CETE 0 D E L ' E S T 0 0 O Guide méthodologique Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes Page laissée blanche intentionnellement Concevoir un Bulletin Météorologique Routier Guide méthodologique Avril 1991 Document réalisé par le CENTRE D'ETUDES TECHNIQUES DE L'EQUIPEMENT DE L'EST 1 boulevard de la Solidarité - BP 5230 - 57076 METZ cedex 03 et diffusé par le SERVICE D'ETUDES TECHNIQUES DES ROUTES ET AUTOROUTES Centre de la Sécurité et des Techniques Routières 46, avenue Aristide Briand - B.P. 100 - 92223 BAGNEUX CEDEX - FRANCE Tél. : ( 11 42 31 31 31 - Télécopieur : ( 1 ) 42 31 31 69 - Télex 260763 F Ce document a été réalisé par ).) ROUSSEL et ). LIVET du CETE de l'Est SOMMAIRE *i Pourquoi un bulletin météorologique routier (B.M.R.) 5 2 Les critères d'efficacité d'un B.M.R. 3 Les informations contenues dans le B.M.R. 11 /\ Les éléments d'un bulletin-type 14 Lexique pour un B.M.R. 16 C Page laissée blanche intentionnellement POURQUOI U N BULLETIN METEOROLOGIQUE ROUTIER (B.M.R.) Le Schéma d'Ensemble pour une Météorologie Routière (SEMER) définit le cadre général des actions à mener dans les services de la Météorologie et des Routes, pour aboutir à une assistance météorologique spécifique destinée d'une part aux gestionnaires du réseau, et d'autre part, aux usagers. Les relations qui se sont instaurées au cours des cinq années passées entre les services routiers des D.D.E. et les Sociétés d'Autoroutes et ceux de Météo France par ses Centres Départementaux (CD.M.) et ses Services Météorologiques Inter Régionaux (S.M.I.R.), ont conduit à de nombreuses avancées dans ce domaine, en particulier à la diffusion de bulletins météorologiques mieux adaptés aux besoins des gestionnaires routiers. Ainsi sont nés les Bulletins Météorologiques Routiers (B.M.R.), plus précis, plus objectifs et mieux ciblés pour les décideurs routiers. Ce document synthétise ces diverses expériences et propose un cadre permettant : •d'enrichir plus encore le produit B.M.R. et de développer son usage par les services, • de tendre vers un contenu et une fréquence des messages standardisés, ce qui favorisera ultérieurement : - la transmission informatique des données, - la prise en compte et l'analyse automatique des situations par les systèmes d'aide à la décision pour la viabilité hivernale (SAD-VH). Le gestionnaire routier a besoin d'évaluer les risques d'apparition de certains phénomènes qui peuvent le conduire : • à reporter des travaux, • à modifier l'organisation ou la technique prévue, • à assurer certaines prestations de surveillance ou d'actions correctives. Les informations fournies par le B.M.R. seront d'autant plus exploitables que : • le rédacteur sera au courant de l'usage qui en est fait, • la complémentarité entre les apports du bulletin et la surveillance routière sera bien définie, • les limites du B.M.R. seront explicites pour l'utilisateur, • les événements auront pris une réalité spatiale et temporelle plus précise, • l'indice de certitude d'apparition des phénomènes sera précisé, • le langage utilisé aura une signification précise et unique, • le suivi temporel du bulletin sera intégré dans sa structure. Ce document ne traite pas des éventuelles incidences sur l'organisation actuelle des différents services : • METEO FRANCE : dans les Centres Départementaux de la Météorologie (CD.M.), dans les Services Météorologiques Interrégionaux (S.M.I.R.). • ROUTES : dans les Directions Départementales de l'Equipement (D.D.E.), dans les Subdivisions Territoriales de l'Equipement. • SOCIETES D'AUTOROUTES : dans les Districts, dans les Directions d'Exploitation ou les Directions Régionales. Il cherche à organiser les informations diffusées sous le vocable «météo routière» pour les rendre les plus exploitables possibles. LES CRITERES D'EFFICACITE D'UN B.M.R. 2.1 - Un B.M.R. «à géométrie variable» L'utilisation d'un bulletin météo routier varie selon la région, la saison et les circonstances du moment. Il paraît opportun d'optimiser les informations transmises en les limitant aux données pertinentes pour le routier, au moment où elles peuvent influencer les prises de décision. On s'oriente donc vers des quantités et des fréquences, voire des natures d'informations différentes selon le lieu et la durée. La prévision matérialisée dans les informations fournies devra être la plus objective possible. Elle sera en conséquence découpée : • e n tranches horaires • e n zones géographiques. Elle portera dans la mesure du possible sur : •des données chiffrées. Les phénomènes seront prévus avec : •un coefficient traduisant la confiance dans la prévision. 2.2 - Heure de mise à disposition - Validité - Mise à jour éventuelle «Toutes les heures sont données en heure légale» L'importance de l'utilisation en conditions opérationnelles (horaire, étendue et précisions des prévisions) conduit à proposer une modulation entre les périodes estivale et hivernale. 22.1.-En «ETE» (Avril à Septembre : pouvant varier selon les régions) } B.M.R. journalier • l B.M.R. disponible vers 16 h dans les services, • période de validité : approfondie : soirée - nuit - lendemain + aperçu pour le sur-lendemain et le jour suivant, • mise à jour : éventuelle à 8 h le lendemain si changement significatif (en particulier le lundi matin). 22.2. - en «HIVER» (Octobre à Mars : pouvant varier) 2.B.M.R. journaliers 1 1 B.M.R. disponible vers 1 6 h dans les services, période de validité : approfondie : soirée - nuit + aperçu pour le lendemain et le sur-lendemain, 1 mise à jour : éventuelle à 22 h et (ou) à 4 h 1 1 B.M.R. disponible dès 7 h 30 - 8 h dans les services, 1 période de validité : approfondie : journée + aperçu pour la nuit suivante, le lendemain et le surlendemain, 1 mise à jour : éventuelle à 11 h 30 - 1 2 h. 1 Tableau récapitulatif des périodes de temps des BRM (en heure légale) ETE 12 24 SOIREE NUIT MATIN 18 24 24 18 24 24 APRES-MIDI HIVER 21 24 début SOIREE 3 millieu de NUIT 6 fin 9 début I de MATINEE 12 15 I début ' I d'APRES-MIDI Période de validité approfondie mise à jour éventuelle aperçu mise à jour éventuelle I 2.3 - Le découpage temporel de la prévision 2.3.1.-En «ETE» (Avrilà Septembre) La prévision des phénomènes et des valeurs remarquables, sera fournie par tranches de 6 heures sur la durée de validité primaire du bulletin. 2.3.2. - En «HIVER» (Octobre à Mars) La prévision des phénomènes et des valeurs remarquables sera fournie par tranches de 3 heures sur la durée de validité primaire du bulletin. 2.3.3.-Le suivi En outre, pour une bonne vision en continu dans le temps des prévisions, il importe d'assurer le suivi d'un bulletin sur l'autre. Cette confirmation ou ce recalage devront indiquer les variations notables des paramètres remarquables. Il est intéressant en outre de rappeler, lorsque des pluies arrivent sur une région, à quand remontent les dernières précipitations significatives. 2.4 - Le découpage spatial de la prévision La prévision s'appuie sur un découpage du domaine, en zones climatologiques «homogènes» ayant une signification routière. Ce découpage pourra présenter une «maille» (ou taille) variable qui prenne en considération l'échelle à laquelle travaille le service de prévision. Ainsi : • dans le cas du SMIR, ce zonage sera assez large et conduira rarement à plus de deux zones par département, •dans le cas d'un C D M , ce zonage pourra être plus détaillé et prendre en compte certaines particularités topoclimatiques que certains prévisionnistes locaux connaissent parfaitement. Si le domaine couvre des zones altimétriques différentes, celles-ci pourront constituer un sous-découpage pour certains types de phénomènes (par exemple la limite pluie-neige). 2.5 -L'indice de certitude de la prévision des phénomènes remarquables Toute prévision de phénomènes météorologiques possède une part d'incertitude tant dans l'aspect spatial que temporel : • l e phénomène peut être quasi certain, probable ou incertain dans sa manifestation. Mais son apparition à un endroit donné est difficile à estimer, • inversement, un phénomène peut être plus ou moins probable selon le lieu géographique et ses particularités et également selon l'heure de la journée. L'agrégation de ces deux aspects dans le découpage spatial et temporel doit déboucher sur une «probabilité» d'apparition des phénomènes décrits afin que l'utilisateur en cerne mieux les conséquences routières (appréciation du risque routier). Le BMR devra donc comporter pour chaque élément de la prévision (à l'image des prévisions aéronautiques), un indice de certitude défini par l'échelle suivante : ndice de certitude A : phénomène certain > OU/o 40 à 80% 10 à 40% B : phénomène probable C : phénomène incertain Nota : Cet indice de certitude ne recouvre pas une notion de probabilité au sens classique du terme. 2.6 - Origine et moyens de transmission Les B.M.R. peuvent a priori provenir de 2 sources Météo France : • le S.M.I.R. (Service Météo Interrégional), ou • le C D . M . (Centre Départemental de la Météo). Leurs horaires d'activité varient puisque seuls les SMIR (et quelques CDM) ont des «PREVI» ouvertes jour et nuit (valables pour mise à jour nocturne). Par contre, les horaires normaux d'activité des C D M doivent permettre, de réaliser les bulletins du matin et du soir ainsi que d'éventuelles mises à jour diurnes. Il est sûr que suivant ces origines, la précision notamment spatiale, sera différente (cf. 2.4.). Le c h o i x d e s m o y e n s d e t r a n s m i s s i o n d u B . M . R II est indispensable que le B.M.R. parvienne rapidement au service utilisateur (CIRCUIT COURT = EFFICACITE) • le TELEX, moyen conventionnel. INCONVENIENTS : il est peu répandu dans les services, gestion lourde pour l'émetteur. AVANTAGES : l'information tombe quand elle est produite. • le MINITEL, moyen moderne répandu dans les services. INCONVENIENTS : le système n'est pas actuellement appelant (cas des alertes). AVANTAGES : l'information est facilement accessible, même de son domicile. Deux solutions : le serveur, propre à la D.D.E., ou e serveur de la Météo accessible suivant convention, par le 3 6 . 1 4 ou 3 6 . 1 5 . a TELECOPIE, nouveau moyen qui se généralise. AVANTAGES : permet la transmission de cartes. LES INFORMATIONS CONTENUES DANS LE BRM - R E M A R Q U E S - Les paramètres et phénomènes remarquables doivent être décrits objectivement pour les besoins des routes. Il est évident que ces paramètres peuvent être retenus ou non selon la saison, le site et le type de problèmes. Voici la liste des paramètres susceptibles d'être inclus dans le B.M.R. : Les paramètres «température» et «humidité» seront fournis pour un point représentatif de la zone considérée, plutôt que par des fourchettes trop générales. Le recalage avec son propre secteur sera alors plus facile à réaliser par l'opérationnel. Cette approche nécessite un retour rapide de l'information météo recueillie sur place vers le prévisionniste. Ce «feed-back» permanent est contraignant pou rie service mais s'avère absolument nécessaire pour un affinage réel de ces prévisions ponctuelles. 3.1 - La température • II s'agira toujours d'une température de l'air Ta, prise sous abri météo à environ l ,50 m du sol. • Surtout ne pas introduire la température au sol prise soit à 0 cm, soit à 10 cm au-dessus d'un sol engazonné (conditions de mesure de Météo France). La température d'un revêtement routier n'est pas celle du terrain naturel du C D . M . ! • La prévision de température sera généralement représentée par la valeur mini dans la tranche horaire et le point retenu de la zone considérée et ce pendant la période hivernale. En période estivale, on pourra lui substituer une prévision de valeur maxi en particulier en période diurne. • L'altitude de l'isotherme 0° C (iso 0) permettra pour les reliefs, de préciser la zone de transition neige/pluie. 3.2 - L'humidité relative • La prévision de l'humidité relative sera représentée par la valeur maxi susceptible d'être atteinte dans la tranche horaire et le point retenu de la zone considérée (risque de saturation de la masse d'air). • On pourra lui substituer la température du point de rosée Td et essayer de préciser l'heure à laquelle Ta atteint Td. 3.3 - L'état du ciel La nébulosité exprimée en huitième de couverture du ciel visible, permet d'évaluer les risques nocturnes de refroidissement radiatifs. Par simplification, on retiendra : •ciel dégagé (nébulosité 0 - 1 - 2 ) . • ciel demi-couvert (nébulosité 3 - 4 - 5 ) . • ciel couvert (nébulosité 6 - 7 - 8 ) . 3.4 - Le vent en surface : vitesse et direction La mesure et la prévision de vent sont faites à 10 m du sol (conditions de mesure météo). La vitesse 3 ar simplification, on retiendra : VO - vent nu VI - vent faible vitesse V6 - tempête 2< 12 < 29 < 50 < 75 < 89 < V7 - ouragan vitesse V2 - vent modéré V3 - vent fort V4 - vent très fort V5 - vent violent < < < < < < < > 2 km/h 1 1 km/h 28 km/h 49 km/h 74 km/h 88 km/h 102 km/h 102 km/h moyenne sur 10 mn et rafales éventuelles différenciées La direction On indiquera la direction du vent suivant une rosé comportant huit secteurs (N, NE, .. 3.5 - Les précipitations Elles seront décrites par : • la nature des précipitations : • le type de précipitations : bruine - intermittentes bruine surfondue - continues pluie • la durée probable pluie surfondue • un indice de certitude neige : sèche humide mouillée grêle, grésil • l'intensité des précipitations : - faible < 3 mm/h - modérée de 3 à 8 mm/h - forte > 8 mm/h Nota : Le terme Verglas ne sera jamais utilisé par le service météorologique car il peut conduire à des difficultés d'interprétation par les gestionnaires routiers. En effet, /everglasjprésenced'eau gelée sur une surface routière) est un phénomène qui est largement influencé par des paramètres nonmétéo (trafic, exposition de la route, nature de la structure et du revêtement, présence d'eau et d'ouvrages, traitements réalisés...). 3.6 - Les brouillards Description de l'extension spatiale du phénomène en précisant leur caractère givrant éventuel • leur densité : - d l léger - d2 dense par endroit - d3 dense général - d4 localement très dense • leur indice de certitude (visibilité > 200 m) (local < 150 m) (général < 1 50 m) (local < 50 m) LES ELEMENTS D'UN BULLETIN TYPE 1 - Situation générale et évolution (sur la période de validité) Description de la situation météorologique générale et locale dans des termes puisés dans le lexique de météorologie routière. Devrait pouvoir déboucher à terme sur des types de temps qui permettraient aux routiers d'y associer des types de risques routiers. Devrait localiser «au plus récent» la position d'une zone précipitante et son intensité statique ou en mouvement (direction, vitesse approximative). 2 - Suivi du bulletin précédent 3 - Relevés à (aux) la station(s) à l'heure précédant l'émission du bulletin 4 - Aperçu de la tendance à court terme 4 8 heures à venir en été et en hiver 5 - Analyse des paramètres pour la période à venir \7 \8 ce totce direction type ?A \8 LEXIQUE POUR UN BULLETIN METEOROLOGIQUE ROUTIER Définitions Termes ABRI (température sous abri) : température de l'air à 1,50 m du sol, mesurée par un thermomètre placé dans un abri standard pour la protéger du soleil, des précipitations* et de tout rayonnement*. ADHERENCE ANTICYCLONIQUE Caractéristique de la liaison entre le pneumatique et la surface routière. ("A" sur les cartes) : zone de hautes pressions, en général peu mobile et souvent accompagnéedeventfaible, de brume* ou de brouillard* ; les précipitations y sont rares et faibles. Dans l'hémisphère Nord, les vents circulent dans le sens des aiguilles d'une montre autour de son centre. AVERSE Précipitation* de courte durée (sous forme de pluie*, neige*, grêle*, grésil*), caractéristique du temps instable* et issue de gros cumulus* ou de cumulonimbus*. BROUILLARD Suspension de gouttelettes d'eau (= nuage au sol) réduisant la visibilité horizontale à moins de 1 km. BROUILLARD DENSE Brouillard réduisant la visibilité* en-dessous de 150 m. Les seuils classiques de l'information routière sont : M l : 150-100 m - M 2 : 100-50 m - M 3 : < 5 0 m - M 4 : visibilité "nulle". BRUINE Précipitation* formée de fines gouttelettes dont le diamètre est inférieur à 0,5 mm. BRUME Suspension de gouttelettes d'eau, ou de poussières (= brume sèche), donnant une visibilité comprise entre 1 et 5 km. CIRRUS Nuage fin très élevé d'aspect fibreux constitué de particules de glace. Il peut donner un ciel voilé. CONDENSATION Passage de vapeur d'eau à l'état liquide soit dans une masse d'air i, ( —» brouillard) soit sur une surface froide (mouillage). CONDENSATION SOLIDE CONGELATION D'HUMIDITE PREXISTANTE Passage de vapeur d'eau à l'état solide soit dans une masse d'air brouillard givrant) soit sur une surface froide (givre). Une des formes les plus courantes de verglas routier. Termes Définitions CONGERE Accumulation de neige transportée par le vent, pouvant interrompre très rapidement a circulation sur le domaine routier (disparition de visibilité amoncellement de neige). COULURE Fusion de la neige en bourrelets sur es côtés de la chaussée, pouvant geler de nouveau en cours de soirée et provoquer du verglas. COUVERTURE NUAGEUSE CUMULONIMBUS Voir nébulosité. Nuage à très grand développement vertical (pouvant dépasser 10 km) générateur de fortes averses*, d'orages*, de grêle* et de rafales* de vent*. Son sommet a souvent la forme caractéristique d'une enclume constituée de particules de glace. CUMULUS Nuage d'instabilité à développement vertica bourgeonnant d'un blanc éclatant. Nuage de beau temps en généra mais es plus gros peuvent donner des averses*. DEPRESSION ("D" sur les cartes) : zone de basses pressions, souvent accompagnée de pluies* ou d'averses* et de vents forts*. Dans 'hémisphère Nord, es vents soufflent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre autour de son centre. ENTREE MARITIME Arrivée sur terre d'une masse d'air* ayant circulé sur les océans où elle s'est humidifiée. Le contraste thermique fréquent entre terre et mer conduit souvent , à la formation de brouillard, de bruine ou de pluie froide propice au verglas routier si les chaussées sont gelées. ETAT DE SURFACE Caractéristique des conditions de contact entre es pneumatiques et la route. FRONT Limite d'une masse d'air froid et d'une masse d'air chaud matéria isée par une couche nuageuse de quelques centaines ou mil iers de mètres d'épaisseur. Elle est le plus souvent accompagnée de pluie* ou de neige*, parfois d'orage* (voir ci-dessous) ; l'air chaud, soulevé, se détend, se refroidit, et sa vapeur d'eau se condense, d'où la formation de-nuages puis de pluie*. FRONT CHAUD Limite de l'air chaud (léger) qui avance en repoussant de l'air froid (lourd), tout en l'escaladant ; sa pente sur 'horizontale est de 1 / 1 0 0 à 1 / 2 0 0 ème environ ; sa longueur est de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de km (voir ci-dessus) —> précipitations. FRONT FROID Limite de l'air froid (lourd) qui avance " en coin" en soulevant et en repoussant 'air chaud (léger). Sa pente est de l'ordre de 1 /50 à 1 / 1 0 0 è m c par rapport à l'horizontale et sa longueur est de plusieurs centaines, voire milliers de km. —• fortes précipitations. Définitions Termes GELEE BIANCHE Gelée matinale de l'eau condensée en cours de nuit sur des surfaces froides (elle résulte du début d'évaporation aux premiers rayons du soleil). GIVRE Condensation solide de la vapeur d'eau sur une surface froide —• baisse locale d'adhérence sur la chaussée. GLACE Résultat d'une congélation d'une épaisseur d'eau importante sur la chaussée (eau d'origine non atmosphérique). Une glace "lubrifiée" en surface donne une glissance extrême. GRELE Précipitation* de particules glacées issue d'un cumulonimbus* et dont le diamètre varie de quelques mm à quelques cm. -* phénomène très dangereux surtout sur route à trafic rapide. GRESIL Précipitation* de particules glacées de faible diamètre issue d'un cumulonumbus*. HUMIDITE ABSOLUE Quantité de vapeur d'eau contenue dans un kilogramme d'air sec ( = 1 nrr' HUMIDITE RELATIVE Taux (en %) de remplissage de la masse d'air en vapeur d'eau. HUMIDITE DE SATURATION INSTABILITE Humidité absolue maximale pouvant être contenue dans un air donné. Etat d'une masse d'air tendant à accentuer le mouvement vertical de ses particules en générant des nuages convectifs —• averses*. INVERSION Cas où la température croît avec l'altitude (du sol à quelques centaines de mètres), contrairementau cas général, d'où le nom d'inversion ; elle se produit la nuit par ciel clair et vent calme : les basses couches de l'atmosphère se refroidissant au contact du sol, lui-même de plus en plus froid, jusqu'à ce que le jour se lève. —• Brouillard dense - pollution bloquée. ISOTHERME 0° C (Ou : altitude de l'isotherme 0°) : niveau dans l'atmosphère, où la température est de zéro degré (en général inférieure à zéro degré au-dessus et supérieure en-dessous sauf exceptions). MASSE DAIR (CHAUDE-FROIDE) Zone de l'atmosphère où les conditions thermodynamiques sont homogènes NEIGE Précipitation* de cristaux de glace agglomérés sous forme de flocons, de (températures, humidité, instabilité). grains ou d'aiguilles. NEIGE SECHE Neige à faible teneur en eau libre, volante et fine, masse volumique entre 5 0 et 150 k g / m 3 . —• Risque de congères si vent. Termes Définitions NEIGE HUMIDE Neigea teneuren eau la rendanttrès corn pactable sous l'effet du trafic ; flocons gros, chute assez rapide, masse volumique entre 150 et 3 0 0 k g / m 3 . —• Compactage rapide sous circulation. NEIGE MOUILLEE Neige à forte teneur en eau la rendant "évacuable" par e trafic ; masse volumique supérieure à 3 0 0 k g / m 3 . —• Collante (arbres, lignes, signalisation...) OCCLUSION (= FRONT OCCLUS) : lefrontfroid* ayant rattrapé le front chaud* précédent, l'air chaud se trouve rejeté en altitude. ORAGE Tonnerre* et/ou éclairs* accompagnés ou non de précipitation* (pluie*, neige* ou grée*) et souvent de rafales* de vent. PELLICULE FROIDE Couche d' air froid de que ques centaines de mètres d'épaisseur stagnant en hiver sur les régions continentales. —• Neige, verglas. PERTURBATION Ensemble d'un front chaud*, d'un front froid* et le plus souvent d'une occlusion*. PLUIE Précipitation* formée de gouttes de diamètre supérieur à 0,5 mm. Onditque la pluie est intermittente si elle a subit une ou plusieurs interruptions au cours d'une heure (sinon on la dit continue). L'intensité est habituellement caractérisée par les termes : Faible : moins de 3 mm par heure, Modérée : de 4 à 7 mm, Forte PLUIE VERGLAÇANTE POINT DE ROSEE : plus de 8 mm. Précipitation liquide congelant au contact d'un so très froid. ( = Température du point de rosée) : température à laquelle il faudrait refroidir une masse d'air pour provoquer la condensation de a vapeur d'eau qu'elle contient. Le résultat est la formation de nuages ou de brouillard*. PRECIPITATION Terme général pour toute chute d'eau sous forme de gouttes liquides ou de particules glacées issues d'un nuage. RAFALE Pointe de vitesse de vent supérieur d'au moins 2 classes à la moyenne sur 10 minutes (voir vent au so *). RAYONNEMENT Brouillard* de rayonnement, inversion* de rayonnement; le sol se refroidit par rayonnement, celui-ci n'étant pas compensé par celui du soeil ou d'une couche nuageuse cas des nuits claires avec vent calme). —• Refroidissement de la surface de a chaussée supérieur à celui de 'air. Définitions Termes REDOUX Remontée rapide de la température de l'air d'une valeur négative vers une valeur positive. Correspond à une période de dégel. Attention en cas de précipitations, à la présence de la pellicule froide. SUBLIMATION (Phénomène inverse de la condensation solide*). Passage direct de l'état solide à l'état gazeux. STRATUS SURFUSION Nuage très bas, gris et uniforme. Il peut donner de la bruine*. (Pluie surfondue) : constituée de gouttes d'eau à température faiblement négative, se congelant brutalement au contact du sol ou d'objets à température voisine de zéro degré et formant du verglas routier. TRAINE Secteur nuageux qui suit le corps d'une pertubation*. Il est caractérisé par une instabilité* plus ou moins forte (= traîne plus ou moins "active") ; et s'accompagne presque toujours d'un refroidissement (= derrière le front froid*). VENT AU SOL (Au sol) : direction (d'origine) et vitesse moyennes (sur 10 minutes) mesurées sur un pylône à 10 mètres au-dessus du sol (voir RAFALE). VENT ROUTIER VENT FAIBLE MODERE FORT nœuds <6 7 à 16 17 à 27 TRES FORT VIOLENT 28 à 40 41 a 47 TEMPETE OURAGAN 48 à 55 55 < km/h <11 12 à 28 29à 49 50 à 74 75 à 88 89 à 102 102 < force Beaufort 1à 2 3à4 5à6 7à8 9 10 11-12 Déplacement de l'air au niveau de la chaussée non occasionné par le trafic. Les réalités morphologiques locales modifient le vent au sol. NE PAS UTILISER DANS LE BULLETIN METEOROLOGIQUE ROUTIER VERGLAS Ensemble des phénomènes routiers hivernaux conduisant à l'apparition d'une glissance due à la présence d'eau d'origine atmosphérique et gelée à la surface. Cet ouvrage est propriété de l'Administration, il ne pourra être utilisé ou reproduit, même partiellement, sans l'autorisation du SETRA. ©1991 SETRA - Dépô* légal : Avril 199] - N° ISBN 2-1 1 085685-8 Imp LJ b a u d r u ffc Tél. 39.85.27.21 Ce document, synthèse dee expériences sur le terrain, doit aider les gestionnaires routiers à définir le bulletin météorologique routier dont ils demanderont l'élaboration aux services de Météo-France. Il précise a la foie les données qui sont nécessaires aux responsables et la forme sous laquelle leur transmettre. Enfin, un lexique fournit des définitions précises du vocabulaire météorologique afin que prévisionnistes et gestionnaires du réseau routier puissent dialoguer efficacement. This document, a summary ofthe field expérimente, e>hou\d help the road operators to deflne the shape ofthe road weather report they will hâve to get from the Met Office (Meteo-France). it spécifies both the data which are required by the spécialiste and the form under which they hâve to be handed to them. Finally, a glossary supplies one with the accurate definitione ofthe weather vocabulary in order to help the forecasters and the road network operatore to efficiently talk toqether. Ce document est d'\epon\\?\e sous la référence E 9117 au bureau de vente des publications du SETRA 46, avenue Aristide Briand &F 100 - 92223 Bagneux cedex FRANCE Tél. (1) 42 31 31 53 Fax (1) 42 31 31 69 Télex 260 763 F