DMLA, LA MALADIE DU SIECLE O OP PH HT TA ALLM MO OLLO OG GIIE E La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA est la première cause de mauvaise vision chez les plus de 65 ans dans les pays développés. En France, 500.000 personnes voient mal du fait de cette maladie souvent non dépistée et qui ne cesse de progresser. Les malades atteints de DMLA perdent la vision centrale et ne voient plus qu’en périphérie (exemple : des haricots) L a DMLA est une maladie dégénérative, survenant après 50 ans sur un œil apparemment normal par ailleurs. Elle évolue au début progressivement sans que les symptômes soient toujours perçus par la personne atteinte. Dans les stades avancés, elle peut générer une perte totale de la vision centrale. Concrètement, celle-ci se traduit par une incapacité à voir de petites choses. Il de- vient ainsi impossible de lire ou de reconnaître des visages, même familiers. Sur le plan médical, des lésions se développent dans la région maculaire, partie centrale de l’œil où se trouve la plus forte densité de cellules visuelles. “ Il devient ainsi impossible de lire ou de reconnaître des visages, même familiers ” Angiographie en fluorescence : néo-vaisseaux sous-rétiniens juxta-fovéolaires Il existe deux formes principales de DMLA, une forme atrophique, dite " sèche ", et une forme exsudative, dite " humide ". Les deux sont évolutives. La forme sèche est moins sévère ; la forme humide, plus invalidante et rapide, peut entraîner une détérioration importante de la vision centrale. La maladie peut se décompenser brutalement par une baisse importante de la vision d’un œil. Le patient arrive en disant : " Je n’y vois plus depuis hier ". D’où l’importance de dépister la maladie précoce- 43 DMLA, LA MALADIE DU SIECLE ment pour ne pas en arriver là. Les signes initiaux doivent être bien connus pour attirer l’attention : altération de la vision des couleurs, sensation de manquer de lumière, baisse des contrastes (les patients d i s e n t : " les journaux sont mal imprimés "), déformation des lignes droites. O OP PH HT TA ALLM MO OLLO OG GIIE E soigneux réalisé par un ophtalmologiste dira si oui ou non vous êtes touché par cette pathologie. Cet examen est d’autant plus recommandé que la " forme exsudative " bénéficie aujourd’hui de traitements qui, s’ils ne la guérissent pas, permettent d’améliorer le pronostic de la maladie. Le laser C’est le principal traitement de la DMLA. Il est utilisé dans les formes exsudatives de la DMLA quand la néo-vascularisation choroïdienne (extension de capillaires anormaux venant de la choroïde sous la rétine) est visible. L’objectif est de détruire les vaisseaux anormaux. Cette technique, qui laisse une cicatrice rétinienne, est utilisable lorsque les vaisseaux anormaux se situent dans une zone où la cicatrice ne risque pas de gêner la vision. Testez votre vision : Drusen disséminées. Acuité visuelle bien conservée : 8/10 Le diagnostic de la forme clinique, sèche ou humide, et du stade d’évolution repose essentiellement sur l’angiographie à la fluorescéine : l’optalmologiste injecte dans la circulation sanguine un produit colorant qui permet de repérer et de localiser d’éventuelles anomalies pouvant favoriser l’apparition de la maladie, d’identifier le type de DMLA, de déterminer l’existence de vaisseaux anormaux. Dans quelques cas, il est nécessaire de recourir à d’autres examens, l’ICG (angiographie infrarouge au vert d’indocyanine), OCT (image en coupe de la rétine obtenue par analyse informatisée des interférences lumineuses d’un faisceau laser), vision des contrastes, etc. A partir de toutes ces informations, le médecin détermine le traitement approprié. On estime que plus de 12 % de la population des plus de 65 ans présente des signes précurseurs de DMLA. En l’absence de symptômes, seul un examen En masquant un œil, puis l’autre, examinez le bord d’une porte ou une feuille d’écolier quadrillée. Si une ligne droite vous apparaît déformée, consultez votre ophtalmologiste. “ On estime que plus de 12 % de la population des plus de 65 ans présente des signes précurseurs de DMLA ” La photothérapie dynamique Elle consiste à injecter un produit photosensibilisant qui va se fixer électivement sur les vaisseaux anormaux. La zone est ensuite irradiée avec un laser de longueur d’onde adaptée. Cette irradiation entraîne la production d’une substance toxique qui va détruire les vaisseaux anormaux. Cette technique, nouvelle, a l’avantage de ne pas léser les cellules visuelles 45 DMLA, LA MALADIE DU SIECLE O OP PH HT TA ALLM MO OLLO OG GIIE E 46 voisines. Elle a cependant des inconvénients : elle est coûteuse et il faut souvent réintervenir au bout de quelques mois pour traiter les récidives. Elle constitue un recours précieux lorsque les lésions touchent le centre de la macula où l’on ne peut pas utiliser les lasers tradi- ces dernières années, avec l’apparition de la translocation maculaire : concrètement, le chirurgien déplace la macula ( le groupe de cellules visuelles qui voit les détails) pour l’implanter dans une zone saine. Cette intervention très délicate de microchirurgie nécessite une certaine souplesse neuro-sensorielle du patient car elle engendre une désorganisation provisoire mais importante de l’espace visuel. Les traitements médicamenteux En cours d’évaluation, ils pourraient restaurer le fonctionnement des facteurs qui normalement empêchent le développement de vaisseaux anormaux dans la rétine. La rééducation fonctionnelle Cependant, même lorsque la maladie a Signes ne pas nØgliger • Votre vision des couleurs et des contrastes est moins bonne; • Vous ressentez une baisse de la vision d’un œil; • Vous avez la sensation d’avoir besoin de plus de lumière; • Les lignes droites vous semblent déformées. DMLA évoluée tionnels. La chirurgie Elle s’est considérablement développée évolué et que la vision centrale est très al- Forme évoluée de DMLA. Accuité visuelle inférieure à 1/10