L’évolution de la diversification Le monde évolue, et il devrait en être de même pour les portefeuilles Les investisseurs diversifient leurs placements pour atténuer l’incidence des fluctuations du marché sur les rendements de leur portefeuille. Au fil du temps, cette diversification se traduit par une expérience globale de placement plus uniforme, qui aide à établir un équilibre entre croissance et sécurité. Selon la théorie de la diversification, cet équilibre pourrait être atteint grâce à une répartition des placements entre divers secteurs, régions et catégories de titres. La manière dont les investisseurs sont parvenus à obtenir une bonne diversification a évolué au cours des 20 dernières années, en grande partie en raison de la mondialisation et de produits novateurs. Dans le contexte actuel, l’efficacité de la diversification a pris un nouveau sens et une importance nouvelle étant donné l’intégration des économies à l’échelle mondiale et l’étroitesse des liens entre les marchés des capitaux. Les principaux facteurs qui contribuent à la croissance économique mondiale continuent à évoluer et, de plus en plus, cette évolution se transpose dans la constitution des marchés mondiaux des capitaux. Il est essentiel que la composition du portefeuille évolue pour en tenir compte. Aujourd’hui, la diversification signifie avoir des placements au sein des marchés émergents à croissance rapide, investir dans de grandes et de petites sociétés, intégrer différents styles de placement et détenir un éventail plus large de placements à revenu fixe. Dans le présent article, nous examinerons quatre tendances importantes qui ont influencé le concept de diversification : 1. La mondialisation 2. La montée des marchés émergents 3. Les multiples facettes des placements en actions 4. L’élargissement des horizons pour les obligations Nous allons traiter des conséquences de ces tendances pour les investisseurs et de la manière dont elles peuvent influer sur les portefeuilles d’aujourd’hui. Vingt ans plus tard, les occasions de diversification offertes aux investisseurs ont considérablement évolué Actions Obligations Diversification 1992 Diversification 2012 Répercussions sur la diversification des portefeuilles Canada É.-U. Europe Japon Géographique Sectorielle Styles de placement Capitalisation boursière Marchés émergents Les portefeuilles d’actions peuvent profiter d’une répartition plus diversifiée qu’une simple répartition géographique. Gouvernements Sociétés Obligations fédérales Obligations provinciales Obligations municipales Sociétés de catégorie investissement Sociétés à rendement élevé Marchés émergents Convertibles Les portefeuilles d’obligations peuvent profiter de l’intégration d’options de placement additionnelles. 1. La mondialisation Le libre-échange entre les pays, la hausse de l’investissement étranger et la poursuite de la mondialisation ont permis aux pays de tisser des liens plus serrés entre eux, en particulier dans le monde développé. Grâce aux innovations financières, il est maintenant plus facile pour les investisseurs d’accéder aux marchés mondiaux des capitaux, mais ces nouveautés ont aussi fait augmenter les liens entre les risques pour différentes régions. D’un point de vue statistique, la corrélation entre les économies mondiales a posé de nouveaux défis pour l’obtention d’une diversification efficace. Les marchés qui affichent une forte corrélation tendent à réagir aux changements du cycle économique en évoluant dans la même direction et au même degré. Le contraire s’applique aux marchés qui n’ont aucune corrélation ou qui ont une corrélation inverse. Le principe selon lequel il faut combiner des placements qui n’ont pas de corrélation ou qui ont une corrélation inverse est exactement l’approche à la base de la théorie de la diversification. Nous avons observé la puissance de la corrélation positive à l’œuvre durant la crise financière mondiale de 2008-2009, alors que les marchés boursiers mondiaux ont chuté abruptement par suite de la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. Ce qui a d’abord été l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis s’est transformé en crise financière avant de devenir la première récession à survenir simultanément aux États-Unis, au Japon et en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour beaucoup d’investisseurs, la crise financière a été un réveil brutal leur ayant fait constater qu’une simple diversification au sein des régions développées n’offrait plus les mêmes avantages d’atténuation du risque que par le passé. La convergence des modèles de croissance au cours des 20 dernières années confirme ce fait. Les économies mondiales plus liées que jamais 1,0 0,8 0,6 Plus liées 0,4 Moins liées 0,2 Corrélation 0,0 -0,2 -0,4 -0,6 Corrélation entre la croissance économique des 50 plus grands pays et le PIB mondial -0,8 -1,0 1990 1995 2000 2005 2010 Source : Banque mondiale, rendements sur des périodes mobiles de dix ans. La diversification selon les secteurs et la capitalisation boursière constitue toujours une bonne raison de répartir l’actif, mais les corrélations plus élevées signifient que cette seule approche n’offrira pas le même degré de protection contre les baisses que par le passé. C’est pourquoi l’accroissement de positions détenues dans diverses régions géographiques prend de plus en plus d’importance. 2 ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION Le modèle de diversification de 1989… 25 100 % actions internationales 20 us élevé Ancien portefeuille : 50 % actions canadiennes 25 % actions américaines 25 % actions internationales 15 10 100 % actions canadiennes 5 Risque plus élevé Risque moindre 0 6,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 Risque (déviation à la baisse) Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – Période de 10 ans terminée en décembre 1989. Rendement (%) … n’est peut-être pas la meilleure solution aujourd’hui 25 25 20 20 15 10 Nouveau portefeuille : 25 % actions canadiennes 25 % actions américaines 25 % actions internationales 25 % actions des marchés émergents 5 0 0,0 Risque moindre 1,0 100 % actions internationales 2,0 100 % actions américaines 100 % actions des marchés émergents 100 % actions canadiennes Ancien portefeuille : 50 % actions canadiennes 25 % actions américaines 25 % actions internationales 3,0 Rendement (%) s actions ennes Rendement (%) 100 % actions américaines Risque plus élevé 4,0 5,0 15 10 5 0 6,0 R 0,0 Risque (déviation à la baisse) Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – Période de 10 ans terminée en décembre 2011. 3 2. La montée des marchés émergents La répartition de l’activité économique a évolué dans le monde. Il y a 20 ans, près de 50 % de la production mondiale venait des ÉtatsUnis et de l’Europe, comparativement à environ 35 % aujourd’hui. La part de production venant de pays en développement de régions comme l’Asie a plus que doublé depuis, passant de 10 % au début des années 1990 à près de 25 % de nos jours. En fait, les marchés émergents forment maintenant plus de 80 % de la population mondiale et leurs économies sont celles qui affichent le taux de croissance le plus élevé au monde. Les pays d’Asie en développement contribuent davantage à la production mondiale 2626 2424 Part de la production mondiale (%) 2222 2020 1818 1616 1414 1212 1010 1992 1992 1995 1995 États-Unis États-Unis 1998 1998 2001 2001 Zone euro Zone euro 2004 2007 2010 2004 2007 2010 Pays d’Asie voie développment Pays d’Asie enen voie dede développment Source : Perspectives de l’économie mondiale du FMI (selon la parité des pouvoirs d’achat). Tout comme la mondialisation a façonné la répartition du PIB mondial, les nouvelles technologies ont remodelé les occasions de placement. Des sociétés bien établies présentes dans des secteurs bien développés font face au changement et effectuent des dépenses en immobilisations novatrices accélérées, et la plus grande partie de cette innovation survient à l’extérieur des régions où nous avions l’habitude d’investir. Par exemple, même si les États-Unis détiennent toujours la première place pour les dépenses mondiales en recherche et développement, la part de l’Asie s’est constamment accrue au cours de la dernière décennie, au point où la Chine occupe maintenant le deuxième rang mondial, devant le Japon. 4 ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION Marchés émergents : Le nouveau moteur économique Mus par un fort désir d’expansion économique, beaucoup de marchés émergents ouvrent de plus en plus leurs portes aux investissements étrangers. Ils ont continué à établir des relations commerciales avec le reste du monde et sont en train de mobiliser le potentiel économique de travailleurs jeunes, talentueux et hautement motivés. Ils jouent un rôle de plus en plus important dans la croissance mondiale ainsi que dans les portefeuilles des investisseurs. La part des marchés émergents dans le PIB mondial s’est considérablement accrue depuis le milieu des années 1960 et cette tendance devrait se poursuivre au cours des décennies à venir. À l’opposé, la part du PIB mondial attribuable aux marchés développés a décliné. Depuis 1987, la contribution des États-Unis à l’ensemble du PIB mondial a chuté ; alors qu’elle se situait à plus de 30 %, elle est maintenant à moins de 27 %. La Chine, qui ne figurait même pas dans les 10 premiers pays en 1987, a depuis surpassé tous les pays européens pour prendre maintenant la deuxième place, après les États-Unis. On estime qu’en 2030, près de 16 % du PIB mondial pourrait venir de la Chine. Étant donné cette progression, il n’est pas surprenant que les améliorations économiques des marchés émergents aient mené à deux décennies de croissance rapide et de solides rendements pour les actions des marchés émergents. Un portefeuille efficacement diversifié permettra à un investisseur individuel de profiter du potentiel de croissance de ces marchés. Les marchés émergents contribuent davantage à la croissance Dix principaux contributeurs au PIB : passé, présent et futur ? Rang 1987 2010 2030* Pays Économie mondiale (%) Pays Économie mondiale (%) Pays Économie mondiale (%) 1 États-Unis 30,1 États-Unis 26,1 États-Unis 22,8 2 Japon 16,2 Japon 8,6 Chine 15,5 3 Allemagne 6,6 Chine 7,9 Japon 5,2 4 Royaume-Uni 4,9 Allemagne 5,8 Allemagne 4,3 5 France 4,5 Royaume-Uni 4,5 Inde 4,2 6 Italie 3,9 France 4,4 Royaume-Uni 3,7 7 Canada 2,3 Italie 3,3 France 3,3 8 Brésil 2,1 Canada 2,5 Brésil 2,6 9 Espagne 1,8 Brésil 2,4 Russia 2,4 10 Russie 1,7 Inde 2,4 Italie 2,3 Sources : Banque mondiale, département de l’Agriculture des États-Unis. * Prévu. Évalué en fonction du PIB. Qu’est-ce qui stimule la croissance des économies des marchés émergents ? M archés libres – Des politiques économiques plus libérales et une plus grande ouverture à l’économie de marché ont permis aux pays émergents de débloquer le potentiel économique de milliards de citoyens qui veulent à tout prix grossir les rangs des nations développées. ■E xcédents commerciaux élevés – Grâce à une forte demande d’exportation de biens en provenance des marchés émergents, les gouvernements de ces pays comptent sur de solides bénéfices réalisés à l’étranger et des réserves en devises extrêmement élevées. La tendance contraire s’est manifestée sur les marchés développés. ■F aibles niveaux d’endettement – Globalement, les gouvernements, les consommateurs et les entreprises des marchés émergents sont beaucoup moins endettés que leurs homologues des pays développés. ■P lus de travailleurs jeunes et spécialisés – Alors que les marchés développés sont aux prises avec la décroissance de leur maind’œuvre adulte, les marchés émergents bénéficient d’une population active plus jeune qui continuera de prendre de l’expansion. ■ 5 3. Les multiples facettes des placements en actions Les investisseurs individuels ont plus de choix et de possibilités que jamais. À travers l’éventail de catégories de titres et de régions géographiques, il est possible d’améliorer la diversification d’un portefeuille en s’attardant à de petites et à de grandes sociétés parmi les différents secteurs et ayant des caractéristiques très précises. Les investisseurs ont maintenant accès à un ensemble de possibilités beaucoup plus solide, qui jouera un rôle de plus en plus important dans le rendement des portefeuilles. Diversification selon la capitalisation boursière Alors que les titres de sociétés à petite capitalisation sont, en soi, plus volatils que ceux des sociétés à grande capitalisation, de faibles corrélations illustrent qu’il est clairement avantageux d’inclure ces deux catégories dans un portefeuille diversifié, ce qui s’explique principalement par le fait qu’à long terme, les actions de sociétés à petite et à grande capitalisation produisent des résultats différents. Les sociétés de petite taille obtiennent normalement de meilleurs rendements lors des premières étapes de la reprise économique, tandis que les sociétés à grande capitalisation sont au premier rang lorsque le cycle économique arrive à maturité. C’est ce qui s’est passé après l’atteinte du creux en mars 2009 ; les actions des sociétés à grande capitalisation n’ont commencé que dernièrement à obtenir des résultats équivalant à ceux des sociétés à petite et à moyenne capitalisation. La couverture des analystes constitue une autre raison pour laquelle les sociétés de petite taille offrent des occasions de placement uniques. En effet, les titres de près de 10 000 sociétés sont négociés sur les principales bourses américaines. Toutefois, environ 1 000 des principales sociétés seulement font l’objet d’une attention particulière de la part des analystes et des observateurs des marchés. Par conséquent, beaucoup de petites sociétés qui présentent d’excellentes occasions de placement sont souvent négligées. Des placements prudents dans de petites sociétés peuvent être l’occasion d’acheter des titres d’entreprises de grande qualité à un multiple plus bas que celui payé pour une plus grande société bien connue de qualité similaire. Les petites et les grandes sociétés dégagent des rendements supérieurs à des moments différents 20,0 Les grandes sociétés FONT MEILLEURE FIGURE QUE les petites sociétés 50,3 % du temps 15,0 Rendement (%) 10,0 5,0 0,0 -5,0 -10,0 -15,0 Les petites sociétés FONT MEILLEURE FIGURE QUE les grandes sociétés 49,7 % du temps -20,0 1979 1983 1987 1991 1995 Source : Investissements Russell. Données pour la période du 1er janv. 1979 au 31 déc. 2011. Petites sociétés représentées par l’indice de rendement global Russell 2000. Grandes sociétés représentées par l’indice de rendement global Russell 1000. 6 ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION 1999 2003 2007 2011 Diversification par secteur Les investisseurs peuvent tirer parti d’une autre facette importante de la diversification en effectuant des placements dans des sociétés qui œuvrent dans divers secteurs d’activité. Cette diversification est particulièrement importante pour les investisseurs canadiens. Le Canada se distingue en tant que chef de file mondial dans plusieurs secteurs comme la finance, l’énergie et les matières. Toutefois, ces secteurs représentent plus de 75 % de notre marché. En comparaison, les marchés américains et internationaux ont une répartition sectorielle plus équilibrée qui incorpore une plus large gamme de secteurs. Par exemple, la technologie de l’information, la consommation discrétionnaire et les soins de santé représentent près de 40 % du marché américain, mais moins de 10 % du marché canadien. Secteurs Canada É.-U. International Finance 29,4 % 13,4 % 17,6 % Énergie 27,1 % 12,3 % 11,8 % Matières 21,1 % 3,5 % 7,2 % Produits industriels 5,8 % 10,7 % 11,0 % Consommation discrétionnaire 4,0 % 10,7 % 10,3 % Services de télécommunications 5,2 % 3,2 % 4,4 % Technologie de l’information 1,3 % 19,0 % 12,0 % Consommation de base 2,8 % 11,5 % 11,0 % Services publics 2,0 % 3,9 % 4,0 % Soins de santé 1,4 % 11,9 % 10,5 % 77,6 % 44,7 % 41,5 % Pondération des trois principaux secteurs dans l’indice (%) Source : Morningstar. Données en date du 31 décembre 2011. Le marché canadien est représenté par l’indice composé S&P/TSX ; le marché américain est représenté par l’indice S&P 500 ; le marché international est représenté par l’indice mondial MSCI. Toutes les valeurs sont en dollars canadiens. Diversification selon le style de placement Le style de placement se rapporte habituellement à la manière dont l’argent est géré et se reflète par le type de titres dans un portefeuille. Les deux styles auxquels on fait le plus souvent référence sont la croissance et la valeur et, ensemble, ils offrent d’excellents avantages de diversification. Les styles produisent des rendements supérieurs à des moments différents 600 $ Valeur 500 400 Les actions de valeur on larement surpassé les actions de croissance au cours de la dernière décennie. Les actions de croissance ont surpassé les actions de valeur durant la période des années 1990. Rend. global croiss. Russell 3000 300 200 100 1995 Rend. global valeur Russell 3000 1999 2003 2007 croissance ■L es investisseurs en quête de croissance recherchent généralement des sociétés qui ont d’excellentes chances d’enregistrer une hausse de leurs bénéfices et de leurs revenus supérieure à la moyenne. ■L es actions de croissance ont tendance à obtenir de meilleurs rendements durant les périodes d’expansion économique vigoureuse. Valeur ■L es investisseurs en quête de valeur recherchent des sociétés dont les cours ne reflètent pas leur solidité financière ou leurs perspectives. Les actions de valeur se caractérisent habituellement par des rendements en dividendes élevés et d’importants flux de trésorerie disponibles. 2011 Source : Investissements Russell. Croissance d’un placement de 100 $ effectué en février 1995. Données pour la période du 27 févr. 1995 au 30 déc. 2011. Les actions de valeur sont représentées par l’indice de rendement global de valeur Russell 3000, et les actions de croissance, par l’indice de rendement global de croissance Russell 3000. Un investisseur peut être tenté de passer d’un style de placement à un autre selon les conditions du marché, mais en investissant à la fois dans les actions de croissance et de valeur, il sera en mesure d’éliminer le risque lié aux tentatives d’anticipation du marché. ■ É tant donné que les actions de valeur appartiennent souvent à des sociétés réalisant des bénéfices relativement stables, cette approche a tendance à générer des résultats supérieurs durant les périodes où l’activité économique ralentit. 7 4. L’élargissement des horizons pour les obligations Au cours des 20 dernières années, divers types d’obligations ont obtenu des rendements supérieurs, alors que l’inflation et les taux d’intérêt ont fluctué de concert avec le changement des conditions économiques. Comme pour les actions, il est impossible de prédire de manière fiable quel segment du marché obligataire aura un rendement supérieur au cours d’une année donnée. Cependant, en combinant différents types d’obligations dans un portefeuille, les investisseurs ont pu accroître considérablement leurs rendements, tout en n’observant qu’une hausse négligeable de la volatilité. Les nombreux segments du marché obligataire Historiquement, les obligations d’État constituaient le principal placement au sein de la plupart des portefeuilles de titres à revenu fixe. Ce n’est plus le cas maintenant. Alors que les taux d’intérêt se repliaient au cours des 20 dernières années, les investisseurs en titres à revenu fixe ont continué à chercher de nouvelles solutions qui offriraient de meilleurs rendements en revenu. Au cours de cette période, les obligations de sociétés de catégorie investissement ont occupé une part de plus en plus importante dans beaucoup de portefeuilles. Aujourd’hui, les investisseurs ont accès à un choix encore plus vaste d’obligations qui offrent à la fois des rendements en revenu élevés et, d’abord et avant tout, plus de possibilités de diversification. Une combinaison de différentes obligations peut offrir une meilleure expérience de placement Rendements générés par différents placements à revenu fixe de 2006 à 2011 2006 2007 2008 2009 2010 1,7 % 2,4 % 1,2 % 1,3 % 2,4 % 2,3 % 9,6 % Oblig. améric. rendement élevé 5,1 % Obligations des marchés émergents 11,5 % Obligations gouv. du Canada 44,5 % Oblig. améric. rendement élevé 14,4 % Oblig. améric. rendement élevé 10,8 % Obligations mondiales de sociétés 8,7 % Obligations des marchés émergents 4,9 % Obligations mondiales 9,6 % Obligations mondiales 28,5 % Obligations des marchés émergents 12,3 % Obligations des marchés émergents 9,7 % Obligations canadiennes 4,1 % Obligations canadiennes 4,6 % Obligations gouv. du Canada 8,6 % Obligations canad. court terme 18,0 % Obligations mondiales de sociétés 9,4 % Obligations mondiales de sociétés 8,4 % Obligations gouv. du Canada 4,0 % Obligations canad. court terme 4,3 % Espèces 6,4 % Obligations canadiennes 5,4 % Obligations canadiennes 6,7 % Obligations canadiennes 7,7 % Obligations des marchés émergents 3,9 % Espèces 4,1 % Obligations canad. court terme 2,6 % Espèces 4,5 % Obligations canad. court terme 5,4 % Obligations gouv. du Canada 6,5 % Obligations mondiales 3,6 % Obligations gouv. du Canada 3,7 % Obligations canadiennes -5,8 % Obligations mondiales de sociétés 1,1 % Obligations mondiales 3,8 % Obligations mondiales 5,0 % Oblig. améric. rendement élevé 3,2 % Obligations mondiales de sociétés 3,7 % Obligations mondiales de sociétés -13,9 % Obligations des marchés émergents 0,4 % Espèces 3,6 % Obligations canad. court terme 4,7 % Obligations canad. court terme 2,1 % Obligations mondiales 1,5 % Oblig. améric. rendement élevé -25,7 % Oblig. améric. rendement élevé -0,2 % Obligations gouv. du Canada 0,4 % Espèces 0,9 % Espèces Source : RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. Données pour la période du 1er janv. 2006 au 31 déc. 2011. Inflation annuelle Banque du Canada Obligations des marchés émergents Indice mondial diversifié d’obligations de marchés émergents JP Morgan (couvert en CAD) (rend. global) Oblig. améric. rendement élevé Indice des obligations américaines à rendement élevé BB-B Bank of America Merrill Lynch (couvert en CAD) (rend. global) Espèces Indice des bons du Trésor à 30 jours DEX (CAD) (rend. global)* Obligations canad. court terme Indice obligataire à court terme DEX (CAD) (rend. global) Obligations mondiales Indice d’obligations mondiales Citigroup (couvert en CAD) (rend. global) Obligations canadiennes Indice obligataire universel DEX (CAD) (rend. global) Obligations gouv. du Canada Indice obligataire universel fédéral DEX (CAD) (rend. global) Obligations mondiales de sociétés Indice des obligations de sociétés américaines de première qualité BARCAP (couvert en CAD) (rend. global) * Rend. global représente le rendement global 8 ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION 2011 Obligations à rendement élevé Comme les autres obligations de sociétés, les obligations à rendement élevé permettent aux investisseurs de prêter des fonds à une entreprise en échange de versements périodiques d’intérêt et du remboursement du capital à l’échéance. La mention « rendement élevé » indique que la cote de crédit de ces obligations est d’une qualité relativement moindre. Cette cote, qui évalue la solidité des assises financières de l’entreprise, est attribuée par des agences de notation comme Moody’s Investor Services, Standard & Poor’s et Fitch. Risque moindre Ces agences établissent les cotes de crédit selon une échelle mobile établie en fonction de leur évaluation de la capacité de l’émetteur de verser les intérêts et de Risque rembourser le capital à l’échéance. Globalement, les obligations à rendement élevé plus élevé obtiennent généralement une cote en deçà de BBB. AAA AA A BBB Catégorie investissement BB B CCC CC C Rendement élevé Les obligations à rendement élevé donnent aux investisseurs la possibilité d’obtenir des rendements absolus élevés et une faible corrélation à long terme avec les autres catégories de titres. Le marché des obligations à rendement élevé est devenu une source de financement de plus en plus populaire pour beaucoup de sociétés réputées et représente une part importante du marché des titres à revenu fixe. À la fin de 2010, le marché américain des obligations à rendement élevé valait à lui seul près de un billion de dollars. Obligations de marchés émergents Les obligations de marchés émergents produisent en général des rendements en revenu plus élevés que ceux des obligations de catégorie investissement de pays développés comme le Canada. Ce rendement en revenu additionnel constitue une « prime de risque », ce qui signifie que les investisseurs reçoivent une compensation pour le risque additionnel qu’ils ont pris en investissant dans des pays dont la vigueur des politiques économiques est plus récente et dont les cadres institutionnels et gouvernementaux sont moins bien établis. Aujourd’hui, beaucoup de gouvernements de marchés émergents sont dans une meilleure situation financière que ceux des pays développés selon plusieurs mesures de santé financière, comme les taux de croissance, la capacité financière et les niveaux d’endettement globaux. En outre, près de 60 % des obligations d’État de pays émergents sont notées de catégorie investissement par des agences indépendantes, ce qui veut dire qu’elles sont d’assez bonne qualité. Près de 60 % des obligations des marchés émergents sont assorties de cotes de catégorie investissement Cotes de solvabilité des titres de créance de marchés émergents 100 % % 100 90 90 % % 80 % % 80 1,3 1,3 % % 17,8 17,8 % % 6,3 6,3 10,3 10,3 22,0 22,0 % % 70 70 % % 60 % % 60 50 50 % % 40 40 % % 73,6 73,6 En décembre 2011, 58,9 % des obligations de marchés émergents étaient de catégorie investissement. 30 30 % % 20 20 % % 10 10 % % 0 0% % 1998 1998 9,8 % % 9,8 1999 1999 En 1998, 9,8 % des obligations de marchés émergents étaient de catégorie investissement. 2000 2000 2001 2001 2002 2002 2003 2003 CCC CCC et et titres titres non non notés notés 2004 2004 B B 2005 2005 BB BB 2006 2006 2007 2007 2008 2008 2009 2009 2010 2010 58,9 58,9 % % 2011 2011 BBB BBB et et plus plus Source : J.P. Morgan, composition des cotes de solvabilité des titres de l’indice mondial d’obligations de marchés émergents. Données pour la période du 31 déc. 1998 au 31 déc. 2011. 9 Débentures convertibles Les débentures convertibles sont des placements hybrides qui ont à la fois les caractéristiques des titres à revenu fixe et des titres de participation. Une débenture convertible procure régulièrement des versements sous forme de coupons et donne à l’investisseur l’option de convertir l’obligation en actions de la société. Ainsi, les investisseurs reçoivent un flux régulier de revenus grâce aux coupons et ont la possibilité de profiter de la plus-value du capital grâce à la possibilité de conversion en titres de participation. Les débentures convertibles sont généralement subordonnées aux titres de créance prioritaire de la société. Les titres de participation et les débentures convertibles comportent quelques différences nettes. Comme elles sont initialement des placements en obligations, les investisseurs disposent, par rapport aux porteurs de titres de participation, d’un droit prioritaire sur l’actif de la société en cas de faillite, tout en touchant un revenu plus stable que les dividendes puisque les coupons constituent une obligation contractuelle. Finalement, les obligations convertibles offrent une certaine protection lorsque les marchés évoluent à la baisse grâce aux caractéristiques courantes des obligations, ainsi que la possibilité de participer aux marchés haussiers grâce à l’option de conversion. Pourquoi une répartition entre différents types d’obligations est-elle avantageuse ? À long terme, le rendement des différentes obligations reflète le risque assumé par les investisseurs. C’est pourquoi le rendement des obligations d’État est généralement plus bas que ceux des obligations de sociétés, des obligations à rendement élevé et des titres de créance des marchés émergents. Cependant, sur le plan de la diversification, l’avantage de détenir divers titres à revenu fixe devient évident lorsque les investisseurs évaluent le rendement tout au long du cycle de taux d’intérêt. Durant les périodes de hausse des taux d’intérêt, les obligations à rendement élevé et les titres de créance des marchés émergents tendent à rapporter davantage que les obligations d’État, et ce, pour plusieurs raisons : ■ Normalement, les taux d’intérêt augmentent lorsque l’économie est forte ou qu’elle se renforce. Pendant ces périodes, les investisseurs seront probablement plus à l’aise d’investir dans les obligations à rendement élevé puisque l’économie et les profits des sociétés s’améliorent. ■ Puisque la santé financière des émetteurs s’améliore, la demande d’obligations de ce genre augmente habituellement, ce qui se traduit normalement par une hausse de la valeur de celles-ci. ■ Les versements d’intérêts réguliers sont aussi plus élevés, ce qui contribue à réduire l’incidence négative de la hausse des taux sur la valeur des obligations (lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur des obligations diminue). Protéger son portefeuille contre les différents contextes de taux d’intérêt Les divers secteurs du marché obligataire n’offrent pas le même rendement lorsque les taux d’intérêt évoluent Rendements totaux pour toute la période (%) Période de HAUSSE des taux (%) Période de BAISSE des taux (%) Obligations d’État 6,1 -0,3 10,0 Obligations de sociétés de catégorie investissement 6,6 0,4 10,3 Obligations à rendement élevé 7,4 6,3 8,0 Obligations de marchés émergents 10,1 11,0 9,6 Sources : Obligations d’État : indice principal des effets du Trésor américain Merrill Lynch (GOQO) ; obligations de sociétés de catégorie investissement : indice général des obligations de sociétés américaines Merrill Lynch (COAO) ; obligations à rendement élevé : indice des obligations américaines à rendement élevé Citigroup ; obligations de marchés émergents : indice mondial d’obligations de marchés émergents JP Morgan. Historique du rendement des obligations de janv. 1994 à déc. 2011. 10 ÉVOLUTION DE LA DIVERSIFICATION Créer un tout La diversification ne consiste pas seulement à bâtir un portefeuille, mais aussi à le conserver à long terme. En raison des variations des marchés, les avoirs du portefeuille connaîtront différents taux de croissance et, par conséquent, la pondération de chaque catégorie de titres fluctuera. Cette fluctuation aura pour effet de modifier la composition du portefeuille et, possiblement, de mener à un rendement très différent de ce que l’investisseur avait prévu. Un portefeuille solide comprend des fondements essentiels adéquats et une surveillance continue 5,0 Un rééquilibrage prudent peut aussi réduire les risques Rendement (%) 4,0 Portefeuille – stratégie d’achat à long terme 3,0 Portefeuille rééquilibré 25 % obligations canadiennes 10 % obligations mondiales à rendement élevé 10 % obligations des marchés émergents 20 % actions canadiennes 15 % actions américaines 10 % actions internationales 10 % actions des marchés émergents 2,0 1,0 0 2,9 3,0 25 % obligations canadiennes 10 % obligations mondiales à rendement élevé 10 % obligations des marchés émergents 20 % actions canadiennes 15 % actions américaines 10 % actions internationales 10 % actions des marchés émergents 3,1 3,2 Risque (déviation à la baisse) Source : Morningstar Direct, Risque/rendement – Période de cinq ans terminée en décembre 2011. Rééquilibré à la fin de chaque année civile. Une approche rigoureuse de placement consiste, entre autres, à rééquilibrer régulièrement les portefeuilles de manière à rester en bonne position. Si elle n’est pas modifiée, la composition remaniée de l’actif pourrait se traduire par des risques imprévus ou des occasions ratées. Le rééquilibrage aide aussi les investisseurs à acheter lorsque les cours sont bas et à vendre lorsqu’ils sont élevés, ce qui, à long terme, peut réduire davantage la volatilité et améliorer les rendements, aidant ainsi les investisseurs à atteindre leurs objectifs à long terme. L’évolution des marchés financiers, les nouvelles sources de croissance économique mondiale et les améliorations technologiques soulignent pourquoi les investisseurs doivent réexaminer régulièrement la manière dont leur portefeuille est diversifié. L’approche de la diversification a énormément évolué au cours des 20 dernières années, et ce, en raison des nouveaux types de titres et styles de placement. En outre, les investisseurs peuvent maintenant diversifier leur portefeuille parmi les régions, les secteurs, les catégories de titres, les capitalisations boursières, les styles d’actions et les émetteurs de titres à revenu fixe. Même si la prise en compte de tous ces produits et de toutes ces approches ajoute une certaine complexité au processus de gestion du portefeuille, elle est très avantageuse puisqu’elle permet de réduire le risque et la volatilité et, en fin de compte, d’obtenir une meilleure expérience de placement. 11 Les renseignements relatifs à l’économie ont été tirés de diverses sources par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (RBC GMA) aux fins d’information uniquement. Il n’a pas pour objectif de fournir des conseils juridiques, comptables, fiscaux, financiers, liés aux placements ou autres, et ne doivent pas servir de fondements à de tels conseils. RBC GMA prend des mesures raisonnables pour fournir des renseignements à jour, exacts et fiables, et croit qu’ils le sont au moment de leur transmission. Les renseignements obtenus de tiers sont jugés fiables, mais ni RBC GMA ni ses sociétés affiliées ni aucune autre personne n’en garantissent explicitement ou implicitement l’exactitude, l’intégralité ou la pertinence. RBC GMA et ses sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions. En raison de la possibilité que survienne une erreur humaine ou mécanique ainsi que d’autres facteurs, notamment des inexactitudes techniques et des erreurs ou omissions typographiques, RBC GMA décline toute responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions que pourrait contenir le présent document. RBC GMA se réserve le droit, à tout moment et sans préavis, de corriger ou de modifier les renseignements, ou de cesser de les publier. ® / MC Marque(s) de commerce de la Banque Royale de Canada. Utilisée(s) sous licence. © RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. 2012 40703 (08/2012)