La Méditerranée au XIIe siècle : terrain d`affrontements

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Les enjeux politiques et économiques
!"
Les Byzantins estiment que la Palestine et la Syrie devraient
leur revenir en cas de reconquête par les chrétiens. Les
Occidentaux ont des visées d’expansion. Ils veulent la victoire
de la chrétienté latine sur la chrétienté orthodoxe. Du côté
musulman, le djihad prend une coloration politique : on veut
démontrer la supériorité religieuse des sunnites sur les chiites
et réunir la communauté musulmane autour d’un combat
commun.
Djihad : Précepte de « guerre sainte ». C’est à la fois un acte
que chaque musulman doit faire pour se purifier et progresser
dans sa foi et une participation à la lutte pour l’expression ou la
défense de l’Islam. C’est un devoir selon le Coran.
La mer Méditerranée et ses rives présentent un intérêt
commercial. Au XIIe siècle, les cités rivales de Gênes, Pise et
Venise ambitionnent de contrôler la Méditerranée tout entière,
pour les échanges commerciaux.
II. La Méditerranée comme espace
d’affrontements
Les Etats latins d’Orient
!"
Les croisés fondent en Terre Sainte des Etats organisés selon
le modèle féodal de l’Occident : le royaume de Jérusalem créé
en 1099, et les contés d’Edesse et de Tripoli, et la principauté
d’Antioche. Les habitants, une petite élite « franque », sont de
plus en plus difficilement défendus par des forteresses
frontalières, tel le krak des Chevaliers, tenues par deux ordres
de moines-soldats organisés vers 1120 : les Hospitaliers et les
Templiers.
L’équilibre des forces
!"
Durant tout le XIIe siècle, l’Empire byzantin n’a cessé de
s’affaiblir. Au début du XIIIe siècle, les chrétiens d’Occident lui
portent le coup fatal : en 1204, les Vénitiens s’emparent de
Byzance et d’une bonne partie de l’Empire. Une empereur latin
d’Orient s’installe à Byzance. En fait, les Occidentaux sont les
grands bénéficiaires de ces bouleversements du XIIe siècle.
Mais, le déclin de l’Empire byzantin avait commencé dès le XIe
siècle, avec les mises sous la protection de Venise puis de
Gênes.
La Reconquista et les croisades
!"
Reconquista : Lent processus de reconquête chrétienne de la
péninsule ibérique aux dépens des musulmans présents depuis
le VIIIe siècle. Progressivement assimilée à la croisade, elle ne
s’achève qu’en 1492, par la prise de Grenade.
Dans la péninsule ibérique, les rois catholiques s’efforcent de
repousser les musulmans. L’avancée chrétienne est lente :
Tolède est prise en 1085. Il faudra attendre la victoire de Las
Navas de Tolosa pour la Reconquista progresse sensiblement.
Les croisés s’emparent de Jérusalem et de toute la Syrie
côtière en 1099. Mais, dès le milieu du XIIe siècle, les
musulmans reconquièrent une partie de ces terres.
MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Claire Garcin
L’accès aux lieux saints devient de plus en plus difficile. L’idée
grandit en Occident de monter une croisade pour délivrer les
lieux saints où Jésus mourut sur la Croix. D’ailleurs, le Pape
Urbain II appelle à la croisade pour libérer Jérusalem.
Croisade : Expédition menée par les chrétiens pour reprendre
le St Sépulcre aux musulmans. La défense de la Chrétienté
justifie la violence et donne le Salut à ceux qui s’y livrent.
La religion
!"
L’enjeu religieux est au cœur des rivalités. La Palestine est à la
fois la terre du Christ et une région sainte pour les musulmans,
qui considèrent Jérusalem comme leur troisième ville sacrée.
A la fin du XIe siècle, les luttes entre le califat chiite du Caire et
les Turcs sunnites sèment l’insécurité.
Chiisme / Sunnisme : La distinction entre Chiisme et
Sunnisme fait suite à la succession du prophète. Le Chiisme
est né au VIIe siècle, à l’intérieur de l’islam parmi ceux qui font
confiance aux 12 Imams descendants d’Ali (l’époux d’une file
de Mahomet). Le Chiisme réserve la fonction de Calife aux
descendants d’Ali. Le Sunnisme est une réaction à cette
branche, il applique la Sunna (Tradition Islamique).
I. De multiples enjeux
La Méditerranée
au XIIe siècle :
terrain
d’affrontements
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