Agir au quotidien contre le changement climatique : une sélection

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Agir au quotidien contre
le changement climatique :
une sélection de sites web
DOSSIER
APPA Nord-Pas de Calais
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Document APPA Nord-Pas de Calais – Nov. 2007 – www.appanpc.fr
Agir au quotidien contre le changement
climatique : une sélection de sites web
Mise en ligne novembre 2007
Les citoyens sont particulièrement concernés par l’effet de serre et le réchauffement climatique
puisque la consommation des ménages représenterait 50 % des émissions de gaz à effet de serre
(source ADEME). Par un grand nombre de gestes au quotidien, on le sait, il nous est possible
d’économiser l’énergie dépensée (jusqu’à 40% de notre consommation sans faire d’efforts
surhumains). Mais comment s’y prendre ? Quel est le mode d’emploi ? Sur le Web, de nombreux
sites en français proposent de changer nos comportements.
Calculez !
Réduisez !
Compensez !
Partagez !
Calculez !
La première étape consiste à estimer ses propres dépenses énergétiques de manière à mieux
percevoir son impact personnel sur la planète. A défaut d’être très précis, ces estimations ont avant
tout une valeur de sensibilisation.
www.earthday.net
Earthday.net (http://www.earthday.net) propose un quiz permettant de
calculer votre empreinte écologique, c’est-à-dire la pression exercée
individuellement sur la nature. Cet outil « évalue la surface productive
nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de
ressources et à ses besoins d'absorption de déchets ». Il s’agit de répondre
à 15 questions relatives à vos modes de mobilité, de gestion de l’habitat et
de consommation alimentaire. Vous pourrez ainsi savoir combien de
planètes sont nécessaires pour subvenir à vos besoins.
Particulièrement ludique et bien présenté, le site de l’association genevoise
Agir 21 (http://www.agir21.org/flash/empreinteecoweb/loadcheckplugin.html)
calcule votre empreinte écologique avec comme unité de superficie le nombre
de terrain de foot nécessaire pour subvenir à vos besoins. Les valeurs obtenues
en matière de transport, de logement et d’alimentation peuvent être comparées
aux moyennes européenne, américaine, africaine, etc.
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www.agir21.org
www.defipourlaterre.org
Le site Défi pour la terre (http://www.defipourlaterre.org), émanation
de la fondation Nicolas Hulot, nous propose en partenariat avec
l'ADEME de calculer notre consommation énergétique (test CLIMAcT).
En répondant à 24 questions, vous connaîtrez votre poids annuel
d’émission de CO2. Ce test, un peu plus long que le précédent,
comporte quelques questions peu évidentes, notamment parce qu’elles
ne prennent pas en compte nos usages multi-modaux des transports.
L’avantage de ce questionnaire est qu’il nous propose aussitôt des
moyens concrets de réduire notre consommation énergétique dans
chacun des aspects scrutés de notre vie. Un formulaire d'engagement
personnel vous est même proposé afin de rejoindre les bientôt 700 000
personnes déjà engagées
Enfin, pour ceux qui apprécient la précision des chiffres, le Réseau Action Climat – France
(http://www.rac-f.org/DocuFixes/calcu-tout.html) calcule vos émissions de CO2 à partir des données
précises que vous pouvez lui indiquer : votre poids de propane ou d’eau consommé, votre volume de
déchets, votre consommation électrique, etc.
***
Réduisez !
Les sites recensant les actions que l’on peut effectuer au quotidien pour réduire nos émissions de gaz
à effet de serre sont nombreux.
www.ademe.fr
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L’ADEME (http://ecocitoyens.ademe.fr) édite un certain
nombre de conseils en direction des particuliers pour habiter,
se déplacer et consommer. Elle a aussi mise en place les
Espaces Info-Energie (http://www.ademe.fr/particuliers/
PIE/InfoEnergie.html), en partenariat étroit avec des
associations et collectivités locales, et qui permettent à des
spécialistes de vous recevoir, vous informer et vous conseiller
sur toutes les questions relatives à l'efficacité énergétique et
au changement climatique : « Quels sont les gestes simples à
effectuer ? Quel type d'équipement choisir ? Quelles sont les
aides financières accordées ? ... »
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www.ecoconso.be
Le Réseau Eco-consommation (http://www.ecoconso.be) informe afin d’agir
pour le développement durable. De nombreuses fiches-conseils sont proposées
pour mieux choisir et utiliser les produits. La présentation est très dynamique.
Et chaque mois, l’accent est mis sur un aspect en particulier sur lequel
s’engager. Par exemple, en octobre, il s’agit de s’habiller en coton équitable et
bio. A noter également une excellente rubrique sur la pollution intérieure.
Action Conso (http://www.actionconsommation.org/publication) est une
association parisienne qui veut agir par la consommation. Elle aussi vous aide
à mieux consommer. Elle ne prend pas en compte seulement les questions de
changement climatique, mais notamment aussi les questions d’économie
solidaire.
Il est donc intéressant de noter que la plupart des sites sont amenés à traiter non seulement les
questions environnementales, mais aussi les questions d’éthique, de commerce équitable et de
solidarité.
L’association CLCV - Consommation, Logement et Cadre de Vie
(http://www.clcv.org) est dans le même état d’esprit avec sa rubrique
« Développement Durable ». Agissant comme une association de défense des
consommateurs aux 4 coins de la France, elle conseille et soutient les particuliers
qui souhaitent adopter des comportements réducteurs d’énergie. L’association
propose avec le WWF le guide du Top Ten (http://www.guide-topten.com), un
comparateur d’achat permettant de connaître les produits ayant le plus faible
impact écologique pour 4 types de produits : les voitures, les congélateurs, les
réfrigérateurs et lave-vaisselle.
Enfin, notons que « la CLCV a décidé la création d’un réseau appelé « Energi’c »
(http://www.energic.clcv.org) afin de regrouper les consommateurs actifs qui s’engagent dans
l’utilisation des énergies renouvelables et font des économies d’énergies ». Ce réseau a pour objet la
représentation des intérêts des consommateurs auprès des professionnels et des pouvoirs publics,
l’identification des blocages auxquels ils sont confrontés, l’organisation d’actions pour supprimer ces
obstacles, la négociation et l’organisation de commandes groupées, la diffusion de conseils
techniques, pratiques et juridiques, etc.
Enfin, si les informations techniques et les discussions scientifiques vous intéressent, retrouvez
Média Terre (www.mediaterre.org/scientifiques) et son portail des acteurs scientifiques, qui fournit
de nombreuses informations et offre un espace de dialogue (www3.agora21.org/forum) entre les
internautes. Signalons aussi le CLER - Comité Liaison Energies Renouvelables (www.cler.org) qui est
constitué d’un réseau de professionnels reconnus dans le domaine.
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Compensez !
A défaut de réduire à zéro nos émissions de CO2, il est possible de les compenser. Autrement dit,
calculer l’équivalent monétaire de nos émissions de façon à participer au financement de projets de
réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES) ailleurs dans le monde. Ce principe de
compensation, qui s’apparente au principe du pollueur-payeur, fait l’objet d’un certain nombre de
critiques. En effet, l’objectif premier n’est pas de réduire concrètement ses propres émissions. Ce
principe n’offrirait donc pas toutes les garanties d’une responsabilisation efficace à long terme des
populations. On compte en France 5 sites Web permettant de compenser nos émissions.
Action Carbone (www.actioncarbone.org) est un programme co-porté par
GoodPlanet (association à but non lucratif) et l’ADEME, et qui « propose aux
entreprises, institutions et particuliers de compenser leurs émissions de GES
en finançant des projets dans les domaines forestiers, agroforestiers,
l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, pour lutter ensemble
contre le changement climatique ».
Comment est justifié ce principe de compensation ? « Nous pouvons choisir de ne pas prendre l'avion
pour partir en vacances, ou encore préférer le vélo à la voiture pour nos déplacements urbains et ne
pas surchauffer nos logements. Mais il ne nous est pas toujours possible d'éviter nos déplacements
en voiture ou en avion, ou de ne pas faire usage du chauffage ».
CO2 solidaire (http://www.co2solidaire.org) propose de compenser les
émissions relatives aux transports aérien et routier. Ce site est géré par le
GERES (http://geres.free.fr), association à but non lucratif. Il s’agit de la
première offre de compensation dans la sphère francophone, l’initiative ayant
été initiée en 2002 et lancée en 2004. C'est aussi la seule offre de
compensation initiée et réalisée par un porteur de projet (les deux autres
structures étant des intermédiaires entre des projets de terrain et des
particuliers ou entreprises qui souhaitent compenser).
Climat Mundi (http://www.climatmundi.fr/lng_FR_srub_3-Accueil.html) est
une entreprise qui définit le principe de compensation comme une façon de «
limiter votre contribution au réchauffement climatique, en chargeant
quelqu’un de diminuer à votre place la partie de vos émissions de CO2 que vous
ne pouvez pas réduire vous-même, ou pas tout de suite, ou dont la réduction
vous coûterait trop cher ».
Sur la FAC, l’entreprise répond à ceux qui estimeraient qu’il s’agit d’une façon de se donner bonne
conscience : « La compensation du CO2 est une attitude responsable, la même attitude que celle qui
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consiste à ne rien laisser derrière soi après un pique-nique ou à supprimer la pollution dont on est
responsable. ». La spécificité de ce site est de proposer des packs tout prêt de compensation. Le plus
amusant étant probablement le Pack "Just Married", qui « compense les émissions de CO 2 d'une
soirée de 150 personnes et de 2 billets d'avion long courrier pour les tourtereaux, avec quelques
excursions locales quand ils seront là bas ». Au final, ce pack permet de compenser 10 t de CO2 pour
200 euros TTC.
Enfin, Planète Urgence (http://www.urgenceclimat.org) met l'accent sur l'aide aux initiatives du Sud
et propose de compenser en favorisant la reforestation. C'est également l'objectif de Forestavenir
(http://www.forestavenir.org), spécialisé dans la reforestation en région PACA.
Le calcul des compensations
Nous ne rentrerons pas ici dans la justification détaillée des équivalents monétaires des émissions de
CO2. On remarquera simplement que chacun des sites ne calcule pas de la même façon, ce qui rend
les compensations différentes pour une même émission. Par exemple, concernant le calcul des
émissions de CO2 de l’automobile, Climat Mundi propose de rentrer un grand nombre de critères
pour le calcul (la marque, le modèle, le type de boîte, etc), tandis que CO2 solidaire souhaite
simplement connaître le kilométrage annuel ainsi que le type de carburant. Le tableau ci-dessous
résume les principales caractéristiques.
Action Carbone
Domaines proposés
Compensation
Voiture essence
13 000 km/an
avion
voiture
logement (gaz,
électricité, fuel)
(6 l /100 km)
=1891 Kg Eq CO2
= 28,36 euros
CO2 solidaire
avion
voiture
= 2,55 t CO2
= 62 euros
Climat Mundi
avion
voiture
logement (gaz,
électricité, fuel)
(6 l /100 km)
= 2,11 t CO2
= 42,28 euros TTC
= 6376 kg Eq CO2
Compensation Avion
= 3,50 t CO2
= 3,18 t CO2
= 95 euros
Paris-Kathmandou AR
= 84 euros
= 63,56 euros TTC
Domaines proposés de compensation et exemples de calcul obtenus pour quelques sites
On constate donc que la compensation n’est pas la même pour voyager de Paris à Katmandou.
Climat Mundi ne vous réclame que 63.56 euros, tandis que CO2 solidaire vous demande 84 euros et
Action Carbone 95 euros. Il est par ailleurs nécessaire de prendre en compte qu’Action Carbone et
CO2 Solidaire sont des associations. A ce titre, si vous êtes un contribuable assujetti à l’impôt sur le
revenu, vous bénéficierez d’une réduction d’impôt à hauteur de 66 % du don et dans la limite de 20%
du revenu net imposable du foyer fiscal. (CGI, art. 200-2).
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Quels projets financer avec l’argent compensé ?
Chacun des sites expliquent de façon relativement détaillée les projets, leurs finalités et leurs
moyens de contrôler leur réalisation effective. Il s’agit toujours d’aider des zones du tiers-monde
dans lesquelles les conditions de production des biens ainsi que les conditions de consommation
entraînent de fortes émissions de CO2. Mais les projets tentent aussi autant que possible de
contribuer à améliorer les conditions de vies des personnes. Voici un exemple pour 3 sites web.
Climat Mundi présente deux projets faisant l’objet de financement par compensation. Le premier se
situe en Erythrée. Il s’agit de remplacer des foyers de cuisson traditionnels à bois par des foyers à
bois à haut rendement, permettant en même temps d’améliorer les conditions de vie des familles et
de lutter contre la désertification. Le second projet concerne le biogaz en Australie : « Captage de
méthane sur une décharge et production d'électricité. Le bénéfice de cette installation pour le climat
est double : il évite la libération du méthane et permet également d'économiser des combustibles
fossiles pour la fabrication de l'électricité de la région ».
CO2solidaire.org, à travers le GERES, finance notamment le développement d'équipements
performants permettant de consommer moins de bois pour les usages domestiques au sud de
Marrakech. Ceci permet de financer des foyers améliorés à bois, des chauffe-eau solaires pour la
production d'eau chaude dans les mosquées et enfin des fours à pain à gaz à isolation thermique
renforcée.
De son côté, Action Carbone finance par exemple « la construction de réservoirs à biogaz dans le
district de Weining situé dans la province la plus pauvre de Chine. Ces réservoirs, alimentés par des
excréments animaux, permettent aux habitants de bénéficier d’une source d’énergie renouvelable
pour couvrir une partie de leurs besoins. Ils réduisent l’usage et l’achat de bois et de charbon,
limitant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et les dépenses en énergie des familles ».
***
Partagez !
Une autre façon de réduire des émissions de GES consiste à mieux répartir et utiliser les ressources
et biens de consommation. Si cette idée paraît à première vue de bon sens et consensuelle, on
constate dans ses applications à quel point on touche un des nerfs les plus importants de cette lutte
contre le dérèglement climatique. La remise en cause du modèle de la société de consommation
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comme du modèle de la propriété individuelle est déjà régulièrement évoquée dans le cadre du
"développement durable". Les débats peuvent concerner l'opposition entre développement et
décroissance, mais aussi l'opposition entre la liberté individuelle et le collectivisme égalitaire.
Une très grande majorité des acteurs impliqués dans la lutte contre le changement climatique
préconisent le partage des biens et services, de façon à permettre des économies d'énergie et créer
le lien social nécessaire à l'action collective. Voici 2 exemples dans le secteur des transports :
L'autopartage
L'objectif est d'inciter les particuliers à ne pas acquérir de deuxième voiture, voir aucune, en
préférant recourir à l'autopartage. Il s'agit d'un service de location de voitures qui offre des
avantages supplémentaires par rapport aux loueurs traditionnels :
la praticité : les voitures peuvent être empreintées et rendues à n'importe quelle heure du
jour et de la nuit. On ne paye que le strict temps d'utilisation. Via Internet ou un service
téléphonique, il est possible de réserver à n'importe quel moment une voiture, et même
jusqu'à 5 minutes avant l'emprunt, sous réserve de disponibilité des voitures. Plusieurs
stations de voitures sont réparties dans la ville, permettant aux usagers de gagner du temps
pour prendre et rendre la voiture de location.
des tarifs compétitifs : c'est surtout pour des durées courtes et un kilométrage faible que les
services d'autopartage s'avèrent particulièrement intéressants : déménager un meuble,
amener une personne chez le médecin, faire ses courses à la périphérie de la ville, etc.
A Lille : la société Lilas autopartage (http://www.lilas-autopartage.com) a ouvert ses portes depuis le
mois de février 2007. Elle s'est fixée les objectifs suivants :
 préserver l’environnement
 contribuer à faire changer les comportements par rapport à
l’automobile
 réduire la motorisation des ménages
 offrir une alternative complémentaire aux transports en
commun et aux modes doux
 offrir un accès à la voiture pour tous
 participer au développement économique et social
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Les vélos en libre-service
Depuis quelques années, plusieurs villes montent des projets de vélo en libre-service, pour inciter à
ce mode de déplacement à la fois écologique et bon pour la santé. Pour un prix modique, et une fois
une caution établie, vous pouvez circuler librement d'un point à l'autre de la ville. Le grand avantage
étant que l'on peut rendre le vélo à une autre station que celle de départ. Ce service n'existe pas
encore à Lille, mais on peut espérer que la prochaine mandature ouvrira une nouvelle ambition en la
matière.
* A Paris, dès le 15 juillet 2008 : www.velib.paris.fr
* A Lyon, déjà 2 ans d'existence : www.velov.grandlyon.com
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