8 Hêtraies-chênaies collinéennes à Laîche blanche Association phytosociologique : Carici albae – Fagetum sylvaticae COR : 41.161 Dir.Hab. : 9150-2 Intérêt communautaire REPRESENTATION SUR LE SITE : 14,78 ha, soit 24,6 % T OPOGRAPHIE, SITUATION SUR PROFIL : essentiellement sur versants exposés sud, mais aussi est et ouest SUBSTRAT GEOLOGIQUE : roche calcaire et produits d’altération – sol caillouteux, graveleux HUMUS et TYPE DE SOL : sol carbonaté, à forte charge en cailloux ETAGE : collinéen (<500m) CARACTERISTIQUES STATIONNELLES ET TOPOGRAPHIQUES SUR LE SITE :: - Plateau : linéaire en arrière de corniche sur sol superficiel - essentiellement sur versant : pied de corniche, haut de versant à pente forte N.B. : sur le site du Crêt des Roches, le hêtre s’installe quasiment jusqu’en bord de corniche( facteurs limitants) Hêtraie sèche de versant Photo : ONF – S. GIRAUD COMPOSITION FLORISTIQUE (PRINCIPALES ESPECES INDICATRICES ) – voir relevé 8 - groupe écologique discriminant : strates herbacée et arbustive calcicoles thermophiles - composition floristique observée sur le site : voir relevé 8 - particularités floristiques, espèces patrimoniales : Hepatica nobilis, protégée en Franche-Comté, Neotia nidus-avis, Cephalanthera rubra, Cephalanthera pallens. : ourlets : ourlet à Géranium sanguin (Geranio sanguinei – Peucedanetum cervariae) – relevé 5 fruticées et stades pionniers dans les ouvertures souvent liées à la gestion : groupement à Prunus mahaleb Manteau supérieur : chênaie pubescente s’installant en lisière (en phase transitoire) HABITATS OU GROUPEMENTS PHYTOSOCIOLOGIQUES ASSOCIES - PARTICULARITES, VARIABILITES LOCALES : Peu de variabilité et particularités à noter pour cet habitat DYNAMIQUE : Pelouse du mesobromion xérique fruticée à Cerisier de Ste Lucie et Nerprun des Alpes Phase pionnière à alisier blanc et chêne pubescent Maturation lente vers la hêtraie Dynamique observée sur le site : le stade de maturation par le hêtre est dominant. On trouve quelques stades de recolonisation en pied de corniche suite aux travaux réalisés ces dernières années pour limiter l’ombrage sur la corniche (recul de la lisière forestière en pied de corniche). Habitat stable. ETAT DE CONSERVATION – état lié à la gestion et risques identifiés Etat à privilégier : Futaies mélangées de hêtre, chêne sessile avec fruitiers – taillis-sous-futaie – phases pionnières à alisier blanc et chêne pubescent. Sylvofaciès (forêt) observés : indiquer les différents états observés sur le site, en écart avec l’optimum, et précisant les risques et causes de ces écarts. - Etat dominant : futaie de hêtre plus ou moins issue de souche, avec chênes sessile et pubescent, alisier blanc, érables. Beaucoup de tiges en cépée ou issues de souche. Risques potentiels de dégradation : - sylvicoles : substitution des peuplements feuillus autochtones par des plantations d’essences allochtones notamment résineuses, dégradation des sols par fort déboisement ou création de pistes (érosion) - pas de risque important identifiés liés à la fréquentation même si celle-ci doit rester contenue : éviter le développement des sports de loisir motorisés (objectif de quiétude + impact au sol). risques identifiés : - peu de dégradations observées Futaie +/- sur souche de hêtre, chêne sessile et fruitiers Etat de conservation Bon Surface 14,78 % 100 PRINCIPALES REGLES DE GESTION : Objectif : Futaie à dominante de hêtre et chênes, avec mélange d’essence : érables, frêne, merisier, chêne sessile, alisier blanc, … Potentialités économiques : faible à moyenne - favoriser le mélange d’essences autochtones - favoriser la régénération naturelle d’essences autochtones faisant partie du cortège de l’habitat. Eviter les plantations. Ne pas introduire d’essences allochtones. - Limiter la taille des entités de régénération - Surface indicative = 0,5 ha pour ces variantes. Une gestion en futaie irrégulière ou en futaie par parquet de taille réduite (0,5 ha environ) est adaptée à cet objectif. - Eviter les créations de routes ou piste sur les trop fortes pentes. - Sur les variantes les plus sèches, les terrains accidentés et peu exploitables, la non exploitation permettrait le développement des bois morts et dépérissants favorables aux cortèges faunistiques associés aux stades sénescents des forêts. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : - Cahiers d’habitats Natura 2000 : Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire – Tome 1 : habitats forestiers – volume 1. Museum National d’Histoire Naturelle, 2001, la documentation française - Guide régional des Habitats Forestiers et Associés à la Forêt – Société Forestière de Franche-Comté, 2002 - Catalogue synthétique des stations forestières des plateaux calcaires franc-comtois à l’étage feuillu – T. Beaufils, G. Bailly, 1998 - SFFC