INSTITUT COLLEGIAL DE PSYCHIATRIE DE LILLE 22, rue Charles Saint Venant 59185 PROVIN Tel : 06 05 37 10 51 Président : Docteur D. HAYEM Vice-Président : Professeur P. THOMAS Trésorier : Docteur J-B. ANDRIEU Secrétaires :Docteur C.FLOREQUIN Docteur M.TOMOLILLO L’institut Collégial de Psychiatrie de Lille a le plaisir de bous inviter à la conférence : LE SYNDROME D'ASPERGER : UNE APPROCHE INTEGRATIVE ( DEVELOPPEMENTALE, PSYCHOPATHOLOGIQUE ET PSYCHOTHERAPIQUE) par Fabien JOLY Coordinateur du Centre Ressources Autisme de Bourgogne JEUDI 4 OCTOBRE, 20h 45 Salle de L’ANTRE 2, 1 bis, Rue Georges Lefevre LILLE ( Attention, ce n’est pas le lieu habituel à la MGEN !) Le syndrome d'ASPERGER est répertorié dans la catégorie des Troubles Envahissants du Développement ( TED ) , à côté des trouble autistiques avec lesquels il possède des points communs. C'est une entité nosographique relativement nouvelle dans son diagnostic ( plus ou moins restrictif ) et ses modalités thérapeutiques. Les jeunes qui en sont atteints sont souvent scolarisés dans les dispositifs classiques, même s'ils bénéficient par ailleurs d'appuis tels que SESSAD, AVS, Centres de soins, etc... Les difficultés majeures des personnes atteintes d'ASPERGER se situent surtout au niveau des interactions sociales, et peuvent créer un réel handicap dans la vie de tous les jours. Il nous semblait intéressant dans le cadre des soirées de l'ICPL de proposer un questionnement autour de ce syndrôme, dans une optique multidimensionnelle et intégrative. Fabien Joly est psychologue, psychanalyste, psychomotricien, docteur en Psychopathologie. Coordinateur du C.R.A. Bourgogne - Vice-Président du C.S.T. de l'ANCRA - membre de la CIPPA DIJON Les conférences de l'ICPL sont gratuites et ouvertes à toute personne intéressée ARGUMENTAIRE : Le syndrome d’Asperger et les formes non déficitaires voire de hauts niveaux du spectre autistique diffèrent fondamentalement de la description classique de l’autisme typique et majoritairement déficitaire. Pour autant, et quels que soient les débats classificatoires actuels, certains invariants concernant les spécificités autistiques de fonctionnement de ces personnes font bien de ces syndromes des « cousins germains » de l’autisme. Et pour les personnes présentant ce type de syndromes les souffrances restent grandes et méritent toute notre attention ; l’insertion sociale et l’épanouissement individuel restent particulièrement difficiles. Être autiste de haut niveau, ou souffrir du Syndrome d’Asperger, n’est au final pas moins grave ou « moins autistique », simplement différent. Essayer de survivre dans un monde que l’on ne comprend pas bien, entouré de codes que l’on ignore, dans la nécessité de poursuivre des relations sociales que l’on ne maitrise pas, est terriblement angoissant et épuisant, même si les capacités intellectuelles permettent de faire écran et parfois de donner le change. Nous pensons que la meilleure appréhension des prototypes non-déficitaires et Asperger dans la grande famille des troubles du spectre autistique aiguise notre compréhension générique des comportements et des fonctionnements autistiques pour tenter d’améliorer nos modes de rencontres, d’intégrations et d’accompagnements de ces personnes, y compris pour ceux qui relèvent de plus graves déficits et de profonds retards développementaux. Les personnes avec autisme sans déficience et les personnes « Asperger » communiquent plus que les autres, et avec quelle acuité parfois, sur leurs difficultés, leurs particularités et leurs souffrances : à ce titre ils méritent une attention extrême et nous aident à mieux comprendre et à mieux accompagner aussi tous ceux qui ne peuvent exprimer aussi aisément leurs spécificités et leurs difficultés. Une approche complexe et intégrative sera ici proposée du syndrome d'Asperger et à travers lui de la compréhension psychopathologique et développementale des troubles du spectre autistique. Des éléments de compréhension psychodynamiques et psychanalytiques également intégrées notamment dans l'approche et le soutien psychothérapeutique à apporter aux personnes "Asperger" (à leurs souffrances considérables, à leurs difficultés relationnelles et socio-cognitives, à leurs difficultés corporelles et sensorielles, à leurs difficultés affectives et aux enjeux du narcissisme et de l'estime de soi si abîmés dans ces régions autistiques dites "de bons niveaux"). Fabien Joly, Dijon.