Avril 2013 Les biomédicaments pour le traitement de première intention de la polyarthrite rhumatoïde : examen Contexte Méthodes La polyarthrite rhumatoïde (PA) est une maladie autoimmune chronique qui touche environ 1 % des Canadiens. La PA atteint surtout le revêtement des articulations. Elle cause une inflammation qui peut entraîner une atteinte articulaire à long terme produisant douleur chronique, perte de fonction et invalidité. Les objectifs du traitement de la PA sont le ralentissement de l’évolution de la maladie et la maîtrise de la douleur. Les médicaments habituellement utilisés pour le traitement de la PA — des médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD) comme le méthotrexate — modifient l’évolution clinique de la PA et ralentissent ou arrêtent l’évolution radiographique de la maladie. Toutefois, les biomédicaments approuvés au cours des dix dernières années ont élargi la gamme des options thérapeutiques pour les patients souffrant de PA. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Les plus récents biomédicaments ciblent des mécanismes précis de l’inflammation et pourraient prévenir l’atteinte articulaire. Les biomédicaments sur le marché au Canada sont les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF) (adalimumab, étanercept, infliximab, golimumab et certolizumab), un inhibiteur de la costimulation des lymphocytes T (abatacept), un médicament qui provoque une déplétion des lymphocytes B (rituximab), un inhibiteur de l’interleukine 6 (tocilizumab) et un inhibiteur de l’interleukine 1 (anakinra). Sujet Comme la PA entraîne une augmentation de la morbidité et de la mortalité et réduit la qualité de vie des patients, on amorce des traitements intensifs tôt dans le cours de la maladie. Toutefois, l’incertitude plane quant à l’utilisation optimale des biomédicaments. Un examen de l’efficacité clinique et de la rentabilité des biomédicaments, ainsi que des lignes directrices sur ces médicaments, orientera les décisions sur leur utilisation pour le traitement de la PA. Messages clés Pour le traitement des patients atteints de PA : Traitement de première intention par les biomédicaments Plus avantageux à court terme (pour ce qui est de la réponse clinique et de l’évolution radiographique) que le traitement par le méthotrexate Ne semble pas rentable (selon six études sur huit menées à l’étranger) Les lignes directrices fondées sur des données probantes sont contradictoires Trois sur quatre recommandent les biomédicaments en première intention chez certains patients Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 1336 références, dont 75 articles jugés possiblement pertinents. Quatre autres articles ont été repérés dans la littérature grise. Parmi les 79 articles, 24 répondaient aux critères d’inclusion du présent examen, soit six examens méthodiques, neuf ECR , cinq évaluations économiques et quatre ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.