SEANCE 3 – CE2 Manuscrit carolingien du IXème siècle

SEANCE 3 – CE2
Manuscrit carolingien du IXème siècle
Bibliothèque Municipale Valenciennes
L’Agneau au centre (image du Christ) et les symboles des 4 Evangélistes :
Matthieu (l’ange) – Marc (Lion) – Luc (Taureau) – Jean (L’aigle)
LES QUATRE EVANGELISTES
Préparation de la séance :
Se documenter sur les quatre évangélistes – vous trouverez ci-après quelques pistes qui pourront
vous aider à bâtir votre rencontre –
Doc pour les enfants sur les évangélistes jointe en annexe
Commencer la séance en disant que ces hommes étaient des disciples de Jésus. Ils ont partagé la
vie du Christ, recueilli ses paroles et les ont conservées précieusement. Pour se souvenir
fidèlement de ce qu’ils ont vu ou entendu, des hommes ont mis par écrit ces évènements – ces
hommes s’appellent les évangélistes qui nous ont transmis les évènements tels qu’ils les ont vécu.
C’est ce qu’affirme Saint-Jean dans sa première épître « ce que nous avons entendu, ce que nous
avons vu de nos yeux, ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie, nous vous l’annonçons » (1
jean 1-1-3)
SAINT-MATTHIEU
Fils d’Alphée, il est sans doute originaire de Capharnaüm – c’est un apôtre (du grec apostolos,
envoyé) : il était collecteur d’impôts ou publicain (percepteurs d’impôts, souvent mal considérés
chez les juifs parce qu’ils étaient collaborateurs de l’occupant romain) – Il s’appelait LEVI –
L’Evangile de Matthieu est écrit vers 80-85 , en araméen, la langue des juifs de l’époque, puis
très vite traduit en grec, langue utilisée autour de la Méditerranée. On y trouve l’enracinement
biblique de la foi chrétienne.
Il raconte la vie de Jésus depuis son baptême jusqu’à la Résurrection, selon le même plan que Luc
et Marc en distinguant deux périodes :
-
La vie en Galilée
la montée à Jérusalem et la Passion décrite en détail
C’est le plus long des évangiles : 28 chapitres
L’originalité de Matthieu apparaît dans le regroupement du récit autour de cinq grands discours
de Jésus, notamment « le sermon sur la montagne « (Bienheureux), les paraboles du Royaume.
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Les quatre évangélistes (suite)
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SAINT-MATTHIEU (suite)
Accents particuliers :
- Jésus vient inaugurer le règne de Dieu annoncé par les prophètes. Ses miracles en sont
les signes.
- Toute sa vie est l’accomplissement des Ecritures : il réalise la nouvelle alliance en son
sang.
- Dans sa passion et par sa résurrection, il se révèle le Fils de Dieu reconnu par Pierre.
Son évangile se termine par l’envoi en mission. Matthieu s’intéresse d’ailleurs à Pierre, fondateur
de l’Eglise.
Son Symbole : l’homme ailé, car Matthieu commence son Evangile par la généalogie de Jésus
montrant son enracinement humain.
SAINT-MARC
Marc est un compagnon de l’apôtre Paul durant sa captivité à Rome. Son vrai nom est Jean. Il est
cousin de Barnabé, ami et disciple de Paul (voir Col 4,10). Il sert aussi l’apôtre Pierre dont il est
l’interprète à Rome. En effet, Pierre ne parlait sans doute ni le latin ni le grec, pêcheur de son
métier, il était sans doute peu instruit. C’est de Pierre, puis de Paul, que Marc apprend les actes
et les paroles du Christ.
Son évangile : « Bonne Nouvelle au sujet de Jésus-Christ, Fils de Dieu ». Son évangile est très
court : seize chapitres et écrit en grec. C’est celui qui a été rédigé en premier (65-70 après J.C.)
Il s’adresse à des païens et Marc explique à leur intention les coutumes juives, donne des détails
géographiques. Il donne une place importante à Pierre qu’il connaissait bien.
Son message : Il montre Jésus comme un homme énergique, faisant des miracles, notamment
expulsant les démons. Autour de lui, on s’interroge : Qui est cet homme ? Pierre le reconnaitra :
le Messie, mais c’est surtout dans la bouche d’un païen, tout à la fin du livre, que son identité sera
révélée « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu » (Mc 15,39).
Son symbole : le lion, l’animal du désert, car son évangile commence en parlant de la vie au désert
de Jean-Baptiste et du baptême de Jésus par celui-ci : Mc 1,2.
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Les quatre évangélistes (suite)
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SAINT-LUC
C’est un chrétien de la communauté d’Antioche et d’origine païenne. Il fut le compagnon de Paul
qu’il accompagna dans ses voyages, et fut prisonnier avec lui à Césarée et à Rome. C’est un
médecin, très cultivé qui parle et écrit très bien le grec.
Son évangile : Luc précise lui-même qu’il n’est pas témoin direct mais s’est soigneusement informé
(voir Lc 1, 1-4) auprès des témoins directs même s’il ne les nomme pas. L’Evangile de Luc est
rédigé à peu près à la même époque que celui de Matthieu entre 80 et 90.
Il écrit pour des chrétiens d’origine païenne comme lui et veut faire un « exposé suivi » de
l’histoire de Jésus :
-
son premier livre, l’évangile s’inspire des textes de Marc et de Matthieu,
son deuxième livre, les Actes des Apôtres, relate les premières missions chrétiennes
auxquelles il a participé avec Paul.
Son message : c’est un témoignage de foi au Christ, ressemblant aux premières prédications :
Jésus en Galilée, montée à Jérusalem ; Passion, Résurrection. Il montre comment la Bonne
Nouvelle, annoncée d’abord aux plus pauvres : Marie, les bergers, sera ensuite annoncée dans le
monde entier et jusqu’à Rome, capitale de l’Empire.
Il nous montre Jésus miséricordieux, plein d’attention et pardonnant à tous. Il montre que Jésus
exige le détachement total, mais tout son récit rayonne de joie de celui qui a tout quitté pour
suivre le Sauveur. C’est aussi la joie des deux disciples d’Emmaüs rentrant à Jérusalem « Notre
cœur n’était-il pas tout brûlant, pendant qu’il nous parlait ».
Son Symbole : le taureau ailé en référence au sacrifice du temple : son Evangile commence par le
sacrifice de Zacharie.
SAINT-JEAN
Son nom Yohanân signifie « Dieu fait grâce ».
Jean est, comme Matthieu, un apôtre. Il parle de lui-même dans son évangile : il est le fils de
Zébédée, le frère de Jacques, le plus jeune des apôtres, probablement celui qui est désigné
comme « le disciple que Jésus aimait ». On sait qu’avec son père et son frère, il est pêcheur sur
le lac de Tibériade comme Saint Pierre. C’est un disciple de Jean-Baptiste.
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Les quatre évangélistes (suite et fin)
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Saint-Jean (suite)
Son évangile : Ecrit vers 95-100, il est très différent des trois autres. Comme eux il suit la vie
de Jésus de son baptême à sa résurrection et il porte témoignage de la foi de l’Eglise. Mais c’est
surtout une méditation sur le mystère de Jésus.
Il commence par une vérité essentielle : Dieu s’est fait homme (« Et le Verbe s’est fait chair ».
Puis l’auteur choisit parmi les miracles et les discours ceux qui sont le plus symboliques. Il les
commente par des discours sur le pain de la vie, le bon pasteur….
Après le récit de la Cène, un long discours, sorte de testament spirituel de Jésus, suivi de la
Passion et de la Résurrection.
Son symbole : l’Aigle qui seul peut regarder le soleil ou Dieu, son Evangile étant celui de la
contemplation de Dieu.