FICHE D’INFORMATION La Banque mondiale PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES HYDRAULIQUES ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES DU BASSIN DU NIGER (APL2A) Programme de Kandadji dans le Sahel Aperçu Le Programme de développement des ressources hydrauliques et de gestion durable des écosystèmes du Bassin du Niger (APL2A), qui contribuera au financement du Programme de Kandadji, constitue une initiative transformationnelle visant à accroître la production alimentaire, à produire davantage d’électricité et à créer des emplois et des possibilités économiques pour les familles et communautés vivant dans le Sahel. Le Programme de Kandadji marque un effort régional exhaustif pour répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels sont confrontés les pays du Bassin du Niger dans la région du Sahel. Il porte sur la construction du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger (respectivement 187 km et 489 km en amont à partir de la capitale du pays, Niamey, et de la frontière avec le Nigéria, et 60 km en aval à partir de la frontière avec le Mali) et sur des investissements connexes pour accroître la capacité de production électrique, renforcer l’agro-industrie, augmenter l'irrigation et soutenir le développement des communautés locales. Le Bassin du Niger constitue le cœur de l’économie de neuf pays riverains du Sahel, soit le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Nigéria. Long de 4 200 kilomètres, le Niger est le troisième fleuve le plus long d’Afrique, avec un bassin couvrant une superficie de près de 1,5 million kilomètres carrés. Le Programme de Kandadji met directement l’accent sur un développement axé sur les populations. Le Niger est un grand pays enclavé principalement désert avec une population d’environ 16 millions pour superficie de 1,26 million kilomètres carrés. Le Niger est classé au 186e rang parmi les 187 pays du classement de l’Indice du développement humain du PNUD et son produit intérieur brut (PIB) par habitant était de 720 dollars en 2010. Du point de vue du développement régional, sept des neuf pays riverains du Bassin du Niger figurent parmi les 20 pays les plus pauvres du monde. Près de 70 % des 100 millions de personnes qui vivent le long du Bassin du Niger vivent dans des milieux ruraux où la sécurité alimentaire et le bien-être social sont directement tributaires du fleuve et des infrastructures hydrauliques existantes. Cette population est particulièrement vulnérable aux évènements météorologiques extrêmes tels que la sécheresse chronique, une situation exacerbée par le changement climatique. Page 1 sur 3 L’économie du Niger est actuellement secouée par de graves chocs externes tels qu'une pluviosité insuffisante entraînant des crises alimentaires chroniques et un afflux de réfugiés en provenance du Mali en raison de la crise politique dans ce pays. Informations sur le projet Le Programme de Kandadji sera mis en œuvre en trois phases distinctes. La Phase I, qui a démarré en 2009 et qui devrait être achevée en 2016, porte sur le barrage de Kandadji et son réservoir (d’environ 26 pieds de haut et présentant une capacité de stockage d’environ 1,56 milliard de mètres cubes d’eau), les équipements hydromécaniques pour les 18 vannes, le développement économique et des communautés locales et la mise en œuvre de mesures d’atténuation des impacts sociaux du projet pour les personnes déplacées. La Phase II portera sur la construction de la centrale hydroélectrique, des lignes de transport d'électricité, d'une route, le développement des terres agricoles irriguées et l’expansion du développement local et communautaire dans la zone du réservoir et en aval. La Phase III met l’accent sur le développement d’environ 40 000 hectares d'agriculture par irrigation et le renforcement du développement économique et communautaire local de la région (notamment des pêcheries, de l’élevage, de l’agro-industrie et du commerce). Mesures de protection environnementale et sociale Le Programme de Kandadji est un projet complexe comportant d’importants risques techniques, environnementaux et sociaux et dont les impacts nécessitent diverses mesures d’atténuation et mécanismes de compensation. Le projet est en conséquence classé Catégorie A selon les critères de la politique de la Banque mondiale sur l’Évaluation environnementale et sera mis en œuvre au moyen de solides mesures de protection environnementale et sociale. Un fait important est que près de 38 000 personnes devront être déplacées en raison des activités de construction et de la mise en eau du réservoir du Programme de Kandadji. Des communications proactives, des consultations publiques et une assistance aux personnes déplacées pour améliorer ou à tout le moins rétablir leurs niveaux de vie seront des interventions clés lors de la mise en œuvre du projet. Financement du projet Le Programme de Kandadji (Phase I et Phase II) devrait coûter 785,04 millions de dollars. La contribution de 200 millions de dollars la Banque mondiale se fera sous la forme d’un crédit à des conditions favorables par l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque destiné aux pays les plus pauvres du monde. La Banque mondiale a également accordé une subvention de 3 millions de dollars à l’Autorité du Bassin du Niger pour soutenir la coopération régionale dans ce bassin. Page 2 sur 3 Le Programme de Kandadji est cofinancé par la Banque africaine de développement et neuf autres bailleurs de fonds en partenariat avec le Gouvernement du Niger et des pays riverains participants. Pour de plus amples informations, veuillez visiter le site Internet à l’adresse ci-dessous : www.worldbank.org/niger, www.worldbank.org/africa, www.worldbank.org/ida Contacts médias : À Washington : Phillip Jeremy Hay, +1 202 473 1796, [email protected] Sarwat Hussain, +1 202 473 4967, [email protected] Page 3 sur 3