FAQ - La fracturation

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FAQ – La fracturation
Qu’est-ce que la fracturation hydraulique?
La fracturation hydraulique, appelée aussi « hydrofracturation » est un processus utilisé
pour extraire le pétrole et le gaz. En injectant un fluide composé d’eau, de sable et d’un
petit pourcentage de substances chimiques, à des pressions élevées, des fractures peuvent
se manifester dans les formations rocheuses serrées. Ce processus est utilisé depuis des dizaines
d’années. Il peut réduire le nombre de puits nécessaires et peut permettre d’extraire le gaz de
formations rocheuses beaucoup moins perméables qu’on le pourrait au moyen des techniques
conventionnelles de forage.
Quelles sont les substances chimiques utilisées dans la fracturation hydraulique?
Les substances chimiques utilisées dans le fluide de fracturation hydraulique varient d’un cas à
l’autre. C’est la raison pour laquelle le gouvernement exige que l’industrie divulgue le contenu du
fluide de fracturation hydraulique avant que toute activité soit entreprise, et ce contenu est ensuite
rendu public.
En volume, les additifs chimiques comptent typiquement pour 1 p. 100 des fluides de fracturation
hydraulique; l’autre 99 p. 100 comprend de l’eau et du sable. La plupart des additifs chimiques utilisés
se trouvent également dans des produits ménagers courants. La toxicité d’une substance chimique
est déterminée par la quantité et la concentration de l’exposition.
Les composés particuliers utilisés dans des activités données de fracturation varient selon la
préférence de l’entreprise, la qualité de l’eau disponible et les caractéristiques propres au site de la
formation ciblée.
Il existe quand même différentes options concernant les substances chimiques utilisées dans le
processus. La sécurité de ces substances chimiques sera évaluée au cas par cas.
Combien d’eau est utilisée dans le processus de fracturation hydraulique?
Cela varie d’un puits à l’autre. Selon l’industrie, les volumes d’eau varient entre 250 et 4 000 mètres
cubiques par traitement. On ne connaît pas actuellement la quantité d’eau qu’un puits de gaz
de schiste nécessiterait au Nouveau-Brunswick. La fracturation hydraulique à une plateforme
d’exploitation pour des puits de gaz de schiste horizontaux n’est pas un processus unique. Elle
est effectuée par étapes. Étant donné que la longueur du puits de forage peut mesurer plus d’un
kilomètre, il n’est habituellement pas possible de maintenir une pression suffisante pour stimuler
(fracturer) la longueur totale d’un embranchement en une seule stimulation (fracturation). Il pourrait
donc y avoir de 10 à 20 étapes (fractures) par puits.
En utilisant les technologies actuelles, chaque étape nécessite environ 4 000 m3 d’eau pour procéder
à une fracturation hydraulique. Une partie de l’eau retourne à la surface et peut être recyclée pour
d’autres usages lors d’étapes ultérieures. On ignore pour le moment combien de puits seraient forés
dans la province si l’exploration permet de découvrir des réserves. Contexte : La consommation de la
ville de Fredericton, pour usage domestique surtout, s’élève en moyenne à 23 000 m3 par jour.
Combien de fois un puits est-il typiquement fracturé?
En règle générale, les puits de gaz de schiste sont fracturés une fois au début du processus, et la
fracturation peut être faite à de multiples étapes afin d’assurer une pression suffisante pour stimuler
toute la longueur d’un embranchement. Il pourrait donc y avoir de 10 à 20 étapes (fractures) par
puits.
Qu’arrive-t-il au fluide au cours du processus?
Un petit pourcentage (de 5 p. 100 à 20 p. 100) retourne à la surface avec le schiste extrait pendant la
période initiale du projet. D’autres quantités sont recueillies tout au long de la durée de vie du puits.
Le reste du fluide reste dans la terre, retenu par les mêmes couches de terre qui retenaient d’abord le
gaz naturel. Le fluide de fracturation qui retourne à la surface sera traité à une installation appropriée.
Qu’est-ce que la migration de gaz ou la migration de gaz naturel isolé?
Dans les puits endommagés, mal exploités ou mal construits, le gaz naturel peut se propager à
l’extérieur du puits de forage. C’est ce qu’on appelle la migration de gaz. Ce gaz qui se propage peut
contaminer les systèmes d’approvisionnement en eau et pourrait aussi s’accumuler à l’intérieur ou à
côté de structures telles que les résidences et les entreprises, y compris les entreprises agricoles. Cela
peut entraîner un risque d’incendie ou d’explosion. La migration de gaz peut devenir une menace
pour la santé, la sécurité et le mieux-être du public.
Qu’est-ce que le tubage et la cimentation?
Un tubage est une conduite d’acier qui est insérée dans le puits afin de maintenir le gaz ou le pétrole
dans le puits. Il est constitué d’une série de tubes de métal installés dans le trou nouvellement foré.
La cimentation consiste à pomper du ciment entre le tubage et la paroi du puits de forage afin de le
maintenir en place et de prévenir les fuites de gaz.
Quelle est la différence entre les aquifères et la profondeur à laquelle la fracturation est
effectuée?
La plupart des gens se préoccupent surtout du fait que le fluide de fracturation hydraulique peut
contaminer les aquifères contenant de l’eau potable s’il est projeté vers la surface le long des lignes
de faille et des plans de fracture. La probabilité que cela se produise est mince, compte tenu de la
profondeur à laquelle la fracturation hydraulique pour le gaz de schiste se manifeste généralement et
de la distance des aquifères contenant l’eau potable.
Les dépôts de gaz de schiste qui font actuellement l’objet d’une exploitation au Nouveau-Brunswick
se trouvent à une profondeur d’environ 2 km sous la surface. La limite des aquifères contenant de
l’eau douce au Nouveau-Brunswick se situe à environ 200 m de profondeur. La roche intermédiaire
contient de multiples couches de formations rocheuses serrées qui aideraient à prévenir la migration
ascendante de l’eau ou du fluide vers les aquifères contenant de l’eau potable.
Quelles précautions seront prises pour éviter la contamination des eaux souterraines par les
activités au sol?
Les cas rapportés de contamination des eaux souterraines associée au gaz de schiste étaient dus
à des ruptures de tubage causées par un puits mal construit ou par la surpression des puits (en
particulier les puits plus anciens qui ont été construits selon des normes moins rigoureuses).
L’industrie utilise des conduites d’acier de haute résistance qui sont cimentées en place et testées
à des pressions plus élevées que celles qui sont utilisées pendant le forage ou la stimulation. Ces
mesures permettent de s’assurer que les ressources en eau douce sont protégées pendant les
processus de forage, de complétion et de production.
Les règlements et directives en vigueur au Nouveau-Brunswick établissent les exigences à respecter
pour installer le tubage de surface bien au-dessous des eaux souterraines, le cimenter à la surface et
faire les essais de pression. Il existe également des exigences pour le tubage intermédiaire (là
où il y a lieu) et le tubage de production. Des exigences relatives à la réparation de la
cimentation inadéquate ou à l’abandon des puits ont aussi été établies.
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