geStion de la Santé par leS Mvl 2012

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Gestion
de la santé
par les MVL
2012
Révision scientifique :
Geneviève Duperron, B. Pharm.
pharmacienne propriétaire,
Blainville
Un supplément de
Sécheresse buccale
Soins adjuvants
de la peau
faire face
à la xérostomie
rouge et sèche :
les couleurs
d’une peau
souffrante
36
34
Maux d’estomac
et problèmes
intestinaux
Prévention
et traitement par
les probiotiques
38
Feux sauvages
Herpès labial :
un virus présent
chez la plupart
des gens
40
Conseils
pratiques
Sécheresse buccale
• Boire beaucoup d’eau pour aider
à garder la bouche humide.
• Utiliser un humidificateur pour humidifier l’air
de la chambre à coucher.
• Inclure des aliments aqueux
à l’alimentation quotidienne.
• Cesser de fumer et de chiquer : cela peut
contribuer à assécher la bouche.
• Utiliser un substitut de salive en vente libre
ou des produits d’hygiène dentaire.
• Retirer le dentier ou le partiel
avant d’aller dormir.
• Respirer par le nez, et non par la bouche,
autant que possible.
• Éviter l’alcool.
• Appliquer de la gelée de pétrole (vaseline)
ou un autre baume sur les lèvres sèches.
• Éviter les boissons caféinées.
• Sucer des bonbons sans sucre ou mâcher
de la gomme sans sucre.
• Manger des aliments difficiles à mâcher
pour stimuler la production de salive.
• Protéger les dents en les brossant à l’aide
d’un dentifrice au fluorure, en utilisant
un rince-bouche au fluorure et en allant
régulièrement chez le dentiste.
• Bien mâcher les aliments avant de les avaler.
faire face
à la xérostomie
Par Louise Léger
La sécheresse buccale, qu’on
appelle aussi xérostomie, résulte de
la diminution du taux de production de salive (hypofonctionnement des glandes salivaires). Même
si certains pourraient penser qu’il
s’agit là d’un problème de santé
bénin, les conséquences peuvent
être nombreuses pour ceux qui en
souffrent – perturbation du sommeil, perte de confiance en soi
pour cause de mauvaise haleine
(halitose) ou difficulté à mastiquer et même entraîner d’autres problèmes comme la parodontopathie et la carie dentaire.
Ce problème est plus fréquent
chez les femmes que chez les
hommes et il affecte plus de 20 %
de la population âgée1. Elle peut
résulter de diverses maladies et/ou
être un effet secondaire de nombreux médicaments ou même des
traitements de radiothérapie.
Le rôle de la salive
La fonction salivaire est stimulée
par le récepteur muscarinique M3
qui lie l’acétylcholine. La stimulation de ce récepteur se traduit par
une augmentation des sécrétions
salivaires. La salive lubrifie et protège la bouche, y compris les dents
et les muqueuses, contre les infections bactériennes, les produits
chimiques présents dans l’atmosphère ainsi que les boissons et des
aliments chauds. Elle joue aussi un
rôle de tampon en contrôlant le
pH, contribue au maintien d’une
flore microbienne normale et a
même un rôle positif sur le système immunitaire. Elle contient des
enzymes (amylases), de même que
des ions de potassium, de bicarbonate, de sodium et de chlorure, et
se trouve donc impliquée dans le
goût et le début de la digestion.
Ainsi, la diminution de salive liée à
la xérostomie peut provoquer des
caries dentaires et contribuer à la
mauvaise haleine, à des affections
gingivales et à des infections de la
bouche telles que le muguet.
Un effet secondaire
des médicaments
La sécheresse buccale est un effet
secondaire fréquent de nombreux
médicaments d’ordonnance et en
vente libre – plus de 400 d’entre eux
sont connus pour en occasionner -,
y compris ceux qu’on utilise pour
traiter l’acné (rétinoïdes), les dépendances (dont les timbres transder-
l’incontinence urinaire et beaucoup
d’autres. Leurs effets secondaires
dépendent de la molécule utilisée
et de la dose.
D’autres causes de sécheresse
buccale incluent les traitements de
radiothérapie appliqués au cou et
à la tête, et les traitements de
chimiothérapie.
Les maladies suivantes sont associées à la sécheresse buccale :
• syndrome de Sjögren : une des
principales causes connues et
souvent associée à d’autres
pathologies, telles que le lupus,
la polyarthrite rhumatoïde et la
sclérodermie (CREST)
• maladie d’Alzheimer
• amylose
• anémie
• fibrose kystique
L’utilisation de médicaments
semble de loin la cause
la plus fréquente.
miques de nicotine), les allergies et
le rhume (les antihistaminiques et
les décongestionnants), la maladie
d’Alzheimer, l’anxiété (les benzodiazépines), l’asthme (certains bronchodilatateurs), le cancer, la dépression
(en particulier les antidépresseurs
tricycliques), la diarrhée, l’épilepsie,
le VIH, l’hypertension (notamment
les bêta-bloqueurs et les bloqueurs
calciques), les infections (antibiotiques), l’insomnie, la nausée, l’obésité, la douleur, la maladie de Parkinson, les troubles psychotiques,
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
diabète
VIH/sida
hépatite C
hypertension
hypothyroïdie
oreillons
maladie de Parkinson
reflux gastro-œsophagien
sarcoïdose
AVC
Une blessure ou une opération
chirurgicale peut endommager les
nerfs de la tête et du cou, ce qui
34 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | septembre 2012 | Supplément MVL
peut également se traduire par
une xérostomie.
Les auteurs d’une étude publiée
dans Gerodontology (« Age and
medication are significant risk factors for xerostomia in an English
population attending general dental practice »)2 ont découvert que,
dans l’ensemble, la prévalence de
la xérostomie était de 12,7 % dans
la population générale (hommes :
10,3 %; femmes : 14,4 %). L’utilisation de médicaments semble de
loin la cause la plus fréquente
quoique l’âge et le sexe féminin se
sont avérés être aussi d’importants
facteurs de risque3.
Vieillir n’est pas en soi un facteur
de risque de sécheresse buccale,
mais les personnes âgées sont plus
susceptibles de prendre des médicaments (parfois plusieurs) pouvant entraîner la sécheresse buccale. L’effet xérogénique s’accroît
quand plusieurs médicaments sont
pris simultanément. Les personnes
âgées sont également plus susceptibles de présenter d’autres problèmes de santé qui causent la
sécheresse buccale.
En plus du manque évident de
salive, les personnes souffrant de
sécheresse buccale présentent
également les signes suivants :
• mauvaise haleine
• difficulté à manger des aliments
secs ou épicés
• aliments n’ayant plus le même
goût qu’avant
• impression d’amertume dans
la bouche
• bouche collante au toucher
• fissurations apparaissant à la
commissure des lèvres
• bouche à l’aspect rouge
et desséché
• aphtes
• sensation de brûlure sur
la langue
• difficulté à parler
• tendance à se réveiller au cours
de la nuit
• langue à l’aspect granuleux
Les personnes concernées doivent
être averties de ne pas abandonner les médicaments qu’elles soupçonnent de causer leurs symptômes avant d’en avoir parlé à leur
médecin traitant, qui pourra peutêtre en adapter les doses. L’Association dentaire canadienne invite les
gens à prévenir leur dentiste s’ils
souffrent de sécheresse buccale
puisque cela peut entraîner plus de
caries, d’affections gingivales et
autres. En particulier, il faut leur
conseiller de consulter leur dentiste
si leur bouche ou leurs gencives
sont enflammées (rouges) ou si
elles saignent sans raison; s’ils
ressentent une douleur intense –
ce qui pourrait être un symptôme
d’abcès dentaire; s’ils ont de la
fièvre; s’ils présentent des aphtes
de grande taille ou de forme
inhabituelle, ou un amas d’aphtes;
s’ils ont du mal à manger; ou s’il
s’agit d’une femme enceinte
ou allaitante.
Produits pour aider
à soulager les symptômes
Des produits d’hygiène dentaire,
tels que les dentifrices, les vaporisateurs oraux, les rince-bouches,
les gommes à mâcher, les gels
topiques et les applications
liquides, peuvent être utiles dans
certains cas. Il a été démontré que
ces produits (tels ceux de la
marque BiotèneMD), qui
Ressources
Gestion de la santé par les MVL
Pour les pharmaciens
Pour les patients
• Association des pharmaciens du Canada (inscription requise)
www.e-therapeutics.ca
• Centre d’excellence pour la santé buccodentaire et le vieillissement
de l’Université Laval
La xérostomie. www.cesbv.ulaval.ca
• Fondation contre le cancer
www.cancer.be/
• Ordre des dentistes du Québec
www.odq.qc.ca
• Journal dentaire du Québec
La xérostomie chez la personne âgée (PDF). Volume 42, Juillet/août 2005.
www.oralscience.ca/
• Studio dentaire
Xérostomie (bouche sèche).
www.studiodentaire.com/conditions/fr/bouche_seche.php
• Medicinenet (en anglais)
www.medicinenet.com/dry_mouth/article.htm#causes
• National Institute of Dental and Carniofacial Research (en anglais)
www.nidcr.nih.gov
• The Mayo Clinic (en anglais)
www.mayoclinic.com
contiennent habituellement du
monofluorophosphate de sodium
et des enzymes parmi leurs ingrédients actifs, favorisent la production naturelle de salive; apportent
certaines des enzymes et des protéines salivaires manquantes qui
aident à compléter les défenses
naturelles contenues dans la salive;
aident à humidifier la bouche;
aident à préserver le milieu buccal;
et soulagent l’inconfort. Les produits Mouth KoteMD, Mois-tirMD et
Oral BalanceMD peuvent être des
substituts salivaires intéressants
disponibles sans ordonnance. Un
médecin peut également prescrire
d’autres produits, souvent à base
de pilocarpine. •
1. Pajukoski H, Meurman JH, Halonen P,
Sulkava R. Prevalence of Subjective Dry
Mouth and Burning Mouth in Hospitalized
Elderly Patients and Outpatients in Relation
to Saliva, Medication, and Systemic Diseases. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral
Radiol Endod. 2001; 92(6):641-9.
2. Field EA, Fear S, Higham SM. Age and Medication are Significant Risk Factors ForXerostomia in an English Population, Attending
General Dental Practice. Gerodontology
2001;18(1):21-4. http://onlinelibrary.wiley.
com/doi/10.1111/j.1741-2358.2001.00021.x/
abstract (Page consultée le juillet 2012.)
3. Sreebny LM, Schwartz SS. A reference guide
to drugs and dry mouth — 2nd edition.
Gerodontology 1997;14(1):33-47.
4. Turner MD, Ship JA. Dry Mouth and its
Effects on the Oral Health of Elderly People.
J Am Dent Assoc 2007;138(1):15S-20S.
5. Eveson JW. Xerostomia. Periodontol 2000,
2008;48(1):85-91.
6. Chung K, Fakhri P, Naderiani L. Management of Medication-Induced Xerostomia.
An Evidence-BasedReport. Toronto, ON:
Faculty of Dentistry, University of Toronto.
7. Guggenheimer J, Moore PA. Xerostomia:
Etiology, Recognition and Treatment. J Am
Dent Assoc 2003;134(1):61-69.
Identifiez la bouche sèche dès maintenant.
Parce qu’ils vous font confiance.
Plus de 400 médicaments utilisés couramment
sont associés à la bouche sèche .
1,2
La prise de trois médicaments ou plus augmente
le risque . Les catégories courantes comprennent :
3
2
Antibiotiques
Antipsychotiques
Antihypertenseurs
Antidépresseurs
Narcotiques
Le système biotène agit pour aider
à soulager et à reconstituer l’humidité
de la bouche .
®
Gel
4
Recommandez biotène.
Dentifrice
Rince-bouche
Un traitement de première intention
pour la bouche sèche.
1. Eveson JW. Xerostomia. Periodontol 2000 2008;48:85–91. 2. e-CPS. Consulté en janvier 2011 au www.e-therapeutics.ca. 3. Sreebny LM, et al. Xerostomia. Part II: Relationship to non-oral
symptoms, drugs and diseases. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1989;68:419–427. 4. Tenovuo J. Clinical applications of antimicrobial host proteins lactoperoxidase, lysozyme and lactoferrin in
xerostomia: efficacy and safety. Oral Dis 2002;8;23–29.
/® ou licencié GlaxoSmithKline
Soins de santé aux consommateurs Inc.
Mississauga, Ontario L5N 6L4
MC
©2012 GlaxoSmithKline
Votre système pour soulager la bouche sèche
Supplément MVL | septembre 2012 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 35
Conseils
pratiques
Soins adjuvants de la peau
• On ne doit jamais frotter vigoureusement la
peau ni la malmener, particulièrement quand
elle a été endommagée. Il faut la laver et appliquer les produits d’une main légère et la
frictionner en douceur.
• Pour sécher la peau, il faut la tamponner doucement ou utiliser un sèche-cheveux réglé à froid.
• Si le produit (crème ou onguent) que l’on doit
appliquer est épais, il faut le frotter entre les
paumes des mains pour le ramollir et le liquéfier
afin de faciliter son application.
• Un hydratant doit être appliqué après une
douche ou un bain, tandis que la peau est
encore humide.
• Une peau lésée est très sensible au soleil. Même
si le ciel est couvert, on doit appliquer un écran
solaire au FPS d’au moins 30, sans parfum ni ajout
de produits cosmétiques, 30 minutes avant de
sortir. Répéter toutes les deux heures.
• Il est préférable d’utiliser un rasoir électrique
plutôt qu’à lames si on doit se raser.
• Si une huile est ajoutée au bain, elle doit l’être
seulement dans les deux dernières minutes.
• On doit tester tous les produits qu’on utilise
pour la première fois, en particulier sur le visage,
pour s’assurer qu’on n’y est pas allergique, même
si les fabricants prétendent qu’ils sont hypoallergéniques. Pour cela, il faut en appliquer une
petite quantité sur la face interne de l’avant-bras
à raison de deux fois par jour pendant quelques
jours. S’il n’y a pas de réactions, on peut proba­
blement s’appliquer sans risque ces produits
sur le visage.
• Les produits peuvent prendre un certain temps
avant d’agir; les patients doivent poursuivre
leur traitement sans se décourager.
• Pour le démaquillage, il existe des produits
sans agent de conservation qui irriteront
moins la peau (ex. : Toleriane).
rouge et sèche :
les couleurs
d’une peau
souffrante
Protection de l’organisme contre
les maladies et les infections, la peau
peut mal réagir à certains médicaments ou traitements visant des
maladies dermatologiques ou non.
Il n’est alors pas rare que des patients
abandonnent leur traitement.
Un patient peut faire l’expérience
de sécheresse cutanée, de démangeaisons, d’éruptions, de photosensibilité, d’allergies et même de
brûlures. Non seulement faut-il
prendre en charge ces problèmes,
mais il est parfois nécessaire
d’adapter les soins habituels de la
peau pendant le traitement d’une
maladie, voire quelque temps
après la fin du traitement.
Bien qu’il soit recommandé aux
patients de discuter de leurs problèmes cutanés avec leur médecin
ou leur dermatologue, les pharmaciens peuvent suggérer des médicaments en vente libre (MVL) pour
aider à soulager leurs symptômes
et ainsi favoriser l’observance du
traitement de la maladie.
Même si un patient présente un
problème cutané qu’on associe fréquemment à sa maladie, il n’est pas
garanti qu’une relation existe entre
les deux. Demandez-lui toujours s’il
prend d’autres médicaments ou si
des changements ont eu lieu dans
sa vie quotidienne (p. ex., s’il utilise
un nouveau détergent ou un nouveau savon) pour trouver une autre
explication possible.
l’hypothyroïdie, la malnutrition, les
maladies rénales et l’anémie ferriprive. Avec certaines maladies,
comme le diabète, le degré de
sécheresse de la peau peut être
directement lié au niveau de maîtrise de la maladie. La texture peut
s’améliorer quand les patients ont
suivi le traitement prescrit pendant
une plus longue période.
Quant aux médicaments d’ordonnance, les plus susceptibles
d’assécher la peau sont les diurétiques, les anticholinergiques, les
hypocholestérolémiants, les rétinoïdes et la prednisone.
Afin de soulager les symptômes,
on recommande d’utiliser régulièrement des hydratants le plus pur
possible, sans parfum, colorant ou
autre ingrédient cosmétique. Certains additifs risquent d’assécher
davantage la peau (alcool, hamamélis, menthol, menthe poivrée,
huile d’eucalyptus.) Au contraire,
l’urée à des concentrations de 10 à
20 % ou l’acide lactique à 5 % peut
augmenter l’effet émollient. Quant à
l’acide salicylique, il peut être utilisé
avec parcimonie sur certaines
régions où la peau est plus épaisse
pour son effet kératolytique.
Les émollients sont souvent les
préparations les plus efficaces pour
traiter la peau sèche, car ils
hydratent tout en formant une barrière contre la perte d’humidité.
Toutefois, puisqu’un frottage énergique peut accroître l’irritation ou
les lésions cutanées, l’application
en douceur est de mise.
Sécheresse
Les principales maladies non dermatologiques provoquant la sécheresse de la peau sont le diabète,
Cas particuliers : patients
soumis à la radiothérapie
Certains centres de traitement
recommandent aux patients de ne
Par Marijke Vroomen
Durning, infirmière
pas appliquer d’hydratant sur la
partie visée par la radiothérapie
pendant les quatre heures précédant une séance d’irradiation.
Cependant, une revue de la littérature médicale1 a montré que cette
restriction n’est pas fondée. Cela
dit, les personnes concernées
devraient en parler avec l’équipe
de radiothérapie. Si un patient voulait un produit pour soulager sa
peau sèche causée par la radiothérapie, la même revue a montré que
l’application de Calendula officinalis
(souci) et d’acide hyaluronique permet de réduire les effets de la dermatite dans de nombreux cas.
D’autres produits semblent être
utiles dans certains cas :
• l’aloe vera;
• le dexpanthénol;
• le glutathion et l’anthocyanine;
• le sucralfate;
• les lotions à base d’urée;
• la vitamine C;
• les crèmes à la camomille et les
onguents à l’huile d’amande.
Irritation
Une peau sèche peut facilement
s’irriter, en particulier dans les plis
cutanés et aux endroits soumis au
frottement des vêtements. Pour
réduire l’irritation au niveau des plis
cutanés, on peut y appliquer légèrement une poudre absorbante
inodore. Prévenez vos patients de
laver régulièrement et en douceur
les zones couvertes afin que la
poudre ne forme pas une croûte,
ce qui irriterait davantage la peau.
On vous questionnera peut-être
sur la fécule de maïs, un vieux
remède souvent utilisé pour soulager la peau irritée. Certains établissements continuent à la recomman-
36 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | septembre 2012 | Supplément MVL
der, mais elle devrait être utilisée
avec précaution, car elle favorise le
développement de champignons et
donc, d’une infection. Elle doit en
particulier être évitée dans les cas
d’immunodéficience.
En outre, les crèmes et les
onguents pharmaceutiques
topiques recommandés pour la
peau sèche sont souvent efficaces
pour soulager les irritations. Les
lotions aqueuses, qui s’appliquent
en douceur et sont rapidement
absorbées, sont particulièrement à
recommander. Avec les préparations plus épaisses, il peut être
nécessaire de frotter, ce qui risque
de tirer la peau. Dans les cas de
frottement, une crème barrière est
une excellente option.
Brûlures
Les radiations peuvent être très
dures pour la peau. Selon une
étude, 85 % des personnes soumises à la radiothérapie présentent
des réactions cutanées modérées à
sévères durant le traitement2. Il est
impossible de prédire quels
patients auront une forte réaction
cutanée à la radiothérapie, mais
certaines personnes sont plus à
risque que d’autres : celles qui ont
une peau sensible, sujette à réagir
aux savons et aux lotions; les
fumeurs; les personnes présentant
des problèmes médicaux tels que
le diabète; et les personnes âgées
dont la peau a commencé à
s’amincir.
Les zones cibles de la radiothérapie peuvent aussi présenter un
potentiel de brûlures. Le risque de
réactions est plus élevé sur les
zones plus vastes, comme le torse,
que sur les zones plus réduites. Les
parties courbes du corps, comme
le dessous des bras et les endroits
présentant des plis cutanés, sont
aussi des régions vulnérables.
Les personnes présentant des brûlures causées par la radiothérapie
doivent parler avec leur médecin du
type de traitement dont elles ont
besoin. Des applications prophylactiques des produits mentionnés précédemment pour traiter la peau irritée peuvent aider à prévenir ou à
limiter la gravité des brûlures. Notez
que si le médecin prescrit de la Flamazine, il est important d’aviser les
patients de jeter leur tube tous les
sept jours et de venir en chercher un
nouveau (selon Vigilance Santé et la
monographie du produit). Les applications se feront une fois par 24 h et
la peau devra préalablement avoir
été nettoyée sans frottement avec
du NaCl. Ils devront aussi faire très
attention au soleil.
Dans les cas de brûlures douloureuses, si ce n’est pas contre-indiqué,
vous pouvez recommander un analgésique oral en vente libre comme
l’ibuprofène ou l’acétaminophène.
Démangeaisons
Des démangeaisons (prurit)
peuvent accompagner la peau
sèche, les irritations et les brûlures,
mais aussi se produire seules. Le
patient doit éviter de se gratter, car
cela risque de nuire à l’intégrité de
la peau.
Pour les patientes non soumis à
la radiothérapie, l’American Association of Family Physicians3 recommande les traitements suivants en
cas de prurit non spécifique :
• lubrifiants (ex. : gelée de pétrole
[vaseline], crèmes lubrifiantes)
les plus purs possible
Pour les pharmaciens
Pour les patients
• Association canadienne de dermatologie
www.dermatology.ca
• Cetaphil : www.cetaphil.ca/fr
CeraVe: www.cerave.com
Bioderma : www.bioderma.com/fr
• SkinCare Guide (en anglais)
www.skincareguide.com
•PasseportSanté
www.passeportsante.ca
• Evidence-based interventions for radiation dermatitis (en anglais)
http://ons.metapress.com
• Skin care for radiotherapy patients (en anglais)
www.uwhealth.org/
• Eczéma Canada
www.eczemacanada.ca
P H A R M ACEU
LI
TÉ
UE
Q UA
• en l’absence de plaies ouvertes,
onguents avec menthol ou
camphre
• bains d’avoine
• lotions à la calamine (le Caladryl
est toutefois déconseillé
puisqu’il contient un antihistaminique topique qui peut être
allergisant)
• pramoxine
CA
T AU NA
DA
FAI
• Société canadienne du cancer.
Altérations de la peau et des ongles.
www.cancer.ca
TI Q
Ressources
Gestion de la santé par les MVL
En cas de fortes démangeaisons,
les patients peuvent également
essayer ces médicaments s’ils ne
sont pas contre-indiqués :
• la solution de Burow (BuroSol)
• un antihistaminique oral
Acné
Certains types de chimiothérapie
peuvent provoquer des irritations
ressemblant à de l’acné. Toutefois,
les médicaments contre l’acné ne
devraient pas être utilisés. Invitez
les patients à nettoyer la zone irritée avec un syndet et de l’eau. Si le
problème persiste ou s’aggrave, ils
devront parler avec leur médecin
des options de traitement.
Le nettoyage
Des soins adéquats de la peau sont
extrêmement importants en cas de
problèmes cutanés primaires et
secondaires. Le nettoyage quotidien
élimine la saleté, les bactéries, le
maquillage et les cellules mortes en
surface. Les personnes atteintes de
prurit ou de sécheresse cutanée
devraient utiliser des nettoyants très
doux, éviter les agents antibactériens et exfoliants, et opter pour des
produits solubles dans l’eau,
dépourvus de savon, non asséchants, sans parfum ni agent de surface. (ex. : Cetaphil, Trisan, SpectroJel,
Lipikar Syndet ou savons à base de
cold cream [cérat cosmétique]). •
1. Clinical Journal of Oncology Nursing, 2012.
2. Salvo N, Barnes E, van Draanen J, Stacey E, et
coll. Prophylaxis and Management of Acute
Radiation-iInduced Skin Reactions: A Systematic Review of the Litterature. Curr Oncol.
2010 August; 17(4): 94–112. www.ncbi.nlm.
nih.gov/pmc/articles/PMC2913836/
3. Moses S, MD. Pruritus. Am Fam
Physician. 2003 Sep 15;68(6):1135-1142.
www.aafp.org/afp/2003/0915/p1135.html
Votre ordonnance non médicinale
Les nettoyants et hydratants Cetaphil® assurent une thérapie pour peau sèche en cas d’affections
telles que la rosacée, le psoriasis et l’eczéma. Les formules douces, non irritantes, équilibrent la peau
sensible et sèche et contribuent au maintien d’une peau saine lors d’une utilisation quotidienne.
recommandé par les dermatologues
www.cetaphil.ca
© 2011 Galderma Canada Inc. Galderma est une marque déposée.
Supplément MVL | septembre 2012 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 37
Conseils
pratiques
Maux d’estomac et problèmes intestinaux
• Ceux qui suivent des traitements à long terme
aux corticostéroïdes, qui souffrent d’une pancréatite ou qui sont gravement malades ne devraient
pas prendre de probiotiques sans d’abord consulter un médecin.
• Même si les probiotiques sont généralement
considérés comme sécuritaires, il manque d’essais
cliniques de grande taille qui étudient à quel
point ils le sont chez les enfants, les personnes
âgées et les patients immunodéprimés.
• Parce que la supplémentation en probiotiques
est un domaine d’étude en croissance, encouragez les patients à lire les étiquettes et à faire
leur propre recherche.
• Les patients prenant des antibiotiques devraient
consommer des probiotiques séparément,
environ deux heures après l’antibiotique
(sauf si indiqué autrement par leur médecin).
• Les patients préoccupés par la diarrhée du voyageur pourront prendre des probiotiques pendant
une semaine avant et durant le voyage.
• Considérant l’impact négatif du contenu acide
de l’estomac sur l’efficacité des probiotiques,
il est suggéré de choisir des produits encapsulés
et de les prendre à jeun.
Prévention et
traitement par
les probiotiques
Par Louise Léger
On estime que 100 billions de
micro-organismes de plus de 500
espèces de bactéries habitent un
intestin en santé2. Cette microflore
limite la présence des pathogènes,
tout en aidant la digestion et l’absorption des nutriments. Elle aide
aussi à métaboliser les médicaments et à stimuler le système
immunitaire.
Ajoutés à des aliments ou sous
forme de suppléments, les probiotiques ont gagné du terrain dans le
traitement d’un large éventail de
conditions. De nombreuses études
sont publiées chaque année à leur
sujet et la plupart de celles qui sont
concluantes quant à leurs bénéfices sont liées à l’amélioration de
la santé intestinale et à la stimulation de la fonction immunitaire1-3.
Meilleurs probiotiques
Pour être reconnue comme probiotique, une souche bactérienne
doit être pleinement identifiée,
pouvoir être ingérée sans danger,
adhérer aux muqueuses intracavitaires, coloniser l’intestin et avoir
des bénéfices pour la santé prouvés dans le cadre d’études cliniques1.
Les patients doivent utiliser des
suppléments de haute qualité dont
les étiquettes indiquent la quantité
de bactéries dans chaque capsule
et le fait qu’elles soient des souches
humaines « vivantes » ou « actives ».
Les étiquettes devraient aussi indiquer les doses appropriées et offrir
les coordonnées du fabricant.
Les micro-organismes dans les probiotiques sont mesurés en unités formant des colonies (UFC). Le nombre
d’UFC dans un produit devrait correspondre à celui que les études cliniques ont reconnu comme étant
efficace. Des recherches ont montré
que la prise quotidienne de produits
contenant entre 50 millions et plus
de 1 milliard d’UFC était bénéfique
pour la santé. Plusieurs lignes directrices suggèrent que les suppléments ou aliments enrichis de probiotiques devraient contenir 1
milliard d’UFC ou plus1.
La plupart des produits enrichis
de probiotiques contiennent un
minimum de 1 milliard d’UFC par
portion. Par exemple, DanActive
de Danone et BioBest Maximmunité d’Astro en contiennent 10 milliards. Toutefois, les céréales YogActive et le yogourt Liberté en
contiennent 50 millions1.
La plupart du temps, les bactéries
dans les suppléments probiotiques
proviennent de deux genres
reconnus comme sécuritaires
depuis longtemps au Canada : Lactobacillus et Bifidobacterium. Les
espèces spécifiques de probiotiques incluent Lactobacillus acidophilus et Bifidobacterium bifidum.
Ils se divisent ensuite en souches
spécifiques souvent nommées
(ex. : Rosell).
Chaque formule probiotique produit des résultats différents. Des
études récentes suggèrent qu’il
n’est pas nécessairement mieux
d’avoir de multiples souches dans
un supplément probiotique
puisqu’elles peuvent avoir des
effets antagonistes et se nuire
entre elles. Pour un soutien alimentaire du système immunitaire, les
souches suggérées sont5 :
• Bifidobacterium lactis HN019
(produits laitiers, supplément) :
•
•
•
•
aide à moduler certains aspects
du système immunitaire chez
les personnes plus âgées
Lactobacillus reuteri ATCC55730
(produits BioGaia Gut Health)
Lactobacillus rhamnosus GG
(LGG) (yogourt à boire Danimals, capsules Culturelle)
Lactobacillus casei DN-114 001
(produits DanActive)
Bifidobacterium lactis Bb-12
(yogourt Yo-Plus, fromage
LiveActive)
Pour une aide alimentaire contre la
diarrhée associée aux antibiotiques, les souches suggérées
sont5 :
• Lactobacillus acidophilus CL1285
et Lactobicillus casei Lbc80r (lait
fermenté BioK + CL1285, lait de
soja BioK+ CL1285, capsules)
• S. cerevisiae ou S. boulardii
(poudre Florastor, capsules Lalflor)
• Lactobacillus rhamnosus GG
(LGG) (yogourt à boire Danimals
et les capsules Culturelle)
• Lactobacillus casei DN-114 001
(produits DanActive)
Conditions traitées
Diarrhée : Selon une nouvelle
étude (Journal of the American Medical Association, juin 2012), les probiotiques peuvent contrer la diarrhée
associée aux antibiotiques. Les chercheurs ont analysé les résultats de
63 études incluant près de 12 000
participants qui avaient besoin d’un
traitement aux antibiotiques
(groupe capsules de probiotiques
vs groupe placebo vs groupe
contrôle). Les patients ayant pris un
probiotique en concomitance avec
des antibiotiques prescrits couraient
38 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | septembre 2012 | Supplément MVL
42 % moins de risques de développer une diarrhée.
Les antibiotiques éliminent
autant les mauvaises bactéries que
les bonnes. Les suppléments probiotiques acidophilus en vente libre
peuvent aider à remplacer les
bonnes bactéries. Les souches de
Lactobacillus (incluant L. acidophilus
et L. casei) et Saccharomyces boulardii semblent les plus efficaces
contre la diarrhée. Les essais
contrôlés ont montré que Lactobacillus rhamnosus GG peut diminuer
la durée d’une diarrhée infectieuse
chez les enfants d’âge scolaire et
préscolaire (mais pas chez les
adultes)2.
Constipation11 : La constipation
chronique est plus fréquente chez
la femme et les personnes de
65 ans et plus (près de 30 % des
aînés en souffrent). Certaines études
ont démontré les bénéfices des
probiotiques, en particulier les bactéries lactiques, pour cette indication. Même en doses réduites, ils
ont amélioré l’activité intestinale et
permis de réduire l’usage de laxatifs.
Candidose : Un déséquilibre de la
flore intestinale peut affecter
d’autres parties du corps. Pour les
femmes, ce déséquilibre peut augmenter le risque de vaginite à Candida albicans. L. acidophilus est
l’une des plus importantes bactéries de la flore vaginale et intestinale. Cette bonne bactérie maintient un environnement hostile
envers les pathogènes, et produit
du peroxyde d’hydrogène et de
l’hypothiocyanite qui peuvent inhiber la croissance de Candida albicans. Quand le nombre de ces bactéries est réduit, le risque de
surinfection augmente. Les probio-
tiques peuvent restaurer la flore
intestinale de façon efficace et
sécuritaire, qu’ils soient utilisés par
voie vaginale ou orale.
Influenza : Quelques études
semblent montrer que certaines
bactéries probiotiques sont efficaces pour prévenir la grippe ou
d’autres virus en stimulant le système immunitaire, mais plus
d’études avec de meilleurs devis
sont nécessaires.
Syndrome du côlon irritable
(SCI) : Des recherches sont en cours
afin d’étudier les bienfaits des probiotiques dans le traitement de
patients atteints du SCI, particulièrement ceux avec des symptômes
prédominants de diarrhée.
Maladies intestinales inflammatoires8,9 : Les MII (ex. : maladie de
Crohn, colite ulcéreuse) affectent la
digestion, l’absorption des nutriments et l’élimination saine des
déchets. Même si plus d’études
sont requises, des essais thérapeutiques ont démontré l’efficacité
d’une dose quotidienne de probiotiques pour diminuer les récurrences de ces maladies pour les
patients en rémission.
Maladie cœliaque12 : Des études finlandaises suggèrent que les probiotiques pourraient aider à modérer les
dommages aux cellules de l’intestin
après qu’un patient, qui a débuté un
régime sans gluten, ait consommé du
gluten par inadvertance.
Autres conditions potentielles :
Dans une revue des indications cliniques pour les probiotiques (Clinical Infectious Diseases, 2008), il ressort qu’il existe des données
probantes concernant l’utilisation
de probiotiques pour traiter la diarrhée aiguë, la diarrhée associée aux
Ressources
Gestion de la santé par les MVL
Pour les pharmaciens
Pour les patients
• Santé Canada - Questions et réponses sur les probiotiques
www.hc-sc.gc.ca/fn-an/label-etiquet/claims-reclam/probiotics_qa-qr_
probiotiques-fra.php
• Bio-K plus
www.biokplus.com/fr
• Clinical indications for probiotics: an overview (en anglais)
http://cid.oxfordjournals.org
• Passeport Santé - Probiotiques
www.passeportsante.net
• Agence Science Presse
Probiotique et prébiotique… mais qu’est-ce que c’est ?
www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2010/04/21/probiotique-prebiotique
• Bio-K plus : section des professionnels de la santé
www.biokplus.com/fr/professionnels-de-sante
• Candida and probiotics (en anglais)
www.phototour.minneapolis.mn.us/candida/summary
• National Center for Complementary and Alternative Medicine (en anglais)
http://nccam.nih.gov/health/probiotics/introduction.htm
antibiotiques et l’eczéma atopique.
Leur usage est également prometteur pour les infections respiratoires
durant l’enfance, les caries dentaires,
les pathogènes nasaux, les MII et les
rechutes de gastroentérite causées
par la bactérie Clostridium difficile à
la suite d’une antibiothérapie.
Une étude a d’ailleurs été menée
à l’Hôpital Pierre-Le Gardeur et les
taux de surinfections à la bactérie
C. difficile étaient beaucoup plus
faibles que dans d’autres hôpitaux
à la suite de l’utilisation de suppléments à base de Lactobacillus acidophilus chez tous les patients aux
soins intensifs14. •
1. Baribeau H. Probiotics: Who Needs Them?
(And How Much of Which Ones?) 2010 Apr
1. www.canadianhealthcarenetwork.ca/
pharmacists/clinical/health-index-therapeutics/nutrition/probiotics-who-needsthem-and-how-much-of-which-ones-4474
2. Harvard Medical School Family Health
Guide. Health benefits of taking Probiotics.
www.health.harvard.edu/fhg/updates/
update0905c.shtml
3. Wolvers D, Antoine JM, Myllyluoma E,
Schrezenmeir J, Szajewska H, Rijkers GT.
Guidance for Substantiating the Evidence
for Beneficial Effects of Probiotics: Prevention and Management of Infections by Probiotics. J Nutr 2010;140:698S-712S.
4. Resta SC. Effects of Probiotics and Commensals on Intestinal Epithelial Physiology:
Implications for Nutrient Handling. J Physiol
2009;587:4169-74.
5. Sanders ME. How Do We Know When
Something Called “Probiotic” is Really a Probiotic? Func Food Rev. 2009;1:1-12.
6. Gareau MG, Sherman PM, Walker WA. Probiotics and the Gut Microbiota in Intestinal
Health and Disease. Nat Rev Gastroenterol
Hepatol 2010;7(9):503-14. Epub 2010 Jul 27.
7. Ouwehand AC. Recent Advances in Probiotic Research. Future Microbiol
2011;6(9):981-4.
8. Kanauchi O, Mitsuyama K, Andoh A. The
Therapeutic Impact of Manipulating Microbiota in Inflammatory Bowel Disease. Curr
Pharm Des 2009;15(18):2074-86.
9. Hedin C, Whelan K, Lindsay JO. Evidence for
the Use of Probiotics and Prebiotics in
Inflammatory Bowel disease: A Review of
Clinical Trials. Proc Nutr Soc 2007;66(3):307-15.
10. Quigley E. Probiotics: The Key to Digestive
Health. Health Point Press; 2009.
11. Chmielewska A, Szajewska H. Systematic
Review of Randomized Controlled Trials:
Probiotics for Functional Constipation.
World J Gastroenterol 2010;16(1):69-75
12. Lindfors K, Blomqvist T, Juuti-Uusitalo K, et
coll. Live Probiotic Bifidobacterium Lactis
Bacteria Inhibit the Toxic Effects Induced by
Wheat Gliadin in Epithelial Cell Culture. Clin
Experimental Immunol 2008;152(3):552-8.
13. Maziade, P-J. 2009. Efficacy of the Probiotic
Bio-K+CL1285® in the Control of a Nosocomial Outbreak of Severe Clostridium Difficile-Associated Diarrhea at the Centre
Hospitalier Pierre-Le-Gardeur: A Case
Report. www.advin.org/en/images/stories/
DOC/Maziade-Probiotic_and_C.difficile_
Study.pdf
Supplément MVL | septembre 2012 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 39
Conseils
pratiques
Feux sauvages
Les personnes présentant un feu sauvage ont
tendance à s’auto-diagnostiquer et à s’autotraiter. À la recherche d’un soulagement, elles sont
particulièrement susceptibles d’examiner attentivement les produits disposés dans les rayons des
pharmacies. Voici quelques conseils pratiques à leur
intention :
• Incitez à éviter les contacts. Rappelez à ces
clients qu’ils peuvent transmettre le virus à
d’autres personnes par contact direct (par les baisers ou les rapports buccogénitaux), en partageant des objets ainsi qu’en toussant ou en éternuant. Rappelez-leur de se laver fréquemment les
mains, d’éviter de toucher le feu sauvage et de
partager de la vaisselle, un rasoir, des serviettes,
un baume pour les lèvres et d’autres produits
cosmétiques pour le visage.
• Parlez du traitement. Avec la plupart des médicaments, la période pendant laquelle il est possible de traiter les feux sauvages est très limitée
(de huit à 48 heures après la première démangeaison). C’est pourquoi il est important d’indiquer aux personnes concernées qu’elles doivent
être à l’affût de tout signe qu’un feu sauvage est
sur le point d’apparaître et de le traiter immédiatement.
• Encouragez la prévention. Une bonne gestion
du stress, une saine alimentation, un bon sommeil et l’utilisation de baumes à lèvres contenant
un écran solaire de FPS élevé sont des façons
éprouvées de prévenir l’apparition des feux sauvages. Il est préférable d’appliquer le baume au
moins 15 minutes avant de sortir et de répéter à
toutes lesdeux heures comme tout écran solaire.
• Aidez à prendre des décisions. Faites preuve
de discernement pour aider les patients à choisir
les produits et les approches les plus adaptés à
leur cas, compte tenu de leurs symptômes, des
preuves de l’efficacité des produits, du coût
et des effets secondaires potentiels.
• Creusez la question. Posez des questions sur
les symptômes et les antécédents de santé,
et utilisez votre jugement clinique : si les
réponses des patients semblent indiquer qu’il
pourrait ne pas s’agir d’un feu sauvage, ou que
le feu sauvage a entraîné des complications,
recommandez-leur d’aller consulter un médecin
ou un dermatologue.
Herpès labial :
un virus présent
chez la plupart
des gens
Par Jennifer Dawson
Neuf Canadiens sur 10 sont porteurs du virus de l’herpès simplex
(VHS) qui provoque les feux sauvages (ou herpès labial)1. La plupart
des gens ont subi une poussée
mineure dans l’enfance et n’ont eu
aucune récurrence par la suite,
bien que le virus soit installé à vie
dans leurs ganglions nerveux, près
de la colonne vertébrale.
Pour les 20 % à 40 % de gens qui
subissent des poussées à répétition, les facteurs déclencheurs
incluent le stress, l’exposition au
soleil, les infections, y compris les
infections des voies respiratoires
supérieures (IVRS), le temps froid et
les vents secs, de même que les
menstruations chez les femmes2.
Une irritation de la zone sensible
autour de la bouche, comme à la
suite d’une ouverture trop grande
de la bouche lors d’une visite chez
le dentiste, peut provoquer une
récurrence, tout comme l’utilisation
de corticostéroïdes. Les aliments
acides qui brûlent la peau peuvent
aussi entraîner une poussée1.
Les feux sauvages sont très
contagieux. Les enfants sont habituellement inoculés par un simple
baiser sur la joue , affirme le dermatologue Charles Lynde, mais les
feux sauvages peuvent aussi être
propagés en partageant des
articles de soins personnels, en
toussant, en éternuant ou en ayant
des rapports buccogénitaux. Le
virus se transmet plus facilement
quand des vésicules sont présentes, mais il est possible d’infecter d’autres personnes avant ou
après leur apparition.
Complications
Il faut traiter les feux sauvages
parce que les complications
peuvent être désastreuses, avertit
le Dr Lynde.
Si le virus atteint les yeux, il peut
entraîner une infection oculaire à
VSH qui peut mener à la cécité. Une
primo-infection durant la grossesse
peut provoquer une fausse couche
et nuire à la croissance du fœtus,
indique le naturopathe Rajesh Ragbir. L’herpès génital actif, qui est
généralement de type 2, peut
infecter le bébé lors de son passage
dans le canal génital, ce qui risque
d’entraîner des complications telles
que l’encéphalite herpétique.
Comme les lésions sont ouvertes,
des infections secondaires, telles
qu’une inflammation du tissu cellulaire sous-cutané (cellulite) et le staphylocoque doré, peuvent se
développer et circuler dans l’organisme, explique le Dr Lynde. Le
virus peut facilement pénétrer
dans la peau endommagée d’enfants souffrant de dermatite atopique ou d’eczéma et se répandre
bien au-delà de la région buccale,
entraînant une importante douleur
et un risque de maladie grave.
Une poussée plutôt anodine
chez un individu en bonne santé
peut avoir un effet dévastateur
chez une personne immunodéprimée, affirme le Dr Lynde. « Si ce
virus est inoculé à une personne
soumise à un traitement de
chimiothérapie, il peut sévir dans
tout son organisme. »
Par ailleurs, tout « feu sauvage »
qui dure plus de 14 jours, s’aggrave
ou continue à saigner devrait être
examiné par un médecin ou un
dermatologue.
Prévention et traitement
Au moins 70 % à 80 % des poussées
de feux sauvages peuvent être traitées à l’aide de médicaments en
vente libre (MVL)3.
Le docosanol à 10 % (AbrevaMD)
est un MVL qui bloque l’entrée du
virus dans les cellules. Il a été cliniquement prouvé qu’il soulage les
symptômes et accélère la guérison
si on l’utilise dès l’apparition des
symptômes (démangeaisons ou
sensations de brûlure) signalant
l’imminence d’une poussée.
Les onguents contenant du zinc
et de l’héparine (tel que le LipactinMD) peuvent être des options de
traitement efficaces, bien que cela
n’ait pas été confirmé par des
études. Les hydratants spécialement conçus pour traiter les feux
sauvages fournissent une barrière
protectrice et conservent l’humidité
de la peau, ce qui peut soulager les
symptômes. Les pansements
hydrocolloïdes (PolysporinMD) pourraient légèrement diminuer la durée
des feux sauvages, mais ne
semblent pas avoir d’impact sur leur
taille et leur intensité. L’ibuprofène,
l’acétaminophène et l’acide acétylsalicylique (AAS) peuvent être utilisés contre la douleur et l’inconfort.
Selon le Dr Ragbir, une alimentation pauvre en lysine et riche en
arginine peut aggraver une poussée. Les fruits et les légumes, les
produits laitiers, le poulet, le poisson
et la levure de bière sont riches en
lysine. Les aliments riches en arginine qu’il faut éviter sont le chocolat, les arachides, l’avoine, les
amandes, les graines et la gélatine.
On ajoute parfois de l’arginine aux
protéines en poudre et aux multivitamines. Les résultats de la majorité
40 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | septembre 2012 | Supplément MVL
des essais indiquent que cet acide
aminé en suppléments peut contribuer à diminuer la récurrence et la
gravité des crises et peut-être
même accélérer la guérison chez
certains sujets4.
La propolis, une résine riche en
flavonoïdes recueillie par les abeilles
sur les végétaux, peut également
être utile, selon le Dr Ragbir. Le produit de santé naturel FEUXSAUVAGES-FX contient une solution de
propolis à 3 %; des essais cliniques
ont montré qu’il réduit le temps de
guérison si on le prend dès l’apparition des premiers symptômes. Toutefois, son fabricant prétend que le
produit accélère la guérison qu’on
le prenne tôt ou tard dans l’évolution de la maladie.
On peut recourir aux antiviraux sur
ordonnance chez les patients ayant
des récurrences fréquentes (habituellement quatre épisodes et plus
par année), ainsi que dans les cas de
maladies complexes ou d’immunité
compromise, ou encore chez des
personnes devant subir une intervention susceptible de déclencher
une poussée, comme une visite
chez le dentiste. Les médicaments
d’ordonnance se présentent sous
forme topique (penciclovir [DenavirMD] – produit de Novartis qui n’est
plus distribué au Canada – et acyclovir [ZoviraxMD]) et de comprimés
(famciclovir, valacyclovir et acyclovir). Comme avec les MVL, il est
important d’agir rapidement : plus
le médicament d’ordonnance est
pris tôt après le début de la poussée, plus il sera efficace.
Les pseudo-feux sauvages
Il arrive que l’on confonde d’autres
maladies et problèmes de santé
avec le feu sauvage. Dans certains
cas, ces conditions ont peu de
conséquences. Dans d’autres cas,
le problème est plus grave et exige
une évaluation médicale. Voici certaines de ces maladies.
Agranulocytose : Maladie qui se
produit quand la moelle osseuse
ne fabrique pas suffisamment de
globules blancs, ce qui entraîne
une vulnérabilité aux infections.
Les symptômes, dont fièvre et
ulcérations buccales, peuvent ressembler à ceux du feu sauvage.
Une visite chez le médecin
s’impose.
Aphtes : Ulcérations non virales
qui apparaissent habituellement
sur la face interne des lèvres ou sur
la langue. Comme pour le feu sauvage, leur apparition est annoncée
par une démangeaison ou une
sensation de brûlure, ainsi que de
la douleur. Les aphtes ne sont pas
contagieux et disparaissent généralement spontanément.
Virus Coxsackie : Également
connu sous le nom de « syndrome
pieds-mains-bouche », ce virus provoque des lésions pouvant apparaître sur les lèvres et à l’intérieur
de la bouche. L’infection est souvent accompagnée de fièvre, de
douleur et d’une éruption cutanée
sur différentes parties du corps, qui
disparaissent généralement en 7 à
10 jours sans traitement. Il faut y
faire particulièrement attention
chez les enfants de moins de
10 ans.
Candida albicans : Champignon
du genre levure qui cause des
infections comme le muguet
(substance crémeuse à l’intérieur
de la bouche accompagnée de
rougeur et de douleur) et la per-
Ressources
Gestion de la santé par les MVL
Pour les pharmaciens
Pour les patients
• Passeportsante.ca (taper « herpès labial »)
www.passeportsante.net/fr
• Coldsores.ca (en anglais)
www.coldsores.ca
• Skintherapyletter.ca (en anglais)
Patient’s Guide to Cold Sores.
www.skincareguide.ca/cold_sores/index.html
• Herpessante.ca. Au sujet des feux sauvages.
www.herpeshealth.com/french/cold_sores.html
• Natural Standard (en anglais)
Médecine alternative et complémentaire, incluant les conditions, produits,
complications, et interactions médicamenteuses potentielles.
Inscription payante.
www.naturalstandard.com
• Les virus du groupe de l’herpès ou herpès simplex virus (HSV-1 et 2).
www.microbe-edu.org/etudiant/herpes.html
• Sites de fabricants
www.abreva.ca
www.polysporin.ca
www.feusauvage-fx.com
• Trucs maison (taper « feux sauvages »)
www.trucsmaison.com
lèche (fissures douloureuses à la
commissure des lèvres). Il faut
consulter un médecin si les symptômes persistent.
Érythème polymorphe : Syndrome cutané pouvant être causé
par des infections, y compris à herpès simplex. Les symptômes sont :
peau qui démange, fièvre, douleurs
articulaires et lésions cutanées sur
diverses parties du corps, dont le
visage et les lèvres. Cette complication du feu sauvage nécessite la
consultation d’un médecin.
Herpès génital : L’herpès simplex
de type 2, ou herpès génital, peut
apparaître dans la bouche à la suite
d’un rapport buccogénital avec une
personne atteinte d’herpès génital
actif. Le virus de l’herpès génital est
généralement plus douloureux,
persistant et susceptible de réapparaître qu’un feu sauvage. Le médecin pourra faire un prélèvement afin
de poser un diagnostic définitif
d’herpès de type 1 ou 2.
Cancers oraux : Un ulcère de la
bouche qui ne guérit pas pourrait
être un cancer oral. Comme ce
cancer est souvent accompagné
de symptômes (ex. : engourdisse­
ment, picotements, douleur), les
personnes atteintes présument
parfois qu’il s’agit d’un feu sauvage.
Tout soupçon de cancer exige une
consultation médicale.
Carcinome à cellules squameuses : Type de cancer de la
peau sans présence de mélanome
qui apparaît généralement sous la
forme d’une bosse présentant une
surface écailleuse ou rugueuse et
des taches rougeâtres, souvent sur
le visage. •
1. Howard M, Sellors JW, Jang D, et coll.
Regional Distribution of Antibodies to Herpes Simplex Virus Type 1 (HSV-1) and HSV-2
in Men and Women in Ontario, Canada.
J Clin Microbiol 2003;41:84–89.
2. Vender R, Kuehl B. Continuing Education
Session Recurrent Herpes Labialis: Assessment and Treatment. Herpes Labialis (Cold
Sores). www.skinpharmacies.ca
3. Barbarash RA. Update on Treatments for
Oral Herpes Simplex Viral Infections.
Today’s Therapeutic Trends 2001;19:39–58.
4. Griffith RS, Walsh DE, et coll. Success of
L-lysine Therapy in Frequently Recurrent
Herpes Simplex Infection. Treatment and
Prophylaxis. Dermatologica. 1987;175(4):18390. www.trucsmaison.com/index.
php?id=116&pub=thematiques
Vous connaissez la différence,mais
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En votre qualité de professionnel de la santé, les informations
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abreva est un traitement topique contre les feux sauvages avec docosanol (crème à 10 %),
un agent bloquant l’entrée du virus qui modifie la membrane cellulaire et empêche le virus
de pénétrer les cellules hôtes environnantes2.
abreva est indiqué pour le traitement de poussées aiguës de l’herpès simplex buccofacial de
la lèvre récurrent. Le mal de tête (10,4 %), une réaction au site d’application (2,9 %), une éruption
cutanée (0,5 %), le prurit (0,4 %), la peau sèche (0,4 %) et l’acné (0,3 %) sont les effets indésirables
les plus fréquemment signalés. Les effets indésirables signalés furent semblables pour abreva
et un placebo2.
On n’a observé aucun signe de sensibilisation de contact ou de photoallergie lors des
essais cliniques2.
* abreva a fait l’objet de deux essais pivots multicentriques contre placebo, à double insu et
entrepris en clinique, portant sur le traitement de l’herpès simplex buccofacial de la lèvre
récurrent (n=370). Des adultes autrement en bonne santé ont reçu au hasard un traitement
à l’aide d’abreva (docosanol) ou par placebo. Le traitement a été entrepris au début d’une
poussée, avant la formation d’une papule ou d’une vésicule. La crème d’essai devait être
appliquée par voie topique cinq fois par jour jusqu’à la guérison ou pendant une période
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de dix jours au plus. Le délai médian de guérison était de 4,1 jours, contre 4,8 pour le placebo2.
On a rapporté dans d’autres documentations publiées que les feux sauvages non traités
ont duré de 6 à 10 jours3.
†
Les feux sauvages sont causés par une infection des cellules par le virus de l’herpès simplex
pour lequel il n’existe aucun remède. Par ailleurs, un traitement approprié peut réduire la
gravité et la durée des poussées de feux sauvages : une intervention précoce est cruciale
pour obtenir les meilleurs résultats. abreva atteint une efficacité optimale lorsqu’il
est appliqué à la « phase du picotement »2.
1. Sacks SL, Thisted RA, Jones TM, et al. Clinical efficacy of topical docosanol 10% cream for
herpes simplex labialis: a multicenter, randomized, placebo-controlled trial. J Am Acad Dermatol
2001;45:222–230. 2. Monographie de produit abreva® (crème de docosanol à 10 %). GSK Soins
de santé aux consommateurs Inc., le 23 juillet 2008. 3. Harmenberg J, Oberg B, Spruance S.
Prevention of ulcerative lesions by episodic treatment of recurrent herpes labialis: a literature
review. Acta Derm Venereol 2010;90:122–130.
Drugstore Canada et L’actualité pharmaceutique
2012. Sondage sur les conseils et recommandations à
propos des produits en vente libre. / The Medical Post
et L’actualité médicale 2012. Sondage sur les conseils et
recommandations à propos des produits en vente libre.
www.abrevapharmacist.ca
MC
/® ou licencié GlaxoSmithKline
Soins de santé aux consommateurs Inc.
Mississauga, Ontario L5N 6L4
©2012 GlaxoSmithKline
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