philosophie terminale L

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C ONCEPTION ET MISE EN PAGE :
PAUL MILAN
Métaphysique
La connaissance de toutes choses appartient nécessairement à celui qui possède
la science de l’universel car il connaît d’une certaine manière tous les cas particuliers
qui tombent sous universel. Mais aussi il est extrêmement difficile pour les hommes
d’arriver à ces connaissances les plus universel car elles sont les plus en dehors de la
portée des sens 1 . Les sciences les plus exactes sont celles qui sont le plus sciences des
principes, et celles qui partent de principes plus simples sont plus exactes que celles
qui partent de principes plus complexes comme l’Arithmétique est plus exacte que la
Géométrie. Mais une science est d’autant plus propre à enseigner qu’elle approfondit
davantage les causes, car ceux-là enseignent qui disent les causes 2 de chaque chose.
Connaître et savoir pour connaître et savoir tel est le caractère principal de la science
du suprême connaissable, car celui qui veut connaître pour connaître choisira de préférence la science parfaite c’est-à-dire la science au connaissable par excellence. Or le
connaissable par excellence ce sont les principes et les causes, c’est par eux et à partir
d’eux que les autres choses sont connues et ce ne sont pas les principes et les causes
qui sont connus par les autres choses qui leur sont subordonnées. La science la plus
parfaite et qui est supérieure à toute science subordonnée est celle qui connaît en vue
de quelle fin il faut faire chaque chose. Et cette fin est le bien de chaque être, et d’une
manière générale, c’est le souverain Bien dans l’ensemble de la nature.
De toutes ces considérations il résulte que c’est à la même science que s’applique le
nom de Philosophie, ce doit être en effet la science théorétique des premiers principes
et des premières causes, car le bien, c’est à dire la fin, est l’une de ces causes.
Aristote : Métaphysique
1. La philosophie première, ou métaphysique, vise la connaissance de ce qui est au-delà du sensible.
Le terme - métaphysique - a été utilisé pour la première fois par Andronicos de Rhodes (vers 50 av. J.-C.)
pour désigner, dans l’ensemble des œuvres d’Aristote, celles qui viennent après l’étude de la physique
(ce qui concerne la nature). Le préfixe grec méta-possède initialement ce double sens à la fois "au-delà"
et "à la suite de".
2. La science à acquérir est celle des causes premières (puisque nous disons que nous connaissons
chaque chose, seulement quand nous pensons connaître sa première cause). Or les causes se divisent en
quatre sens. En un sens, par cause nous entendons la substance formelle, ou qulddité (en effet la raison
d’être d’une chose se ramène en définitive à la notion de cette chose, et la raison d’être primordiale est
cause et principe) : en un autre sens la cause est la matière ou substrat ; en un troisième sens, c’est le
principe du mouvement ; en un quatrième, qui s’oppose au troisième, la cause, c’est ce pourquoi, ou le
bien (car le bien est a fin de toute génération et de tout mouvement). Nous avons suffisamment étudié
ces principes dans la Physique. (Métaphysique, pp. 11-12) Aristote énonce ici les quatre sortes de causes
qu’il distingue : formelle (l’idéé, ou le modèle à quoi correspond l’objet) ; matérielle (la matière dont est
fait l’objet) : efficiente (l”agent de la modification) ; finale (ce en vue de quoi l’objet existe).
KHODAYAR FOTOUHI
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