CM Linguistique énonciative Introduction Pourquoi un cours sur la

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CM Linguistique énonciative
Introduction
Pourquoi un cours sur la LE ?
- acquis de la grammaire traditionnel
Terminologie traditionnelle
=/= grammaire descriptive (recensement de cas/formes)
→ explique des phénomènes (opérations mentales sous-jacentes)
- Met à jour invaraints derrière la multiplicité des emplois des marques/-eurs
=/= cas particuliers
synthétise fonctionnement marques/-eurs
marques/-eurs : un ensemble d’opérations minimales stables
marqueurs : « every », « the », « can », …
marques : « -ing », « -s », n- », …
formes : le passé, le bilan, la pro-nominalisation, le générique
opérations : fléchage, quantification, modalisation, …
Objectifs du cours
1/ Bagage théorique :
- les tenants et aboutissants de la LE et ce qui fait son originalité
- concept qui lui sont propres
2/ Application
- Appliquer un concept de la LE dans le cadre d’une analyse d’énoncés simples
Évaluation :
Partie théorique :
- question théorique sur le cours (point général ou particulier)
- ou citation a commenter (termes soulignés à expliquer)
Partie pratique :
- analyse linguistique d’un court énoncé, angle imposé
LE s’attache à rapporter les formes linguistiques produites au travail mental qui a précédé à leurs
mise en discours
opérations profondes cachées (abstraction)
fondateur : Antoine Culioli
=/= GR traditionnelle : recenser, étiqueter et décrire formes
=/= lgstq structuraliste : classer et organiser les formes de manière synthétique
LE : la raison d’être des formes ; classer à partir : du niveau profond, d’opé psycho-grammaticales
Rôle du linguiste :
énoncé réels
Tout type de discours : oral ou écrit
sci, lit, poétique, journalistique, conversationnel, …
Tout mode : relâché, soutenu, conventionnel, archaïque, argotique, …
un énoncé précis ou un corpus
travail sur corpus :
relever en discours les différentes catégories d’emploi pour déguster en langue une valeur centrale
constante compatible avec toutes les utilisations rassemblées dans le corpus
travail sur corpus :
relever en discours les différentes catégories d’emploi pour dégager en langue une valeur centrale
constante compatible avec toutes les utilisations rassemblées dans le corpus
1. étude d’un marqueur : envisager toutes ses réalisations sémantico-fonctionnelles en discours et
tenter d’unifier en langue ces diverses réalisations.
2. étude d’une forme ou d’un effet (désaccord, hypothèse, humour) :
démarche trans-catégorielle : à partir de l’effet, recenser les différents moyens (marques/-eurs)
exploités en discours pour amener l’effet et montrer quelles sont les valeurs intégrantes aux
marques/-eurs, en langue, qui leurs permettent d’amener cet effet en discours
Ex1 :
forme : le passé
marque GR : -ed
marqueurs GR : used to, ago, since, then, that, …
marqueurs lexicaux : ‘yesterday’, ‘formerly’, ‘last week’, ‘in the past’
Opé : rupture avec le présent d’E°
Ex2
effet : désaccord
dont une forme : la négation
marques GR : -less, un-, dis-, …
marqueurs GR : not, neither, nor, never, no, none
marqueurs lexicaux : ‘impossible’, ‘wrong’, ‘invalidate’, ‘hardly’, ‘contrary’
Opé : sortie notionnelle
12/03/2013
1/ observer expressions (en surface/discours)
2/ en abstraire des grands principes régissant marqueurs = démarche inductive
3/ émettre hypothèse
4/ les vérifier grâce à des tests :
- manipulation : remplacer le marqueur étudié par une forme proche, concurrente, à effet de sens
voisin, et relever les différences
- paraphrase : reformuler l’énoncé complet où figure le marqueur
- glose : expliciter le sens que le marqueur apporte par rapport à une forme concurrente
Afin de vérifier :
1/ les limites de la souplesse d’une forme/marque/-eur (construction correcte ou pas)
2/ les limites de l’effet de sens créé (maintien ou perte du sens)
Autre tests :
- Permutation :
‘I too went to the cinema’ =/= ‘I went to the cinema’
‘So did I ‘ (moi aussi (je l’ai fait) =/= So did I (C’est ce que je fis)
‘He might at least have phoned me’ → ‘*he might have at least phoned me’
- Ajout d’un terme, commutation d’un terme par un autre
‘I saw him one minute ago’ mais ‘I have juste seen him’
- Collocation
‘will’ → ‘free will’
- Forme négative
‘He must be tired’ → ‘He cannot be tired’ (et non ‘*must not’)
‘I have to go’ → ‘I don’t have to go’ ou ‘I must not go’ ?
‘Everybody has to take off their hats in church’ → ‘Not everybody has to take off their hats
in
church’
- Temps, aspect
temps : ‘A dog was barking’ mais pas ‘*a dog is barking’ → ‘There is a bog barking’
aspect : ‘*A dog is barking’ mais ‘A dog barks’
- Forme interrogative
‘He may be watching TV’ → ‘Is he likely to be’ et non ‘*May he be’
- Voix passive
‘Someone saw him cry’ → ‘He was seen to cry (* by somebody)
- Changement de personnes :
‘Shall we’ =/= ‘Shall you’
‘I shall do it’ =/= ‘you shall do it’ / ‘Thou shalt not kill’
- Passage pluriel/singulier
‘Mary, this is my father’ donne ‘Mary, this is my parents’ et non ‘*these are my parents’
- Opposition contrastive d’une langue à l’autre (traduction)
Comparer formes en discours aux moyens théoriques que la langue tient à disposer de l’Er justifier
chaque choix parmi concurrents ↔ affiner sens profond des marqueurs en langue
Exemple : le marqueur Will
GR traditionnelle : modal/temps : futur ; mode : indicatif (un sens dominant)
GR descriptive : de futur, de volonté, d’habitude, etc. (cas particulier)
LE : cas = effet de sens, tributaire du contexte
un marqueur unique = une seule valeur profonde. Laquelle ?
Corpus :
a/ Don’t worry, I will do it for you. (future + volonté)
b/ - Will you marry her ? - I will. (présent + volonté)
c/ There’s someone at the door. That will be the postman (présent + probabilité)
d/ When I have finished this, I will take a break (futur +?)
e/ I will have read 3 books by next week. (futur antérieur +?)
f/ She won’t have understood. (passé + forte probabilité)
g/ Boys will be boys (vérité générale + caractérisation)
h/ He will be late. That’s in his genes. (vérité générale ou futur ? + caractérisation)
GR structuraliste → hésitations, chevauchements
LE : quel est le plus grand dénominateur commun à tous ces emplois ?
Le temps ?
Corpus : futur, présent ponctuel, présent général, passé
Le temps : marqué par la forme du verbe, par localisateurs lexicaux : ‘tomorrow’, ‘by next week’,
etc. Uniquement ?
Ex en (g) : article zéro devant «’boys’ → notion abstraite
verbe ‘be’ → verbe d’état, d’identification stable
= aspect générique
→ Le temps est en vérité le produit d’un cumul de marques
a/ Don’t worry, I will do it for you.
Test
manipulation : « I will » VS « I shall »
« I shall do it for you »
GR traditionnelle : cadre formel avec Shall, informel/banal avec Will
Glose ‘shall’ : « je te promet », « je m’engage formellement à »
En plus du futur, il existe une valeur propre à will, absente de « be going to », et opposée à « shall »
Mais en (b) : serment du mariage = cadre très formel, pourtant « will ». Raison ?
Quel point commun entre les énoncés ?
→ actions naturelles, coulent de source, =/= shall
→ opération profonde, invariante = congruence
Cet invariant participe à l’élaboration du sens, qui au final doit s’interpréter en contexte
Interprétation dépend du contexte situationnel/pragmatique :
a/ C + faveur = offre spontanée
b/ C + prendre pour époux = volonté ferme mais spontanée
c + f/ C + proba = proba extrême
d/ C + se reposer = action logique, futur prévisible
e/ C + projection dans le futur = futur prévisible (‘au rythme où ça va’)
g + h/ C + contexte générique/généralisant = caractérisation
→ situation + indices textuels → affiner l’effet de congruence, à quoi il s’applique :
1/ effet futur apporté par lexique ‘when I’, ‘tomorrow’, ‘by next week’ …
Will → action vue comme future se réalisera de manière naturelle
D’où en (a) : « je vais le faire, ça ne me coûte pas, ne me remercie pas, c’est tout naturel »
2/ si contexte met en place proba (c), Will → action naturelle = proba très forte
3/ effet habitude en (g) et (h), apporté notamment par aticle zéro, will → habitude évidente, pas
d’irritation (=/= ‘He is always smoking’) = caractéristique du S
19/03/2013
Quid des autres catégories de Will ?
Will nominal : ‘volonté’
Test de collocation (par ajout de terme) :
- libre arbitre = free will, *free volition
- bonne volonté = goodwill
free et good = congruence
Will adjectivale : ‘willing’ (consentant)
Test de collocation :
‘ready, willing and able’ (fin prêt et d’attaque) = congruence
GR structure : catégorie différentes de will seraient isolées et relèveraient de l’étude lexicale
LE : décloisonne lexique et GR car se base sur opé profonde derrière le marqeur unique will avant
même que l’on choisisse sa catégorie GR
Langue et discours
LE place le discours et donc l’Er au centre de la parole :
Er = un moyen d’accès aux opé cachées inscrites en langue
erreurs de construction = révélatrices
langue de constante évolution / réévaluation
s’interroge sur les choix plutôt que de les limiter
LANGUE :
L’ouvrage collectif déposé au fond de notre esprit
La langue de la collectivité qui s’approprie avec le temps, après une lente assimilation
Un système de signes et de relations potentiellement envisageables entre ces signes
Un potentiel, une boite d’outils d’expression en nous
DISCOURS :
La production individuelle à partir de la langue
Une utilisation individuelle et momentanée
La transmission d’expérience qui nous appartiennent, une construction signifiante et opérationnelle
Un discours prononcé dans une situation spécifique, but de communication
Surface vs Profondeur
La surface = le visible (les énoncés, discours)
La profondeur = l’invisible, les opérations sous-jacentes, la structure profonde (langue)
Une même forme en profondeur = une infinité de production individuelles de surface possible
mais : ramener la forme à un nombre réduit d’opérations mentales
Ex du futur :
Futur basé sur prise d’indices en situation (ING)
‘Look at these clouds, it’s going to rain tomorrow’
Futur donné sur un mode de probabilité (will, may, …)
‘- Do you think it’ll rain tomorrow ? - Yes, it will/may/might rain’
Futur sur le mode de la caractéristique (will)
‘He will be late, that’s in his genes’
Futur présenté comme non congruente (shall)
‘We shall meet again, trust me’
Futur donné comme très proche (be about to)
‘He’s about to break a world record’
Futur planifié (be to)
‘We are to look after his dog while he’s away’
Nombre d’opérations mentales réduit, mais énoncés résultants = infinis
« probably, most certainly, … »
« next year, tomorrow, … »
« be supposed, meant, planned to, … »
Autre exemple des différentes options de surface pour une même forme profonde :
- Possession : génitif vs SP en « of »
- La notion ‘en haut’ : « put your hands up/in the air/Raise your hands »
marqueur GR (‘up’) vs lexème (‘air’, ‘raise’)
postposition vs SP vs V lexical
= différence de catégorisation d’une même notion
L’énoncé : aboutissement d’un travail mental actif, dynamique et complexe processus mentaux
souvent codifiés dans le discours
Définition des concepts de la LE
Énoncé :
séquence de signes délimitable à G et à D grâce à des opérateurs de démarcation (pauses, ruptures
mélodiques, mots, etc …)
[=/= phrase : bien ou mal formée, modèle canonique]
Énonciation
L’acte, les situations où il se réalise, les instruments de l’accomplissement
1/ L’acte
E = communication
E = toujours motivée par un effet : (informer, contester, interroger, remercier, commenter, …)
2/ La situation
- Ensemble des traits non verbaux (objectifs et subjectifs) qui définissent les conditions de
production d’un discours
Situation = filtre, inclut la dimension sociale au sens large (pragmatique)
- Inclut aussi données textuelles qui la dépassent :
1. énoncés déjà produites durant l’échange
→ contexte textuel (ou co-texte)
2. énoncés fondateurs / acquis culturels (proverbes, phrases célèbres, citations, …) idéologies
(valeurs morales, codes de conduite, idées populaires, mythes) scénarios archétypiques (le prince
charmant, le coup de foudre …)
→ l’encyclopédie d’une collectivité (Umberto Eco)
3. Les instruments : parmi les outils (langue), quelles formes/marqueurs, pourquoi ?
La Référence (l’extralinguistique)
langage = symbolisation conventionnelle
une langue exprime un certain rapport au monde
représentation nécessairement identique du monde en Er et co-Er
mais :
- langue =/= monde ; réalité linguistique =/= réalité extralinguistique
Réalité extralinguistique vs expression linguistique :
Ex 1 : « family » : sg (langage), mais référent pluriel (‘nom collectif’)
« My family are rich »
Ex 2 : temps extralinguistique =/=temps GR (tense)
« nous partons demain »
→ temps GR : présent ; temps extralinguistique : futur
« hier soir, je tombe nez à nez avec ma femme »
→ temps GR : présent ; temps extralinguistique : passé
L’interprétation
Assigner un sens à un énoncé
Interprétation non fixe, ni aléatoire
Relativement stable
(quelques) facteurs qui influent sur l’interprétation :
représentation subjectives et collectives
image d’autrui
intentions
usage socio-culturel
présupposés
relation pragmatique
respect des normes, etc …
Énonciateur et co-Er
Un énoncé possède toujours un Er et un co-Er, réels ou fictifs
Communiquer = implanter l’autre en face de soi ; postule un co-Er
monologue ? L’Er se dédouble et se projette lui-même comme co-Er
L’Er tient compte du Co-Er en discours
Le co-Er est actif :
- Décompose et recompose le message
- imprime sa propre marque sur ce qu’il reçoit (appropriation) :
→ attitude gestuelle et faciales, reçus et analysées en direct par l’Er
→ Er réajuste constamment son discours
L’Er adapte sa stratégie en permanence en fonction du co-Er (ce qu’il sait ou pas, ce qu’il a dit ou
pas, ce qu’il peut comprendre ou pas)
L’énoncé intègre :
la façon dont nous nous représentons le co-Er
et l’image qu’on pense qu’il a de nous
Ex :
*marques de politesse : ‘tu/vous’ ; ‘can I/ may I’
* demande d’approbation : question tags
* ajout de nuances modales : ‘might be coming’, ‘I suppose’, ‘I wouldn’t say so’
* fonction phatique : ‘thank you’, ‘well done !’, ‘go ahead’, ‘goodbye’
* accompagnement interprétatif : ‘as you know’, ‘for exemple’, ‘let me explain’
La notion
Ensemble abstrait construit à partir d’une classe d’occurrences
oce : d’abord d’ordre phénoménal
L’enfant : un adulte dénomme un animal devant lui ‘pig’
‘pig’ = tous les animaux ?
Entend ‘pig’ réutilisé → liens avec le 1er animal dénommé
→ ‘pig’ = traits invariants, distincts de ‘cheval’
Se construit une représentation abstrait de la notion « pig »
incomplète : quelques traits contrastifs :
‘animal, de la ferme, rose, 4 pattes, groin, sale’, puis ‘mammifère omnivore, domestiqué, rose ou
noir, etc …’
notion = ensemble de propriétés physiques et culturelles
variable (connaissances d’une civilisation, culture, âge)
mais : une certaine stabilité indispensable ) la communication
Notion : antérieure à la catégorisation
Ex : notion <cochon> :
synonymes (‘porc’)
hyponymes : sens plus précis (‘truie’, ‘nourrain’, ‘porcelet’)
hyperonymes : sens plus large (‘bête’, ‘animal’)
métonymie (‘l’occupant de la porcherie’)
métaphore (‘le roi de la ferme’)
catégorisée en adjectifs : « animal porcin », « espèce porcine »
Seuls certains traits caractéristiques mobilisés en discours
Ex : emploi figuré ‘il mange comme un cochon’ [+saleté +goinfrerie]
Emploi figuré : notion aisément recatégorisée :
adjectif : ‘un film cochon’
Verbe : ‘il a cochonné son travail’
notion : valeur que qualitative = ensemble de propriété physico-culturelles (dénotations +
connotation)
Opérations profondes :
I/ On opère qualitativement l’entité en situation[l’oce] à la notion abstraite
L’oce sera :
1/ simplement conforme à la notion (intérieur à) :
« c’est un cheval »
2/ différente de la notion (extérieur à) :
« ce n’est pas un cheval »
3/ à la frontière intérieur de la notion :
« c’est vraiment un drôle de cheval / une sorte de cheval »
4/ à différents endroits à l’intérieur de la notion : sur un gradient
vers le moins : « c’est un très petit/lent/ … cheval »
vers le plus : « c’est un très beau/magnifique/ … cheval »
5/ au summum de la notion : en son centre attracteur/haut degré :
« ça c’est un cheval ! », « C’est le cheval du prince charmant ! », « voilà ce que j’appelle un
cheval », « un cheval puissance 10 ! »
→ Le discours marque ce 1er repérage notionnel par une infinité de moyens :
détermination, adjectif, adverbe, locution, négation, ponctuation, into, etc …
On en reste au renvoi à notion abstraire :
II/ 2éme repérage, quantitatif :
- la totalité des oce : /All
- parcourir toute la classe : Every
- prélever un specimen : The
- flécher ce specimen
- renvoie déictique : this/that
*…
Rapport inter-notionnels
Ex : « cheval » : choix de la notion = exclusions implicite d’autres notions :
* notions voisines : zèbre, mulet, monture, destrier
* notions englobantes (hyperonymes) : animal, équidé, mammifère
* notion particularisantes (hyponymes) : pur-sang, étalon, jument, poulain
* et toutes les notions autres : table, instinct, doigt
Niveau de la représentation : notions = des réseaux, au sein desquels l’une peut agire en tant
qu’archétype, haut degré, ou frontière
Placement topologique : intra-notionnel mais aussi inter-notionnel
Inter-notionnel : notion sémantiquement emboîtées
Ex : « oiseau » = notion par nature classifiante, sert de centre organisateur des différentes espèces
qu’lle réunit
L’oce « un colibri » renvoie à la notion « colibri »
extrait un exemplaire marqué conforme par ‘un’ = repérage intra-notionnel
Mais 2ème placement s’effectue dans la représentation :
Notion « colibri » : inscrite à la frontière du domaine notionnel « oiseau » (car plus petit oiseau) =
repérage inter-notionnel (implicite)
domaine notionnel : int, ext, gradient, frontière, centre définitoire, haut degré
Notion : pas que nominale, concerne toute catégorie : V, adj, adv, etc …
Ex notion adj :
« j’étais un peu énervé » (gradient moins)
« énervé de chez énervé » (haut °)
« bellissime », « belle à en crever » (haut °)
« passablement belle » (gradient moins/frontière)
« trop belle pour toi » (gradient plus/frontière
Ex notion verbale :
« J’ai presque cru à son histoire » (ext, vise l’entrée)
« Ça a marché comme sur des roulettes » (haut ° de « marcher »)
Avant discours : représentations mentales, rangées par notions. Choix de la catégorie ensuite
Ex : notion « fonctionnement »
- V ? « marcher, fonctionner »
- N ? « fonctionnement, succès »
- adj ? « Efficace, opérationnel »
Ex : comment s’exprime en discours la visée du haut ° dans :
« en un mot comme en cent, ir-ré-sis-tible »
métalgstq : « en un mot comme en cent » : Er analyse son propre langage en direct »
morphologique : suffixe « -tible » » : haut ° de notion « ne pas résister »
prosodique : découpage rythmique appuyé (traits d’union)
Repérages
Énonce = ensemble de formes/marqueurs et de lexèmes (surface) ou suite d’opé (profondeur)
Opé principale = le repérage (R) Toutes les opé plus élaborées s’articulent autour de l’opé centrale
de repérage
→ aucun terme n’est isolé, chacun repéré par rapport à un autre, lui-même repéré par un autre
Repérage avant tout binaires : par identification ou rupture
Lexis <Sujet/Prédicat> est un contenu propositionnel (pas simplement une notion)
pas encore repéré par rapport à un situation :
pas encore validé
constituant pas encore quantifiés/déterminés
V pas encore conjugué
énoncé pas encore modalisé
Ex1 : énumérez toutes les actions de repérages sous-jacentes à l’énoncé :
‘My silly sister has given away the secret’
lexis : <silly sister/give away secret>
R notionnels
‘sister’
intranotionnel : occurrence conf à <sister> (=/= ‘brother’ …)
internotionnel: notion en rupture avec la notion adverse <stranger>, <enemy> ou située à l’int de
la notion
<famille proche>
‘silly’
intra : occ conf à <silly> (=/= ‘clever’ …)
inter : notion en rupture avec la notion attendue <trustworthy>
‘silly sister’
<silly> opère un 2nd R intra-notionnel : occ sur le gradient moins de <sister> : ‘not a [trust]worthy
sister’, pas ‘digne d’une sœur’
‘give away’
intra : occ conf à notion <give away> (=/= ‘nearly revealed’, =/= ‘publicized’ …)
inter : notion en rupture avec la notion attendue <keep the secret>
‘secret’
intra : occ conf à <secret> (=/= ‘answer’, =/= ‘our names’ …)
inter : notion située au haut ° de <information>, ou en rupture avec la notion <trivial detail>
R quantitatifs nominaux
- singulier vs pluriel
- spécifique vs générique
- unique vs multiple ou indifférencié/indéfini
‘sister’
Référent R comme sg, spéc et présupposé unique (=/= ‘one of my sisters’)
‘sister’
Référent R comme sg, spéc et présupposé unique (=/= ‘one of …’)
R déterminatifs nominaux
(dét =/= adj)
opposer les formes choisis aux pronoms et récipoquement
‘my [silly sister]’
‘sister’ = nom relationnel, nécessite un terme-repère récupérable (‘*the sister’)
‘my’ pose Er comme repère de ‘sister’ (=/= ‘your’), ‘his’). Le lien d’identification est un lien de
parenté, exprimé par marqueur de possession ‘my’
R sit. : présentée comme pas encore mentionnée/présente/connue. Sinon on aurait eu
respectivement :
- anaphore par pronom ‘she’ ou démonstratif + SN (‘that silly girl’)
- déictiques ‘you’ ou ‘she’
- nom propre ‘Erika, my sister’
‘the [secret])
‘secret’ déjà présent à l’esprit des Ers (fléchage ‘the’ = référent récupérable, secret sûrement
partagé avec co-Er)
R sit. : bien que présent à l’esprit du Er, présenté cognitive/textuel lointin (=/= ‘it’)
R énoncitaifs
‘my silly sister’ et ‘the secret’
termes repérés comme =/= de l’Er et co-Er (=/= ‘I’ =/= ‘you’)
R logique
- les rôles : agent/patient/bénéficiaires/instrument
- les compatibilités/hiatus sémantiques
‘my silly sister’
identifiée à l’agent qui effectue l’action (=/= ‘*the secret has given away my silly sister’)
aucun hiatus : ‘sister’ [+humain] et ‘give away’ [+action humaine]
‘the secret’
patient qui subit l’action
aucun hiatus : ‘give away’ [+révéler] ; ‘secret’ [+peut être révélé]
R thématique :
‘my little sister’
identifiée comme thème de l’énoncé (=/= ‘the secret has been given away by my little sister’)
‘the secret’
id comme ε rhème
La lexis entière
<silly sister / give away sister>
Repérage quantitatif : action ponctuelle vs générale/permanent/durative
action ponctuelle et brève
Repérage qualitatif
R spatial : lexis validée vs non validée ou en attente de validation ou contre-factuelle
validée dans la situation (lexis est validée, vraie)
R temporel : lexis id ou en rupture avec le présent d’énonciation
en rupture avec le présent d’énonciation, antérieur (V-en)
R situationnel : rapports entre énoncé et situation d’E° (dont Er et co-Er)
La situation présente garde traces de cette action : agent devient coupable, danger pour les Ers
NB : P Cotte un ultime repérage : le S qui accomplit action au présent perfect est repéré par cette
action : l’action a une implication si forte qu’elle reconfigure notre perception du S, comme si elle
le déterminait, ici ‘coupable’.
Ex2 :
‘I know you well !’
lexis : <I/know you well>
R notionnels
‘know’
intra : occ conf à notion <know> (=/= ‘I heard about you’)
inter : notion opère sortie implicite des notions de <se laisser surprendre/tromper/feinter>
(=/= ‘you can easily fool me’), ou située à l’int de not° de <méfiance> (‘You won’t trick me’), ou
frontière de no° de <ami< (‘we could be friends’)
‘well’
intra : occ conf à <well>, mais plutôt gradient plus grâce au marqueur ‘ !’ (=’well indeed’)
inter : no° sortie de <only by name>, <from a party>, <vaguely>, …
‘known well’
‘well !’ opère un 2nd R intra : gradient plus de <know> (=/= ‘I know you’), mais pas haut degré
(=/= ‘like the back of my palm’)
R quantitatifs nominaux
‘I’ référent sg, spéc, unique ; ‘you’ sg ou pl, spéc, unique ou multiple
R déterminatifs nominaux
présents en sit, d’où pronoms (=/= noms propres, SN)
R énonciatifs
‘I’ et ‘you’
id aux places respectives de Er et co-Er (=/= ‘she’, ‘the postman’ …)
R logique :
‘I’
agent (=/= ‘you know me well !’)
aucun hiatus : ‘I’ [+humain] et ‘know’ [+cognition]
‘you’
patient
aucun hiatus : ‘know’ [+caractéristiques] et ‘you’ [+caractère]
R thématique
‘I’
thème (=/= ‘you are someone I know well’)
‘you’
ε rhème
La lexis entière <I / know you well>
R QTT:
action non ponctuelle, aspect général, car V de cognition
R QLT
R spatial:
validée dans sit°
R temporel
temporellement id au présent d'E° mais le dépasse antérieurement et postérieurement
R situationnel:
présentée comme un fait objectif, valeur définitoire, caractérisante
Ex 3 :
'Steven may be reading a book'
lexis : <Steven / read book>
R notionnels
'read'
intra : occ conf à no° <read> (=/= playing tennis', =/= 'leafing through')
inter : no° rupture avec <oisiveté>, ou à l'int de no° hyperonyme de <be busy>
'book'
intra : occ conf <book> (=/= 'his notes')
inter : no° rupture avec no° implicite des lectures légères, machinales (=/= 'comics', 'the TV
guide')
R quantitatifs nominaux
'Steven'
référent sg, spéc et unique, car nom propre
'a book'
référent sg, générique et indéfini ('a')
R déterminatifs nominaux
'Steven'
R sit : présenté comme pas encore mentionné ou pas présent (=/= 'He')
'a book'
extraction d'un exemplaire parmi d'autres, mode de l'indéfini (=/= 'your book', =/= 'War and
Peace')
R sit : pas encore mentionné et pas présent (=/= 'the/this/that book')
R énonciatifs
'Steven' et 'a book'
termes =/= de Er et co-Er
R logique
'Steven'
agent (=/= '*a book is reading Steven')
aucun hiatus : 'Steven' [+humain] et 'read' [+action humaine]
'a book'
patient; aucun hiatus : 'read' [+lire] et 'a book' [+lisible]
R thématique
‘Steven’
thème (=/= ‘Reading a book is what Steven is doing’)
‘a book’
ε rhème
La lexis entière <Steven / read a book>
R QTT :
action ponctuelle mais à durée significative, en cours
R QLT :
R spatial :
lexis en attente de validation (‘be’ est à l’infinitif, non conjugué = posé théoriquement)
R temporel :
identification temporelle avec le présent d’E° (be Ving)
R situationnel :
‘may’ pointe vers l’entrée dans la notion complexe <read a book>, validation marquée comme
incertaine à 50 %
Steven potentiellement engagé/absorbé dans l’action, risque de déranger (ING)
Selon Cotte, avec BE+ING on a pensé 2 fois l’événement dans son rapport au temps
→ donc on l’ancre encore plus dans son temps d’accomplissement (effet dilatation)
→ de ce fait, potentiellement mis en surbrillance (effet de commentaire implicite, surprise,
danger …)
Ex 4 :
« All the culprits were faintly smiling »
<culprits / faintly smile>
R notionnels
‘culprits’
intra : occ conf à <culprits> (=/= ‘people’)
inter : no° rupture avec no° implicite <innocent>
‘smile’
intra : occ conf <smile> (=/= ‘crying’)
inter : no° rupture avec no° implicite <impassible>, de <se faire petit>, de <montrer du repentir>
‘faintly’
intra : occ conf <faintly> (=/= ‘cheerfully’)
inter : no° rupture avec no° implicite <ostentatiously>
‘faintly smiling>
‘faintly’ opéra un 2nd R intra : occ frontière int de <smiling>
R quantitatifs nominaux
‘culprits’
référents pl et spéc et multiples
R déterminatifs nominaux
‘all the [culprits]’
ensemble de coupables fléché (présents à l’esprit ou en sit : récupérables)
cognitives/textuel lointains (sinon ‘They’)
ens pris dans sa totalité par le quantifieur ‘all’ (=/= ‘most of’), nombre récupérable
R énonciatifs
‘culprits’ =/= de Er et co-Er
R logique :
‘culprits’
agent
aucun hiatus : ‘culprits’ [+humain] et ‘smile’ [+action humaine]
R thématiue :
‘culprits’
thème (=/= ‘Faint smiles appeared on the culprits’ faces’)
‘faintly smiling’
rhème
La lexis entière <culprits / faintly smile>
R QTT :
action ponctuelle mais à durée significative, en cours à un moment donné
R QLT :
R spatial :
lexis validée
R temporel :
rupture avec présent d’E°, marquée comme antérieur (Ved)
R situationnel :
Les coupables étaient engagés dans l’action d’esquisser un sourire, risque de se faire remarquer
Ex5 :
« I have broken the vase »
lexis : <I / break vase>
R notionnels
‘break’
intra : occ conf no° <break> (=/= ‘shattered’)
inter : no° rupture avec no° attendue de <préservation> (=/= ‘cleaned’), ou sur gradient + de
<damage> (=/= ‘made a scratch on’)
‘vase’
intra : occ conf <vase> (=/= (the TV set’)
inter : no° rupture avec la gamme des <objets de peu de valeur> (=/= (the chicken bone’), ou
gradient + des <objets décoratifs>
R quantitatifs nominaux :
‘I’ référent sg spéc unique
‘the vase’ référent sg spéc unique
R déterminatifs nominaux
‘I’
R sit : forcément présent car Er, d’où pronom
‘the vase’
‘vase’ déjà présent à l’esprit des Ers (fléchage ‘the’ = récupérable situationnellement ou
éventuellement culturellement)
R sit. : bien que présent à l’esprit Er, présenté comme cognitive/textuel lointain (=/= ‘it’)
R énonciatifs
‘I’ identifiés à Er
‘the vas’ en rupture avec Er, co-Er
R logique :
‘I’
agent (=/= ‘*the vase has broken me’)
aucun hiatus : ‘I’ [+humain] et ‘break’ [+action humaine]
‘the vase’
patient
aucun hiatus : ‘break’ [+casser] et ‘vase’ [+cassable, +fragile]
R thématique
‘I’ thème (=/= ‘the vas has been broken by me’)
‘the vase’ ε rhème
La lexis entière <I / break vase>
R QTT :
action ponctuelle
R QLT
R spatial :
action validée dans la sit° (lexis est validée, vraie)
R temporel :
action en rupture avec le présent d’E°, antérieur (V-en)
R situationnel :
La situation présente garde traces de cette action : agent devient coupable, danger pour les Ers
Linguistique énonciative
Exercice 2
'I know you well'
lexis : <I / know you well>
R notionnels
'know '
intra : occurrence conforme à la notion <know> (≠' I heard about you)
inter : notion opère sortie implicite des notion de <selaisser surprendre / tromper / feinter>
(≠ 'you can easily fool me'), ou situé à l'intérieur de notion de <méfiance> ('you won't trick
me), ou frontière de notion de <ami> ('we could be friends')
'well'
intra : occurrence conforme à la notion 'well', mais plutôt gradient plus grâce au marqueur '!'
= well indeed)
inter : notion sortie de <only by name>, <from a party>, <vaguely>
'know well'
'well !' opère un 2nd D intra : gradient plus de <know> (≠'I know you), mais pas haut degré
(≠ 'like the back of my palm')
R quantitatif nominaux
'I' référent sing, spéc, unique ; 'you' sing ou pl, spéc, unique ou multiple
R déterminatif nominaux
présents en situation, d'où pronoms (≠ nom propres, SN)
R énonciatifs
'I' et 'you'
identique aux places respectives de Er et co-Er (≠ 'she', 'the postman')
R logique
'I'
agent (≠ 'you know me well')
aucun hiatus : 'I' [+humain] et 'know' [+cognition]
'you'
patient
aucun hiatus : 'know' [+caractéristiques] et 'you' [+caractère]
R thématique
'I'
thème (≠ 'you are someone I know well')
'you'
appartient au rhème
La lexis entière <I / know you well>
R qtt : action non ponctuelle, aspect général, car V de cognition
R qlt :
R spacial : validé dans la situation
R tempo : temporellement id au présent d'E° mais le dépasse antérieurement et
postérieurement
R situationnel : présentée comme un fait objectif, valeur définitoire, caractérisante
Exercice 4
'all the culprits were faintly smiling'
lexis <culprits / faintly smile>
R notionnels
'culprits'
intra : occ conf à <culprit> (≠'people')
inter : no° rupture avec no° implicite <innocent>
'smile'
intra:occ conf <smile> (≠ 'crying')
inter : no° rupt avec no° implicite <impassible>, de <se faire petit>
'faintly'
intra : occ conf <faintly> (≠ 'cheerfully')
inter : not° rupt avec no° implicite <ostentatiously>
'faintly smiling'
'faintly' opera un 2nd R intra : occ frontière int de <smiling>
R quantitatifs nominaux
'culprits'
référents pl et spec et multiples
R déterminatifs nominaux
'all the [culprits]'
ensemble de coupables fléchés (présents à l'esprit ou en situation : récupérable)
cognitivement/textuelement lointain (sinon 'they')
ensemble pris dans sa totalité par le quantifieur 'all' (≠'most of'), nombre récupérable
R énonciatifs
'culprits' ≠ Er et co-Er
R logique
'culprits'
thème (≠faint smiles appeared on the culprits' faces')
'faintly smiling'
rhème
La lexis entière <culprits/faintly smile>
R QTT
action ponctuelle mais à durée significative, en cours à un moment donné
R QLT
R spatial :
lexis validée
R tempo :
rupture avec présent d'E°, marquée comme antérieur (V-ed)
R situationnel :
les coupables étaient engagés dans l'action d'esquisser un sourire, risque de se faire
remarquer (ing)
Définition de la linguistique par des linguistes :
Linguistics may be defined as the scientific study of language. This definition is hardly sufficient to
give the reader any positive indication of the fundamental principles of the subject. It may be made
a little more revealing by drawing in greater detail the implication contained in the qualification
« scientific ». For the moment, it will be enough to say that by the scientific study of language is
meant its investigation by means of controlled and empirically verifiable observations and with
reference to some general theory of language structure.
N. MINNIS :
Linguistics is quite simply the scientific study of human language in all its manifestation and uses,
near and far, present and past, without restriction on time, place, or culture. In this respect
linguistics is different from language study. The linguistic, in the sens of the student of linguistics,
studies languages, his own and foreign languages, to learn more about the way language works and
how it may best be described and analyzed. An American linguistic has put this well : “Linguistic
scientists are engaged in developing a sound body of scientific observations, facts, and systematic
theory about language in general and languages in particular.”
Le but de la linguistique, non pas de bien parler mais savoir pourquoi on parle bien.
C’est une science humaine et donc par définition inexacte. Rigueur du raisonnement et de la
démonstration.
Définition du langage : Moyen de communication codifié spécifique aux humains. Ensemble de
termes créés et utilisés par les humains pour communiquer.
De ce fait lorsqu’on parle pour ne rien dire, on n’utilise pas le langage.
Plo cré doisigne sinou plon mandelable
Ça suit toutes les règles phonétiques du français, mais n’en est pas.
De même en anglais avec ce qui suit
Lewis CARROLL, the JABBERWOCKY poem
Première strophe du poème :
Twas brillig and the slithy toves
Did gyre an gimble in the wabe
All mimsy were the borogroves
And the mome raths outgrabe
(dans le chapitre « Looking-Glass House » de Through the Looking Glass)
C’est du non-sen partiel et complètement contrôlé, ça suit toutes les règles de l’anglais, tout est
prononçable, et suit les règles morphologique de la langue, ces mots n’existe pas uniquement par
hasard. Les mots sont définis plus tard dans le livre, il ne s’agit donc pas de non-sens.
Signe : Séparation entre Signifiant et Signifié
Le premier est une forme, ce qui est produit
Le second c’est ce qu’on veux dire par cette production, c’est à dire le sens
Le but ultime de la linguistique serait de développer une théorie plus ou moins générale du langage.
Le linguiste comme point de départ, il considère qu’il sait suffisamment de choses sur la langue
pour pouvoir la décrire. D’abord le signe est arbitraire, il n’as pas de lien systématique avec la
réalité qu’il décrit. Ensuite il y a une distinction entre langue et parole, la langue est un système de
signes et de codes commun a une communauté linguistique, a l’inverse la parole c’est la réalisation
concrète par une personne de la langue dans un but de communication.
Langue : abstrait
Parole : concret
(Voir Saussure)
Chomsky, un linguiste mondialement connu, va faire une opposition, il oppose la compétence
(ensemble des connaissances linguistiques abstraite d’un locuteur) à la performance (la réalisation
langagière). La compétence est une connaissance idéale partagé de façon égale par tous, tout le
monde sait parfaitement écrire et parler sa langue. Son but est d’étudier le système pour le décrire
sous forme de règles, qui permettront de générer une infinité d’énoncé correct. Il a fondé l’école
générative.
Différence langage, langue et parole. Le but de l’étude linguistique est d’étudier la langue, et
uniquement à sa réalisation.
Le langage est la capacité humaine à communiquer.
La langue sera l’outil ou le système, donc abstrait, qui permet au locuteur de communiquer.
La parole ou le discours, sont la réalisation concrète par les locuteur de la langue, que ce soit à
l’écrit ou à l’oral, ou par d’autres modes.
En anglais le pluriel est marqué par un -s, c’est donc une règle du système. On réalise cette règle
dans le discours en réalisant un énoncé. A l’oral on réalise également cette règle.
La différence entre un énoncé singulier et un énoncé pluriel sera donc marqué par un -s.
Les linguistes qu’on appelles énonciativiste (qui font de l’énonciation), considère que le langage est
une activité d’énonciation. C’est l’énoncé produit qu’on vas étudier et d’où on vas y formuler des
hypothèses.
Un énoncé est un résultat du travail de l’énonciateur. On vas faire tout un travail sur la langue avant
de l’utiliser, un choix de lexique, etc … Ainsi que des opérations. On vas décrire la langue en
regardant l’utilisation qui en est faite, on part du discours. Mais ça n’empêche pas la formulation de
règles. Elle tient bien plus compte de la personne à qui on s’adresse, et donc du sens de l’énoncé.
La linguistique de corpus, ça ne serait ni une théorie ni une discipline mais plutôt un outil. On
utilise un corpus linguistique pour faire une étude linguistique, on utilise un ensemble de texte dans
le but de décrire la langue. On peut numériser les texte et demander à un ordinateur de l’analyser
pour nous, ce fait depuis les années 60. Il existe des logiciels qui font faire le plus gros du travail du
linguiste. L’étude de base est donc très fortement accéléré. Permet de faire des schémas typiques.
Permet de confirmer ou d’infirmer des hypothèse avec des arguments solides dans un temps très
court.
Du point de vue de l’introspection, quand le linguiste crée lui-même ses exemples on peut éviter les
exemples ambiguë ou justement les créer. Également un corpus ne vas pas tout prendre en compte,
seulement ce qui a été produit et analysé, donc un truc acceptable peut ne pas se retrouver dans le
corpus, ce que peut faire le linguiste. C’est difficile à partir d’un corpus d’être certains de décrire
toute une langue. Le linguiste qui crée ses propres énoncé peut aussi choisir que ce qu’il arrange
afin de prouver sa théorie, ce qui est impossible avec un corpus. Le linguiste peut ne pas tout
connaître de sa propre langue contrairement à ce que pense Chomsky.
Le but dans les deux cas c’est d’arriver à une description de la langue la plus claire, précise,
complète et utile, et donc utilisable, possible.
3/ Les différents niveaux d’analyse
Attention, il n’y a pas de hiérarchie dans les niveaux, ni un qui arrive avant un autre.
Niveau phonétique : Étude des sons, de leurs production et de leurs réceptions. On distingue la
phonétique acoustique (en tant que son mesurable) et la phonétique articulatoire (mécanisme
articulatoire mises en œuvres dans la production).
Niveau phonologique : Étude des systèmes abstraits qui dirige les sons (et leurs productions). On
s’y intéresse avec le phonème, unité phonologique minimale, abstraite et distinctive en phonologie.
Un même phonème peut se réalisation de manière différente. On étudie les relations des phonèmes
entre eux, ainsi les règles de réalisation d’un phonème.
Exemple : tea, transcrit ti: en phonème
Le phonème ne correspond pas forcement à un seul son, deux symboles peuvent n’être qu’un son.
Niveau morphologique : Étude des formes ou de la structure des mots. Avec l’inflexion
(conjugaison, déclinaison, accord), la dérivation, soit le changement de catégorie et/ou de sens du
mot. On y utilise le morphème, soit l’unité minimale porteuse de sens en morphologie.
Pity – pitiful, pitiless, ici ful et less sont des morphèmes de dérivations. Les morphèmes ne sont pas
toujours lisibles, séparable, etc …
Part → parted, en morphologie noté part+ED
Went → go+ED morphologiquement
Morphème lexical = mot = lexème
Syntaxe et morphologie constitue la grammaire
Niveau sémantique,
Sémantique : étude du sens des mots ou du sens des énoncés. Notamment du sens entre les mots
Niveau pragmatique : étude du sens d’un énoncé produit dans le contexte social de l’interaction, on
vas au delà du sens des mots (sémantique) pour s’intéresser au sens de l’énoncé en tant
qu’interaction entre énonciateur et non-énonciateur. Vas au delà des mots, tel la gestuelle, langage
corporel. Également l’effet de l’énoncé sur le/les co-énonciateurs. On peut y ajouter les différents
niveau de contexte (mots, phrase, paragraphe, texte entier, genre, etc …) suivant ce niveau on
étudiera différemment. Au niveau textuelle on étudiera la cohésion (différence entre un texte et une
suite de phrase). Quelque soit le niveau de contexte des études synchronique ou diachronique. Le
premier sur un laps de temps suffisamment court pour que la langue n’ait pas évoluée. Le second,
étudier alors la langue ait évoluée. Notamment contrasté, différentes époques, changement de sens,
lexical, etc … (Shakespeare = moderne)
Syntaxe et sémantique
Syntaxe : analyse déconstituant d’un énoncé, les constituant ont tous une fonctions, un rôle
syntaxique. Il ya beaucoup de notions syntaxique, parfois désaccord entre linguiste : sujet (fonction
syntaxique), complément d’objet (direct ou non direct), attribut, complément circonstanciel, etc …
La fonctions vas permettre de savoir ce que fait un élément dans un énoncé. Permet de déterminer,
qualifié, etc …
Détermine le lien et le type de lien
Fonction d’un élément toujours par rapport à un autre élément. Tel sujet du verbe, complément du
nom, attribut du sujet, etc …
Toujours dire : complément du nom et de quel nom
John loves his wife.
Constituant : phrase = proposition (a partir du moment où il y a un verbe, conjugué ou non),
constitué d’un syntagme nominal, d’un (syntagme) verbe et d’un autre syntagme nominal
Le premier est constitué d’un nom, ensuite un verbe et enfin un déterminant et un nom. Le
déterminant étant un adjectif possessif (ou déterminant possessif)
Nom : John
Verbe : loves
Déterminant possessif : his
Nom : wife
Analyse en fonction syntaxique :
John : sujet du verbe « loves »
his wife : complément d’objet direct du verbe « loves »
his : détermine le nom « wife »
wife : - nom principal du syntagme nominal de « his wife »
- Complément d’objet direct du « loves »
John hates the man who is standing by the door.
Deux verbes, donc deux propositions, mais de rang équivalent ou un est supérieur à l’autre ?
Deuxième choix
Proposition principale : Syntagme nominal, verbale et nominal
John – hates - the man who is standing by the door
nom – verbe - « the man » = nominal - « who is … » = préposition
« the man » = déterminant + nom
who is = nominal
standing = verbal
by the door = préposition
the = défini
who = pronom relatif
is standing = auxiliaire + verbe
by = préposition
the door = nominal
the = déterminant
door = nom
Exercice :
1/ Today we are going to the zoo
2/ (Niveau examen) She suddenly realised that the man whom she loved was an absolute idiot
3/ When I am older I will not go to the university
1/ Une proposition
Today = Syntagme adverbial → Adverbe
we = nominal → pronom personnel
are going = verbal → are = auxiliaire – going = verbe
to the zoo = préposition → to = préposition – the zoo = nominal → the = article défini - zoo =
nominal
Fonctions :
Today : CCT de « are going »
We : Sujet du verbe « are going »
To the zoo : CCL du verbe « are going to »
2/ 3 propositions, une seule indépendante
She =
suddenly =
realised =
that the man … idiot = Proposition subordonnée conjonctive (complément du verbe)
That the man =
Whome she loved =
Was an absolute idiot =
She suddenly realised that the man whom she loved was an absolute idiot
SN – Syntagme adverbial – SV - « that … idiot » = prop sub conjonctive
She = pronom personnel
suddenly = adverbe
realised = verbe
that = conjonction de subordination
the man whom she loved = SN
was = SV
an absolute idiot = SN
an = article indéfini
absolute = adjectif
idiot = nom
the man = SN
the = article défini
man = nom
whom she loved = Proposition
whom = SN = pronom relatif
she = SN = pronom personnel
loved = SV = verbe
Fonctions syntaxique:
She = sujet du verbe realised
that … idiot = Complément d’objet direct de verbe realised
whom = (verbe transitif) COD du verbe loved
an absolute idiot = attribut du sujet man
When I am older, I will not go to university
When I am older = proposition
I = SN = pronom personnel
will not go = SV
to university = S prep
When = adverbe
I = pronom pers
am = verbe
older = adjectif
will = modal
not = particule de négation
go = verbe
to = prep
university = SN = article 0 + nom (uuniversity)
When I am older = CCT du verbe go
older = attribut du sujet I
Exemple de Chomsky :
Colorless green ideas sleep furiously
SN – SV – Sadv
(article 0) adjectif - adjectif – nom – verbe – adverbe
furiously = Complément Circonstanciel de Manière du verbe sleep
Color-LESS = nom + suffixe adjectivale
fury + OUS + LY = nom + suffixe adjectivale + suffixe adverbial
Syntaxiquement et morphologiquement tout fonctionne, cet énoncé est en anglais acceptable, mais
il n’as aucun sens.
Donc syntaxe et sémantique sont bien séparés.
La syntaxe n’es qu’un niveau d’analyse, ce n’est donc pas suffisant.
Niveau sémantique = étude du sens des mots et/ou des énoncé et des relations de sens entre les
mots. On cherche a définir des mots et ce a quoi ils font référence, ce qu’ils expriment, etc … pareil
pour l’énoncé.
Noms commun = peut avoir une référence générique ou spécifique.
Table = surface où on peut manger écrire = générique
Ce matin je me suis cogné sur une table = spécifique
Noms propres = ils sont auto-référent, il est inclus dans le nom, donc forcement spécifique
France = une chose
Définir un mot = dire ce qu’il est (a quoi il se réfère), ce qu’il n’est pas (a quoi il ne renvoie pas), ce
a quoi il se rattache. Regrouper et séparer.
Les synonymes sont des mots dont le sens est (très) proches (pas identique, ça n’existe quasiment
pas, ils ont au moins des différences d’usages)
animal et beast sont parfois synonymes mais peuvent avoir une différence en fonction du contexte
Les opposés : dont le sens est opposé d’une manière ou d’une autre. (ce sont des antonymes)
tels que blanc et noir, ouvert et fermé, homme et femme, clair et sombre
Ne pas confondre opposé et contraire. Le contraire de blanc peut être coloré, donc pas noir
La méronymie : (partie/tout) : le doigt est une partie de la main
Hyponyme/hyperonyme : éléments hiérarchisés.
Vertébrés/invertébrés
Warm blooded/ cold blooded
mammels/ …
Dog/ …
Poodle …
Vers le haut = hyponyme
Vers le bas = hyperonyme
Sheep = ram/ewe → hyperonyme
ram/ewe = sheep → hyponyme
co-hyponyme : s’exclue mutuellement = ram → not ewe
Les traits sémantiques : permet parfois de contribuer à une définition, ça compare le sens à une
molécule. Sens est composé d’atomes de sens appelé traits sémantiques. Repose sur la présence ou
non du traits.
Man/woman
Man +/- human/male(female) +/- adult (permet de séparer woman et girl)
Man: adult + human + male (-female)
Les traits sémantiques ne sont pas suffisants.
Définition : cup :
- type de récipient (hyperonyme)
- muni d’une anse (traits sémantique, sépare cup de bowl par exemple)
- utilisé pour boire (sépare cup et une cruche)
Sémantique de l’énoncé : dans l’énoncé, considérer le ou les référents éventuellement leurs attributs,
ce qu’il se passe, ce qui est dit, pensé, etc …
Mary left yesterday
- Mary = nom propre, un référent précis, il est auto-référent. Human + female
- left = verbe signifiant le départ volontaire (contrairement à disapear), passé du verbe leave, mais
de quelle nature (propriété) mais on ne sait pas pourquoi (déménagement, vacances, etc …?), leave
+ ED
- yesterday = référent temporel, signifie que le départ à eu lieu la veille. Hyponyme de la notion
passé
They all went out
- they = pronom personnel anaphorique (qui renvoie à quelque chose qui a déjà été dit), donc sans
plus de contexte avant, on ne peut pas savoir quel est le référent de they (contrairement à Mary),
tout ce qu’on peut dire c’est que they est un pronom pluriel, donc plusieurs éléments/personnes
- all = sémantiquement se rattache à they, qui indique la totalité d’un groupe.
- went out = go + ED. Donc ça renvoie à un passé coupé du présent. Go = verbe de mouvement et
neutre sur le type de mouvement, out = relation dans l’espace = ils ont donc quitté un contenant,
ont-ils quittés une pièce, une maison ?
It’s quite noisy here
- it’s = peut de chose à dire dessus
- quite = Suivant le contexte peut aller de un peu jusqu’à beaucoup. On constate que à l’endroit où
je suis il y a du bruit, sémantiquement parlant. Du point de vue pragmatique, la phrase peut avoir
plusieurs sens, exemple : une visite d’appartement = sens négatif (trop bruyant), dans un cours =
understatement, dans un café. On ne sait pas. Les implications de l’énoncé peuvent aller bien audelà de l’énoncé même. Pragmatique et sémantique sont tout de même liés, c’est une limite de la
sémantique, qui n’est qu’un niveau d’analyse. Il ne rendra pas compte complètement d’un énoncé.
- noisy = noise+Y, permet de former l’adjectif
- here =
went = go+ed
morphème peuvent apporter du sens (un/happy)
When i’ll be older then
Wh = pose une question (when)
th = y répond (then)
What is she doing now ?
Is = be+s
doing = do+ing
What = SN
is doing = SV
she = SN
now = S Adverbial
inversion 1er auxiliaire + sujet = forme canonique d’une question, même sans ponctuation (forme
indirecte)
Niveau sémantique
What = pronom interrogatif
Do = verbe d’action, mais vague (travail, ce qu’elle fait tout de suite, etc …)
Now = sémantiquement ambiguë, peut être tout de suite, mais également plus largement, dans un
présent plus large, dans le présent d’énonciation
She = pronom personnel, féminin, suppose qu’elle est connue, par les deux parties
Besoin de l’intonation pour l’interprétation.
Question sur son travail ? Sur ce qu’elle fait tout de suite ? Peut avoir un sens négatif (tonique sur le
now) Peut être un répétition, confirmation de la question.
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