniques marquantes : Danièle Cohen-Lévinas, « Hélène »,
France-Musique, 2000 ; Francesca Isidori, “ Les Affinités électives », 2004 ; Christine
Goëmé, « Nuit rêvée », 2012 ; Hervé Gardette, « Du grain à moudre », mars-mai 2012.
Participation à des cycles (les Banquets philosophiques de Marseille, les Rendez-vous de
l’histoire de Blois, les Entretiens de Pétrarque de Montpellier, Les Journées de la
philosophie de Langres, les Journées de la philosophie à l’Unesco), à des Festivals (SaintEmilion, Modène, Fez), organisation de débats (Beaubourg, Maisons des Ecrivains,
Maison de l’Amérique Latine), expériences pédagogiques (Entretiens du lycée Henri IV,
philosophie en classe maternelle, en milieu carcéral).
Nombreux articles dans la presse française et étrangère, numéros spéciaux, magazines,
revues (en particulier Le Monde, Libération, l’Humanité, New York Times, Le Nouvel
Observateur, Le Point, La Quinzaine, Télérama, Philosophie Magazine, Le Débat, Critique,
Cités)
Participation à des expositions (Sophie Calle, « Prenez soin de vous » ; Maurice Matieu),
Organisation, voir supra, II A.
Troisième partie
GRANDS AXES DE LA RECHERCHE
BILAN ET PERSPECTIVES
I
SOPHISTIQUE, PRÉSOCRATIQUES ET CRITIQUE DE L’ONTOLOGIE
A la suite du Séminaire du Thor (avec Martin Heidegger et René Char en 1969), j’ai
voulu repenser notre perception des Présocratiques, fortement tributaire de Heidegger, et la
sophistique m’a servi de levier critique. La confrontation entre ontologie et sophistique rend
sensible à la pluralité des manières possibles de se rapporter au monde et de relier les mots
et les choses : aller de l’être au dire de l’être (c’est la voie “ ontologique ”, de Parménide à
Heidegger) ou, en sens inverse, considérer l’être essentiellement comme un effet de dire
(c’est la “ logologie ” sophistique, et sa postérité rhétorique).
Une telle problématique suppose en amont une recherche de fond, à la fois
philologique et philosophique, portant sur le corpus sophistique : première sophistique préet post-socratique, mais aussi seconde sophistique tardo-antique, généralement comprise
comme « littéraire ».
On ne peut alors se passer d’une réflexion méthodologique et critique sur la
constitution et la transmission des corpus, en particulier quant à cet artefact qu’est le corpus
présocratique, depuis la doxographie antique jusqu’à la grande philologie allemande, et
quant aux interprétations qu’on en donne tant dans l’Antiquité qu’à l’époque moderne ou
contemporaine (tradition herméneutique /tradition analytique). Cela impose également de
reprendre à nouveaux frais le rapport entre la philosophie et ce qu’elle a défini comme
n’étant pas elle : la sophistique, la rhétorique, la poésie, la « littérature», et, de manière
générale, la dimension performative du langage.
Je travaille donc sur les théories et les pratiques discursives de l’Antiquité telles
qu’elles peuvent éclairer celles de la modernité la plus contemporaine et être éclairées par
elles.
Principaux résultats :
1. Comprendre la doxographie
Je suis partie, sur les conseils de Pierre Aubenque puis avec l’aide de Jean Bollack,
d’un texte particulièrement énigmatique et difficile transmis en queue de corpus
aristotélicien, qui met en série trois présocratiques et contient l’une des deux versions du
célèbre Traité du non-être de Gorgias, le De Melisso, Xenophane et Gorgia. Cela aboutit à
un exemplum d’édition d’un texte doxographique torturé par la tradition :
Si Parménide. Le traité anonyme De Melisso Xenophane Gorgia. Edition
critique, traduction et commentaire, PUL / MSH, 1980.
2. Ecrire l’histoire de la philosophie en termes de stratégie J’ai voulu comprendre le rapport d’Aristote à la sophistique, d’une violence moins
visible que celle de Platon, mais plus décisive :
a) La Décision du sens, Le livre Gamma de la Métaphysique d’Aristote,
introduction, texte, traduction et commentaire, avec Michel Narcy, Vrin, 1989 porte sur la
radicalité de l’expulsion aristotélicienne des sophistes (des « plantes qui parlent »), ancrée
dans une conception du langage et du premier principe qui feront loi pour toute l’histoire de
la philosophie
puis b) Aristote et le logos, contes de la phénoménologie ordinaire, PUF, 1997, fait
droit à la complexité de la position aristotélicienne, qui utilise Platon contre la sophistique et
la sophistique contre Platon, quant à la rhétorique et à la politique.
3. Penser les transmissions et les interprétations de la philosophie grecque
J’ai voulu éclairer les enjeux de la transmission et de l’interprétation de la sophistique
dans l’Antiquité et dans la modernité : a) Positions de la sophistique, éd., Vrin, 1986, et
b) Le plaisir de parler, études de sophistique comparée, éd., Minuit, 1986. Puis j’ai pris
en compte l’ensemble de la philosophie grecque pour construire une taxinomie des
positions interprétatives : c) Nos Grecs et leurs modernes. Les stratégies contemporaines
d’apropriation de l’Antiquité, éd., Seuil, 1992
4. Proposer un nouveau « personnage conceptuel »
Dans L'Effet sophistique, Gallimard, 1995 (livre issu de ma thèse d’état), j’analyse,
pièces textuelles à l’appui, l’impact de la sophistique sur la philosophie, en considérant la
sophistique sur la longue durée, à travers ses renaissances et ses avatars, à la fois comme
fait d’histoire et comme effet de structure. Deux conceptions du logos s’opposent :
l’ontologie, pour laquelle il s’agit de dire, de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie,
dont les performances, produisant l’énonciation sous l’énoncé, le signifiant sous le signifié,
obligent à entendre comment l’être n’est qu’un effet de dire. Dans l’Athènes de Périclès, la
première sophistique, celle de Protagoras, de Gorgias, d’Antiphon, fait passer du physique
au politique, à cette cité produite par un art du consensus tendu jusqu’à l’homonymie. Dans
la Rome des Empereurs, la seconde sophistique, celle de Philostrate, de Lucien ou de
Longus, ouvre la rhétorique sur le roman, et fait passer de la philosophie à la littérature. A
chaque fois, la sophistique, que Platon expulse hors de la vérité et Aristote hors de
l’humanité, fonctionne en opérateur de délimitation de la philosophie.
5. Critiquer l’ « origine » Les fragments du Poème de Parménide constituent, surtout après Heidegger,
presque un texte sacré, sur lequel vient battre le Traité du non-être de Gorgias. Pour
aborder un objet si redoutable, il faut apprécier comment il est construit. Dans Parménide,
Sur la nature ou sur l’étant. Le grec, langue de l’être?, Seuil, Points-bilingue, 1998, je
vais aux points névralgiques de transmission et d’interprétation, là où bifurque l’idée qu’on
se fait de Parménide, de la philosophie, et même du grec, à l’anglo-saxonne ou à
l’allemande. Je cherche à comprendre comment ce Poème est un grand récit qui les vaut
tous. C’est d’abord le récit du grec, qui, en suivant le chemin du “est”, met en intrigue la
langue elle-même et déploie, syntaxe et sémantique, toute la grammaire. C’est
simultanément un palimpseste, qui tisse et réarticule en vérité tous les discours antérieurs,
du mythe à la physique via l’épopée : l’étant, comme Ulysse, en héros du nouveau roman
qu’est l’ontologie.
6. Compliquer l’universel : femme et discursivité
Enfin, j’ai voulu illustrer le rapport entre chose et mot à partir de cet objet
emblématique pour la sophistique qu’est Hélène (dont Gorgias fait l’éloge et à propos de
laquelle Euripide met en scène la différence entre la personne et le nom), en ouvrant ainsi
sur la manière dont on parle des femmes et dont les femmes sont dites parler jusque dans la
psychanalyse :
Voir Hélène en toute femme. D’Homère à Lacan, illustrations de M. Matieu, Les
Empêcheurs de penser en rond, 2000.
Tout un pan de mes recherches se trouve impliqué dans la suite de ce travail. Le
Réseau des femmes philosophes créé à l’Unesco, dont je suis membre fondateur et
principale responsable, explore l’impact du sexe et du genre sur l’universel philosophique
—ou plutôt sur ce qui se présente comme universel depuis l’ « origine grecque », et qu’un
Jacques Derrida a bien désigné comme « phallologocentrisme ». Il s’agit évidemment à
l’Unesco de prendre en compte la diversité des cultures dans leur rapport à la « condition »
de philosophe-femme.
J’assure la direction de la revue du réseau, non pas une revue de gender studies mais
une revue de femmes qui philosophent. Le premier numéro de la Revue des femmes
philosophes, « La Quadrature du cercle » est en ligne, en français et en anglais, depuis la
journée mondiale de la philosophie de novembre 2011 (HYPERLINK "http://
www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/human-rights/
philosophy/network-of-women-ph" http://www.unesco.org/new/fr/social-andhuman-sciences/themes/human-rights/philosophy/network-of-women-ph).
Je tente pour ma part de penser à travers ce réseau ce que peut vouloir dire
« compliquer l’universel », donc refuser le platonisme de la Vérité, au moins de deux
manières complémentaires : 1) le rapport entre genre au sens de gender et genre au sens de
genre littéraire (aux femmes la littérature, aux hommes la philosophie, est une injonction qui
a la vie dure ; mon article dans le premier numéro de la Revue des femmes-philosophes,
« La perméabilité des genres / Permeability of genres and genders », voudrait avoir valeur
de manifeste) ; 2) le refus d’une identité stable au profit d’une identité stratégique, et qu’on
pourra dire « relative ». C’est l’un des points vifs de ma controverse avec Alain Badiou
dans les deux ouvrages que nous avons cosignés chez Fayard en 2010, sur Lacan (Il n’ y a
pas de rapport sexuel. Deux leçons sur « L’Etourdit » de Lacan) et sur Heidegger
(Heidegger, le nazisme, les femmes, la philosophie ).
II
RHÉTORIQUE, POLITIQUE ET PERFORMANCE
La logologie sophistique ouvre sur la notion de performance, irréductible à la
rhétorique telle que définie par Platon et Aristote. Il s’agit, non seulement de « parler à » et
de persuader, mais de faire des choses avec les mots, de produire un « effet-monde ». How
to do things with words ? Comment faire, comment fait-on des choses rien qu’avec des
mots? La question d'Austin est en un sens aussi ancienne que la sophistique et la
démocratie grecques. Y-a-t-il, conceptualisable et/ou conceptualisé dès l’Antiquité, une
troisième dimension du langage, qui excède la distinction strictement philosophique entre
un « parler de » (locutoire) et un « parler à » (perlocutoire), qui ne relève ni de la vérité ni
seulement de la persuasion, et que le concept d’ « illocutoire» permettrait d’approcher ? La
réponse austinienne détermine la manière dont j'aborde aujourd’hui le rapport entre
sophistique, performance et performatif, la rhétorique et ses définitions, ainsi qu'une
possible généalogie du performatif et de ses conditions de félicité. Cette problématique est
liée à la tentative de penser un relativisme conséquent, non subjectiviste, renvoyant à une
conception consistante du logos et non pas à la haine de la raison.
Principaux résultats :
1. Confronter les définitions de la rhétorique
La discursivité sophistique est d’emblée rabattue par Platon sur une rhétorique
pensée comme ouvrière de persuasion, auxiliaire d’une politique démagogique. J’ai tenté de
remettre en cause cette évaluation, en m’appuyant sur le mythe de Protagoras et ses avatars
(Philosophie, Rhétorique et politique : les métamorphoses de Protagoras, 28, automne
1990, éd., “Ælius Aristide, Contre Platon, pour défendre la rhétorique et “Le lien
rhétorique, de Protagoras à Ælius Aristide”) et sur les papyri d’Antiphon (édition et
traduction du Sur la vérité dans Rue Descartes, n°3, janvier 1992). On ne peut pas se
contenter des définitions philosophiques de la rhétorique, qui tentent de la soumettre au
joug de la philosophie : dans la suite du séminaire que j’ai dirigé au Centre Léon Robin sur
« Définitions philosophiques et définitions rhétoriques de la philosophie », j'ai réuni un
certain nombre de contributions sous la forme d’un ouvrage collectif, à paraître chez Vrin à
l'automne 2012, sous le titre La Rhétorique au miroir de la philosophie, définitions
philosophiques et définitions rhétoriques de la rhétorique (à paraître également :
«Philosophe, sophiste, orateur : qui imite qui? », L'Imposture, dir. Jean-Charles Darmon,
Paris, 2012).
2. Etude de cas : la Commission Vérité et Réconciliation et le peuple arc en ciel
La politique est un lieu privilégié pour « faire des choses avec les mots ». J’ai pris
comme terrain la CVR en Afrique du Sud, subtil dispositif de parole visant à faire exister le
peuple arc-en-ciel, construire un passé commun, produire la réconciliation (PICS
« Rhétorique et démocratie France-Afrique du Sud »). La Commission est d’avis, dit
Desmond Tutu avec une phrase qui ressemble à du Gorgias, que « les mots, discours et
rhétorique, font des choses », et il ajoute qu’il s’agit ainsi, somme toute, d’une
psychanalyse à l’échelle d’un pays. J’ai contribué, en interaction avec des juristes et des
« commissionnaires », à faire connaître et penser en France la justice transitionnelle et les
différentes commissions de vérité (en particulier : Vérité, réconciliation, réparation, Seuil,
2004, dir. B. Cassin, O. Cayla, Ph.-J . Salazar ; et, plus récemment : ‘Ôter à la haine son
éternité’. De l’Afrique du Sud comme modèle », Médiation et gestion des conflits, Essais
sur les fins et les moyens pacifiques de sortie de crise, sous la dir. de Cyril Koné, Peter
Lang, 2011).
3. « Assez de vérité pour » : penser un relativisme conséquent
Austin constate à la fin de How to do ... que penser en termes d’actes de
langage lui fait remettre en cause (play old Harry with, dit-il) les deux « fétiches » : « vrai faux » et « valeur - fait ». Tutu cherche établir, non pas la Vérité, mais « assez de vérité
pour ». Je tente, à partir d’une confrontation avec le Thééthète de Platon, de penser ce que
peut être un relativisme conséquent, non subjectiviste. Il substituera à la bivalence vrai-faux
et à l’unicité de la Vérité ce que j’appelle un « comparatif dédié », « plus vrai » parce que,
pour reprendre les mots mêmes de Protagoras, « meilleur pour » un homme, une cité. Deux
chantiers : Protagoras. Eloge d'un relativisme conséquent (CNDP, horizon 2014), et un
recueil d’articles rédigés en anglais, Sophistical practise. « Enough of the truth
for... » (Fordham, 2013).
4. Performance et performatif : Austin et la généalogie des actes de parole
Comment articuler plus précisément la logologie sophistique et sa
« performance », avec le « performatif » stricto sensu ? J’interroge chez Austin
l’articulation, difficile de l’aveu même d’Austin (c’est un « embrouillami »), entre
illocutoire et perlocutoire, la distinction entre « force » et « effet », le statut de la rhétorique
face à la généralisation, produite par le « sea-change », de la notion d’ « acte de langage ».
Dans la suite du colloque international « Qu’est ce qu’un acte de parole ? L’auteur,
l’acteur, l’orateur et le philosophe dans le monde grec, romain et médiéval » (2007, ENS
Ulm), Carlos Lévy et moi-même publions chez Brépols (2012) : Genèses de l’acte de
parole dans le monde grec, romain et médiéval. Je propose pour ma part de déployer la
généalogie du performatif en trois périodes : un performatif païen, poétique, dont je trouve
le modèle chez Homère; un performatif chrétien, sacramentaire ; un performatif sécularisé,
avec convention sociale et discours autorisé.
5. L’efficacité discursive de la psychanalyse
La psychanalyse, disait Benveniste, est « un langage qui agit autant qu’il exprime ».
C’est une bonne école pour comprendre l’efficacité discursive, à mettre en rapport avec le
logos comme pharmakon tel que déployé par Gorgias. Dans Il n’y a pas de rapport
sexuel. Deux leçons sur « L’Etourdit » de Lacan (avec Alain Badiou, Fayard, 2010),
j’analyse la manière dont Lacan prend l’atome, très précisément le den de Démocrite, pour
modèle de signifiant - ce den, qu’il appelle même : « le passager clandestin de toute
l’ontologie ». Dans Jacques le Sophiste. Lacan, logos et psychanalyse (Epel, 2012), je
confronte la conception aristotélicienne de l'homme comme "animal doué de logos" et la
conception lacanienne du "parlêtre", liée au refus du principe de non-contradiction comme
premier principe du langage, pour comprendre en quoi « le psychanalyste, c’est la présence
du sophiste à notre époque » (Problèmes cruciaux de la psychanalyse, 12 mai 1965).
III
LE PARADIGME DE LA TRADUCTION
Cette question de la performance discursive oriente mon enquête sur l’impact de
la différence des langues, sur le rapport entre universaux conceptuels et idiomes
philosophiques : ce que peut une pensée dans ce que peut une langue. La traduction, pointe
ultime de l’interprétation et de la compréhension, apparaît comme un nouveau paradigme
pour l’ensemble des sciences humaines, particulièrement opératoire dans le cadre de
l’Europe —« La langue de l’Europe, c’est la traduction », dit Umberto Eco.
1. Le Vocabulaire Européen des philosophies, dictionnaire des intraduisibles :
la performance sophistique immergée dans la pluralité des langues
Le Vocabulaire européen des philosophies, dictionnaire des intraduisibles
(9 millions de signes, 400 entrées et 4000 mots ou expressions pris dans une quinzaine de
langues d’Europe ou constitutives de l’Europe, Seuil-Le Robert, 2004, 3ème éd. corr. 2010,
15.000 ex. vendus) est un travail de plus de dix ans mené avec 150 collègues français et
étrangers, que seul le CNRS a pu rendre possible (GDR). J’appelle « intraduisible », non
pas ce que l’on ne traduit pas, mais ce que l’on ne cesse pas de [ne pas] traduire. Les
intraduisibles, syntaxe et sémantique, fonctionnent comme des symptômes de la différence
des langues – avec mind, entend-on la même chose qu’avec Geist ou qu’avec esprit ?
pravda, est-ce « justice « ou « vérité », et que se passe-t-il quand on rend mimêsis par
« représentation » et non par « imitation »? Quel est l’impact du neutre et comment
fonctionne la négation ? Le Vocabulaire constitue une cartographie des différences
philosophiques européennes en capitalisant le savoir des traducteurs, et oblige à prendre
conscience que nous philosophons en langues. Ιl s’inscrit dans une conception du discours
qui ne privilégie ni la dimension de communication pure et simple, ni l’adéquation
transparente à un réel commun : il s’agit, dans le sillage de Humboldt, d’une performance
telle que chaque langue, comme un filet jeté sur le monde, pêche d’autres poissons, effectue
une vision du monde. Le Vocabulaire met ainsi en œuvre quelque chose comme la
performance sophistique immergée dans la pluralité des langues.
Ce geste philosophique est aussi un geste politique. De quelle Europe linguisticophilosophique voulons-nous ? Réponse : il y en a deux dont nous ne voulons pas, que je
caractériserais ainsi : ni tout-à-l’anglais, ni nationalisme ontologique. Le premier scénariocatastrophe ne laisse subsister qu’une seule langue, sans auteur et sans œuvre : le globish,
« global english » et des dialectes (dont l’anglais de culture, celui de Shakespeare, de Jane
Austen et de Joyce) qu’on pourra toujours préserver comme des espèces menacées. L’autre
scénario-catastrophe est lié à l’encombrant problème du « génie » des langues. Il y aurait
des langues « meilleures » que d’autres, car mieux en prise sur l’être et le dire de l’être,
avec au sommet de la hiérarchie, si l’on suit Heidegger, le grec et l’allemand, plus grec que
le grec. Le cap à tenir entre ces deux écueils se laisse dire d’un terme deleuzien :
« déterritorialiser ». Humboldt ajoute, dans son « Fragment de monographie sur les
Basques », que « La diversité des langues est condition immédiate d’une croissance pour
nous de la richesse du monde et de la diversité de ce que nous connaissons en lui ; par là
s’élargit en même temps pour nous l’aire de l’existence humaine, et de nouvelles manières
de penser et de sentir s’offrent à nous sous des traits déterminés et réels ». Telle est
l’extrême ambition de ce Dictionnaire, qui entend fournir un instrument d’un type nouveau
à la communauté élargie des chercheurs.
2. Les traductions/adaptations du Vocabulaire (GDRI « Philosopher en
langues »)
Ce travail est passé désormais à une seconde étape, tant sur le plan de la
recherche pure que sur celui de l’édition. L’ouvrage est en effet en cours de traduction,
d’adaptation, d’acclimatation même, dans une dizaine de langues et de cultures très
différentes, grâce au GDRI « Philosopher en langues. Comparatisme et traduction ». Créé
en 2009, il regroupe autour du Centre Léon Robin: New York University (Emily Apter /
Princeton U.P.), la Fondation du Roi Abdul-Aziz (Ali Benmakhlouf / Centre culturel
arabe), l’Université Nationale de Mexico (Omar Alvarez/ Siglo XXI), l’Université de Cluj
(Alexandre Baumgarten/ Polirom), l’Université de Kiev-Mohyla (Konstantin Sigov/
Dough e Littera), l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (Fernando Santoro, /P.U. de Sao
Paulo), et des enseignants-chercheurs de l’Université de Téhéran (Javad Tabatabai). Son
objectif est, outre les traductions/adaptations du Vocabulaire dans un certain nombre de
langues (facilitées par la création d’un site collaboratif multilingue), une réflexion de fond
sur le sens et la portée de la traduction. L’enjeu de traduction, qui se dégage de notre
collaboration, n’est pas identique pour chacune des langues. Ainsi le Dictionary of
untranslatable terms qui va paraître à Princeton en 2013 constitue une machine de guerre
contre le globish (« se servir de l’english contre le globish ») et contre une certaine
conception de la philosophie analytique. La traduction en arabe littéral, quant à elle, participe
du nouveau moment d'accélération historique dans l'arrivée des textes, après celui du IXème
et celui du XIXème siècle ; elle s’appuie sur le système de la langue arabe pour créer de
nouveaux paronymes, contribuant à redessiner les frontières du référentiel intellectuel. En
ukrainien, il s’agit de constituer une langue philosophique propre, distincte du russe, en
faisant travailler ensemble toute une communauté de philosophes, enseignants et
chercheurs, qui s’ignorait comme telle ; de même en roumain, à travers une négociation
entre latin et slavon. Avec le portugais et l’espagnol, il y va des frontières entre littérature et
philosophie, mais aussi du rapport aux transformations des langues mères par les langues
indigènes. Quant à la traduction iranienne qui se met en place, son importance politique se
passe de commentaire.
De nombreux colloques et publications, collectives ou singulières, scandent ces
recherches. Les plus marquantes en ce qui me concerne sont : « Violence de la traduction :
traduire l'intraduisible », 22èmes Assises de la traduction littéraire, Atlas/Actes Sud, 2006,
p. 167-179 ; « Relativité de la traduction et relativisme », dans La pluralité interprétative,
fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue , sous la direction de A.
Berthoz, C. Ossola et B. Stock, 2009 [http://conferences-cdf.revues.org/147] ;
« Philosophising in languages », dans Translating Thought /Traduire la pensée, éd. K.
Batchelor and Y. Gilonne, Nottingham French Studies, vol. 49, N. 2, summer 2010, p.
17-28; « Parmenides lost in translation », in Parmenides venerable and awesome, dir. N.
Cordero, Parmenides Publishing, p. 51-80).
3. Google et le modèle des moteurs de recherche
J’ai été conduite à réfléchir à l'effet des moteurs de recherche et de l'internet sur
nos pratiques du langage et des langues et, corrélativement, à l’évaluation de la performance
qui se trouve ainsi validée : que se passe-t-il quand les langues sont des linguistic flavours,
et quand la qualité devient une simple propriété émergente de la quantité ? Cette ligne de
recherche, qui constitue un premier point de départ pour une réflexion sur la traduction
assistée par ordinateur, est matérialisée par Google-moi, la deuxième mission de
l'Amérique, Albin-Michel, 2007, suivi de deux collectifs L’Appel des appels. Pour une
insurrection des consciences, dir. avec R. Gori et C. Laval, Mille et une nuits, 2009, et
Derrière les grilles (d'évaluation), dir. , Mille et une Nuits (sous presse).
4. Hannah Arendt et les langues de l’exil
A l’opposé du globish et de toute google-langue, j’analyse ce que Hannah
Arendt (que j’ai contribué à introduire en France par les premières traductions de son
œuvre et par des colloques), dans son durable exil américain, appelle « la chancelante
équivocité du monde ». Un rapport intime à la langue maternelle, certes, mais tel que langue
et peuple se trouvent déliés l’un de l’autre, et que la pluralité des langues soit éprouvée
comme un outil de libération proprement humain - « plus d’une langue », c’est d’ailleurs
ainsi très exactement que J. Derrida définit la déconstruction (Plus d’une langue, est le titre
d’une « Petite conférence », Bayard, 2012). A l’occasion de l’exposition des photographies
de Fred Stein, Portraits de l’exil. Paris-New York, dans le sillage d’Hannah Arendt, au
Musée du Montparnasse, nous avons publié le catalogue, pour lequel j’ai rédigé « Les
langues de l’exil ou ‘la chancelante équivocité du monde’ », avec l’aide du Labex TransferS
(Musée du Montparnasse-Arcadia, 2012).
IV
PERSPECTIVES DE TRAVAIL
1. Ouvrages à paraître
Je viens de rassembler l’ensemble de ces composantes, de la sophistique aux
intraduisibles en passant par les dispositifs de parole politiques, sous le chef de la
performance dans son rapport au performatif : Comment faire vraiment des choses avec
les mots. La troisième dimension du langage (Fayard, 2012). J’ai conçu cet ouvrage
comme la suite, c’est-à-dire la conséquence, de l’Effet sophistique.
J’ai également tenté d’approfondir le rapport entre patrie, exil, et langue maternelle,
dans un ouvrage à la jonction de la littérature et de la philosophie: La nostalgie. Quand
donc est-on chez soi ? (Autrement, 2012), autour d’Ulysse, Enée et Arendt. L’Odyssée,
qui fait le récit des épreuves d’Ulysse et de son retour sans cesse retardé, est le poème
même de la nostalgie. Le signe, ô combien symbolique, qu’Ulysse est enfin « chez lui »,
dans sa patrie, c’est son lit enraciné, creusé de ses mains dans un olivier autour duquel il a
construit sa maison, un secret qu’il ne partage qu’avec sa femme. Enracinement et
déracinement : voilà la nostalgie. La patrie, Enée l’emporte sur son dos quand il fuit Troie
en flammes, avec son père Anchise et les dieux lares sur les épaules. Il erre de lieu en lieu
jusqu’à ce que Junon qui le poursuit de sa haine consente à le laisser fonder ce qui
deviendra Rome, mais à une condition : qu’il oublie le grec et parle, dit Virgile, « d’une
seule bouche » avec et comme les Latins. L’épopée fondatrice est aussi fondatrice de
langue. Avoir pour patrie sa langue, pour seule patrie même. C’est ainsi qu’en de sombres
temps Hannah Arendt, naturalisée en son exil américain, a choisi de se définir non par
rapport à un pays ni à un peuple, mais seulement par rapport une langue, la langue
allemande. C’est elle qui lui manque et qu’elle veut entendre. Qu’est ce qui est propre ?
Qu’est ce qui est étranger ? Quand donc est-on chez soi ?
Enfin, j’ai rassemblé un certain nombre de travaux écrits directement en anglais sous
le titre Sophistical Practise. Enough of the truth for, à paraître chez Fordham.
2. Programmes dans le cadre de l’UMR et du LabeX TransferS :
2. 1. Poursuite et renouvellement de l’ANR « Présocratiques grecs/Présocratiques
latins»
Le projet « Présocratiques grecs/Présocratiques latins », porté par A. Laks, a
été accordé en 2008. J’ai initié avec Carlos Lévy une collaboration correspondant à notre
intérêt commun pour, d’une part, le passage et la traduction du grec au latin, et pour, d’autre
part, les types de discursivité et la transformation du statut de la rhétorique dans la latinitas,
liée à l’idée cicéronienne d’une lignée sophistique alternative à la philosophie (Gorgias
contre Socrate). Carlos Lévy, spécialiste de Cicéron et de l’histoire de la philosophie latine,
s’est attaché de son côté à dégager les critères permettant de donner à la philosophie
romaine un degré d’autonomie par rapport aux sources grecques analogue à celui qui a été
progressivement reconnu, au cours du XXe siècle, à la production artistique et littéraire.
Nous avons approfondi notre collaboration à l'occasion notamment du XVIIIème Congrès
National de la Société Brésilienne d'Etudes Classiques (SBEC) en octobre 2011 où je
parlais de "Homère et Virgile : 'tous, devenus Latins, n'auront qu'une seule langue'" , et
nous voulons organiser un dernier colloque sur le rapport entre langue latine et langue
grecque dans la compréhension des présocratiques. Carlos Lévy souhaite demander en
2013 une ANR renouvelée, en changeant son centre de gravité : "Présocratiques latins,
présocratiques grecs", et me demande de l’y aider.
2. 2. Poursuite du programme Capes Cofecub : « Les origines du langage
philosophique - stratégies rhétoriques et poétiques de la sagesse antique »
Ce projet Capes-Cofecub, accordé pour 4 ans à partir de 2009, est porté côté brésilien
par Fernando Santoro (UFRJ, Lab. Ousia), et par moi-même côté français. Tandis que le
projet sur les Présocratiques latins se situe a parte post, celui-ci vise à explorer, a parte
ante, les formes discursives qui émergent avec ceux que Diels a d’abord nommés « Poètes
Philosophes » avant de les faire entrer dans la postérité comme « Présocratiques ». A égale
distance de la dévalorisation positiviste et de l’ultra-valorisation de l’origine, nous tentons
de penser la philosophie dans cette zone frontière entre littérature, rhétorique et
connaissance, en menant de front la discussion philosophique des contenus et la critique
littéraire des formes d’expression. J’accueille de nombreux enseignants-chercheurs,
doctorants et post-doctorants brésiliens (environ 6 par an), j’effectue régulièrement des
cours et des séminaires au Brésil, et j’y envoie un nombre correspondant d’enseignantschercheurs, de doctorants et post-doctorants français dont j'assure la tutelle scientifique. Ce
programme est un succès (nombreuses publications des « missionnaires » de part et
d’autre, création d’un milieu d’échanges intellectuels, participation croisée à des séminaires,
des colloques et des congrès), et nous souhaitons le poursuivre.
2. 3. Poursuite et renouvellement du GDRI « Philosopher en langues.
Comparatisme et traduction »
La demande de renouvellement du GDRI 53I, « Philosopher en langues.
Comparatisme et traduction », créé le 1er janvier 2009, est portée par Michel Espagne
(UMR 8547, Pays germaniques) sous l’intitulé « Penser en langues, transfert et
traduction ». Elle s’inscrit dans les axes de recherche collaboratifs noués au sein du Labex
TransferS qu’il dirige et dans lequel j’assure la coordination du pôle « Transfert et
traduction ».
Outre la réflexion collective, déployée en séminaires et rencontres internationales,
deux fascicules ukrainiens sont parus (couronnés chacun par le prix du meilleur livre en
SHS, un 3ème est sous presse), ainsi que le 1er fascicule de la traduction arabe ; les
manuscrits complets en anglais et en roumain seront remis à leur l’éditeur courant 2012, le
premier fascicule et un troisième est en cours, un fascicule arabe vient de paraître, la
totalité de l’ouvrage en anglais-USA et en roumain est en cours de relecture, un fascicule en
portugais-Brésil est en voie d’achèvement, un fascicule en persan et la totalité en espagnolMexique sont en cours, une traduction en russe est nouvellement engagée.
Nous nous proposons de poursuivre ces travaux selon plusieurs modalités :
1. Achèvement des traductions/ adaptations en cours, et exploration de nouvelles
possibilités, en particulier quant à l’allemand, au chinois et aux langues africaines
(domaines spécifiques)
2. Renforcement du site, du pôle numérique, et réflexion sur la traduction assistée
par ordinateur. Le principal modèle jusqu’à aujourd’hui, lié à Systran, consiste à faire
passer d’une langue à l’autre via une langue-pivot, l’anglais, préalablement désambigué, qui
fonctionne comme commun dénominateur. La désambiguation est comprise comme le
moyen de passer du mot, singulier et éclairé par la langue, au concept universel. Cette
conception est celle d’une bonne partie de la tradition philosophique, depuis Aristote qui
construit l’homonymie comme le mal radical du langage, jusqu’à Leibniz dont la
« caractéristique universelle » vise une réduction aux identiques permettant des opérations
de calcul. Dans cette perspective, la différence entre les langues naturelles est accidentelle et
réductible. L’expérience des intraduisibles engage à suivre la possibilité d’un modèle
inverse : exploiter la pluralité en contexte au lieu de viser l’unité, en modélisant la topologie
des passages d’un nuage d’homonymes à un nuage d’homonymes — comme dit Lacan
dans « L’Etourdit »: « Une langue, entre autres, n’est rien de plus que l’intégrale des
équivoques que son histoire y a laissé subsister » (voir en dernier lieu : « ‘ Une langue
entre autres...’, éloge de l’homonymie », dans Quelles langues pour quels savoirs?,
L’archicube 9 (ENS Ulm) décembre 2010, p. 17-23). Un travail commun avec les
linguistes du LATTICE s’impose, et un certain nombre de perspectives nouvelles s’ouvrent
en liaison avec le Labex TransferS et les recherches qui s’y mènent sur les humanités
numériques en collaboration avec Harvard (journées en Juin 2012, co-organisées avec
Rossella Saetta-Cottone).
3.
Réflexion d’ensemble sur le rapport entre transfert culturel et traduction
linguistique, à partir d’un certain nombre d’actions ciblées :
. Les intraduisibles du patrimoine
Il s’agit d’un cycle de rencontres-séminaires organisé par le Pôle Patrimoine mondial
du MAE, en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), avec
la participation de l’Académie africaine des Langues (ACALAN) basée à Bamako au Mali.
L’objectif est de comprendre les pertes et des gains liés à la traduction de la terminologie
dans le domaine du patrimoine, qui constitue un ticket d’entrée dans la mondialisation et
conditionne la qualité des coopérations. Le premier séminaire (mars 2011), puis le colloque
de Dakar (juin 2012), que je co-dorganisais, ont réunis des linguistes spécialistes des
langues transfrontalières (swahili, bambara, lingala, setswana et pulaar) et des responsables
du patrimoine des pays concernés. Nous avons étudié les 2 grandes conventions Unesco
(celle de 72 et celle de 2003 sur le « patrimoine immatériel »), réfléchi sur les difficultés de
traduction liées aux expressions « paysage culturel » et « musée », et élaboré une
méthodologie et des outils pédagogiques impliquant les décideurs locaux. Nous tiendrons le
prochain séminaire à Gaborone (Botswana) du 21 au 29 juin 2012. C’est une stratégie de
longue haleine qu’on me demande de mettre en place.
• Langue chinoise et pratique de la psychanalyse
L’Institut Français de Psychanalyse est un service ouvert en mai 2011 à l’Hôpital
Sainte-Anne par le Docteur Françoise Gorog, chef de service, avec laquelle je collabore de
longue date. L’Institut accueille parmi les consultants beaucoup de migrants chinois ; il
travaille notamment avec la mairie du 13ème arrondissement de Paris et collabore avec
l’association « Chinois de France – Français de Chine ». C’est dans ce cadre que nous
abordons le rapport entre philosophie et psychanalyse, pris sous l'angle du vocabulaire et
des difficultés de traduction du français au chinois et du chinois au français. Simultanément,
nous tentons d’élaborer les questions de manière plus radicale : la langue chinoise,
constituée de morphèmes et non de phonèmes comme dans un système alphabétique,
influe-t-elle sur les modalités de constitution du symptôme ? Comment fonctionne
l’homophonie, si utile au travail du psychanalyste pour faire entendre l’inconscient ? Les
séances de travail sont conçues avec les doctorants en psychanalyse, franco-chinois, ou
élèves du Professeur Huo-Datong (premier psychanalyste chinois) venus de l’Université
du Sichuan à Chengdu avec lequel une convention est passée. Je dois donner dans cette
université un séminaire en 2013, avec Françoise Gorog. Mais là encore, c’est une statégie
de longue haleine qu’il s’agit de mettre en place.
• Les intraduisibles des trois monothéismes
Un troisième projet, beaucoup plus lourd, est en cours d’élaboration. J’explore, à la
demande du Prince Hassan de Jordanie et de sa Fondation pour la recherche et le dialogue
interreligieux et interculturels, le projet d’un Vocabulaire comparé des trois monothéismes,
à partir, non de valeurs éthico-religieuses dont on supposerait l’analogie / l’hétérogénéité,
mais des textes eux-mêmes, dans leur langue et dans leurs mots. Cet angle d’attaque, les
langues, s’impose d’autant plus que chacun des trois livres se pose, d’une manière ou
d’une autre, comme “révélé” dans un lien organique avec une langue, susceptible ou non de
traduction. Nous avons commencé à travailler quelques mots-clefs symptomatiques, sans
lesquels chacun des livres ne saurait être compris. D’une manière plus globale, nous
devrons également, au moyen d’articles généraux portant sur l’ensemble d’une source,
instruire le rapport entre chaque texte sacré et la langue dans laquelle il est révélé, le statut
du livre et son rapport à l’oralité, les langues dans lesquelles il est ensuite translittéré,
traduit, transmis, interprété et glosé, ce rapport avec les autres langues étant à la fois
religieusement et historiquement déterminé. J’ai constitué une petite équipe, embryon de
conseil scientifique (notamment avec Marc Buhot de Launay, Philippe Borgeaud, Philippe
Büttgen, Bachir Diagne, Marwan Rashed, Anca Vasiliu ), et nous prévoyons un séminaire
sur « La traduction des textes sacrés ».
• L’exposition « Traduire »
Enfin, j’ai proposé à la BNF une exposition « Traduire » (d’autres BN se déclarent
intéressées, en particulier celle de Tunis, ainsi que le MUCEM de Marseille, qui souhaite la
proogrammer en 2015).
Le point de départ rendra sensible l’histoire et la géographie des langues et des flux
(cartographie comparative de la pluralité des langues parlées en Europe / dans le monde, à
des moments significatifs de l’histoire ; grands flux de traductions dans l’espace et dans le
temps, translatio studii, passage par l’arabe). « Traduire » requiert trois composantes-clefs :
A) les langues (1. unité/pluralité ; 2. codages ; 3. politiques de la traduction) ; B) les textes
(1. visibilité de la traduction, de la pierre de Rosette au doublage ; 2. le texte original ?; 3.
les traductions qui ont changé le monde) ; C) les truchements (1. les lieux et les
institutions : des maisons de la sagesse au CNL ; 2. les outils : du Calepinus à la TAO ; 3.
les hommes : du drogman à l’artiste ; 4. les procédures cognitives). L’enjeu est de faire voir
à un public large qu’il peut s’agir d’un nouveau « tournant » pour les sciences humaines.
3. Réponse à l’appel d’offre du 7ème PCRD,
« Towards a Multilingual Citizenship. A Translation Turn for Europe »
Je prépare avec le Ministère de la Culture ( DGLFLF et DEPS) une réponse à l’appel
d’offre 2013.5.2-1 The multilingual challenge for the European citizen, sous le titre
« Towards a Multilingual Citizenship. A Translation Turn for Europe ». Le CNRS
est porteur de ce « large scale project » (3-5Millons d’euros) dont je suis le leader, et a mis
un ingénieur-projet à notre disposition. Le consortium comprend 6 laboratoires (Centre
Léon Robin, ITEM, IHMT, CECOJI, Juriscope, LIMSI), 4 autres partenaires français
(Rennes 2 et Grenoble 3, INRIA, SEUA) et 21 étrangers (Oxford, Dublin, Kiev, Cluj,
Fondation ONA, Milan, Bologne, Turin, Bergame, Genève, Namur, Amsterdam, Tilde,
Karlsruhe, Aachen, Munich, Berlin, Tel Aviv, Mac Gill, NYU, Rio de Janeiro).
En voici la présentation : « The project submitted here to the Commission within the
framework of FP7 is a large scale project justified by one ambition : to create a real turn in
the EU’s Language and Multilingualism Policy, making European multilingual policies
more efficient for a multilingual citizenship by working towards an operational and
implementable form of multilingualism. « Where do we go next ? » asks the British Council
on finishing its European project « Language Rich Europe ». Our reply to this question is
working towards a better-grounded form of European citizenship by developing the
opportunities of the contemporary « Translation Turn ».
In our current European language map, the position of the English language as a
dominant language « for better or for worse » is a position by default, which does not do
full justice to the European identity nor for that matter to the English language itself. To
date, the European Union’s 2000-2010 Lisbon Strategy on European Knowledge-Based
Economy and the EU language and multilingualism policies of the same period have
focused on a « two plus one » approach which has not fully developed the European
ambition to « strike a balance » between preserving linguistic diversity and facilitating
effective communication between all European citizens. Such an aim can only be reached by
working simultaneously at different levels of implementation, both macro and micro, and
by working on cross-borders and multicultural situations.
The focus of the project submitted here is the opportunity for the EU’s Language and
Multilingualism Policy to take into better account the multilingual basis of European
citizenship and identity, in order to improve the basis of EU citizenship and cohesion ;
while also seizing the opportunities this creates for the EU’s economic performances.
The project does not aim to break away from policies essentially based on languagelearning (« one plus two », according to the Barcelona declaration), but to show that the
diversity of languages in Europe, fundamental to its changing identity, can only be
preserved through translation. Translation keeps languages in functional contact while
allowing the transfer of meaning from one language to the other, as well as the circulation
of ideas, forms of knowledge, cultural and artistic expressions from one linguistic area to
another.
Translation has always been a fundamental part of Europe, maybe its very definition in its perpetual unfinishednes, in the deception and the urgency that tend to be its
contradictory characteristics. For we Europeans are for ever (not) translating : the act of
translation brings us up against its own theoretical impossibility (we never say the same
thing in one language as in another), its possibility, and its practical necessity (we have
always translated). More than any other cultural area, Europe has been built on this aporia ;
if it wishes to remain faithful to its project, it must continue to nurture it.
The way forwards can be prepared by pluridisciplinary research covering several
fields :
- Firstly, translation and its history (or its histories) : research into translation flows,
in particular from and towards dominant languages, and into the way these languages have
often been constituted - and regulated - by translation (often from religious texts).
- Secondly, translation policies : what space do constitutional and legal frameworks
allow for the coexistence of languages and how do they transfer from one language to the
next ? How can we encourage a legal framework respectful of the diversity of translation,
and how is law translated in Europe ? These are vital questions for the creation of a
European legal space, as well as access to citizenship.
- Translation practices, in the classroom (where their historical role though essential
must be constantly reinvented, without prejudice to the acquisition of linguistic « skills »),
but also in culture and the media. This is an important condition for better citizen integration
as well as the grounds a new european humanism.
- The economy of translation : showing the benefits which can be brought to
practically all sectors of social life, where translation needs are constantly being expressed although the acquisition of skills in a large number of languages quickly reaches its limits.
- Lastly, the technologies of translation : evaluating the contributions (and limits) of
computer-assisted translation, in relation in particular to the advances of collaborative Web
practices and Web 3.0. »
Il se compose de 6 WP Recherche et développement Histoire, Droit, Pratiques,
Economie, Technologies de la langue, Observatoire de la traduction (ainsiq ue d’un WP
Management et d’un WP Dissemination):
1. History of Multilingualism : Building Languages, Challenging Hegemonies
2. Access To Law: Policies For Legal Pluralism And Linguistic Diversity
3. Language and Translation Skills for Inclusive Societies
4. Making multilingualism profitable : a translation based economy
5.Producing Digital Resources for Multilingual : Networks Multilingualism,
Translation and Digital Technologies
6. An European Observatory for Translation
PAGE
PAGE 1
Téléchargement