Fondements de la métaphysique des mœurs Emmanuel Kant

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Fondements de la
métaphysique des mœurs
Emmanuel Kant
Emmanuel Kant est un professeur et philosophe prussien, né en 1724 et mort en 1
l'auteur de nombreux écrits, impossible à citer de manière exhaustive : Critique de la ra
(1781), Critique de la raison pratique (1788) ou encore Projet de paix perpétuelle
Il a également écrit et développé l’œuvre Fondements de la métaphysique des mœurs en
dont le titre original est Grundlegung zur Metaphysik der Sitten.
I. QUELQUES DEFINITIONS
Il est nécessaire de définir quelques notions qui interviennent dans la thèse de Kant, qu'il
accord ou en opposition avec ceux-ci. Tous les termes abordés sont basés d'un point de vu
kantien pour bien faire la relation avec son œuvre.
•
Le devoir
Du grec debere – préfixe de et de habere – tenir quelque chose de quelqu'un, lui en être r
Le devoir est l'obligation
moraleconsidérée
en elle-même.
Kant le nomme ''impératif
catégorique'' : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en mêm
qu'elle devienne une loi universelle » (Fondements de la métaphysique des mœurs).
Autrement dit, le devoir est intention et volonté de bien faire, de manière désinté
motivé par le respect de la loi.
•
L'empirisme
Du grec emperia – expérience ou savoir acquis par l'expérience.
C'est un concept selon lequel la connaissance est fondée sur l'expérience de no
nos perceptions.
Kant est en opposition avec cette notion car, pour lui, les seules vérités et connaissanc
leurs origines dans les '' a priori'' de la logique et non dans l'empirisme.
•
La morale
Du latin mores – mœurs, relatif aux mœurs, moral.
C'est une doctrine expliquant les fins que l'homme doit poursuivre et les moyens
pour y parvenir.
Kant propose une ''morale du devoir'' où l'action peut être universalisée, c'est-à-dire
tout le monde. La morale n'est pas ce qui rend l'homme heureux, mais ce qui le re
l'être.
•
La raison
Du latin ratio – calcul, compte.
Les philosophes, dans leur ensemble, se rejoignent pour dire que la raison est l
l'homme, la faculté qui commande les connaissances et ce qui les compose (pensées, m
Selon Kant, la raison est la faculté de connaître, de juger, de déterminer sa con
La raison est pure car c'est un ''a priori'' (indépendant de l'expérience). Elle fournit
de la connaissance et de l'action, ce qui la rend aussi pratique.
•
La volonté
De manière générale, la volonté est une qualité de caractère. C'est persévérer dans ses c
être ferme dans ses décisions. C'est une force d'affirmation.
D'un point de vue kantien, l'acte moral devra être défini en termes de volonté. La
bonne volonté.
L'homme est moral quand sa volonté est conduite par la loi – l'acte de volonté e
étant universel.
La volonté est constituée de quatre notions : la fin (principe de la volonté pour se d
même), le moyen (possibilité de l'action), le mobile (principe subjectif de la volonté) et
(principe objectif de la volonté).
L
II. LE CONTENU DE
’ŒUVRE
Il est possible de voir dans Fondements de la métaphysique des mœurs, pour rappel, pub
1785, en plusieurs éléments dignes d'intérêt. La thèse de Kant est aussi intéressant dans
que dans la ou les formes employées.
•
La préface
Conformément à la nature des choses, Kant divise la philosophie en trois éléments d
physique (monde physique), l'éthique (la morale) et la logique (principes logiques).
La connaissance rationnelle peut être logique, dans le sens où elle s'occupe de la r
règles universelles de pensées.
La connaissance rationnelle peut également être matérielle : face à des objets dét
lois dont ils dépendent. Il y a les lois physiques (la nature) et les lois éthiques (la li
La préface met en avant le principe de la moralité. Kant veut une philosophie dénué
empirisme afin d'établir l'idée de devoir et de lois morales pour tout être rationnel
•
L'éthique
L'éthique, ou moralité, est, pour Kant, l'essence même de ce qui devrait être. Nous
d'agir conformément à des règles établies et des principes moraux.
La moralité est un devoir qui est, lui-même, une fin.
En faisant abstraction de tout sentiment ou trait de caractère particulier, l'homme se do
fonder ses principes moraux sur la raison.
•
Devoirs moraux
L'action est d'ordre moral s'il n'y a aucune arrière-pensée, dans le seul intérêt de l
Le résultat d'une action morale n'est jugé que sur l'élément qui l'a motivée et no
Toute action qui est faite par respect de la moralité est morale. Ce principe induit
désir ou besoin.
•
La volonté
Ce qui donne corps à l’œuvre de Kant est ce qu'il cherche à établir de façon évidente : le
suprême de la moralité.
Toutefois, il est nécessaire de suivre des règles précises de morale qui induisent la notion
volonté. En bref, il n'y a pas de morale sans bonne volonté.
Dans l’œuvre étudiée, seule la volonté humaine peut être bonne.
Indépendamment de tout trait de caractère, si la volonté est mauvaise, l'homme n'es
d'être heureux, qu'il atteigne son but ou non. C'est là qu'interviennent les notions d'imp
hypothétique et impératif catégorique.
•
Les impératifs
Qu'il soit hypothétique ou catégorique, l'impératif est une contrainte. Les deux désign
actions nécessaires à l'accomplissement d'une volonté bonne. Ils prédisent ce q
vouloir.
L'impératif est dit hypothétique, si l'action n'est pas bonne par elle-même. Autrem
l'action n'est pas désintéressée et dans le seul intérêt de la morale.
L'impératif est dit catégorique, si l'action est bonne en soi et nécessaire, en vue d'
Il doit être conforme aux lois morales, donc universel (étendu à tout être rationnel).
III.Conclusion
Il serait possible – de façon très succincte - de résumer l'ouvrage de Kant par la phrase su
''quand on veut, on peut''. Fondements de la métaphysique des mœurs est un code de co
suivre, avec des lois, ou comment mériter le bonheur.
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