Compte-rendu - CCLIN Paris-Nord

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Compte-rendu de réunion « prévention du risque infectieux en psychiatrie »
Date de la réunion
Mardi 18 juin 2013 de 13h30 à 16h30
Ordre de jour
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Accueil
Mot d’ouverture
Dr Elise Seringe, médecin coordonateur de l’Arlin
Présentation des participants
Précautions d’hygiène en psychiatrie…résumé des questionnements
Ivana Novakova, infirmière hygiéniste de l’Arlin
Table ronde et partage
Les thématiques prioritaires spécifiques à développer : projets éventuels
Clôture
Rédacteur CR
Ivana Novakova Arlin Idf
Participants
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40 participants des différents établissements des départements de la région (liste
disponible à l’Arlin)
Diverses catégories professionnelles on été représentées (IDE, AS, cadres de santé,
médecins, responsables hôteliers, …)
Prochaine réunion
30 janvier 2014 de 13h30 à 17h00
Déroulement de la réunion
 Le mot d’ouverture appartenait au Dr Seringe qui a mis en avant le désir de
l’antenne régionale d’Ile-de-France d’accompagner les établissements
psychiatriques dans l’amélioration et le développement de la prévention du risque
infectieux
 Ivana Novakova a présenté les motivations et les intentions de la coordination
régionale
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Soutenir les équipes opérationnelles d’hygiène (EOH) en place
Accompagner et aider les référents en hygiène dans les établissements sans
EOH
Organiser une rencontre par semestre
Développer un travail spécifique selon les besoins concrets
 Table ronde des présentations, des points de vue, des témoignages des réussites et
des difficultés relatives à la mise en œuvre des actions de prévention du risque
infectieux
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Mise en avant de la problématique encore existante concernant l’utilisation des
produits hydro-alcooliques (PHA)
format
forme
lieu d’implantation
adhésion des professionnels (persistance de la focalisation sur le lavage simple
des mains)
éducation et participation des patients plus ou moins avancées
activités thérapeutiques particulières : cuisine, jardinage, bricolage ainsi que
l’apprentissage des activités de la vie quotidienne : le lavage simple trouve
toujours sa place
au sein des structures psychiatriques, il existe des établissements et des services
qui dans le cadre d’une prise en charge adaptée, utilisent plus souvent le savon et
le point d’eau équipé. Il reste toutefois indispensable de respecter la notion
« PHA au plus prés de soin » pour les soignants au regard des recommandations
nationales sur l’hygiène des mains de la SF2H du juin 2009
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Partage de l’expérience très positive d’utilisation de la mousse hydro-alcoolique
dans une unité d’addictologie. Ce moyen peut être un compromis adapté. La
mousse n’étant pas d’aspect liquide évocateur d’une boisson, n’attire pas à la
consommation. L’utilisation de la mousse pour la friction des mains nécessite un
choix rigoureux de la marque (normes en vigueur sur le marquage, notamment la
norme EN 14476 virucidie). Le travail préparatoire et pédagogique ainsi que les
formations ont concouru à la bonne acceptation du changement suivi par tous,
les patients compris.
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La problématique de l’atelier cuisine a généré une discussion importante avec le
partage des pratiques de chacun. L’infirmière du Centre G. Raby à Melun nous a
fait part de l’aboutissement du projet « atelier cuisine – poulailler » au sein de
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leur structure. La visée thérapeutique cohérente avec la réadaptation psychosociale des patients dans le contexte du développement durable a rencontré un
grand intérêt des participants. En effet, dans l’absolu, il n’existe pas d’interdit
dans le domaine des activités thérapeutiques et occupationnelles. Néanmoins
tout projet similaire doit être réfléchi (peser le bénéfice/risque), formalisé et les
solutions adéquates doivent être trouvées afin d’appréhender le risque
infectieux.
toute activité « originale » et/ou « innovatrice » (atelier cuisine, intégration des
animaux, ..) doit faire l’objet d’un protocole rigoureusement élaboré
l’évaluation du bénéfice/risque
chaque étape (de la liste des courses à la consommation, nettoyage du matériel et
de l’environnement et hygiène des mains compris), la participation et le rôle de
chacun sont définis et tracés
le modèle de la méthode HACCP (idéalement, conserver un plat témoin dans le
frigidaire : date et identification en coopération avec la cuisine si possible)
dans le cadre de l’approche « gestion des risques », l’évaluation régulière doit
être prévue
 Témoignage sur les difficultés d’appréhension de certains soins « techniques », notamment
le sondage vésicale, dans certains établissements.
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Importance du maintien des compétences de base des IDE, des AS
Formation continue, ateliers
Collaboration des hygiénistes avec les cadres des services de soins, des
référents pour le relais et le point de vue pratique
Valorisation des capacités spécifiques tout en conservant les fondamentales
pour la prise en charge de qualité des patients psychiatrie (bio-psychosociale)
 La discussion autour du port d’une tenue de travail trouve toujours des sujets actuels. Si le
port d’une tenue professionnelle pose des problèmes, il est probablement préférable de
proposer aux équipes un abord raisonnable dont la question centrale est : « quel est le soin,
l’action que je dois effectuer ? » (risque de contact (et de projection) avec les produits
biologiques, de piqûre, coupure.. ?). Le port d’une tenue en conséquence devient à présent
un vrai élément de soin avec la participation pensée. Dans les établissements où le
personnel soignant porte la tenue de ville, cette problématique doit être gérée dans le cadre
de la gestion des risques. La tenue de travail peut varier selon le type d’activité du service
psychiatrique (addictologie, secteur de psychiatrie hospitalière…). Si la tenue civile est
adoptée, elle est encadrée afin d’éviter les écarts gênants (tenue inappropriée qui met en jeu
la sécurité du personnel et/ou le comportement du patient). En revanche cette tenue devrait
être spécifique pour le travail (le soignant se change en arrivant et en partant).
 Jean Philippe Vavon, CS de l’EOH de l’hôpital Ste Anne expose l’approche adaptée mais
pas spécifique dans les services de psychiatrie. Afin d’appréhender au mieux le risque
infectieux, chaque établissement devrait superposer 3 éléments concernant la question sur le
risque potentiel :
 Pour le patient
 Lié à l’activité donnée
 Pour l’institution
 La mini-enquête à thème « Spécificité dans l’application des précautions d’hygiène en
psychiatrie » qui a été effectuée par l’Arlin Idf et présentée à la 12ème rencontre des
hygiénistes francophones en octobre 2012 à Luxembourg a montré plutôt l’importance des
ajustements des mesures tout en respectant les recommandations. Chaque spécialité
médicale, chaque service et probablement chaque région et chaque établissement peuvent
présenter certaines spécificités. La psychiatrie retient encore l’à priori lié entre autre à
l’histoire et aussi à la prise en charge riche en modes de thérapies « inhabituelles ». Les
témoignages des professionnels interviewés et les retours d’expérience des participants ont
dégagé un mot- clé fondamental : « adapter ». Savoir adapter les mesures de précautions à
la situation donnée, aux moyens possibles, à l’exposition géographique d’un lieu et surtout
aux besoins du patient.
 Mot de la fin
Les précautions standard d’hygiène étant universelles, elles ne devraient plus être remises en cause
dans les services de psychiatrie car elles sont tout à fait applicables dans tous les lieux de soins. Les
précautions complémentaires d’hygiène, si réfléchies et appliquées de façon « adaptée », ne
devraient plus représenter un frein. En pourtant, les réelles difficultés sont exprimées par quelques
collègues. Il reste alors important de développer un réseau de collaboration, de soutien et de
partage. La proposition d’une réunion par semestre est acceptée.
Propositions des thèmes pour la prochaine rencontre :
 Accueil d’un patient porteur d’une bactérie hautement résistante aux antibiotiques (BHRe)
en psychiatrie
 Soins infirmiers nécessitant les compétences spécifiques d’un patient en psychiatrie (accès
vasculaires, plaies étendues,…)
NB : N’hésitez pas à partager vos idées et à transmettre vos suggestions au 01 40 27 42 53 et
sur [email protected]
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