version pdf - Cliniques universitaires Saint-Luc

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LUCARNE
Belgique - België
P.P. - P.B.
Bruxelles
Brussel
BC 10553
16
Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • juillet - août 2011 • Trimestriel
Magazine d’information destiné aux médecins référents
s o m m a i r e
Actualité médicale
Un nouveau traitement pour les apnées
du sommeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
€
S’entrainer virtuellement à une opération
avec le simulateur Simbionix. . . . . . . 4
Echos des services
Le Service de radiothérapie fait peau
neuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Des nouvelles salles d’opération
à l’hôpital chirurgical de jour. . . . . 6
€ La médecine du sport : curative et
préventive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Un chariot Be-Trace pour le circuit
des médicaments
au Quartier opératoire . . . . . . . . . 10
Vite dit . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
€
Grand
angle. . . . . . . . . . . . . . 12
L’hypnose : technique d’intérêt public ?
Fondation Saint-Luc. . . . . . 14
Dossier :
€
il va y avoir du sport !
Les boursiers et cliniciens
chercheurs 2011. . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
€
La cérémonie de remise
des bourses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Dixième édition de la visite des jardins.16
€ Financement. . . . . . . . . . . . . 17
Tout savoir sur le financement des hôpitaux
Gouvernance. . . . . . . . . . . . . 18
Bienvenue à Renaud Mazy
Nominations . . . . . . . . . . . . 20
€
€
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195
Edito
­ estiné
Lucarne : Bulletin d’informations d
aux médecins référents.
Lucarne est une publication du Service de
communication des Cliniques universtaires
Saint-Luc.
Sport, hypnose et
nouveautés diverses
Jacques Melin, Coordonnateur général
et Médecin-chef,
Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
Coordination
Caroline Bleus
([email protected])
Tél. 02 764 11 99
Fax. 02 764 89 02
Supervision
Thomas De Nayer (TDN)
Rédaction
Service de communication
Géraldine Fontaine (GF)
Caroline Bleus (CB)
Thomas De Nayer (TDN)
Sylvain Bayet (SB)
Marie Forseille (MF)
Secrétariat
Véronique Dansart
([email protected])
Tél : 02 764 11 58
Fax : 02 764 89 02
Photos
Couverture : © Hugues Depasse/CAV
Intérieur : © Hugues Depasse/CAV
© DR (Document Reçu)
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pas à contacter la rédaction.
Toute reproduction, même partielle, est interdite
sauf accord préalable de la rédaction.
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www.fondationsaintluc.be
Page 2
juillet - août 2011
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Éditeur responsable
Des choix importants vont être
posés au niveau de la communauté Wallonie-Bruxelles en
matière de sport. Un centre de
formation de haut niveau sera
créé. A Liège ? A Louvain-laNeuve ? C’est encore une énigme
à l’heure où nous rédigeons ces
lignes. Le saviez-vous ? Les Cliniques Saint-Luc sont totalement
parties prenantes au projet de Louvain-la-Neuve par
le biais de son Centre de la Médecine du sport qui dispose d’une antenne à Louvain-la-Neuve.
Nous saisissons l’occasion pour vous inviter à (re)découvrir un des secteurs de pointe de notre hôpital.
€
Dans ce numéro de Lucarne, vous trouverez également
un dossier sur l’hypnose. Celle-ci poursuit son entrée
dans l’hôpital, au sein du Quartier opératoire, mais
aussi en appui de traitements douloureux en aval
d’une chirurgie. Alternative à l’anesthésie, l’hypnose
ouvre de nouvelles perspectives de prise en charge et
répond au souhait des patients pour lesquels confort
et pratiques nouvelles doivent désormais faire partie
de l’offre hospitalière.
Vous découvrirez enfin, au fil de ces pages, quelques
innovations au sein de notre hôpital, à commencer par
les nouveaux locaux de notre Service de radiothérapie.
Saint-Luc est le plus grand centre de prise en charge du
cancer en Belgique francophone : ces locaux où tant de
patients sont accueillis méritaient un sérieux coup de
pinceau. C’est chose faite, grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc – et un de ces généreux mécènes –
également bien présente dans ce numéro de Lucarne.
Bonne lecture !
Pr Jacques Melin
Coordonnateur général-Médecin chef
Actualité médicale
Lucarne # 16
Nouveau traitement des apnées du sommeil
Dormir à nouveau sur ses deux oreilles
Le Pr Daniel
Rodenstein, chef
de service associé
en Pneumologie,
et le Pr Philippe
Rombaux, chef
du Service
d’ORL, mènent
la première
étude clinique
au monde
pour valider
un nouveau
traitement
permettant
de traiter
le syndrome
d’apnées du
sommeil.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
€
Les Prs Rodenstein et Rombaux ont présenté une nouvelle technique pour combattre les apnées du sommeil.
Le syndrome d’apnées du sommeil touche
entre 3 et 5 % de la population belge, essentiellement dans la tranche d’âge entre 40 et 65 ans.
Il est plus fréquent chez les hommes et est lié à
l’indice de masse corporelle.
Ce syndrome se caractérise par une apnée ou
une hypopnée. Il est très invalidant et dangereux pour la santé (pathologies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle,
somnolence diurne, augmentation de la mortalité par accident vasculaire cérébral et infarctus
du myocarde, etc).
mènent une étude clinique pour tester un
nouveau traitement consistant à redonner à la
langue son tonus diurne.
La technique consiste à stimuler le nerf hypoglosse via une électrode placée dans le cou
autour du tronc principal du nerf, et connectée
par voie chirurgicale à un boîtier implanté au
niveau du thorax. Ce boîtier envoie une impulsion
dans l’électrode qui stimule le nerf de la langue
toute la nuit. Cette stimulation n’est pas douloureuse et n’interrompt pas le sommeil du patient.
Le patient reçoit une télécommande pour activer
le boîtier avant de se coucher et l’éteindre au lever.
Les traitements disponibles
Lorsqu’un diagnostic de syndrome d’apnée de
forme obstructive liée au sommeil est posé, un
traitement par un masque à pression positive
continue nasale (CPAP) est proposé au patient ;
ce dernier devra le porter la nuit, pendant son
sommeil. Ce traitement est très contraignant,
mais efficace dans la quasi totalité des cas. Il
est généralement bien accepté par les patients
qui regagnent en qualité de sommeil et de vie
diurne. La chirurgie ORL classique constitue une
autre alternative.
Plus d’informations
Pr Daniel Rodenstein,
chef de service associé en
pneumologie, tél. 02 764 28 86,
[email protected]
Pr Philippe Rombaux,
chef du Service d’ORL, tél. 02 764 19 30,
[email protected]
Stimuler la langue pendant le sommeil
Mais que faire pour les patients sévèrement
atteints, qui supportent difficilement ce traitement par masque nasal et chez qui la chirurgie
est peu efficace ? Pour eux (15 à 20% des patients
traités à Saint-Luc), le Pr Daniel Rodenstein et
le Pr Philippe Rombaux, assisté par le Pr Benoît
Lengelé (chef de clinique en chirurgie plastique)
Des résultats déjà très prometteurs
Cette technique innovante a été testée sur treize
patients aux Cliniques. Les résultats sont extrêmement encourageants car presque comparables à ceux obtenus avec la CPAP. Son efficacité
sur les apnées est de 60%.
Un traitement pas encore grand public
Ce traitement expérimental est encore au stade
d’étude clinique (phase I). Une seconde étude
clinique démarrera d’ici peu avec 140 patients
(100 aux Etats - Unis et 40 en Europe), dont 15
à Saint - Luc.
Cette première étude clinique est réalisée en collaboration avec la firme américaine IMTHERA
Medical qui a mis au point l’appareillage implantable et le commercialisera dès la validation
finale de l’étude.
[GF ]
juillet - août 2011
Page 3
Actualité médicale
Enseignement
La Wii du chirurgien !
™
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
€
Le Département de chirurgie dispose désormais d’un
outil pédagogique exceptionnel : le Simbionix Lap Mentor.
A l’instar des simulateurs utilisés pour les futurs pilotes
d’avion, le Simbionix permet
de s’entraîner à la réalisation
des gestes qui seront accomplis sur le patient. Il s’adresse
surtout aux MACCS* du Département de chirurgie et est
exclusivement employé pour la
chirurgie laparoscopique. Il est
accessible aux médecins assistants 24h/24, 365 jours par an.
Le projet est une initiative
du Service de chirurgie et de
transplantation abdominale,
Le Simbionix permet de s’entraîner
qui a établi un partenariat
à la réalisation des gestes qui seront accomplis
sur le patient en salle d’opération.
avec les Services de gynécologie et d’urologie. Il a été réaLe Département de lisé sous la houlette du Pr Pierre Gianello, alors
chirurgie dispose Vice-Recteur du Secteur de sciences de la santé.
d’un nouvel outil Le soutien d’une firme extérieure a permis la
pédagogique hors réalisation du projet. Dans le Service de chirurpair, le simulateur gie et de transplantation abdominale, c’est le Dr
Simbionix. Grâce Benoît Navez qui est en charge de cette partie
à lui, les MACCS du projet éducatif.
ont la possibilité
de s’entraîner
virtuellement avant
d’opérer.
Résultats : des gestes
plus précis, moins
d’erreur et un temps
opératoire diminué.
Concrètement, il se compose d’un écran accompagné de trois mannettes. La première figure la
caméra employée lors des interventions. Les deux
autres représentent les instruments : porte-aiguilles, ciseaux, etc. Ces deux dernières peuvent
être changées selon les interventions demandées.
Une pédale équipe encore l’appareil afin de simuler
la gestion de la coagulation.
sur des parties d’interventions et puis sur des interventions complètes en temps réel. ”
Avant chaque performance, un texte présente le
cas en donnant des informations dont le MACCS
devra tenir compte. “ Après votre exercice, le
logiciel analyse votre performance en reprenant
un certain nombre de critères (timing, nombre
d’essais, de fautes ou de mouvements notamment, NDLR) et vous donne un score. On peut également revoir la vidéo de sa performance. ”
Un avis ? “On ne remplacera jamais la pratique
mais cet appareil permet de se tester, de se familiariser avec le matériel, d’acquérir et d'affiner les
bons gestes et les bonnes techniques. C’est formateur et super intéressant ! ”
Bientôt un certificat Simbionix
Tous les MACCS disposent d’un code d’accès
et d’un compte personnalisé. Les données de
chaque utilisateur (nombre d’heures, exercices
réalisés, scores, etc.) sont consignées sur ce
compte. Des superviseurs y ont accès et peuvent
laisser des commentaires à propos des performances de l’utilisateur.
Pour l’année académique 2011-2012, l’objectif
est de déboucher sur la création d’un certificat
académique et d’un programme spécifique d’entraînement sur Simbionix. Les jeunes chirurgiens seront
évalués sur leur capacité à solutionner les problèmes.
Plusieurs études ont prouvé que l’entrainement
par le Simbionix est extrêmement bénéfique : il
augmente la précision des gestes du chirurgien,
diminue son nombre d’erreurs et le temps opératoire et surtout il permet de transférer l’expertise
acquise sur simulateur vers le bloc opératoire
pour des opérations sur patients réels.
[CB] et [SB]
Du plus simple au plus complexe
“ On l’appelle la Wii ™ du chirurgien ! ” explique
Yannick Deswysen, assistant en chirurgie. “ Le
Simbionix propose d’abord une série d’exercices plutôt simples : comment utiliser la caméra ou bien manipuler les instruments par exemple. A chaque fois,
on reçoit des instructions. Plus vous avancez, plus les
exercices se complexifient. Ensuite, vous travaillez
Page 4
*médecins assistants cliniciens candidats spécialistes
juillet - août 2011
Plus d’informations
Dr Benoît Navez, Chef de Clinique au Service
de chirurgie et transplantation abdominale,
tél. 02 764 14 60, [email protected]
Pr Jean-François Gigot, Chef du Service de chirurgie
et de transplantation abdominale,
tél. 02 764 53 16, [email protected]
Echos des services
Lucarne # 16
Nouveau Service de radiothérapie
L’architecture au service du patient
Fini les locaux
sombres
et exigus !
Le Service de
radiothérapie
relooké propose
désormais des
espaces design
et colorés avec
une audacieuse
note de vert
pomme parmi
des tons crème
et chocolat.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
€
Des tons vert pomme, crème et chocolat apaisent Dans la salle d’attente, les médecins, les physiciens
et réchauffent l’atmosphère.
et les ingénieurs circulent parmi les patients.
Le rôle primordial
du mécénat
La rénovation en profondeur
et de grande qualité du Service
de radiothérapie ne fut possible
que grâce au soutien, via la
Fondation Saint-Luc, d’un couple
de très généreux mécènes.
Le système de financement des
hôpitaux ne permet en effet
pas toujours à notre hôpital
universitaire de développer tous
les projets souhaités...
La Fondation Saint-Luc est la
porte d’entrée du mécénat
à Saint-Luc, ce qui lui permet de
financer des projets qui amplifie
l’humanisme et l’excellence
de notre hôpital.
Dans le cas précis de la
radiothérapie, les mécènes
tiennent à rester anonymes
mais lancent un message :
les gens qui ont beaucoup reçu
peuvent un jour ou l’autre,
à leur tour, beaucoup donner…
Plus d’informations
Pr Pierre Scalliet, Chef du Service
de radiothérapie, tél. 02 764 47 63,
[email protected]
Le Service de radiothérapie est installé
au niveau -4 des Cliniques, presque
dans les caves de l’hôpital. Une conséquence des contraintes techniques
imposées par la nature des traitements
(radioactifs) prodigués aux patients. Les
locaux sont en effet entourés d’épais
murs de protection et chaque salle de
traitement pèse 250 tonnes. Impossible
dès lors d’installer le Service dans les
étages supérieurs du bâtiment.
Au fil du temps, les équipements technologiques ont changé, les besoins du
personnel soignant et des patients
ont évolué et l’équipe s’est agrandie. La configuration des locaux telle
que prévue lors de la construction de
l’hôpital en 1976 n’était dès lors plus
du tout adaptée. Une rénovation en
profondeur s’imposait ;elle a pu être
réalisée grâce à l’intervention de deux
mécènes privés (lire en encadré).
Le patient au centre
Avant de définir les plans du nouveau Service, l’équipe a longuement
réfléchi aux concepts à intégrer
dans les travaux, notamment les
valeurs humaines, les valeurs académiques, les
missions et les besoins du Service et les interactions entre les différents métiers.
Ces valeurs et missions sont celles du Centre du
Cancer des Cliniques Saint-Luc auquel est intégré le Service de radiothérapie.
Tout au long du projet de rénovation, le cabinet
d’architectes a reçu pour mot d’ordre la réalisation d’un espace convivial et chaleureux
dans lequel le patient (mais aussi le personnel)
se sente bien. Dans la salle d’attente, cœur du
Service, les patients s’installent dans de confortables fauteuils tandis que les médecins, les
physiciens et les ingénieurs circulent parmi
eux. Des tons vert pomme, crème et chocolat
apaisent et réchauffent l’atmosphère.
[GF]
Un nouveau scanner spécifique pour
les traitements de radiothérapie
Outre la rénovation complète de ses locaux,
le Service de radiothérapie s’est équipé
d’un scanner ultra performant conçu
spécifiquement pour les traitements par
radiothérapie : l’AQUILION LB de Toshiba (lire
à ce sujet Lucarne n°15 page 5). Saint-Luc a été
le premier à l’acquérir en Belgique, il existe
d’ailleurs moins de trente appareils de ce type
en Europe.
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Echos des services
Des salles d’op à l’Hospiday
Une structure autonome
floraux chaleureux ; car bien souvent, le patient
n’est que localement anesthésié.
Chaque salle est équipée d’une pièce “ utility ” propre
(porte verte) et d’une “ utility ” sale (porte rouge).
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
€
L’Hospiday,
l’hôpital
chirurgical
de jour des
Cliniques,
dispose
aujourd’hui
de son propre
quartier
opératoire
composé de
quatre salles
dernier cri.
Le nouveau bloc opératoire, composé de quatre
salles d’opération, complète les équipements de
l’Hospiday qui offre depuis 2005 un accès et une
zone d’accueil propres, trois salles de préparation
des patients, une salle de réveil, dix chambres et
une salle de repos équipée de six fauteuils.
Les nouvelles salles (22 à 25) ont été conçues sur la
base d’un cahier des charges respectant de nombreuses contraintes techniques et réglementaires,
mais aussi les desiderata des utilisateurs.“ Nous
avons tenu compte de l’avis éclairé des utilisateurs
pour leur fournir un produit répondant à leurs
attentes et à leurs besoins ”, explique Olivier
Ykman, coordinateur administratif du Quartier
opératoire.
L’aménagement de ces nouvelles salles permettra de travailler en flux tendus et de réduire au
maximum le temps d’attente de nos patients.
Le système de ventilation est innovant également :
les flux laminaires sont situés au dessus de la
zone opératoire. L’air y est donc parfaitement
filtré puis réabsorbé par les quatre gaines – placées
aux quatre coins de la salle – pour y être re-filtré.
Toutes les salles sont équipées d’ordinateurs dont
seuls les écrans et leur clavier sont accessibles.
Des salles polyvalentes ?
Toutes les salles sont polyvalentes… mais la salle
24 sera principalement dédiée à l’orthopédie et
l’ORL puisqu‘elle est équipée d’un matériel de
gestion d’imagerie perfectionné nécessaire à
ces deux spécialités. Les quatre écrans fixés au
plafond autour de la zone opératoire permettent
de visualiser simultanément l’intervention
en cours, les clichés du patient, le monitoring
d’anesthésie, etc. Le système vidéo “ non propriétaire ” permet aux utilisateurs de brancher ce
qu’ils veulent sur les écrans. Deux autres salles
sont prééquipées pour également recevoir ce
système de gestion d’imagerie.
Outre les salles, un local a été prévu pour permettre aux médecins et au personnel soignant
de consulter les dossiers médicaux électroniques
ainsi que les documents d’imagerie médicale.
Des postes de dictée numérique ont également
été installés dans la zone.
[GF]
Visite guidée…
Les nouvelles salles répondent à des critères technologiques, ergonomiques et hygiéniques stricts.
Toutes sont polyvalentes et ont été conçues sur
le même schéma : rationalisation de l’espace,
équipements mobiles ou fixés au plafond pour
garantir un nettoyage optimal, système de
vidéochirurgie intégré, système multimédia, etc.
Les scialytiques sont équipés de lampes leds très
puissantes mais peu énergivores.
La couleur des murs est neutre (gris perle),
à l’exception d’un pan de mur décoré de motifs
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juillet - août 2011
Plus d’informations
Olivier Ykman, coordinateur administratif du
Quartier opératoire - Hospiday, tél. 02 764 23 23,
[email protected]
Pr Philippe Pendeville, Président du Collège de
direction (COLDI) et Médecin- Directeur du Quartier
opératoire - Hospiday, tél. 02 764 18 99,
[email protected]
Frédéric Zuccolini, Coordinateur du Quartier
opératoire, tél. 02 764 26 52,
[email protected]
Lucarne # 16
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
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l’Hospida
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des utilisa
Les concep
desiderata
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ont tenu co
De gauche à droite : Philippe Pendeville, Martine Deschryver
(infirmière à l’Hospiday), Josiane Taels (infirmière-chef de
l’Hospiday) et Laurence Carlot (infirmière à l’Hospiday)
Les salles d’op
ération de l’H
ospiday ont ét
le 5 mai dernie
é inaugurées
r. De gauche à
droite : Frédér
de projet aux
ic Francotte (c
Cliniques Sain
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t-Luc), Benoît
la Santé de la
Cerexhe (Min
Région de Brux
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elles Capitale
(Coordonnate
), Pr Jacques M
ur-général et
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Médecin-chef
Saint-Luc), Pr
des Cliniques
Bruno Delvau
x (Recteur de
l’UCL), Paul va
(Administrate
n Vyve
ur général ad
joint des Cliniq
Pr Philippe Pe
ues Saint-Luc),
ndeville (Méd
ecin – Directeu
r du Quartier
opératoire de
s Cliniques Sa
int-Luc)
juillet - août 2011
Page 7
Echos des services
Médecine du sport
Il va y avoir du sport !
La médecine du
sport prend en
charge tous les
aspects ayant
trait aux activités
physiques
et sportives.
S’adressant
à des sportifs de
tous les niveaux,
professionnels
ou non, elle se
veut à la fois
multidisciplinaire,
curative et
préventive.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
€
Les Drs Jean-Pierre Castiaux et Sophie Lambrecht travaillent au sein du Centre de la médecine
du sport des Cliniques Saint-Luc et de l’UCL.
Plus d’informations
Pr Henri Nielens,
Dr Sophie Lambrecht,
Dr Jean-Pierre Castiaux,
antenne de médecine du sport
au Centre sportif de la Woluwe,
tél. 02 764 16 50,
www.uclouvain.be/167434.html
Page 8
La médecine du sport sert à prévenir, diagnostiquer et prendre en charge tout problème de
santé lié ou provoqué par une pratique sportive.
Bien que les lésions de l’appareil locomoteur
(tendinite, “ claquages ” musculaires, surcharge
articulaire, etc.) soient les plus fréquentes, certaines affections d’autres natures sont également
possibles : difficultés respiratoires en rapport
avec un asthme d’effort, problèmes cardiaques,
désordres alimentaires, surentraînement, etc. Les
lésions de l’appareil locomoteur surviennent soit
de façon accidentelle (entorse, fracture, etc.), soit à
la longue, suite à l’accumulation de micro – traumatismes (tendinites, fractures de fatigues, etc.).
Généralement, les problèmes présentés par les sportifs sont très spécifiques de la discipline pratiquée.
Par exemple, un skieur sera particulièrement exposé
au risque d’entorses de genou. Pour certains sports
de balle comme le tennis, le volley ou le handball,
c’est l’épaule qui sera souvent touchée. C’est également le cas de la natation. Chaque sport engendre
ses propres blessures et il importe pour les méde-
juillet - août 2011
cins et les kinésithérapeutes de bien connaître les
répercussions potentielles de chaque sport.
Une approche multidisciplinaire
“ La kinésithérapie est l’une de nos principales
modalités thérapeutiques, mais ce n’est pas la
seule ” explique le Dr Sophie Lambrecht, médecin du sport (aux Cliniques Saint-Luc et à l’UCL).
“ Nous travaillons en collaboration avec de nombreux spécialistes de Saint-Luc et de l’UCL : radiologues, orthopédistes, pneumologues, cardiologues,
psychologues, diététiciens, physiologistes, orthopédistes-prothésistes, etc. L’approche est souvent
multidisciplinaire ”.
La plupart de ces spécialités sont regroupées
au sein du Centre de la médecine du sport des
Cliniques Saint-Luc et de l’UCL qui exerce ses
activités sur trois sites (lire encadré). Ce Centre
a également organisé une filière pour prendre
en charge les urgences médicales relevant de la
médecine du sport.
Lucarne # 16
Mieux vaut prévenir…
Quels publics ?
Les patients qui consultent en médecine du
sport à Saint - Luc et à l’UCL se caractérisent par
des pratiques de niveau très différentes. Globalement, on peut distinguer :
Le saviez-vous ?
La consultation de médecine du sport de première ligne est intégrée dans le
Service de médecine physique et réadaptation. Ce Service déploie également
ses activités (consultations et kinésithérapie) en médecine du sport au sein
de deux antennes de médecine du sport localisées au Centre sportif de la
Woluwe et à la Faculté des sciences de la motricité à Louvain-la-Neuve.
L’antenne de médecine du sport à Louvain-la-Neuve travaille en étroite
collaboration avec le laboratoire de l’effort dirigé par le Pr Marc Francaux.
Ce laboratoire propose ses services à de nombreux sportifs professionnels et
de haut niveau.
Le Centre de médecine du sport des Cliniques Saint - Luc et de l’UCL
regroupe d’autres spécialistes fréquemment consultés par les sportifs
blessés ou malades comme, entres autres, l’orthopédie, la cardiologie,
la pneumologie, l’endocrinologie, la radiologie, les urgences.
Conseils préventifs
avant de refaire du sport
Dans la lettre d'information électronique* n°100 des Cliniques SaintLuc, le Pr Henri Nielens, responsable de la médecine du sport aux
Cliniques Saint-Luc, donne trois conseils importants à suivre pour
éviter les problèmes lors de la reprise d'un sport :
1. S’y remettre progressivement et établir un projet sportif réaliste
et raisonnable. Le projet sportif tient compte de plusieurs données :
le passé sportif, l'état de santé actuel et la condition physique de
l’individu. Le choix du sport et la quantité envisagée doivent être
en adéquation avec l'état de santé et la condition physique. Il est
conseillé de consulter un médecin généraliste ou un médecin du sport
surtout après une longue période de
sédentarité et surtout lorsqu'il existe
un souci quant à l'état de santé de
celui ou celle qui veut s'y remettre...
• d
es sportifs de haut niveau, dont quelques
professionnels, pratiquant leur sport de
manière soutenue : ils s’entraînent de façon
intensive (au moins un entraînement par
jour) afin de participer à des compétitions ou
des tournois.
• u
ne majorité de sportifs amateurs, éventuellement compétitifs. En effet, ce public-là
commet le plus d’imprudences en termes
d’échauffement, de matériel mal adapté, de
mauvaise posture, de techniques insuffisantes, etc.
• e
nfin, il n’est pas rare que des non sportifs se
présentent en consultation de médecine du
sport afin d’être conseillés et guidés dans une
reprise sportive.
[SB]
2.
Pratiquer un échauffement. Le
démarrage de chaque séance de
sport doit être progressif. Mettre
tout doucement le corps en alerte en
pratiquant des petits exercices permet
d'éviter les problèmes.
3.
Utiliser un matériel adapté. A chaque
sport, son équipement :
casque, chaussures de marche ou de
course, raquette de qualité, etc.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
En plus du diagnostic et de la prise en
charge thérapeutique, la médecine du sport
travaille sur la prévention. “ Il y a prévention primaire avant toute lésion, et prévention secondaire, quand le sportif s’est déjà
blessé et qu’il est pris en charge : outre la
guérison, il s’agit de prévenir les récidives
et/ou d’éviter que le mal dont il souffre ne s’installe et ne devienne chronique ”, explique le
Dr Lambrecht. Le Service fait des recommandations aux patients selon leurs sports et leurs
niveaux de pratiques. Un autre exemple de
prévention secondaire est celui de la “ technopathie ” qui se définit comme une lésion
survenant en rapport avec un matériel sportif défectueux ou inadapté. Ainsi, lors de l’examen d’une tendinite chez un coureur à pied, il
n’est pas rare que le médecin du sport souhaite
également examiner les chaussures du coureur.
*Retrouvez e-M@g Saint-Luc sur www.saintluc.be > actualités
juillet - août 2011
Page 9
Echos des services
Le circuit des médicaments au Quartier opératoire
Wall-E au bloc
l’écran de contrôle) permet la prescription des
perfusions et des produits qui ne se trouvent
pas sur les capteurs.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
€
Pour se procurer un médicament, l’infirmière, l’anesthésiste ou le chirurgien doit
s’identifier à l’aide de son badge.
Les salles du
Quartier opératoire
seront équipées
d’un chariot
Be-Trace,
surnommé
Wall-E, pour
une meilleure
gestion du
réapprovisionnement
et de la traçabilité
des médicaments
d’anesthésie
et de chirurgie.
Wall-E est le petit nouveau au Quartier
opératoire. Il ne s’agit pas du personnage d’un
film pour enfants, mais bien d’un chariot
informatisé et sécurisé pour la délivrance des
médicaments d’anesthésie et de chirurgie. “ Les
Départements pharmacie et anesthésie ont souhaité équiper les salles d’opération de chariots
électroniques pour une meilleure exhaustivité
de la prescription médicale et la traçabilité du
circuit du médicament, explique Dominique
Wouters, responsable de la Pharmacie. Nous
voulions aussi un outil qui permette un suivi
en temps réel de la consommation des médicaments ainsi que le réapprovisionnement des
salles par les préparateurs en pharmacie et/ou
les pharmaciens. ”
Comment ça marche ?
Plus d’informations
Dominique Wouters,
responsable du Département
pharmacie, tél. 02 764 36 39,
[email protected]
Viviane Vankaekenbergh,
infirmière-chef au Quartier
opératoire, tél. 02 764 26 89,
viviane.vankaekenbergh@
uclouvain.be
Page 10
Le chariot Be-Trace (son appellation officielle)
est composé de quatre tiroirs dans lesquels
sont rangés les médicaments les plus fréquemment utilisés en salle d’opération. Ces tiroirs ne
s’ouvrent qu’en introduisant la carte à puce du
médecin et après avoir sélectionné le patient
sur l’écran de contrôle. Chaque médicament
est placé sur un capteur électronique et, dès
que le produit est prélevé par l’anesthésiste,
le chirurgien ou l’infirmière, il apparaît dans
la liste ouverte au nom du patient. Un lecteur
de code-barres (ou une touche “ raccourci ” sur
juillet - août 2011
Trois avantages majeurs à ce nouveau dispositif : un réapprovisionnement optimal par la
pharmacie, une facturation la plus exacte possible et la traçabilité de tous les mouvements
de médicaments. Wall-E est un plus également
pour l’enregistrement des attestations médicales et, à terme, des prestations médicales.
Et bonne nouvelle pour la planète, l’arrivée de
Wall-E diminue drastiquement les échanges
papier auparavant nécessaires pour toutes ces
procédures.
Wall-E a charmé la salle 19
Wall-E a été testé dans la salle 19 du Quartier
opératoire. “ Il a tellement plu… que les infirmières n’ont pas voulu nous le rendre à la fin
du test”, sourit Viviane Vankaekenbergh, infirmière-chef. Wall-E a depuis lors déjà été installé dans toutes les salles de l’Hospiday (chirurgie de jour, ndlr) ainsi que dans les salles 5, 7,
10, 18 et 19 du bloc opératoire ; les autres salles
en seront toutes équipées d’ici décembre. Viviane Vankaekenbergh se chargera de la
formation des équipes.
[GF]
Un projet
multimétier
L’implémentation des chariots Be-Trace est
le fruit de la collaboration entre le Service
d’anesthésie, les Départements informatique,
pharmacie et infirmier ainsi que les chirurgiens
et les firmes Beldico, Mexys et Infohos.
Vite dit
Lucarne # 16
Relooking
à Mont-Godinne
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Une grossesse en
surveillance intensive
Connaissez-vous la “ consultation pour les soins obstétricaux
d’urgence ” du 10ème étage ? C’est là que les futures mamans qui
arrivent aux Urgences sont envoyées pour y effectuer un monitoring, une prise de sang, une échographie… C’est là aussi qu’est
organisée la prise en charge en ambulatoire des grossesses à
haut risque. Cette consultation, composée de quatre salles (une
salle d’échographie et trois salles d’examens), est gérée par un
MACCS et son superviseur, une sage-femme et une secrétaire
d’accueil. La nuit, les salles sont utilisées pour les admissions au
bloc d’accouchement.
Vieillots et mal agencés, ces locaux ont récemment été rénovés pour
le plus grand bonheur des patientes et des équipes soignantes. Le
Bloc d’accouchement dispose à présent de locaux fonctionnels et
bien plus accueillants.
[GF]
€
Plus d’informations
La consultation obstétricale d’urgence est ouverte de 9h à 17h,
tél. 02 764 10 13
Les Cliniques universitaires de Mont-Godinne s’appellent depuis peu CHU Mont-Godinne. L’acronyme
CHU (pour “ Centre Hospitalier Universitaire ”) est
largement répandu dans le monde francophone. Il
est particulièrement parlant pour le public français,
de plus en plus nombreux à Mont-Godinne en raison
d’accords transfrontaliers européens.
Le changement de nom s’accompagne d’une identité
visuelle new look, elle aussi. Le nouveau logo traduit
des valeurs - clé que sont la compétence et la sincérité,
jugées fondamentales par le personnel qui s’est exprimé à l’occasion d’une enquête interne en 2010. L’élément graphique au centre du logo symbolise la Meuse
et la localisation du CHU sur les rives de celle-ci (le point
vert). Il réaffirme l’ancrage local considéré comme
essentiel par le personnel selon cette même enquête.
La nouvelle charte graphique prévoit en signature de
l’ensemble des documents l’apparition des logos de
l’UCL et des Mutualités Chrétiennes dont dépendent
le CHU Mont-Godinne.
[TDN]
La nouvelle aile d’hospitalisation
du CHU Mont-Godinne a accueilli
ses premiers patients en mai 2011.
Celle-ci ne compte pas moins de
90 chambres à 1 et 2 lits équipées de
terminaux interactifs (téléphone,
tv et internet) au chevet du patient.
A terme, le personnel soignant et
médical pourra consulter le dossier
médical du malade.
Les unités de soins de gastro-entérologie, de chirurgie générale, de
pneumologie et d’oncologie ont investi les étages 2, 3 et 4 de ce nouveau
bâtiment. L’hôpital de jour chirurgi-
cal intégrera les lieux en automne
2011 avec l’ouverture de 4 salles
opératoires. Côté consultations, le
niveau 0 sera dédicacé à cet effet dès
le mois de novembre.
Une nouvelle cuisine centrale sera
opérationnelle dès 2012, au niveau -1.
Les déménagements successifs des
unités de soins se sont déroulés avec
succès grâce à l’efficacité, la disponibilité et la volonté dont l’ensemble
du personnel du CHU a fait preuve
durant ces dernières semaines.
[MF]
© Christian Deneffe
Le CHU Mont-Godinne s’agrandit
juillet - août 2011
Page 11
Grand
€ Angle
L’hypnose :
technique d’intérêt public ?
resituer le patient au centre du soin. Celui-ci
participe activement à son traitement en mobilisant des ressources insoupçonnées. Il découvre
par la même occasion un “ outil ” dont il pourra se
servir par la suite au gré de ses besoins.
Les effets bénéfiques de l’hypnose sont particulièrement intéressants et démontrés chez les patients souffrant d’un cancer.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Une technique très prometteuse
Le Dr Christine Watremez et le Pr Fabienne Roelants ont développé, à Saint-Luc, la
technique de l'hypnose pour différents types de chirurgie.
L’hypnose trouve
aujourd’hui un
essor important
au sein du bloc
opératoire et dans
d’autres services
médicaux.
Aux Cliniques
universitaires
Saint-Luc, le
Pr Fabienne
Roelants et le
Dr Christine
Watremez,
anesthésistes, ont
développé cette
technique pour
différents types
de chirurgie.
Page 12
L’hypnose permet une certaine dissociation du
corps et de l’esprit. Cet état de conscience modifié, différent du sommeil, permet au patient de se
concentrer sur un souvenir agréable et d’être indifférent à ce qui l’entoure. Son but est de procurer du
confort au patient en permettant à son esprit de
s’évader de la salle d’opération ou de l'acte médical
douloureux pendant que le chirurgien travaille sur
son corps sous anesthésie locale ou loco-régionale.
Pourquoi recourir à l’hypnose ?
Des études scientifiques utilisant le Pet-Scan ou
la résonance magnétique fonctionnelle ont mis
en évidence une cartographie du cerveau tout à
fait spécifique à l’état hypnotique. Ainsi, la suggestion hypnotique réduit l’activité de certaines
zones du cerveau normalement stimulées lors
d’actes de soins douloureux. La suggestion agit
sur la composante affectivo-émotionnelle de
la douleur et donc diminue son caractère désagréable et la perception de son intensité.
Au delà de cette action analgésique peropératoire, l’effet de l’hypnose se poursuit en post
opératoire. En effet l’anxiété, la consommation
d’anti douleurs, la fréquence des complications,
et donc la durée d’hospitalisation sont réduits
ainsi que le coût avec reprise précoce des activités professionnelles.
Plus qu’une alternative à l’anesthésie générale
pour certaines chirurgies, l'hypnose permet de
juillet - août 2011
Chirurgie endocrinienne (thyroïdectomie, parathyroidectomie), orthopédique (arthroscopie de
genou), gynécologique (chirurgie carcinologique
mammaire, hystéroscopie), carotidienne ou
plastique : de plus en plus d’interventions
peuvent désormais se pratiquer avec hypnose.
A titre d’exemple, le Pr Michel Mourad réalise
un tiers des thyroïdectomies et le Pr Martine
Berlière un quart des chirurgies du sein avec
hypnose à Saint-Luc.
Cette technique est également utilisée pour
d’autres soins (fécondation in vitro, pansements
ou pose de voies veineuses, etc.) ou encore pour
des examens douloureux ou angoissants tels
qu’un scanner, une résonance magnétique nucléaire, une lithotripsie, etc.
Afin d’offrir cette possibilité à un maximum
de patients qui en font la demande, l’équipe
d’anesthésistes formés à l’hypnose s’est agrandie
(Dr Marie Agnès Docquier, Dr Pascal Georges,
Dr Marie Thérèse Rennotte, Dr Thierry Pirotte). A
l’initiation des Pr Fabienne Roelants et Dr Christine Watremez, une formation en hypnose va
voir le jour dès septembre 2011 au sein des Cliniques Saint-Luc afin d’élargir l’application y
compris aux étages d’hospitalisation.
[CB] et [GF]
Plus d’informations
Pr Fabienne Roelants, Chef de Clinique associé
au Service d’anesthésiologie, tél. 02 764 18 24,
[email protected]
Dr Christine Watremez, Chef de Clinique associé
au Service d’anesthésiologie, tél. 02 764 21 53,
[email protected]
Lucarne # 16
Accoucher avec accompagnement hypnotique
L’hypnose en pratique
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Dès la première rencontre, les sages-femmes créent une
“ alliance thérapeutique ” avec la patiente ; il s’agit, dès le premier
“ bonjour ”, d’établir une relation de confiance. Une anamnèse
rigoureuse est ensuite pratiquée pour connaître ses données
médicales, mais aussi ses questions et ses appréhensions.
“ Lors de cette première rencontre, nous nous intéressons à ses
valeurs, à ses désirs et à ses compétences, des éléments importants
dans un projet de naissance pour respecter au mieux les attentes
des futurs parents ”, souligne Virginie Douillet.
Sabine Peckel et Virginie Douillet pratiquent l’hypnose clinique
à la maternité.
L’hypnose a également fait son entrée au Service
d’obstétrique de Saint-Luc. Grâce à une bourse de
la Fondation Saint-Luc, deux sages-femmes, Virginie
Douillet et Sabine Peckel, ont suivi une formation
en hypnose à Rennes auprès d’Emergences, un centre
de référence dans le domaine, ainsi qu’une formation
en communication thérapeutique à Saint-Luc.
Depuis lors, les deux sages-femmes préparent des
futurs parents à la naissance en combinant hypnose
et préparation prénatale classique, afin d’améliorer
le vécu de l’accouchement.
Trouver ses propres ressources
Accompagner et aider la future maman à trouver en elle
ses propres ressources pour bien vivre sa grossesse et son
accouchement sont les mots-clés de l’hypnose en obstétrique.
Certaines femmes vivent mal l’hyper médicalisation qui les
stresse et induit des doutes quant à leurs compétences à être
mères ; l’hypnose est un outil pour les remettre en confiance
dans leur corps conçu pour enfanter depuis la nuit des temps.
“ Nous avons découvert qu’avec l’hypnose nous pouvons activer
des ressources psychiques permettant d’augmenter les défenses
mentales de la patiente. Cela l’aide à se sentir en sécurité, à réduire
son anxiété, à développer des méthodes d’analgésie pour réduire
les douleurs et à augmenter sa confiance en elle afin de réduire le
recours aux antalgiques ”, explique Sabine Peckel.
“ Nous proposons également un accompagnement en transe
hypnotique pour la réalisation d’un soin douloureux ”, poursuit
Sabine Peckel. Une technique consiste, par exemple, à faire
remonter un souvenir particulièrement agréable ou amener
la patiente à rechercher un lieu où elle se sent en sécurité.
“ Nous constatons de meilleures cicatrisations, des récupérations
d’énergie plus rapides et un retour plus précoce à la vie active.
Comme si, en activant ces ressources psychiques, nous activions
aussi des ressources corporelles ”, s’enthousiasment
les sages-femmes.
Virginie Douillet et Sabine Peckel pratiquent également
l’hypnose en consultation, au service des grossesses à risques,
en salle de naissance et en post-partum immédiat.
Premier bilan positif
“ Chacune de nos interventions a été appréciée par les patientes
qui nous ont remerciées avec des compliments très touchants,
des poignées de mains chaleureuses. Elles nous disent que jamais
elles ne se sont senties aussi bien prises en charge. Elles s’étonnent
même de ne pas avoir ressenti de douleur, voire d’avoir trouvé un
certain confort dans le soin. ”
Fortes de leur jeune expérience, Sabine Peckel et Virginie Douillet
souhaitent développer la pratique de l’hypnose prénatale à
Saint-Luc, en particulier à la maternité. Elles sont soutenues dans
ce projet par la Direction de l’hôpital, le Département infirmier
et, sur le terrain, par les équipes soignantes et médicales.
Plus d’informations
Virginie Douillet, sage-femme et infirmière-chef à la Maternité et à l’Unité
des grossesses à risque, tél. 02 764 11 03, [email protected]
Sabine Peckel, sage-femme dans l’équipe mobile (Bloc d’accouchement,
Maternité et Unité des grossesses à risque), tél. 02 764 11 03
juillet - août 2011
Page 13
Fondation Saint-Luc
Les boursiers et cliniciens-chercheurs 2011
Tapis rouge pour les lauréats
Cette année encore, la Fondation Saint-Luc soutient des médecins et autres professionnels
de la santé, ainsi que des jeunes chercheurs qui partiront se former dans les meilleurs
centres à l’étranger ou mèneront des projets de recherche clinique à Saint-Luc.
Bourses médecins
Bourse humanisation
Dr François Duhoux,
Médecin Assistant Clinicien
Candidat Spécialiste - Service
d’oncologie médicale
“ Cancer du sein : une prise en
charge spécifique ”
Bourse Oeuvre
du Calvaire-Malte
Dr Nicolas Lanthier,
Médecin Assistant Clinicien
Candidat Spécialiste - Service de
gastroentérologie
“ Plongée au cœur d’un Centre de
référence international ”
Dr Maria Simona Stoenoiu,
Résidente - Service de rhumatologie
“ L’échographie dans l’évaluation
des maladies rhumatismales
inflammatoires ”
Bourses infirmières
Bourse infirmière ISN-ISEI
Carine Vermeiren, Infirmière à
l’Unité de chirurgie cardiovasculaire
“ Améliorer l’organisation de la
sortie du patient ”
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Françoise de Halleux, Infirmière
spécialisée en oncologie
“ Les bienfaits de l’hypnose ”
Page 14
Dr Marianne Desmedt,
Médecin-chef de l’Unité des
soins continus : “ Une exposition
pour présenter les soins palliatifs
au grand public ”
Bourses professionnels
de la santé
Didier Clerbaux
et Yvan Schaub,
Kinésithérapeutes à la Consultation de la douleur chronique
“ Affiner l’approche des personnes confrontées à une douleur chronique en intégrant la
dimension corporelle dans le
traitement ”
Dr Patrice Forget,
Résident - Service d’anesthésiologie
“ L’impact de l’analgésie sur l’immunité anti-tumorale ”
Dr Sandra Schmitz,
Chef de clinique adjoint –
Service d’oncologie et Unité de
chirurgie cervico-maxillo-faciale
du Service d’ORL
“ Les
thérapies
moléculaires
ciblées pour traiter le cancer ”
Damien Gruson,
Pharmacien biologiste et chef de
laboratoire adjoint dans le Laboratoire de biologie endocrinienne
“ Vers un meilleur usage de la
spectrométrie de masse pour le
dosage des stéroïdes ”
Dr Sébastien Gilliaux,
Laboratoire de gynécologie (Unité GYNE) de l’UCL
“ Optimaliser les techniques de
cryopréservation et greffe de
tissu ovarien ”
Bourse éthique
Soutien du Fonds Baron
Jean Charles Velge,
Marie - Noëlle Derèse,
Aspirante du FNRS auprès du
Centre de droit médical et biomédical (Institut pour la recherche
interdisciplinaire en sciences juridiques, UCL) : “ Vers une meilleure
communication entre patients et
professionnels de la santé ”
Sophie Wrincq, Sage-femme au
Service d’obstétrique
“ Vivre sa grossesse et son accouchement sans stress ”
Mandats pour les
cliniciens-chercheurs
Lucia Alvarez Irusta, Coordinatrice DI-RHM et assistante de
recherche
“ Explorer les processus mis
en place pour le transfert de
connaissances en Suisse et au
Québec ”
Dr Antoine Froidure,
Médecin Assistant Clinicien
Candidat Spécialiste - Service de
pneumologie
“ Le rôle des cellules dendritiques
dans la réponse allergique ”
juillet - août 2011
Dr Laurent de Kerchove,
Chef de clinique adjoint - Service
de chirurgie cardiovasculaire
“ L’annuloplastie de la valve
aortique : techniques existantes
versus nouveau système ”
géré par la Fondation Roi
Baudouin
Dr Nicolas Delvau,
Résident-Service
de
médecine d’urgence : “ La ventilation
non - invasive, nouvelle thérapeutique contre le monoxyde de
carbone ”
Dr Johann Morelle,
Résident - Service de néphrologie
“ Dialyse péritonéale : du transport d’eau libre aux phénomènes
de migration cellulaire ”
Plus d’informations
Retrouvez les projets de tous les boursiers
et des cliniciens-chercheurs 2011-2012 sur
www.fondationsaintluc.be.
Fondation Saint-Luc
Lucarne # 16
La cérémonie annuelle de remise des bourses
de la Fondation Saint-Luc à des professionnels
de la santé des Cliniques universitaires SaintLuc a eu lieu le 24 mai dernier.
A cette occasion, la Fondation Saint-Luc a fêté
ses 25 ans et a remercié chaleureusement
toutes les personnes qui la soutiennent.
Corinne Boulangier (RTBF), Marraine bénévole
de la Fondation Saint-Luc, a animé une nouvelle
fois cette soirée.
Les quelques 500 personnes présentes ont
eu l'occasion d'assister à une conférence intitulée : "HYPNOSE : aider la pEnsée pour mieux
pAnser" par le Dr Claude Virot, psychiatre et
directeur d'Emergences (Institut de formation
et de Recherche en communication thérapeutique) à Rennes, le Pr Fabienne Roelants et
le Dr Christine Watremez, anesthésistes
aux Cliniques universitaires Saint-Luc, ainsi que Virginie Douillet et Sabine Peckel,
sages-femmes à Saint-Luc.
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
La cérémonie de remise des bourses
de la Fondation Saint-Luc
Boulangier,
Géraldine de Meester, assistante à la Fondation Saint-Luc, Corinne
urg,
Schmidb
Tessa
et
clown,
Doss,
marraine de la Fondation Saint-Luc, Paolo
secrétaire générale de la Fondation Saint-Luc.
Le Pr Jacques Melin, Coo
rdonnateur général et
Médecin-chef des Cliniqu
es Saint-Luc, le Pr Pierre
Gianello, Président du
Conseil scientifique de
la
Fondation Saint-Luc, et
le Pr Philippe Noirhom
me,
Président du Bureau exé
cutif de la Fondation Sai
nt-Luc.
S.A.R. la Princesse Alexandre de Belgique et
S.A.I. et R. l’Archiduchesse Rodolphe d’Autriche.
Regnier Haegelsteen, Président
du Conseil d’administration de la
Fondation Saint-Luc.
Le Dr Christine Watremez
et le Pr Fabienne Roelants
Le Baron Marcel Croche
t, Recteur honoraire de
l’UCL, et
Olivier Maingain, Bourgm
estre de Woluwe-Saint-Lam
bert.
Le Dr Claude Virot, conférencier,
et Corinne Boulangier.
juillet - août 2011
Page 15
Fondation Saint-Luc
10ème visite des jardins
900 amateurs de verdure ont marqué leur soutien à notre Fondation
Le soir, lors du cocktail de clôture au Château de Bousval, chez Monsieur et Madame
Verhaeghe de Naeyer, plus de 20 chefs de
Services et de Département des Cliniques
ainsi que des membres du personnel soignant ont accepté de faire le service aux
différents buffets du traiteur Jean-Michel
Loriers. Une nouvelle occasion saisie par
la Fondation pour mettre en contact les
mécènes et ceux qui bénéficient de leur
généreux soutien, une opportunité à saisir
afin de jeter des ponts entre le monde de la
recherche et les personnes qui souhaitent la
soutenir.
Bilan de la journée : plus de 100.000 € de
bénéfices nets dont une grande partie sera
reversée au profit d’un projet du Service
d’oncologie et hématologie pédiatrique. Les
médecins pédiatres ont en effet souhaité
acquérir un appareillage de cytaphérèse
très performant qui augmentera grandement la rapidité et l’efficacité des prélèvements des cellules souches sanguines tout
en diminuant les effets secondaires.
[Tessa Schmidburg]
Page 16
juillet - août 2011
© DR
Un an sur deux,
la Fondation SaintLuc organise une
visite de jardins
privés à Bruxelles et
alentours en soutien
de ses projets. Douze
propriétaires de
jardins exceptionnels
mettent généreusement
ceux-ci à disposition
des participants
qu’ils accueillent
chaleureusement
dans leurs écrins de
verdure en ville et à la
campagne. L’événement,
qui en était à sa
dixième édition, a
séduit un large public :
900 personnes sont
venues visiter les
jardins exposés malgré
le ciel plombé le
dimanche 19 juin.
€
Financement
Lucarne # 16
Financement des hôpitaux
Les hôpitaux à un tournant
Matière complexe
et généralement
peu maîtrisée,
le financement
est pourtant
essentiel
pour le bon
fonctionnement
des hôpitaux.
En Belgique,
le système de
financement
est en passe
d’évoluer.
Tentative
d’explication
avec le
Pr Guy Durant,
Administrateur
général des
Cliniques
Saint-Luc.
“ Les règles de financements déterminent l’activité de l’hôpital ” explique d’emblée le Pr Guy
Durant pour souligner l’importance du sujet.
Par exemple, suite aux dernières législations qui
favorisent les hospitalisations de courte durée,
on a assisté dans la pratique à une réduction
de la durée de séjour ainsi qu’à une augmentation considérable d’opérations sur une journée.
L’économie et les soins sont donc deux matières
indissociables.
En Belgique, équité et complexité
On relève trois sources de financement pour les
hôpitaux : le budget des moyens financiers, les
honoraires médicaux et enfin, les médicaments
et autres dispositifs médicaux.
Le budget des moyens financiers comprend
une enveloppe allouée tous les ans par le SPF
Santé publique. Ce montant octroyé est calculé
selon des critères objectifs. Le but est de garantir une certaine équité entre les différents hôpitaux. Mais cette équité a un prix : la complexité.
“ Le système est lié à l’activité et rémunère donc
l’hôpital pour ce qu’il fait et non pour ce qu’il est ”,
analyse le Pr Durant. Ce système comporte plusieurs contradictions. Il peut opposer des intérêts de différentes natures : les honoraires et le
budget des moyens financiers entrent parfois en
concurrence. Par exemple, le budget des moyens
financiers fait tout pour que la durée de séjour
diminue et à l’inverse, les médecins ont financiè-
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Un ouvrage de
référence
Le Pr Guy Durant vient
de publier un ouvrage
de référence à propos du
financement des hôpitaux
en Belgique.
Après plusieurs années d’élaboration, le
Pr Guy Durant vient de publier chez KLUWER
un ouvrage de référence. “ Le financement
des hôpitaux en Belgique ” dresse un état
des lieux de la situation à l’heure actuelle.
Chaque année, il sera réédité et adapté aux
différents changements survenus.
Pédagogique, il explique la mécanique et
les règles en vigueur en faisant référence
aux lois et arrêtés royaux qui régissent le
financement.
rement tout intérêt à ce que ce soit le contraire.
D’autre part, le système distingue des spécialités
rentables et d’autres qui le seraient moins.
Les forfaits de demain
“ Notre système est obsolète et quasi unique au
monde. Il ne tient pas compte de la qualité des
soins. C’est le volume qui prime ”, poursuit le
Pr Guy Durant. Tôt ou tard, notre pays devra
changer de système et passer à un mode de
financement forfaitaire : x euros, tout compris,
pour une prothèse de hanche, y euros pour un
pontage coronaire. Dans le cadre d’un tel financement, les institutions sont responsabilisées car
elles doivent procéder à des choix pour prendre
en charge au mieux le patient.
C’est déjà le cas, partiellement, pour les médicaments : les médecins les prescrivent en suivant
un budget établi. On calcule les forfaits en tenant
compte de la complexité des différentes pathologies traitées. Mais pour changer de système, il
faut qu’il y ait un gouvernement et plus précisément un ministre, décidé à changer les choses.
A Saint-Luc ?
“ Saint-Luc bénéficie d’une aide spécifique pour ses
activités universitaires : on reçoit 20 millions tous
les ans pour remplir nos missions de recherche
et d’enseignement ”, continue Guy Durant. Les
Cliniques sont très sensibles à la problématique
d’un nouveau système de financement.
Pour parer aux futurs changements, Saint-Luc a
déjà commencé à calculer les coûts par pathologie afin d’agir sur les futurs tarifs par pathologie
et/ou d’être plus performant.
[SB]
Plus d’informations
Guy Durant, Administrateur général,
tél. 02 764 15 22, [email protected]
“ Le financement des hôpitaux en Belgique ”, Guy
Durant, Ed. Kluwer, 170 pp, ISBN 978-90-4653-208-9
Le livre peut être acquis via www.kluwershop.be
juillet - août 2011
Page 17
Gouvernance
Nouvelle direction à Saint-Luc
Bienvenue à Renaud Mazy
Les conseils d’administration de Saint-Luc et de l’UCL ont nommé Renaud Mazy au titre d’administrateur
délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc. M. Mazy sera le premier occupant de cette nouvelle
fonction qui concrétise la mise en place prévue d’une nouvelle structure de direction dans l’hôpital
à l’échéance du mandat du Pr Jacques Melin, Coordonnateur-général & Médecin-chef. La nomination
d’un Directeur médical, qui complète la nouvelle structure de direction, interviendra d’ici l’automne.
© DR
Renaud Mazy, 42 ans, est Ingénieur civil
chimiste et Administrateur délégué de Baxter S.A (Lessines). Il jouit de 17 années d’expérience dans l’industrie qui lui ont permis
de développer des compétences reconnues
en recherche et développement, en gestion
de projets et en management. Il a également exercé les activités d’ingénieur de
recherche et de développement au Centre
Wallon de Biotechnologies industrielles. Il
collabore avec les autorités à la mise en place
d’une formation en alternance.
Dès le lendemain de sa nomination,
Renaud Mazy a souhaité rencontrer
les acteurs de terrain. “ Découvrir
les dossiers est une chose,
rencontrer les gens en est une autre
qui, personnellement, m’attire
particulièrement. ”
L’arrivée de Renaud Mazy concrétise la mise en
place d’une nouvelle structure de direction au
sein des Cliniques Saint-Luc, bientôt dirigées
par un administrateur délégué et un directeur
médical, comme les autres hôpitaux académiques du pays. Le comité de direction continuera à jouer un rôle actif car il représente tous
les métiers jusqu’au sommet de l’institution
Renaud Mazy entrera officiellement en fonction en septembre 2011. Il met l’été à profit
pour aller à la rencontre des acteurs des Cliniques universitaires Saint-Luc qui célèbrent
justement 35 ans de présence à WoluweSaint-Lambert cette année. [TDN]
Bio Express
Renaud Mazy est né en 1969. Après avoir
obtenu son diplôme d’ingénieur civil à
l’Université de Liège en 1994, il débute sa
carrière en tant que chercheur au Centre
Wallon des Biotechnologies Industrielles.
Il est ensuite engagé chez Air Liquide en
tant qu’Ingénieur de production. En 2001,
il rejoint le comité de direction de Baxter
à Lessines, après un passage de deux ans
chez Owens Corning (production de fibre
de verre). En 2005, il est nommé directeur
général.
Au cours de sa carrière, il a pu
compléter son cursus entre autres par
diverses formations (management,
communication, audit qualité, relations
sociales,Lean-6 sigma). Il est également
reconnu comme interlocuteur par les
pouvoirs publics : il siège entre autres
à l’Union Wallonne des Entreprises
et contribue à la mise en place de
programmes de formation en alternance
avec les ministres Marcourt et Simonet.
A 42 ans, Renaud Mazy et son épouse,
médecin généraliste, ont trois enfants.
Jacques Melin Vice-Recteur du Secteur des sciences de la santé
Le Pr Jacques Melin, actuel coordonnateur
général et médecin chef des Cliniques
universitaires Saint-Luc, a été élu à la majorité
absolue Vice-Recteur du Secteur des sciences de
la santé de l’UCL. Il prend le relais du Pr André
Geubel, actuellement prorecteur chargé de
mission sectorielle en sciences de la santé.
Jacques Melin, coordonnateur général et
médecin-chef des Cliniques universitaires
Saint-Luc depuis 2001, membre du Conseil
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d'administration de l'UCL depuis 2008 et par
ailleurs lauréat d'un prix quinquennal FNRS
(1996-2000), développera une vision et une
gestion du secteur en mettant à profit son
expérience au service de l'institution.
Conformément au règlement électoral,
Jacques Melin devrait entrer en fonction le
1er septembre 2011.
[TDN]
Vite dit
Lucarne # 16
L’incontinence urinaire
n’épargne pas les hommes…
Saint-Luc, Clinique
de la mémoire
L’incontinence urinaire constitue un handicap majeur tant
sur le plan médical et psychologique que relationnel
et social. Contrairement à
certaines idées préconçues,
l’incontinence urinaire affecte
aussi bien les hommes que
les femmes. Cependant, elle
n’est pas inéluctable et il
existe aujourd’hui des traitements adéquats.
Cet ouvrage réunit un
panel de médecins issus
des pays francophones, experts dans les
domaines de l’anatomie, la physiologie, la physiopathologie
et les traitements des troubles mictionnels. Les coordinateurs
du livre, Reinier-Jacques Opsomer (chef de Clinique au Service d’urologie des Cliniques Saint-Luc) et Jean de Leval, ont
également fait appel aux compétences de kinésithérapeutes,
infirmières et psychologues afin d’aborder la problématique
de l’incontinence urinaire masculine dans sa globalité.
Ce livre est destiné à tout clinicien rencontrant des patients
incontinents et confronté à des difficultés de diagnostic
différentiel et de prise en charge. Tour à tour sont abordés :
les incontinences des patients prostatiques opérés ou non,
les problèmes urinaires rencontrés en pathologie pédiatrique congénitale et fonctionnelle, les troubles mictionnels
dans un contexte psychiatrique, les incontinences indues
de la personne âgée ainsi que les incontinences d’origine
neurologique.
Enfin, les dernières avancées thérapeutiques, en particulier
chirurgicales et mini-invasives, y sont présentées avec un
regard critique.
[Reinier-Jacques Opsomer]
Plus d’informations
“ Les incontinences urinaires de l’homme. Diagnostics et traitements ”,
Reinier-Jacques Opsomer et Jean de Leval,
Ed. Springer, 432 pp, ISBN 978-2-287-99159-2
[email protected]
© Shutterstock
€
La Clinique de la mémoire de Saint-Luc a été choisie
par l’INAMI avec onze autres Cliniques belges (une par
province et deux en région bruxelloise) pour participer
à un projet pilote financé par une nouvelle convention
d’une durée de trois ans. Grâce à celle-ci, le remboursement de certaines prises en charge de patients atteints
de la maladie d’Alzheimer sera autorisé, ce qui n’était
pas le cas auparavant.
Une équipe pluridisciplinaire, composée du médecin
neurologue, d’un neuropsychologue, un ergothérapeute
et une assistante sociale, établira avec le patient et sa
famille un programme de prise en charge sur un an. Ce
programme a pour but d’aider le patient et ses proches
à s’organiser et à pallier aux conséquences cognitives et
fonctionnelles de la maladie dans la vie quotidienne.
A partir d’une analyse des difficultés et des problèmes
au quotidien, l’équipe pourra proposer des méthodes et
des exercices qui visent à optimaliser le fonctionnement
du patient. Les thérapeutes donneront aussi des informations théoriques et pratiques sur la maladie et des
conseils sur les aspects psychologiques et sociaux. Cette
activité sera pratiquée en coordination avec les intervenants externes, en particulier le médecin traitant.
[SB]
Plus d’informations
Pr Adrian Ivanoiu, neurologue responsable de la Clinique de
la mémoire, tél. 02 764 19 62 - [email protected]
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Officiel
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Nominations
Chef de Service
Pr François JAMAR, Service de médecine nucléaire
du 01/10/2011 au 30/09/2016
Chef de service adjoint
Pr Raymond REDING, Service de chirurgie et transplantation abdominale, à partir du 01/05/2011
Double nomination
Jan Lerut, professeur au Service de chirurgie et transplantation abdominale des Cliniques Saint-Luc, a été élu
membre du Conseil restreint de l’International Liver Transplant Society ainsi que membre honoraire de l’International College of Surgeons. Deux entités au top de la chirurgie
et de la transplantation hépatique.
Prix et distinctions
Chef de clinique
Dr Alain PONCELET, Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, à partir du 01/10/2011
Dr Véronique ROELANTS, Service de médecine
nucléaire, à partir du 01/10/2011
Dr Dominique HERMANS, Service de pédiatrie générale, à partir du 01/10/2011
Dr Florence CHRISTIAENS, Service de neurologie pédiatrique, à partir du 01/10/2011
Dr Anne RENDERS, Service de médecine physique et
réadaptation, à partir du 01/10/2011
Dr Anne BERQUIN, Service de médecine physique et
réadaptation, à partir du 01/10/2011
Dr Marie-Christiane VEKEMANS, Service d’hématologie, à partir du 01/10/2011
Dr Etienne MASQUELIER, Service de médecine
physique et réadaptation, à partir du 01/10/2011
Chef de clinique associé
Dr Nada KANAAN, Chef de Clinique associé, Service
de néphrologie, à partir du 01/10/2011
Chef de clinique adjoint
Dr Maria Cecilia GONZALEZ, Service de cardiologie
pédiatrique, à partir du 01/08/2011
Dr Gimbada Benny MWENGE, Service de pneumologie,
à partir du 01/10/2011
Dr Vanessa PREUMONT, Service d’endocrinologie et
nutrition, à partir du 01/10/2011
Dr Catherine DE MAGNEE, Service de chirurgie et transplantation abdominale, à partir du 01/10/2011
Dr Dimitri VAN der LINDEN, Service de pédiatrie générale, à partir du 01/08/2011
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Le Pr Jean-François Denef a été nommé coordinateur
à l’enseignement du Secteur des sciences de la Santé de
l’UCL et le Pr Francis Zech a été élu doyen de la Faculté
de médecine et médecine dentaire de l’UCL.
Le Dr Antoine Maisin, assistant au Service de
psychiatrie de liaison des Cliniques Saint-Luc, a reçu
le prix de l’Association francophone de psychiatrie
de liaison pour son travail intitulé « Et si l’hôpital se
préoccupait des patients alcooliques qui résident en
ses murs ? »
L’étude d’Antoine Maisin s’est intéressée à la
souffrance des équipes soignantes face aux patients
présentant une problématique alcoolique et invite
à réfléchir à la prise en charge de ces patients
hospitalisés.
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