Géologie de la région de Baie-Comeau – Labrieville

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Géologie de la région de
Baie-Comeau – Labrieville
(feuillets SNRC 22F01, 22F02,
22F03, 22F04, 22 F05 et 22 F06)
Abdelali Moukhsil, Thomas Clark, Claude Hébert, Jean-Yves Labbé
RP 2009-01
Mots clés : Grenville, anorthosite, Ni-Cu, ilménite, magnétite.
Résumé
Ce rapport présente les résultats d’une campagne de cartographie qui constitue la deuxième année d’un
projet régional de trois ans dans la région de Baie-Comeau – Labrieville. Ce projet vise à acquérir de
nouvelles connaissances géologiques et métallogéniques dans le feuillet SNRC 22F, situé dans la partie
centrale de la Province de Grenville, sur la Côte-Nord.
La géologie du secteur de Baie-Comeau est constituée principalement de paragneiss migmatitiques et de
quartzite, ainsi que de roches intrusives porphyriques (mangérite et monzonite). Le secteur de Labrieville
comprend principalement des paragneiss à biotite ± grenat ± sillimanite ± clinopyroxène ± graphite, des
quartzites et des orthogneiss, le tout recoupé par des mangérites, des monzonites et des charnockites.
Les seules suites anorthositiques de la région sont le Massif anorthositique alcalin de Labrieville (1010
à 1008 Ma) et l’Anorthosite de Vanel (1080 à 1059 Ma). La première suite est composée principalement
d’anorthosite, avec des lentilles et des niveaux de leuconorite et de gabbronorite à oxydes de fer et titane
(hémo-ilménite) et à apatite. La deuxième suite est constituée surtout d’anorthosite et de leuconorite. Des
niveaux de gabbronorite à ilménite, magnétite et apatite disséminées ou à hémo-ilménite et magnétite
disséminées y sont aussi présents.
Le métamorphisme régional varie du faciès supérieur des amphibolites à celui des granulites. Le faciès
des amphibolites est le plus souvent le résultat d’un métamorphisme rétrograde.
Des évidences d’au moins deux phases de déformation sont observées. La déformation D1 est représentée par une gneissosité G1 qui affecte la majorité des assemblages lithologiques de la région. Cette
fabrique a été plissée par une phase de déformation D2 à laquelle est associée une gneissosité de plan axial
G2, soulignée par l’alignement des minéraux ferromagnésiens. Cette dernière déformation donne le grain
structural à la région et correspond à une forte foliation pénétrative. On observe plusieurs zones de failles
et de cisaillements, dont certaines sont associées à d’importantes structures impliquant un chevauchement
vers l’ouest des deux intrusions anorthositiques.
La région présente un potentiel minéral élevé pour les minéralisations en oxydes de fer et titane et en
apatite associées aux gabbronorites. De plus, le secteur possède un potentiel en uranium et en terres rares
associé aux pegmatites et aux paragneiss migmatitiques. Des sites d’intérêt pour la pierre architecturale
ont également été identifiés.
INTRODUCTION
Complexe de Bourdon (mPbou)
Le Complexe de Bourdon, identifié par Moukhsil et al.
(2007) au nord de Baie-Comeau, correspond à une séquence
hétérogène de roches métamorphiques d’origine sédimentaire. Un âge maximal de 1548 ±11 Ma (David et al., en
préparation) a été obtenu pour ce complexe. Ce dernier
a été divisé en quatre sous-unités informelles (mPbou1 à
mPbou4). La sous-unité mPbou1 couvre une superficie
importante dans les feuillets 22F01, 22F02 et 22F03 et
comprend deux faciès principaux. Le premier faciès est
constitué de paragneiss et de paragneiss migmatitiques à
biotite ± clinopyroxène ± orthopyroxène ± sillimanite ±
grenat ± graphite ± cordiérite qui se présentent sous la forme
de lambeaux de longueur plurikilométrique à l’intérieur
des gneiss du Complexe de Baie-Comeau ainsi que dans
les intrusions plus récentes. Cette unité comprend, localement, des paragneiss à biotite ou à biotite et à hornblende.
Dans le nord du feuillet 22F06, ce paragneiss montre une
surface altérée de couleur rouille et contient jusqu’à 5 % de
graphite. Certains affleurements renferment jusqu’à 25 %
de sillimanite et de 1 à 2 % de grenat. Le second faciès est
composé de niveaux ou de rubans de paragneiss de composition quartzofeldspathique pauvres en minéraux mafiques
(<15 % de biotite). Il est observé ici et là dans la région et
se retrouve intercalé avec le premier faciès.
Des intrusions de pegmatite rose ou blanche sont injectées
à l’intérieur de l’unité mPbou1. Elles sont constituées de
quartz, de feldspath potassique, de plagioclase, d’un peu
de magnétite, d’apatite, d’allanite et de zircon. Les pegmatites concordantes de couleur blanche sont intercalées
avec les paragneiss migmatitiques. Elles sont localement
uranifères (voir partie économique). Les pegmatites roses
sont généralement discordantes. En général, ces pegmatites
se présentent sous forme de filons-couches ou de dykes
atteignant une dizaine de mètres d’épaisseur et plusieurs
centaines de mètres de longueur. Localement, elles forment
de gros affleurements massifs.
L’unité de quartzite mPbou2, de teinte blanchâtre ou grisâtre, est essentiellement localisée dans les feuillets 22F03
et 22F04 où elle forme des niveaux, dont l’épaisseur peut
atteindre plusieurs centaines de mètres, intercalés avec les
paragneiss de l’unité mPbou1. Les quartzites renferment un
peu de feldspath potassique disséminé (1 à 5 %) et montrent
souvent un rubanement de couleur gris-blanc-rose, qui
représente peut-être le litage primaire.
L’unité mPbou3 est constituée de diatexites déformées
issues de paragneiss très migmatitisés et très déformés.
Les diatexites montrent une structure porphyroïde et porphyroblastique et renferment jusqu’à 25 % de minéraux
mafiques (biotite, amphibole) et près de 1 % de grenat.
En général, ces roches sont localisées le long de zones
de déformation. La Zone de déformation du Raccourci en
constitue un bon exemple (feuillet 22F06). On y trouve des
niveaux de mobilisats boudinés et transposés parallèlement
à la foliation, ce qui confère à l’unité l’aspect d’une roche
intrusive de composition tonalitique, granodioritique ou
Localisation et accès
Ce rapport présente les résultats d’un levé géologique
effectué par le Ministère des Ressources naturelles et de la
Faune du Québec au cours de l’été 2007. La région cartographiée est localisée à l’ouest de la ville de Baie-Comeau,
dans le secteur de Labrieville, au nord de Forestville. Cette
région correspond aux feuillets SNRC 22F01, 22F02, 22F03,
22F04, 22F05 et 22F06 (figure 1).
Le secteur est de la région est traversé par la route 138,
entre les villes de Chute-aux-Outardes et de Baie-Comeau.
Le secteur ouest de la région est accessible par la route 385
qui relie Forestville à Labrieville où débutent plusieurs routes secondaires et de nombreux chemins forestiers qui offrent
un bon accès à la majeure partie du territoire (figure 1).
Remerciements
Nos remerciements vont à toutes les personnes qui ont
participé aux travaux sur le terrain : les géologues Wafa
Achouchi, Anas El Alem, Daniel Lamothe, Joanne Nadeau,
Ghislain Roy et N’Golo Togola, les aides-géologues Nicolas
Beaulieu, Anthony Franco De Toni, Chantal Lalonde,
Caroline Marcheterre, Émilie Monette et Joniel Tremblay
ainsi que le personnel de soutien Sébastien Hervieux,
Wellie St-Onge et Raymond Pelletier.
STRATIGRAPHIE
Les roches de la région sont d’âge mésoprotérozoïque
et appartiennent à la Province de Grenville (Rivers et al.
1989). Ces roches ont été regroupées en plusieurs unités
lithodémiques formelles et informelles. L’ordre chronologique des unités est basé sur nos observations de terrain,
sur des comparaisons avec les roches cartographiées par
Hébert et Lacoste (1998 a, b et c), par Hébert et al. (2009)
dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, par Gobeil
et al. (2006) et par Moukhsil et al. (2007) et sur quelques
résultats géochronologiques préliminaires réalisés dans le
cadre de ce projet (David, 2007).
Le Complexe de Bourdon, constitué de paragneiss plus
ou moins migmatitisés, est considéré comme étant l’unité
la plus ancienne de la région. Cette unité est recoupée par
le Complexe gneissique du Cap à l’Est, des orthogneiss
du Complexe de Baie-Comeau, l’Anorthosite de Vanel
(leuconorite et niveaux enrichis en Ti-Fe-P) et le Massif
anorthositique alcalin de Labrieville, constitué principalement d’anorthosite rose et de niveaux de leuconorite et
d’oxydes de fer et titane. Des intrusions tardives de composition felsique à mafique ainsi que des dykes de diabase
recoupent ces unités.
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Complexe de Baie-Comeau (mPbcm)
granitique. Les roches de l’unité mPbou3 sont interprétées
comme un équivalent intensément déformé des paragneiss
de l’unité mPbou1.
L’unité mPbou4 est peu répandue et est associée étroitement à l’unité mPbou1, surtout dans les feuillets 22F03
et 22F06. Elle correspond à des paragneiss verdâtres
calcareux, constitués de 3 à 15 % de diopside et en proportion variable, de plagioclase, de quartz, de biotite, d’apatite
et de titanite.
Le Complexe de Baie-Comeau, introduit par Moukhsil
et al. (2007), se compose d’orthogneiss indifférenciés et
hétérogènes de composition tonalitique, granitique et granulitique. Un âge de 1101 ±18 Ma (U/Pb sur zircon) est attribué
à ce complexe (David, 2007, David et al., en préparation).
Les gneiss de ce complexe contiennent plusieurs poches
ou dykes pegmatitiques de composition granodioritique
à granitique. Des sous-unités plus homogènes ont pu être
identifiées. La sous-unité mPbcm1 se compose principalement de gneiss granulitiques de composition tonalitique
avec une phase granitique plus ou moins importante qui
semble provenir à la fois de la migmatitisation des tonalites et d’injections granitiques. Ces gneiss ont une texture
granoblastique et renferment moins de 10 % de biotite et de
hornblende, de l’orthopyroxène (< 1 %), des petits grains de
grenat (< 1 %), de la magnétite (< 1 %) ainsi que des traces
de muscovite. Sur le terrain, ces gneiss sont facilement
identifiables grâce à leur teinte verdâtre, caractéristique
des roches métamorphisées au faciès des granulites. La
sous-unité mPbcm2 se compose principalement de gneiss
granitiques rosâtres. On y trouve de nombreuses enclaves
de dimension métrique constituées de tonalites anciennes
fortement migmatitisées. L’unité renferme aussi des enclaves
centimétriques à métriques de paragneiss typiques de l’unité
mPbou1 du Complexe de Bourdon.
Le Complexe gneissique
du Cap à l’Est (mPcpe)
Le Complexe gneissique du Cap à l’Est a été décrit par
Hébert et Lacoste (1998a, b, c) dans les feuillets SNRC
22D07, 22D10 et 22D16, au sud-ouest de la région. Par
la suite, il fut daté par Hébert et van Breemen (2004a) à
1391 +8/-7 Ma. Ce complexe affleure dans toute la région
cartographiée, sauf dans le feuillet 22F01. Il est constitué
de gneiss granulitique, monzonitique, granitique, granodioritique et syénitique (unité mPcpe1). Ces roches, avec
ou sans orthopyroxène (< 5 %), ont conservé une texture
porphyrique primaire qui témoigne de leur origine ignée. Le
complexe contient des enclaves d’anorthosite et de gabbro,
des enclaves et/ou des fragments de dykes d’amphibolite et
des écrans de roches supracrustales (paragneiss, quartzite,
amphibolite, roches calcosilicatées). Un faciès très déformé
(unité mPcpe1a), présentant une texture granoblastique et
un rubanement mylonitique, est observé le long des zones
de déformation. Dans les feuillets 22F04 et 22F05, cette
dernière unité est observée à l’intérieur d’un vaste couloir
de déformation de plus de 12 km de largeur correspondant
à la Zone de déformation de Saint-Fulgence (figure 1).
Anorthosite de Vanel (mPnel)
L’Anorthosite de Vanel a été nommée par Hébert et van
Breemen (2004b) à la suite des travaux de datation effectués
dans les MRC de Maria-Chapdelaine et de Portneuf (SNRC
22E01 et 22E02). Elle avait été associée au départ à la
Suite anorthositique de Lac-Saint-Jean (1160 à 1135 Ma).
Par la suite, Hébert et al. (2009) ont obtenu un âge de
1080 +10/-4 Ma pour l’Anorthosite de Vanel, ce qui a permis
de rattacher cette unité à la Suite anorthositique de Pipmuacan.
Ces mêmes auteurs ont divisé l’Anorthosite de Vanel en
deux unités informelles : mPnel1, elle-même subdivisée
en six sous-unités (mPnel1a à mPnel1f), et mPnel2. Notre
région, comprend, la sous-unité mPnel1a et l’unité mPnel2
auxquelles nous avons ajouté l’unité mPnel3. En effet,
l’Anorthosite de Vanel affleure dans les feuillets 22F05 et
22F04 où elle est affectée par un important réseau de failles
de chevauchement associées à la Zone de déformation de
Saint-Fulgence (figure 1).
L’unité mPnel1a est constituée principalement de leuconorite, d’anorthosite et de norite. La leucotroctolite est
surtout observée dans le feuillet 22E (Hébert et al., 2009).
Un plagioclase rosé et recristallisé de type labradorite et
andésine caractérise ces roches. Localement, on observe
dans cette unité des niveaux de gabbronorite riche en oxydes
de fer et titane (magnétite et ilménite) sous forme de veines
ou de veinules.
Mangérite de Joncas (mPjon)
La Mangérite de Joncas est un nouveau lithodème qui
affleure dans la partie ouest de la région, dans les feuillets
22F04 et 22F05. Un âge (U/Pb sur zircon) de 1247 ±2 Ma
a été obtenu pour cette mangérite (David et al., en préparation). Cette dernière est constituée de monzonite verte, parfois rosée, à orthopyroxène et à microperthite (mangérite).
Des granites et des charnockites sont également associés à
cette unité. L’unité mPjon est généralement porphyrique, à
texture rapakivi ou antirapakivi, avec des phénocristaux de
feldspath potassique constituant jusqu’à 60 % de la roche.
L’orthopyroxène est généralement transformé en hornblende
associée au métamorphisme rétrograde. Un affleurement de
petite taille (07-AD-10042, tableau 1), constitué de roche
mafique à ultramafique minéralisée en oxydes de fer et
titane et en apatite, est observé dans cette mangérite. Cet
affleurement est interprété comme une brèche formée de
xénolites de mélagabbronorite à ilménite, magnétite et
apatite, et de webstérite à ilménite, magnétite et apatite
dans une matrice mangéritique.
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L’unité mPnel2 est composée d’anorthosite et de leuconorite à plagioclase rose et à pyroxène oïkocristique. Elle se
trouve en contact faillé avec la Mangérite de Joncas.
L’unité mPnel3 est formée de gabbronorite, de leuconorite, d’anorthosite, de norite et de gabbro. Elle est affectée
par les nombreuses failles de chevauchement qui traversent
la région. Elle se présente également en lambeaux kilométriques à l’intérieur du Complexe gneissique du Cap à l’Est.
Le gabbronorite de cette unité peut contenir des oxydes de
fer et titane et apatite (ce type de gabbronorite est appelé
OAGN = Oxydes-Apatite-Gabbronorite, acronyme proposé
par Dymeck et Owens, 2001).
unité est formé de plages de quartz, de cristaux allongés de
plagioclase et de microcline interstitielle. La biotite et la
hornblende comptent pour moins de 10 % de ce granite. La
monzonite quartzifère a une texture porphyrique produite
par la présence de phénocristaux de microcline à texture
rapakivi et de plagioclase qui baignent dans une matrice
plus fine. La monzonite quartzifère renferme moins de
10 % de minéraux ferromagnésiens (biotite, clinopyroxène,
amphibole) ainsi que des minéraux accessoires (zircon,
titanite, allanite, apatite et magnétite).
Suite plutonique de Varin (mPvar)
La Monzonite de Farmer (mPfar) a été nommée par Hébert
et al. (2005) et a un âge de 1018 +7/-3 Ma (Emslie et Hunt,
1990). Elle forme une masse circulaire d’environ 6 km de
diamètre constituée de granite folié et de monzonite massive,
avec ou sans orthopyroxène. Elle contient également des enclaves et des lambeaux de roches supracrustales. Hébert et al.
(2009) l’incluent dans la Suite plutonique de Péribonka,
dont l’âge se situe entre 1028 et 1018 Ma.
Monzonite de Farmer (mPfar)
La Suite plutonique de Varin a été nommée dans la région
du lac Varin (22F10) et divisée en trois unités informelles :
mPvar1, mPvar2 et mPvar3 (Gobeil et al. 2006). Des roches
échantillonnées dans ce secteur et considérées comme appartenant au Varin, ont donné un âge de 1491 ±3 Ma (David,
2005). Des âges beaucoup plus jeunes de 1059 à 1019 Ma
(David, 2007, David et al., en préparation) ont toutefois été
obtenus pour cette unité dans les feuillets 22F07 et 22F10.
Ces âges sont plus conformes à nos observations de terrain,
ce qui indique que la Suite plutonique de Varin recoupe la
plupart des unités de la région. L’affleurement (monzonite
quartzifère porphyrique) daté à 1491 Ma pourrait constituer
une fenêtre de roches anciennes, d’âge pinwarien. En effet,
cet affleurement se trouve le long d’une faille normale qui
marque le contact sud entre la Suite anorthositique de Vallant
et la Suite plutonique de Varin dans la région du lac Varin
(Gobeil et al., 2006, Moukhsil et al., 2007).
La Suite plutonique de Varin occupe une superficie importante dans les feuillets 22F01, 22F02 et 22F06. Elle contient
de nombreuses enclaves gneissiques typiques des complexes
de Baie-Comeau et de Bourdon. Dans la région étudiée, cette
suite comprend les unités mPvar1 et mPvar2.
L’unité mPvar1 est constituée de granite et de monzonite
quartzifère à texture porphyrique et rapakivi par endroits.
Ces roches d’aspect massif à folié, localement oeillé, présentent une couleur rosée en surface fraîche et une teinte
rosée ou blanchâtre en surface altérée. Elles contiennent
entre 10 et 14 % de biotite brunâtre ou verdâtre, moins
de 1 % de hornblende et localement, quelques cristaux
d’orthopyroxène ou de clinopyroxène.
L’unité mPvar2 est constituée de granite et de monzonite
quartzifère à hypersthène de couleur verdâtre en surface
fraîche et rosée en surface altérée. Elle est considérée comme
un équivalent charnockitique de l’unité mPvar1.
Massif anorthositique alcalin
de Labrieville (mPlab)
Ce massif a été nommé et décrit par Anderson (1963) et
divisé en deux unités : le Dôme du lac Brûlé et le Complexe
de Sault-aux-Cochons. Hébert et al., (2009) ont abandonné
ces deux termes pour ne garder que le nom formel de Massif
anorthositique alcalin de Labrieville. Ce massif a fait l’objet
d’une datation isotopique (U-Pb sur zircon) par Owens et al.
(1994) qui a donné un âge de 1010 à1008 Ma.
Hébert et al. (2009) ont divisé ce massif en sept unités
informelles (mPlab1 à mPlab7). Deux de ces unités affleurent dans notre région (mPlab1 et mPlab7). Nous avons
ajouté une nouvelle unité informelle (mPlab8) qui correspond au gîte du lac Brûlé. La moitié du massif affleure dans
les feuillets 22F04 et 22F05, alors que l’autre moitié affleure
dans le 22E01 et 22E08. Le massif a une forme presque
circulaire d’environ 4 km de diamètre.
L’unité mPlab1 constitue le faciès principal du Massif
anorthositique alcalin de Labrieville. Elle est constituée
principalement d’anorthosite stratifiée rosée, recristallisée,
à plagioclases verdâtres de type andésine de dimension
centimétrique. Elle contient également quelques mégacristaux d’orthopyroxène. L’unité contient aussi une quantité
mineure de norite et de leuconorite sous forme de veines et
de veinules. De petites veines riches en oxydes de fer et titane
(ilménite-magnétite) d’épaisseur millimétrique à centimétrique sont aussi rencontrées dans cette unité (photo 1).
L’unité mPlab7 affleure surtout en bordure du massif.
Elle est composée de gabbronorite porphyrique (phénocristaux de plagioclase) à oxydes de fer et titane et à apatite
(OAGN) (photo 2). Le gabbronorite est de granulométrie
moyenne à grossière, avec une matrice semi-massive riche
en hémo-ilménite et en magnétite, ce qui explique sa forte
susceptibilité magnétique.
Suite de Miquelon (mPmiq)
La Suite de Miquelon est une unité introduite par Moukhsil
et al. (2007) pour décrire des plutons de monzonite quartzifère et de granite, généralement massifs ou faiblement
foliés. Un âge de cristallisation de 1047,9 ±4 Ma (U/Pb sur
zircon) lui est attribué (David, 2006). Le granite de cette
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LITHOGÉOCHIMIE
L’unité mPlab8 correspond à des niveaux d’hémo-ilménite
massifs d’épaisseur métrique à décamétrique formant le gîte
du lac Brûlé (22F05). La calcite, le corindon, l’hercynite, la
phlogopite, la titanite, la chlorite, le rutile et de l’épidote sont
observés en traces dans ces niveaux massifs (voir section
sur la géologie économique).
Un total de 66 échantillons ont été analysés pour les éléments majeurs et en traces ainsi que pour les éléments des
terres-rares. De plus, 36 échantillons ont été analysés pour
les éléments à caractères économiques (P, S, Fe, Ni, Cu,
Ag, Au, Ti, U). Tous les échantillons de roches mafiques à
ultramafiques ont aussi été analysés pour les éléments du
groupe du platine. Les analyses ont été effectuées avec un
spectromètre de masse au plasma par induction couplée
(ICP-MS) chez ACME Analytical Laboratories à Vancouver.
Tous nos résultats d’analyses et la localisation des échantillons se trouvent dans la base de données à référence
spatiale du SIGÉOM. Seules les données concernant les
complexes anorthositiques et les intrusions granitiques sont
traitées dans cette section.
Les résultats analytiques pour les échantillons de roches
ignées mafiques et ultramafiques prélevés dans la région
montrent, dans le diagramme ternaire CaO – Al2O3 –
Fe2O3+MgO (Ashwal, 1993), une distribution qui s’étend
entre le pôle Fe2O3+MgO et le pôle Al2O3 (figure 2a). Cette
distribution s’explique par l’abondance des unités enrichies
en fer et titane et en plagioclase respectivement. On note
dans ce même diagramme que les plagioclases sont de type
andésine pour l’anorthosite du Massif anorthositique alcalin
de Labrieville et labradorite et andésine pour l’Anorthosite
de Vanel. Généralement, les OAGN des deux unités anorthositiques (mPlab7 et mPnel3) se retrouvent dans le même
champ (figure 2a). Des échantillons plus riches en Fe-Ti
(hémo-ilménite) sont plus proches du pôle Fe2O3+MgO
(figure 2a, unités mPlab8 et mPlab7). En effet, la position
de ces échantillons dépend de la proportion de minéraux
riches en magnésium et fer (pyroxènes et oxydes de fer et
titane) par rapport au plagioclase et à l’apatite.
Deux diagrammes ont été utilisés pour caractériser les
intrusions felsiques. L’examen du diagramme binaire de
Maniar et Piccoli (1989) indique que les roches intrusives de la
région sont métaluminueuses à hyperalumineuses (figure 2b).
Les échantillons plus riches en uranium issus des pegmatites blanches et des leucosomes associés aux migmatites de
l’unité mPbou1 sont les plus hyperalumineux et se situent
dans le champ des granitoïdes de type S (origine sédimentaire, Chappell et White, 1974). Ces roches constituent les
faciès les plus différenciés et les plus riches en Rb (figure 2c),
ce qui suggère qu’elles pourraient provenir de la fusion
des métasédiments. De plus, elles se distinguent des autres
roches intrusives dans le diagramme de discrimination de
Pearce et al. (1984); figure 2c), où elles se situent dans le
champ des granites intraplaques.
Dans les figures 2b et 2c, les gneiss du Complexe gneissique du Cap à l’Est montrent une plus grande variation compositionnelle que les autres intrusions felsiques de la région.
Ceci s’explique par leur grande variation lithologique, qui
varie de monzonitique à granitique, avec ou sans pyroxène.
Suite de Louis (mPlou)
La Suite de Louis est une unité introduite par Moukhsil
et al. (2007) pour décrire l’ensemble des intrusions et des
lambeaux de gabbro, de gabbronorite, de diorite et de diorite
à hypersthène non apparentés aux intrusions anorthositiques
de la région. Elle est divisée en deux unités informelles :
mPlou1 et mPlou2. Seule l’unité mPlou1 affleure dans la
région à l’étude.
L’unité mPlou1 est constituée de gabbro, de gabbronorite,
de diorite et d’un peu de pyroxénite. Ces roches ont des
textures ophitiques ou subophitiques bien préservées ou une
texture granoblastique lorsqu’elles sont amphibolitisées.
On note localement la présence d’orthopyroxène, d’origine
ignée ou métamorphique. L’unité mPlou1 se présente sous
forme de lambeaux, de longueur kilométrique, dispersés un
peu partout dans la région cartographiée, en enclaves ou en
injections boudinées dans les unités encaissantes.
Granite de Éthier (mPeth)
Le Granite de Éthier est une unité introduite par Moukhsil
et al. (2007), au sud du lac Éthier, dans la partie sud-est du
feuillet 22F08. Cette intrusion s’étend, dans notre région,
dans le nord du feuillet 22F01. Elle est composée d’un
granite grisâtre à blanchâtre, à granulométrie moyenne à
grossière et caractérisé par la présence de petits grains de
grenat mauve. Ce granite contient entre 5 et 15 % de fines
paillettes de biotite. Il a une forme allongée de direction
NE-SO, plus ou moins parallèle à la Zone de déformation de Chesnaye (Moukhsil et al., 2007). Il contient des
lentilles métriques à décamétriques appartenant à la Suite
de Miquelon.
Dykes de diabase
Des dykes de diabase ne dépassant pas 2,5 mètres de
largeur ont été observés dans la région de Baie-Comeau –
Labrieville. Bien qu’ils soient magnétiques, ces dykes
ne sont pas visibles sur les cartes aéromagnétiques. Leur
taille ne permet pas de les présenter sur les cartes SIGÉOM
(Système d’information géominière du Québec). Ils sont
caractérisés par une granulométrie moyenne, une texture
intergranulaire et leur couleur gris brunâtre en surface altérée et gris noir en surface fraîche. Sous le microscope, ces
roches montrent un assemblage minéralogique composé
de plagioclase, de clinopyroxène, de biotite, d’apatite et de
minéraux opaques.
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La figure 2c indique que la composition des échantillons de
ce complexe chevauche le champ des granitoïdes mis en
place dans un milieu d’arc volcanique et intraplaque.
le nord-ouest, impliquant ainsi un chevauchement des unités
mangéritiques sur les anorthosites.
Des zones de cisaillement ductile sont observées à plusieurs
endroits. Ce sont des structures à pendage abrupt associées
à la présence de gneiss droits ou de zones de mylonites
d’épaisseur métrique. Les zones de déformation de Chesnaye
(22F01) et de Raccourci (22F06), orientées NE à NNE, en
sont des exemples (voir cartes hors-textes). Elles ont affecté
respectivement le Granite de Éthier (mPeth) et l’unité de
diatexite (mPbou3).
MÉTAMORPHISME
Les textures et les assemblages minéralogiques observés
dans les roches de la région indiquent des conditions de
métamorphisme progrades ou rétrogrades qui varient du
faciès supérieur des amphibolites à celui des granulites.
La présence de l’orthopyroxène et l’observation de textures perthitiques sont des critères suggérant que la mise
en place des roches des complexes de Bourdon, du Cap à
l’Est et de Baie-Comeau, s’est produite en milieu catazonal
(métamorphisme élevé).
GÉOLOGIE ÉCONOMIQUE
Fe-Ti-V ± P dans le Massif
anorthositique alcalin de Labrieville
Gisement d’oxydes massifs du lac Brûlé
GÉOLOGIE STRUCTURALE
Le gisement d’oxydes massifs du lac Brûlé (Morin, 1969)
est situé dans la partie centre-nord du Massif anorthositique
alcalin de Labrieville (unité mPlab1), à environ 2 km au
NW du lac Brûlé. Découvert en 1954, le gisement (unité
mPlab8) affleure de façon discontinue sur une distance
d’environ 1 km le long d’une crête orientée NW-SE. Il
consiste en trois lentilles consécutives désignées zones A,
B et C dont la possibilité de connexion n’a pas encore été
vérifiée. Selon la fiche de gîte (MRNF, 1980), la zone A
est d’une longueur de 520 m, a un aspect tabulaire et une
forme de sablier qui s’amincit graduellement le long du
pendage. Elle représente la lentille principale qui offre le
plus de potentiel économique. Toutefois, selon des récents
travaux de forage (Forbes, 2005), la zone A montre plutôt
une forme de tablette à pendage faible vers le NE, et son
épaisseur réelle maximale est de 23,1 m. La zone B est
constituée d’une lentille mince avec des épaisseurs variant
entre 3 et 12 m, alors que la zone C n’a pas été documentée
(fiche de gîte, MRNF, 1980).
Le gisement (zones A, B et C) est composé d’hémoilménite, c’est-à-dire de l’ilménite contenant des lamelles
et des lentilles d’exsolution d’hématite orientées selon les
plans cristallographiques de l’ilménite. De plus, les lamelles
d’hématite contiennent, à leur tour, de très fines lamelles
d’exsolution d’ilménite. Les oxydes sont accompagnés,
accessoirement, de plagioclase, de hercynite, de biotite et de
sulfures (pyrite ± pyrrhotite ± chalcopyrite). Un niveau de
nelsonite, atteignant 2 m d’épaisseur, coiffe l’unité d’oxydes
massifs (Anderson, 1966; Dymek et Owens, 2001; Owens
et Dymek, 2001). La nelsonite est composée d’apatite à
grains grossiers (jusqu’à 1 cm) et d’hémo-ilménite, avec des
quantités accessoires de sulfures (jusqu’à 5 %), de hercynite,
de biotite et de corindon (Dymek et Owens, 2001; Owens
et Dymek, 2001).
Les ressources de la zone A sont de 5,84 Mt à des teneurs
de 42 % Fe, de 35 % TiO2 et de 1900 ppm V (fiche de gîte,
MRNF, 1980). Forbes (2005) a rapporté une teneur moyenne
Les structures primaires sont présentes sous forme de
litage magmatique plus ou moins bien préservé dans plusieurs affleurements de leuconorite associés au Massif
anorthositique alcalin de Labrieville. En général, les unités
anorthositiques sont recristallisées et les structures primaires
fines ont été oblitérées. La déformation D1 est représentée par
une gneissosité G1 qui affecte la majorité des assemblages
lithologiques de la région. La fabrique planaire régionale la
plus visible est la gneissosité G2, une foliation pénétrative
associée à une deuxième phase de déformation D2. Cette
gneissosité, orientée NE à NNE, est soulignée par l’allongement des cristaux ou des amas de minéraux mafiques et
par l’alignement et l’étirement des phénocristaux (feldspath)
dans les roches à texture porphyrique. Dans les paragneiss
et les gneiss, les rubans de mobilisat sont orientés parallèlement à la foliation et accentuent la fabrique planaire. Une
linéation parallèle à subparallèle au pendage de la foliation
est couramment observée sur les plans de la gneissosité
régionale G2. La région est affectée par une autre phase de
déformation D3 qui produit des plis aux orientations et aux
styles variés, principalement des plis couchés isoclinaux.
Le Massif anorthositique alcalin de Labrieville, l’Anorthosite de Vanel ainsi que la Mangérite de Joncas ont subi des
épisodes de chevauchement associés à une zone de faille
majeure (photo 3). Cette zone constitue le prolongement
de la Zone de déformation de Saint-Fulgence mentionnée
dans les travaux de Hébert et Lacoste (1998a) et de Hébert
et Cadieux (2003), au sud-ouest et à l’ouest de la région
respectivement (figure 1). Cette région est caractérisée par
une déformation intense mise en évidence par des plans de
foliation à pendage moyen de 40˚ vers l’est à laquelle est
associée une linéation parallèle au pendage de la foliation.
La foliation se manifeste par un débit schisteux intensifié
par la déformation (photo 3). Quelques indicateurs cinématiques indiquent que le transport s’effectue du sud-est vers
7
Sulfures de Ni-Cu dans
la Suite de Louis (mPlou1)
pour la zone A de 31,81 % TiO2 (95 échantillons de forage).
Nos résultats d’analyse dans le cadre de ce projet sont
résumés dans le tableau 1.
La Suite de Louis est localement minéralisée en sulfures
de Ni-Cu disséminés. Les meilleures teneurs ont été obtenues
à partir d’un échantillon provenant d’une lentille de mélagabbronorite de largeur hectométrique recoupant les paragneiss
du Complexe de Bourdon (07-AE-5190, tableau 1). Cette
roche se compose de plagioclase de type labradorite et
contient jusqu’à 6 % de sulfures disséminés (pyrite, chalcopyrite, pyrrhotite) en grains et en amas dont le diamètre
atteint 1 cm.
Gabbronorite à oxydes (Fe-Ti) et à apatite
Plusieurs lentilles de gabbronorite à oxydes (Fe-Ti) et
apatite (unité mPlab7, appelée OAGN) se trouvent près de
la bordure et à l’intérieur du Massif anorthositique alcalin
de Labrieville. Ces lentilles sont généralement concordantes
avec le rubanement ou le litage magmatique observé dans le
massif. Leur longueur peut dépasser 6 km, tandis que leur
largeur varie de 2 à 30 m. Ces lentilles sont constituées,
en proportions variables, d’orthopyroxène, de clinopyroxène, de plagioclase, d’oxydes de fer et titane (10-25 %)
et d’apatite (5-30 %). Dans ces OAGN, comme dans le
reste du massif, le plagioclase a la composition d’andésine
(An31-37). La matrice est typiquement à grain fin à moyen
et granoblastique. Elle est composée d’orthopyroxène, de
clinopyroxène, d’oxydes (Fe-Ti) et d’apatite, et de plagioclase interstitiel (5-10 %). La matrice peut donc être décrite
comme une webstérite à plagioclase. Les résultats d’analyse
de huit échantillons choisis dans le cadre de ce projet sont
résumés dans le tableau 2.
Paragneiss migmatitiques minéralisés
dans le Complexe de Bourdon (mPbou1)
Une zone d’intérêt économique pour l’uranium correspond à plusieurs affleurements de paragneiss migmatitiques
du Complexe de Bourdon intercalés dans les gneiss du Complexe de Baie-Comeau. Elle est localisée à l’est du Réservoir
Betsiamites dans le feuillet 22F03. Deux échantillons choisis
de paragneiss riche en leucosomes blanchâtres provenant de
l’indice Amélie (tableau 1) ont donné de fortes valeurs en
uranium (0,54 et 0,16 %) et en thorium (778 et 776 ppm).
Les observations pétrographiques appuient les observations
de terrain, à savoir que les minéraux accessoires radioactifs
(jusqu’à 7000 comptes par seconde au scintillomètre de type
MacPhar TC-33) sont concentrés dans les zones riches en
biotite. En général, la taille de ces minéraux accessoires ne
dépasse pas 250 microns. Plusieurs minéraux opaques ou
non ont été observés au microscope optique et au microscope
électronique à balayage (MEB), mais leur identité précise
reste à être confirmée. Les minéraux radioactifs les plus
probables comprennent la monazite, l’apatite, la xénotime,
l’allanite, le zircon, l’uraninite et l’uranothorite.
Fe-Ti-V ± P dans l’Anorthosite de Vanel
La zone tectonique longeant la bordure est du Massif anorthositique alcalin de Labrieville contient plusieurs lambeaux
appartenant à l’Anorthosite de Vanel (mPnel2, mPnel3).
Ces lambeaux contiennent des concentrations d’oxydes
(Fe-Ti) et, par endroits, d’apatite ainsi qu’un peu de sulfures
(traces à 2 % de pyrite, de pyrrhotite et de chalcopyrite).
Dans l’Anorthosite de Vanel, deux sites contiennent des
concentrations d’hémo-ilménite et de magnétite (4 à 10 %)
disséminées dans des gabbronorites, des mélanorites ou des
orthopyroxénites à plagioclase (tableau 2). Un troisième site
minéralisé, plus à l’est, est encaissé dans la Mangérite de
Joncas. Il est composé d’ilménite sans lamelles d’exsolution,
de magnétite (10 %) et d’apatite (7 %) dans du gabbronorite
(OAGN; photo 5 et tableau 2).
Minéraux industriels
et pierre architecturale
Plusieurs bandes de quartzite (mPbou2) ont été répertoriées. Une de ces bandes, située dans le feuillet 22F03, s’est
révélée relativement pure avec une teneur de 98,28 % SiO2
(indice Walsh, tableau 1). La bande est évaluée à plusieurs
kilomètres de longueur et à environ 200 mètres de largeur.
De plus, des niveaux centimétriques à décimétriques de
paragneiss contenant de la sillimanite ont été observés à
plusieurs endroits dans la région. Les zones minéralisées
de la Rivière Boucher, de Lac Acide et de Lac à la Pluie
sont présentées dans le tableau 1. Un examen visuel de ces
trois cibles nous permet d’évaluer une quantité modale de
sillimanite entre 20 et 30 % et jusqu’à 5 % de grenat.
Trois cibles offrant un potentiel intéressant pour la pierre
architecturale ont été identifiées et sont décrites dans le
tableau 3. Ces sites nécessitent une étude plus approfondie
pour déterminer la qualité de la pierre ainsi que le volume
disponible. Les roches de ces sites sont moins fracturées et
sont favorisées par un accès routier acceptable.
ETR-Fe-Ti-P-V dans la Mangérite
de Joncas (mPjon1)
La Mangérite de Joncas contient quelques enclaves de
roches mafiques à ultramafiques présentant localement
une structure bréchique. Ces enclaves sont minéralisées en
oxydes (Fe-Ti) et en apatite, mais surtout en métaux rares,
comme les éléments des terres rares (ETR), le niobium et
l’yttrium (07-AD-10042, tableau 1). La partie ultramafique
(webstérite) de la zone minéralisée de ces enclaves contient
jusqu’à 50 % d’apatite et 20 % d’ilménite (sans exsolution)
ainsi qu’un peu de magnétite. La partie mafique (mélagabbronorite à plagioclase de type andésine) contient environ
5 % d’apatite et 10 % d’ilménite + magnétite.
8
CONCLUSION
DAVID, J., 2006 – Géochronologie d’échantillons provenant
de Géologie Québec, année 2005-2006 – Rapport final.
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec.
GM 63236, 12 pages.
La cartographie de la région de Baie-Comeau – Labrieville
nous a permis de reconnaître plusieurs unités stratigraphiques. Les paragneiss migmatitiques ou non et les migmatites
(origine sédimentaire) semblent constituer les roches les plus
anciennes de cette région. Nous retrouvons ces roches en lambeaux ou en enclaves dans toutes les unités stratigraphiques
de la région cartographiée. Le reste de l’empilement stratigraphique est constitué de roches intrusives felsiques à ultramafiques comprenant les suites anorthositiques (l’Anorthosite
de Vanel, le Massif anorthositique alcalin de Labrieville)
et d’intrusions granitiques à monzonitiques tardives. L’ensemble de ces roches a subi un métamorphisme régional qui varie
du faciès supérieur des amphibolites à celui des granulites.
Le faciès des amphibolites est le plus souvent le résultat d’un
métamorphisme rétrograde.
Du point de vue structural, des évidences d’au moins
deux phases de déformation sont observées dans la région.
La déformation D1 est représentée par une gneissosité G1
qui a affecté la majorité des assemblages lithologiques
de la région. Cette fabrique a été plissée par la phase de
déformation D2 à laquelle est associée une foliation de plan
axial G2. Cette dernière déformation a produit le patron
structural régional.
Du point de vue économique, la région renferme plusieurs
cibles d’exploration et offre un potentiel pour la découverte
de minéralisations d’uranium, de fer–titane, d’apatite et de
Ni-Cu. Elle renferme également des sites d’intérêt pour les
minéraux industriels et la pierre architecturale.
DAVID, J. – 2007 – Géochronologie d’échantillons provenant
du Bureau de Recherche Géologique du Québec année 20062007- Rapport final. Rapport statutaire déposé au ministère
des Ressources naturelles et de la Faune, Québec; GM 63237,
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10
74
72
66°
68
70
Sept-Îles
50
Chibougamau
Région cartographiée
an
ac
u
ipm
Enveloppe de la Suite
anorthositique de
Lac-Saint-Jean
R389
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a
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R138
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49
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22F/05
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22F/04 22F/03
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R09109
47
Québec
NOUVEAU-BRUNSWICK
Montauban
0
50
100
kilomètres
46
FIGURE 1 – Carte régionale montrant la localisation de la région cartographiée et la trace des zones de déformation de Saint-Fulgence et de Pipmuacan
(modifiée de Hébert et Cadieux, 2003).
11
a)
mo
le
An
Al2O3
Légende (a)
Suite de Louis (mPlou)
40
50
60
%
Métagabbro (mPlou1)
Massif anorthositique alcalin
de Labrieville (mPlab)
Gabbronorite à oxydes de Fe-Ti-P (OAGN) (mPlab7)
Niveaux hémo-ilménite massifs (mPlab8)
Anorthosite typique (mPlab1)
Anorthosite de Vanel (mPnel)
Gabbronorite à oxydes de Fe-Ti-P (OAGN) (mPnel3)
Anorthosite typique (mPnel2)
Leuconorite (mPnel1a)
CaO
Fe2O3+MgO
b)
Métalumineux
3
1000
Type I
Type S
Granitoïde
syncollisionnel
Granite
intraplaque
2
100
1
Rb
Al/(Na+K)
c)
Hyperalumineux
Hyperalcalin
10
0
0,5
1,0
1,5
Al/(Ca+Na+K)
2,0
Granite de
ride océanique
Granitoïde
d'arc volcanique
1
10
100
Y+Nb
1000
Légende (b et c)
Granite de Éthier (mPeth)
Suite de Miquelon (mPmiq)
Suite plutonique de Varin (mPvar)
Monzonite de Farmer (mPfar)
Mangérite de Joncas (mPjon)
Pegmatite uranifère associée au paragneiss
migmatisé (mPbou1)
Complexe gneissique de Cap à l'Est (mPcpe1a)
FIGURE 2 – Diagrammes géochimiques : a) diagramme ternaire CaO-Al2O3–Fe2O3+MgO pour les roches appartenant au Massif anorthositique alcalin de
Labrieville et à l’Anorthosite de Vanel; b) diagramme de Maniar et Piccoli (1989), qui permet la distinction entre les granites de types I et S (Chapell et White,
1974); c) diagramme pour les environnements tectoniques des granites (Pearce et al., 1984). Al = Al2O3 molaire, Na = Na2O molaire, K= K2O molaire.
12
13
22F02
Prospect Tremblay-Côté (non
visité)
Sillimanite
Silice
ETR (Th,
Zr, Y)
Ni, Cu
(Fe, Ti,
P, V)
Paragneiss à sillimanite
et à grenat. Unité mPbou1
Quartzite. Unité mPbou2
Pegmatite (dyke) injectée dans
l’unité mPcpe1a
Mélagabbronorite (plagioclase
de type labradorite). Unité
mPlou1
Mélagabbronorite à webstérite
rétrogradée. Plagioclase de
type andésine. Unité mPjon
a- leucosome dans paragneiss
à biotite,
b-leucosome,
c-dykes de pegmatite blanche.
Unité mPbou1
Pegmatite
Gabbronorite ou diorite
à apatite. Unité mPlab7
Dyke de gabbro.
Unité mPlou1
Métagabbronorite (dyke).
Unité mPnel3
Corps d’oxydes (Fe-Ti) massifs
(Massif anorthositique alcalin
de Labrieville, unité mPlab8).
Plagioclase de type andésine
Unité et roche minéralisée
Niveaux centimétriques à décimétriques
de paragneiss à sillimanite (20 à 30 %)
et de grenat ( 5 %)
Bande de quartzite blanchâtre sur une
épaisseur d’au moins 200 m d’épais
Minéraux accessoires (biotite, zircon)
disséminés
Sulfures disséminés (7 %)
(pyrite, chalcopyrite, pyrrhotite)
Brèche contenant jusqu’à 50 % d’apatite et
20 % d’ilménite et de magnétite, disséminés;
altération filonienne en biotite, apatite,
ilménite et zircon
* MRNF, 1980 : les données concernant ce gisement sont disponibles dans le Système d’information géominière du Québec (SIGÉOM - Gîte - www.mrnf.gouv.qc.ca/produits-services/mines.jsp)
3 = Résultats provenant de nouvelles analyses effectuées dans le cadre de ce projet.
_
98,28 % SiO2, 0,27 % Al2O3 et 0,69 % Fe2O3
0,37 % Th, 0,18 % Zr, 0,39 % ETR, 0,01% Y
0,46 % Ni, 0,19 % Cu
10,75 % TiO2, 8,35 % P2O5, 0,04 % V, 0,18 % ETR,
0,04 % Y, 0,06 % Zr, 0,02 % Nb
a (3) - 0,54 % U, 0,07 % Th, 0,11 % Pb, 0,08 % ETR,
0,044 % Y;
b (3)- 0,16 % U, 0,07 % Th, 0,16 % ETR, 0,05 % Y;
c (3)- 0,15 % U, 0,05 % Th, 0,06 % Pb, 0,12 % ETR,
0,10 % Y.
a (2) - jusqu’à 0,90 % U et 0,12 % Th
Minéraux uranifères disséminés; altération
rétrograde (chlorite + minéraux radioactifs)
tardive; minéraux présents :
monazite, allanite, zircon, apatite, uraninite
(ou brannérite)
Nouveaux indices MRNF (3)
2,08 % Cu, 2,4 g/t Au et 4,8 g/t Ag (éch. no 92578);
0,55 % Cu et 3,3 g/t Ag (éch. no 92600), (GM 36970)
8,8 % d’apatite en grains disséminés de 1 mm de
diamètre (MB 90-22). (3) : 24,58 % Fe2O3 (total),
7,31 % TiO2, 4,25 % P2O5, 415 ppm V
0,65 % Cu (GM 60271).
(3) : 0,12 % Cu, 0,18 % Ni, 0,05 % Co
0,26 % Cu, 0,26 % Ni, 860 ppm Co (GM57073);
0,24 % Cu, 846 ppm Ni (MB 96-24).
(3) : 0,10 % Ni, 0,088 % Cu, 2,64% S (total)
5,84 Mt à 42 % Fe, 35 % TiO2 (GM 32036); éch. de
nelsonite (GM62284) : 24,61 % Fe, 17,10 % TiO2,
10,762 % P2O5, 0,28 % V2O5.
(3) : 34,33 à 44 % Fe2O3 (total), 25,02 à 27 % TiO2,
1529 à 1560 ppm V, 0,48 à 0,88 % SiO2,
0,02 à 0,22 % S (total)
Meilleures teneurs / références
Minéralisation disséminée constituée de
chalcosite, de bornite, avec trace de pyrite
et de chalcopyrite
Apophyse 820 m x 97 m dans l’anorthosite
du Massif anorthositique alcalin
de Labrieville
Veine de sulfures (chalcopyrite, pyrrhotite)
recoupant le gabbro
Sulfures disséminés
Oxydes massifs (jusqu’à 23 m d’épaisseur)
consistant en hémo-ilménite et minéraux
accessoires comme la hercynite,
le corindon, l’apatite et les sulfures.
Un niveau (1 m) de nelsonite coiffe les
oxydes massifs
Indices Connus
Aperçu de la minéralisation
2 = Découvert par le prospecteur Steve Durand; les certificats d’analyses chimiques ont été transmis par le prospecteur, avec autorisation de publier les résultats.
1 = Les éléments au-dessus du seuil d’indice sont en gras.
498200E,
5450565N
22F03
Rivière Boucher
529588E,
5443325N
477936E,
54429222N
493863E,
5450046N
443914E,
5443141N
529853E,
5442639N
22F02
22F03
22F03
22F04
22F06
ETR (Fe,
Ti, P, V,
Nb, Y)
U, Th, Y
(Fe, Ti, V,
Nb, Pb,
Zn, ETR)
a-487501E,
5449734N;
b-487574E,
5449737N;
c-487828E,
5449708N
476478E,
5476678N
Cu (AuAg)
505046E,
5437223
P (Ti-V)
Cu (Ni,
Co)
433196E,
5478724N
430720E,
5457124N
Ni, Cu
(Co)
Ti (V, Fe)
Subst. (1)
435645E,
5454274N
429737E,
5470529N
UTM (NAD 83)
Zone 19
Lac à la Pluie
Lac Acide
Walsh
07-AM-292C
07-AE-5190
07-AD-10024
22F03
22F05
Lac du Saultaux-Cochons,
07-AM-198B
Amélie (2) :
a-07-AM-322,
b-07-AM -323,
c-07-AM-324
22F05
SC-99-106 (non
visité)
22F04
22F05
Lac Brûlé
(*MRNF, 1980):
Gisement A;
Lentilles B et C
07-TC-7097,
7122 et 7124
Lac de l’Ouest
07-TC-48
SNRC
Indice /
affleurement
TABLEAU 1 – Localisation et caractéristiques des indices connus ainsi que des nouveaux indices, répertoriés et découverts durant nos travaux.
Métamorphique
_
Magmatohydrothermal
Magmatique
(proportion de
pyrite anomale)
Magmatique et
hydrothermal
tardif
Magmatohydrothermal
Non défini
Magmatique
Magmatique
Magmatique
Magmatique
Contrôle de la
minéralisation
TABLEAU 2 – Sites minéralisés constituant des cibles d’exploration pour Fe–Ti–V et Fe–Ti–P–V mises au jour au cours de nos travaux.
Identifiant
SNRC
Zone 19
Estant
(NAD83)
Nordant
(NAD83)
Unité hôte
Lithologie
Meilleures teneurs
Fe-Ti-V
07-AM-319
434099
5473480
mPlab8
I4ZI
14,51 % Fe2O3t, 6,88 % TiO2, 1079 ppm V
07-TC-7103
428558
5475752
mPlab1
I3G
2,98 % Fe2O3t, 1,32 % TiO2, 71 ppm V
07-AM-224
435808
5474639
mPnel3
I3Q; I4E,PG
20,95 % Fe2O3t, 4,26 % TiO2, 425 ppm V
07-AM-225
436263
5476078
mPnel2
I3Q
18,93 % Fe2O3t, 1,96 % TiO2, 236 ppm V
432407
5458674
mPlab7
I3Q; I3G
22F05
Fe-Ti-P-V
07-AM-214
24,48 % Fe2O3t, 5,82 % TiO2, 3,56 % P2O5, 329 ppm V
07-AM-321
435761
5472725
mPlab7
I4D,PG; I3Q
31,89 % Fe2O3t, 7,25 % TiO2, 2,94 % P2O5, 537 ppm V
07-JN-2124
433015
5459503
mPlab7
I4E
24,85 % Fe2O3t, 5,65 % TiO2, 3,37 % P2O5, 420 ppm V
430999
5456558
mPlab7
I3Q
27,04 % Fe2O3t, 6,56 % TiO2, 3,64 % P2O5, 398 ppm V
07-JY-9105
432814
5477934
mPlab7
I3Q
23,46 % Fe2O3t, 5,81 % TiO2, 3,73 % P2O5, 360 ppm V
07-JY-9113
437489
5468615
mPlab1
I4D,PG; I3Q
25,25 % Fe2O3t, 5,76 % TiO2, 3,79 % P2O5, 325 ppm V
07-JY-9118
434670
5474155
mPcpe1a
I3Q
26,41 % Fe2O3t, 6,95 % TiO2, 3,74 % P2O5, 422 ppm V
07-DL-8011
437965
5476665
mPnel3
I3Q
22,48 % Fe2O3t, 2,72 % TiO2, 3,28 % P2O5, 547 ppm V
07-TC-7169
22F05
TABLEAU 3 – Cibles d’exploration pour la pierre architecturale mises au jour au cours de l’été 2007.
Feuillet SNRC
Localisation
UTM (Nad83)
Zone 19
07-AM-039A
22F05
452583 mE
5460696 mN
Monzonite de Farmer (moins fracturée avec un bon volume et accessible) / verdâtre
07-AM-011A
22F03
467329 mE
5449683 mN
Dyke de granite de granulométrie fine / rosâtre
07-GR-1030A
22F03
483997 mE
540055 mN
Granite de granulométrie fine à moyenne (épidotisé et hématisé suivant des fractures,
volume et qualité à définir) / verdâtre à rosâtre localement
Affleurement
Type de roche / couleur
14
PHOTO 1 - Anorthosite rose et recristallisée contenant des lentilles de
leuconorite (LN) et des amas irréguliers d’oxydes de fer et titane (noir, OF).
Massif anorthositique alcalin de Labrieville, affleurement 07-AM-111A.
PHOTO 2 - Gabbronorite à oxydes de Fe–Ti–P (OAGN). Notez la texture
porphyrique des plagioclases (blanc, PL), définissant une foliation ignée
dans une matrice à orthopyroxène, à clinopyroxène et à oxydes (gris noir).
Massif anorthositique alcalin de Labrieville, affleurement 07-AM-200C.
PHOTO 3 - Anorthosite rose et lentilles de leuconorite. Une déformation
intense a produit un allongement des lentilles (cavités allongées) parallèle à
une zone de chevauchement près de la bordure est du Massif anorthositique
alcalin de Labrieville. Affleurement 07-DL-8026A.
PHOTO 4 - Masse d’apatite (AP) dans un gabbronorite (OAGN) à hercynite
(HC) et à oxydes (OP). Anorthosite de Vanel, affleurement 07-DL-8011A.
Lumière polarisée, largeur du champ de la photo 2,2 mm.
PHOTO 5 - Gabbronorite à oxydes de fer et titane et à apatite (OAGN).
Notez la présence de pyrrhotite (PO), ilménite (IM), magnétite (MG) et
apatite (AP). Anorthosite de Vanel, affleurement 07-DL-8011A. Lumière
réfléchie, largeur du champ de la photo 2,2 mm.
PHOTO 6 - Hémo-ilménite (HI), magnétite (MG) et apatite (AP) dans un
gabbronorite à oxydes de Fe–Ti–P (OAGN). Massif anorthositique alcalin
de Labrieville. Affleurement 07-JY-9118A. Lumière réfléchie, largeur du
champ de la photo 2,2 mm.
15
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