Durant la dernière décennie, un regain d'intérêt est accordé à la réaction de reformage du méthane par le dioxyde de carbone (1). Cette réaction constitue un important moyen pour la production du gaz de synthèse (CO + H2). Ce procédé est d'autant plus intéressant industriellement que les valeurs de CO / H2 restent proches de l'unité, valeurs requises pour la fabrication d'hydrocarbures lourds et de dérivés oxygénés (alcools, acides...etc). CH4 + CO2 2CO + 2H2 (1) D'un point de vue environnemental, la réaction de reformage de méthane par le dioxyde de carbone utilise deux gaz à effet de serre par excellence. D'un point de vue thermodynamique, la molécule de CO2 est stable et nécessiterait des agents réducteurs tels que l'hydrogène ou le méthane. D'où la nécessité de l'impliquer davantage dans les différents secteurs économiques et industriels. Cette réaction fortement endothermique est catalysée par plusieurs types de catalyseurs à base de métaux de transition. Ces derniers sont préparés généralement par la méthode de l'impression sèche. La première partie de la présente étude est réalisée sur des argiles anioniques type HYDROTALCITES comme catalyseurs. Ainsi deux séries de catalyseurs notés M(II)M'(II)M(III) -HT où M(II)= Ni, Co, Fe, Cr, Cu, ; M' (II) = Mg et M(III) = Al, La , sont préparés par la méthode de coprécipitation à PH constant ( pH= 11,0) . Les propriétés structurales de nos solides ont été caractérisées par la diffraction des Rayons X, méthode FTIR. Leurs propriétés texturales ont été caractérisées par la méthode de BET et microscopie électronique à balayage (MEB). La formule chimique générale de nos catalyseurs a été déterminée après analyse chimique (ICP) et les différentes phases existantes sont détectées à l'aide de la méthode de fluorescence. L'étude de la réaction de reformage sec du méthane a été effectuée sur test catalytique muni d'un réacteur en quartz. Plusieurs paramètres ont été alors examinés. L'étude des performances catalytiques en fonction du temps et de la température a montré essentiellement que les catalyseurs à base de l'hydrotalcite MgAl-HT présentaient de meilleures conversions de CH4 et de CO2 comparés aux échantillons à base de MgLa-HT. Globalement, nos catalyseurs peuvent être classés selon l'ordre croissant de leurs performances catalytique comme l'indique la séquence suivante : CoMgAl- HT < NiMgAl-HT < NiAl HT. L'examen de l'effet de la réduction sur l'activité catalytique de nos échantillons a montré que les catalyseurs NiAl-HT et NiMgAl-HT présentaient des performances catalytiques remarquables, même quand l'échantillon n'est pas réduit, contrairement au catalyseur CoMgAl-HT qui , lui, ne présente aucune activité catalytique s'il n'est pas réduit à plus haute température , à savoir, 650°C. L'étude du vieillissement des catalyseurs a montré que la désactivation de nos échantillons pourrait être due probablement plus au frittage de la phase active. Par ailleurs le catalyseur NiAl-HT a montré une résistance remarquable à la désactivation, de sorte que de plus amples études sont nécessaires pour élucider le mode de fonctionnement de ce type de catalyseur. Les catalyseurs à base de Cr, Fe et Cu totalement inactifs en réaction de reformage sec du méthane ont été orientés vers une autre application catalytique de type Friedel-Craft (benzylation du benzène). Il a été montré, pour cette dernière réaction (Friedel-Craft), que les catalyseurs à base de l'hydrotalcite MgAl-HT présentaient des résultats très promoteurs d'un point de vue activité et sélectivité.