PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 I. NOTION DE SÉRIE ENTIÈRE 1. Cadre On considère (a n ) une suite de réels ou X de complexes. X On s’intéresse à la série (numérique) a n z n pour z ∈ C ou z ∈ R. On parle de série entière a n z n : Ù cette série converge pour certains z dans un domaine D, Ù on définit alors la fonction S : z 7→ +∞ X a n z n sur D, appelée fonction somme de la série. n=0 2. Rayon de convergence Proposition 1 Lemme d’Abel Soit z 0 ∈ C∗ tel que la suite (a n z 0n )n∈N estXbornée. Pour tout z ∈ C tel que |z| < |z 0 |, la série a n z n converge absolument. démo : La suite (a n z 0n )n∈N est supposée bornée : il existe M ∈ R tel que ∀n ∈ N, |a n z 0n | É M . ¯ ¯n ¯ ¯n ¯ z ¯ ¯ z ¯ n n ¯ ¯ Soit z ∈ C tel que |z| < |z 0 | (on suppose que z 0 6= 0). On a pour tout n ∈ N, |a n z | É |a n z 0 | ¯ ¯ É M ¯¯ ¯¯ . z z0 0 ¯ ¯ X ¯ z ¯ n ¯ ¯ Or x = ¯ ¯ ∈ [0, 1[ donc la série M x converge (série géométrique). z0 X Par théorème de comparaison des séries à termes réels positifs, on conclut que a n z n converge absolument, donc converge. Proposition 2 X n Soit z 0 ∈ C∗ . X a nnz une série entière. X Soit n Si a n z 0 converge, alors a n z converge absolument pour tout z ∈ C tel que |z| < |z 0 |. démo : Le fait que X a n z 0n converge implique que la suite (a n z 0n ) converge vers 0 donc est bornée. a z n une série entière. Il existe un unique réel R tel que, X n n • Si |z| < R alors a n z converge (absolument), nÊ0 X • Si |z| > R alors a n z n diverge (grossièrement). Définition 1 : Soit X nÊ0 On appelle R le rayon de convergence de la série entière. démo : â Existence : on pose E = {ρ ∈ R+ / (a n ρ n ) est bornée}. X Si cet ensemble n’est pas majoré, on pose R = +∞ et on prouve que la série a n z n converge pour tout z ∈ C. Si cet ensemble est majoré, c’est une partie non vide majorée de R donc elle admet une borne supérieure R. On prouve alors le résultat énoncé. â Unicité : Si R 1 et R 2 vérifient les conditions énoncées avec R 1 6= R 2 , on prend ρ ∈]R 1 , R 2 [ pour trouver une contradiction. Remarque a. On a défini R par R = sup{ρ ∈ R+ / (a n ρ n ) est bornée} (borne supérieure dans R). R 0 b. À l’intérieur du disque de convergence, la série converge absolument. À l’extérieur la série diverge grossièrement. Pour |z| = R, on ne peut rien dire de général, cela dépend de la série étudiée. Exemple 1 a. La série X z n a pour rayon de convergence 1. C’est aussi le cas de la série entière nÊ0 X z 2n nÊ0 X zn a pour rayon de convergence 1 : utiliser le critère de D’Alembert pour le montrer. nÊ0 n + 1 X zn c. La série a pour rayon de convergence 2. n nÊ0 2 X zn d. La série a pour rayon de convergence +∞. nÊ0 n! b. La série Magali Hillairet 1 Lycée Franklin, Orléans PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 X n Remarque 1 : Pour chercher le rayon de convergence d’une X sérien a n z : Ù On peut remarquer que c’est le même rayon pour |an |z . z0 Ù Si ∃z 0 ∈ C tel que ∗ X a n z 0n O CV alors R Ê |z 0 |. z0 Ù Si ∃z 0 ∈ C∗ tel que X O a n z 0n DV alors R É |z 0 |. Comparaison des rayons de deux séries Proposition 3 X X Soit a n z n et b n z n deux séries entières. Soit R a et R b leurs rayons respectifs. • Si ∀n ∈ N, |a n | É |b n | alors R b É R a . • Si |a n | ∼ |b n | alors R a = R b . démo 3. Opération sur les séries entières Proposition 4 Produit par un scalaire X Soit a n z n une série Soit λ ∈ C ou R. X entière.X Les séries entières a n z n et λa n z n ont le même rayon de convergence, et dans le disque de conver+∞ +∞ X X gence, on a λa n z n = λ an z n . n=0 n=0 Proposition 5 Somme X X Soit a n z n et b n z n deux séries entières.X Soit R a et R b leurs rayons respectifs. On note enfin R le rayon de la série entière (a n + b n )z n . Alors on a R Ê min(R a , R b ) et si R a 6= R b alors R = min(R a , R b ). +∞ +∞ +∞ X X X Et pour tout z ∈ C tel que |z| < mi n(R a , R b ), on a (a n + b n )z n = an z n + bn z n . n=0 n=0 n=0 Proposition 6 Produit de Cauchy X X Soit a n z n et b n z n deux séries entières. Soit R a et R b leurs rayons respectifs. n X On pose pour tout n ∈ N, c n = a k b n−k . k=0 X Le rayon R de la série entière c n z n vérifie R Ê min(R a , R b ). +∞ +∞ +∞ X X X Pour tout z ∈ C tel que |z| < mi n(R a , R b ), on a cn z n = ( a n z n )( b n z n ). n=0 Magali Hillairet 2 n=0 n=0 Lycée Franklin, Orléans PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 Proposition 7 X Soit a n z n une série entière de rayon R. X X • Les séries a n z n+1 et a n z n−1 ont pour rayon R. nÊ1 • Les séries X na n z n et X an n z ont pour rayon R. n +1 démo â Fixons z ∈ C et considérons v n = |a n z n+1 |. On a v n = |z||a n z n |. | {z } un X X On peut donc affirmer, grâce aux résultats sur les séries que v n converge si et seulement si u n converge. Cela permet de conclure que les séries entières ont le même rayon de convergence car les séries numériques à z fixé convergent ou divergent pour les mêmes z. 1 Le raisonnement est le même avec w n = a n z n−1 en remarquant que pour tout z ∈ C∗ , w n = un . |z| X n â Notons R 0 le rayon de la série entière nan z . On remarque d’abord que ∀n ∈ N, |a n | É |na n |, donc R 0 É R. Il reste à prouver que R É R 0 . Pour cela prenons ρ ∈ R∗ + et z ∈ C tel que |z| < ρ < R (cela n’est possible que pour R 6= 0 mais dans ce cas, on a fini !). µ ¶n |z| an ρ n . On écrit, pour tout n ∈ N, |na n z n | = n µ µ ¶nρ¶ |z| |z| Puisque 0 É est bornée, par un réel M positif. C’est un résultat de croissance comparée : < 1, on sait que n ρ ρ n∈N n lim = 0 si a > 1 donc lim nb n = 0 pour 0 < b < 1. n→+∞ a n n→+∞ X X Donc ∀n ∈ N, |na n z n | É M a n ρ n . Or a n ρ n converge car ρ < R. Donc na n z n converge absolument. P Ainsi, ∀z ∈ C, |z| < R =⇒ na n z n converge absolument. Cela prouve que R É R 0 . II. SOMME D’UNE SÉRIE ENTIÈRE D’UNE VARIABLE RÉELLE 1. Cadre réel On considère (a n ) une suite de réels X ou de complexes. On s’intéresse à la série entière a n x n pour x ∈ R. On note R le rayon de convergence de la série entière. ] − R, R[ est l’intervalle de convergence. On appelle (fonction) somme de la série entière l’application définie, sur ] − R, R[, par S : x 7→ +∞ X a n x n . C’est n=0 une fonction à valeurs dans R ou C (suivant que la suite (a n ) est dans RN ou CN ). Exemple 2 x n a pour rayon de convergence 1. La fonction somme associée est 1 → R . On peut montrer que ∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = . 1−x +∞ X n 7→ x a. La série entière S : ] − 1, 1[ x X n=0 b. Soit θ ∈ R fixé. La série entière S : ] − 1, 1[ x → 7→ C +∞ X e i nθ x n e i nθ x n a pour rayon de convergence 1. La fonction somme associée est 1 . . On peut montrer que ∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = 1 − eiθ x X X n=0 2n (−1)x a pour rayon de convergence 1. La fonction somme associée est 1 S : ] − 1, 1[ → R . On peut montrer que ∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = . 1 + x2 +∞ X x 7→ (−1)n x 2n n=0 X d. La série entière nx n a pour rayon de convergence 1. La fonction somme associée est S : ] − 1, 1[ → R . Peut-on donner une expression simple de S(x) pour x ∈] − 1, 1[ ? +∞ X nx n x 7→ c. La série entière n=0 Magali Hillairet 3 Lycée Franklin, Orléans PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 2. Continuité X Soit une série entière a n x n de rayon de convergence R. Proposition 8 (Admis) La fonction somme S : x 7→ +∞ X a n x n est continue sur ] − R, R[. n=0 Remarque 2 : Le résultatX suivant et horsXprogramme mais il répond à une question naturelle : que dire en R et −R ? Si la série a n R n (resp. a n (−R)n ) est convergente, alors la fonction somme est prolongeable par continuité en R (resp. en −R). 3. Dérivation Proposition 9 (Admis) X Soit une X série entière a n x n de rayon de convergence R. na n x n−1 admet pour rayon R. La série nÊ1 La fonction somme S est dérivable sur ] − R, R[ et ∀x ∈] − R, R[, S 0 (x) = +∞ X na n x n−1 . n=1 On déduit de ce premier théorème : Proposition 10 X Soit une série entière a n x n de rayon de convergence R. Sa fonction somme S est de classe C ∞ sur ] − R, R[ et ∀k ∈ N, a k = S (k) (0) . k! démo : on démontre par récurrence sur k que f est de classe C k pour tout k ∈ N, +∞ X et que ∀x ∈] − R, R[, S (k) (x) = n(n − 1) . . . (n − k + 1)a n x n−k . n=k Exemple 3 S : x 7→ +∞ X x n est définie sur ] − 1, 1[. n=0 â S est dérivable sur cet intervalle et ∀x ∈] − 1, 1[, S 0 (x) = +∞ X nx n−1 . n=1 On sait de plus que sur ] − 1, 1[, S coincide avec la fonction x 7→ égales sur ] − 1, 1[, donc ∀x ∈] − 1, 1[, +∞ X n=1 nx n−1 = 1 . (1 − x)2 1 . Les dérivées de ces deux fonctions sont 1−x â S est de classe C ∞ . Dérivez encore une fois pour obtenir une expression simple de +∞ X n(n − 1)x n , valable n=0 pour tout x ∈] − 1, 1[. X â Utiliser ce qui précède pour donner une expression simple de la somme de la série entière n(n + 2)x n nÊ0 (en précisant son rayon de convergence et donc sur quel intervalle la somme est définie). Magali Hillairet 4 Lycée Franklin, Orléans PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 4. Intégration Proposition 11 (Admis) X Soit une série entière a n x n de rayon de convergence R. X a n n+1 x admet pour rayon R. La série entière n +1 +∞ X a n n+1 La fonction F : x 7→ x est la primitive de S sur ] − R, R[ qui s’annule en 0. n=0 n + 1 Exemple 4 X • Le rayon de convergence de la série x n est 1. +∞ X n La fonction S : x 7→ x est continue sur ] − 1, 1[. n=0 On peut donc affirmer que X x n+1 n +1 tive sur ] − 1, 1[ la fonction F : x 7→ admet un rayon de convergence égal à 1 et que S admet pour primi- x n+1 . n=0 n + 1 +∞ X 1 sur ] − 1, 1[ et 1−x x 7→ − ln(1 − x) en est une primitive s’annulant en 0. Par unicité de la primitive s’annulant en 0 pour cette +∞ X x n+1 = − ln(1 − x) . fonction, on conclut que ∀x ∈] − 1, 1[, n=0 n + 1 F est l’unique primitive de S s’annulant en 0. Or S coincide avec la fonction x 7→ • Par un raisonnement similaire, montrer que X (−1)n n +1 x n+1 admet un rayon de convergence égal à 1 et que (−1)n n+1 x = ln(1 + x). n=0 n + 1 X (−1)n 2n+1 • Montrer que la série entière x admet un rayon de convergence égal à 1 et que ∀x ∈] − 2n + 1 n +∞ X (−1) 2n+1 1, 1[, x = arctan(x). n=0 2n + 1 ∀x ∈] − 1, 1[, +∞ X III. FONCTIONS DÉVELOPPABLES EN SÉRIES ENTIÈRES AUTOUR DE 0 1. Définition Définition 2 : Soit f : I → K où I est un intervalle ouvert de R contenant 0. X On dit que f est développable en série entière autour de 0 s’il existe une série entière a n x n de rayon de conver+∞ X gence R 6= 0 et un réel r ∈]0, R[ tels que ∀x ∈] − r, r [, f (x) = an x n . n=0 Aurement dit, f est DSE(0) s’il existe un voisinage de 0 sur lequel f coincide avec une somme de série entière. Exemple : +∞ X n 1 est DSE autour de 0 car ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = x . 1−x n=0 +∞ X (−1)n n+1 • f : x 7→ ln(1 + x) est DSE autour de 0 car ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = x . n=0 n + 1 +∞ X 1 1 • f : x 7→ est DSE autour de 0 car ∀x ∈] − 1, 1[, = (−1)n x 2n . 2 2 1+x 1+x n=0 +∞ X (−1)n 2n+1 • f : x 7→ arctan x est DSE autour de 0 car ∀x ∈] − 1, 1[, arctan x = x . n=0 2n + 1 • f : x 7→ Magali Hillairet 5 Lycée Franklin, Orléans PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 Proposition 12 Soit f une fonction DSE autour de 0, et • f est de classe C ∞ X a n x n la série dont f est la somme sur ] − r, r [. sur ] − r, r [. • Les coefficients a n sont uniquement déterminés par ∀n ∈ N, a n = f (n) (0) . n! On dit que le développement en série entière de f est unique. démo : Il existe un voisinage ] − r, r [ de 0 tel que ∀x ∈] − r, r [, f (x) = +∞ X a n x n . On note R le rayon de convergence de la n=0 série entière. Or on sait que la fonction S : x 7→ +∞ X a n x n est de classe C ∞ sur ] − R, R[, donc sur ] − r, r [. n=0 De plus, ∀n ∈ N, S (n) (0) = n!a n . Le résultat annocé s’ensuit car S = f sur ] − r, r [. 2. Opérations Proposition 13 Soient f , g deux fonctions DSE(0). Soit λ ∈ K. Les fonctions λ f , f + g et f g sont DSE(0). démo 3. Fonctions usuelles a. Fonctions du type x 7→ 1 et leurs primitives 1−x +∞ X n 1 1 est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, = x . 1−x 1 − x n=0 +∞ X 2n 1 1 • x 7→ est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, = x . 2 2 1−x 1−x n=0 +∞ X 1 1 est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, = (−1)n x 2n . • x 7→ 2 2 1+x 1+x n=0 Par intégration, on obtient +∞ X x n+1 • x 7→ ln(1 − x) est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, ln(1 − x) = − . n=0 n + 1 +∞ X x n+1 • x 7→ ln(1 + x) est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, ln(1 + x) = (−1)n . n +1 n=0 +∞ X x 2n+1 • x 7→ arctan x est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, arctan(x) = (−1)n . 2n + 1 n=0 • x 7→ b. Fonctions du type x 7→ e x xn . n=0 n! +∞ X x 2n • x 7→ chx est DSE(0) et ∀x ∈ R, chx = . n=0 (2n)! +∞ X x 2n+1 • x 7→ shx est DSE(0) et ∀x ∈ R, shx = . n=0 (2n + 1)! • x 7→ e x est DSE(0) et ∀x ∈ R, e x = +∞ X c. Fonctions trigonométriques • x 7→ cos x est DSE(0) et ∀x ∈ R, cos x = • x 7→ sin x est DSE(0) et ∀x ∈ R, sin x = +∞ X n=0 +∞ X (−1)n n=0 Magali Hillairet (−1)n 6 x 2n . (2n)! x 2n+1 . (2n + 1)! Lycée Franklin, Orléans PT SÉRIES ENTIÈRES Chapitre 10 d. Fonctions du type x 7→ (1 + x)α où α ∈ R α(α − 1) . . . (α − n + 1) n x . n! n=0 +∞ X p p 3 × 5 × · · · × (2n − 3) n (−1)n−1 x . • x 7→ 1 + x est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, 1 + x = 2n n! n=0 +∞ X 3 × 5 × · · · × (2n − 1) n 1 1 (−1)n • x 7→ p est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, p = x . 2n n! 1+x 1 + x n=0 • x 7→ (1 + x)α est DSE(0) et ∀x ∈] − 1, 1[, (1 + x)α = +∞ X Remarque 3 : Le développement de la fonction exponentielle (et des fonctions cosinus et sinus) se démontre au moyen de la formule de Taylor avec reste intégrale. Le développement de x 7→ (1 + x)α se démontre grâce à la méthode de l’équation différentielle. IV. EXPONENTIELLE COMPLEXE Proposition 14 La série entière complexe X zn est de rayon infini. nÊ0 n! Définition 3 : Sa somme est appelée fonction exponentielle complexe, et notée exp. ∀z ∈ C, e z = zn . n=0 n! +∞ X Proposition 15 0 Pour tout (z, z 0 ) ∈ C2 , e z × e z = e z+z 0 démo : Avec un produit de Cauchy et la formule du binôme de Newton. Proposition 16 La fonction exp vérifie • t 7→ e i t est surjective de R sur le cercle unité et ∀t ∈ R, e i t = cos t + i sin t , • pour z = x + i y avec (x, y) ∈ R2 , e z = e x × e i y , 1 • ∀z ∈ C, e z 6= 0 et z = e −z , e • Pour tout z ∈ C, e z = e z et |e z | = e Re(z) et arg(e z ) = Im(z), • La fonction exp est 2i π−périodique et ∀z ∈ C, e z = 1 ⇐⇒ z ∈ 2i πZ. Magali Hillairet 7 Lycée Franklin, Orléans