Aspects tomodensitométriques des tumeurs stromales gastrointestinales • • VELASCO S (1), MILINKEVITCH S (2), ARDILOUZE P (1), HANNEQUIN J (1), MAUREL C (1), JOUHANNEAUD A (1), MOUMOUH A (1), TASU JP. (1) Service de Radiologie et (2) Service d’Anatomie Pathologique, CHU La Milétrie 86021 POITIERS • But : s’appuyer sur la littérature et une revue de 45 cas de GIST répertoriés depuis 1990 au CHU de Poitiers pour en décrire les caractéristiques tomodensitométriques et discuter des diagnostics différentiels. Plan • 1- Définition, et physio-histopathologie. • 2- Terrain et présentation clinique. • 3- Caractéristiques scanographiques et diagnostics différentiels : -estomac. -intestin grêle. -anus et rectum. -colon et œsophage. -mésentère et omentum. • 4- Critères de malignité … pronostic. • 5- Traitement. 1- Définition et physio-histopathologie • Définition: • Tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tractus gastrointestinal. • Définies par l’expression de C-kit (ou CD 117), un récepteur transmembranaire tyrosine kinase dépendant … permet la distinction avec les léiomyomes, léiomyosarcomes, schwannomes et neurofibromes. • Physio-histopathologie : • Les GIST dériveraient de cellules souches primitives proches des cellules interstitielles de Cajal (cellule pacemaker intestinale c-kit+). • L’activation permanente du récepteur c-kit et donc de la tyrosine kinase par un ligand participerait à la pathogenèse des GIST. • Ces tumeurs sont constituées de cellules épithélioides, fusiformes ou en bague à chatons c-kit+, parfois CD 34+(70%) et rarement actine muscle lisse et protéine S 100+ (Fig 1, 2 et 3). • Ces cellules forment des faisceaux entrelacés ou présentent un agencement nucléaire en palissades(Fig 1). -Fig 1: cellules fusiformes, faisceaux entrelacés avec agencement nucléaire palissadique. -Fig 3: expression du c-kit par les cellules tumorales. -Fig 2: cellules épithélioides. • Se développent le plus souvent à partir de la couche externe de la musculeuse de la paroi gastrique ou intestinale (Fig 4)…d’où leur tendance à une croissance exophytique. • S’étendent aux zones extrapariétales (souvent majeure partie de la tumeur), pariétales(ulcérations muqueuses) et intraluminales de la paroi digestive. Muqueuse Musculaire muqueuse Sous muqueuse Musculeuse Cellules tumorales Fig 4: Développement des cellules tumorales au sein de la musculeuse de la paroi gastrique. 2- Terrain et présentation clinique • Terrain : • 10 à 20 cas/million d’habitants. • Pas de prédominance géographique ou ethnique. • Pas de prédominance de sexe, ou discrète prédominance masculine selon les études…24 hommes pour 21 femmes dans notre série. • L’âge moyen de découverte est de 64 ans (19 à 93 ans dans notre série). • Risque accru en cas de neurofibromatose de type 1 ( 2 cas dans notre série). • Association possible à la triade Carney (léiomyosarcome épithélioide, paragangliome et chondrome pulmonaire). • Les GIST touchent par ordre de fréquence: -l’estomac: 28 cas (63%). -l’intestin grêle: 13 cas (28%). -le rectum et l’anus: 2 cas (4%). -plus rarement le colon, l’œsophage, le mésentère, l’omentum et le rétropéritoine: 2 cas (4%) …dans notre série. • Présentation clinique • -saignements gastro-intestinaux: hématémèses, rectorragies, mélénas ou anémies ferriprives sur saignements occultes. • -nausées, vomissements, douleurs abdominales, perte de poids, et rarement occlusion intestinale. • -masse au toucher rectal ou dysphagie. • -découverte fortuite lors d’un examen radiologique effectué pour d’autres indications. 3- Caractéristique scanographiques et diagnostics différentiels: • Estomac • Localisation la plus fréquente des Gist. • Dans notre série: 28 cas dont 19 sur le corps, 4 sur le fundus et 5 sur l’antre de l’estomac. • Taille de découverte variant de 2,5 cm à 30 cm, pour une taille moyenne calculée à 8 cm. • Toujours une composante intrapariétale. • Extension extrapariétale +++: vers les ligaments gastro-hépatique, gastro-splénique ou l’arrière cavité des épiploons. ….souvent la majeure partie de la tumeur en situation extragastrique (Fig 5, 7 et 14). • Parfois développement endoluminal majeur, avec ou sans ulcérations muqueuses (Fig 8, 9 et 15). • Fréquemment associée à un épaississement pariétal gastrique adjacent. • Parfois rattachée à la paroi gastrique par un fin pédicule. • Après injection de produit de contraste: = réhaussement hétérogène +++: -prise de contraste périphérique. -plages centrales d’hémorragies, nécroses ou formations kystiques (Fig 6, 7, 9 et 14). …rarement réhaussement homogène (Fig 8 et 15). • Vastes plages de nécroses peuvent former des cavités kystiques et communiquer avec la lumière gastrique… formation de cavités aériques ou de niveaux hydro-aériques au sein de la tumeur (Fig 14). • Peut envahir ou refouler les organes de voisinage. • Dissémination métastatique péritonéale, omentale ou hépatique possible. • Epanchement intrapéritonéal possible. • En règle ; – Absence de calcification. – Absence d’adénomégalie. – Pas d’envahissement vasculaire, ni de thrombose veineuse. Fig 5a Fig 5b Fig 5a et b: scanner sans injection, 2 niveaux de coupe. Tumeur stromale du corps de l’estomac, extension extrapariétale vers le ligament gastro-hépatique et l’arrière cavité des épiploons. Fig 6a Fig 6b Fig 6a et b: Scanner après injection de produit de contraste iodé, 2 niveaux de coupe. Réhaussement hétérogène avec prise de contraste périphérique et remaniements kystiques et nécrotiques centraux. Fig 7a Fig 7b Fig 7a, b et c: Scanner sans puis avec injection de produit de contraste et confrontation anatomopathologique. Tumeur stromale du corps de l’estomac à composante extrapariétale majeure avec remaniements kystiques et hémorragiques. Fig 7 c Fig 8a Fig 8b Fig 8a, b et c: Scanner sans puis avec injection de produit de contraste et confrontation anatomopathologique. Masse endoluminale au réhaussement homogène avec ulcérations muqueuses. Fig 8c Fig 9a • Fig 9b Fig 9a et b: Scanner avec injection de produit de contraste, 2 niveaux de coupe. Masse endoluminale du corps de l’estomac au réhaussement hétérogène. • Diagnostics différentiels : • Léiomyomes, léiomyosarcomes, schwannomes et neurofibromes: -moins fréquent que les GIST. -pas de caractéristique tomodensitométrique permettant le diagnostic différentiel. • Tumeur carcinoïde gastrique : -plus fréquente au niveau de l’antre. -ulcération centrale caractéristique. • Adénocarcinome gastrique et lymphome : -ont rarement une croissance exophytique. -sont souvent associés à des adénomégalies périgastriques, coeliaques ou du ligament hépato-duodénal. • Intestin grêle • Dans notre série 13 cas localisés au niveau de l’intestin grêle dont 4 sur le duodénum, 6 sur le jéjunum et 3 sur l’iléon. • Taille de découverte variant de 2,2cm à 20cm pour une taille moyenne calculée à 9cm. • Aspect variable en fonction de la prédominance de la portion intrapariétale, intraluminale ou extrapariétale…se présente sous la forme : -d’une masse intrapariétale. -d’un polype intraluminal. -d’une masse extraséreuse dont l’origine intestinale est difficile à affirmer (Fig 10 et 12). • Peut provoquer des dilatations importantes de la lumière intestinale (croissance tumorale rapide et destructions des plexus myentériques). • Communication possible avec la lumière intestinale… formation de cavités aériques ou de niveaux hydro-aériques au sein de la tumeur (Fig 12). • Après injection de produite de contraste : – réhaussement hétérogène +++: (Fig 11 et 12). – plus rarement réhaussement homogène. • Peut envahir le mésentère, des segments d’intestin grêle ou de colon adjacents, les uretères, les voies biliaires ou la paroi abdominale(rare) (Fig 10). • Dissémination métastatique possible au péritoine, au grand omentum et au foie. • Mais : – Pas d’adénomégalie, ni de calcification. – Epanchement intrapéritonéal rare. – Pas d’envahissement vasculaire ni de thrombose veineuse. Fig 10a Fig 10b Fig 10a et b: Scanner sans injection de produit de contraste, 2 niveaux de coupe. Tumeur stromale volumineuse du jéjunum à composante extraséreuse majeure. Fig 11a Fig 11b Fig 11a, b et c: Scanner avec injection de produit de contraste, 2 niveaux de coupe et confrontation anatomopathologique. Masse à composante extrapariétale majeure avec remaniements kystiques et nécrotiques. Fig 11 c Fig 12a • Fig 12b Fig 12a, b et c: Scanner avec injection de produit de contraste,temps portal et tardif 3 niveaux de coupe. Tumeur stromale duodénale: masse à composante extrapariétale majeure au réhaussement hétérogène et communiquant avec la lumière digestive (produit d’opacification digestive au sein de la tumeur). Fig 12c • Diagnostics différentiels : • Adénocarcinome : -lésion annulaire développée le plus souvent au niveau de l’intestin grêle proximal. • Lymphome MALT : -aspect similaire apparaissant sous la forme de masses intramurales pouvant s’ulcérer,se kystiser et envahir le mésentère. -présence d’adénomégalies. • Tumeurs localisées au mésentère et envahissant l’intestin grêle : -pseudotumeur inflammatoire, lymphome, mésentérite sclérosante et les tumeurs desmoïdes mésentériques … dont le diagnostic différentiel relève de l’anatomopathologie. • Rectum et anus • Dans notre série: 2cas. • Taille de découverte 4,5cm et 4 cm. • Aspect variable avec par ordre de fréquence décroissante : -Masse intramurale bien circonscrite qui distend la paroi rectale. -Envahissement extramural possible vers les fosses ischio-rectales, la prostate et le vagin. -Rarement aspect de masse polypoide intraluminale. • Après injection de produit de contraste : = réhaussement hétérogène similaire aux GIST d’autres localisations avec plages d’hémorragies et de nécroses. • Diagnostics différentiels : • Adénocarcinome, carcinome épidermoide : -aspect irrégulier des bords de la tumeur. -associés à des adénomégalies périrectales. • Lymphome MALT: -contexte d’infection à VIH. -masse murale circonférentielle ou excentrée. -souvent ulcérations muqueuses et fistules périanales. • Métastases de mélanome malin, tumeur carcinoide, léiomyome et léiomyosarcome. • Adénocarcinome prostatique, sarcome prostatique ou périnéal. • Colon • Beaucoup plus rare que les autres localisations. • Pas de cas répertoriés dans notre série. • Selon la littérature : -masse transmurale impliquant les versants intraluminal et extraséreux de la paroi. -contours lisses ou multinodulaires. -ulcérations muqueuses possible. -réhaussement hétérogène avec prise de contraste périphérique et zones d’hémorragies, de nécrose ou kystiques centrales. • Diagnostics différentiels : -adénocarcinome, lymphome MALT, métastases de mélanome malin, léiomyosarcome. -fibrosarcome, liposarcome, histiocytome fibreux malins rétropéritonéaux. • Œsophage • Peu fréquente à ce niveau, représente environ 25% des tumeurs mésenchymateuses oesophagiennes (la plus fréquente étant le léiomyome touchant une population plus jeune). • Pas de cas répertorié dans notre série. • Selon la littérature, atteint plutôt le 1/3 distal et la taille de découverte moyenne est de 20 cm. • Masses transmurales envahissant le médiastin et dont l’origine oesophagienne est parfois difficile à apprécier. • Après injection de produit de contraste : =réhaussement homogène ou hétérogène avec remaniements nécrotiques, kystiques ou hémorragiques. • Diagnostics différentiels nombreux et difficiles au scanner: • Léiomyome : -petite lésion confinée à la paroi oesophagienne. -tumeur mésenchymateuse la plus fréquente à ce niveau. • Lésions sous muqueuses : lipome, tumeur à cellules granuleuses, hémangiome, léiomyosarcome. • Lésions polypoides : papillome, adénome, polype inflammatoire ou fibrovasculaire, carcinome épidermoide. • Masses médiastinales d’autres origines : métastases de mélanome malin, lymphome. • Mésentère et omentum • Localisation peu fréquente. • 2 cas répertoriés dans notre série. Taille de découverte : 3 cm et 12 cm (taille de découverte moyenne : environ 15 cm selon la littérature). • Peut se localiser au niveau du grand omentum, du mésocolon transverse, du mésocolon sigmoide ou du mésentère. • Masses aux contours bien définis, lobulés, dont l’origine est difficile à déterminer et souvent plus volumineuses que les GIST d’autres localisations (Fig 13). • Pas de calcification pariétale. • Pas de cavité aérique centrale (pas de communication avec la lumière digestive). • Pas d’adénomégalie. • Après injection de produit de contraste : =réhaussement hétérogène associant une prise de contraste périphérique avec des plages centrales nécrotiques, kystiques ou hémorragiques (Fig 13). • Peut envahir des organes adjacents: tube digestif, voies urinaires… • Métastases péritonéales ou hépatiques possibles. • Ascite possible. Fig 13a Fig 13b Fig 13 a et b: Scanner avec injection de produit de contraste, 2 niveaux de coupe. Tumeur stromale mésentérique au réhaussement hétérogène. • Diagnostics différentiels : • Léiomyosarcomes, histiocytomes fibreux malins, fibrosarcomes, liposarcomes -aspect plus invasif que les GIST. • Tumeurs desmoides -masses mésentériques au réhaussement plutôt homogène. • Masses kystiques: lymphangiome, kyste mésothélial, duplication kystique digestive : -parois fines, contenu liquidien sans composante tissulaire charnue. 4- Critères de malignité … pronostic • Il reste difficile de différencier les GIST bénignes des GIST malignes tant sur le plan de l’imagerie que de l’anatomopathologie. • Du point de vue scanographique • En faveur d’une lésion maligne : – Taille importante – Développement extra digestif – Réhaussement hétérogène et périphérique – remaniements nécrotiques ou hémorragiques centraux (Fig 14). Fig 14a Fig 14b Fig 14a et b: Scanner avec injection de produit de contraste, 2 niveaux de coupe. ’’Profil ’’ de tumeur stromale gastrique maligne du corps de l’estomac. Cavité aérique au sein de la tumeur, signant la communication avec la lumière digestive. • A contrario, en faveur de la bénignité : – petite masse ronde ou ovoïde – intraluminale – réhaussement homogène (Fig 15). Fig 15a Fig 15b Fig 15a et b: Scanner avec injection de produit de contraste et confrontation endoscopique. ’’Profil’’ de tumeur stromale bénigne. • Dans notre série, sont péjoratifs ; • • • • Taille (meilleur critère). Présence d’un ulcère. Infiltration de la graisse mésentérique. Localisation intestinale plus péjorative que localisation gastrique. • Envahissement d’organes adjacents. • On n’oubliera pas évidemment : • Métastases hépatiques : -souvent hypodenses à la phase portale (Fig 16a). -parfois réhaussement périphérique avec zones de nécrose hypodenses centrales en phase portale (Fig 16b). -plus rarement hyperdense en phase artérielle et isodense en phase portale. Fig16a Fig 16b Fig 16a et b: Scanner avec injection de produit de contraste au temps portal. Deux types de métastases hépatiques : homogène hypodense et hétérogène avec prise de contraste périphérique. • Métastases mésentériques, omentales: • Mésentériques: -petits nodules mésentériques à centre hypodense ou au réhaussement homogène (risque de confusion avec des segments digestifs) (fig 19a). -masses plus volumineuses possibles mais sans envahissement vasculaire ni thrombose veineuse. • Omentales: -petites masses <2 cm au réhaussement homogène. - ’’gateau épiploïque’’ plus rare (Fig 19b). Fig 19a Fig 19b Fig 19a et b: Scanner avec injection de produit de contraste. Métastases mésentérique et omentales. • Du point de vue anatomopathologique • Critères de mauvais pronostics retenus… -taille volumineuse de la tumeur: >10 cm pour les tumeurs gastriques. >5 cm pour les tumeurs intestinales. -fort index mitotique des cellules tumorales: >5 mitoses au grossissement x 50. -marges de résection chirurgicales envahies. 5- Traitement • Le traitement princeps : Résection chirurgicale optimale avec marges saines. • Pour les lésions métastatiques : - traitement médical par inhibition spécifique du mutant c-Kit par le STI-571 = imatinib mésylate = Glivec® - chimiothérapie, chimioembolisation. Bibliographie • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Angela D.Levy, Helen E, William M. Gastrointestinal stromal tumors: radiologic features with pathologic correlation. From the Archives of the AFIP. Radiographics. 2003;23:283-304. Sandrasegaran K, Rajesh A, Rydberg J and Co. gastrointestinal tumors: clinical, radiologic, and pathologic features. AJR 2005;184:803-811. 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