LUCARNE Belgique - België P.P. - P.B. Bruxelles Brussel BC 10553 16 Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • juillet - août 2011 • Trimestriel Magazine d’information destiné aux médecins référents s o m m a i r e Actualité médicale Un nouveau traitement pour les apnées du sommeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 € S’entrainer virtuellement à une opération avec le simulateur Simbionix. . . . . . . 4 Echos des services Le Service de radiothérapie fait peau neuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Des nouvelles salles d’opération à l’hôpital chirurgical de jour. . . . . 6 € La médecine du sport : curative et préventive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Un chariot Be-Trace pour le circuit des médicaments au Quartier opératoire . . . . . . . . . 10 Vite dit . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 € Grand angle. . . . . . . . . . . . . . 12 L’hypnose : technique d’intérêt public ? Fondation Saint-Luc. . . . . . 14 Dossier : € il va y avoir du sport ! Les boursiers et cliniciens chercheurs 2011. . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 € La cérémonie de remise des bourses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Dixième édition de la visite des jardins.16 € Financement. . . . . . . . . . . . . 17 Tout savoir sur le financement des hôpitaux Gouvernance. . . . . . . . . . . . . 18 Bienvenue à Renaud Mazy Nominations . . . . . . . . . . . . 20 € € Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles. Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195 Edito ­ estiné Lucarne : Bulletin d’informations d aux médecins référents. Lucarne est une publication du Service de communication des Cliniques universtaires Saint-Luc. Sport, hypnose et nouveautés diverses Jacques Melin, Coordonnateur général et Médecin-chef, Avenue Hippocrate, 10 1200 Bruxelles Coordination Caroline Bleus ([email protected]) Tél. 02 764 11 99 Fax. 02 764 89 02 Supervision Thomas De Nayer (TDN) Rédaction Service de communication Géraldine Fontaine (GF) Caroline Bleus (CB) Thomas De Nayer (TDN) Sylvain Bayet (SB) Marie Forseille (MF) Secrétariat Véronique Dansart ([email protected]) Tél : 02 764 11 58 Fax : 02 764 89 02 Photos Couverture : © Hugues Depasse/CAV Intérieur : © Hugues Depasse/CAV © DR (Document Reçu) Mise en page Tilt Factory Si vous avez des idées d’articles ou des suggestions pour améliorer cette publication, n’hésitez pas à contacter la rédaction. Toute reproduction, même partielle, est interdite sauf accord préalable de la rédaction. Soutenez notre Fondation www.fondationsaintluc.be Page 2 juillet - août 2011 © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse Éditeur responsable Des choix importants vont être posés au niveau de la communauté Wallonie-Bruxelles en matière de sport. Un centre de formation de haut niveau sera créé. A Liège ? A Louvain-laNeuve ? C’est encore une énigme à l’heure où nous rédigeons ces lignes. Le saviez-vous ? Les Cliniques Saint-Luc sont totalement parties prenantes au projet de Louvain-la-Neuve par le biais de son Centre de la Médecine du sport qui dispose d’une antenne à Louvain-la-Neuve. Nous saisissons l’occasion pour vous inviter à (re)découvrir un des secteurs de pointe de notre hôpital. € Dans ce numéro de Lucarne, vous trouverez également un dossier sur l’hypnose. Celle-ci poursuit son entrée dans l’hôpital, au sein du Quartier opératoire, mais aussi en appui de traitements douloureux en aval d’une chirurgie. Alternative à l’anesthésie, l’hypnose ouvre de nouvelles perspectives de prise en charge et répond au souhait des patients pour lesquels confort et pratiques nouvelles doivent désormais faire partie de l’offre hospitalière. Vous découvrirez enfin, au fil de ces pages, quelques innovations au sein de notre hôpital, à commencer par les nouveaux locaux de notre Service de radiothérapie. Saint-Luc est le plus grand centre de prise en charge du cancer en Belgique francophone : ces locaux où tant de patients sont accueillis méritaient un sérieux coup de pinceau. C’est chose faite, grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc – et un de ces généreux mécènes – également bien présente dans ce numéro de Lucarne. Bonne lecture ! Pr Jacques Melin Coordonnateur général-Médecin chef Actualité médicale Lucarne # 16 Nouveau traitement des apnées du sommeil Dormir à nouveau sur ses deux oreilles Le Pr Daniel Rodenstein, chef de service associé en Pneumologie, et le Pr Philippe Rombaux, chef du Service d’ORL, mènent la première étude clinique au monde pour valider un nouveau traitement permettant de traiter le syndrome d’apnées du sommeil. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse € Les Prs Rodenstein et Rombaux ont présenté une nouvelle technique pour combattre les apnées du sommeil. Le syndrome d’apnées du sommeil touche entre 3 et 5 % de la population belge, essentiellement dans la tranche d’âge entre 40 et 65 ans. Il est plus fréquent chez les hommes et est lié à l’indice de masse corporelle. Ce syndrome se caractérise par une apnée ou une hypopnée. Il est très invalidant et dangereux pour la santé (pathologies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, somnolence diurne, augmentation de la mortalité par accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde, etc). mènent une étude clinique pour tester un nouveau traitement consistant à redonner à la langue son tonus diurne. La technique consiste à stimuler le nerf hypoglosse via une électrode placée dans le cou autour du tronc principal du nerf, et connectée par voie chirurgicale à un boîtier implanté au niveau du thorax. Ce boîtier envoie une impulsion dans l’électrode qui stimule le nerf de la langue toute la nuit. Cette stimulation n’est pas douloureuse et n’interrompt pas le sommeil du patient. Le patient reçoit une télécommande pour activer le boîtier avant de se coucher et l’éteindre au lever. Les traitements disponibles Lorsqu’un diagnostic de syndrome d’apnée de forme obstructive liée au sommeil est posé, un traitement par un masque à pression positive continue nasale (CPAP) est proposé au patient ; ce dernier devra le porter la nuit, pendant son sommeil. Ce traitement est très contraignant, mais efficace dans la quasi totalité des cas. Il est généralement bien accepté par les patients qui regagnent en qualité de sommeil et de vie diurne. La chirurgie ORL classique constitue une autre alternative. Plus d’informations Pr Daniel Rodenstein, chef de service associé en pneumologie, tél. 02 764 28 86, [email protected] Pr Philippe Rombaux, chef du Service d’ORL, tél. 02 764 19 30, [email protected] Stimuler la langue pendant le sommeil Mais que faire pour les patients sévèrement atteints, qui supportent difficilement ce traitement par masque nasal et chez qui la chirurgie est peu efficace ? Pour eux (15 à 20% des patients traités à Saint-Luc), le Pr Daniel Rodenstein et le Pr Philippe Rombaux, assisté par le Pr Benoît Lengelé (chef de clinique en chirurgie plastique) Des résultats déjà très prometteurs Cette technique innovante a été testée sur treize patients aux Cliniques. Les résultats sont extrêmement encourageants car presque comparables à ceux obtenus avec la CPAP. Son efficacité sur les apnées est de 60%. Un traitement pas encore grand public Ce traitement expérimental est encore au stade d’étude clinique (phase I). Une seconde étude clinique démarrera d’ici peu avec 140 patients (100 aux Etats - Unis et 40 en Europe), dont 15 à Saint - Luc. Cette première étude clinique est réalisée en collaboration avec la firme américaine IMTHERA Medical qui a mis au point l’appareillage implantable et le commercialisera dès la validation finale de l’étude. [GF ] juillet - août 2011 Page 3 Actualité médicale Enseignement La Wii du chirurgien ! ™ © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse € Le Département de chirurgie dispose désormais d’un outil pédagogique exceptionnel : le Simbionix Lap Mentor. A l’instar des simulateurs utilisés pour les futurs pilotes d’avion, le Simbionix permet de s’entraîner à la réalisation des gestes qui seront accomplis sur le patient. Il s’adresse surtout aux MACCS* du Département de chirurgie et est exclusivement employé pour la chirurgie laparoscopique. Il est accessible aux médecins assistants 24h/24, 365 jours par an. Le projet est une initiative du Service de chirurgie et de transplantation abdominale, Le Simbionix permet de s’entraîner qui a établi un partenariat à la réalisation des gestes qui seront accomplis sur le patient en salle d’opération. avec les Services de gynécologie et d’urologie. Il a été réaLe Département de lisé sous la houlette du Pr Pierre Gianello, alors chirurgie dispose Vice-Recteur du Secteur de sciences de la santé. d’un nouvel outil Le soutien d’une firme extérieure a permis la pédagogique hors réalisation du projet. Dans le Service de chirurpair, le simulateur gie et de transplantation abdominale, c’est le Dr Simbionix. Grâce Benoît Navez qui est en charge de cette partie à lui, les MACCS du projet éducatif. ont la possibilité de s’entraîner virtuellement avant d’opérer. Résultats : des gestes plus précis, moins d’erreur et un temps opératoire diminué. Concrètement, il se compose d’un écran accompagné de trois mannettes. La première figure la caméra employée lors des interventions. Les deux autres représentent les instruments : porte-aiguilles, ciseaux, etc. Ces deux dernières peuvent être changées selon les interventions demandées. Une pédale équipe encore l’appareil afin de simuler la gestion de la coagulation. sur des parties d’interventions et puis sur des interventions complètes en temps réel. ” Avant chaque performance, un texte présente le cas en donnant des informations dont le MACCS devra tenir compte. “ Après votre exercice, le logiciel analyse votre performance en reprenant un certain nombre de critères (timing, nombre d’essais, de fautes ou de mouvements notamment, NDLR) et vous donne un score. On peut également revoir la vidéo de sa performance. ” Un avis ? “On ne remplacera jamais la pratique mais cet appareil permet de se tester, de se familiariser avec le matériel, d’acquérir et d'affiner les bons gestes et les bonnes techniques. C’est formateur et super intéressant ! ” Bientôt un certificat Simbionix Tous les MACCS disposent d’un code d’accès et d’un compte personnalisé. Les données de chaque utilisateur (nombre d’heures, exercices réalisés, scores, etc.) sont consignées sur ce compte. Des superviseurs y ont accès et peuvent laisser des commentaires à propos des performances de l’utilisateur. Pour l’année académique 2011-2012, l’objectif est de déboucher sur la création d’un certificat académique et d’un programme spécifique d’entraînement sur Simbionix. Les jeunes chirurgiens seront évalués sur leur capacité à solutionner les problèmes. Plusieurs études ont prouvé que l’entrainement par le Simbionix est extrêmement bénéfique : il augmente la précision des gestes du chirurgien, diminue son nombre d’erreurs et le temps opératoire et surtout il permet de transférer l’expertise acquise sur simulateur vers le bloc opératoire pour des opérations sur patients réels. [CB] et [SB] Du plus simple au plus complexe “ On l’appelle la Wii ™ du chirurgien ! ” explique Yannick Deswysen, assistant en chirurgie. “ Le Simbionix propose d’abord une série d’exercices plutôt simples : comment utiliser la caméra ou bien manipuler les instruments par exemple. A chaque fois, on reçoit des instructions. Plus vous avancez, plus les exercices se complexifient. Ensuite, vous travaillez Page 4 *médecins assistants cliniciens candidats spécialistes juillet - août 2011 Plus d’informations Dr Benoît Navez, Chef de Clinique au Service de chirurgie et transplantation abdominale, tél. 02 764 14 60, [email protected] Pr Jean-François Gigot, Chef du Service de chirurgie et de transplantation abdominale, tél. 02 764 53 16, [email protected] Echos des services Lucarne # 16 Nouveau Service de radiothérapie L’architecture au service du patient Fini les locaux sombres et exigus ! Le Service de radiothérapie relooké propose désormais des espaces design et colorés avec une audacieuse note de vert pomme parmi des tons crème et chocolat. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse € Des tons vert pomme, crème et chocolat apaisent Dans la salle d’attente, les médecins, les physiciens et réchauffent l’atmosphère. et les ingénieurs circulent parmi les patients. Le rôle primordial du mécénat La rénovation en profondeur et de grande qualité du Service de radiothérapie ne fut possible que grâce au soutien, via la Fondation Saint-Luc, d’un couple de très généreux mécènes. Le système de financement des hôpitaux ne permet en effet pas toujours à notre hôpital universitaire de développer tous les projets souhaités... La Fondation Saint-Luc est la porte d’entrée du mécénat à Saint-Luc, ce qui lui permet de financer des projets qui amplifie l’humanisme et l’excellence de notre hôpital. Dans le cas précis de la radiothérapie, les mécènes tiennent à rester anonymes mais lancent un message : les gens qui ont beaucoup reçu peuvent un jour ou l’autre, à leur tour, beaucoup donner… Plus d’informations Pr Pierre Scalliet, Chef du Service de radiothérapie, tél. 02 764 47 63, [email protected] Le Service de radiothérapie est installé au niveau -4 des Cliniques, presque dans les caves de l’hôpital. Une conséquence des contraintes techniques imposées par la nature des traitements (radioactifs) prodigués aux patients. Les locaux sont en effet entourés d’épais murs de protection et chaque salle de traitement pèse 250 tonnes. Impossible dès lors d’installer le Service dans les étages supérieurs du bâtiment. Au fil du temps, les équipements technologiques ont changé, les besoins du personnel soignant et des patients ont évolué et l’équipe s’est agrandie. La configuration des locaux telle que prévue lors de la construction de l’hôpital en 1976 n’était dès lors plus du tout adaptée. Une rénovation en profondeur s’imposait ;elle a pu être réalisée grâce à l’intervention de deux mécènes privés (lire en encadré). Le patient au centre Avant de définir les plans du nouveau Service, l’équipe a longuement réfléchi aux concepts à intégrer dans les travaux, notamment les valeurs humaines, les valeurs académiques, les missions et les besoins du Service et les interactions entre les différents métiers. Ces valeurs et missions sont celles du Centre du Cancer des Cliniques Saint-Luc auquel est intégré le Service de radiothérapie. Tout au long du projet de rénovation, le cabinet d’architectes a reçu pour mot d’ordre la réalisation d’un espace convivial et chaleureux dans lequel le patient (mais aussi le personnel) se sente bien. Dans la salle d’attente, cœur du Service, les patients s’installent dans de confortables fauteuils tandis que les médecins, les physiciens et les ingénieurs circulent parmi eux. Des tons vert pomme, crème et chocolat apaisent et réchauffent l’atmosphère. [GF] Un nouveau scanner spécifique pour les traitements de radiothérapie Outre la rénovation complète de ses locaux, le Service de radiothérapie s’est équipé d’un scanner ultra performant conçu spécifiquement pour les traitements par radiothérapie : l’AQUILION LB de Toshiba (lire à ce sujet Lucarne n°15 page 5). Saint-Luc a été le premier à l’acquérir en Belgique, il existe d’ailleurs moins de trente appareils de ce type en Europe. juillet - août 2011 Page 5 Echos des services Des salles d’op à l’Hospiday Une structure autonome floraux chaleureux ; car bien souvent, le patient n’est que localement anesthésié. Chaque salle est équipée d’une pièce “ utility ” propre (porte verte) et d’une “ utility ” sale (porte rouge). © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse € L’Hospiday, l’hôpital chirurgical de jour des Cliniques, dispose aujourd’hui de son propre quartier opératoire composé de quatre salles dernier cri. Le nouveau bloc opératoire, composé de quatre salles d’opération, complète les équipements de l’Hospiday qui offre depuis 2005 un accès et une zone d’accueil propres, trois salles de préparation des patients, une salle de réveil, dix chambres et une salle de repos équipée de six fauteuils. Les nouvelles salles (22 à 25) ont été conçues sur la base d’un cahier des charges respectant de nombreuses contraintes techniques et réglementaires, mais aussi les desiderata des utilisateurs.“ Nous avons tenu compte de l’avis éclairé des utilisateurs pour leur fournir un produit répondant à leurs attentes et à leurs besoins ”, explique Olivier Ykman, coordinateur administratif du Quartier opératoire. L’aménagement de ces nouvelles salles permettra de travailler en flux tendus et de réduire au maximum le temps d’attente de nos patients. Le système de ventilation est innovant également : les flux laminaires sont situés au dessus de la zone opératoire. L’air y est donc parfaitement filtré puis réabsorbé par les quatre gaines – placées aux quatre coins de la salle – pour y être re-filtré. Toutes les salles sont équipées d’ordinateurs dont seuls les écrans et leur clavier sont accessibles. Des salles polyvalentes ? Toutes les salles sont polyvalentes… mais la salle 24 sera principalement dédiée à l’orthopédie et l’ORL puisqu‘elle est équipée d’un matériel de gestion d’imagerie perfectionné nécessaire à ces deux spécialités. Les quatre écrans fixés au plafond autour de la zone opératoire permettent de visualiser simultanément l’intervention en cours, les clichés du patient, le monitoring d’anesthésie, etc. Le système vidéo “ non propriétaire ” permet aux utilisateurs de brancher ce qu’ils veulent sur les écrans. Deux autres salles sont prééquipées pour également recevoir ce système de gestion d’imagerie. Outre les salles, un local a été prévu pour permettre aux médecins et au personnel soignant de consulter les dossiers médicaux électroniques ainsi que les documents d’imagerie médicale. Des postes de dictée numérique ont également été installés dans la zone. [GF] Visite guidée… Les nouvelles salles répondent à des critères technologiques, ergonomiques et hygiéniques stricts. Toutes sont polyvalentes et ont été conçues sur le même schéma : rationalisation de l’espace, équipements mobiles ou fixés au plafond pour garantir un nettoyage optimal, système de vidéochirurgie intégré, système multimédia, etc. Les scialytiques sont équipés de lampes leds très puissantes mais peu énergivores. La couleur des murs est neutre (gris perle), à l’exception d’un pan de mur décoré de motifs Page 6 juillet - août 2011 Plus d’informations Olivier Ykman, coordinateur administratif du Quartier opératoire - Hospiday, tél. 02 764 23 23, [email protected] Pr Philippe Pendeville, Président du Collège de direction (COLDI) et Médecin- Directeur du Quartier opératoire - Hospiday, tél. 02 764 18 99, [email protected] Frédéric Zuccolini, Coordinateur du Quartier opératoire, tél. 02 764 26 52, [email protected] Lucarne # 16 © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse y l’Hospida au bloc de ve u . o n rs u u d te teurs des utilisa Les concep desiderata es d te p m ont tenu co De gauche à droite : Philippe Pendeville, Martine Deschryver (infirmière à l’Hospiday), Josiane Taels (infirmière-chef de l’Hospiday) et Laurence Carlot (infirmière à l’Hospiday) Les salles d’op ération de l’H ospiday ont ét le 5 mai dernie é inaugurées r. De gauche à droite : Frédér de projet aux ic Francotte (c Cliniques Sain hef t-Luc), Benoît la Santé de la Cerexhe (Min Région de Brux ist re de elles Capitale (Coordonnate ), Pr Jacques M ur-général et el in Médecin-chef Saint-Luc), Pr des Cliniques Bruno Delvau x (Recteur de l’UCL), Paul va (Administrate n Vyve ur général ad joint des Cliniq Pr Philippe Pe ues Saint-Luc), ndeville (Méd ecin – Directeu r du Quartier opératoire de s Cliniques Sa int-Luc) juillet - août 2011 Page 7 Echos des services Médecine du sport Il va y avoir du sport ! La médecine du sport prend en charge tous les aspects ayant trait aux activités physiques et sportives. S’adressant à des sportifs de tous les niveaux, professionnels ou non, elle se veut à la fois multidisciplinaire, curative et préventive. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse € Les Drs Jean-Pierre Castiaux et Sophie Lambrecht travaillent au sein du Centre de la médecine du sport des Cliniques Saint-Luc et de l’UCL. Plus d’informations Pr Henri Nielens, Dr Sophie Lambrecht, Dr Jean-Pierre Castiaux, antenne de médecine du sport au Centre sportif de la Woluwe, tél. 02 764 16 50, www.uclouvain.be/167434.html Page 8 La médecine du sport sert à prévenir, diagnostiquer et prendre en charge tout problème de santé lié ou provoqué par une pratique sportive. Bien que les lésions de l’appareil locomoteur (tendinite, “ claquages ” musculaires, surcharge articulaire, etc.) soient les plus fréquentes, certaines affections d’autres natures sont également possibles : difficultés respiratoires en rapport avec un asthme d’effort, problèmes cardiaques, désordres alimentaires, surentraînement, etc. Les lésions de l’appareil locomoteur surviennent soit de façon accidentelle (entorse, fracture, etc.), soit à la longue, suite à l’accumulation de micro – traumatismes (tendinites, fractures de fatigues, etc.). Généralement, les problèmes présentés par les sportifs sont très spécifiques de la discipline pratiquée. Par exemple, un skieur sera particulièrement exposé au risque d’entorses de genou. Pour certains sports de balle comme le tennis, le volley ou le handball, c’est l’épaule qui sera souvent touchée. C’est également le cas de la natation. Chaque sport engendre ses propres blessures et il importe pour les méde- juillet - août 2011 cins et les kinésithérapeutes de bien connaître les répercussions potentielles de chaque sport. Une approche multidisciplinaire “ La kinésithérapie est l’une de nos principales modalités thérapeutiques, mais ce n’est pas la seule ” explique le Dr Sophie Lambrecht, médecin du sport (aux Cliniques Saint-Luc et à l’UCL). “ Nous travaillons en collaboration avec de nombreux spécialistes de Saint-Luc et de l’UCL : radiologues, orthopédistes, pneumologues, cardiologues, psychologues, diététiciens, physiologistes, orthopédistes-prothésistes, etc. L’approche est souvent multidisciplinaire ”. La plupart de ces spécialités sont regroupées au sein du Centre de la médecine du sport des Cliniques Saint-Luc et de l’UCL qui exerce ses activités sur trois sites (lire encadré). Ce Centre a également organisé une filière pour prendre en charge les urgences médicales relevant de la médecine du sport. Lucarne # 16 Mieux vaut prévenir… Quels publics ? Les patients qui consultent en médecine du sport à Saint - Luc et à l’UCL se caractérisent par des pratiques de niveau très différentes. Globalement, on peut distinguer : Le saviez-vous ? La consultation de médecine du sport de première ligne est intégrée dans le Service de médecine physique et réadaptation. Ce Service déploie également ses activités (consultations et kinésithérapie) en médecine du sport au sein de deux antennes de médecine du sport localisées au Centre sportif de la Woluwe et à la Faculté des sciences de la motricité à Louvain-la-Neuve. L’antenne de médecine du sport à Louvain-la-Neuve travaille en étroite collaboration avec le laboratoire de l’effort dirigé par le Pr Marc Francaux. Ce laboratoire propose ses services à de nombreux sportifs professionnels et de haut niveau. Le Centre de médecine du sport des Cliniques Saint - Luc et de l’UCL regroupe d’autres spécialistes fréquemment consultés par les sportifs blessés ou malades comme, entres autres, l’orthopédie, la cardiologie, la pneumologie, l’endocrinologie, la radiologie, les urgences. Conseils préventifs avant de refaire du sport Dans la lettre d'information électronique* n°100 des Cliniques SaintLuc, le Pr Henri Nielens, responsable de la médecine du sport aux Cliniques Saint-Luc, donne trois conseils importants à suivre pour éviter les problèmes lors de la reprise d'un sport : 1. S’y remettre progressivement et établir un projet sportif réaliste et raisonnable. Le projet sportif tient compte de plusieurs données : le passé sportif, l'état de santé actuel et la condition physique de l’individu. Le choix du sport et la quantité envisagée doivent être en adéquation avec l'état de santé et la condition physique. Il est conseillé de consulter un médecin généraliste ou un médecin du sport surtout après une longue période de sédentarité et surtout lorsqu'il existe un souci quant à l'état de santé de celui ou celle qui veut s'y remettre... • d es sportifs de haut niveau, dont quelques professionnels, pratiquant leur sport de manière soutenue : ils s’entraînent de façon intensive (au moins un entraînement par jour) afin de participer à des compétitions ou des tournois. • u ne majorité de sportifs amateurs, éventuellement compétitifs. En effet, ce public-là commet le plus d’imprudences en termes d’échauffement, de matériel mal adapté, de mauvaise posture, de techniques insuffisantes, etc. • e nfin, il n’est pas rare que des non sportifs se présentent en consultation de médecine du sport afin d’être conseillés et guidés dans une reprise sportive. [SB] 2. Pratiquer un échauffement. Le démarrage de chaque séance de sport doit être progressif. Mettre tout doucement le corps en alerte en pratiquant des petits exercices permet d'éviter les problèmes. 3. Utiliser un matériel adapté. A chaque sport, son équipement : casque, chaussures de marche ou de course, raquette de qualité, etc. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse En plus du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique, la médecine du sport travaille sur la prévention. “ Il y a prévention primaire avant toute lésion, et prévention secondaire, quand le sportif s’est déjà blessé et qu’il est pris en charge : outre la guérison, il s’agit de prévenir les récidives et/ou d’éviter que le mal dont il souffre ne s’installe et ne devienne chronique ”, explique le Dr Lambrecht. Le Service fait des recommandations aux patients selon leurs sports et leurs niveaux de pratiques. Un autre exemple de prévention secondaire est celui de la “ technopathie ” qui se définit comme une lésion survenant en rapport avec un matériel sportif défectueux ou inadapté. Ainsi, lors de l’examen d’une tendinite chez un coureur à pied, il n’est pas rare que le médecin du sport souhaite également examiner les chaussures du coureur. *Retrouvez e-M@g Saint-Luc sur www.saintluc.be > actualités juillet - août 2011 Page 9 Echos des services Le circuit des médicaments au Quartier opératoire Wall-E au bloc l’écran de contrôle) permet la prescription des perfusions et des produits qui ne se trouvent pas sur les capteurs. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse € Pour se procurer un médicament, l’infirmière, l’anesthésiste ou le chirurgien doit s’identifier à l’aide de son badge. Les salles du Quartier opératoire seront équipées d’un chariot Be-Trace, surnommé Wall-E, pour une meilleure gestion du réapprovisionnement et de la traçabilité des médicaments d’anesthésie et de chirurgie. Wall-E est le petit nouveau au Quartier opératoire. Il ne s’agit pas du personnage d’un film pour enfants, mais bien d’un chariot informatisé et sécurisé pour la délivrance des médicaments d’anesthésie et de chirurgie. “ Les Départements pharmacie et anesthésie ont souhaité équiper les salles d’opération de chariots électroniques pour une meilleure exhaustivité de la prescription médicale et la traçabilité du circuit du médicament, explique Dominique Wouters, responsable de la Pharmacie. Nous voulions aussi un outil qui permette un suivi en temps réel de la consommation des médicaments ainsi que le réapprovisionnement des salles par les préparateurs en pharmacie et/ou les pharmaciens. ” Comment ça marche ? Plus d’informations Dominique Wouters, responsable du Département pharmacie, tél. 02 764 36 39, [email protected] Viviane Vankaekenbergh, infirmière-chef au Quartier opératoire, tél. 02 764 26 89, viviane.vankaekenbergh@ uclouvain.be Page 10 Le chariot Be-Trace (son appellation officielle) est composé de quatre tiroirs dans lesquels sont rangés les médicaments les plus fréquemment utilisés en salle d’opération. Ces tiroirs ne s’ouvrent qu’en introduisant la carte à puce du médecin et après avoir sélectionné le patient sur l’écran de contrôle. Chaque médicament est placé sur un capteur électronique et, dès que le produit est prélevé par l’anesthésiste, le chirurgien ou l’infirmière, il apparaît dans la liste ouverte au nom du patient. Un lecteur de code-barres (ou une touche “ raccourci ” sur juillet - août 2011 Trois avantages majeurs à ce nouveau dispositif : un réapprovisionnement optimal par la pharmacie, une facturation la plus exacte possible et la traçabilité de tous les mouvements de médicaments. Wall-E est un plus également pour l’enregistrement des attestations médicales et, à terme, des prestations médicales. Et bonne nouvelle pour la planète, l’arrivée de Wall-E diminue drastiquement les échanges papier auparavant nécessaires pour toutes ces procédures. Wall-E a charmé la salle 19 Wall-E a été testé dans la salle 19 du Quartier opératoire. “ Il a tellement plu… que les infirmières n’ont pas voulu nous le rendre à la fin du test”, sourit Viviane Vankaekenbergh, infirmière-chef. Wall-E a depuis lors déjà été installé dans toutes les salles de l’Hospiday (chirurgie de jour, ndlr) ainsi que dans les salles 5, 7, 10, 18 et 19 du bloc opératoire ; les autres salles en seront toutes équipées d’ici décembre. Viviane Vankaekenbergh se chargera de la formation des équipes. [GF] Un projet multimétier L’implémentation des chariots Be-Trace est le fruit de la collaboration entre le Service d’anesthésie, les Départements informatique, pharmacie et infirmier ainsi que les chirurgiens et les firmes Beldico, Mexys et Infohos. Vite dit Lucarne # 16 Relooking à Mont-Godinne © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse Une grossesse en surveillance intensive Connaissez-vous la “ consultation pour les soins obstétricaux d’urgence ” du 10ème étage ? C’est là que les futures mamans qui arrivent aux Urgences sont envoyées pour y effectuer un monitoring, une prise de sang, une échographie… C’est là aussi qu’est organisée la prise en charge en ambulatoire des grossesses à haut risque. Cette consultation, composée de quatre salles (une salle d’échographie et trois salles d’examens), est gérée par un MACCS et son superviseur, une sage-femme et une secrétaire d’accueil. La nuit, les salles sont utilisées pour les admissions au bloc d’accouchement. Vieillots et mal agencés, ces locaux ont récemment été rénovés pour le plus grand bonheur des patientes et des équipes soignantes. Le Bloc d’accouchement dispose à présent de locaux fonctionnels et bien plus accueillants. [GF] € Plus d’informations La consultation obstétricale d’urgence est ouverte de 9h à 17h, tél. 02 764 10 13 Les Cliniques universitaires de Mont-Godinne s’appellent depuis peu CHU Mont-Godinne. L’acronyme CHU (pour “ Centre Hospitalier Universitaire ”) est largement répandu dans le monde francophone. Il est particulièrement parlant pour le public français, de plus en plus nombreux à Mont-Godinne en raison d’accords transfrontaliers européens. Le changement de nom s’accompagne d’une identité visuelle new look, elle aussi. Le nouveau logo traduit des valeurs - clé que sont la compétence et la sincérité, jugées fondamentales par le personnel qui s’est exprimé à l’occasion d’une enquête interne en 2010. L’élément graphique au centre du logo symbolise la Meuse et la localisation du CHU sur les rives de celle-ci (le point vert). Il réaffirme l’ancrage local considéré comme essentiel par le personnel selon cette même enquête. La nouvelle charte graphique prévoit en signature de l’ensemble des documents l’apparition des logos de l’UCL et des Mutualités Chrétiennes dont dépendent le CHU Mont-Godinne. [TDN] La nouvelle aile d’hospitalisation du CHU Mont-Godinne a accueilli ses premiers patients en mai 2011. Celle-ci ne compte pas moins de 90 chambres à 1 et 2 lits équipées de terminaux interactifs (téléphone, tv et internet) au chevet du patient. A terme, le personnel soignant et médical pourra consulter le dossier médical du malade. Les unités de soins de gastro-entérologie, de chirurgie générale, de pneumologie et d’oncologie ont investi les étages 2, 3 et 4 de ce nouveau bâtiment. L’hôpital de jour chirurgi- cal intégrera les lieux en automne 2011 avec l’ouverture de 4 salles opératoires. Côté consultations, le niveau 0 sera dédicacé à cet effet dès le mois de novembre. Une nouvelle cuisine centrale sera opérationnelle dès 2012, au niveau -1. Les déménagements successifs des unités de soins se sont déroulés avec succès grâce à l’efficacité, la disponibilité et la volonté dont l’ensemble du personnel du CHU a fait preuve durant ces dernières semaines. [MF] © Christian Deneffe Le CHU Mont-Godinne s’agrandit juillet - août 2011 Page 11 Grand € Angle L’hypnose : technique d’intérêt public ? resituer le patient au centre du soin. Celui-ci participe activement à son traitement en mobilisant des ressources insoupçonnées. Il découvre par la même occasion un “ outil ” dont il pourra se servir par la suite au gré de ses besoins. Les effets bénéfiques de l’hypnose sont particulièrement intéressants et démontrés chez les patients souffrant d’un cancer. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse Une technique très prometteuse Le Dr Christine Watremez et le Pr Fabienne Roelants ont développé, à Saint-Luc, la technique de l'hypnose pour différents types de chirurgie. L’hypnose trouve aujourd’hui un essor important au sein du bloc opératoire et dans d’autres services médicaux. Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, le Pr Fabienne Roelants et le Dr Christine Watremez, anesthésistes, ont développé cette technique pour différents types de chirurgie. Page 12 L’hypnose permet une certaine dissociation du corps et de l’esprit. Cet état de conscience modifié, différent du sommeil, permet au patient de se concentrer sur un souvenir agréable et d’être indifférent à ce qui l’entoure. Son but est de procurer du confort au patient en permettant à son esprit de s’évader de la salle d’opération ou de l'acte médical douloureux pendant que le chirurgien travaille sur son corps sous anesthésie locale ou loco-régionale. Pourquoi recourir à l’hypnose ? Des études scientifiques utilisant le Pet-Scan ou la résonance magnétique fonctionnelle ont mis en évidence une cartographie du cerveau tout à fait spécifique à l’état hypnotique. Ainsi, la suggestion hypnotique réduit l’activité de certaines zones du cerveau normalement stimulées lors d’actes de soins douloureux. La suggestion agit sur la composante affectivo-émotionnelle de la douleur et donc diminue son caractère désagréable et la perception de son intensité. Au delà de cette action analgésique peropératoire, l’effet de l’hypnose se poursuit en post opératoire. En effet l’anxiété, la consommation d’anti douleurs, la fréquence des complications, et donc la durée d’hospitalisation sont réduits ainsi que le coût avec reprise précoce des activités professionnelles. Plus qu’une alternative à l’anesthésie générale pour certaines chirurgies, l'hypnose permet de juillet - août 2011 Chirurgie endocrinienne (thyroïdectomie, parathyroidectomie), orthopédique (arthroscopie de genou), gynécologique (chirurgie carcinologique mammaire, hystéroscopie), carotidienne ou plastique : de plus en plus d’interventions peuvent désormais se pratiquer avec hypnose. A titre d’exemple, le Pr Michel Mourad réalise un tiers des thyroïdectomies et le Pr Martine Berlière un quart des chirurgies du sein avec hypnose à Saint-Luc. Cette technique est également utilisée pour d’autres soins (fécondation in vitro, pansements ou pose de voies veineuses, etc.) ou encore pour des examens douloureux ou angoissants tels qu’un scanner, une résonance magnétique nucléaire, une lithotripsie, etc. Afin d’offrir cette possibilité à un maximum de patients qui en font la demande, l’équipe d’anesthésistes formés à l’hypnose s’est agrandie (Dr Marie Agnès Docquier, Dr Pascal Georges, Dr Marie Thérèse Rennotte, Dr Thierry Pirotte). A l’initiation des Pr Fabienne Roelants et Dr Christine Watremez, une formation en hypnose va voir le jour dès septembre 2011 au sein des Cliniques Saint-Luc afin d’élargir l’application y compris aux étages d’hospitalisation. [CB] et [GF] Plus d’informations Pr Fabienne Roelants, Chef de Clinique associé au Service d’anesthésiologie, tél. 02 764 18 24, [email protected] Dr Christine Watremez, Chef de Clinique associé au Service d’anesthésiologie, tél. 02 764 21 53, [email protected] Lucarne # 16 Accoucher avec accompagnement hypnotique L’hypnose en pratique © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse Dès la première rencontre, les sages-femmes créent une “ alliance thérapeutique ” avec la patiente ; il s’agit, dès le premier “ bonjour ”, d’établir une relation de confiance. Une anamnèse rigoureuse est ensuite pratiquée pour connaître ses données médicales, mais aussi ses questions et ses appréhensions. “ Lors de cette première rencontre, nous nous intéressons à ses valeurs, à ses désirs et à ses compétences, des éléments importants dans un projet de naissance pour respecter au mieux les attentes des futurs parents ”, souligne Virginie Douillet. Sabine Peckel et Virginie Douillet pratiquent l’hypnose clinique à la maternité. L’hypnose a également fait son entrée au Service d’obstétrique de Saint-Luc. Grâce à une bourse de la Fondation Saint-Luc, deux sages-femmes, Virginie Douillet et Sabine Peckel, ont suivi une formation en hypnose à Rennes auprès d’Emergences, un centre de référence dans le domaine, ainsi qu’une formation en communication thérapeutique à Saint-Luc. Depuis lors, les deux sages-femmes préparent des futurs parents à la naissance en combinant hypnose et préparation prénatale classique, afin d’améliorer le vécu de l’accouchement. Trouver ses propres ressources Accompagner et aider la future maman à trouver en elle ses propres ressources pour bien vivre sa grossesse et son accouchement sont les mots-clés de l’hypnose en obstétrique. Certaines femmes vivent mal l’hyper médicalisation qui les stresse et induit des doutes quant à leurs compétences à être mères ; l’hypnose est un outil pour les remettre en confiance dans leur corps conçu pour enfanter depuis la nuit des temps. “ Nous avons découvert qu’avec l’hypnose nous pouvons activer des ressources psychiques permettant d’augmenter les défenses mentales de la patiente. Cela l’aide à se sentir en sécurité, à réduire son anxiété, à développer des méthodes d’analgésie pour réduire les douleurs et à augmenter sa confiance en elle afin de réduire le recours aux antalgiques ”, explique Sabine Peckel. “ Nous proposons également un accompagnement en transe hypnotique pour la réalisation d’un soin douloureux ”, poursuit Sabine Peckel. Une technique consiste, par exemple, à faire remonter un souvenir particulièrement agréable ou amener la patiente à rechercher un lieu où elle se sent en sécurité. “ Nous constatons de meilleures cicatrisations, des récupérations d’énergie plus rapides et un retour plus précoce à la vie active. Comme si, en activant ces ressources psychiques, nous activions aussi des ressources corporelles ”, s’enthousiasment les sages-femmes. Virginie Douillet et Sabine Peckel pratiquent également l’hypnose en consultation, au service des grossesses à risques, en salle de naissance et en post-partum immédiat. Premier bilan positif “ Chacune de nos interventions a été appréciée par les patientes qui nous ont remerciées avec des compliments très touchants, des poignées de mains chaleureuses. Elles nous disent que jamais elles ne se sont senties aussi bien prises en charge. Elles s’étonnent même de ne pas avoir ressenti de douleur, voire d’avoir trouvé un certain confort dans le soin. ” Fortes de leur jeune expérience, Sabine Peckel et Virginie Douillet souhaitent développer la pratique de l’hypnose prénatale à Saint-Luc, en particulier à la maternité. Elles sont soutenues dans ce projet par la Direction de l’hôpital, le Département infirmier et, sur le terrain, par les équipes soignantes et médicales. Plus d’informations Virginie Douillet, sage-femme et infirmière-chef à la Maternité et à l’Unité des grossesses à risque, tél. 02 764 11 03, [email protected] Sabine Peckel, sage-femme dans l’équipe mobile (Bloc d’accouchement, Maternité et Unité des grossesses à risque), tél. 02 764 11 03 juillet - août 2011 Page 13 Fondation Saint-Luc Les boursiers et cliniciens-chercheurs 2011 Tapis rouge pour les lauréats Cette année encore, la Fondation Saint-Luc soutient des médecins et autres professionnels de la santé, ainsi que des jeunes chercheurs qui partiront se former dans les meilleurs centres à l’étranger ou mèneront des projets de recherche clinique à Saint-Luc. Bourses médecins Bourse humanisation Dr François Duhoux, Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste - Service d’oncologie médicale “ Cancer du sein : une prise en charge spécifique ” Bourse Oeuvre du Calvaire-Malte Dr Nicolas Lanthier, Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste - Service de gastroentérologie “ Plongée au cœur d’un Centre de référence international ” Dr Maria Simona Stoenoiu, Résidente - Service de rhumatologie “ L’échographie dans l’évaluation des maladies rhumatismales inflammatoires ” Bourses infirmières Bourse infirmière ISN-ISEI Carine Vermeiren, Infirmière à l’Unité de chirurgie cardiovasculaire “ Améliorer l’organisation de la sortie du patient ” © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse Françoise de Halleux, Infirmière spécialisée en oncologie “ Les bienfaits de l’hypnose ” Page 14 Dr Marianne Desmedt, Médecin-chef de l’Unité des soins continus : “ Une exposition pour présenter les soins palliatifs au grand public ” Bourses professionnels de la santé Didier Clerbaux et Yvan Schaub, Kinésithérapeutes à la Consultation de la douleur chronique “ Affiner l’approche des personnes confrontées à une douleur chronique en intégrant la dimension corporelle dans le traitement ” Dr Patrice Forget, Résident - Service d’anesthésiologie “ L’impact de l’analgésie sur l’immunité anti-tumorale ” Dr Sandra Schmitz, Chef de clinique adjoint – Service d’oncologie et Unité de chirurgie cervico-maxillo-faciale du Service d’ORL “ Les thérapies moléculaires ciblées pour traiter le cancer ” Damien Gruson, Pharmacien biologiste et chef de laboratoire adjoint dans le Laboratoire de biologie endocrinienne “ Vers un meilleur usage de la spectrométrie de masse pour le dosage des stéroïdes ” Dr Sébastien Gilliaux, Laboratoire de gynécologie (Unité GYNE) de l’UCL “ Optimaliser les techniques de cryopréservation et greffe de tissu ovarien ” Bourse éthique Soutien du Fonds Baron Jean Charles Velge, Marie - Noëlle Derèse, Aspirante du FNRS auprès du Centre de droit médical et biomédical (Institut pour la recherche interdisciplinaire en sciences juridiques, UCL) : “ Vers une meilleure communication entre patients et professionnels de la santé ” Sophie Wrincq, Sage-femme au Service d’obstétrique “ Vivre sa grossesse et son accouchement sans stress ” Mandats pour les cliniciens-chercheurs Lucia Alvarez Irusta, Coordinatrice DI-RHM et assistante de recherche “ Explorer les processus mis en place pour le transfert de connaissances en Suisse et au Québec ” Dr Antoine Froidure, Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste - Service de pneumologie “ Le rôle des cellules dendritiques dans la réponse allergique ” juillet - août 2011 Dr Laurent de Kerchove, Chef de clinique adjoint - Service de chirurgie cardiovasculaire “ L’annuloplastie de la valve aortique : techniques existantes versus nouveau système ” géré par la Fondation Roi Baudouin Dr Nicolas Delvau, Résident-Service de médecine d’urgence : “ La ventilation non - invasive, nouvelle thérapeutique contre le monoxyde de carbone ” Dr Johann Morelle, Résident - Service de néphrologie “ Dialyse péritonéale : du transport d’eau libre aux phénomènes de migration cellulaire ” Plus d’informations Retrouvez les projets de tous les boursiers et des cliniciens-chercheurs 2011-2012 sur www.fondationsaintluc.be. Fondation Saint-Luc Lucarne # 16 La cérémonie annuelle de remise des bourses de la Fondation Saint-Luc à des professionnels de la santé des Cliniques universitaires SaintLuc a eu lieu le 24 mai dernier. A cette occasion, la Fondation Saint-Luc a fêté ses 25 ans et a remercié chaleureusement toutes les personnes qui la soutiennent. Corinne Boulangier (RTBF), Marraine bénévole de la Fondation Saint-Luc, a animé une nouvelle fois cette soirée. Les quelques 500 personnes présentes ont eu l'occasion d'assister à une conférence intitulée : "HYPNOSE : aider la pEnsée pour mieux pAnser" par le Dr Claude Virot, psychiatre et directeur d'Emergences (Institut de formation et de Recherche en communication thérapeutique) à Rennes, le Pr Fabienne Roelants et le Dr Christine Watremez, anesthésistes aux Cliniques universitaires Saint-Luc, ainsi que Virginie Douillet et Sabine Peckel, sages-femmes à Saint-Luc. © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse La cérémonie de remise des bourses de la Fondation Saint-Luc Boulangier, Géraldine de Meester, assistante à la Fondation Saint-Luc, Corinne urg, Schmidb Tessa et clown, Doss, marraine de la Fondation Saint-Luc, Paolo secrétaire générale de la Fondation Saint-Luc. Le Pr Jacques Melin, Coo rdonnateur général et Médecin-chef des Cliniqu es Saint-Luc, le Pr Pierre Gianello, Président du Conseil scientifique de la Fondation Saint-Luc, et le Pr Philippe Noirhom me, Président du Bureau exé cutif de la Fondation Sai nt-Luc. S.A.R. la Princesse Alexandre de Belgique et S.A.I. et R. l’Archiduchesse Rodolphe d’Autriche. Regnier Haegelsteen, Président du Conseil d’administration de la Fondation Saint-Luc. Le Dr Christine Watremez et le Pr Fabienne Roelants Le Baron Marcel Croche t, Recteur honoraire de l’UCL, et Olivier Maingain, Bourgm estre de Woluwe-Saint-Lam bert. Le Dr Claude Virot, conférencier, et Corinne Boulangier. juillet - août 2011 Page 15 Fondation Saint-Luc 10ème visite des jardins 900 amateurs de verdure ont marqué leur soutien à notre Fondation Le soir, lors du cocktail de clôture au Château de Bousval, chez Monsieur et Madame Verhaeghe de Naeyer, plus de 20 chefs de Services et de Département des Cliniques ainsi que des membres du personnel soignant ont accepté de faire le service aux différents buffets du traiteur Jean-Michel Loriers. Une nouvelle occasion saisie par la Fondation pour mettre en contact les mécènes et ceux qui bénéficient de leur généreux soutien, une opportunité à saisir afin de jeter des ponts entre le monde de la recherche et les personnes qui souhaitent la soutenir. Bilan de la journée : plus de 100.000 € de bénéfices nets dont une grande partie sera reversée au profit d’un projet du Service d’oncologie et hématologie pédiatrique. Les médecins pédiatres ont en effet souhaité acquérir un appareillage de cytaphérèse très performant qui augmentera grandement la rapidité et l’efficacité des prélèvements des cellules souches sanguines tout en diminuant les effets secondaires. [Tessa Schmidburg] Page 16 juillet - août 2011 © DR Un an sur deux, la Fondation SaintLuc organise une visite de jardins privés à Bruxelles et alentours en soutien de ses projets. Douze propriétaires de jardins exceptionnels mettent généreusement ceux-ci à disposition des participants qu’ils accueillent chaleureusement dans leurs écrins de verdure en ville et à la campagne. L’événement, qui en était à sa dixième édition, a séduit un large public : 900 personnes sont venues visiter les jardins exposés malgré le ciel plombé le dimanche 19 juin. € Financement Lucarne # 16 Financement des hôpitaux Les hôpitaux à un tournant Matière complexe et généralement peu maîtrisée, le financement est pourtant essentiel pour le bon fonctionnement des hôpitaux. En Belgique, le système de financement est en passe d’évoluer. Tentative d’explication avec le Pr Guy Durant, Administrateur général des Cliniques Saint-Luc. “ Les règles de financements déterminent l’activité de l’hôpital ” explique d’emblée le Pr Guy Durant pour souligner l’importance du sujet. Par exemple, suite aux dernières législations qui favorisent les hospitalisations de courte durée, on a assisté dans la pratique à une réduction de la durée de séjour ainsi qu’à une augmentation considérable d’opérations sur une journée. L’économie et les soins sont donc deux matières indissociables. En Belgique, équité et complexité On relève trois sources de financement pour les hôpitaux : le budget des moyens financiers, les honoraires médicaux et enfin, les médicaments et autres dispositifs médicaux. Le budget des moyens financiers comprend une enveloppe allouée tous les ans par le SPF Santé publique. Ce montant octroyé est calculé selon des critères objectifs. Le but est de garantir une certaine équité entre les différents hôpitaux. Mais cette équité a un prix : la complexité. “ Le système est lié à l’activité et rémunère donc l’hôpital pour ce qu’il fait et non pour ce qu’il est ”, analyse le Pr Durant. Ce système comporte plusieurs contradictions. Il peut opposer des intérêts de différentes natures : les honoraires et le budget des moyens financiers entrent parfois en concurrence. Par exemple, le budget des moyens financiers fait tout pour que la durée de séjour diminue et à l’inverse, les médecins ont financiè- © Clin. univ. St-Luc/H. Depasse Un ouvrage de référence Le Pr Guy Durant vient de publier un ouvrage de référence à propos du financement des hôpitaux en Belgique. Après plusieurs années d’élaboration, le Pr Guy Durant vient de publier chez KLUWER un ouvrage de référence. “ Le financement des hôpitaux en Belgique ” dresse un état des lieux de la situation à l’heure actuelle. Chaque année, il sera réédité et adapté aux différents changements survenus. Pédagogique, il explique la mécanique et les règles en vigueur en faisant référence aux lois et arrêtés royaux qui régissent le financement. rement tout intérêt à ce que ce soit le contraire. D’autre part, le système distingue des spécialités rentables et d’autres qui le seraient moins. Les forfaits de demain “ Notre système est obsolète et quasi unique au monde. Il ne tient pas compte de la qualité des soins. C’est le volume qui prime ”, poursuit le Pr Guy Durant. Tôt ou tard, notre pays devra changer de système et passer à un mode de financement forfaitaire : x euros, tout compris, pour une prothèse de hanche, y euros pour un pontage coronaire. Dans le cadre d’un tel financement, les institutions sont responsabilisées car elles doivent procéder à des choix pour prendre en charge au mieux le patient. C’est déjà le cas, partiellement, pour les médicaments : les médecins les prescrivent en suivant un budget établi. On calcule les forfaits en tenant compte de la complexité des différentes pathologies traitées. Mais pour changer de système, il faut qu’il y ait un gouvernement et plus précisément un ministre, décidé à changer les choses. A Saint-Luc ? “ Saint-Luc bénéficie d’une aide spécifique pour ses activités universitaires : on reçoit 20 millions tous les ans pour remplir nos missions de recherche et d’enseignement ”, continue Guy Durant. Les Cliniques sont très sensibles à la problématique d’un nouveau système de financement. Pour parer aux futurs changements, Saint-Luc a déjà commencé à calculer les coûts par pathologie afin d’agir sur les futurs tarifs par pathologie et/ou d’être plus performant. [SB] Plus d’informations Guy Durant, Administrateur général, tél. 02 764 15 22, [email protected] “ Le financement des hôpitaux en Belgique ”, Guy Durant, Ed. Kluwer, 170 pp, ISBN 978-90-4653-208-9 Le livre peut être acquis via www.kluwershop.be juillet - août 2011 Page 17 Gouvernance Nouvelle direction à Saint-Luc Bienvenue à Renaud Mazy Les conseils d’administration de Saint-Luc et de l’UCL ont nommé Renaud Mazy au titre d’administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc. M. Mazy sera le premier occupant de cette nouvelle fonction qui concrétise la mise en place prévue d’une nouvelle structure de direction dans l’hôpital à l’échéance du mandat du Pr Jacques Melin, Coordonnateur-général & Médecin-chef. La nomination d’un Directeur médical, qui complète la nouvelle structure de direction, interviendra d’ici l’automne. © DR Renaud Mazy, 42 ans, est Ingénieur civil chimiste et Administrateur délégué de Baxter S.A (Lessines). Il jouit de 17 années d’expérience dans l’industrie qui lui ont permis de développer des compétences reconnues en recherche et développement, en gestion de projets et en management. Il a également exercé les activités d’ingénieur de recherche et de développement au Centre Wallon de Biotechnologies industrielles. Il collabore avec les autorités à la mise en place d’une formation en alternance. Dès le lendemain de sa nomination, Renaud Mazy a souhaité rencontrer les acteurs de terrain. “ Découvrir les dossiers est une chose, rencontrer les gens en est une autre qui, personnellement, m’attire particulièrement. ” L’arrivée de Renaud Mazy concrétise la mise en place d’une nouvelle structure de direction au sein des Cliniques Saint-Luc, bientôt dirigées par un administrateur délégué et un directeur médical, comme les autres hôpitaux académiques du pays. Le comité de direction continuera à jouer un rôle actif car il représente tous les métiers jusqu’au sommet de l’institution Renaud Mazy entrera officiellement en fonction en septembre 2011. Il met l’été à profit pour aller à la rencontre des acteurs des Cliniques universitaires Saint-Luc qui célèbrent justement 35 ans de présence à WoluweSaint-Lambert cette année. [TDN] Bio Express Renaud Mazy est né en 1969. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur civil à l’Université de Liège en 1994, il débute sa carrière en tant que chercheur au Centre Wallon des Biotechnologies Industrielles. Il est ensuite engagé chez Air Liquide en tant qu’Ingénieur de production. En 2001, il rejoint le comité de direction de Baxter à Lessines, après un passage de deux ans chez Owens Corning (production de fibre de verre). En 2005, il est nommé directeur général. Au cours de sa carrière, il a pu compléter son cursus entre autres par diverses formations (management, communication, audit qualité, relations sociales,Lean-6 sigma). Il est également reconnu comme interlocuteur par les pouvoirs publics : il siège entre autres à l’Union Wallonne des Entreprises et contribue à la mise en place de programmes de formation en alternance avec les ministres Marcourt et Simonet. A 42 ans, Renaud Mazy et son épouse, médecin généraliste, ont trois enfants. Jacques Melin Vice-Recteur du Secteur des sciences de la santé Le Pr Jacques Melin, actuel coordonnateur général et médecin chef des Cliniques universitaires Saint-Luc, a été élu à la majorité absolue Vice-Recteur du Secteur des sciences de la santé de l’UCL. Il prend le relais du Pr André Geubel, actuellement prorecteur chargé de mission sectorielle en sciences de la santé. Jacques Melin, coordonnateur général et médecin-chef des Cliniques universitaires Saint-Luc depuis 2001, membre du Conseil Page 18 juillet - août 2011 d'administration de l'UCL depuis 2008 et par ailleurs lauréat d'un prix quinquennal FNRS (1996-2000), développera une vision et une gestion du secteur en mettant à profit son expérience au service de l'institution. Conformément au règlement électoral, Jacques Melin devrait entrer en fonction le 1er septembre 2011. [TDN] Vite dit Lucarne # 16 L’incontinence urinaire n’épargne pas les hommes… Saint-Luc, Clinique de la mémoire L’incontinence urinaire constitue un handicap majeur tant sur le plan médical et psychologique que relationnel et social. Contrairement à certaines idées préconçues, l’incontinence urinaire affecte aussi bien les hommes que les femmes. Cependant, elle n’est pas inéluctable et il existe aujourd’hui des traitements adéquats. Cet ouvrage réunit un panel de médecins issus des pays francophones, experts dans les domaines de l’anatomie, la physiologie, la physiopathologie et les traitements des troubles mictionnels. Les coordinateurs du livre, Reinier-Jacques Opsomer (chef de Clinique au Service d’urologie des Cliniques Saint-Luc) et Jean de Leval, ont également fait appel aux compétences de kinésithérapeutes, infirmières et psychologues afin d’aborder la problématique de l’incontinence urinaire masculine dans sa globalité. Ce livre est destiné à tout clinicien rencontrant des patients incontinents et confronté à des difficultés de diagnostic différentiel et de prise en charge. Tour à tour sont abordés : les incontinences des patients prostatiques opérés ou non, les problèmes urinaires rencontrés en pathologie pédiatrique congénitale et fonctionnelle, les troubles mictionnels dans un contexte psychiatrique, les incontinences indues de la personne âgée ainsi que les incontinences d’origine neurologique. Enfin, les dernières avancées thérapeutiques, en particulier chirurgicales et mini-invasives, y sont présentées avec un regard critique. [Reinier-Jacques Opsomer] Plus d’informations “ Les incontinences urinaires de l’homme. Diagnostics et traitements ”, Reinier-Jacques Opsomer et Jean de Leval, Ed. Springer, 432 pp, ISBN 978-2-287-99159-2 [email protected] © Shutterstock € La Clinique de la mémoire de Saint-Luc a été choisie par l’INAMI avec onze autres Cliniques belges (une par province et deux en région bruxelloise) pour participer à un projet pilote financé par une nouvelle convention d’une durée de trois ans. Grâce à celle-ci, le remboursement de certaines prises en charge de patients atteints de la maladie d’Alzheimer sera autorisé, ce qui n’était pas le cas auparavant. Une équipe pluridisciplinaire, composée du médecin neurologue, d’un neuropsychologue, un ergothérapeute et une assistante sociale, établira avec le patient et sa famille un programme de prise en charge sur un an. Ce programme a pour but d’aider le patient et ses proches à s’organiser et à pallier aux conséquences cognitives et fonctionnelles de la maladie dans la vie quotidienne. A partir d’une analyse des difficultés et des problèmes au quotidien, l’équipe pourra proposer des méthodes et des exercices qui visent à optimaliser le fonctionnement du patient. Les thérapeutes donneront aussi des informations théoriques et pratiques sur la maladie et des conseils sur les aspects psychologiques et sociaux. Cette activité sera pratiquée en coordination avec les intervenants externes, en particulier le médecin traitant. [SB] Plus d’informations Pr Adrian Ivanoiu, neurologue responsable de la Clinique de la mémoire, tél. 02 764 19 62 - [email protected] juillet - août 2011 Page 19 Officiel € Nominations Chef de Service Pr François JAMAR, Service de médecine nucléaire du 01/10/2011 au 30/09/2016 Chef de service adjoint Pr Raymond REDING, Service de chirurgie et transplantation abdominale, à partir du 01/05/2011 Double nomination Jan Lerut, professeur au Service de chirurgie et transplantation abdominale des Cliniques Saint-Luc, a été élu membre du Conseil restreint de l’International Liver Transplant Society ainsi que membre honoraire de l’International College of Surgeons. Deux entités au top de la chirurgie et de la transplantation hépatique. Prix et distinctions Chef de clinique Dr Alain PONCELET, Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, à partir du 01/10/2011 Dr Véronique ROELANTS, Service de médecine nucléaire, à partir du 01/10/2011 Dr Dominique HERMANS, Service de pédiatrie générale, à partir du 01/10/2011 Dr Florence CHRISTIAENS, Service de neurologie pédiatrique, à partir du 01/10/2011 Dr Anne RENDERS, Service de médecine physique et réadaptation, à partir du 01/10/2011 Dr Anne BERQUIN, Service de médecine physique et réadaptation, à partir du 01/10/2011 Dr Marie-Christiane VEKEMANS, Service d’hématologie, à partir du 01/10/2011 Dr Etienne MASQUELIER, Service de médecine physique et réadaptation, à partir du 01/10/2011 Chef de clinique associé Dr Nada KANAAN, Chef de Clinique associé, Service de néphrologie, à partir du 01/10/2011 Chef de clinique adjoint Dr Maria Cecilia GONZALEZ, Service de cardiologie pédiatrique, à partir du 01/08/2011 Dr Gimbada Benny MWENGE, Service de pneumologie, à partir du 01/10/2011 Dr Vanessa PREUMONT, Service d’endocrinologie et nutrition, à partir du 01/10/2011 Dr Catherine DE MAGNEE, Service de chirurgie et transplantation abdominale, à partir du 01/10/2011 Dr Dimitri VAN der LINDEN, Service de pédiatrie générale, à partir du 01/08/2011 Page 20 juillet - août 2011 Le Pr Jean-François Denef a été nommé coordinateur à l’enseignement du Secteur des sciences de la Santé de l’UCL et le Pr Francis Zech a été élu doyen de la Faculté de médecine et médecine dentaire de l’UCL. Le Dr Antoine Maisin, assistant au Service de psychiatrie de liaison des Cliniques Saint-Luc, a reçu le prix de l’Association francophone de psychiatrie de liaison pour son travail intitulé « Et si l’hôpital se préoccupait des patients alcooliques qui résident en ses murs ? » L’étude d’Antoine Maisin s’est intéressée à la souffrance des équipes soignantes face aux patients présentant une problématique alcoolique et invite à réfléchir à la prise en charge de ces patients hospitalisés.