LA RÉUNION QUE NOUS CONSTRUISONS ENSEMBLE 2015 La Réunion que nous construisons ensemble AGIR POUR plus d’égalité NOUVELLE ROUTE DU LITTORAL DES MESURES CONCRÈTES POUR PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES LA RÉUNION QUE NOUS CONSTRUISONS ENSEMBLE LES GRANDS CHANTIERS DE LA RÉUNION QUE NOUS CONSTRUISONS ENSEMBLE La Réunion que nous construisons ensemble La route du Littoral actuelle : une infrastructure à risques et coûteuse dossier dePRESSE presse • 27 mars 2013 d’étapes DOSSIER DE • 29 SEPTEMBRE 2015••point MESURES ENVIRONNEMENTALES 24 Généralités D’un linéaire de 13 km environ, la route actuelle à 2x2 voies a été livrée en mars 1976, il y a 39 47 ans. Elle est réalisée sur un remblai en terre armée comportant 27 ponts. > côté mer : 60.000 tétrapodes de 8 (largement majoritaires) à 20 voire 25 tonnes constituent une carapace de protection contre les effets de la houle. > côté montagne : 760.000 m2 de filets en falaise et 65.000 m3 d’écran en gabions ont été mis en place pour réduire progressivement, particulièrement depuis 2009, le risque de chutes de pierres atteignant la chaussée. Aujourd’hui tous les secteurs à aléas forts à moyens ont été traités soit environ 80 % du linéaire dont 56 % par les seuls filets. Cet itinéraire stratégique est emprunté chaque jour par environ 60.000 véhicules (contre 10.000 à son ouverture en 1976). A ce titre elle fait l’objet d’un haut niveau de service à l’usager avec en particulier : > des moyens matériels adaptés : 35 caméras (fixes et mobiles), 12 panneaux à messages variables (2 sens confondus) et 6 pluviomètres pour les basculements (2x3, doublés par sécurité) reliés au Centre Réunionnais de Gestion du Trafic (CRGT) > des moyens humains disponibles 7 jours/7, 24h/24 et toute l’année : un patrouillage régulier + le CRGT qui recueille et diffuse l’information à l’attention des usagers et des média (bulletins, directs radio, audiotel, infotrafic.re...) + les agents de la subdivision routière nord mobilisables à tout moment pour les opérations de basculement, réouverture et interventions d’urgence (déblaiement, supervision purges, accidents …) Cet itinéraire très fréquenté est extrêmement sensible aux événements particulièrement durant les basculements. Les accidents ou pannes de véhicule allongent significativement les bouchons récurrents de l’entrée ouest de Saint-Denis (jusqu’à 10 km le matin). DOSSIER DE • 29 SEPTEMBRE 2015••point MESURES ENVIRONNEMENTALES dossier dePRESSE presse • 27 mars 2013 d’étapes 35 Chutes de pierres et accidents de la route Depuis les importants travaux de sécurisation (filets et gabions) menés entre 2006 et 2008, le nombre moyen de chutes de pierres atteignant la chaussée est passé de 110 par an à moins de 50 depuis 2007. Le poids estimé de rochers atteignant la chaussée est en nette diminution mais reste très variable. chutes de pierres (en tonne) : Cependant des effondrements de tout un pan de falaise demeurent possibles comme : > le 22 juin 1980 au PK2 : 3 morts - entre 15 000 et 20 000 m3 de roche > le 16 avril 1988 au PK5 : pas de victime > le 24 mars 2006 au PK 12 : 2 morts - entre 20 000 et 30 000 m3 de roche Les accidents de la route liés aux chutes de pierres : De l’ouverture de la route du littoral à 4 voies (1976) jusqu’en 2012, le nombre total de tués est de 123 dont 22 23 liés aux chutes de pierres. Le nombre de blessés hospitalisés a été de 287 dont 22 liés aux chutes de pierres. Le nombre de blessés non hospitalisés a été de 451 dont 40 liés aux chutes de pierres. DOSSIER DE • 29 SEPTEMBRE 2015• •point MESURES ENVIRONNEMENTALES dossier dePRESSE presse • 27 mars 2013 d’étapes 46 Fermetures et basculements Fermetures et basculements Les fermetures s’imposent par les événements portant atteinte ou susceptibles de porter atteinte à Les la sécurité des s’imposent usagers (chutes deévénements pierre, houle) et desatteinte travauxou parfois d’importance qui atteinte en réfermetures par les portant susceptibles de porter sultent (effondrement 2006, purges ...). Par ailleurs la réfection de chaussée et la maintenance à la sécurité des usagers (chutes de pierre, houle) et des travaux parfois d’importance qui en réchoisis minimiser des équipements justifient aussipurges certaines sultent (effondrement 2006, ...).fermetures Par ailleursoulabasculements réfection de alors chaussée et pour la maintenance autant que de possible l’impact aux usagers (nuit, vacances scolaires...). des équipements justifient aussi certaines fermetures ou basculements alors choisis pour minimiser autant que de possible l’impact aux usagers (nuit, vacances scolaires...). Les basculements sont une réponse alternative à la fermeture totale de la route face aux risques deLes chutes de pierressont statistiquement liés à l’importance des pluies. Laroute circulation estrisques interbasculements une réponse très alternative à la fermeture totale de la face aux dite sur la chaussée côté montagne et reportée sur la chaussée côté mer en y organisant alors de chutes de pierres statistiquement très liés à l’importance des pluies. La circulation est interune à doublecôté sens. Les règles de basculement ont évolué avec lesenétudes menéesalors et ditecirculation sur la chaussée montagne et reportée sur la chaussée côté mer y organisant les importants travaux de sécurisation réalisés particulièrement entre 2006 et 2008 : une circulation à double sens. Les règles de basculement ont évolué avec les études menées et les importants travaux sécurisation réalisés particulièrement entre 2006 et 2008 : (mise en place du de système de basculement) : > 1989 place du système de basculement) : delà (mise de 15en mm de pluie en cumulé sur 24h, basculement côté mer de 72 h >au1989 aujuillet delà 2004 de 15 :mm de pluie en cumulé sur 24h, basculement côté mer de 72 h > 20 juillet : de pluie en cumulé sur 24h, basculement côté mer de 24h de 2004 15 mm >au20delà delàdede30 15mm, mmbasculement de pluie en cumulé basculement côté mer de 24h auaudelà porté àsur 72 24h, h delà de 2009 30 mm, décembre : basculement porté à 72 h > 9 au décembre : pluie en cumulé sur 24h, basculement côté mer de 24h de 30 2009 mm de >au9 delà delàdede50 30mm, mmbasculement de pluie en cumulé basculement côté mer de 24h auaudelà porté àsur 48 24h, h au delà de 50 mm, basculement porté à 48 h Endécembre décembre2009 2009les lesseuils seuils basculement changés mm) suite imporEn dede basculement ontont étéété changés (30(30 et et 5050 mm) suite auxaux importants tants travaux de sécurisation menés entre 2006 et 2008 (environ 83 M€ pour le programme de travaux de sécurisation entre 2006 et 2008 (environ 83 M€). cette date nombre En décembre 2009 lesmenés seuils de basculement ont été changés (30 etDepuis 50 mm) suite auxleimportants sécurisation). Depuis cette date le nombre de jours basculés a été divisé par 2,5. Le basculement detravaux jours basculés a été divisé parentre 2,5.2006 Le basculement est possible grâce à une chaîne de sécurisation menés et 2008 (environ 83 M€). Depuis cette dated’environ le nombre est possible grâce à une chaîne d’environ 6000 blocs béton d’1,5 tonnes déplacés par une 6000 blocs béton d’1,5 tonnes déplacés par une machine de transfert, la Ladilafé dont le poids de jours basculés a été divisé par 2,5. Le basculement est possible grâce à une chaîne d’environ machine de transfert, « Lady et la Fée » dont le poids total en charge est d’environ 30 tonnes. total en charge est d’environ 30 tonnes. 6000 blocs béton d’1,5 tonnes déplacés par une machine de transfert, la Ladilafé dont le poids total en charge est d’environ 30 tonnes. dossier de presse • 27 mars 2013 • point d’étapes DOSSIER DE • 29 SEPTEMBRE 2015• •point MESURES ENVIRONNEMENTALES dossier dePRESSE presse • 27 mars 2013 d’étapes 7 57 Exploitation et entretien L’exploitation correspond à un haut niveau de service adapté à l’importance stratégique de cet itinéraire. Son coût moyen annuel est évalué à 1,013 M€ se répartissant ainsi : Les coûts d’entretien en moyenne annuelle, se répartissent de la manière suivante : IMG-TABLEAU4 Photo Pour mémoire s’agissant des 27 ponts : les 20 ouvrages hydrauliques (section 2,5 x 4 m) ont été réparés en 2004 par des techniques de béton projeté. 4 VIPP (viaduc indépendant à poutre précontrainte) ont été réparés en 2011 par renforcement en fibre carbone ou précontrainte extérieure (grande ravine et les problèmes de basculement alors posés – coût 350 000 €). En 2014 est prévue une nouvelle campagne sur les 3 ouvrages restants pour un montant de 0,5 M€ DOSSIER DE • 29 SEPTEMBRE 2015••point MESURES ENVIRONNEMENTALES dossier dePRESSE presse • 27 mars 2013 d’étapes 68 Les grosses réparations et opérations de sécurisation Le vieillissement de l’infrastructure a nécessité depuis sa mise en service divers travaux de réparation. À titre d’exemple le clouage du mur en terre armée : > côté mer, ce mur présente une hauteur moyenne de 6 m (3 m pour les 2 murs intermédiaires). Pour répondre à l’état de corrosion préoccupant des armatures (lamelles en aluminium) un clouage a été réalisé sur toute sa longueur entre 1996 et 1999. Diverses opérations de clouage et bétonnage (comblement d’affouillement en pied de mur) ont par la suite été réalisées entre 2008 et 2010 sur 8 secteurs. En 2014 est prévue une nouvelle campagne d’un montant de 3,4 M€. Les travaux de déblaiement et remises en état consécutifs aux éboulements en grand ne sont pas comptabilisés ici. Les opérations de sécurisation telles que celles menées de 2006 à 2008 ont représenté 83 M€ de travaux (440 000 m2 de filets et 55 000 m3 de gabions supplémentaires). Une nouvelle phase de 55 M€ de travaux est identifiée – le dossier d’enquête publique est en cours de reprise suite l’instruction par lapourrait DEAL. La être lancée en 2016. d’instruction à laàDEAL – l’enquête êtreconsultation lancée d’icipourra la fin de l’année. DOSSIER DE • 29 SEPTEMBRE 2015••point MESURES ENVIRONNEMENTALES dossier dePRESSE presse • 27 mars 2013 d’étapes 79 LA RÉUNION QUE NOUS CONSTRUISONS ENSEMBLE ENVIRONNEMENT ET NOUVELLE ROUTE : UN CHANTIER ÉCO-CONÇU – DES MESURES CONCRÈTES POUR PRÉSERVER LA QUALITÉ DU SITE DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 8 Environnement et Nouvelle Route : un chantier éco-conçu – des mesures concrètes pour préserver la qualité du site > LA NOUVELLE ROUTE DU LITTORAL : UNE DÉMARCHE ÉCOLOGIQUE PRÉCISE ET RIGOUREUSE POUR UN CHANTIER RESPECTUEUX DE SON ENVIRONNEMENT Conscient de la qualité environnementale du site concerné par l’aménagement de la Nouvelle Route du Littoral, la Région Réunion s’est engagée à réaliser un chantier respectueux de l’environnement, que ce soit dans sa conception mais également dans sa réalisation. La première étape de cette démarche a été de caractériser et localiser précisément les enjeux environnementaux du projet. Dans ce cadre, la Région Réunion a fait appel à de nombreux experts locaux, nationaux et même internationaux pour mener à bien des investigations. Concernant le patrimoine naturel, ces campagnes de prospections ont pris place a minima sur une année biologique complète pour établir un inventaire le plus exhaustif possible (certaines espèces n’étant détectables qu’une partie de l’année) et pouvoir appréhender la fréquentation des espèces sur le site d’étude. Ces inventaires détaillés mis en œuvre selon des méthodologies reconnues avec l’appui d’outils innovants ont permis de caractériser les enjeux liés à l’environnement avec précision. Sur le milieu marin, les principaux enjeux ainsi mis en évidence concernent les mammifères marins, avec la présence de deux espèces qui fréquentent la zone de façon assidue : le Grand Dauphin de l’Indo-Pacifique et la Baleine à bosse, présente pour sa part uniquement pendant l’hiver austral. Les quelques habitats rocheux du secteur sont favorables à un développement corallien. Pour ce qui est des milieux terrestres, l’intérêt est surtout marqué par la présence de végétations et de flore extrêmement rares à l’échelle de l’île de La Réunion, que ce soit sur la falaise mais également au niveau de la planèze du massif de la Montagne (forêts semi-sèches) que le chantier n’impacte pas. Les oiseaux marins, dont plusieurs espèces nichent sur la falaise et s’alimentent en mer, représentent également un enjeu fort. DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 9 Un important dispositif de mesures pour permettre l’équilibre environnemental du chantier Compte tenu de la forte sensibilité environnementale du site mise en évidence localement, l’ensemble des impacts du chantier, en particulier sur le milieu marin, ont été appréhendés. Le dérangement de la faune marine (notamment les mammifères marins), la dégradation des formations coralliennes présentes sur substrats durs, le risque d’échouage des oiseaux marins, sont autant d’exemples concrets pour lesquels le chantier prend des mesures… Concernant le milieu terrestre, le choix d’un projet maritime a permis de garantir l’absence de dégradation directe de la falaise, et de ses communautés végétales rares. Face à ces impacts potentiels, en particulier lors de la phase chantier, un panel très conséquent de mesures visant à les éviter et les réduire a été défini par la Région Réunion, puis approuvé par les services de l’État via les actes administratifs requis pour démarrer les travaux. Depuis le début du chantier, de nombreuses mesures en faveur de la protection de l’environnement ont été mises en place parmi lesquelles ont peut notamment retenir : > la poursuite de la démarche d’évitement des impacts engagées par la Région : en adaptant les modalités constructives des différents ouvrages pour éviter les battages de pieux ou de palplanche (piles du viaduc de la Grande Chaloupe, ouvrage hydraulique de la Ravine Lafleur...) environ 12 mois de chantier bruyants sous-marins seront ainsi évités, réduisant ainsi les impacts du chantier sur les mammifères marins ; > des barrages filtrant ont été disposés autour du banc des Lataniers afin de protéger les coraux des matières en suspension potentiellement émises par le chantier. Ce barrage est régulièrement contrôlé et aucun travaux en contact avec le milieu marin ne peut débuter sans que celui-ci soit en place. En dehors de ces périodes et lors de conditions climatiques particulières ce barrage peut être retiré ou arrimé au fond pour éviter sa dégradation ; > les travaux potentiellement bruyants sous-marins (dragages notamment) ne débutent qu’après contrôles visuel par ULM et acoustique démontrant l’absence de mammifères marins dans les zones à proximité ; > le groupement viaduc du Littoral a également conçu des modules tests pour ajuster le dimensionnement des écopiles qui seront mises en place à proximité de la Pointe du gouffre pour développer la biodiversité marine. L’immersion de ces modules tests a été réalisée en 2015. Les suivis réalisés tant par les entreprises que par le maître d’ouvrage démontrent clairement que pendanrt les travaux engagés, les objectifs de protection de l’environnement ont été atteints et même dépassées. Les travaux maritimes émettent des niveaux sonores bien inférieurs à ceux estimés lors de l’étude d’impact (plus 30dB en dessous des seuils et parfois dépassant à peine le bruit de fond naturel). Les taux de matière en suspension dans les zones écologiquement sensibles sont très largement inférieurs aux seuils imposés par la réglementation. Le suivi réalisé sur le banc des Lataniers qui sera régulièrement mis à jour confirme l’absence de dégradation de ce récif corallien depuis le début des travaux. Pour les impacts résiduels insuffisamment réduits, malgré cet important dispositif, des mesures de compensation et d’accompagnement seront mises en œuvre en étroite concertation avec les organismes spécialisés pour garantir l’absence de perte nette de biodiversité. L’effort global en matière d’environnement sur ce projet, toutes mesures confondues, s’élève à près de 5 % du montant de l’investissement (de l’ordre de 80 M€), à la hauteur des enjeux locaux en matière d’environnement. DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 10 > MESURES ENVIRONNEMENTALES MISES ACTUELLEMENT EN PLACE SUR LE CHANTIER NRL > Suivi de la qualité de eau >> 4 bouées de mesures de la turbidité en continu et temps réel, dont 3 au niveau des zones sensibles : > 2 sur le Banc des Lataniers : une du Groupement « digues » (GTOI) et une du contrôle extérieur spécialisé (IX - Survey) ; > 1 au niveau Pointe du Gouffre : bouée du contrôle extérieur spécialisé (IX - Survey) (une bouée du Groupement Viaduc du Littoral (Vinci) viendra compléter le dispositif à terme) > Une surveillance en continu des variations du taux de turbidité. >> 8 points de suivis réguliers pour les MES (matières en suspension) repartis sur l’ensemble de la zone de travaux (16 points à partir de mars 2015), auxquels s’ajoutent de nombreux contrôles aléatoires. > environ 1500 prélèvements effectués en 10 mois ; > des concentrations moyennes 10 fois inférieures au seuil à respecter > Protection des zones sensibles Barrage anti-MES et deux bouées turbidimètres au niveau du Banc des Lataniers. > Protection des mammifères marins > des vols ULM quasi-quotidiens pour vérifier l’absence de mammifères marins dans les secteurs des travaux bruyants avant leur démarrage ; > 2 hydrophones fixes ( 1 à La Possession et 1 à La Grande Chaloupe) implantés à 750 m du chantier et à 20 m de profondeur qui mesurent le bruit sous-marins en continu et en temps réel. > Alerte en temps réel (SMS générés automatiquement au Maître d’œuvre) en cas de dépassement des niveaux de bruit autorisés (à noter que cela n’est jusqu’à présent jamais arrivé). > Des mesures par hydrophones embarqués effectuées de manière hebdomadaire par les entreprises. DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 11 > Des éclairages respectueux de l’avifaune marine > Avec des lumières de couleurs jaune-orangées et orientées vers le sol, afin de ne pas attirer et désorienter les oiseaux et ainsi limiter les risques d’échouages. > Et 50 jours d’interdiction d’éclairage en période d’envols des jeunes qui correspond à un risque d’échouage plus important. > Une vigilance accrue sur le terrain > une présence quotidienne du Maître d’œuvre ; > des contrôles a minima mensuels du Contrôle Extérieur Spécialisé ; > des visites a minima mensuelles de la Mission de Coordination Environnementale ; > des Référents Environnement dans chaque Groupement d’Entreprises. Au moins 12 personnes entièrement dédiées au suivi environnemental du projet (Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, Entreprises, Contrôle extérieur spécialisé, Mission de Coordination environnementale) DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 12 > RAPPEL > Un projet « éco-conçu » >> L’ECO-CONCEPTION : C’EST QUOI ? L’éco-conception consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception d’un projet. Elle a pour objectif d’en réduire les impacts environnementaux tout au long de son cycle de vie. Dans le cadre de la Nouvelle Route du Littoral, l’objectif recherché est de limiter et compenser les impacts résiduels du projet sur le milieu marin. >> POUR QUELS IMPACTS ? Les impacts ciblés sont ceux engendrés par le recouvrement direct (par l’infrastructure) ou indirect ( par recouvrement sédimentaire) des habitats sous-marins du secteur. Il s’agit des substrats rocheux colonisés par des formations coralliennes et leur faune associée. Ces zones possèdent un rôle central dans le fonctionnement de l’écosystème. >> COMMENT ? En renforçant et en stimulant les fonctionnalités de cet écosystème, grâce à la création d’une « trame écologique bleue marine ». La trame écologique bleue marine se compose : > d’un corridor longitudinal (parallèle à la côte), situé sur les petits fonds, composé de certains éléments de l’ouvrage lui-même : les piles du viaduc (voir ci-après) et les sections immergées des digues ( enrochements et carapaces de protection en blocs béton) ; > de trois corridors transversaux (perpendiculaires à la côte), reliant les petits fonds aux affleurements basaltiques du large, constitués par des récifs artificiels (ou « écorécifs »). >> COMMENT ÇA MARCHE ? > L’exemple du corridor écologique transversal de la Pointe du Gouffre Les corridors transversaux sont placés face à des « zones sources » : il s’agit des habitats côtiers actuels les plus riches sur le secteur, comme l’affleurement rocheux de la Pointe du Gouffre ou le Banc des Lataniers à La Possession. En plaçant les récifs artificiels face à ces zones sources, cela permet la colonisation des écorécifs par les larves et les juvéniles qui en sont issus. Afin de renforcer cette « dissémination », au niveau de la Pointe du Gouffre (zone source à fort enjeu), six piles du viaduc principal seront écoconçues afin de constituer des zones de nurseries. Plus au large, dans la continuité de cette zone de nurserie, seront disposés deux types d’écorécifs (dits « récifs à poissons ») : > des récifs de maturation de « pré-adultes» : 6 modules seront installés sur des fonds de 10 à 20 m de profondeur ; > des récifs de production, adaptés à l’accueil d’individus adultes : 36 modules seront mis en place sur des fonds de 25 m de profondeur. L’ensemble (piles écoconçues et habitats artificiels), ainsi disposé, vise à favoriser la maturation migratoire des individus du stade juvénile depuis la côte jusqu’à leur habitat refuge d’adulte. DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 13 >> A QUOI ÇA RESSEMBLE ? > L’Eco-conception des piles du viaduc Six piles du viaduc principal seront équipées de deux types de modules : > en sub-surface (type « racine de mangrove ») , pour capter les larves à la dérive ; > au fond (type « plateaux coralliens »), pour que les juvéniles puissent s’installer. À noter qu’un « module-test » a été immergé en 2015 à la Pointe du Gouffre, pour une période d’un an, afin de tester le pouvoir de recrutement des modules envisagés. > Les éco-récifs Ce sont des modules (en assemblage de plaques) avec des murets de séparation en béton ou des parpaings pleins (pour permettre le refuge de la petite faune piscicole). DOSSIER DE PRESSE • 29 SEPTEMBRE 2015 • MESURES ENVIRONNEMENTALES 14