Année universitaire 2016-2017 Département de Psychologie Cognitive Thèmes de recherche proposés pour un mémoire de recherche de M1 ou M2 Les mémoires de recherche sont dirigés par un enseignant-chercheur ou un chercheur, membres du département de psychologie cognitive mais également d’autres départements. Les laboratoires de recherche impliqués dans les directions de mémoire offrent un large panel de thématiques (LPC, LPL, Psyclé, LNC, LNIA)1. Avant d’entreprendre la recherche choisie, il faut impérativement prendre contact avec le directeur du département (Fabrice Guillaume) pour s’assurer de la faisabilité de la direction de mémoire au sein du département de psychologie cognitive. F.-Xavier Alario (LPC) Au sein de l'équipe Langage du Laboratoire de Psychologie Cognitive, Xavier Alario s'intéresse au processus cognitifs qui permettent aux locuteurs de produire du langage. Pour parler ou pour écrire, nous choisissons des mots dans notre mémoire, nous conjuguons des verbes, nous accordons des adjectifs, et nous les produisons à voix haute ou par écrit dans le bon ordre. La thématique de recherche proposée en 2016-17 concerne une modalité de production du langage relativement peu étudiée : l’écriture au clavier. Avec la multiplication des dispositifs électroniques dans notre quotidien (ordinateurs, téléphones, tablettes, etc.), la pratique de l’écriture au clavier est en constante augmentation, et s’accompagne d’une augmentation de l’expertise dans la population. Nous souhaitons caractériser l’expertise de l’écriture au clavier auprès d’une très large population d’étudiants (d’Aix-Marseille Université). Pour cela nous avons mis au point une plateforme innovante d’expérimentation en ligne, permettant le recueil à distance de données de chronométrie mentale au moyen de navigateurs internet. Le stage proposé consistera à participer à ce projet en réfléchissant à la notion d’expertise, et en participant au recueil, analyse et interprétation des données collectées. Une certaine aisance avec la programmation informatique (quel que soit le langage) serait attendue. Marie-Laure Barbier (Psyclé) Mes recherches portent sur l’émergence de nouveaux contextes d’écriture, en explorant la façon dont les compétences à l’écrit évoluent selon l’expertise langagière (en comparant par 1 Abréviations des laboratoires : LPC, Laboratoire de Psychologie Cognitive (UMR 7290), Site Saint-Charles, Marseille. LPL, laboratoire Parole et Langage (UMR 6057), Site Pasteur, Aix-en-Provence. Psyclé (Centre de Recherche en Psychologie de la Connaissance, du Langage et de l’Émotion, EA 3273), maison de la Recherche, Site Schuman, Aix-en-Provence. LNIA : Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Adaptatives (UMR 7260), Site Saint-Charles, Marseille. 1 exemple l’écrit en langue première et en langue seconde), et selon le type de supports utilisé (traitements de textes, logiciels de partage de données, environnements virtuels multiutilisateurs,...). Plusieurs thèmes peuvent être abordés : — les activités d’écriture numérique étudiées en lien avec les activités de lecture, de recherche d’information et de communication, pour comprendre l’évolution actuelle des pratiques à l’écrit dans le contexte scolaire, ou professionnel. — Le rôle particulier de l’activité de prise de notes dans la gestion de l’information écrite en temps réel : un "observatoire" écologique pour étudier l’activation simultanée de processus cognitifs complexes (recherche d’information, compréhension et production écrite). — L’usage, par les enseignants, des nouvelles technologies dans le cadre de la classe : explorer ce que l’informatique offre comme perspectives spécifiques pour l’analyse en temps réel de l’activité de l’élève et le repérage des difficultés à l’écrit. Ces recherches sont conduites dans le cadre du Centre PSYCLE (http://centrepsycleamu.fr/), avec la collaboration du Centre d'Innovation Pédagogique et d'Evaluation (http://cipe.univ-amu.fr/) et de l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education d'AMU (http://espe.univ-amu.fr/) Contact : [email protected] Mireille Bastien (LPL) Thématique générale, celle des connaissances individuelles. Cette thématique est déclinée en plusieurs sous-thèmes: leur acquisition, leur nature, leur organisation, leur élaboration, leur activation et les conditions de leur activation ou de leur non activation (rôle des émotions, par exemple ou de pathologies), leur évolution au long de la vie. Les grandes fonctions cognitives (attention, mémoire...) sont étudiées dans ce schéma d’ensemble. Les travaux pourront être conduits auprès de sujets tout venant (quel que soit leur âge) ou de sujets qui présentent une pathologie (développementale ou acquise ou d’origine neurologique (comme les démences neurodégénératives) ou psychiatrique). 1) théorie de l’esprit et maladies neurodégénératives 2) prise de décision dans le vieillissement normal et pathologique (en collaboration avec un neuropsychologue) 3) régulation des émotions (en collaboration avec Iliana Kotwas (doctorante)). Un aspect fondamental du bien-être personnel et de relations sociales réussies tient au fait que les émotions ne sont pas toujours exprimées dans leur pleine expression mais sont contrôlées de manière appropriée au contexte. Des dysfonctionnements dans la régulation des émotions en particulier ont été mis en évidence dans la dépression, les troubles anxieux et l’épilepsie temporale. L’objectif du projet est d’étudier les corrélats neurophysiologiques (EEG, GSR, ECG) de la régulation émotionnelle dans une tâche écologique de suppression des émotions chez des volontaires « sains ». Caroline Bey Perception, attention et mémoire auditive 2 Les thèmes de recherche proposés abordent différentes questions relatives à la perception, l'attention et la mémoire auditive non verbale. On s'intéressera notamment au rôle des connaissances préalables dans l'organisation perceptive des scènes sonores, à l'attention auditive, aux mécanismes impliqués dans l'apprentissage de la musique, à la mémoire de la hauteur. Agnès Blaye (LPC), Développement cognitif Au-delà des situations routinières, dans bon nombre de situations, nous avons besoin de résister à des réactions automatiques, immédiatement suscitées par les stimuli de notre environnement, pour entrer dans un mode de fonctionnement contrôlé. Le développement du contrôle cognitif est au cœur des apprentissages de l’enfant. Toutefois, il se développe très progressivement et son engagement représente un coût cognitif très important notamment chez les jeunes enfants. Les travaux que nous conduirons cette année visent à étudier les conditions permettant aux jeunes enfants d’ajuster de manière optimale le niveau de contrôle engagé aux exigences de la tâche. Nous examinerons à différents âge quel type d’aide, implicite et/ou explicite (des indices, par exemple) est susceptible de permettre cet ajustement. Les travaux sont conduits en école, maternelle et élémentaire, dans une rencontre individuelle avec chaque enfant. En collaboration avec Fabrice Guillaume : Souvenirs et connaissances chez les enfants de 5 à 7 ans : L’objectif de ce travail est de comprendre les liens entre souvenirs épisodiques et activation des connaissances chez les enfants entre 5 et 7 ans. Il s’agit de mettre en place des tâches de reconnaissances qui permettront de manipuler, au moment de l’encodage, le niveau d’activations des connaissances associés aux items à mémoriser. Ce travail nous permettra ainsi d’investir les relations entre mémoire épisodique et mémoire sémantique chez des enfants pour lesquels la mémoire sémantique est en développement. La perspective développementale permettra également de mieux comprendre cette évolution en fonction de l’âge des enfants. Nathalie Bonnardel (Psyclé) Mémoires en psychologie cognitive et en ergonomie cognitive Thème 1 : Comprendre les activités de conception créatives en situations individuelles et collectives Les activités de conception créatives sont omniprésentes dans notre société. Notre environnement quotidien comporte, en effet, une multitude d'objets qui ont requis une activité de conception, qu'il s'agisse d'un site Web, d'un produit "design", d’une interface Homme-Machine (IHM), ou d’une production écrite (ex : une nouvelle ou un roman). Les activités de conception ont ainsi lieu dans des domaines professionnels extrêmement variés, allant de secteurs techniques pointus à des secteurs artistiques. Quels que soient les domaines considérés, les concepteurs doivent développer des produits à la fois novateurs et adaptés aux utilisateurs et, ainsi, faire preuve de créativité. Compte tenu de la complexité des activités créatives, de plus en plus de recherches visent à une meilleure compréhension des facteurs cognitifs mais aussi émotionnels et environnementaux influant sur ces activités. Ainsi, les mémoires de recherche pourront porter sur des thématiques variées : les 3 conditions favorisant l’évocation d'idées créatives, le "design émotionnel", l'évaluation de solutions créatives, et contribuer à caractériser des différences dues à l'expertise dans le domaine, que ce soit dans le cadre d’activités créatives individuelles ou d’activités se déroulant dans des situations collectives. Thème 2 : Assister les activités créatives dans différents contextes Les concepteurs ont généralement des difficultés à faire spontanément preuve de créativité et à proposer des concepts qui s'éloignent des objets préexistants (d’où l’ effet de « design fixation »). Être créatif correspond, en outre, à une prise de risques car les enjeux d’une mauvaise conception sont majeurs : les difficultés d’utilisation du produit qui a été conçu peuvent conduire à un abandon de son utilisation mais aussi à des risques d'erreurs de la part des utilisateurs, dont les conséquences peuvent être particulièrement graves, voire vitales. Compte tenu de ces difficultés et de ces enjeux, les mémoires de recherche réalisés contribueront à analyser l'impact de nouvelles technologies ou de nouvelles méthodes de travail (telles que celle de "persona dynamique") ou de nouvelles méthodes pédagogiques (méthodes CQFD ou CQHD) visant à favoriser les activités créatives. Ces travaux pourront être réalisés auprès de concepteurs (ex : designers, ergonomes, ingénieurs) professionnels ou débutants, d’étudiants ou d’enseignants spécialisés dans les activités créatives, ou encore d’autres opérateurs qui sont amenés à faire preuve de créativité lors de situations dynamiques (par exemple, des pilotes d’avion devant faire face à des imprévus). Thème 3 : Comprendre les facteurs contribuant à la satisfaction des utilisateurs De nombreuses recherches actuelles visent non seulement à étudier l'utilisabilité de produits (par exemple, des sites Web) mais aussi à identifier d'autres dimensions qui concourent à la satisfaction des utilisateurs. Dans cette perspective, les mémoires de recherche pourront être réalisés auprès de concepteurs et/ou d'utilisateurs de produits variés. Ces travaux pourront contribuer à une meilleure compréhension des facteurs qui suscitent des émotions de la part des utilisateurs ou qui influent sur l'esthétique des produits (ex. : impact de la couleur des sites Web) mais aussi, dans le cadre d’une approche associant perspectives ergonomiques et sociales, sur les comportements et les intentions des utilisateurs. Eric Castet (LPC) On appelle lecture naturelle ce que vous êtes en train de faire en lisant ces lignes. Vos yeux fixent un mot pendant un quart de seconde puis sautent très rapidement pour fixer un autre mot de la phrase, et ainsi de suite. Depuis une dizaine d’années, nos recherches étudient l’effet des maladies de la rétine (notamment de la dégénérescence maculaire liée à l’âge – DMLA), sur la lecture naturelle. Les patients atteints de DMLA sont aveugles dans la partie centrale de leur champ visuel et ne peuvent presque plus lire : leur vitesse de lecture est souvent divisée par 10 par rapport à un lecteur qui n’est pas malvoyant. Nous étudions les facteurs qui déterminent la détérioration de leurs performances de lecture. Une particularité de nos travaux est l’importance que nous accordons à l’étude des mouvements des yeux pour mieux comprendre quels aspects de la lecture sont affectés : ces aspects vont des traitements visuels très basiques (par exemple la taille des lettres) jusqu’aux facteurs psycholinguistiques (par exemple la fréquence d’usage des mots dans la langue). Nos études 4 sont réalisées soit avec des patients malvoyants à l’hôpital, soit avec des sujets nonmalvoyants qui passent des expériences dans notre simulateur de malvoyance au laboratoire. Nos travaux ont deux buts complémentaires : d’une part mieux comprendre sur le plan théorique les processus de la lecture naturelle chez les malvoyants, et d’autre part fournir des outils ou des méthodes pour aider ces patients à mieux lire. Maud Champagne-Lavau (LPL) Plusieurs populations (e.g. schizophrénie, troubles légers de la cognition/MCI) peuvent présenter des déficits touchant la cognition sociale tels que des difficultés à attribuer des états mentaux (intention, croyance…) aux autres, capacité encore appelée Théorie de l’esprit. Ces déficits ont pour conséquence des difficultés touchant la communication avec leur entourage, ce qui affecte leur fonctionnement social et leur qualité de vie. Parmi les nombreux outils existant actuellement pour évaluer la théorie de l’esprit chez les adultes, peu d’entre eux permettent d’évaluer cette capacité en situation naturelle de communication semblable à la vie de tous les jours. L’objectif général du projet proposé est d’évaluer la capacité de personne avec troubles légers de la cognition ou de patients atteints de schizophrénie à reconnaître/attribuer des intentions, croyances, savoirs (Théorie de l’esprit) en situation naturelle de communication, les tâches existant actuellement nécessitant une trop grande demande cognitive. Il s’agira plus particulièrement d’évaluer si ces individus utilisent la prosodie pour attribuer des croyances et connaissances à un interlocuteur en situation de jeu collaboratif. Pascale Colé (LPC) L’adulte dyslexique La lecture de l’adulte dyslexique pose un véritable défi scientifique car malgré des déficits importants dans les bas niveaux de la lecture (traitement visuo-orthographique), un certain nombre d’entre eux parviennent à poursuivre des études supérieures. Bien que certains troubles manifestés pendant l’enfance persistent chez l’adulte dyslexique, les rares études conduites chez ces sujets suggèrent l’émergence d’un profil cognitif particulier qui serait, en partie, le résultat de compensations cognitives développées naturellement ou par la rééducation. Trois types de recherche sont proposées : 1) Le fonctionnement cognitif de l’adulte dyslexique : Il s’agit d’identifier certains aspects du fonctionnement cognitif de l’adulte dyslexique à l’origine des compensations fonctionnelles développées. Les recherches proposées s’intéressent en particulier au contrôle cognitif et à la mémoire sémantique et utilisent des techniques très variées : EEG, mouvements oculaires et indices comportements classiques (temps de réaction). 2) Le dépistage de la dyslexie à l’entrée à l’Université : Parce qu’il n’existe pas à l’heure actuelle d’outils de dépistage standardisés pour identifier les adultes dyslexiques à l’entrée à l’université, il est prévu à la rentrée universitaire 2016-2017, une vaste recherche destinée à valider psychométriquement 4 tests de première intention pour dépister la dyslexie à l’entrée à l’université. 3) L’évaluation ergonomique des logiciels d’aide pour les étudiants dyslexiques : l’étude proposée vise à évaluer le logiciel d’aide orthographique Antidote 8. 5 L’ensemble de ces recherches sont conduites en collaboration avec la Mission Handicap d’Aix-Marseille Université qui offre également des stages aux étudiants de Master. Contact : [email protected] Stéphanie Ducrot (LPL) Le rôle de l’attention dans la lecture Mes recherches concernent l'étude du traitement des mots écritschez l'adulte et l'enfant sous ses aspects normaux et déficitaires et s’articulent plus spécifiquement autour de la notion d’attention visuelle Cette notion est abordée selon plusieurs angles d’approche: (1) Etude des pré-requis attentionnels et visuo-moteurs à l’apprentissage de la lecture, en maternelle; (2) Etude du rôle des facteurs attentionnels dans l’apprentissage de la lecture (normal et déficitaire); (3) Etude de l’intervention de l’attention visuelle en lecture experte (contrôle oculaire et reconnaissance des mots écrits). Mots clés : lecture, attention visuelle, reconnaissance de mots, accès au lexique, mouvements oculaires, apprentissage, dysfonctionnements Mail : [email protected] Sophie Dufour (LPL) Mes recherches portent sur la reconnaissance des mots parlés et visent à examiner plus spécifiquement les étapes pré-lexicale et lexicale de traitement. Quatre thèmes de recherche sont proposés : 1) L’activation et la compétition lexicale. Il s’agit ici d’identifier le jeu de candidats lexicaux activés à l’écoute d’un mot et de mieux comprendre comment ces compétiteurs du motcible influencent son temps de reconnaissance. 2) L’extraction et l’activation d’unité pré-lexicales. Il s’agit ici de mieux de comprendre la nature et la dynamique d’activation d’unités plus petites que le mot, ces unités servant de médiateur pour le contact avec le lexique mental. 3) Le format des représentations lexicales et pré-lexicales. Il s’agit ici de déterminer si des indices acoustiques fins liés par exemple à la voix d’un locuteur sont intégrés dans nos représentations. 4) Le rôle de l’accent dans la reconnaissance des mots. Il s’agit ici de déterminer si la variété régionale d’un locuteur a un impact sur la manière dont les sons de parole et les mots sont perçus. mail : [email protected] 6 Cheryl Frenck (LPL) Pourront être abordés des thèmes relatifs à l'accès au lexique mental et au traitement syntaxique en langue maternelle et/ou seconde. L'étude expérimentale de l'acquisition des langues secondes chez l'apprenant adulte, à tous les stades de développement et aux différents niveaux d’analyse (phonémique, lexical et syntaxique) constitue mon champ de recherche principal. Des méthodes en ligne, tel l’enregistrement des réponses comportementales et des potentiels corticaux évoqués seront privilégiés. LES STRATEGIES DE LECTURE EN LANGUE SECONDE Au moyen de diverses méthodes (enregistrement des mouvements oculaires, enregistrement des temps de lecture) nous examinons les processus sous-jacents à la lecture dans une langue étrangère, et plus particulièrement, les différences entre les processus mis en jeu lors de la lecture en langue seconde et en langue maternelle. L'INFLUENCE DE LA LANGUE MATERNELLE SUR LA LANGUE SECONDE ET VICE VERSA Quelle est l'influence des propriétés formelles de la langue maternelle sur la compréhension d'une langue étrangère? A quel moment, la langue maternelle cesse-t’elle éventuellement d'exercer cette influence? L'inverse se produit-il ? Autrement dit, la langue seconde, influence-t’elle le traitement syntaxique et/ou lexical dans la langue maternelle? Nous abordons ces questions (parmi d'autres) au moyen de diverses méthodes expérimentales (enregistrement des mouvements oculaires, enregistrement des temps de lecture, jugement de grammaticalité, etc.). L'INTERACTION DES LEXIQUES CHEZ LE BILINGUE ET L'ACQUISITION DU LEXIQUE EN LANGUE SECONDE Quelles interactions y a t’il entre les deux langues du bilingue au niveau lexical? Quel contrôle le bilingue possède-t’il sur l'accès à l'un ou l'autre de ses deux lexiques? Quelles sont les étapes décisives dans l'acquisition du lexique second chez l'adulte? Ces questions, entre autres, seront examinées au moyen de diverses tâches, chez différentes populations de bilingues du débutant au niveau expert. LA MEMOIRE SEMANTIQUE Qu'est-ce que la mémoire sémantique et comment s'organiset’elle? Y a t’il des relations privilégiées dans le "réseau sémantique"? Quelle est la meilleure modélisation de ce système? Ces questions sont abordées au moyen des études comportementales d'une part et des études de corpus d'autre part. Fabrice Guillaume (LPC) Fonctionnement et dysfonctionnements des processus mnésiques Les travaux de recherche proposés ici visent à étudier des aspects neuro-cognitifs de la mémoire humaine et, en particulier, les processus de reconnaissance et les états de conscience associés à nos souvenirs. Ces recherches se déroulent aussi bien avec des participants normaux qu’avec des patients présentant des troubles mnésiques liés au vieillissement ou à des maladies psychiatriques comme la schizophrénie. Quatre axes de recherche sont développés au sein de l’équipe : Thème 1 - Modèles de la mémoire de reconnaissance. Nous étudions ici les modèles de la reconnaissance. La conjugaison des outils de la psychologie expérimentale (psychophysique, 7 TDS, ROC) et des corrélats neurophysiologiques permet l’élaboration des modèles de la mémoire humaine et plus particulièrement de son aspect dynamique. Thème 2 - Troubles de la reconnaissance dans la schizophrénie. Cet axe de recherche est à la fois un complément et un prolongement des travaux menés dans le thème 1. L’objectif est d’améliorer la compréhension des déficits de reconnaissance dans le cadre de la schizophrénie. A l’interface entre perception et mémoire, la reconnaissance permet ainsi de préciser les dysfonctionnements cognitifs propres à la symptomatologie des patients. Les relations entre les dysfonctionnements mnésiques, symptomatologie et théorie de l’esprit sont particulièrement explorés ici. Thème 3 - La mémoire : outil de diagnostic et indicateur précoce des maladies neurodégénératives. Cet axe de recherche vise à la mise au point d’outils de diagnostic précoces et fiables dans le cadre des maladies liés au vieillissement, et en particulier les maladies neurodégénératives de type Alzheimer. La précocité du diagnostic constitue un enjeu sociétale majeur dans le domaine de la santé public. Les développements constants des modèles de la mémoire permettent désormais de proposer des outils nouveaux qui, considérant l’actualisation des connaissances dans ce domaine, présentent une meilleure discriminabilité diagnostic. Thème 4 – Effet des stimulations bilatérales alternées sur les processus mnésiques et leurs applications thérapeutiques aux états de stress post-traumatiques (ESPT). L’objectif est ici de comprendre les mécanismes sous-jacents aux traitements thérapeutiques par stimulations bilatérales alternées (SBA), d’abord sur le fonctionnement normal de la mémoire puis dans le cadre des événements traumatiques. Mots clés : Électrophysiologie, État de conscience des souvenirs, États de stress posttraumatique, Familiarité, Maladie d’Alzheimer, MCI, Mémoire épisodique, Potentiels et Oscillations évoqués, Schizophrénie, Souvenir/Connaissance, Vieillissement normal et pathologique. Jonathan Grainger (LPC) Traitement des informations orthographiques et lecture « Selon une étude menée à Aix-Marseille Uvinersité, nous pounovns lire un tetxe même losrque l’odrre des lettres des mots est mélagné. » Les recherches menées dans notre équipe étudient les mécanismes qui permettent cette « flexibilité orthographique » pendant la lecture des textes. Nos dernières recherches montrent que cette flexibilité s’étend au delà du mot isolé, en montrant que les informations orthographiques extraites de plusieurs mots en parallèle influence la fluidité de notre lecture. 8 Brice Isableu (Psyclé) Mémoires en psychologie cognitive et en ergonomie cognitive Les recherches menées s’inscrivent dans le cadre des théories et modèles computationnels probabilistes bayésiens, et visent à identifier les facteurs perceptifs, cognitifs et sensorimoteurs responsables des différences interindividuelles (stratégies a priori de résolution de la tâche, modes préférentiels d’intégration des informations sensorielles et des bases de connaissances…) et de la variabilité intraindividuelle (capacités d’adaptation et d’apprentissage liées aux préférences individuelles) observées à tous les niveaux des interactions humaines (cognitives, perceptivo-motrices, sociales) qu’elles soient physiques (Homme/Homme ; Homme/Robot), ou virtuelles (Hommes/Agents Virtuels). Les travaux de recherche viseront à caractériser la manière dont les différences interindividuelles et les sources de variabilité intraindividuelle modulent et orientent : (1) les interactions collaboratives H/H et H/S (avatars/robots d’assistance et de compagnie) dans des environnements physiques réels et/ou virtuels, (2) la reconnaissance, la production, et la régulation (couplage/synchronie) des expressions non verbales des émotions (geste/posture/face) lors d’interactions H/H ou H/S (agents virtuels ou robotiques). Il s’agira ici d’identifier et d’étudier les variables de couplage des mouvements expressifs (gestes et postures), ainsi que l’influence (modulation) des facteurs dispositionnels individuels (traits tempéramentaux, alexithymie…), et idiosyncrasiques (typologies perceptivo-cognitives). (3) la prise d’information et de décision lors de tâches fortement contraintes et/ou se caractérisant par des niveaux extrêmes d’incertitudes spatiale et temporelle (activités professionnelles, sportives individuelles ou collectives). (4) la détection, et la gestion appropriée des sources d’incertitudes, et en particulier les règles d’intégration (maximiser la certitude de l’information) ou de combinaison (maximiser l’information) des signaux sensoriels (intra et inter modalités) afin de spécifier l’état d’interaction sensorimotrice, sociale et émotionnel des utilisateurs. Il s’agira de comprendre comment le SNC parvient à i) prioriser (repondère) les sources de certitude et d’incertitude (bruit), b) détecter et traiter de manière sélective les sources d’incertitude impactant négativement notre perception et nos interactions sensorimotrices, c) et quelles sont les modalités et la nature des informations sensorielles privilégiées (cinématique, énergétique, dynamiques) lors des interactions sociales, sensorimotrices ou virtuelles. La prise en compte systématique a priori de ces deux niveaux de variabilité inter et intraindividuelle, et l’identification des processus perceptifs, cognitifs et sensorimoteurs associés permettra de conduire des travaux i) en ergonomie de correction ou de conception dans une perspective différentielle afin d’adapter/personnaliser les produits, dispositifs, systèmes, tâches, environnements aux profils perceptivo-cognitivo-sensorimoteurs de l’individu, mais également dans le cadre ii) d’une ergonomie prospective dont l’objectif vise à anticiper, prévoir, définir et concevoir les futurs dispositifs, produits, modalités d’interactions sociales ou collaboratives H/H, H/S dont l’utilisateur aura besoin ou auxquels il devra recourir pour interagir dans des secteurs d’activités dont l’émergence est fortement pressentie. 9 Les connaissances obtenues dans le cadre des études menées sur les points précédents, permettront d’optimiser : (5) les réponses et la réactivité des systèmes d’assistance et/ou de compagnie (avatars/robots, autres dispositifs informatiques), afin de proposer/prolonger une expérience interactive crédible et adaptée (personnalisée) aux profils des utilisateurs (6) les compétences/capacités d’interaction sociale, d’attention conjointe, et d’imitation des enfants et jeunes adultes souffrants de troubles de la communication sociale, en modulant la complexité des signaux corporels (gestes, posture) des expressions émotionnelles au moyen de différentes plateformes d’interaction sociale (homme, agents virtuels ou robotiques) (7) le fonctionnement des processus perceptivo-cognitifs et sensorimoteurs (cognition augmentée) au moyen de jeu sérieux (serious game, e.g., neurotracker/Cognisens), ou en jouant sur les contraintes de la tâche afin de rétablir la redondance et la vicariance des processus perceptifs et cognitifs engagés ; (8) ou de contribuer au développement de systèmes de facilitation-atténuation sensorielle, de prise d’information sensorielle augmentée (ex lunette informative), de repondération dynamique sensorielle (intramodalité ou intermodalité) au prorata de la fiabilité des signaux, de détection des sources d’incertitude impactant négativement la performance (perceptive, cognitive et sensorimotrice). Christophe Lopez (LNIA) Contact: [email protected] Site Web: http://lnia.fr/corps-et-cognition/lopez-christophe/ Thématique du stage: Représentations du corps et troubles de type dépersonnalisation et déréalisation dans les maladies vestibulaires d'origine centrale et périphérique. Résumé: L’étudiant sera impliqué dans un travail de recherche clinique visant à identifier et quantifier les troubles de la perception du soi et du corps dans des atteintes sensorielles du système vestibulaire (exemple: maladie de Menière) ou dans des atteintes centrales du système vestibulaire (exemple: migraine vestibulaire). Les mesures seront issues de questionnaires mesurant plusieurs aspects de la perception de soi, du corps, de l’espace, de l’anxiété, de la dépression et de la qualité de vie dans une large population de patients atteints de troubles vestibulaires et de l'équilibre. Ladislav Motak (Psyclé) Activités créatives sous l’angle métacognitif sujet 1) Comment savons-nous que nous sommes créatifs ? - La première question sous-jacente est celle de savoir d’où vient le sentiment de créativité, quels sont les indices (cognitifs, métacognitifs, émotionnels…) sur lesquels est basé ce sentiment de créativité, et quels sont les éventuels biais associés au jugement métacognitif en question, notamment dans la mesure où les indices employés peuvent s’avérer plus ou moins exacts. - Egalement, s’il y a fort à parier que – tout comme pour la plupart des jugements métacognitifs – le jugement métacognitif de créativité soit sujet aux différents biais, l’une des questions qui se pose est celle de savoir comment contourner ces biais, par quel moyen, et de préférence de façon durable dans le temps pour l’individu. 10 - Enfin, ce travail pourrait être poursuivi par la modélisation des substrats neuronaux impliqués dans les activités créatives en général et dans les processus métacognitifs associés à ces dernières en particulier. sujet 2) Quels sont les composantes motivationnelles – et leurs retombées en termes de régulation du comportement – des activités créatives ? - L’hypothèse de départ – qui reste à valider – est celle de supposer que « la créativité » est positivement connotée et valorisée non seulement du point de vue sociétal, objectif, mais également du point de vue phénoménologique, subjectif. Le fait d’aborder cette hypothèse permettrait d’alimenter non seulement les recherches en métacognition relatives au sentiment d’agentivité (feeling of agency), mais aussi les recherches concernées par les théories motivationnelles (théorie du flow, théorie d’autodétermination, etc.), et bien évidemment les courants de littérature qui s’intéressent plus spécifiquement à la créativité elle-même. - Par ailleurs, à supposer que le sentiment de créativité (ou quel que soit le nom du jugement permettant d’estimer que nous nous trouvons au cœur – et auteur-e-s – d’une activité créative) soit accompagné par des émotions positives, il est possible de s’interroger non seulement sur le rôle que jouera ce sentiment positif dans la régulation des comportements ultérieurs, mais également sur les capacités de l’individu à effectuer cette régulation de manière appropriée. La méthodologie de recherche sera déterminée avec les étudiants intéressés par le(s) sujet(s) et elle peut se décliner en approches tant quantitative que qualitative, l’éventuel croisement des deux étant fortement bienvenu. Idem, il est possible d’effectuer les recherches en question auprès de différentes populations, qu’il s’agisse d’étudiants, d’adultes, ou encore d’adultes âgés. Les deux sujets seront abordés dans une optique d’ergonomie cognitive, dans la mesure où ces recherches peuvent donner lieu à des préconisations par rapport aux différents dispositifs ou différents environnements de travail ou éducatifs. Isabelle Régner (LPC) Régulation Sociale des Fonctionnements Cognitifs (Équipe Cognition et Contexte Social) Les activités mentales et leurs processus neurobiologiques sous-jacents sont ancrés dans des contextes et des fonctionnements sociaux dont l’influence fait désormais l’objet de nombreux travaux au niveau international en référence à la "cognition sociale" et aux "neurosciences sociales et affectives". C’est précisément la caractéristique principale de l’équipe Cognition et Contexte Social que d’intégrer cette dimension sociale de la cognition. Notre approche suppose de considérer que les activités mentales, tout en exprimant la forme la plus intégrée de la vie biologique, dépendent aussi des contextes sociaux (et émotionnels) offerts ou imposés aux individus au moment du traitement de l’information. Cet intérêt de l’équipe pour la régulation sociale des fonctionnements cognitifs est original en raison de sa complémentarité avec le courant nord-américain de la cognition sociale. Dans cet autre cadre, l’intégration des mécanismes de traitement de l’information décrits par la psychologie cognitive vise surtout à comprendre comment l’individu organise mentalement son environnement social. Dans notre approche, c’est davantage l’influence de cet environnement sur les processus cognitifs eux-mêmes qui fait l’objet des investigations. 11 Conduits en laboratoire et en site naturel, nos travaux contribuent ainsi à élucider comment certaines composantes élémentaires de la vie en société (e.g., présence d’autrui, évaluations de soi, comparaisons sociales, stéréotypes sociaux) agissent sur les mécanismes du traitement de l’information dans les domaines du raisonnement, de la mémoire et de l’attention. Outre leur intérêt pour l’étude de la cognition humaine dans sa dimension sociale, ces travaux livrent des pistes pour améliorer les environnements d’apprentissage et de formation à tous les âges de la vie. L’approche est résolument très intégrée, d’où la présence dans l’équipe de spécialistes de psychologie sociale de la cognition, de psychologie cognitive, de génétique du comportement et de neurosciences, et le recours à des méthodes en vigueur dans ces différents secteurs. Arnaud Rey (LPC) Sujet 1 : le pouvoir de l’imagination Notre perception du monde résulte de la rencontre de nos données sensorielles et de nos expériences de vie stockées au sein de notre mémoire. Percevoir revient ainsi à interpréter le réel des sens à l’aide des schémas mentaux que nous développons au fil du temps. Grâce au langage, l’espèce humaine dispose d’une capacité cognitive inédite qui lui permet de s’abstraire du réel et d'évoluer, en pensée, dans des mondes imaginaires. L’imagination nous permet ainsi de nous déconnecter du réel, d’en faire abstraction, et peut-être aussi, d’en modifier notre perception. L’objet de ce travail de psychologie cognitive expérimentale consiste à étudier l’impact de notre imagination sur notre perception du monde. Dans quelle mesure pouvons-nous modifier la perception consciente d’un individu si on lui propose d’imaginer, par exemple, que le stylo placé sur la table devant lui est en réalité un animal? Ce travail s’inscrit dans le cadre du travail de Thèse d’Alain Parra, hypnothérapeute, et doctorant au sein du Laboratoire de Psychologie Cognitive. Sujet 2: Nommer pour mieux mémoriser, étude comparative chez le singe et l’humain. L’espèce humaine se distingue des autres primates par le développement de ce qu’il est convenu d’appeler « le langage ». Cependant, avant même de considérer le langage humain dans toute sa complexité, on peut noter que nous disposons d’une capacité linguistique élémentaire et fondamentale qu’aucune autre espèce ne semble avoir: la capacité de donner un nom aux objets du monde et de les nommer en leur absence. Cette capacité est certainement à la base de toutes les formes d’abstraction. En donnant un nom et en étant capable de produire ce nom en l’absence de l’objet nommé, nous réalisons l’une des formes les plus élémentaires d’abstraction. Nous sommes ainsi en capacité de nous abstraire du réel immédiat. L’objectif des études que nous conduisons chez l’humain et chez le primate non-humain vise précisément à mieux comprendre le fonctionnement de cette capacité fondamentale. 12 Dans le cadre de votre master, il vous sera proposé de réaliser un travail de psychologie cognitive expérimentale visant à étudier précisément l’impact de la dénomination dans la mémorisation de paires de symboles inconnus. Ce travail se fera chez l’humain mais vous pourrez également participer au développement des recherches conduites chez le primate non-humain qui sont réalisées en collaboration avec Joël Fagot, Directeur de Recherche au CNRS et spécialiste de la cognition animale. Thierry Ripoll Sous-thème 1 (mémoire visuelle) : quel est le lien exact entre notre mémoire visuelle et notre attention ? Des études récentes ont montré que contrairement à ce que nous croyons, nous ne mémorisons que très difficilement les scènes visuelles que nous percevons. Sans implication de notre attention, nous sommes tous simplement aveugles. La recherche proposée consiste à comprendre les liens étroits qui existent entre l'attention, la conscience et la capacité de mémoriser visuellement. Sous-thème 2 (groupement perceptif) : quand nous percevons le monde, nous avons l'impression qu'il est fait d'objets bien identifiés. Mais ces objets apparaissent parce qu'un processus inconscient et extrêmement puissant de groupement perceptif permet de donner une cohésion aux millions de stimulations rétiniennes que nous analysons en permanence. Sans ce processus de groupement perceptif, les objets disparaissent et se réduisent à une multitude de points dans un espace inorganisé (ce que l'on observe dans certaines pathologies et chez la grenouille !!!). L'objectif de la recherche proposée est de comprendre le rôle joué par l'attention dans ce processus. Sous-thème 3 (division de l’attention et division du traitement) : encore récemment on pensait que notre attention visuelle ne pouvait être divisée. On sait désormais que la division de l’attention est possible sous certaines conditions. Dans ce travail, il s’agira de dissocier la difficulté inhérente au fait de diviser son attention vers plusieurs objets ou localisations et la difficulté de traiter plusieurs objets simultanément. Françoise Vitu (LPC) Saillance visuelle et saccades oculaires / Lecture de textes et perception de scènes naturelles. Les saccades oculaires sont des mouvements très rapides des yeux. Elles permettent de compenser la forte diminution de l’acuité visuelle avec l’excentricité et forment la base de diverses activités de notre vie quotidienne comme la lecture de texte, la recherche d'un objet dans notre environnement visuel ou encore la perception de scènes visuelles. Les saccades ont déjà fait l'objet de nombreuses recherches, mais les mécanismes et processus qui sous-tendent leur planification et déterminent "où" et "quand" les yeux bougent restent encore à préciser. L'objectif des études proposées sera donc d’étudier les propriétés spatiales et temporelles des saccades en fonction des caractéristiques visuelles des stimuli (comme leur saillance ou attractivité) et aussi de paramètres liés à des processus cognitifs et attentionnels. Elles consisteront à enregistrer le comportement oculaire de sujets humains dans une variété de tâches. Un premier type de projet utilisera des tâches oculomotrices et perceptives simplifiées (par exemple, la visée d'une cible visuelle présentée en vision périphérique, soit isolément, soit simultanément avec d’autres stimuli dits ‘distracteurs’). Les données seront interprétées en lien avec les données de la psychologie et de la 13 neurophysiologie de la vision et de l’oculomotricité. Un second type de projet se rapportera aux déplacements du regard pendant l’exploration d’une image naturelle et/ou la lecture de textes. On s'intéressera à déterminer les paramètres qui influencent l'emplacement des fixations et leur durée, dans l'objectif de distinguer les contributions respectives des traitements visuo-moteurs et cognitifs, ainsi que leur décours temporel. Johannes Ziegler(LPC) L'objectif de mes recherches est de mieux comprendre les troubles de la lecture, notamment la dyslexie du développement (retard de lecture malgré une intelligence normale et en l’absence de toute autre difficulté sociale/scolaire ou de déficits sensoriels). Dans ce but, je mène des projets de recherche en collaboration avec le Centre de Références des Troubles d’Apprentissages au CHU Timone et l’Education Nationale. Les projets portent sur les causes cognitives de la dyslexie (déficits visuo-attentionnels, phonologiques, orthographiques…), les bases neurales de ces déficits (études IRMf, EEG, MEG) et les pistes de prise en charge possibles (développement et évaluation de logiciels d’entraînement, amélioration de la lisibilité de textes…). Un enjeu capital est le dépistage et l’entraînement précoce des enfants « à risque » de développer une dyslexie. 14