Baccalauréat STI2D et STL SPCL Epreuve de sciences physiques Corrigé Session septembre 2014 Polynésie www.udppc.asso.fr Partie A : l’équipement énergétique. A.1. Étude de la consommation énergétique. A.1.1. À partir du document 1 ci-dessus, calculer, en W.h, l’énergie électrique W e consommée par les appareils de bord au cours d’une journée. Appareil Puissance en W Durée E = P t en W.h d’utilisation en h Feux de navigation 25 8,0 25 8,0 = 200 Appareils électroniques 5,0 24 24 5,0 = 120 Réfrigérateur 30 24 30 24 = 720 Pilote automatique 20 14 20 14 = 280 Lampes électriques 30 4,0 30 4,0 = 120 Total : 1440 W.h A.1.2. Montrer que la quantité d’électricité Q stockée dans la batterie 12 V servant à alimenter l’installation du voilier est alors égale à 120 A.h. L’énergie E stockée dans une batterie est reliée à la quantité d’électricité Q par la relation : E = Q U où U est la tension à vide de la batterie. Donc Q = E 1440 = = 120 A.h U 12 A.1.3. Une batterie ne pouvant pas se décharger de plus de 80% de sa capacité maximale sans se détériorer, en déduire la valeur de la capacité maximale Qmax de la batterie étudiée précédemment. Q = 120 A.h, calculé dans la question précédente correspond à 80 % de la charge de la batterie. Qmax correspond à 100 % de la charge. Donc Qmax = www.udppc.asso.fr 120 0,8 = 150 A.h Page 1 sur 12 A.2. Recharge de la batterie. A.2.1. Compléter le document réponse 1 page 15/16 schématisant les transferts énergétiques du panneau photovoltaïque. A.2.2. Définir le rendement de conversion d’un panneau solaire. Dans le cas général, le rendement est défini comme étant le rapport de l’énergie utile sur l’énergie absorbée. Pour le panneau solaire l’énergie utile est l’énergie électrique et l’énergie absorbée est l’énergie rayonnante : η= Énergie électrique Énergie rayonnante E = élec E ray A.2.3. À partir du document 2 page 5/16, calculer l’énergie lumineuse minimale que doit recevoir le panneau solaire pour assurer la production d’électricité correspondant à une consommation de 1440 W.h à bord du bateau. Le document 2 indique « La technologie "Back contact" permet d’obtenir un rendement de conversion exceptionnel de 19,4% ». E Eray = élec η = 1440 = 7423 W.h 0,194 A.2.4. Extraire 3 arguments du document 2 page 5/16 que le plaisancier a pu retenir pour sélectionner ce type de panneau, en fonction de son utilisation. Il est « conçu pour des applications marines et pourra donc être utilisé sur des voiliers. » Il a « un rendement de conversion exceptionnel de 19,4%. » Il permet « d’avoir un gain de place essentiel pour les petits et moyens bateaux. » ou « il a un faible encombrement par rapport à d’autres panneaux » www.udppc.asso.fr Page 2 sur 12 Il dispose « d’un boitier anti-humidité » A.2.5. Les caractéristiques de trois panneaux solaires sont données dans le tableau du document 2 page 5/16. A.2.5.1. La valeur nominale de l’intensité du panneau de puissance maximale 100 W a été effacée. Retrouver sa valeur par un calcul. Pmax = Unom Inom Donc Inom = P max U nom = 100 = 5,62 A 17,8 A.2.5.2. Le plaisancier opte pour 3 panneaux identiques. Son choix s’organise selon les critères suivants : - les panneaux solaires fonctionnent 6 heures en une journée, la masse doit être minimale, les besoins énergétiques doivent être satisfaits. Donner le type de panneau adéquat. Justifier votre réponse. 1 50 17,6 2,84 Intensité de courtcircuit en A 3,05 2 100 17,8 …… 5,97 1093x540x3 9,3 3 120 19,9 6,03 6,40 1200x540x3 11,1 Modèle Puissance Tension Intensité maximale nominale nominale en W en V en A Dimension Lxlxe en mm Masse en kg 593x536x3 4,7 Avec 3 panneaux du modèle 1, en 6h de fonctionnement, on peut obtenir une énergie E = 50 3 6 = 900 W.h Les besoins ne seront pas satisfaits. Avec 3 panneaux du modèle 2, en 6h de fonctionnement, on peut obtenir une énergie E = 100 3 6 = 1800 W.h Les besoins seront satisfaits. Avec 3 panneaux du modèle 3, en 6h de fonctionnement, on peut obtenir une énergie E = 120 3 6 = 2160 W.h Les besoins seront satisfaits. Le modèle n°1 ne convient pas car il ne permet pas de couvrir les besoins. Les modèles 2 est 3 permettent de couvrir les besoins, mais le modèle n°3 est plus lourd. Il faut donc choisir le modèle n°2 pour répondre aux 3 critères. www.udppc.asso.fr Page 3 sur 12 Partie B : l’étude de la structure du bateau. B.1. Étude de la résistance aux chocs d’une coque en acier. B.1.1. La courbe de traction du document réponse 2 page 15/16 représente la contrainte en MPa (106 Pa) en fonction de la déformation en valeur relative (par exemple 0,05 équivaut à 5 % d’allongement). B.1.1.1. Quelle unité a pour symbole Pa ? De quelle grandeur mesurée s’agit-il ? Pa est le symbole du pascal. C’est l’unité de pression. B.1.1.2. Sur la courbe de traction du document réponse 2 page 15/16, repasser en couleur la partie de courbe du domaine élastique. Justifier votre réponse à l’aide d’une phrase citée dans le document 3 page 6/16. Dans le document, on peut lire : « La longueur de l’allongement est proportionnelle à la sollicitation c’est-à-dire à l’effort de traction. » Il s’agit donc de la partie de la courbe qui est une droite passant par l’origine. B.1.1.3. La barre d’acier testée lors de l’essai de traction présenté au document 3 page 6/16 a une longueur initiale de 100 mm. Quelle est la valeur de la contrainte maximale que peut supporter la barre pour rester dans le domaine élastique ? Pour rester dans le domaine élastique, il ne faut pas dépasser 500 MPa (zone en bleu sur la courbe) de la question précédente. Quelle est la valeur de son allongement à rupture exprimée en mm ? Sur la courbe précédente, on peut voir que la rupture a lieu pour une déformation de 0,14 c’est-à-dire 14 % d’allongement. La barre s’est donc allongée de 100 0,14 = 14 mm à la rupture. www.udppc.asso.fr Page 4 sur 12 B.2. Protection contre la corrosion. B.2.1. Exploitation de l'expérience 1. B.2.1.1. On effectue les tests et on observe que les parties extrêmes du clou (pointe et tête) sont entourées d'une zone bleue alors que la partie centrale est entourée d'une zone rose. En vous aidant du tableau du document 4 ci-dessus, citer les ions qui sont apparus dans les parties extrêmes et dans la partie centrale du clou. Les parties extrêmes du clou (pointe et tête) sont entourées d'une zone bleue, d’après le tableau cela montre l’apparition d’ions Fe2+. La partie centrale est entourée d'une zone rose, d’après le tableau cela montre l’apparition d’ions HO–. B.2.1.2. Écrire la demi-équation électronique traduisant la transformation du métal fer, Fe, aux extrémités du clou. Le fer est oxydé en ions Fe2+ : Fe = Fe2+ + 2 e– (équation1 : sens de l’oxydation) B.2.1.3. La demi-équation électronique traduisant la transformation qui a lieu dans la partie centrale du clou s'écrit : O2 + 2 H2O + 4 e– = 4 HO− (équation 2 : sens de la réduction) En déduire l'équation de la réaction d'oxydoréduction modélisant la transformation chimique se produisant à la surface du clou. Il faut additionner les deux demi-équations de manière à ce que le nombre d’électrons échangés s’annulent. Ici : 2 (équation1) + (équation 2) O2 + 2 H2O + 2 Fe = 4 HO− + 2 Fe2+ B.2.1.4. Pour interpréter les observations faites dans l’expérience 1, on suppose que l'oxydation et la réduction se produisent dans des zones distinctes (tête et partie centrale du clou). Compléter le document réponse 3 page 16/16, en indiquant les zones d’oxydation et de réduction. www.udppc.asso.fr Page 5 sur 12 B.2.2. Exploitation de l'expérience 2. B.2.2.1. On effectue les tests et on observe que le clou est entouré quasi uniformément d'une zone rose alors que la lame de zinc est entourée d'une zone blanche. En vous aidant du tableau du document 4 page 8/16, citer, parmi les deux métaux, celui qui est oxydé. Justifier. D’après le tableau, l’apparition d'une zone blanche, montre l’apparition d’ions Zn2+. C’est donc le zinc Zn qui est oxydé. B.2.2.2. Utiliser les résultats de cette expérience pour expliquer pourquoi les constructeurs de bateaux fixent des électrodes en zinc sur la coque en acier des bateaux. En mettant le fer Fe au contact du zinc Zn, on observe que c’est le zinc qui est oxydé en Zn2+ à la place du fer : on protège donc la coque du bateau. B.2.2.3. Justifier le terme « anode sacrificielle » utilisé pour l’électrode en zinc. On parle d’anode sacrificielle car le morceau de zinc étant oxydé, il constitue une anode. Cette anode est mise en place pour être détruite à la place du fer : elle est donc « sacrifiée » pour que le fer ne soit pas oxydé. www.udppc.asso.fr Page 6 sur 12 B.3. Étude cinétique du voilier. B.3.1. Sur le document réponse 4 page 16/16, à l’aide d’une flèche, relier chaque action à la ou les forces la modélisant. ACTION Action de l’eau sur le bateau FORCES Poussée d’Archimède ⃗⃗⃗⃗ F1 Poids du bateau ⃗⃗P Frottements de l’eau ⃗⃗⃗ Fr Force motrice ⃗⃗⃗⃗ F2 Action de l’air sur le bateau Action de la Terre sur le bateau B.3.2. Le travail d’une force d’intensité constante est donné par la relation : ⃗ ) = F.d.cos α avec d = AB W AB (F Donner la signification et l’unité de chaque terme ? ⃗ ) : travail de la force ⃗F sur le trajet AB en joules (J) W AB (F F est la valeur de la force ⃗F en newtons (N) d est la distance AB en mètres (m) ⃗ et le déplacement AB ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ an radian ou en degré α est l’angle entre la force F (attention au paramétrage de la calculatrice !) B.3.3. Pour chaque force exercée sur le voilier, préciser si le travail de chaque force est nul, moteur ou résistant, en justifiant votre réponse. Poussée d’Archimède ⃗⃗⃗⃗ F1 : la force est verticale donc perpendiculaire au déplacement, α = 90° : son travail est donc nul. Poids du bateau ⃗⃗P : la force est verticale donc est perpendiculaire au déplacement, α = 90° : son travail est donc nul. ⃗⃗⃗r : la force est dans le sens opposé au déplacement, Frottements de l’eau F α = 180° : son travail est donc négatif : il est résistant. Force motrice ⃗⃗⃗⃗ F2 : la force est dans le sens du déplacement, α = 0° : son travail est donc positif : il est moteur. B.3.4. La vitesse d’un bateau s’exprime en nœud marin : 1 nœud = 1852 m/h. www.udppc.asso.fr Page 7 sur 12 Le voilier de masse m = 10 t (t : tonne) dispose en A d’une vitesse v A = 3 nd (nd : nœud). B.3.4.1. Calculer, en A, l’énergie cinétique EcA du bateau (1 t = 103 kg) sachant que mv 2 Ec = en respectant les unités du système international. 2 Pour pouvoir faire le calcul, il faut convertir la masse en kilogrammes et la vitesse en mètre par seconde : m = 10 t = 104 kg vA = 3 nd soit 3 1852 = 5556 m/h vA = Ec = 5556 = 1,54 m/s 3600 104 1,54 2 mv2 = = 11,9.103 J 2 2 B.3.4.2. Le vent devient plus fort, le bateau accélère, il acquiert, en B, une vitesse vB. Sachant que la somme des travaux des forces appliquées au voilier lors du déplacement AB est égale à 2,2.10 4 J, et en appliquant le théorème de l’énergie cinétique, démontrer que l’énergie cinétique acquise au point B est E CB = 3,3.104 J. En déduire que la vitesse au point B est de 5 nœuds. D’abord, aves le théorème de l’énergie cinétique, on trouve l’énergie cinétique en B : D’après le théorème de l’énergie cinétique, que l’on applique au bateau entre les points A et B on a : ⃗) ECB - ECA = W AB (F ⃗ ) + ECA = 2,2.104 + 11,9.103 = 33,9.103J ECB = W AB (F Ensuite, on calcule la vitesse en B : Avec ECB = mvB2 on obtient : vB = 2 2ECB = 2,6 m/s m Enfin, on converti en m/s puis en nœuds : VB = www.udppc.asso.fr 2,6 3600 = 5 nd 1852 Page 8 sur 12 B.4. Monter la grand-voile. B.4.1. Sachant que la voile à remonter a une masse m = 200 kg, quelle est la valeur de son poids, P, exprimée en newton (N) ? On prendra l’intensité de pesanteur g = 10 N.kg-1. P = m g = 200 10 = 2 000 N En déduire la valeur de la force F1 nécessaire pour relever, à vitesse constante, la grande voile. Est-ce possible pour un marin seul ? D’après le principe d’inertie, si la grande voile monte à vitesse constante, c’est qu’elle est soumise à des forces qui se compensent : Donc ⃗F1 doit compenser le poids ⃗⃗P. F1 = 2000 N ce qui est impossible pour un marin seul. B.4.2. La corde est entourée sur le corps du winch de rayon r = 4 cm relié à une manivelle de longueur L = 16 cm. D’après le théorème des moments, on a la relation : F2. L = P . r F2 et P en newton ; L et r en mètre Calculer la valeur de la force F2 exercée par le marin. D’après la formule donnée dans la question : L = 16 cm = 0,16 m et r = 4 cm = 0,04 m F2 = P r 2000 × 0,04 = = 500 N 0,16 L B.4.3. Pour le winch à deux manivelles séparées d’une distance de 2L, les deux forces exercées par chaque main du marin constituent un couple. Quelles conditions doiventelles remplir pour constituer ce couple ? Pour constituer un couple, les deux forces doivent être parallèles, de même valeur, mais être de sens opposés. Calculer la valeur F3 commune à ces deux forces. F3 = 2000 × 0,04 Pr = = 250 N 2 0,16 2L B.4.4. Quel est le rapport entre F1 et F2 puis entre F1 et F3 ? Argumenter l’expression démultiplier la traction exercée par l'équipage. F1 2000 F 2000 = = 4 et 1 = =8 F2 F3 500 250 On voit que le winch à deux manivelles, un effort de 250 N, suffit à l’équipage pour compenser une force de 2000 N : l’effort de l’équipage est comme multiplié par 8. www.udppc.asso.fr Page 9 sur 12 PARTIE C : les U.V. et la santé. C.1. Les ultraviolets sont la cause du bronzage. Sur un bateau, la réverbération accentue les effets du soleil. À haute dose, ils sont nocifs pour la santé. Ils peuvent provoquer des cancers cutanés tel que le mélanome. Les ultraviolets peuvent être subdivisés, selon leur longueur d'onde, en ultraviolets proches (200 - 380 nm) et ultraviolets extrêmes (100 - 200 nm). C.1.1. L’énergie d’une radiation est donnée par la relation E hc . Que représente la grandeur c ? Donner sa valeur dans l’air. c est la valeur de la célérité des ondes électromagnétiques dans le vide ou dans l’air : c = 3.108 m/s C.1.2. Quels sont les ultraviolets les plus énergétiques ? Justifier. E= hc : l’énergie est inversement proportionnelle à la longueur d’onde. Les UV les plus énergétiques sont donc ceux de plus courte longueur d’onde : les UV extrêmes. C.1.3. Comment peut-on se protéger des rayons ultraviolets ? On met un vêtement couvrant la peau, des lunettes de soleil et de la crème solaire. C.2. Traitement du cancer de la peau. C.2.1. Donner la composition du noyau d’iridium. Le noyau d’iridium est constitué de 192 nucléons dont 77 protons. Les autres nucléons (192 – 77 = 115) sont des neutrons : 77 protons et 115 neutrons. C.2.2. Quelle est la particule émise lors d’une désintégration β – ? Lors d’une désintégration β–, la particule émise est un électron. C.2.3. Écrire l’équation de désintégration du noyau d’iridium 192 sachant que le noyau fils est le platine Pt. 192 77 C.2.4. Ir 192 78 Pt + -10 e- Donner la définition d’une demi-vie (ou période radioactive) T pour une source radioactive. www.udppc.asso.fr Page 10 sur 12 La demi-vie est la durée au bout de laquelle la moitié des noyaux radioactifs initialement présents se sont désintégrés. Ou La demi vie est la durée au bout de laquelle l’activité d’une source est divisée par deux. C.2.5. À l’aide de la courbe de décroissance radioactive, déterminer la demi-vie T de l’iridium 192. L’activité initiale est de 30 MBq, la demi-vie correspond donc au temps au 30 bout duquel l’activité vaut = 15 MBq. 2 Avec la courbe, on trouve T = 75 jours. C.2.6. L’incertitude sur la mesure du temps est donnée par la relation : Sachant que ΔA = 1,0 MBq et A = 15 MBq, calculer l’incertitude Δt et exprimer la période avec son incertitude. On a = ln 2 = 9,2.10–3 j–1. 75 Donc Δt = ΔA 1 = =7j Α 15×9,2.10-3 Soit : T : 75 ± 7 j www.udppc.asso.fr Page 11 sur 12 C.2.7. Quelle valeur le pourcentage de noyaux radioactifs restants au bout de 220 jours prend-il ? Choisir parmi les propositions suivantes : 50%, 33%, 25% ou 10%, et justifier votre réponse. 220 75 3 : 220 jours correspondant à environ 3 demi-vie. L’activité est alors divisée par 23 = 8. Or 1 8 = 0,125 soit 12,5%. Parmi les réponses proposées, la réponse la plus proche est 10 %. www.udppc.asso.fr Page 12 sur 12