CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Glossaire Activité normale Audit Base de données Centre d’analyse Centre de responsabilité Capacité cognitive Charges incorporables Charges fixes Charges variables Coefficient d’imputation rationnelle Communication Comptabilité financière Comptabilité de gestion Contingence Contrôle Contrôle de gestion Contrôle interne Coût Coût cible Coûts directs Coûts indirects Coût marginal Coût préétabli Coût standard Direction par objectifs (ou direction participative par objectifs) Ecart global Ecart sur volume d’activité Ecart total Fiche de coûts standards Évaluation (cf. Contrôle) Finalisation (cf.Contrôle) Information Levier opérationnel Logistique Management Management scientifique Masse salariale Occurrence Organisation scientifique du travail Pilotage (cf. Contrôle) Planification Plan stratégique Processus 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 5 5 5 5 6 6 6 6 6 6 7 7 7 7 7 7 8 8 8 8 8 8 9 9 9 9 9 10 10 10 1 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Productivité Productivité globale Produit fini Produits intermédiaires ou semi-finis Produits liés ou sous-produits Produits résiduels Reporting Seuil de rentabilité Système d’information Système d’information comptable Tableau de bord Taux de frais Taux de marge Traçable (coût) Unité d’œuvre 10 11 11 11 11 11 11 12 12 12 12 12 13 13 13 2 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Activité normale Elle correspond à l’activité ordinaire de la firme dans des conditions normales ou habituelles de fonctionnement. Il s’agit d’un niveau de référence. Audit Activité qui applique en toute indépendance des procédures cohérentes et des normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation et le fonctionnement de tout ou partie des actions menées dans une organisation par référence à des normes. Base de données Une base de données est un ensemble structuré d’informations communes à une organisation. Elle permet à des utilisateurs différents ayant des besoins différents d’accéder à des mêmes données. La complexité liée à la gestion de ces bases de données implique souvent la conception de logiciels appropriés : les systèmes de gestion de bases de données (SGBD). Centre d’analyse Un centre d’analyse correspond à une subdivision comptable de l’entreprise dans laquelle sont regroupés, préalablement à leur imputation aux coûts, les éléments de charges qui ne peuvent leur être directement affectés. Centre de responsabilité Un centre de responsabilité est constitué d’un groupe d’acteurs rassemblés autour d’un responsable, auquel on octroie des moyens permettant de réaliser un objectif assigné. Capacité cognitive La capacité cognitive représente de manière schématique, le potentiel que possède un individu pour appréhender et comprendre les informations qu’il reçoit. Charges incorporables Des charges incorporables sont des charges qui ont un lien patent avec l’activité, le produit ou le service considérés. Elles sont généralement récurrentes, dès lors qu’elles relèvent de l’exploitation ordinaire de l’entreprise. Charges fixes 3 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Ce sont les charges liées à l’existence de l’entreprise et correspondant, pour chaque période de calcul, à une capacité de production déterminée. L’évolution de ces charges avec le volume d’activités est discontinue. Ces charges sont relativement « fixes » lorsque le niveau d’activité évolue peu au cours de la période de calcul. Charges variables Les charges variables ou opérationnelles sont des coûts constitués seulement par les charges qui varient avec le volume d’activité de l’entreprise, sans qu’il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation des charges et la variation du volume des produits obtenus. Coefficient d’imputation rationnelle Le coefficient d’imputation rationnelle représente le rapport entre l’activité réelle (Ar) et l’activité normale (An). Il sert à imputer les charges fixes dans le calcul des coûts. Communication La communication peut être définie comme le processus par lequel une information est échangée et comprise par deux ou plusieurs personnes, généralement dans l’intention de motiver ou d’influer sur le comportement. Comptabilité financière La comptabilité financière a pour vocation d’enregistrer les opérations des entreprises et des organisations en général avec leur environnement, afin de déterminer périodiquement leur situation patrimoniale et financière, ainsi que leur performance globale. La comptabilité financière joue un rôle primordial dans l’information des actionnaires et des tiers. Elle est étroitement réglementée dans la plupart des pays. Comptabilité de gestion La comptabilité de gestion est une partie du système d’information de gestion de l’entreprise, dont le rôle premier est d’aider les responsables et les opérationnels dans la définition d’objectifs pertinents et à les atteindre. À cette fin, elle tente de modéliser le fonctionnement de l’entreprise en recherchant notamment les liens existant entre ses ressources économiques et les finalités pour lesquelles celles-ci sont réunies et consommées. Prioritairement et traditionnellement, elle s’intéresse aux biens ou services 4 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. qu’elle produit et met sur le marché. La comptabilité de gestion est fondamentalement tournée vers l’avenir. Contingence La notion de contingence est liée à celle de hasard et d’indétermination. En théorie des organisations, elle signifie que la structure de ces dernières n’est pas déterminée de manière absolue : il n’existerait pas en particulier de structure optimale au sens du « one best way ». Les structures dépendent en réalité du contexte dans lequel elles se trouvent. Contrôle Le contrôle au sens de maîtrise est conçu comme l’ensemble des dispositifs qui orientent l’action des individus dans l’entreprise. Pour avoir le contrôle, pour maîtriser, il faut être capable de mener à bien un processus qui, avant l’action, l’oriente (finalisation), en cours d’action, l’ajuste (pilotage) et qui après, une fois l’action faite, en évalue la performance pour en tirer les leçons utiles (évaluation ou « postévaluation »). Contrôle de gestion Le contrôle de gestion cherche à concevoir et à mettre en place les systèmes d’information destinés à guider le comportement des employés et managers et leur permettre d’agir en réalisant la cohérence économique globale entre objectifs, moyens et réalisations. Il doit être considéré comme un outil de pilotage de l’entreprise, puisqu’il contrôle l’efficience et l’efficacité des actions et des moyens (l’économie des ressources) pour réaliser les objectifs de l’organisation. Contrôle interne Il s’agit de l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, d’assurer l’application des instructions de la direction en vue de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation et la mise en place des méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. 5 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Coût Un coût peut être défini comme une somme de charges relatives à un élément déterminé : produit, fonction, activité… Une approche plus moderne considère quant à elle, que le coût représente la somme des ressources consommées par les activités nécessaires à la mise en œuvre du processus d’élaboration et d’exploitation d’un produit ou d’un service. Coût cible Le coût cible constitue un objectif de coût à atteindre, afin de répondre aux souhaits des dirigeants en matière de marge et de rentabilité de l’entreprise. Il induit la mise en œuvre de méthodes et de techniques variées impliquant l’ensemble de l'organisation et destinées à maîtriser et réduire les coûts. Coûts directs Les coûts directs sont ceux qu’il est possible d’affecter immédiatement, c’est-à-dire sans calcul intermédiaire, au coût d’un produit déterminé. Coûts indirects Les coûts indirects sont ceux qu’il n’est pas possible d’affecter immédiatement, c’est-àdire sans calcul intermédiaire, au coût d’un produit déterminé. Coût marginal Le coût marginal représente le coût d’une unité supplémentaire produite. Coût préétabli Un coût préétabli est un coût évalué a priori, soit pour faciliter certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts. Un coût préétabli avec précision par une analyse à la fois technique et économique est dit « standard », il présente généralement le caractère d’une norme. Le terme de « préétabli » s’applique à un coût calculé sur la base d’une production réelle, mais à partir de données standards. 6 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Coût standard Un « standard » désigne exclusivement des données normatives établies à partir de l’étude du produit : il peut s’agir d’une donnée purement technique (le temps nécessaire à la fabrication d’une pièce, la quantité de matière première) ou d’un coût (le coût de l’heure de travail, du kilogramme de matière première...) calculé à partir d’une production dite « normale ». Direction par objectifs (ou direction participative par objectifs) La direction par objectifs est une forme de management consistant à définir des objectifs à atteindre pour les cadres dirigeants de l’entreprise en leur donnant les moyens nécessaires à la réalisation de leur mission et une certaine autonomie de décision pour les réaliser. La direction participative par objectifs va plus loin en permettant aux responsables de discuter de leurs objectifs et éventuellement (ou compte tenu) des moyens. Ecart global L’écart global, ou écart économique représente la différence entre les coûts réels et les coûts préétablis pour la production réelle. Ecart sur volume d’activité L’écart sur volume d’activité représente la différence entre les coûts préétablis adaptés à la production réelle et les coûts standards. Ecart total L’écart total est égal à la différence entre les coûts réels et les coûts standards correspondant à une activité normale. Fiche de coûts standards La fiche de coût standard est un tableau récapitulatif des composants et du coût de production unitaire standard d’un produit donné. 7 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Évaluation (cf. Contrôle) L’évaluation (ou « postévaluation », dans un contexte de maîtrise) est la mesure des performances. Son objet est de déterminer l’efficacité des responsables, l’efficience des moyens mis en œuvre et l’économie des ressources (c’est-à-dire le coût de ces dernières). Finalisation (cf.Contrôle) La finalisation consiste d’abord à définir des objectifs pertinents, c’est-à-dire accessibles et adaptés aux buts poursuivis. Elle implique ensuite la détermination des ressources en hommes, en matériel et en temps, ainsi que la manière dont ces ressources seront agencées de manière optimale. Elle nécessite enfin de préciser les instruments de mesure de la performance. Information L’information s’appuie sur des données significatives et a une influence sur la compréhension de l’individu qui la reçoit. Levier opérationnel Le levier opérationnel exprime le pourcentage de variation du résultat obtenu, pour une variation en pourcentage du chiffre d’affaires. Logistique La logistique est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place, au moindre coût, d’une quantité de produit, à l’endroit et au moment où une demande existe. La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant le mouvement des produits telles que : localisation des usines et entrepôts, approvisionnements, gestion physique des encours de fabrication, emballage, stockage et gestion des stocks, manutention et préparation des commandes, transports et tournées de livraison. Management L’art de réaliser les objectifs organisationnels de manière efficace et efficiente, à travers la planification, l’organisation, la direction et le contrôle des ressources de l’organisation. De manière plus schématique, le management peut être encore défini comme l’art de diriger et d’administrer une organisation ou bien encore comme la conduite de l’action 8 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. collective dans l’entreprise. Le management va plus loin que la « gestion », au sens où il inclut la direction et le contrôle des hommes. Management scientifique Le management scientifique, dont la recherche opérationnelle constitue un des pans les plus importants, se définit comme la mise en œuvre de méthodes scientifiques, techniques, grâce notamment à l’outil mathématique, pour résoudre certains des problèmes rencontrés dans l’entreprise en tentant d’apporter des solutions optimales. Masse salariale La masse salariale est constituée de l’ensemble des salaires et charges sociales versé au titre d’une population donnée au cours d’une période (l’année, en règle générale). Occurrence Une occurrence désigne un cas, une circonstance (Petit Robert). Dans le contexte décrit ici, l’occurrence désigne les différentes conséquences qui apparaissent à la suite d’une action. Organisation scientifique du travail L’organisation scientifique du travail peut se définir finalement comme un des domaines du management dont l’objet est de modifier les méthodes utilisées par ce dernier, en lui appliquant des méthodes scientifiques pour améliorer la productivité du travail. Pilotage (cf. Contrôle) Le pilotage consiste à observer le déroulement des opérations, contrôler sa bonne exécution et faire le point sur les actions restant à mener, de manière à prendre éventuellement les mesures nécessaires en cas de dérives. Les décisions correctives qui en découlent peuvent porter sur les moyens à mettre en œuvre, mais peuvent aussi déboucher sur une remise en cause des objectifs si ceux-ci s’avèrent mal définis. 9 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Planification La planification a pour but de préparer l’insertion de l’organisation dans l’avenir, c’est-àdire : – d’estimer ce que pourrait être l’environnement de l’entreprise ; – d’en déduire les conséquences pour l’organisation en définissant notamment les objectifs à atteindre ; – de préparer l’entreprise à tirer le maximum d’avantages et à subir le minimum d’inconvénients de l’évolution attendue ; – d’affecter les ressources nécessaires à la réalisation de ces plans (...). En résumé, la planification indique par une démarche raisonnée la direction vers laquelle on aimerait aller et les moyens pour y parvenir. Plan stratégique Le plan stratégique peut être compris comme étant un ensemble d’objectifs destiné à servir de cadre à l’action des responsables de divisions, d’unités de production ou plus généralement aux entités décentralisées. Processus Un processus peut être défini comme un enchaînement d’activités organisées dans le temps et orientées vers un objectif commun. Un processus de production – au sens large – peut ainsi être considéré comme l’enchaînement des opérations, qui va de l’achat des matières premières au conditionnement des produits finis, en passant par toutes les étapes de la fabrication et éventuellement, des phases de stockage. Productivité La productivité peut être définie comme étant un rapport entre une production et un facteur de production (personnel, matériel, énergie…). L’évolution de ce rapport entre deux périodes caractérise l’évolution de la productivité du facteur considéré. 10 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Productivité globale La productivité globale représente le rapport entre une productivité et l’ensemble des facteurs de production, chacun d’eux étant pondéré par l’importance de sa participation dans les coûts. Produit fini Un produit fini est un produit qui a fait le tour du cycle de production et à l’issue duquel il peut être considéré comme définitivement achevé. Produits intermédiaires ou semi-finis Il s’agit de produits qui ont subi une transformation et qui peuvent être considérés comme achevés à l’issue d’une phase du cycle de production. Un moteur de voiture est un produit achevé, en attente de repartir dans la phase montage du cycle de production. Produits liés ou sous-produits Ce sont des produits qui apparaissent nécessairement dans le processus de production. Il en est ainsi par exemple, de l’hydrogène lors de la décomposition de l’eau par électrolyse, ou du plutonium dans les centrales atomiques, lors de la combustion de l’uranium238. Ces produits ont une valeur intrinsèque et peuvent être réutilisés comme matière première, après un retraitement éventuel. Produits résiduels Il peut s’agir, soit des déchets, soit des rebuts. Les premiers constituent des résidus de fabrication et ont quelquefois une valeur. Il en est ainsi par exemple, de la sciure de bois, laquelle peut être récupérée comme produit de nettoyage. Les déchets peuvent aussi entraîner un coût parfois important, d’enlèvement ou de retraitement (déchets nucléaires, par exemple). Les rebuts sont des produits finis ou intermédiaires, mais qui ne répondent pas aux normes prédéfinies. Ils n’ont en règle générale aucune valeur, mais sont parfois vendus, dégriffés, lorsque le défaut est mineur. Reporting Le reporting est un procédé de retransmission des informations au niveau du siège ou du service chargé de centraliser les données comptables et financières du groupe. Il prend la forme d’un rapport standard dans lequel sont retranscrits un certain nombre d’éléments, 11 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. tels que ratios, données brutes (chiffre d’affaires mensuel, charges ou produits spécifiques), coûts des produits, etc. Sa forme varie en fonction des besoins et de l’organisation comptable du groupe. Seuil de rentabilité Le seuil de rentabilité se définit comme le point à partir duquel la marge sur coûts variables couvre les charges fixes. Ce point peut être exprimé sous forme de quantités, de Système d’information Un système d’information est un ensemble organisé de ressources : matériel, logiciel, personnel, données, procédures permettant d’acquérir, traiter, stocker, communiquer des informations (sous forme de données, textes, images, sons, etc.) dans des organisations. Système d’information comptable D’une manière générale, la comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant : - de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ; - de fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conformes aux besoins des divers utilisateurs intéressés. Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité implique : - le respect de principes ; - une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification ; - la mise en œuvre de méthodes et de procédures ; - l’utilisation d’une terminologie commune ». Tableau de bord Un tableau de bord est un document synthétique rassemblant différents indicateurs sur des points clés de la gestion et destiné à un responsable désigné, en vue de l’aider au pilotage de son action. Ces indicateurs sont non seulement quantitatifs, mais peuvent également être physiques ou qualitatifs. Taux de frais Un taux de frais correspond à une mesure de l’activité d’un centre d’analyse exprimée sous la forme d’un montant en Francs, ou d’un pourcentage. 12 CANEGE – DEUG II - Comptabilité analytique. Patrick Boisselier. Taux de marge Le taux de marge d’un produit représente le rapport entre la marge sur coûts variables et le chiffre d’affaires (ou la marge sur coût variable et le prix de vente unitaire). Traçable (coût) Le coût d’une activité est dit « traçable » lorsqu’il est possible de le relier à un produit, un client, un marché ou un projet, par un lien d’affectation directe ou d’imputation, quelle que soit la nature de ce lien, direct ou indirect. Unité d’œuvre Une unité d’œuvre correspond à une mesure de l’activité d’un centre d’analyse exprimée sous forme volumique (quantités de travail, de matières premières achetées, de produits fabriqués ou vendus, etc.). 13