La dualité onde-corpuscule

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SPH4U
ÉDITION 2010
La dualité onde-corpuscule
La dualité onde-corpuscule
Le présent guide sert de complément à la série d’émissions intitulée La dualité onde-corpuscule.
Édition 2010
Révision du guide : Richard Martel
Version originale
Rédacteur : Alan Ritchie
Traduction : Compagnie de traduction universelle, Montréal
La série, version française
Responsable de projet : Annette Lalonde
Conseiller pédagogique : François Benoît
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires de ce guide :
• Vous pouvez imprimer ce guide à partir du site web www.tfo.org/ressources;
• Vous avez le droit d’en faire des photocopies à volonté;
• Vous pouvez acheter ce guide au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques à Ottawa,
joignable au 1.877.742.3677, poste 228 (Ontario) et au 1.877.747.8003, poste 228 (Canada).
Pour obtenir une copie des émissions :
• Vous pouvez les enregistrer sur DVD lors de leur diffusion sur les ondes de TFO;
• Vous pouvez consulter le site www.tfo.org/diffusion pour connaître la date de la prochaine
diffusion ou téléphoner au 1.800.387.8435, poste 2388 pour demander une diffusion spéciale;
• Les écoles de langue française en Ontario peuvent visionner ces émissions directement
sur le site web www.tfo.org/ressources. Les écoles des conseils scolaires qui sont abonnés
au service d’accès en ligne de TFO peuvent aussi y accéder par Internet.
TFO tient à remercier le Secrétariat d’État de sa participation financière à la réalisation de ce projet.
© L’Office des télécommunications éducatives de langue française de l’Ontario, février 2010.
Table des matières
4
Introduction
5
Émission 1 (247201)
Le modèle corpusculaire
12
Émission 2 (247202)
Le modèle ondulatoire
19
Émission 3 (247203)
Le modèle électromagnétique
26
Émission 4 (247204)
La notion de quantum
34
Émission 5 (247205)
Les photons
40
Émission 6 (247206)
La nature ondulatoire de la matière
Introduction
La présente série comporte six émissions de dix minutes qui font l’historique
des modèles ondulatoire et corpusculaire du rayonnement électromagnétique
et de la matière.
La série expose avec clarté les raisons pour lesquelles les scientifiques ont dû
modifier leur modèle de la nature de la lumière face à de nouvelles constatations.
Elle fait voir en outre comment des idées formées empiriquement donnent
parfois une nouvelle orientation aux expériences de laboratoire et conduisent
à de nouvelles découvertes.
Le guide donne une description détaillée de chaque émission. Il comporte
également des renseignements supplémentaires qui pourront servir lors
des discussions en classe pour que les élèves puissent mieux comprendre le rôle
que jouent diverses découvertes scientifiques dans l’élaboration des modèles.
Le guide propose aussi des questions et des activités pour consolider
les apprentissages.
Émission 1 (317301)
Le modèle corpusculaire
Lien au programme-cadre de Sciences de l’Ontario 2007
SPH4U
Unité : Nature ondulatoire et quantique de la lumière
Attente
Distinguer le modèle ondulatoire et le modèle quantique de la lumière
en décrivant la diffraction, l’interférence, la polarisation et l’effet photoélectrique.
Contenu d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
Retracer l’évolution du modèle quantique et du modèle ondulatoire de la lumière
en décrivant les expériences appuyant chaque modèle.
NOTE : Cette émission peut aussi servir au cours de 10e année
SCN2D
Unité : Physique – Lumière et optique géométrique
Attente
Démontrer sa compréhension des caractéristiques et des propriétés de la lumière,
notamment les effets de la réflexion sur les miroirs et de la réfraction dans les lentilles.
Contenu d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
Décrire la réfraction de la lumière en termes qualitatifs et quantitatifs,
selon la loi de Snell-Descartes.
5
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Objectifs
Après avoir visionné cette émission, les élèves devraient pouvoir :
• décrire l’un des modèles de la lumière proposés par les Grecs de l’Antiquité;
• expliquer pourquoi il est difficile de démontrer que la lumière prend
un certain temps pour se déplacer d’un point à un autre;
• expliquer comment les observations de Roemer ont démontré que
la lumière prend en effet un certain temps pour se déplacer
d’un point à un autre;
• reconnaître que Isaac Newton est à l’origine du modèle corpusculaire;
• expliquer pourquoi Newton a supposé que les corpuscules de lumière
sont très petits;
• expliquer pourquoi Newton a supposé que les corpuscules de lumière
se déplacent très rapidement;
• illustrer comment le modèle corpusculaire de la lumière permet d’expliquer
la réflexion, la réfraction et la dispersion;
• expliquer pourquoi Newton prévoyait que les corpuscules de lumière
se déplaceraient à une plus grande vitesse si on les défléchissait
vers la normale au moment où ils pénètrent dans un nouveau milieu.
6
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Description de l’émission
L’émission commence par des questions fondamentales : qu’est-ce que la lumière?
En quoi diffère-t-elle de l’obscurité? On passe ensuite à un bref exposé accompagné
d’illustrations sur l’un des modèles de la lumière proposés par les Grecs de l’Antiquité
selon lequel la lumière est une sorte de rayon émis par l’œil.
On démontre ensuite qu’il est difficile d’illustrer le fait que la lumière prend
un certain temps pour se déplacer d’un point à un autre, puisqu’elle semble occuper
instantanément toute une pièce dès que l’on appuie sur le commutateur. L’étude
des lunes de Jupiter effectuée par Olaus Roemer à la fin du XVIIe siècle, permit de
démontrer que la lumière prenait environ 16 minutes pour traverser l’orbite terrestre.
Le reste de l’émission est consacré au modèle corpusculaire de Newton et aux deux
hypothèses sur lesquelles il s’appuie. Selon la première, les corpuscules de deux
faisceaux qui se rencontrent subiront des collisions par suite desquelles ils dévieront
de leur trajectoire première. Cependant, deux rayons lumineux qui se croisent
ne manifestent pas un tel comportement. Cette divergence s’explique en termes de
corpuscules seulement en faisant l’hypothèse que ceux-ci sont incroyablement petits.
Selon la deuxième hypothèse, les corpuscules de lumière devraient être influencés
par le champ de gravitation terrestre et se déplacer selon une trajectoire courbe.
On illustre que plus un corpuscule se déplace rapidement, moins sa trajectoire
est courbée. Si on suppose que la lumière se déplace à une très grande vitesse,
on pourra expliquer pourquoi sa trajectoire est rectiligne.
L’émission se poursuit avec l’étude de plusieurs comportements de la lumière et
de leur explication en termes de corpuscules. On observe, en premier lieu,
le comportement d’un corpuscule (comme un projectile) qui frappe une surface
réfléchissante : l’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion, Il en est ainsi
pour la lumière.
À l’étape suivante, on explique pourquoi un objet semble changer de position
lorsqu’il est submergé dans l’eau et comment un corpuscule individuel de lumière
se comporte lorsqu’il passe de l’air à l’eau. Lorsqu’il pénètre dans l’eau, il subit
un changement soudain de direction causé par la différence de force d’attraction
entre l’air et l’eau. Le narrateur fait remarquer que Newton ne disposait pas de
moyens expérimentaux nécessaires à la vérification de sa théorie.
Enfin, on démontre que la dispersion de la lumière par un prisme triangulaire peut
s’expliquer en supposant que les corpuscules de lumière produisant les différentes
couleurs, sont de différentes grosseurs.
En conclusion, l’émission souligne le fait qu’en dépit d’autres théories mises de
l’avant, la réputation de Newton suffisait à faire accepter sa version de la nature
de la lumière.
7
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Renseignements généraux supplémentaires
Les premiers scientifiques à émettre l’hypothèse que la lumière est constituée
d’un faisceau de corpuscules furent les Grecs de l’Antiquité.
Pythagore (environ 500 av. J.-C.) et Démocrite (environ 450 av. J.-C.) croyaient que
la perception d’un objet était possible grâce aux corpuscules projetés par cet objet
dans la pupille de l’œil. Empédocle (490 av. J.-C.) et Euclide (300 av. J.-C.) étaient
persuadés que l’œil émettait des rayons oculaires qui rendaient possible la perception
d’un objet lorsqu’ils entraient en contact avec un rayon émanant de cet objet.
Aristote (350 av. J.-C.) rejeta ces deux théories de la lumière et formula l’hypothèse
selon laquelle la vision d’un objet serait due à un phénomène quelconque survenant
dans un milieu transparent entre l’œil et l’objet.
Isaac Newton est reconnu comme l’un des principaux défenseurs de la théorie
corpusculaire de la lumière. Newton semble s’être intéressé à la nature de la lumière
lorsqu’il entreprit de construire un télescope astronomique. Un des problèmes
auxquels il eut à faire face fut celui de la présence d’une mince bande colorée
connue sous le nom d’« aberration chromatique » à la périphérie de l’image.
C’est à la suite de cette observation que Newton se mit à étudier en profondeur
la lumière et la couleur. Les résultats de son étude furent publiés en 1672,
lorsqu’il produisit son premier article scientifique intitulé Transactions philosophiques.
Les critiques de certains de ses contemporains l’amenèrent à se pencher plus
sérieusement sur la nature et le comportement de la lumière. Newton publia,
en 1704, son célèbre Traité d’optique dans lequel il avait réuni la plupart de
ses travaux sur la lumière.
À la lecture de ce traité, on se rend compte que Newton avait étudié
le comportement de la lumière de façon systématique et qu’il avait une tendance
croissante à considérer la lumière comme un ensemble de particules ou
« corpuscules ».
Newton a aussi contribué dans une large mesure à la théorie des ondes sonores et
des ondes liquides. L’objection principale qu’il soulevait à la théorie ondulatoire de
la lumière, était qu’elle ne permettait pas d’expliquer le fait que la lumière se déplace
en ligne droite quel que soit le milieu. Selon lui, si la lumière était une onde,
elle devrait être fortement courbée.
8
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Cette émission ne traite pas de façon exhaustive de toutes les prédictions associées
au modèle corpusculaire de la lumière. On peut aussi inclure les propriétés suivantes
de la lumière en discutant avec les élèves du bien-fondé du modèle corpusculaire.
1. Propagation de la lumière dans le vide :
La théorie corpusculaire permet d’expliquer d’emblée comment
la lumière du soleil et des étoiles nous parvient à travers le vide
de l’espace.
2. Absorption et échauffement :
Les surfaces foncées absorbent les corpuscules et
s’échauffent plus rapidement que les surfaces pâles,
qui les réfléchissent.
3. Intensité lumineuse :
Si une source lumineuse ponctuelle émet des corpuscules dans
toutes les directions, ces corpuscules se disperseront à mesure
qu’ils s’éloignent de la source. On peut démontrer que I α I/d2,
où I est l’intensité lumineuse et d la distance à partir de la source.
4. Pression lumineuse :
Tout faisceau de corpuscules qui frappe un objet exerce
une pression sur l’objet. Bien que celle-ci soit faible,
on peut en démontrer l’existence.
5. Réflexion et transmission partielles :
Il est difficile d’expliquer pourquoi certains corpuscules de lumière
sont réfléchis au point de rencontre entre deux milieux tandis que
d’autres pénètrent dans le nouveau milieu pour être réfractés.
Newton a tenté d’expliquer ce phénomène en disant que
le corpuscule passe dans des « périodes de réflexion facile » et
des « périodes de réfraction facile », mais que la proportion de
lumière réfléchie augmente avec l’angle d’incidence.
9
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Avant le visionnement
Discuter du rôle du modèle dans les sciences. Les critères énumérés ci-dessous
permettront aux élèves d’évaluer les modèles qu’ils rencontreront. Pour les aider
à mieux comprendre ces critères, les illustrer individuellement à l’aide d’un modèle
scientifique familier. Dans le texte qui suit, nous utilisons le modèle héliocentrique
du système solaire.
Caractéristiques d’un bon modèle scientifique
1. Une théorie ou un modèle permet d’interpréter ou d’expliquer l’inconnu
par rapport à ce qui est connu. On peut expliquer le mouvement d’objets dans
l’espace en se représentant des sphères qui se déplacent d’une façon donnée.
2. Une théorie ou un modèle met en corrélation de nombreux faits distincts
pour établir un schème de pensée plus facile à saisir.
En étudiant la rotation de la terre sur son axe incliné et l’orbite qu’elle décrit
autour du soleil en même temps que les autres planètes, il est possible d’expliquer
les phénomènes du jour et de la nuit ainsi que les saisons. On sait pourquoi
les étoiles semblent se déplacer selon un arc dans le ciel du soir et pourquoi
le mouvement des planètes nous apparaît différent de celui des étoiles.
3. Une théorie ou un modèle permet souvent de formuler des prédictions au sujet
de phénomènes qui n’ont pas encore été observés. Au milieu du XIXe siècle,
les astronomes observèrent des irrégularités dans l’orbite d’Uranus. En supposant
que leur modèle du système solaire était exact, ces irrégularités pouvaient
s’expliquer par la présence d’une autre planète située au-delà d’Uranus et
poursuivant également son orbite autour du soleil. Des observations astronomiques
minutieuses aboutirent par la suite à la découverte de Neptune.
4. Une bonne théorie ou un bon modèle repose habituellement sur un petit nombre
d’hypothèses fondamentales plausibles. Dans le cas du modèle du système solaire,
l’une des hypothèses est que la force de gravitation universelle entre les divers
corps du système est à l’origine du mouvement observé.
5. Une bonne théorie est assez flexible pour être modifiée au besoin. La mécanique
utilisée par Newton pour représenter le système solaire est considérée de nos jours
comme un cas particulier de la théorie relativiste globale mise de l’avant par
Einstein.
10
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Les élèves considèrent parfois qu’un modèle scientifique est synonyme de vérité
absolue. L’histoire suivante illustre ce point.
Histoire
Une lettre moulée de l’alphabet est scrutée par une cellule photoélectrique.
Le signal émis est converti sous forme numérique et lu par un ordinateur.
Il est ensuite examiné par sept sous-programmes. Le premier indique qu’il s’agit
de la lettre U, car elle possède au moins une ouverture pouvant contenir de la pluie
tombant au-dessus; selon le second, la lettre ressemble à un K, car elle possède
au moins une ouverture pouvant contenir de la pluie venant d’en bas; les troisième
et quatrième sous-programmes signalent que la lettre en question ressemble à un A,
car elle ne possède pas d’ouvertures latérales; le cinquième déclare qu’elle ressemble
à un V, car elle possède deux extrémités; le sixième penche en faveur du S, car la
lettre ne possède aucun point d’intersection; enfin pour le septième, il s’agit de la
lettre D, car elle possède deux coins. À partir de ces sept modèles, trouver la lettre.*
*Tiré de Engineering Concepts Curriculum Project : Man Made World, Part I, E.E David
et J.G. Truxal, éditeurs, McGraw-Hill, New York, 1969. Reproduit avec la permission
des auteurs.
Pendant le visionnement
Demander aux élèves de concentrer leur attention sur les questions suivantes :
1. En quoi la notion de lumière que professaient les Grecs de l’Antiquité diffère-t-elle
du modèle de Newton?
2. Quelles sont les deux hypothèses émises par Newton au sujet des corpuscules
de lumière?
3. Comment les corpuscules permettent-ils d’expliquer la réflexion de la lumière?
4. Comment les corpuscules permettent-ils d’expliquer la réfraction et la dispersion
de la lumière?
5. Pourquoi Newton croyait-il que les corpuscules de lumière se déplacent à plus
grande vitesse s’ils défléchissent vers la normale au moment où ils pénètrent
dans un nouveau milieu?
Après le visionnement
1. Demander aux élèves d’évaluer le modèle corpusculaire d’après les critères
d’un bon modèle scientifique. Cette discussion peut être reprise périodiquement
à l’occasion de l’étude de nouveaux comportements de la lumière dans le cadre
du modèle corpusculaire.
2. Demander à un ou à plusieurs élèves de se renseigner sur la façon dont
Albert Michelson a procédé pour mesurer avec précision la vitesse de la lumière
en 1905; leur faire ensuite communiquer les résultats de cette recherche
aux autres élèves de la classe.
11
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 1 : Le m odèle c or pus c ulair e
Émission 2 (317302)
Le modèle ondulatoire
Lien au programme-cadre de Sciences de l’Ontario 2007
SPH4U
Unité : Nature ondulatoire et quantique de la lumière
Attente
Distinguer le modèle ondulatoire et le modèle quantique de la lumière
en décrivant la diffraction, l’interférence, la polarisation et l’effet photoélectrique.
Contenus d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
• Décrire qualitativement et quantitativement le phénomène de diffraction appliqué à la lumière
et l’illustrer schématiquement;
• Retracer l’évolution du modèle quantique et du modèle ondulatoire de la lumière
en décrivant les expériences appuyant chaque modèle.
12
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Objectifs
Après avoir visionné cette émission, les élèves devraient pouvoir :
• démontrer comment l’hypothèse selon laquelle la lumière est une onde
permet d’expliquer son comportement lorsqu’elle traverse une fente étroite;
• démontrer comment les ondes permettent d’expliquer la réflexion de la lumière;
• tracer la figure obtenue lorsque des ondes planes passent d’une zone d’eau
profonde à une zone superficielle avec un angle d’incidence autre que 0°;
• expliquer quelle variation subit la vitesse d’une onde sur l’eau
lorsqu’elle se rapproche de la normale et expliquer l’importance de
ce phénomène par le comportement de la lumière lorsque sa trajectoire
se rapproche de la normale;
• reconnaître que les modèles corpusculaire et ondulatoire résultent en
des prédictions contradictoires en ce qui a trait à la vitesse de la lumière
dans divers milieux;
• expliquer pourquoi le modèle ondulatoire de Huygens fut rejeté par
la plupart des scientifiques pendant plus d’un siècle;
• expliquer pourquoi l’expérience de la double fente réalisée par Thomas Young
a permis de rehausser l’importance du modèle ondulatoire de la lumière;
• expliquer par quel mécanisme une barrière pourvue de deux fentes et placée
devant une source lumineuse produit une figure d’interférence à franges sombres
et claires;
• expliquer comment la mesure de la vitesse de la lumière dans l’eau,
effectuée par Jean Foucault, a été un évènement important pour la crédibilité
des modèles ondulatoire et corpusculaire.
13
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Description de l’émission
Cette émission traite du modèle ondulatoire de la lumière. La définition de l’onde
comme étant une perturbation progressive qui transporte de l’énergie d’un point à
un autre est compatible avec les points de vue classiques et modernes, car on ne fait
aucune référence au « milieu de propagation ». On introduit la notion selon laquelle
toutes les ondes ont besoin d’un milieu pour se propager (une opinion répandue
du dix-septième au dix-neuvième siècle), puis on formule l’hypothèse principale de
cette ère de la physique, c’est-à-dire l’existence d’un « éther » invisible qui imprègne
tous les corps et permet la propagation des ondes lumineuses.
L’émission présente ensuite l’idée que la lumière est une onde en étudiant
son comportement lorsqu’elle traverse une fente étroite et en le comparant à celui
des ondes sur l’eau lorsqu’elles passent par une ouverture étroite.
L’émission se poursuit en tentant de démontrer comment la théorie des ondes
permet d’expliquer d’autres propriétés de la lumière. On établit une comparaison
entre la réflexion des ondes planes par une barrière et la réflexion de la lumière
par un miroir. Le changement de direction des ondes passant d’une zone d’eau
profonde à une zone superficielle est illustré comme un phénomène semblable
au comportement de la lumière qui passe de l’air dans l’eau. On attire ensuite
l’attention sur la différence qui existe entre les prédictions du modèle corpusculaire
et celles du modèle ondulatoire concernant la vitesse de la lumière dans l’eau.
On apprend que la théorie de Huygens, bien qu’elle parvienne à expliquer de façon
convaincante un grand nombre de propriétés de la lumière, fut négligée pendant
plus d’un siècle. La théorie de Newton prévalait surtout en raison de la grande
réputation de cet illustre physicien.
Le fait que deux faisceaux lumineux qui se croisent ne produisent pas de figure
d’interférence visible fut longtemps considéré comme un point faible du modèle
ondulatoire de la lumière. L’émission passe ensuite à l’expérience classique que
Thomas Young réalisa en 1802 et au cours de laquelle il réussit à démontrer
qu’un phénomène d’interférence se produit lorsqu’on éclaire un écran comportant
deux petits trous de la grosseur d’une tête d’épingle.
Par animation, on illustre l’interférence des ondes diffractées par chacune des fentes.
L’onde tridimensionnelle animée entre les fentes et l’écran d’observation qui illustre
le procédé d’interférence de ces « ondes lumineuses » démontre très efficacement
comment se produit la figure de lignes sombres et claires.
14
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Renseignements généraux supplémentaires
C’est à Francesco Grimaldi, professeur de mathématiques à l’Université de Bologne,
que nous devons la découverte de la diffraction de la lumière. Sa description du
phénomène et de certaines autres expériences fut publiée en 1665, peu de temps
après sa mort. Newton connaissait les travaux de Grimaldi, mais croyait que
celui-ci n’avait observé qu’un type de réfraction.
En 1678, Huygens élabora une théorie selon laquelle la lumière serait constituée
d’une onde qui se déplace dans l’« éther » qui imprègne tous les corps.
Huygens représenta la lumière comme étant constituée d’ondes longitudinales.
À l’aide de cette théorie, il pouvait expliquer la diffraction, la réfraction, la réflexion
et la transmission partielles ainsi que le phénomène par lequel un rayon lumineux
peut en traverser un autre. Huygens présenta son modèle ondulatoire
à peu près à l’époque où Newton présenta son modèle corpusculaire.
Pendant près d’un siècle, la plupart des scientifiques préférèrent le modèle
de Newton. Les raisons de cette préférence semblent être les suivantes :
1. Huygens ne tenta pas d’expliquer la couleur de la lumière par les ondes;
2. La plupart des scientifiques croyaient que la lumière serait plus diffractée
s’il s’agissait vraiment d’une onde. Ils considéraient que la faible
diffraction qui semblait se produire lorsque la lumière traverse
un petit orifice n’était probablement qu’un effet de réfraction;
3. Il y a interférence entre des ondes qui s’entrecroisent. Aucune interférence
n’est visible par suite de la rencontre de deux rayons lumineux;
4. Newton avait apporté une contribution remarquable à la science
dans le domaine de la mécanique; on passa donc sous silence les points
faibles de sa théorie. À elle seule, l’idée que la lumière est constituée
de corpuscules assura une immense crédibilité à sa théorie.
Les travaux réalisés par Thomas Young en 1802 sur l’interférence de la lumière
contribuèrent grandement à accroître la crédibilité du modèle ondulatoire.
Young était un expert dans plusieurs domaines scientifiques et, dans le cadre
de ses expériences, il reprit tous les travaux de Newton sur la lumière.
En dépit des résultats impressionnants qu’il obtint, ses idées soulevèrent l’hostilité
d’un grand nombre de scientifiques britanniques qui refusaient d’abandonner
la théorie de Newton. En 1818, Augustin Fresnel, un ingénieur français, fit remarquer,
à juste raison, que la diffraction est de plus en plus importante à mesure que
le rapport entre la longueur d’onde et la largeur de fente augmente. Sans être
au courant des travaux de Young, il découvrit également tous les phénomènes
optiques sur lesquels ce dernier s’était penché. Fresnel regroupa tous ses résultats
en une théorie mathématique du mouvement ondulatoire.
15
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Young et Fresnel découvrirent tous deux que la lumière peut être polarisée.
Ils comprirent que la lumière n’est donc pas une onde longitudinale comme
l’avait suggéré Huygens, mais bien une onde transversale. Cette constatation
souleva un nouveau problème : les liquides et les gaz ne transmettent que
des ondes longitudinales. (Bien que les ondes à la surface de l’eau soient à peu
près transversales, les ondes qui se propagent dans l’eau sont longitudinales.)
Seuls les solides élastiques permettent la propagation d’ondes transversales.
En outre, la vitesse d’une onde transversale s’exprime par la relation v α √e/d,
où v est la vitesse de l’onde, e le cœfficient d’élasticité du milieu et d la densité
du milieu. Pour une onde qui se déplace à la vitesse de la lumière, il faut avoir
un milieu solide très élastique de très faible densité. En outre, il faut que les planètes
puissent se déplacer librement dans l’éther. Un milieu qui possède des propriétés
aussi contradictoires est difficile à imaginer.
Avant le visionnement
Cette émission traite des étapes importantes de l’élaboration du modèle ondulatoire,
et apporte une perspective historique. Il est donc préférable de n’utiliser l’émission
qu’après avoir expliqué aux élèves l’interférence de la lumière. L’émission permettra
ensuite de constater comment les preuves de la nature ondulatoire de la lumière
minèrent graduellement le modèle corpusculaire.
16
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Pendant le visionnement
De la liste suivante, assigner une différente question à chaque élève ou à
de petits groupes d’élèves et leur demander de trouver la réponse en visionnant.
Attention de distribuer les questions au hasard sans tenir compte du déroulement
de l’émission.
1. Qu’est-ce qu’une onde?
2. À quel scientifique le modèle ondulatoire de la lumière est-il associé?
3. Tracez un croquis pour illustrer comment les ondes permettent d’expliquer
la diffraction de la lumière.
4. Une onde rectiligne s’approche d’une barrière à un angle de 40°. Tracez un croquis
de l’onde se dirigeant vers la barrière et un autre de l’onde heurtant la barrière.
5. Des ondes rectilignes produites en eau profonde d’une cuve à ondes se dirigent
vers la zone superficielle à un angle de 50°. Tracez un diagramme des ondes
dans les zones profonde et superficielle. Identifiez les ondes incidentes,
les ondes réfractées, la direction du mouvement des ondes incidentes, la direction
du mouvement des ondes réfractées, l’angle d’incidence et l’angle de réfraction.
Indiquez également les ondes qui se déplacent le plus rapidement.
6. Pourquoi le modèle corpusculaire de Newton fut-il longtemps préféré au modèle
ondulatoire de Huygens, même si chacun pouvait expliquer certaines particularités
du comportement de la lumière?
7. Pourquoi l’expérience de la double fente réalisée par Thomas Young a-t-elle
permis d’améliorer la notoriété du modèle ondulatoire de la lumière?
8. De quelle façon la mesure de la vitesse de la lumière dans l’eau, effectuée par
Jean Foucault, était-elle un évènement important pour la crédibilité des modèles
ondulatoire et corpusculaire?
Après le visionnement
Faire un retour sur les questions assignées pendant le visionnement. Distribuer la liste
complète des questions et demander aux élèves de s’entraider pour répondre à toutes
les questions. Visionner des segments ou l’émission au complet une deuxième fois si
nécessaire.
1. Tracer le tableau suivant et le remplir au cours d’une discussion en classe.
Ce tableau aidera les élèves à évaluer chacun des deux modèles. Il faut conserver
le tableau pour le compléter et le réviser lorsque les élèves auront vu les émissions
3, 4 et 5.
2. Demander aux élèves d’évaluer le modèle ondulatoire à l’aide des critères
énumérés sous la rubrique « Caractéristiques d’un bon modèle scientifique »
de l’émission 1 sur le modèle corpusculaire.
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La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Phénomène
Lumière
Corpuscule
Réflexion
Réfraction
Vitesse de la lumière
dans divers milieux
Réflexion et réfraction
partielles
Propagation dans le vide
Diffraction
Interférence
Intensité lumineuse
Pression lumineuse
Absorption et
échauffement
18
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 2 : Le m odèle ondulat oir e
Onde
Émission 3 (317303)
Le modèle électromagnétique
Lien au programme-cadre de Sciences de l’Ontario 2007
SPH4U
Unité : Nature ondulatoire et quantique de la lumière
Attente
Distinguer le modèle ondulatoire et le modèle quantique de la lumière
en décrivant la diffraction, l’interférence, la polarisation et l’effet photoélectrique.
Contenus d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
• Expliquer, à l’aide d’exemples, la production, la transmission, la réception et l’interaction
avec la matière des ondes électromagnétiques;
• Définir les ondes électromagnétiques comme l’oscillation d’un champ électrique et
d’un champ magnétique se propageant à la vitesse de la lumière sur deux plans perpendiculaires.
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La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
Objectifs
Après avoir visionné l’émission, les élèves pourront :
• décrire la forme du champ magnétique à proximité (a) d’un fil parcouru par
un courant électrique et (b) d’une particule chargée se déplaçant en ligne droite;
• décrire la condition nécessaire pour qu’un champ magnétique produise
un courant induit dans un conducteur;
• décrire la relation entre l’intensité d’un courant et l’intensité du champ magnétique
produit par le mouvement des charges constituant ce courant;
• reconnaître qu’un champ magnétique variable induit un champ électrique et
qu’un champ électrique variable induit un champ magnétique;
• reconnaître que le modèle de Maxwell est un modèle théorique qui n’a pas été
élaboré expérimentalement;
• tracer un croquis du champ électrique produit par une charge positive
qui oscille entre deux positions;
• tracer un croquis du champ magnétique produit par une charge positive
qui oscille entre deux positions;
• illustrer, à l’aide d’un diagramme, la relation qui existe entre
les champs électrique et magnétique produits par une charge positive oscillante;
• reconnaître qu’une charge oscillante émet un rayonnement électromagnétique
dans toutes les directions;
• décrire l’importance de la prédiction faite par Maxwell selon laquelle
le rayonnement électromagnétique n’a pas besoin de milieu pour se propager;
• reconnaître que Maxwell a prédit le phénomène selon lequel toute charge
électrique accélérée produit des ondes électromagnétiques;
• décrire l’expérience réalisée par Heinrich Hertz;
• énumérer par ordre décroissant de longueur d’onde les types d’ondes
électromagnétiques produits par des charges accélérées.
20
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
Description de l’émission
L’émission vise à donner à l’élève une compréhension qualitative de la prédiction
de James Maxwell (1831-1879) selon laquelle les charges accélérées produisent
des ondes électromagnétiques.
On rappelle le fait que la circulation d’une charge électrique dans un fil produit
un champ magnétique et, inversement, qu’un champ magnétique variable induit
une charge électrique dans un conducteur. Le déplacement d’une seule particule
chargée dans l’espace produit un champ magnétique dont l’intensité atteint
son maximum à proximité de la charge. L’effet d’une variation de la vitesse sur
l’intensité du champ est également illustré.
On combine ensuite ces notions pour illustrer la prédiction de Maxwell selon
laquelle une particule chargée qui oscille en décrivant un mouvement harmonique
simple produit un champ électrique variable; celui-ci crée à son tour un champ
magnétique variable qui engendre un champ électrique variable, et ainsi de suite.
La relation de phase entre les deux champs et la particule positive est également
illustrée.
En outre, l’émission explique la prédiction de Maxwell selon laquelle
cette perturbation électromagnétique n’a pas besoin d’un milieu pour se propager
et indique la vitesse de ces ondes (3 x 108 m/s) selon ses calculs.
Le narrateur soulève alors le point qui s’impose : la lumière est-elle une forme
de rayonnement électromagnétique? Il décrit alors les expériences d’Heinrich Hertz
visant à détecter des ondes électromagnétiques.
L’émission se termine par l’étude des divers types de rayonnement constituant
le spectre électromagnétique.
21
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
Renseignements généraux supplémentaires
Maxwell, brillant théoricien de la physique, a basé ses travaux sur ceux de
Michael Faraday (1791-1867). Faraday avait découvert qu’une charge électrique et
un pôle magnétique peuvent exercer une force réciproque s’ils sont en mouvement
l’un par rapport à l’autre. C’est également Faraday qui a introduit la notion de champ
et décrit le champ à proximité d’objets chargés électriquement et d’aimants.
Faraday était un chercheur et un expérimentateur brillant. Maxwell, pour sa part,
a développé ses équations à partir de considérations théoriques et des travaux de
Faraday.
Les prédictions relatives à ces théories sont :
1. les charges accélérées produisent des ondes électromagnétiques;
2. ces ondes n’ont pas besoin de milieu pour se propager.
(En dépit de cette prédiction, Maxwell, tout comme ses contemporains,
pensait toujours en fonction de l’éther qui imprègne tous les corps.);
3. ces ondes se déplacent à 3 x 108 m/s
(la vitesse déjà mesurée de la lumière).
Les travaux de Maxwell soulevèrent plusieurs questions.
1. Les ondes électromagnétiques existent-elles vraiment?
2. Si elles existent, la lumière est-elle une onde électromagnétique?
3. Y a-t-il des ondes électromagnétiques invisibles?
La théorie de Maxwell attira peu l’attention pendant près de 20 ans,
fort probablement parce qu’elle semblait difficile à vérifier en laboratoire et
qu’elle était plutôt révolutionnaire.
En 1887-1888, Heinrich Hertz entreprit de vérifier expérimentalement la principale
hypothèse de Maxwell, notamment la production d’ondes électromagnétiques par
des charges accélérées.
Non seulement Hertz parvint-il à démontrer l’exactitude de cette hypothèse,
mais il réussit si bien à confirmer les prédictions de Maxwell que la communauté
scientifique fut bientôt convaincue que la lumière était bel et bien une onde
électromagnétique.
22
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
Avant le visionnement
Demander aux élèves de faire les exercices suivants qui portent sur
des notions de physique déjà traitées.
1. Dessiner le champ électrique qui entoure chacun des objets chargés suivants :
b)
a)
- - - -
+ + +
d)
c)
+ + +
+ +
23
- - - -
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
2. Dessiner le champ magnétique entourant chacun des systèmes suivants :
a)
b)
c)
N
S
(la flèche indique la direction
des électrons dans le fil)
3. Indiquer la direction du courant induit pour chacun des systèmes suivants :
a)
b)
c)
N
N
S
S
Enroulement 1
Enroulement 2
C1
Indiquer la direction des électrons dans l’enroulement 1 et l’enroulement 2 quand :
1) on ferme le commutateur C1;
2) le commutateur C1 est maintenu en position fermée;
3) on ouvre le commutateur C1.
24
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
Pendant le visionnement
De la liste suivante, assigner une différente question à chaque élève ou à
de petits groupes d’élèves et leur demander de trouver la réponse en visionnant.
Attention de distribuer les questions au hasard sans tenir compte du déroulement
de l’émission.
1. Qu’arrivera-t-il au champ magnétique produit par un fil portant un courant
électrique si l’on augmente l’intensité du courant?
Illustrez votre réponse à l’aide d’un croquis.
2. Comment peut-on utiliser un champ magnétique pour produire un courant de
charges électriques dans un conducteur?
3. Dessinez le champ magnétique entourant une charge électrique qui se déplace
à vitesse constante.
4. À l’aide d’un schéma, illustrez le champ électrique produit par une particule
de charge positive qui oscille entre deux positions situées sur une ligne droite.
5. Sur le diagramme précédent, dessinez le champ magnétique produit
par la particule chargée oscillante.
6. Énumérez les caractéristiques de la théorie des ondes électromagnétiques
avancée par Maxwell qui portent à croire que la lumière est peut-être
une onde électromagnétique?
7. Illustrez, à l’aide d’un schéma, l’appareillage utilisé par Hertz pour prouver
l’existence des ondes électromagnétiques.
8. Qu’est-ce qui a permis à Hertz de conclure qu’il avait bel et bien détecté
des ondes électromagnétiques?
9. Quel type d’ondes électromagnétiques Hertz a-t-il produit et détecté?
10. Énumérez par ordre croissant de fréquence, et par ordre décroissant de longueur
d’onde, les types de rayonnements constituant le spectre électromagnétique.
11. Pourquoi le modèle des ondes électromagnétiques sembla-t-il être l’outil
qui permettait d’expliquer une fois pour toutes le comportement de la lumière?
Après le visionnement
1. Faire un retour sur les questions assignées pendant le visionnement.
Distribuer la liste complète des questions et demander aux élèves de s’entraider
pour répondre à toutes les questions. Visionner des segments ou l’émission
au complet une deuxième fois si nécessaire.
1. Demander aux élèves de faire une recherche et de produire un tableau indiquant
les divers types de rayonnements électromagnétiques par ordre croissant de
fréquence. Pour chaque type de rayonnement, indiquer (a) la gamme de
fréquences, (b) la gamme de longueurs d’onde, (c) le mode de production
du rayonnement et (d) le mode d’utilisation du rayonnement ou de ses domaines
d’utilisation.
25
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 3 : Le m odèle élec t r om agnét ique
Émission 4 (317304)
La notion de quantum
Lien au programme-cadre de Sciences de l’Ontario 2007
SPH4U
Unité : Nature ondulatoire et quantique de la lumière
Attente
Distinguer le modèle ondulatoire et le modèle quantique de la lumière
en décrivant la diffraction, l’interférence, la polarisation et l’effet photoélectrique.
Contenus d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
• Retracer l’évolution du modèle quantique et du modèle ondulatoire de la lumière
en décrivant les expériences appuyant chaque modèle;
• Décrire les propriétés des photons incluant leur capacité de transporter des quantas d’énergie
selon E=hf où h représente la constante de Planck.
26
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Objectifs
Après avoir visionné cette émission, les élèves devraient pouvoir :
• nommer deux situations où le modèle des ondes électromagnétiques de la lumière
élaboré par Maxwell ne permet pas d’expliquer les observations expérimentales;
• décrire l’hypothèse de Planck sur la façon dont les atomes émettent de l’énergie;
• donner la signification du terme « quantum »;
• expliquer la relation qui existe entre l’énergie d’un quantum et sa fréquence
sous la forme (a) d’une relation de proportionnalité et (b) d’une équation;
• donner la signification de l’expression « effet photoélectrique »;
• compléter le tableau suivant :
Situation
Prédiction du modèle
des ondes électromagnétiques
Observation expérimentale
a) On utilise un rayonnement
électromagnétique pour illuminer
une électrode métallique et
aucune photoémission ne
se produit. Quelle modification
doit-on apporter pour provoquer
une émission de l’électrode?
b) Un rayonnement
électromagnétique de fréquence
donnée entraîne une émission
photoélectrique. Quelle variation
observe-t-on si l’intensité du
rayonnement est augmentée?
• énoncer l’explication de l’émission photoélectrique proposée par Einstein,
en traitant de situations où :
(a) l’énergie des photons est inférieure à l’énergie nécessaire
pour produire une émission,
(b) l’énergie des photons est égale à l’énergie nécessaire
pour produire une émission,
(c) l’énergie des photons est supérieure à l’énergie nécessaire
pour produire une émission et
(d) l’intensité lumineuse est augmentée.
27
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Description de l’émission
L’émission rappelle brièvement le modèle des ondes électromagnétiques exposé
au cours de l’émission précédente. On passe ensuite directement à la notion de
quantum.
L’élève est initié au phénomène du « rayonnement du corps noir » étudié par
Max Planck (Le terme n’est pas utilisé dans l’émission, mais on peut profiter de
la discussion qui suivra pour l’introduire.). Par animation, on illustre l’émission et
l’absorption du rayonnement à l’intérieur d’un contenant fermé. Planck parvint
à prédire mathématiquement les distributions en énergie observées. Pour établir
un modèle physique adapté à ses prédictions mathématiques, il dut supposer que
l’énergie est émise en quantités discrètes qu’il appela « quanta » (« quantum »
au singulier) plutôt que de façon continue, comme on le croyait auparavant.
La relation de proportionnalité entre l’énergie d’un quantum et sa fréquence est
ensuite établie (E α f ou E = hf).
L’émission illustre ensuite comment Albert Einstein est parvenu à expliquer
« l’effet photoélectrique » à l’aide de la notion de quantum. Deux plaques
métalliques sont enfermées dans un tube scellé sous vide et reliées à une source
d’énergie. Lorsque la plaque chargée négativement est recouverte de potassium
et exposée à la lumière bleue, on peut observer une émission d’électrons qui
se dirigent vers l’électrode positive, puis circulent dans le circuit.
Grâce à des techniques d’animation, on illustre ensuite les différences qui existent
entre les observations et les prédictions de la théorie des ondes électromagnétiques,
notamment en ce qui a trait à l’effet de l’augmentation de l’intensité lumineuse et
de la variation de la couleur ou de la fréquence utilisées. Les électrons étant émis
du potassium, il est possible d’utiliser des fréquences de la portion visible du spectre
électromagnétique pour la démonstration, car la fréquence seuil d’émission pour
le potassium est celle de la lumière bleue. L’émission montre ensuite qu’il sera possible
d’expliquer les observations expérimentales aux diverses fréquences d’illumination
si on utilise l’hypothèse posée par Einstein, c’est-à-dire l’absorption par les atomes
de potassium de quanta de lumière.
On introduit le terme « photon » et fait remarquer que le photon possède
des caractéristiques à la fois corpusculaires et ondulatoires.
28
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Renseignements généraux supplémentaires
Cavité
Surface noircie
Le dispositif illustré ci-haut permet de simuler le comportement d’un radiateur
ou absorbeur parfait d’énergie. Le rayonnement électromagnétique qui pénètre
dans la cavité par l’ouverture sera absorbé à l’intérieur sans qu’il s’en échappe
beaucoup en raison de réflexions internes. De la même façon, si le dispositif est
chauffé dans un four, le rayonnement qui s’échappera par l’ouverture possèdera
les propriétés du rayonnement produit par un radiateur parfait, appelé parfois
« corps noir » ou « surface noire ».
La théorie électromagnétique avait réussi à prévoir que l’énergie totale (J) émise
par une unité de temps et de surface est proportionnelle à la température absolue
(T) à la quatrième puissance J α T4 (Loi de Stefan-Boltzman). Cette même théorie avait
aussi prévu correctement que la longueur d’onde du rayonnement produit le plus
intense peut être représentée par l’expression λ max α 1/T (Loi du déplacement de Wien)
où λ max correspond à la longueur d’onde du rayonnement le plus intense. Par contre,
en dépit des efforts entrepris par d’éminents théoriciens de la physique, on n’était pas
parvenu à dériver la forme de la courbe représentant la distribution de l’énergie
à une température donnée en se basant uniquement sur des considérations
théoriques. Cette courbe, qui pouvait bien sûr être déterminée expérimentalement,
avait la forme suivante :
J
λ
Planck parvint à dériver empiriquement une équation qui permettait de prédire
correctement la courbe de distribution de l’énergie selon la longueur d’onde.
Cette équation est la suivante :
J = C1/ λ5 (eC2/ λT – 1),
où C1 et C2 sont des constantes et e est la base des logarithmes naturels.
29
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Après avoir réussi à élaborer son équation empirique, Planck se pencha sur
le mécanisme atomique susceptible d’appuyer ou même d’expliquer cette équation.
Au début, il posa que les particules submicroscopiques chargées et oscillantes
devaient produire des ondes électromagnétiques dont la fréquence serait égale
à celle de leur oscillation. On avait toujours cru que, si une particule oscillante
absorbe de l’énergie, son amplitude d’oscillation augmentera et que, si la particule
émet de l’énergie, cette amplitude décroîtra.
Planck arriva finalement à la conclusion qu’il lui fallait sortir de ces sentiers battus
pour obtenir un mécanisme en concordance avec son équation empirique. Il fit alors
les hypothèses suivantes :
1. Chaque oscillateur submicroscopique ne peut posséder que certaines énergies définies. Ces énergies possibles sont données par la formule E = nhf, où n est un nombre entier (0, 1, 2, 3…), h la constante de Planck
et f la fréquence. Toute variation d’énergie est donc soudaine plutôt
que graduelle.
2. L’oscillateur submicroscopique n’émettra de l’énergie électromagnétique
que s’il passe d’un niveau d’énergie permis à un autre. L’énergie est fournie
en faisceaux ou quanta de valeur hf.
Planck annonça sa découverte le 14 décembre 1900; on considère aujourd’hui que
cette date marque la naissance de la physique quantique.
En 1905, Albert Einstein appliqua l’hypothèse de Planck à l’effet photoélectrique.
Selon Einstein, un quantum d’énergie hf fourni par un atome ne se disperse pas
pour constituer une onde, mais conserve la forme d’un quantum de rayonnement
électromagnétique ou photon distincte jusqu’à ce qu’il rencontre des particules
de matière.
Einstein constata que certains photons ne possèdent pas assez d’énergie pour être
à l’origine d’une émission et que la relation suivante peut être utilisée lorsqu’un
photon émet un électron :
Ek = hf – B
où Ek représente l’énergie cinétique maximale de l’électron émis, hf l’énergie
photonique et B la fonction de travail (l’énergie nécessaire pour libérer un électron
du métal).
Il convient de noter que Planck hésitait à accepter l’explication de l’effet
photoélectrique offerte par Einstein, lequel reçut le prix Nobel de physique en 1921
pour ses travaux sur le sujet.
.
30
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Avant le visionnement
I. Faire un retour sur les caractéristiques des modèles ondulatoire et corpusculaire
de la lumière. Si les élèves ont rempli le tableau de comparaison des particules,
des ondes et de la lumière de l’émission 2, le moment est venu de le réviser.
II. Démontrer l’effet photo-électrique de la façon suivante :
Lumière ultraviolette
Plaque de zinc
fraîchement nettoyée
Électroscope sensible
à feuille métallique
1. Placer une plaque de zinc (fraîchement nettoyée à l’aide de papier sablé
ou de laine d’acier) sur le plateau d’un électroscope sensible à feuille métallique.
2. Charger négativement l’électroscope.
3. Éclairer l’électroscope à l’aide d’une source lumineuse ultraviolette et
observer le comportement de la feuille métallique.
4. Recharger négativement l’électroscope. Cette fois, placer une plaque de verre
transparent entre la source lumineuse ultraviolette et l’électroscope chargé.
Observer le comportement de l’électroscope.
Répéter la démonstration en utilisant un laser hélium-néon et comparer les résultats
à ceux que vous avez obtenus à l’aide de la source ultraviolette.
Insister sur l’importance de faire des observations rigoureuses.
Demander aux élèves d’émettre des hypothèses au sujet du mécanisme qui entraîne
la décharge de l’électroscope. Plutôt que d’expliquer la procédure en détail dès le
début, projeter d’abord l’émission.
31
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Pendant le visionnement
De la liste suivante, assigner une différente question à chaque élève ou à
de petits groupes d’élèves et leur demander de trouver la réponse en visionnant.
Attention de distribuer les questions au hasard sans tenir compte du déroulement
de l’émission.
1. Quel phénomène Planck étudiait-il lorsqu’il fit sa découverte spectaculaire?
2. Quelle hypothèse fondamentale Planck a-t-il posée au sujet du mode d’émission
de l’énergie par les atomes?
3. Quelle est la relation entre l’énergie d’un quantum et sa fréquence?
Exprimez-la sous la forme d’une relation de proportionnalité, puis sous celle
d’une équation.
4. Qu’entend-on par « effet photoélectrique »?
5. Remplissez le tableau ci-dessous.
6. Décrire les observations expérimentales du tableau ci-dessous par rapport
à la théorie des quanta.
7. Si un quantum possède plus d’énergie que le minimum nécessaire à l’émission
d’un électron, qu’adviendra-t-il à l’excédent d’énergie?
8. Un photon ou quantum de lumière se comporte à la fois comme une onde
et comme une particule. Énumérer les propriétés du photon qui sont responsables
de son comportement corpusculaire et celles qui expliquent son comportement
ondulatoire.
Électrode à
revêtement
de potassium
Rayonnement électromagnétique
32
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Situation
Prédiction du modèle
des ondes électromagnétiques
Observation expérimentale
La lumière rouge n’entraîne pas
l’émission d’électrons.
Quelle modification doit-on apporter
pour obtenir une émission?
La lumière violette de faible intensité
entraîne une émission d’électrons.
Que surviendra-t-il si on utilise
une lumière plus intense?
Après le visionnement
Faire un retour sur les questions assignées pendant le visionnement.
Distribuer la liste complète des questions et demander aux élèves de s’entraider
pour répondre à toutes les questions. Visionner des segments ou l’émission
au complet une deuxième fois si nécessaire.
33
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 4 : La not ion de quant um
Émission 5 (317305)
Les photons
Lien au programme-cadre de Sciences de l’Ontario 2007
SPH4U
Unité : Nature ondulatoire et quantique de la lumière
Attente
Distinguer le modèle ondulatoire et le modèle quantique de la lumière
en décrivant la diffraction, l’interférence, la polarisation et l’effet photoélectrique.
Contenu d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
Retracer l’évolution du modèle quantique et du modèle ondulatoire de la lumière
en décrivant les expériences appuyant chaque modèle.
34
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 5 : Les phot ons
Objectifs
Après avoir visionné cette émission, les élèves devraient pouvoir :
• exposer la façon de calculer la quantité de mouvement d’un objet;
• construire le vecteur quantité de mouvement d’un objet,
connaissant sa masse et sa vitesse;
• expliquer ce que l’on entend par l’expression « conservation de la quantité
de mouvement »;
• décrire une collision frontale où la quantité de mouvement est conservée;
• tracer un diagramme du vecteur-quantité de mouvement pour
une collision oblique dans laquelle la quantité de mouvement est conservée;
• décrire l’expérience qui a conduit Arthur Compton à conclure que
les photons possèdent une quantité de mouvement;
• énoncer les observations faites par Compton lors de cette expérience
qui appuient l’hypothèse selon laquelle les photons possèdent
une quantité de mouvement;
• décrire un autre aspect du comportement de la lumière qui s’explique
aisément à l’aide de la quantité de mouvement du photon;
• expliquer pourquoi la queue d’une comète est dirigée dans le sens opposé
au soleil;
• décrire l’expérience de Taylor et en expliquer l’importance à l’aide
des modèles ondulatoire et corpusculaire de la lumière;
• citer un cas démontrant clairement que la nature ondulatoire d’un rayonnement
électromagnétique de grande longueur d’onde et à basse fréquence prédomine
sur sa nature corpusculaire;
• citer un cas démontrant clairement que la nature corpusculaire d’un rayonnement
électromagnétique de courte longueur d’onde et à haute fréquence prédomine
sur sa nature ondulatoire.
35
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 5 : Les phot ons
Description de l’émission
Cette émission débute par un bref exposé sur la rivalité existant entre le modèle
corpusculaire et le modèle ondulatoire pour expliquer le comportement de
la lumière; on procède ensuite à une révision du concept de photon, le quantum
du rayonnement électromagnétique.
Le concept de quantité de mouvement est introduit et les collisions frontales et
obliques entre des corps de même masse sont analysées. À chacun des corps qui
se déplacent est associé un vecteur quantité de mouvement et la conservation de
la quantité de mouvement est indiquée pour chaque collision par la disposition
appropriée de ces vecteurs.
Ensuite, l’expérience réalisée par Arthur Compton en 1923 est illustrée. Des rayons
X d’énergie photonique connue sont émis dans une chambre à brouillard. Lorsqu’un
photon entre en collision avec un électron, il résulte du choc un photon de moindre
énergie suivant une trajectoire différente de celle du photon original. La similitude
entre cette interaction et une collision oblique entre deux corps est alors démontrée;
on met ainsi en évidence la nature corpusculaire de la lumière. L’émission se poursuit
avec un bref aperçu du phénomène de la pression exercée par la lumière sur une
comète se déplaçant autour du soleil. Le second facteur responsable de l’orientation
de la queue de la comète, le vent solaire, n’est pas discuté.
La question suivante est alors posée : « Les scientifiques peuvent-ils expliquer tous
les comportements de la lumière à l’aide du modèle corpusculaire du photon? »
L’analyse du phénomène d’interférence répondra à cette question. On étudie
l’expérience menée par Sir Geoffrey Taylor en 1909 au cours de laquelle il diminua
l’intensité du rayonnement jusqu’à ce qu’en moyenne, un seul photon à la fois
traverse les fentes. L’explication du comportement de la lumière lors de
cette expérience exige la considération de la nature ondulatoire du rayonnement
électromagnétique.
On démontre que la nature ondulatoire et la nature corpusculaire du photon
n’ont pas la même importance relative pour tous les photons et que la nature
prédominante dépend de la région du spectre électromagnétique à laquelle
appartient le photon. Par exemple, dans la région des ondes radio, la longueur
d’onde est grande et le phénomène d’interférence est facilement observable;
toutefois, le photon radio possède si peu d’énergie qu’il est presque impossible
à détecter. Par ailleurs, dans la région des rayons gamma, la longueur d’onde
est si courte qu’il est pratiquement impossible de fabriquer une série de fentes
suffisamment rapprochées pour observer l’interférence; cependant, le photon
gamma contient tellement d’énergie qu’il est facile à détecter.
On explique que le comportement du rayonnement électromagnétique ne peut se
faire sans l’utilisation combinée du modèle corpusculaire et du modèle ondulatoire.
36
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 5 : Les phot ons
Renseignements généraux supplémentaires
Il existe une différence importante entre un photon utilisé pour l’effet
photoélectrique et un photon soumis à l’effet Compton. Le photon qui entraîne
l’émission d’un électron à partir d’un métal est complètement absorbé.
Toute énergie en excès du minimum nécessaire à l’émission apparaît sous forme
d’énergie cinétique de l’électron émis. Pour qu’on photon puisse être soumis à
l’effet Compton en entrant en collision avec un électron, il doit posséder une grande
quantité d’énergie. Il perd alors une partie de son énergie au cours de la collision,
mais continue à exister après la collision avec une énergie plus faible et
une fréquence plus basse. La quantité de mouvement d’un photon est représentée
par l’équation p = h/λ.
Avant le visionnement
Présenter aux élèves les questions qui seront traitées dans l’émission.
37
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 5 : Les phot ons
Pendant le visionnement
De la liste suivante, assigner une différente question à chaque élève ou
à de petits groupes d’élèves et leur demander de trouver la réponse en visionnant.
Attention de distribuer les questions au hasard sans tenir compte du déroulement
de l’émission.
1. Le modèle corpusculaire de Newton et le modèle ondulatoire de Huygens furent
élaborés à peu près à la même époque. Le modèle corpusculaire de Newton
demeura le préféré des physiciens pendant plus d’un siècle. Expliquez comment
le modèle ondulatoire en est venu à remplacer le modèle corpusculaire au début
du dix-neuvième siècle.
2. Comment les travaux de Maxwell et de Hertz ont-ils permis d’améliorer
le modèle ondulatoire?
3. Comment les travaux de Planck et d’Einstein ont-ils permis de donner un nouveau
souffle de vie au modèle corpusculaire?
4. Tracer le vecteur quantité de mouvement d’une automobile de 2000 kg
se déplaçant vers le nord à 20 m/s.
5. Un palet de curling qui se déplace à 2 m/s [N] entre en collision frontale avec
un autre palet au repos. Décrire le mouvement de chaque palet après la collision.
6. Un palet de curling qui se déplace à 2 m/s [N] effleure un autre palet au repos.
Si le premier palet se déplace vers le nord-est à 2 m/s après la collision,
quelle sera la vitesse du second palet?
7. À l’aide d’un schéma, décrire l’expérience effectuée par Arthur Compton.
8. Lesquelles des observations effectuées par Compton soutiennent l’hypothèse
selon laquelle le photon possède une quantité de mouvement?
9. À l’aide d’un schéma, décrire l’expérience effectuée par Taylor.
10. À quelle question fondamentale Taylor tentait-il d’apporter une réponse
en effectuant cette expérience? Quelle fut la réponse?
11. Expliquer pourquoi il est encore nécessaire d’utiliser la théorie ondulatoire
pour expliquer l’interférence de la lumière.
12. Expliquer pourquoi la nature ondulatoire du rayonnement électromagnétique
dans la gamme des fréquences radio est plus apparente que sa nature
corpusculaire.
13. Dire pourquoi la nature corpusculaire du rayonnement électromagnétique
dans la gamme de fréquences gamma est plus apparente que sa nature
ondulatoire.
38
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 5 : Les phot ons
Après le visionnement
Faire un retour sur les questions assignées pendant le visionnement.
Distribuer la liste complète des questions et demander aux élèves de s’entraider
pour répondre à toutes les questions. Visionner des segments ou l’émission
au complet une deuxième fois si nécessaire.
Signaler aux élèves qu’il est possible de calculer la quantité de mouvement
d’un photon à l’aide de la formule p = h/λ. Exposer plusieurs exemples de calcul
de la quantité de mouvement d’un photon et demander aux élèves de répondre
à d’autres questions tirées de leur manuel.
39
La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 5 : Les phot ons
Émission 6 (317306)
La nature ondulatoire de la matière
Lien au programme-cadre de Sciences de l’Ontario 2007
SPH4U
Unité : Nature ondulatoire et quantique de la lumière
Attente
Distinguer le modèle ondulatoire et le modèle quantique de la lumière
en décrivant la diffraction, l’interférence, la polarisation et l’effet photoélectrique.
Contenu d’apprentissage
Compréhension et interprétations des concepts
Retracer l’évolution du modèle quantique et du modèle ondulatoire de la lumière
en décrivant les expériences appuyant chaque modèle.
Objectifs
Après avoir visionné cette émission, les élèves devraient pouvoir :
• illustrer pourquoi il faut utiliser à la fois la théorie ondulatoire et la théorie
corpusculaire pour expliquer de façon complète le comportement de la lumière
et d’autres formes de rayonnement électromagnétique;
• exposer le rôle de la longueur d’onde dans la détermination du comportement
d’un photon qui se dirige vers un écran à deux fentes;
• énoncer la prédiction faite par Louis de Broglie;
• expliquer pourquoi l’hypothèse selon laquelle des particules peuvent manifester
une nature ondulatoire a semblé ridicule à l’époque;
• déterminer la longueur l’onde de De Broglie d’un objet de masse et
de vitesse données;
• expliquer pourquoi les objets observés dans la vie courante ne manifestent pas
de caractéristiques ondulatoires apparentes;
• énumérer les conditions qui permettent d’observer la nature ondulatoire
de la matière;
• nommer deux aspects sous lesquels les électrons et les photons de même longueur
d’onde diffèrent.
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La dualité onde-corpuscule
É m i s s i o n 6 : La nat ur e ondulat oir e de la m at ièr e
Description de l’émission
L’émission commence par une révision des caractéristiques corpusculaires et
ondulatoires du rayonnement électromagnétique avant de se concentrer sur
l’interférence et d’expliquer que la longueur d’onde d’un photon est utile pour
prévoir sa trajectoire probable.
Bien qu’il soit impossible de prédire une trajectoire exacte, la longueur d’onde
du photon permet d’établir la probabilité qu’aura le photon de passer par un point
particulier de l’espace. On traite ensuite de la prédiction de Louise de Broglie selon
laquelle un corpuscule peut se comporter comme une onde. Il donne l’exemple
particulier de monsieur Casey et de son retrait sur trois prises dans le poème
« Casey au bâton ». Il soulève la question suivante : « La balle et le bâton peuvent-ils
passer l’un à travers l’autre comme des ondes? ».
L’émission illustre ensuite le fait que la diffraction s’accroît à mesure que la longueur
d’onde tend vers la valeur de la grosseur de l’obstacle. Un calcul de la longueur
d’onde de De Broglie d’une balle de baseball, démontre que la diffraction près
d’un bâton est impossible. On démontre ensuite qu’un objet minuscule comme
un électron peut posséder une longueur d’onde suffisamment grande pour
manifester de la diffraction.
De fait, un électron qui se déplace à 3,6 x 106 m/s possède la même longueur d’onde
qu’un rayon X. L’émission montre successivement la diffraction d’un rayon X
et d’un faisceau d’électrons par un cristal de sel. Pour exposer les différences
importantes entre un électron et un rayon X de même longueur d’onde, on calcule
la vitesse et la masse au repos de chacun. En conclusion, l’émission rappelle
que les modèles ondulatoire et corpusculaire ne sont rien d’autre que des modèles.
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La dualité onde-corpuscule
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Renseignements généraux supplémentaires
La prédiction de Louis de Broglie selon laquelle la matière peut posséder une nature
ondulatoire faisait partie de sa thèse de doctorat en 1924. Il est intéressant de
noter que cette hypothèse ne reposait sur aucun résultat expérimental. Au début,
les examinateurs jugèrent la thèse inacceptable; à sa lecture, Albert Einstein estima
cependant que l’hypothèse pouvait être fondée. En moins de trois ans, les Américains
Davisson et Germer parvinrent à démontrer le mécanisme de diffraction électronique.
Peu de temps après, l’Anglais G.P. Thomson démontra également l’existence du
phénomène.
Comme le montre l’émission, la longueur d’onde d’un corpuscule s’exprime
par l’équation λ = h/mv. La fréquence de l’onde est représentée par f = mc2/h.
La vitesse de l’onde, qui est le produit de la longueur d’onde par la fréquence,
est égale à c2/v, où c est la vitesse de la lumière et v la vitesse du corpuscule.
À partir de là on pourrait soulever la question suivante : « Si l’onde se déplace plus
rapidement qu’un corpuscule, pourquoi l’onde ne s’éloignera-t-elle pas du corpuscule
en question? » La réponse est que l’onde associée à un corpuscule donné, un électron
par exemple, n’est pas une onde continue d’amplitude constante, mais un paquet
d’ondes comme le montre le diagramme ci-dessous.
Un paquet d’ondes est composé de nombreuses ondes continues associées
au corpuscule et se déplace à la vitesse du corpuscule. Ailleurs dans l’espace,
les ondes sont soumises à des interférences destructives, ce qui signifie que
la probabilité de détecter les corpuscules en ces points est nulle.
Grâce aux travaux théoriques de De Broglie, d’autres physiciens des années vingt,
comme l’Autrichien Schrödinger et l’Allemand Heisenberg, purent élaborer
une théorie mathématique complète de la nature ondulatoire de la matière.
Pour terminer, notons que des particules comme le neutron et le proton possèdent
également des caractéristiques ondulatoires qui ont été démontrées. On peut obtenir
des figures d’interférence non seulement en faisant passer ces particules à travers
des cristaux, mais aussi en leur faisant subir une réflexion sur des cristaux.
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Avant le visionnement
Les élèves comprendront mieux la figure d’interférence produite par le cristal de
sel qui est illustrée dans l’émission, si la démonstration suivante à l’aide d’un laser
hélium-néon a déjà été effectuée.
Avertissez les élèves de ne jamais regarder dans l’axe du faisceau laser.
1. Dirigez un faisceau laser sur un réseau de diffraction dont les fentes sont verticales.
Une figure de points lumineux apparaîtra sur l’écran, comme l’illustre
le diagramme ci-dessus.
2. Tournez le réseau de façon que ses fentes soient horizontales.
La figure apparaîtra alors à la verticale.
3. Placez ensuite deux réseaux devant le laser de sorte que les fentes de
l’un soient à l’horizontale et celles de l’autre à la verticale.
La figure illustrée ci-dessous apparaîtra sur l’écran.
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Pendant le visionnement
De la liste suivante, assigner une différente question à chaque élève ou
à de petits groupes d’élèves et leur demander de trouver la réponse en visionnant.
Attention de distribuer les questions au hasard sans tenir compte du déroulement
de l’émission.
1. Exposer le rôle joué par la longueur d’onde dans la détermination
du comportement d’un photon qui se dirige vers un écran à deux fentes.
2. Quelle fut la prédiction de Louis de Broglie concernant la matière?
3. Pourquoi la prédiction de Louis de Broglie sembla-t-elle ridicule lorsqu’il la fit?
4. Déterminer la longueur d’onde de Louis de Broglie d’une roche de 60 g lancée
à une vitesse de 20 m/s.
5. Si la roche de la question précédente se dirige directement sur un poteau
téléphonique de 30 cm de diamètre, croyez-vous qu’elle se comportera
comme une particule ou comme une onde lorsqu’elle entrera en collision
avec le poteau? Expliquer votre réponse.
6. Expliquer pourquoi les objets observés dans la vie de tous les jours n’offrent pas
de caractéristiques ondulatoires apparentes.
7. À part l’électron, quelles sont les particules qui présentent des caractéristiques
ondulatoires?
8. Nommer deux aspects sous lesquels les électrons et les photons de même longueur
d’onde diffèrent.
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Après le visionnement
Faire un retour sur les questions assignées pendant le visionnement. Distribuer la liste
complète des questions et demander aux élèves de s’entraider pour répondre à
toutes les questions. Visionner des segments ou l’émission au complet une deuxième
fois si nécessaire.
L’émission a illustré deux aspects sous lesquels les électrons et les photons de même
longueur d’onde diffèrent. Ils comportent d’autres dissemblances. Pour permettre
aux élèves de mieux saisir la distinction entre un électron et un photon,
leur demander de répondre à la question suivante :
Comment un électron possédant une longueur d’onde de Louis de Broglie de
8,5 x 10-10, diffère-t-il d’un photon de même longueur d’onde?
Pour répondre à la question, leur demander de remplir le tableau ci-dessous.
Électron
Photon
Longueur d’onde
8,5 x 10-10
8,5 x 10-10
Vitesse
Masse au repos
Quantité de mouvement
Énergie
Fréquence
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