192 ACTA ELECTROTEHNICA Résolution de DC power flow par le langage graphique LabVIEW S. SOUAG et F. BENHAMIDA Résumée : On présente dans ce papier une méthode de résolution de problème de l’écoulement de puissance par la méthode de DC power flow en utilisant l’environnement de programmation graphique du logiciel LabVIEW comme instrument virtuel. La méthode de DC load Flow simplifie considérablement l’écoulement de puissance en faisant un certain nombre d'approximations, (1) on ignore complètement les équations bilan de puissance réactive, (2) en suppose que toutes les modules de tension sont identiques et égal à 1 pu, (3) on ignore les pertes en ligne, (4) on ignore la dépendance du régleur dans les réactances des transformateur. Le DC power flow réduit le problème d'écoulement de puissance à un ensemble d'équations linéaires. L'efficacité de la méthode développée est identifiée à travers son application à un système de 6 nœuds. Les résultats de calculs démontrent des performances excellentes de la méthode proposée, en ce qui concerne le temps de calcul et de qualité de résultat. Mots clé: Ecoulement de puissance, DC power flow, LabVIEW, Instruments virtuels 1. INTRODUCTION Le problème de l’écoulement de puissances dit aussi le problème de la répartition des charges est capitale pour celui qui exploite un réseau électrique .ainsi au point de vue structure des réseaux, afin de renforcer, modifier et adapter le réseau suivant des consommations [1]. L’exploitant doit connaître parfaitement le comportement de son réseau afin, au cas d’incident, de prendre la décision optimale. De plus, le problème de la répartition des charges est le problème fondamental de la conduite économique des réseaux d’énergie électrique. La résolution du problème de la répartition des charges nous permet de déterminer, les valeurs de module et du phasage de la tension en chaque nœud du réseau pour des conditions de fonctionnement données, ce qui permettra de calculer les valeurs des puissances actives et réactives qui transitent dans chaque ligne. Le bilan des puissances injectées en chaque nœud peut donc être établi, ce qui nous fournit la valeur des pertes actives et réactives de réseau. La résolution de ce problème a poussé plusieurs chercheurs à trouver des méthodes plus simples et rapides afin d’améliorer leur convergence, réduire le temps d’exécution et économiser une bonne partie de la mémoire de l’ordinateur. La résolution de ce problème de répartition fait appel à des processus numériques qui peuvent être classés en deux groupes, (1) Processus dit itératifs : méthode de Gauss, Gauss Seidel,….etc. (2) Processus variationnels : découlant de la méthode NewtonRaphson, ou Jacobiènne [1]- [5]. CALCUL DE L’ECOULEMENT DE PUISSANCE 2. Le calcul de l’écoulement de puissances permet de déterminer : (1) les tensions complexes aux niveaux des différents nœuds ; (2) les puissances transitées d’un nœud à autre ; (3) les puissances injectées à un nœud et (4) les pertes actives et réactives dans le réseau électrique ; Soit le réseau électrique décrit par la forme simplifiée de la Figure 1 [6]. G G 1 1 PGi+jQGi PG1+jQG1 i i z1i z12 zij z2j Pch2+jQch2 2 Pchj+jQchj j PG2+jQG2 G 2 Fig. 1. Schéma simplifiée d’un réseau électrique. Le calcul de l`écoulement de puissance en régime permanent établi se base sur le système d'équation linéaire suivante : I Y .V (1) Où Ī est le vecteur complexe des courants nodaux injectée dans le réseau ; Y est la matrice des admittances complexes et V est le vecteur complexe des tensions nodales. Manuscript received May 2, 2012. © 2012 – Mediamira Science Publisher. All rights reserved. 193 Volume 53, Number 3, 2012 Pour résoudre ce système d’équations linéaires, on doit imposer à chaque nœud soit la tension ou le courant injecté. Pratiquement ce problème est plus compliqué, car il faut définir les conditions de fonctionnement du réseau. Ces conditions affectent les grandeurs électriques relatives aux nœuds du réseau tel que : la puissance active P, la puissance réactive Q, le module | V | et le déphasage δ de tension. Ceux-ci peuvent ainsi être définis suivant trois types de nœuds : Nœuds producteurs (ou nœuds à tension contrôlée) : Les nœuds producteurs sont associés aux centrales, on y impose la puissance active “PG“(consigne imposée par le dispatching) et le module de la tension |V|. Les grandeurs inconnus pour ce type de nœud est la phase de la tension “δ“ et la puissance réactive générée QG. Nœuds consommateurs(ou nœuds de charge) : Les nœuds consommateurs sont associés directement aux charges. Les charges ne sont pas caractérisées par leur impédance. Mais par leur puissance active Pch et réactive Qch consommées, les valeurs de ces dernières sont connus, donc reste à trouver le module de la tension “|Vi| “ et son déphasage δ. Nœud bilan (ou nœud de référence) : Le nœud de bilan est associé à une des centrales généralement la plus puissance. Ne connaissant pas à priori les pertes d’énergie du réseau pour un régime déterminé, on est obligé de laisser varier la production de la puissance active de l’une des centrales. Ceci pour satisfaire l’énergie qui définit que la production soit égale à la consommation plus les pertes. 2.1. Classification des variables Généralement, le fonctionnement d’un réseau électrique peut être décrit en fonction de six variables, pour chaque nœud considéré : Pchi, Qchi sont les puissances actives et réactives consommées au nœud i; PGi ,QGi sont les puissances actives et réactives générée au nœud i; Vi est le module de tension au nœud i et δi est l’angle de phase au nœud i. Ces variables sont divisés en trois groupes: (1) les variables incontrôlables : sont les puissances actives et réactives liées à la consommation; (2) les variables indépendants ou de contrôle: sont généralement les puissances actives et réactives générée. Dans certain cas, on peut considérer les tensions des nœuds producteurs ou les rapports de transformation des transformateurs avec régleur de charge, comme variables de contrôle, (3) les variables dépendants ou d’état: ce sont les tensions en mode et en phase représentant l’état du système. 2.2. Classification des contraintes Ces contraintes sont liées à la nature physique des éléments du réseau [7]. On distingue les contraintes sur les variables dépendantes, dites contrainte de sécurité et contrainte sur les variables indépendantes de limites. Ces contraintes doivent être vérifiées à chaque répartition de charge ou optimisation. 2.3. Contrainte sur les variables dépendantes Les contraintes liées à la sécurité des réseaux sont généralement comme suit : Contrainte équilibre entre la production et la consommation. En régime normale et à tout moment, l'égalité entre la production et la consommation des puissances active et réactive doit être assuré, soit : Ng P i 1 Gi Ng i 1 QG Nc P i 1 chi Nc i 1 PL 0 (2) Qch QL 0 (3) PL sont les pertes active totale ; QL sont les pertes réactives; Nc est le nombre de nœuds de consommation et Ng est le nombre de générateur. 2.4. Contrainte sur les modules de la tension Les conditions d'exploitation des réseaux fixant les limites des tensions maximales par la tenue diélectrique du matériel et la saturation des transformateurs .et les limites minimale par l'augmentation des pertes et le maintien de la stabilité des alternateurs .On aura pour tous les nœuds, la condition suffisante et nécessaire à savoir : Vi min Vi Vimax i = 1,…,n (4) |Vi| est le module de la tension au nœud i, |Vimin|, |Vimax| sont les limites minimale et maximale, respectivement, de la tension. Le respect des contraintes de tension est d'une importance primordiale pour la sécurité d'exploitation et du matériel .Une violation de la limite supérieure que l'on observe parfois, en faible charge, peut construire un danger pour l'isolation des matériels. Par ailleurs, des tensions trop basses nuisent à l'exploitation rationnelle du réseau et peuvent conduire à son écoulement. 2.5. Contrainte sur la capacité de transit de la ligne La puissance transitée dans une ligne ne doit, en aucun cas dépasser la limite maximale, soit : Sij Sijmax (5) avec Sij Pij2 Qij2 . Sij est la puissance apparente, Sijmax est la puissance apparente maximale, Pij, est la puissance active, Qij est la puissance réactive transitée dans la ligne i-j. D’une façon générale, on détermine les contraintes de courant correspondant aux lignes et aux transformateurs à partir des contraintes des puissances transitées. On limite ainsi les courants pour des raisons de surcharge et de stabilité. 194 ACTA ELECTROTEHNICA Q1 V 1 B B12 ... V1 Q2 11 B B22 ... V2 21 V 2 ... ... ... ... ... 2.6. Contrainte des variables indépendantes Ces contraintes sont liées à la nature physique des éléments du réseau, parmi les exemples de ces contraintes, on trouve les limites sur la production des générateurs [7]. La puissance produite par chaque groupe est bornée supérieurement par la puissance maximale qu'il peut fournir et inférieurement par le minimum, qui est conditionnée par le rendement de ce groupe et les contraintes sur la turbine. Pour tous les nœuds de production, les contraintes actives et réactives sont: PGimin PGi PGimax min max QGi QGi QGi 3. (6) i =1,…,Ng PRESENTATION DE LA METHODE DECOUPLEE DE NEWTON L’algorithme de Newton pour la résolution du problème de l’écoulement de puissance est considéré comme la méthode la plus robuste utilisée en pratique [8]- [9]. Mais elle présente un inconvénient, c’est que les termes de la matrice Jacobiènne ainsi l’ensemble d’équations linéaires dans l’équation (5), doivent être recalculés à chaque itération. P Q P Q V V J V V Il faut noter que les deux Eq. (10) et Eq. (11) sont en fonction de la même matrice. Ces deux matrices seront différentes avec les simplifications suivantes : (1) on simplifie la relation entre ΔP et Δδ dans l’Eq (10) comme suivant : Supposer que rik<<xik , cela va changer -Bik à -1/xik, Négliger toutes les réactances shuntées à la terre, Négliger tous les shunts avec la terre qui résultent des autotransformateurs. (2) on simplifie la relation entre ΔQ et Δ|V| dans l’Eq. (10) en nnégligeant tous effets des transformateurs déphaseurs. Les équations simplifiées sont : P1 V 1 1 P2 B ' 2 V 2 ... ... Q1 V 1 V1 Q2 B " V2 V 2 ... ... (7) Puisque des milliers de solution d’écoulements de puissance sont souvent exécutés pour une planification ou pour une étude de fonctionnement, il était important de trouver des moyens pour accélérer ce processus. La référence [10] représente le développement d’une technique connue sous le nom de «la méthode de Newton découplé rapide» (elle est dite souvent «Stott découplé», par référence à son premier auteur). Apres simplification de la méthode de newton Raphson Pi Vi Bik k (8) Qi Vi Bik Vk (9) On exprime les Eq. (8) et Eq. (9) avec deux équations matricielles : P1 V 1 B B12 ... 1 P2 11 B21 B22 ... 2 V 2 ... ... ... ... ... (10) (11) (12) (13) Les éléments des matrices B ' et B " sont : Bik' 1 xik (i connected to k ) Bii' n k 1 1 xik Bik" Bik Bii'' 4. n k 1 (14) (15) xik rik2 xik2 Bik (16) (17) L’ECOULEMENT DE PUISSANCE "DC" Une autre simplification de l'algorithme de l’écoulement de puissance peut être effectuée en négligeant tout simplement toute équation Q-V dans l’Eq. (13). Ce qui donne comme résultat un algorithme linéaire et non itératif de l’écoulement de puissance [6], [10]. Pour réaliser ces simplifications, on suppose simplement que |Vi| = 1 pu pour tout nœud i. L’Eq. (11) devient : 195 Volume 53, Number 3, 2012 P1 1 P B ' 2 2 ... ... 1 i k xik (19) Pi (20) Pki k nodes conected i Exemple de DC Load Flow Les écoulements de puissance active dans le réseau de la Figure 2 seront calculés en utilisant le power flow (DC). L’équation de la matrice B″ est: 7.5 5.0 1 P1 5.0 9.0 P 2 2 5 MW 40 MW Nœud 3 X12=0.2 pu Nœud 2 100 MW 65 MW X23=0.25 pu X13=0.4 pu Nœud 3 (Référence) Fig. 2. Réseau de trois nœuds. Noter que toutes les puissances sont exprimées en pu (per unit dont la puissance apparente de base est de 100 MVA). Par la suite, les angles de déphasage seront alors en radians. La solution de l’équation matricielle précédente est : 1 0.2118 0.1177 0.65 0.02 2 0.1177 0.1765 1.0 0.1 Les écoulements de puissance résultants sont montrés sur la Figure 3, ces écoulements sont calculés en utilisant Eq. (19). Noter que tous les écoulements de 35 MW Fig. 3. L’écoulements de puissance de réseau de 3 nœuds calculés par le power flow (DC). puissance de la Figure 3 ont été convertis en valeurs réelles (MW). PROGRAMMATION SOUS LABVIEW Suivant cette étude et approximation, on a programmé sous LabVIEW un VI qui va nous permettre de faire le calcul du « DC Load flow » à partir des données introduit dans le programme qui concerne les paramètres des lignes du réseau électrique ainsi que les nœuds à travers une interface spécifique [11]- [13]. La Figure.4 présente le programme graphique qu’on a programmé sous LabVIEW. 6. 3 0 Nœud 1 100 MW 65 MW 5. n et Nœud 2 60 MW Les termes de la matrice B' sont décrit précédemment. L’écoulement de puissance (DC) est utilisé uniquement pour le calcul des écoulements de puissance active (MW) sur des lignes de transport et des transformateurs. Il ne donne aucune indication sur les tensions, ni sur l’écoulement de puissance réactive (Mvar) et de puissance apparente (MVA). L’écoulement de puissance sur chaque ligne en utilisant le power flow (DC) peut être décrit par la relation suivante: Pik Nœud 1 (18) ETUDE DE CAS ET RESULTATS Pour démontrer les performances de la méthode de DC power flow pour résoudre l’écoulement de puissance, on a considéré un système de 6-nœuds [14] et [6]. La solution est calculée par le programme sous LabVIEW dont la face arrière et la face avant sont présentées dans les Figures 4 et 5, respectivement. Le système contient 6 nœuds, les données nœuds et des lignes pour ce système sont représentées dans les Tableau 1 et 2, respectivement. Les résultats de l’acheminement de la puissance transitée dans les lignes du system à 6 nœuds ainsi que les puissances actives injectées sont présenté dans la Tableau 3. Pour permettre une comparaison avec [14], on a simulé le même system avec la méthode Newton Raphson sous MATLAB, dont les résultats sont représentés dans la Tableau 4. Les puissances injectées en MW de l’écoulement de puissance (DC) de Tableau 3 (en négligeant les pertes dans le système énergétique) sont comparée avec les résultats de la Tableau 4 obtenues avec la méthode de Newton Raphson sous MATLAB avec pertes. Ces derniers sont plus au moins conforme aux résultats obtenues avec la méthode de l’écoulement de puissance (DC), qui nous pousse a validé nos résultats ainsi et reconnaitre l’avantage de la méthode de l’écoulement de puissance (DC) par rapport à la méthode de Newton Raphson point de vue temps de calcul et estimation de puissance. 196 ACTA ELECTROTEHNICA Fig. 4. Programme graphique de DC load flow sous LabVIEW. Fig. 5. Interface graphique de DC Load flow sous LabVIEW. Tableau 1. Donnée des nœuds sous LabVIEW de réseau de 6 nœuds. N° type Nœud 1 2 3 4 5 6 1 2 2 0 0 0 tension angle charge génération limite de Mvar Mvar Amp dégrée MW Mvar MW Mvar Qmin Qmax Statique 1 1 1 1 1 1 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 70,00 70,00 70,00 0,00 0,00 0,00 70,00 70,00 70,00 0,00 50,00 60,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 197 Volume 53, Number 3, 2012 Tableau 2. Donnée des lignes sous LabVIEW de réseau de six nœuds. De nœud Au nœud 1 1 1 2 2 2 2 3 3 4 5 R (pu) X (pu) 1/2B (pu) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.20 0.20 0.30 0.25 0.10 0.30 0.20 0.26 0.10 0.40 0.30 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 4 5 3 4 5 6 5 6 5 6 Les résultats ont montré que les différences dans l’écoulement de puissances actives entre la méthode DC load flow et les méthodes classiques sont satisfaisantes, ce qui vérifie la validité de cet algorithme, par contre le temps de l’exécution de notre méthode est plus rapide que celui de la référence [2] car c’est une solution directe et non pas itérative. code du ligne 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 8. 1. 2. Tableau 3. Résultats de l’écoulement de puissance (DC) sous LabVIEW de system a 6 nœuds. De nœud 1 1 1 2 2 2 2 3 3 4 5 3. DC power flow Au nœud Puissance active (MW) 2 25,32836 4 41,567165 5 33,104475 3 1,853709 4 32,47761 5 16,218902 6 24,778139 5 16,931705 6 44,922004 5 4,044774 6 0,299857 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Puissance active injectée N° Nœud Puissance Active (MW) 1 100 2 50 3 60 4 -70 5 -70 6 -70 7. 11. 12. 13. 14. CONCLUSION L’importance de l’étude de la répartition des puissances dans un réseau est capitale pour l’obtention d’un état de réseaux, pour cette raison on a développé un algorithme basé sur la méthode DC power flow pour résoudre l’écoulement de puissance de puissance sous LabVIEW. La méthode a donnée des résultats très satisfaisantes à travers son application à un système test de 6 nœuds, pour découvrir les performances de l’algorithme. REFERENCES A. Klos, A. Kerner, "The non-uniqueness of the load flow solution," in Proc. 1975 PSCC-5, vol. pp. 3.1-8, Cambridge, UK. C.L. DeMarco, T.J. Overbye, "Low voltage power flow solutions and their role in exit time based security measures for voltage collapse," in Proc. 1988 Dec, 27th Conf. Decision & Control, Austin, TX,. J.S. Thorp, S.A. Naqavi, "Load flow fractals, " in Proc. Dec 1989, 28th Conf. Decision and Control, Tampa, FL. J.S. 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Nœud N° tension Amp 1 2 angle dégrée MW Mvar MW Mvar Mvar injectée 1,05 0,00 0,00 0,00 107,87 15,96 0,00 1,05 -3,67 0,00 0,00 50,00 74,35 0,00 3 1,07 -4,27 0,00 0,00 60,00 98,62 0,00 4 5 0,989 0,985 -4,20 -5,28 70,00 70,00 70,00 70,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,004 -5,95 6 TOTAL charge génération 70,00 70,00 0,00 0,00 0,00 210,00 210,00 217,869 179,93 0,00 198 ACTA ELECTROTEHNICA S. Souag was born in A. temouchent Algeria. He received the licence degree from Djilali Liabes University of Sidi Bel Abbes, Algeria, in 2009, the M.S. degree from the same university, all in electrical engineering. Presently, he is Doctorat student in the electrical engineering department, Faculty of engineering, Djilali Liabes University. E-mail: [email protected] F. Benhamida received the B.S. degree from UDL, Sidi Bel Abbes, Algeria, in 1999, the M.S. degree from University of Technology, Bagdad, Iraq, in 2003, and the Ph.D. degree from Alexandria University, Alexandria, Egypt, in 2006, all in electrical engineering. Presently, he is an Assistant Professor in the Electrical Engineering Department and a Research Scientist in the IRECOM laboratory (Laboratoire Interaction réseaux électriques Convertsisseurs Machines), Faculty of engineering, Djilali Liabes University. Field of interest: Power system analysis, Computer aided power system; unit commitment, economic dispatch. E-mail: [email protected]