BILAN DE LA RÉVOLUTION ET DE L'EMPIRE 8 paragraphes à recopier sur la feuille de devoir (colonne de droite : APRÈS LA RÉVOLUTION) en choisissant la rubrique qui convient. A. La France, divisée en départements*, est soumise au Code Civil* qui remplace les anciennes lois. La langue française devient obligatoire. Les anciennes mesures sont remplacées par le système métrique*. B. Il n'y a plus trois ordres*, mais un tiers-état divisé en deux classes opposées : les bourgeois veulent de l'ordre (pas de nouveaux changements), le petit peuple veut des progrès pour sa situation. C'est la naissance de la politique moderne*. C. La nation est souveraine. Elle est formée de citoyens* qui expriment leur volonté (suffrage universel ou suffrage censitaire*). Une constitution* sépare les trois pouvoirs. D. Tous les cultes religieux sont libres. L'état civil est assuré par les maires (registre des naissances). Le pape et Bonaparte signent un concordat* qui met fin à la crise causée par la Constitution civile du clergé. E. Tous les citoyens sont égaux en droits. Ils sont soumis aux mêmes impôts et à la même justice. F. Les fonctionnaires sont nommés par l'État. Ils sont révocables*. Dans chaque département, un préfet représente l'autorité de l'État. Toutes les décisions de l'État sont prises à Paris : c'est la centralisation*. G. Les Italiens, divisés en plusieurs États, souhaitent leur unité. Les Hongrois veulent se détacher de l'Autriche. C'est la naissance du sentiment national*. H. L'armée de la nation est formée au moyen de la conscription*. Les écoles d'officiers sont ouvertes à tous. [ne pas recopier : la conscription a été supprimée en 2002] LEXIQUE Arbitraire. Qui dépend seulement de la volonté d'une personne, sans respect de la liberté ou de la justice. Bourgeoisie de robe. Ensemble des bourgeois qui ont acheté des offices de justice (où l'on est vêtu d'une robe noire). Centralisation. La révolution a réussi ce que la monarchie voulait déjà : donner au gouvernement (pouvoir central) tous les pouvoirs autrefois dispersés dans le pays (pouvoirs des parlements*). Citoyen. Une personne qui peut prendre une part à la vie politique de sa cité (= son pays). Politique vient du grec polis (la cité). Code civil. Ensemble de 2281 lois rédigées sur l'ordre de Bonaparte, premier consul, pour être appliquées dans toute la France à la place du droit franc* et du droit romain*. Le Code civil est le reflet de la victoire bourgeoise : il protège le droit de propriété, il ne donne pas le droit de grève. Concordat. Traité entre un gouvernement et le pape. Dans le concordat de 1801 (signé par Bonaparte et Pie VII), l'Église renonce à ses biens confisqués, l'État paiera convenablement le clergé. Comme avant la révolution, le pape nommera les évèques choisis par le gouvernement. La république reconnait que le catholicisme est la religion de la majorité. Conscription. Système de recrutement de tous les Français âgés de vingt ans pour le service militaire. Les conscrits assez riches achetaient un remplaçant. Après Napoléon, on fit chaque année un tirage au sort pour un service de six ans (remplacement possible). Un service de trois ans devint obligatoire pour tous en 1889. Constitution. Texte qui organise les rapports entre le gouvernement (pouvoir exécutif) et une (ou des) assemblée(s) (pouvoir législatif). La séparation des pouvoirs est un obstacle à l'arbitraire*. Contrat social. Principe de J.J.Rousseau selon lequel hacun doit se soumettre à l'État à condition que celui-ci respecte l'égalité et la liberté. Départements. Nouvelles divisions du territoire qui remplacent les provinces de l'Ancien Régime. La taille des 83 départements a été étudiée de manière à ce que tout habitant puisse aller à cheval au chef-lieu, et en revenir, dans la même journée. Droit divin. Affirmation selon laquelle l'autorité royale vient de la volonté de Dieu. Droit franc. Apportées par les invasions germaniques, les lois des Francs (qui sont restées longtemps des coutumes orales) s'imposèrent dans le nord de la France. L'importance de l'oral interdit, par exemple, à un mort de dire sa volonté : impossible de faire un testament écrit pour choisir un autre héritier que son fils. Droit romain. Apportées par la conquête de César, les lois romaines (écrites) ont l'avantage de la précision. Elles s'imposèrent surtout dans le sud de la France. L'importance de l'écrit permet, par exemple, de décider par testament la répartition de ses biens. Éclairé. Favorable aux idées des philosophes des Lumières. Au XVIIIe siècle, ce sont des bourgeois cultivés et même certains nobles qui s'opposent ainsi à l'absolutisme et à l'intolérance religieuse. Inamovible. Possédant un emploi dont il ne peut pas être renvoyé (contr. : révocable*). Les officiers sont propriétaires de leur office*. Langue. Jusqu'à la révolution, on utilisait en France environ trente patois dans la vie quotidienne, surtout dans les campagnes. Moins de trois millions d'habitants (sur vingt) parlaient le français. Mercenaire. Soldat de métier, par engagement volontaire, en échange d'un salaire (= la solde). Office. Emploi (au service de l'État) que l'on pouvait acheter au roi, revendre à une autre personne (= vénalité des offices) et transmettre par héritage. Pour les bourgeois, acheter des offices de plus en plus élevés permettait (en plusieurs générations) d'entrer dans la noblesse. Ordres. Les intellectuels de l'Ancien Régime affirment que la société est composée de trois ordres (ou trois états) : clergé, noblesse, tiers-état. Pairs. Les membres du clergé étaient jugés par les tribunaux ecclésiastiques, les nobles se jugeaient également entre eux, par leurs égaux (= pairs). Ces justices particulières ont reculé devant les progrès de la justice royale. Parlement. Le parlement de Paris était constitué des officiers de justice les plus prestigieux. Il jugeait en dernier recours. Il devait aussi enregistrer les édits royaux, ce qui lui donnait l'occasion d'utiliser son droit de remontrance*. Les douze parlements provinciaux avaient le même rôle. Particularismes. Ensemble des caractères qui font que les choses sont différentes entre un lieu et un autre lieu du royaume (par exemple la langue*, les unités de mesure*; le droit franc* ou romain*). Politique moderne. De nos jours, les partis politiques se classent "à droite" ou "à gauche", c'est-à-dire qu'ils affirment une intention de conserver ou de modifier la société. Ce classement est né pendant la révolution. Remontrance. Les parlements* se sont attribués, à chaque fois qu'ils doivent enregistrer un édit royal (l'inscrire sur un registre), le droit de donner leur avis sur cet édit (remontrance) et de ne pas l'enregistrer dans l'attente de la réponse du roi. Progressivement, la monarchie a fait reculer le droit de remontrance. Révocable. Un emploi révocable n'appartient pas à la personne qui l'occupe : il peut être repris et confié à une autre personne (contraire : inamovible*). Sentiment national. Sentiment des gens de faire partie du même pays, d'avoir la même histoire, les mêmes intérêts. Sous l'Ancien Régime, faute de transports ou d'informations, on se sentait plus normand ou auvergnat que français. Suffrage. Le suffrage universel (mais seulement masculin à cette époque) permet le vote de tous les citoyens. Le suffrage censitaire ne donne le droit de vote qu'aux citoyens dont l'impôt dépasse un certain montant (le cens), donc les plus riches. Système métrique. Système de mesure (mètre) et de poids (gramme) dont les multiples et sous-multiples sont décimaux. Ce système a été adopté par la Convention après le mesurage du quart d'un méridien terrestre (de Dunkerque à Barcelone) qui, divisé par 10 millions, donna le mètre. Unités de mesure. Sous l'Ancien Régime, la valeur de chaque unité de mesure varie d'une province à l'autre. Unités utilisées : pour les longueurs, on utilisait la toise (environ 2 m) divisée en pieds et en pouces; pour les étoffes, l'aune (environ 1,2 m); pour les distances, la lieue poste (environ 3,9 km) ou la lieue terrestre (environ 4,5 km); pour les surfaces, la perche de Paris (carré de 18 pieds de côté) ou la perche des Eaux et Forêts (carré de 22 pieds de côté), et l'arpent (100 perches); pour les liquides, le muid (268 l) divisé en setiers, en pintes , en chopines; pour les poids, la livre (environ 490 g) divisée en onces, en deniers. BILAN DE LA RÉVOLUTION ET DE L'EMPIRE L'ANCIEN RÉGIME APRÈS LA RÉVOLUTION De l'autorité du roi à l'autorité de la nation Le roi reçoit sa souveraineté de Dieu ____________________________________ ____________________________________ (monarchie de droit divin*). ____________________________________ Le roi règne sur ses "sujets". Le roi gouverne de manière arbitraire* ____________________________________ ____________________________________ (monarchie absolue). Des particularismes* provinciaux à l'unification du pays Chaque province garde ses propres lois (droit ____________________________________ ____________________________________ romain* au sud, droit franc* au nord). Chaque province parle sa propre langue* et ____________________________________ ____________________________________ utilise ses propres unités de mesure*. Des privilèges à l'égalité des droits Le clergé et la noblesse possèdent des ____________________________________ privilèges. Ils ne paient pas la taille. Ils ne ____________________________________ ____________________________________ peuvent être jugés que par leurs pairs*. Du service du roi au service de l'État Les officiers de justice et les officiers de ____________________________________ finance ont acheté leurs offices* au roi ____________________________________ ____________________________________ (vénalité des offices). ____________________________________ Ils sont inamovibles*. Les offices les plus chers sont ceux du ____________________________________ parlement* de chaque province. Les ____________________________________ parlements s'opposent parfois au roi (droit de ____________________________________ ____________________________________ remontrance*). De l'armée du roi à l'armée de la nation La fonction militaire est un privilège des ____________________________________ nobles qui peuvent acheter une charge ____________________________________ ____________________________________ (= office) de capitaine ou de colonel. Les soldats sont des mercenaires* souvent ____________________________________ ____________________________________ recrutés à l'étranger. D'une société d'ordres* à une société de classes Le clergé et la noblesse sont au service du roi. ____________________________________ Dans le tiers-état, il y a une bourgeoisie de ____________________________________ robe* qui collabore au service du roi, une ____________________________________ bourgeoisie éclairée* qui souhaite un contrat ____________________________________ social*, et le petit peuple qui forme la ____________________________________ ____________________________________ majorité au travail. De la religion d'État à l'État laïque La religion catholique est la religion d'État. ____________________________________ L'état civil des personnes (nom, prénom et ____________________________________ date de naissance) est inscrit par les curés ____________________________________ ____________________________________ dans le registre des baptêmes. De ce fait, les protestants et les juifs n'ont pas ____________________________________ ____________________________________ d'état civil, ce qui les prive de certains droits. De la terre des rois à la terre des nations Dans chaque royaume, il y a des territoires ____________________________________ annexés par la conquête ou par l'héritage. ____________________________________ Leurs populations n'ont rien d'autre en ____________________________________ commun que d'avoir le même roi. ____________________________________ ____