Untitled - Commission de l`Océan Indien

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Commanditaire : Commission de l’océan Indien
Financement : Union européenne
Prestation : élaboration d’une note conceptuelle en vue de l’organisation d’une conférence régionale
sur l’économie bleue
© Commission de l’océan Indien, avril 2015
3
Conférence régionale sur l’économie bleue
Levier d’une croissance durable et innovante pour l’Indianocéanie
Note conceptuelle
Commission de l’océan Indien
4
5
Table des matières
Contexte .................................................................................................................................................. 6
Un plaidoyer constant en faveur de l’économie bleue ....................................................................... 6
Une expertise développée au fil des projets ....................................................................................... 7
La planète bleue en chiffres .................................................................................................................... 9
De l’économie verte à l’économie bleue............................................................................................... 10
L’économie verte au cœur de l’agenda mondial post-Rio+20 .......................................................... 10
L’économie bleue, réponse aux limites de l’économie verte ? ......................................................... 10
L’économie bleue de Günter Pauli .................................................................................................... 11
Les PEID pour une croissance verte fondée sur le potentiel des océans .......................................... 11
La COI engagée en faveur de l’économie bleue .................................................................................... 13
La position des instances décisionnelles de la COI............................................................................ 13
L’économie bleue au cœur des interventions de la COI ................................................................... 15
L’ambition affichée des pays membres de la COI ................................................................................. 17
La Réunion : le Livre Bleu balise les ambitions maritimes................................................................. 17
Maurice : l’économie océanique au cœur d’une stratégie de développement nationale................ 18
Les Seychelles : vers un Horizon bleu ................................................................................................ 19
Madagascar et les Comores, une ambition qui se crée .................................................................... 21
Madagascar : un potentiel à encadrer .......................................................................................... 21
Comores : des opportunités de développement qui s’affirment .................................................. 22
La conférence régionale de la COI sur l’économie bleue ...................................................................... 23
Intitulé proposé ................................................................................................................................. 23
Les secteurs couverts ........................................................................................................................ 23
Objectifs ............................................................................................................................................ 23
Les acteurs à mobiliser ...................................................................................................................... 23
Aspects logistiques et organisationnels ............................................................................................ 24
Date et lieu .................................................................................................................................... 24
Séquençage de la conférence........................................................................................................ 24
Logistique ...................................................................................................................................... 26
Budget ........................................................................................................................................... 26
6
Contexte
Un plaidoyer constant en faveur de l’économie bleue
A l’occasion de la Conférence des Nations unies sur le développement durable Rio+20 qui s’est tenue
au Brésil en juin 2012, les Petits Etats insulaires en développement (PEID) ont plaidé pour que la
gestion durable des océans soit intégrée au concept d’économie verte.
A cette occasion, la Commission de l’océan Indien (COI) a souligné l’importance des océans pour
l’avenir économique de ses pays membres – Union des Comores, France/Réunion, Madagascar,
Maurice et Seychelles. L’économie bleue, en complément des principes de l’économie verte, a été
présentée comme « un nouveau pilier du développement » de l’Indianocéanie.
« La Voie à suivre », déclaration finale de la IIIème Conférence internationale des Nations unies sur les
PEID de Samoa, du 1er au 4septembre 2014, a rappelé que « les mers et les océans, ainsi que les zones
côtières, forment une composante essentielle de l’écosystème de la Terre et sont intrinsèquement liés
au développement durable ». Outre le rôle des mers et océans dans la séquestration du carbone, la
sécurité alimentaire ou encore l’identité et la culture des populations des PEID, la déclaration de
Samoa insiste sur leur valeur économique : « la viabilité des pêches et de l’aquaculture, le tourisme
côtier, l’utilisation possible des ressources des fonds marins et les sources potentielles d’énergie
renouvelable constituent les éléments de base d’une économie océanique durable pour les PEID ».
La déclaration de Samoa s’inscrit dans la dynamique internationale réaffirmée en janvier 2014, à Abu
Dhabi, à l’occasion du Sommet mondial sur l’économie bleue, co-organisé par les gouvernements
émiratis et seychellois. Cet événement a permis aux PEID d’insister sur le rôle moteur que doivent
jouer les océans dans une dynamique mondiale en faveur du développement durable. Les PEID, et
notamment la COI, sont résolument engagées dans une campagne de sensibilisation de la
communauté internationale sur les opportunités de croissance durable qu’ouvrent l’économie bleue.
A l’occasion du IVème Sommet de la COI du 23 août 2014 à Moroni, les chefs d’Etat et de
gouvernement des pays membres ont rappelé leur volonté commune de tirer profit du potentiel de
l’océan Indien dans une démarche raisonnée de long terme. Ils ont notamment souligné
l’interdépendance des défis économique, écologique, climatique et énergétique qui obligent à une
approche régionale coordonnée en faveur de l’émergence d’une croissance bleue authentiquement
durable. C’est dans ce sens que la COI est appelée à poursuivre et renforcer son action en matière de
gestion durable des ressources marines et côtières, de sécurité maritime, de promotion des énergies
renouvelables et de l’innovation technologique.
Dans la foulée du Sommet de la COI, les pays membres ont également plaidé pour la promotion
d’une économie océanique à l’occasion de la 3ème Conférence des Nations unies sur les PEID de
Samoa en septembre 2014. La COI a fait valoir la plus-value pour les pays insulaires d’une économie
bleue reposant sur l’exploitation responsable des ressources marines et côtières autant que sur la
préservation des écosystèmes et le développement de technologies et filières d’activités innovantes.
7
Ce plaidoyer constant de la COI, nourrie de son expertise en matière de gestion des ressources
maritimes et des espaces côtiers et marins, est en phase avec les ambitions affichées au niveau
continental. L’Union africaine voit dans l’économie bleue « la nouvelle frontière de la renaissance
africaine » (22ème session ordinaire de l’Assemblée de l’UA, 30-31 janvier 2014). Elle est ainsi au cœur
de la Stratégie intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 et constitue l’un des enjeux
d’avenir énoncés dans l’Agenda 2063 de l’organisation continentale d’août 2014.
C’est dans cet esprit que le Bureau régional pour l’Afrique orientale de la Commission économique
des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) a axé les travaux annuels de son Groupe
intergouvernemental d’experts sur l’économie bleue. La COI a activement participé à cette
conférence qui s’est tenue à Madagascar du 2 au 5 mars 2015 faisant valoir l’importance d’une
gouvernance durable des océans au bénéfice du développement.
Preuve de l’importance de la thématique dans la perspective du nouvel agenda mondial pour le
développement, le Secrétariat de la Convention de Nairobi, dont la COI est partenaire, et l’Indian
Ocean Rim Association (IORA), qui compte une vingtaine de pays membres du pourtour de l’océan
Indien dont les quatre pays ACP de la COI ainsi que la France en tant que partenaire de dialogue,
organiseront en juin et septembre respectivement des conférences sur l’économie bleue comme
levier de développement durable.
Une expertise développée au fil des projets
Cette approche spécifique de l’économie verte fondée sur le potentiel des océans est au cœur des
actions de la COI.
Les pays membres de la COI étendent leur juridiction sur un espace maritime de plus de cinq millions
de kilomètres carrés. L’océan et les milieux côtiers constituent le socle de la croissance durable de
ces pays. Déjà, plusieurs secteurs moteurs de leurs économies sont directement liés aux océans et
littoraux, notamment le tourisme et la pêche. D’autres secteurs innovants émergent ou font l’objet
d’une réflexion des gouvernements et du secteur privé. Il s’agit, entre autres, de production
d’énergie renouvelable, de systèmes de climatisation à l’eau naturellement froide, d’industrie
pharmaceutique, d’aquaculture.
En traitant notamment de l’aménagement des zones côtières, de la gestion durable des pêches, de la
surveillance des zones maritimes, du transport, des infrastructures « flottantes » ou de l’adaptation
au changement climatique, les projets de la COI fournissent une base solide à une dynamique de
croissance bleue dans l’Indianocéanie. Pour certains d’entre eux, ils s’inscrivent également dans un
cadre géographique étendu à l’Afrique orientale et australe.
Les pays membres de la COI ont adopté des plans stratégiques ou, à tout le moins, ont conscience du
potentiel de l’économie bleue/océanique. Il existe dans la région une expertise qu’il convient de
mobiliser et de faire connaître. Il existe aussi des entrepreneurs ou des porteurs de projets qui
doivent pouvoir partager leurs expériences, mutualiser les moyens, capitaliser sur les avancées de la
région et du monde. Il existe un potentiel de coopération évident, un bassin de synergies, qui peut
faire de la région un exemple en matière d’économie bleue. Il existe, enfin, une réelle volonté
8
politique qui a été clairement exprimée par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres
de la COI lors du Sommet de Moroni et réitérée à l’occasion de la Conférence de Samoa.
La COI, en tant que levier de l’action collective de ses pays membres, contribue positivement à
l’émergence d’une économie bleue / océanique dans l’Indianocéanie comme en appui à ses pays
membres. A cet égard, la Conférence de Samoa « soutient énergiquement les mesures visant à
promouvoir et appuyer les efforts déployés aux niveaux national, sous-régional et régional pour
évaluer, conserver, protéger, gérer et exploiter de manière rationnelle les océans, les mers et leurs
ressources, en encourageant la recherche et la mise en œuvre de stratégies sur la gestion des zones
côtières et la gestion écosystémique, y compris pour la gestion des pêches, et en renforçant les cadres
juridiques et institutionnels nationaux en vue de l’exploration et de l’exploitation durable des
ressources biologiques et non biologiques ».
C’est dans ce contexte et conformément au mandat qu’elle a reçu de ses instances que la COI
organisera une conférence régionale sur l’économie bleue au cours du premier semestre 2015.
9
La planète bleue en chiffres
72% de la surface de la planète est couverte par les océans
60% des services écosystémiques qui permettent à l’humanité de vivre sont fournis par les
océans
40% de la population mondiale vit à moins de 100 km des côtes
90% du commerce international transite par voie maritime
50% des émissions carbone mondiales sont absorbées par les océans
32% des stocks mondiaux de poissons sont surexploités, épuisés ou en phase de
reconstitution
8% de la population mondiale (540 millions de personnes) vit de la pêche et de l’aquaculture
Les produits de la pêche sont la principale source de protéine animale pour plus de 50%
des populations des PEID, d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud.
136 milliards de dollars, c’est la valeur du commerce mondial des produits de la pêche à
l’export en 2013
Le coût de la pêche illégale et non-déclarée est estimé entre 10 et 23,5 milliards de
dollars par an
L’exploitation et le commerce des produits issus des pêcheries génèrent 3,5 millions d’emplois
dans la région
Durant les dernières décennies du XXe siècle, 30% des mangroves du monde ont disparu,
40% des récifs coralliens ont été détruits ou sérieusement endommagés sous la pression
humaine
L’Indianocéanie est l’un des 34 points chauds de la biodiversité mondiale
L'institut britannique Carbon Trust a estimé que le marché mondial de l’énergie
houlomotrice et marémotrice pourrait représenter jusqu’à 535 milliards d’euros
entre 2010 et 2050
Le tourisme, dont la croissance est intimement liée à la bonne santé de l’environnement marin et
côtier, représente 7% à 60% du Produit intérieur brut des pays membres de la COI
(sources : Programme des Nations unies pour l’environnement ; Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture ; Commission de l’océan Indien ; Carbon Trust Institute ; Banque mondiale, Fonds des Nations unies pour la
population)
10
De l’économie verte à l’économie bleue
L’économie verte au cœur de l’agenda mondial post-Rio+20
La Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio+20, qui s’est tenue au Brésil du
20 au 22 juin 2012, a mis l’accent sur l’économie verte au service du développement durable. Ainsi,
l’économie verte est considérée comme étant un moyen d’aboutir à l’objectif de réduction de la
pauvreté et de croissance économique durable.
L’économie verte met à l’honneur la volonté de concilier économie et écologie. Autrement dit, il
s’agit d’atteindre des objectifs de croissance, de production, de création d’emplois et de richesse
tout en conservant les écosystèmes et en limitant la pollution.
« Nous considérons que la réalisation d’une économie verte dans le contexte du développement durable et de
l’élimination de la pauvreté est un des moyens précieux dont nous disposons pour parvenir au développement
durable qui peut offrir des solutions pour l’élaboration des politiques sans pour autant constituer une
réglementation rigide.
Nous soulignons que l’économie verte devrait contribuer à l’élimination de la pauvreté et à la croissance
économique durable, améliorer l’intégration sociale et le bien-être de l’humanité, et créer des possibilités
d’emploi et de travail décent pour tous, tout en préservant le bon fonctionnement des écosystèmes de la
planète. »
(L’avenir que nous voulons, §56, Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio, 2012)
L’économie bleue, réponse aux limites de l’économie verte ?
Bien que l’économie verte présente une nette avancée en matière de pensée environnementale
appliquée à l’économie, de nombreuses voix, notamment au sein de la communauté des chercheurs,
en soulignent les limites.
Par exemple, la production des agro-carburants provoque une pression sur les terres agricoles
destinées à la production alimentaire. De fait, la production des agro-carburants a conduit à une
concurrence entre agriculture destinée à la production énergétique et agriculture destinée à la
production alimentaire. Il en a résulté une volatilité des prix alimentaires mondiaux et une
redistribution des zones agricoles ajoutant une pression supplémentaire sur des écosystèmes
jusqu’alors faiblement exploités.
La course aux agro-carburants est, aux côtés des mauvaises récoltes, de la spéculation sur les stocks
de denrées alimentaires et de l’insuffisance du pouvoir d’achat pour garantir un accès à une
alimentation variée, l’un des fondements de la crise alimentaire de 2008. Selon Olivier de Schutter,
rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, la diminution de 13 % des stocks
mondiaux de céréales entre 2009 et 2011 est imputable pour les deux tiers à la demande en agrocarburants dans les pays industrialisés du Nord (F. Misser, « Les agro-carburants sur la sellette »,
Défis sud n°106, avril-mai 2012).
Les nouveaux modes de production, notamment énergétique et agricole, répondant aux exigences
de l’économie verte dans une démarche de développement durable, montrent donc des limites. En
effet, dans un contexte global de crise et de dégradation du pouvoir d’achat –qu’elle soit réelle ou
ressentie- il est difficile de justifier auprès des populations l’augmentation des taxes pour financer les
11
énergies renouvelables ou de payer plus pour consommer des produits issus de l’agriculture
biologique.
Toutefois, au sein des Nations unies, notamment au Programme des Nations unies pour
l’environnement (PNUE), il est reconnu que les écosystèmes marins et côtiers ainsi que les secteurs
d’activité liés à l’océan contribuent directement à la mise en place une économie verte. Le PNUE
parle ainsi de « l’économie verte dans une planète bleue ».
L’économie bleue de Günter Pauli
Pour l’entrepreneur belge Günter Pauli, directeur de la fondation Zero Emission Research and
Initiatives (ZERI) et auteur de « L’économie bleue : 10 ans, 100 innovations, 100 millions d’emplois »,
le modèle de l’économie verte n’est donc pas viable à long terme puisqu’il repose sur des taxes, des
quotas et conduit à des coûts et des prix plus élevés. L’économie verte demande, selon lui, des
financements importants « pour faire le moindre mal ».
L’économie bleue de Günter Pauli s’inspire du génie, de la résilience et des modèles de production
des écosystèmes. Centré sur le local et l’entrepreneuriat, favorisant l’innovation et les modes de
production à faible coût, limitant les émissions carbone et les pertes, l’économie bleue, qui fait
référence à la couleur dominante de la Terre, introduit un changement de paradigme.
Il s’agit donc de transposer à l’échelle industrielle les prouesses de la nature. La Fondation ZERI, que
Günter Pauli a créé en 1994, a donc entrepris le recensement de 100 innovations présentées dans
son livre. Ces innovations ont donné lieu à la création d’entreprises et systèmes de production
innovants (sécurité alimentaire, BTP, énergie) qui génèrent des emplois et n’entament pas la capacité
de régénération du milieu. Les innovations présentées sont libres de droit ce qui favorise
l’appropriation des principes de l’économie bleue prônée par Günter Pauli et leur mise en pratique.
Les PEID pour une croissance verte fondée sur le potentiel des océans
La couleur associée à l’avenir économique des îles est celle des océans. Cette approche nuance la
vision d’une économie
verte davantage tournée « Nos espaces étant insulaires, nous demandons que l’économie bleue fasse partie
intégrante des négociations à venir sur l’économie verte. Notre espace maritime
vers les terres émergées, représente deux fois la superficie de la mer Méditerranée. La forte dépendance de
les ressources qu’elles nos îles vis-à-vis de leurs ressources marines et côtières et des services
renferment et les activités écosystémiques fait de la conservation de la biodiversité un enjeu critique pour le
économiques
qu’elles bien-être de nos populations.
La COI contribue déjà à l’amélioration de la gouvernance des océans, à travers la
abritent. C’est en cela que
lutte contre la pollution marine, la gestion durable des ressources halieutiques,
le concept d’économie notamment par la surveillance des pêches, et la gestion intégrée des zones marines
bleue diffère de son et côtières. […] Elle entend soutenir les efforts de bonne gouvernance des océans
acception première, celle déployés par ses Etats membres, pour faire de l’économie bleue, un nouveau pilier
de leur développement.
de Günter Pauli. On notera Mais il faut que cette stratégie soit aussi une priorité reconnue et soutenue par la
toutefois que l’économie communauté internationale. Le cadre international actuel de la protection des
bleue/océanique repose océans n’est pas en mesure aujourd’hui d’apporter, dans sa dimension politique et
institutionnelle, toutes les réponses aux menaces pesant sur le milieu marin. »
également
sur
la
préservation
et
la Danny Faure, vice-président de la République des Seychelles, délivrant le message
mobilisation des services de la COI à la Conférence Rio+20
12
des écosystèmes marins en faveur du bien-être des populations et de pans entiers des économies
insulaires.
Dans le processus de préparation de la Conférence Rio+20, les Petits Etats insulaires en
développement (PIED) ont insisté pour que l’économie
Le leadership des Seychelles
bleue soit davantage prise en compte dans le cadre de
Les Seychelles occupent une position de leadership
l’économie verte. Pour les Etats insulaires et les pays
dans l’espace COI et au sein du groupe AIMS sur les
côtiers, les océans constituent le socle d’un avenir
enjeux de l’économie bleue. Compte tenu de leur
durable.
volonté de faire de l’économie bleu un enjeu de
Des efforts institutionnels ont contribué à faire émerger
le concept de l’économie bleue dans les débats sur
l’économie verte. Le rapport « Une économie verte dans
un monde bleu »1 s’inscrit dans cette logique. Ce rapport
met l’accent sur le potentiel des mers et océans dans
une démarche de développement durable reposant sur
les outils de l’économie verte. Il « analyse la façon dont
les secteurs clés ayant un lien avec l’environnement
marin et/ou côtier peuvent contribuer à la transition vers
une économie verte », note dans son préambule Achim
Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations
unies pour l’environnement (PNUE)
Les PEID sont les premiers promoteurs de l’économie
bleue. Ayant généralement peu de ressources naturelles
terrestres pour soutenir leur développement et étant
résolument engagés dans une démarche de
développement compatible avec les exigences propres à
la vulnérabilité de leurs milieux, les Etats insulaires
parient sur le potentiel de croissance que représentent
les zones océaniques sur lesquelles ils étendent leur
juridiction.
Le rapport de la réunion préparatoire régionale des
Caraïbes à Rio+20 rappelle que l’économie bleue devrait
« être traitée comme un élément essentiel dans la mise
en œuvre d’une économie verte et, ce faisant, qu’elle
devrait se refléter dans les politiques concernées »2. Le
groupe Caraïbes estime qu’il n’est pas nécessaire
d’arrêter une définition de l’économie bleue dans la
mesure où il s’agit d’intégrer au concept d’économie
verte les enjeux relatifs à la gestion des mers et océans.
En outre, le rapport souligne que l’économie bleue doit
mettre en évidence les défis au niveau national (pêches,
1
2
discussion mondiale entre les PEID d’une part, et,
d’autre part, avec la communauté internationale,
dont les partenaires de développement, les
Seychelles ont co-organisé avec les autorités
émiraties le premier Sommet mondial sur
l’économie bleue dans le cadre de la semaine du
développement durable d’Abu Dhabi du 18 au 24
janvier 2014.
ème
Dans la perspective de la 3
Conférence des
Nations unies sur les PEID de Samoa en septembre
2014, le Sommet d’Abu Dhabi a permis de
mobiliser les Etats insulaires et côtiers ainsi que la
communauté internationale, dont les partenaires
de développement, sur la pertinence d’une
approche du développement durable sous l’angle
de l’économie bleue. La COI et ses pays membres
ont activement participé à ce Sommet d’Abu Dhabi.
Parmi les points saillants de la déclaration finale du
Sommet d’Abu Dhabi figurent :
 l’importance de la coopération (nationale,
internationale et sud-sud), y compris de la
société civile et des organisations régionales
pertinentes, dans la gestion durable des mers
et océans ;
 le lien fort entre économie bleue et recherche
scientifique. L’économie bleue est, en effet,
fondée sur la recherche et l’innovation, le
partage des données, l’évaluation et la
valorisation du capital « bleu » ce qui exige
une expertise scientifique, technique et
technologique variée et renforcée ;
 un appel aux institutions financières
internationales, agences des Nations unies et
partenaires de développement à identifier et
bâtir des mécanismes d’appui et de
facilitation pour la mise en œuvre des
principes et outils de l’économie bleue dans
les pays en développement, notamment les
PIED.
« Green Economy in a Blue World », PNUE, FAO, OIM, PNUD, IUCN, GID-Arendal, 2012.
Report of the Caribbean regional preparatory meeting for Rio+20, 20 juin 2011, Georgetown, Guyana
13
gestion des côtes, accès aux marchés…).
Dans la région Pacifique également l’économie bleue est mise à l’honneur. « Le développement
durable de nos Etats insulaires repose sur la santé et la vitalité de notre environnement marin. Pour
les PEID du Pacifique, l’économie « verte » est en fait une économie ‘‘bleue’’. »3.
Dans l’Indianocéanie, la COI coordonne la voix des Etats membres ainsi que celle des autres membres
du groupe Atlantique – océan Indien – Méditerranée – Mers du sud de la Chine (AIMS). Ce faisant, la
COI a plaidé à Rio+20 pour une reconnaissance et un soutien de la communauté internationale en
faveur de l’économie bleue considérée comme « un nouveau pilier pour le développement » des
PIED.
La COI engagée en faveur de l’économie bleue
La position des instances décisionnelles de la COI
Dans le cadre des réunions des instances décisionnelles de la COI, plusieurs personnalités politiques
ont fait état du potentiel de l’économie bleue et de la nécessité pour l’Indianocéanie de tirer profit
de l’océan dans leur démarche de développement durable.
A l’occasion du 28ème Conseil des ministres de la COI qui s’est tenu en janvier 2013 aux Seychelles, le
président de la République des Seychelles, James Alix Michel, et son ministre des Affaires étrangères,
alors président du Conseil de la COI, ont rappelé combien l’océan constitue un levier de croissance
durable, génératrice d’emplois et de revenus pour toute l’Indianocéanie.
« Nous sentons au plus profond de nous-mêmes la nécessité d’un nouvel élan, d’une nouvelle impulsion, nous
voulons que la COI soit à l’avant-garde sur certain nombre de dossiers. Je pense […] surtout à l’économie bleue
[..]. L’océan que nous partageons est un nouvel eldorado énergétique. C’est un formidable gisement de matières
premières pour les innovations de demain. Bâtir sur les immenses potentiels de la mer n’est pas une option mais
un impératif. Un impératif qui nous invite à utiliser ce qui est localement disponible, qui ne produit pas d’effets
secondaires et qui, au lieu de coûter plus cher, assura la compétitivité et l’augmentation de la productivité tout
en créant des emplois et une meilleurs cohésion sociale.
L’économie bleue, c’est par ailleurs une promesse de nouvelles opportunités d’insertion de la jeunesse au
système productif de nos îles. C’est la création de nouveaux emplois et de nouvelles filières pour les jeunes,
notamment pour nos jeunes entrepreneurs. »
James Alix Michel, président de la République des Seychelles
Les partenaires de développement ont aussi souligné l’opportunité de développement que
représentent les océans pour les îles en développement. Gabriel Negatu, directeur régional du
Centre de ressources de l’Afrique de l’Est de la Banque africaine de développement et Richard
Marles, secrétaire parlementaire pour les îles du Pacifique de l’Australie, ont tous deux invité la COI à
bâtir des programmes de coopération dédiés à l’économie bleue.
3
Marlene Moses, Représentante permanente de Nauru auprès des Nations unies, présidente du Groupe des
PEID du Pacifique, citée par Jan Steffen, bureau pour l’Océanie de l’Union internationale pour la conservation
de la nature (IUCN)
14
Le Secrétariat général de la COI a partagé cette conviction et cette ambition dans les fora
internationaux, notamment lors de conférences internationales à Xiamen en Chine (novembre 2013),
à Abu Dhabi (janvier 2014) et aux Samoa (septembre 2014).
Surtout, les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI réunis en Sommet à Moroni le 23 août 2014
ont laissé entendre que la vulnérabilité intrinsèque de l’Indianocéanie aux chocs externes obligent à
trouver de nouvelles perspectives de développement en se focalisant sur le potentiel océanique.
Dans cet esprit, le président de Madagascar et président en
exercice de la COI, M. Hery Rajaonarimampianina, a prévenu
que « La taille de nos îles ne doit être un obstacle ni à notre
développement économique, ni à notre unité. Au contraire, les
aléas de notre géographie constituent une opportunité de tirer
parti d’une richesse commune ».
Le président de l’Union des Comores et hôte du Sommet de la
COI, M. Ikililou Dhoinine, et l’ancien Premier ministre mauricien,
Dr. Navinchandra Ramgoolam, ont quant à eux rappeler les
menaces climatiques, sécuritaires et économiques qui pèsent
sur l’Indianocéanie tout en insistant sur le fait que « l’un des
principaux pôles de développement reste l’océan ».
En effet, « au-delà des menaces, il y a ce que nous pouvons
espérer de l'océan Indien. C'est ce que l'on appelle ‘‘l'économie
bleue’’ », a déclaré le président français, M. François Hollande.
Et de préciser que « grâce à la COI, nous pouvons mieux valoriser
les ressources maritimes […] parce que nous avons besoin de
dialogue, de négociation, de coopération pour agir en matière de
pêche, de tourisme, d'énergie renouvelable, d'exploitation des
hydrocarbures pour porter des projets conjoints. »
Le président des Seychelles, M. James Michel, a résumé
l’ambition et l’espérance qui anime la communauté
indianocéanienne : « Notre océan pourrait être notre nouvel
eldorado énergétique, d’opportunités d’emplois, pour peu que
nous lui accordions toute l’attention qu’il mérite. C’est pourquoi
nous devons conjuguer nos efforts pour en faire un secteur
exemplaire de nos économies et de l’économie mondiale. »
C’est forte de ces engagements politiques que la COI entend
développer une stratégie régionale sur l’économie bleue.
L’Indianocéanie : une géographie
avant tout océanique
Les pays membres de la COI
disposent d’une zone économique
exclusive globale de plus de 5
millions de km² soit dix fois la
superficie des terres émergées dont
Madagascar concentre 99%.
A ces vastes étendues, il faut ajouter
les plateaux continentaux qui
recèlent des richesses encore non
exploitées, notamment des matières
premières fossiles ou des nodules
polymétalliques. En 2009, Les
gouvernements des Seychelles et de
Maurice ont soumis une demande
conjointe à la Commission des
Nations unies sur l’extension du
plateau continental qui a agréé à
cette requête en mars 2011. Suite à
l’approbation des Nations unies, les
Seychelles et Maurice ont signé en
2012 un traité définissant les
modalités de cogestion du plateau
continental de 396 000 km² qui se
situe dans la zone du banc de Saya
de Malha. Cette extension ouvre des
droits à l’exploitation de ressources
issues du plateau continental mais
exclue les ressources provenant des
eaux.
15
L’économie bleue au cœur des interventions de la COI
L’économie bleue est un thème transversal qui recoupe l’ensemble des axes stratégiques de la COI.
Axes stratégiques
domaines d'intervention
(DI)
champs d'action en lien
avec l'économie bleue
projets / actions en lien
avec l'économie bleue
Connectivité maritime:
améliorer la desserte
maritime régionale, réduire
la dépendance à l'extérieur,
diminuer l'empreinte
carbone, augmenter la
compétitivité, faciliter le
commerce maritime
régional
Programme MASE financé
par l’Union européenne
Sécurité maritime:
sécurisation des couloirs
maritimes, lutte contre la
piraterie et autres trafics,
fluidifier les flux de
transport maritime,
améliorer le suivi
Création d’une Unité antipiraterie en juin 2012
basée aux Seychelles
Co-présidence avec le
Royaume-Uni
du groupe de
DI2- Espace économique
travail
sur
le
renforcement
régional et infrastructures
des capacités du Groupe
de contact sur la piraterie
au large des côtes
somaliennes
depuis
Un espace régional sécurisé
septembre
2014
de croissance économique
Collaboration avec des
intelligente
agences des Nations unies,
notamment la CNUCED, sur
une liste de critères
Défense des intérêts des
définissant les PEID en vue
Etats insulaires: mobilisation
de la reconnaissance de ce
sur des thématiques
groupe spécifique de pays
communes, sensibilisation
par la communauté
des partenaires et de la
internationale
communauté internationale
à la spécificité insulaire
Plaidoyer dans les fora
internationaux et auprès
des partenaires au
développement
Programme SmartFish
financé par l’Union
européenne
pêche et aquaculture:
DI3- Pôle de croissance
améliorer la gestion durable Projet Swiofish avec l’appui
régionale bleue et verte,
des pêches, mutualiser les
de la Banque mondiale
spécialisations et
moyens pour la surveillance
valorisation économiques
maritime
Plan régional de
surveillance des pêches
(2007-2014) dont les
acquis ont été intégrés à la
16
Axes stratégiques
domaines d'intervention
(DI)
champs d'action en lien
avec l'économie bleue
projets / actions en lien
avec l'économie bleue
deuxième phase du
programme SmartFish
Sécurité alimentaire
Conférence des bailleurs
régionale: pêche, agriculture sur la sécurité alimentaire
dont agroécologie
(Janvier 2015, Madagascar)
Projet ISLANDS
(renforcement des
capacités institutionnelles,
éducation à
l’environnement et au
Adaptation au changement
climatique: amélioration des développement durable,
plaidoyer…)
connaissances climatiques,
renforcement des capacités Programme de Surveillance
des services
pour l’environnement et la
météorologiques, appui à la sécurité en Afrique (MESA)
mise en œuvre de la
en collaboration avec
Stratégie de Maurice
l’Institut océanographique
Un environnement
insulaire et océanique
commun résilient et
durable
DI4 - Environnement
durable et changement
climatique
Biodiversité: gestion des
zones côtières, préservation
et conservation des
écosystèmes
Gestion des risques de
catastrophes naturelles:
aménagement du territoire,
amélioration des systèmes
d'alerte et de réponses en
cas de catastrophes
naturelles
L'Indianocéanie, son
identité et sa promotion
DI5 - Identité
indianocéanique et
valorisation de ses
ressources humaines et
naturelles
Culture et médias:
valorisation de l'identité
indianocéanienne, une
identité résolument
insulaire partagée par une
communauté de destin
Tourisme: appui à la
stratégie "Iles Vanille",
tourisme durable
Energies renouvelable et
efficience énergétiques
de Maurice pour le volet
thématique sur la gestion
des ressources marines et
côtières
Projet Biodiversité financé
par l’Union européenne
Projet régional de gestion
des zones côtières financé
par le Fonds français pour
l’environnement mondial
Projet Risques naturels
(clôturé en novembre
2014) financé par l’Agence
française de
développement (gestion
des risques de
catastrophes,
renforcement des
capacités des sécurités
civiles…)
Projet d’une plateforme
multimédia Indocéane TV
Projet Energies financé par
l’Union européenne
17
L’ambition affichée des pays membres de la COI
La Réunion : le Livre Bleu balise les ambitions maritimes
En 2009, dans la foulée du Grenelle de la mer, l’Etat français a adopté une politique maritime
volontariste visant à tirer profit des « potentiels de développement économiques et scientifiques liés à
la mer » sans négliger pour autant « [la] responsabilité en matière environnementale ».
Le livre bleu sud océan Indien publié en décembre 2011 édicte donc la stratégie de l’Etat pour
l’outre-mer français dans « cet océan, carrefour stratégique, réserve exceptionnelle de biodiversité et
lieu d’un incomparable brassage entre les cultures africaines, indiennes, asiatiques et européennes ».
Il ne concerne donc pas que La Réunion, membre de la COI.
« Le Livre bleu sud océan Indien constitue le socle sur lequel viendront prendre appui les initiatives
que les pouvoirs publics développeront à court, moyen et long terme que ce soit dans les domaines de
la gouvernance maritime, du développement économique (pêche, énergie), de l’éducation, de la
sauvegarde du patrimoine naturel marin, de la recherche et de l’innovation en sciences de la mer ou,
enfin, de l’action de l’Etat en mer avec, à la clef, la défense des intérêts souverains de la France dans
cette zone. »
Cet ouvrage dédié à « la France de l’océan Indien » constitue l’outil privilégié pour la mise en œuvre
des orientations de la stratégie française pour la mer et le littoral et des Lois Grenelle (3 août 2009 et
12 juillet 2010). La réflexion conduite s’articule autour de cinq axes :
-
-
-
-
La gouvernance maritime : création d’un conseil maritime ultramarin du bassin sud océan
Indien, l’implication des différents échelons de gouvernance du local au global, participation
aux actions et réflexions des institutions et initiatives régionales (COI, Convention de Nairobi,
COMESA, Commission des thons de l’océan Indien…)
Les opportunités économiques : mise en réseau des ports, transport maritime (notamment
« mise en place d’une ligne maritime locale »), gestion durable des ressources halieutiques et
développement d’une industrie de la pêche responsable, tourisme (nautisme, préservation
des milieux côtiers et marins), sensibilisation aux enjeux liés à la préservation et à
l’exploitation des ressources marines et côtières, développement et appui aux secteurs
émergents et innovants (énergies renouvelables, ressources marines et fossiles)
La préservation d’un patrimoine naturel partagé : préservation des récifs, sauvegarde des
espaces animales et végétales, lutte contre la pollution, régulation des usages
L’appui à la recherche et à l’innovation « en sciences de la mer » : partage de connaissance,
mutualisation des moyens, valorisation des compétences, vers la création d’un « pôle
scientifique mer océan Indien »
La mise en œuvre de la politique maritime de l’Etat français dans cette région du monde :
mission de surveillance et participation aux efforts régionaux de sécurisation des espaces
maritimes, lutte contre la pêche illégale, lutte contre la piraterie et autres délits (pollution,
trafic…),
L’ouvrage se termine sur un ensemble de propositions et d’actions et sur l’identification des acteurs
les plus à même de piloter les actions. Ces acteurs sont variés : Etat, collectivités locales, organismes
scientifiques, société civile, institutions régionales, notamment la COI.
18
D’ores et déjà, des projets et des recherches ont cours à La Réunion. Ceux-ci s’intéressent
notamment au potentiel énergétique de l’océan (énergie marémotrice et houlomotrice). Trois
projets utilisant des techniques différentes de production électrique sont actuellement en phase
d’expérimentation à La Réunion. D’autres projets en matière de climatisation à l’eau naturellement
froide provenant des profondeurs océaniques sont également en cours. L’objectif est de réduire
drastiquement la facture énergétique de bâtiments et infrastructures publiques. Un projet pilote
conduit par la direction des systèmes énergétiques insulaires d’Electricité de France (EDF) est
actuellement en cours au Centre hospitalier universitaire de St Pierre de La Réunion.
Maurice : l’économie océanique au cœur d’une stratégie de développement
nationale
« Le gouvernement s’engage à faire de l’économie océanique une industrie de premier ordre dans une
dynamique de diversification économique, de création d’emplois et de richesses. A cet égard, un nouveau
ministère dédié a été créé et l’Institut océanographique de Maurice ainsi que toutes les activités liées à l’océan
sont à présent réunis sous son égide. [En outre,] le gouvernement fera la promotion des expéditions en mer en
quête de ressources fossiles et minérales qui peuvent être exploitée de manière responsable. »
Discours-programme du Gouvernement de la République de Maurice prononcé par le président de la
République le 27 janvier 2015.
Ces dernières années, l’économie océanique présentée comme « le nouveau pilier de l’économie »
mauricienne.
En 2015, le nouveau gouvernement mauricien, dirigé par le Premier ministre Sir Anerood Jugnauth, a
confirmé cette perspective en faisant de l’économie océanique un secteur clé dans le discours
programme de janvier 2015 et dans le budget présenté le 23 mars 2015. Dès son installation suite au
scrutin législatif de décembre 2014, le nouveau gouvernement a d’ailleurs créé un ministère de
l’Economie océanique, des Ressources marines, des Pêches et des Iles éparses qui aura notamment
pour tâche d’élaborer un plan directeur pour le développement de l’économie océanique. Un constat
nourrit cette ambition : Maurice est un Etat-océan étendant sa juridiction sur un espace océanique
infiniment plus vaste que ses terres émergées sans ressources naturelles.
L’économie océanique regroupe des activités existantes (tourisme, pêche), émergentes ou nouvelles.
La Feuille de route sur l’économie océanique édictée en 2013 présente une vision et une ossature
stratégique afin de réaliser des objectifs précis de croissance économique, de création d’emploi et de
développement durable. Les objectifs chiffrés quant à la contribution de l’économie océanique à
l’économie mauricienne sont présentés dans le tableau ci-après :
2013
année référence
2015
court terme
2020
moyen terme
2025
long terme
contribution de
l'économie
océanique au PIB
(%)
11%
14%
17%
20%
Nombre
d'emplois
18 000
21 000
26 000
35 000
19
A l’heure actuelle, l’économie océanique mauricienne est dominée par trois secteurs :
-
L’industrie touristique balnéaire (60% des revenus générés par l’économie océanique en
2012) ;
Les activités portuaires (18%) ; et,
L’industrie de la pêche (14%).
L’objectif de Maurice est d’étoffer cette base économique en y créant les conditions nécessaires
(investissements, cadre législatif, formation, recherche) à l’émergence de nouveaux secteurs
d’activité. En parallèle, l’Etat marque sa volonté d’améliorer la gouvernance des océans ainsi que la
préservation des écosystèmes marins et côtiers. C’est une approche intégrée que promeut le
gouvernement mauricien.
Les actions coordonnées des institutions publiques mauriciennes en partenariat avec le secteur privé
et la société civile porteront sur les secteurs suivants:
-
-
Exploration des fonds marins et exploitation des ressources fossiles et minérales (nouveau) ;
Industrie de la pêche et aquaculture (existant) ;
Exploitation du potentiel des eaux profondes (nouveau) ;
Services maritimes dont nautisme, services financiers, biotechnologies, enregistrement des
navires… ;
Activités portuaires (le gouvernement, comme annoncé par le ministre des Finances dans le
budget 2015, ambitionne de faire de Port-Louis un port d’éclatement régional afin qu’il joue
un rôle central dans le développement de l’économie océanique. La Mauritius Ports
Authority présentera un nouveau plan d’aménagement faisant de Port-Louis un hub
portuaire pour l’avitaillement – bunkering, le tourisme de croisière, le transbordement ou
encore l’industrie des produits de la mer) ;
Energies renouvelables issues du potentiel océanique ;
Sciences de la mer.
En outre, l’île Maurice dispose de législations entourant l’exploitation des océans, dont le Marine
Zones Act amendé en 2011 notamment afin de définir les critères d’évaluation de projets ayant une
emprise maritime. De nouvelles mesures visant à moderniser les législations entourant la pêche ou la
prévention contre la pollution marine ont également été annoncées dans le discours-programme.
Les Seychelles : vers un Horizon bleu
« En créant les conditions à l’émergence d’une économie bleue, nous construisons un avenir durable, résilient et
responsable pour les Seychelles. L’émergence d’une économie bleue au niveau mondiale consiste à garantir la
durabilité de notre planète »
James Michel, président de la République des Seychelles, préambule de « The Blue Economy : Seychelles’ vision
for a Blue Horizon ».
Les Seychelles est le plus petit Etat d’Afrique totalisant une surface de 454 km² réparties en 115 îles.
Mais cet Etat-archipel étend sa juridiction sur une surface maritime de 1,4 million de km².
20
Le gouvernement des Seychelles a adopté une ligne politique et stratégique volontariste en faveur de
l’exploitation durable du potentiel océanique. L’environnement marin est considéré comme « un
pilier naturel de l’économie » du pays. C’est dans cet esprit que le gouvernement seychellois a été le
co-organisateur avec les autorités émiraties du Sommet international sur l’économie bleue d’Abu
Dhabi en janvier 2013.
La vision des Seychelles s’inscrit dans la perspective d’un agenda mondial post-2015 qui devrait fixer
des objectifs de développement durable. Cette vision nationale, résolument tournée vers un
« horizon bleu », se décline en six axes sectoriels :
-
-
-
-
-
-
Pêche et aquaculture : en 2014, le cadre législatif du secteur pêche sera revu afin de
correspondre aux principes de l’économie bleue, à savoir la durabilité de la ressource,
l’équité et l’efficacité. Les Seychelles s’intéressent à la fois à la pêche
artisanale/communautaire et à l’industrie. Il s’agit d’assurer la pérennisation de la filière par
la gestion durable de la ressource tout en générant des revenus sur une base équitable. Les
Seychelles entendent aussi développer les activités aquacoles.
Tourisme : tirer profit de la plus-value océanique. Les Seychelles sont au cœur de la stratégie
régionale Iles Vanille qui vise à créer un produit touristique singulier. Il s’agit, au niveau
national, de développer le potentiel des activités liées à la mer : nautisme (croisières,
marina), pêche sportive et plongée sous-marine.
Les énergies renouvelables. Les Seychelles ont inauguré en juin 2013 un parc éolien offshore
avec l’appui du Fonds de développement de l’Emirat d’Abu Dhabi. Cette ferme éolienne
d’une capacité de de 6 mégawatts alimente en électricité quelques 2000 foyers de Mahé, l’île
principale. A terme, l’objectif des Seychelles est d’augmenter la contribution des énergies
renouvelables dans la production électrique à hauteur de 5% d’ici 2020 et 15% d’ici 2030.
Pour ce faire, il s’agit d’exploiter, en plus de l’énergie éolienne, le potentiel de l’énergie
houlomotrice et marémotrice.
Transport maritime : le port de Victoria constitue l’un des socles infrastructurels de
l’économie bleue seychelloise. Il s’agit de consolider son rôle en tant que port thonier
régional tout en l’intégrant dans un réseau régional.
Les ressources minérales : les autorités seychelloises entendent exploiter les richesses
minérales de leur plateau continental. Les premières études exploratoires ont été conduites
en 1973. Les ressources visées sont : le pétrole, les nodules polymétalliques (manganèse) ou
encore les sables de quartz.
La sécurité maritime. C’est une précondition indispensable à l’émergence d’une économie
bleue. Les Seychelles ont été particulièrement affectées, humainement et économiquement,
par la piraterie somalienne. Les grandes étendues océaniques seychelloises, poissonneuses,
aiguisent aussi la convoitise de navires de pêche qui opèrent illégalement. Pour sécuriser
leurs eaux, les Seychelles renforcent leur arsenal juridique et leurs capacités humaines et
matérielles pour la surveillance et la sécurité. Les Seychelles, qui abritent l’Unité antipiraterie de la COI à Mahé, sont activement impliquées dans la mobilisation internationale
contre l’insécurité maritime au large des côtes somalienne et dans un plan régional de
surveillance des pêches conduit par la COI avec l’appui de l’UE.
21
Madagascar et les Comores, une ambition qui se crée
« Notant que les PEID en développement disposent de vastes zones maritimes et qu’ils ont pris des initiatives
notables en vue de la conservation et de l’exploitation durable de ces zones et de leurs ressources, nous
soutenons les efforts qu’ils déploient pour élaborer et appliquer des stratégies en vue de la conservation et
de l’exploitation durable de ces zones et de leurs ressources. […] Dans cette perspectives, nous soutenons
énergiquement les mesures visant à promouvoir et appuyer les efforts déployés aux niveaux national, sousrégional et régional […] en encourageant la recherche et la mise en œuvre de stratégies sur la gestion des
zones côtières et la gestion écosystémique […] et en renforçant les cadres juridiques et institutionnels
nationaux en vue de l’exploration et de l’exploitation durable des ressources biologiques et non biologiques »
« La Voie à suivre », Déclaration finale de la troisième Conférence internationale des Nations unies sur les PEID –
Samoa, 4 septembre 2014
Madagascar : un potentiel à encadrer
A l’ouverture de la conférence sur l’économe bleue du Groupe
intergouvernemental d’experts du Bureau pour l’Afrique
orientale de l’UNECA, à Antananarivo le 2 mars 2015, Béatrice
Attalah, ministre des Affaires étrangères de Madagascar et
présidente du Conseil de la COI, a indiqué la volonté du
gouvernement de développer une stratégie nationale sur
l’économie bleue. L’ambition est d’accompagner l’émergence de
nouveaux piliers du développement et de la croissance basés sur
le potentiel océanique malgache. Outre la pêche et l’aquaculture,
le tourisme et les énergies, les autorités malgaches montrent un
intérêt manifeste pour le développement du trafic maritime et
des activités d’extraction offshore.
5000 km de côtes comprenant
mangroves et récifs coralliens
qui produisent un excédent
biologique annuel de 300 000
tonnes (crabes, crevettes,
holothuries…). Cet excédent
biologique représente le
volume de ressources
biologiques qui peut être
prélevé du milieu naturel sans
entamer le stock.
Pour l’heure, le ministère de l’Environnement et des Forêts met
en œuvre des politiques publiques de gestion durable des ressources naturelles, notamment au
niveau des zones marines et côtières. C’est ainsi que de nouvelles aires marines protégées ont été
créées ou encore que la Convention sur la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin
et côtier de la région de l’océan Indien est mise en œuvre.
Il s’agit, pour les autorités, de favoriser une approche durable des secteurs économiques,
notamment des pêcheries. Qu’il s’agisse de pêche hauturière, de pêche artisanale ou des filières
crevettes et crabes de mangrove, Madagascar dispose d’un potentiel de production conséquent.
Toutefois, la pression sur les ressources représentent un risque notable pour la durabilité des filières
et donc pour la préservation des emplois. En ce qui concerne les mangroves, véritables puits de
carbone dont la préservation est essentielle à la durabilité des stocks halieutiques, plusieurs
institutions veillent au côté du ministère de l’Environnement et des Forêts : l’Institut halieutique et
des Sciences marines ; le Centre national de recherche sur l’environnement ; le Centre national de
recherche océanographique.
22
Sur le plan de l’énergie, des investissements conséquents sont nécessaires pour exploiter davantage
les sources d’énergies renouvelables. Des technologies coûteuses et des savoir-faire spécifiques
doivent être mobilisés. Cela étant, le potentiel identifié jusque-là par les autorités concerne plutôt
l’énergie hydraulique des cours d’eau que l’énergie des océans. Les estimations du ministère de
l’Energie font état d’un potentiel d’énergie à partir des ressources en eau de 7800 méga watts. Or, ce
potentiel n’est exploité qu’à hauteur de 2,5%.
Enfin, le potentiel d’exploitation des matières premières en mer apparaît comme un levier de
croissance que les autorités malgaches souhaitent développer.
Comores : des opportunités de développement qui s’affirment
Les activités basées sur le potentiel des océans restent relativement peu exploitées en Union des
Comores. Les zones maritimes et côtières du pays renferment néanmoins de nombreuses
opportunités : pêche industrielle, tourisme, transport maritime et surtout gisements d’hydrocarbures
offshores.
Pour tirer profit du potentiel, les autorités de l’Union des Comores ont mis en œuvre un ensemble de
réformes sur plusieurs fronts, comme en témoigne l’élaboration d’un nouveau code pour la marine
marchande ou encore le décret n°10-092 d’août 2013 fixant la limite de la mer territoriale.
Dans son étude « Vers une politique maritime et océanique maritime au XXIème siècle » (Division des
Affaires maritimes et du Droit de la mer du Bureau des affaires juridiques des Nations unies, 2008)
remise, Mohamed M’madi Ahamada identifiait les axes sur lesquels les autorités comoriennes
doivent agir pour faciliter l’émergence d’une économie océanique :
-
-
Sur le front législatif et juridique : il s’agit de compléter l’arsenal législatif entourant la
gestion des ressources halieutiques, l’activité des pêcheries, l’exploitation des gisements
d’hydrocarbures, le transport maritime ;
Sur le front institutionnel, par le renforcement des capacités des ministères du Transport, de
l’Environnement, de la Pêche, du Tourisme et de l’Energie ;
Sur le front opérationnel : le développement des activités économiques liées à l’océan
demande une amélioration de la fourniture énergétique, du climat des affaires, des
infrastructures.
L’économie bleue peut contribuer très concrètement au développement de long terme de l’Union
des Comores et participer à l’amélioration du niveau de vie des populations.
C’est surtout sur le plan énergétique, suite à la découverte de gisements d’hydrocarbures dans le
Canal du Mozambique, que l’Union des Comores porte ses ambitions. A cet égard, un nouveau code
pour l’encadrement des activités d’exploration et d’exploitation des gisements offshores a été
adopté.
Soucieuses de tirer profit du potentiel économique de sa zone économique exclusive, les autorités
comoriennes poursuivent la modernisation et l’actualisation des textes réglementaires et des
structures d’encadrement.
23
La conférence régionale de la COI sur l’économie bleue
Intitulé proposé
L’économie bleue, levier d’une croissance durable et innovante pour l’Indianocéanie
Les secteurs couverts
Au niveau de la région, les principaux secteurs d’activité qui relèvent de l’économie bleue /
océanique sont :
-
La pêche et l’aquaculture ;
Le tourisme ;
La R&D, l’innovation technologique, la biotechnologie marine ;
Les énergies renouvelables ;
Le transport maritime ;
L’exploration et l’exploitation des ressources minérales en mer.
La Conférence régionale de la COI sur l’économie bleue s’intéressera à identifier les opportunités et
contraintes dans chacun de ces secteurs tout en gardant à l’esprit la notion centrale de durabilité.
Il est proposé que la conférence s’organise autour de sessions thématiques en fonction des secteurs
d’activité identifiés.
Objectifs




Faciliter l’élaboration de stratégies et plans d’actions nationaux en matière d’économie bleue
par l’échange d’expériences et des meilleures pratiques au niveau international et, le cas
échéant, le partage d’expertises de la région et au-delà.
Présenter les opportunités économiques de l’économie bleue/océanique dans chacun des
pays.
Impliquer les acteurs publics et privés de la région dans une dynamique de coopération
régionale en faveur d’une économie bleue / océanique indianocéanienne
Promouvoir l’amélioration du climat des affaires propice à l’investissement dans les secteurs
liés à l’économie bleue
Les acteurs à mobiliser






Les représentants des pays membres
Les ministères en charge des enjeux relatifs à l’économie bleue / océanique
Les institutions publiques, de formation, de recherches et de développement liées aux
questions océaniques
Les représentants des opérateurs privés qui interviennent ou ont le projet d’intervenir dans
les secteurs liés à l’économie bleue
Les partenaires au développement
Les institutions spécialisées aux niveaux national et international
24

Les organisations régionales et internationales montrant un intérêt pour la thématique
Aspects logistiques et organisationnels
Date et lieu
Il est proposé de tenir la réunion au mois d’août 2015. La France (Réunion) a indiqué son intérêt à
accueillir la conférence de la COI.
Séquençage de la conférence
Il est proposé de tenir la conférence sur trois jours afin d’organiser des visites de terrain, en
particulier si la conférence se tient à La Réunion.
Séquençage
Cérémonie d’ouverture
Allocutions
Note de cadrage
Matinée
Présentation des
actions de la COI en
faveur de l’économie
bleue
Jour 1
Présentation des
stratégies / ambitions
nationales par les
représentants de
chacun des pays
Objectifs
-Présenter les opportunités
économiques de l’économie
bleue/océanique
-Impliquer les acteurs publics et
privés
-Promouvoir l’amélioration du
climat des affaires en faveur de
l’économie bleue/océanique
-Démontrer la plus-value et la
pertinence des activités de la
COI donnant une base solide à
l’émergence d’une économie
bleue/océanique
indianocéanienne
-Prendre connaissance des
stratégies / ambitions nationales
Acteurs
-Secrétaire général de la COI
-Haut(s) officiel(s)
-Secrétariat général de la
COI (chargé de mission)
-Secrétariat général de la
COI (chargés de mission)
-Représentants des pays
membres de la COI
-Faciliter l’élaboration de
stratégies et plans d’actions
nationaux
Echanges
Après-midi
Expériences et
meilleures pratiques à
l’international
Echanges
-Faciliter l’échange
d’expériences et de meilleures
pratiques et, le cas échéant, le
partage d’expertises
-Institutions spécialisées
-Opérateurs privés
-Représentants
d’organismes
régionaux/internationaux
25
Séquençage
Sessions thématiques
(conduites en parallèle)
-La pêche et
l’aquaculture ;
Objectifs
-Présenter les opportunités
économiques de l’économie
bleue / océanique dans chacun
des pays et dans l’Indianocéanie
-Le tourisme ;
-Impliquer les acteurs publics et
privés dans une dynamique de
coopération régionale sur une
base sectorielle
-La R&D, l’innovation
technologique, la
biotechnologie marine ;
-Les énergies
renouvelables ;
-Le transport maritime ;
-L’exploration et
l’exploitation sousmarine
-Cadre réglementaire et
climat des affaires
Toute la
journée
Poursuite des sessions
thématiques
Jour 2
En parallèle B2B
Matinée
Visites de terrain
(selon possibilité)
-Promouvoir l’amélioration du
climat des affaires propice à
l’investissement dans les
secteurs liés à l’économie bleue
-Définir un ensemble de
recommandations sectorielles
ou globales en faveur de
l’émergence d’une économie
bleue / océanique
indianocéanienne et en vue de
l’élaboration d’une stratégie
régionale sur l’économie bleue
-Impliquer les acteurs publics et
privés dans une dynamique de
coopération régionale en faveur
de l’économie bleue/océanique
-Faciliter les prises de contact et
partenariats
-Faciliter l’échange
d’expériences et des meilleures
pratiques ainsi que le partage
d’expertises
Après-midi
Présentation /
validation d’une
déclaration commune
Cérémonie de clôture
-Tous les participants en
fonction de l’intérêt.
-Inscription aux sessions
thématiques au préalable
Tous les participants en
fonction des
demandes/intérêts
Tous les participants par
groupe d’intérêt en fonction
des visites programmées
-Présenter les opportunités
économiques de l’économie
bleue/océanique ainsi que les
avancées technologiques dans le
secteur
Restitution des sessions
thématiques
Jour 3
Acteurs
-Impliquer les acteurs publics et
privés dans une dynamique de
coopération régionale en faveur
de l’économie bleue / océanique
-Adopter une vision commune et
une feuille de route pour la COI
-Rapporteurs des sessions
thématiques
-Secrétariat général de la
COI
-Secrétaire général de la COI
-Haut(s) officiel(s)
26
Logistique
La COI sera en charge du secrétariat de la conférence et de la facilitation des travaux.
Le pays hôte facilitera l’hébergement de la conférence.
Budget
La COI mobilisera ses partenaires, notamment l’Union européenne, en vue de l’organisation de cette
conférence dont le sujet suscite l’intérêt marqué de ses pays membres.
Le Secrétariat général identifiera des partenariats possibles pour faciliter l’organisation de la
conférence et la participation d’experts.
27
La présente publication a été élaborée avec l’appui financier de l’Union européenne. Le contenu
de la publication relève de la seule responsabilité de la Commission de l’océan Indien et ne peut
aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne
Secrétariat général de la Commission de l’océan Indien
ème
Blue Tower – 3
étage
Rue de l’Institut – Ebène – Maurice
Tél : (230) 402 61 00
@ : [email protected]
www.commissionoceanindien.org
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