Nouvelles sources de croissance – L’INNOVATION AUJOURD’HUI • 1 NOUVELLES SOURCES DE CROISSANCE : la contribution des biens IMMATÉRIELS Un nouveau courant de recherche fait valoir que les dépenses que les entreprises consacrent aux nouvelles technologies, à savoir les investissements dans des biens immatériels, contribuent à la croissance de leur production non seulement sur le moment mais également des années plus tard. Des estimations de la contribution des biens immatériels à la croissance de la productivité du travail montrent que, dans certains pays, ils sont à l’origine d’une fraction importante de la croissance de la productivité multifactorielle (mesure du changement technologique faute de disposer d’une mesure pleinement satisfaisante des sources de la performance économique). Croissance de la productivité du travail : la contribution des biens immatériels, 1995-2006 Qualité du travail Accroissement de l'intensité en capital physique Productivité multifactorielle Accroissement de l'intensité en capital immatériel % 7 6 5 Contribution Méthode classique de des biens immatériels comptabilité de croissance 4 3 2 1 0 -1 li e Ita e gn pa Es em ag ne e All nc -0 00 po n( 20 ne Ja Da Fra 5) rk ma e ch tri Au la n de (2 00 0- 05 ) is Un tsFin str ali e( Éta 19 ya 95 um -2 00 e-U 3) ni e Gr èc Ro Au Ré pu bli qu es (2 lova 00 qu 0- e Ré 06 pu ) bli qu et ch èq ue Su èd e( 19 95 -2 00 4) -2 Note : Les estimations sont basées sur des études nationales. Elles ne correspondent pas encore à des méthodes et définitions standardisées. Comment lire ce graphique Qu’advient il lorsqu’on tient compte de l’investissement dans des biens immatériels pour analyser la croissance de la productivité du travail ? La contribution du capital physique (machines et technologies de l’information et des communications – TIC) décline parce que l’investissement dans les logiciels est assimilé à l’investissement dans des biens immatériels. La productivité multifactorielle (PMF) est liée à l’utilisation plus efficiente des facteurs travail et capital, par exemple par l’amélioration de la gestion des processus de production, le changement organisationnel ou, plus généralement, la R-D et l’innovation. La PMF diminue lorsque l’investissement dans la R-D et d’autres biens immatériels associés à l’innovation est considéré comme une source de croissance distincte, soit l’accroissement de l’intensité en capital immatériel. Bien que la comparabilité de ces estimations reste médiocre, du fait de différences tenant aux sources de données, aux méthodologies et aux hypothèses relatives aux déflateurs et aux taux d’amortissement, elles constituent une première étape vers la reconnaissance de l’importance de l’investissement dans les biens immatériels pour nourrir la croissance. Source : OCDE, à partir d’articles de recherche, 2009. Voir notes de fin de chapitre. 1 2 http://dx.doi.org/10.1787/834524666054 MESURER L’INNOVATION : UN NOUVEAU REGARD © OCDE 2010 21