Dossier rendantpublic les objectifs et les caractéristiques

publicité
Dossier rendant
public les objectifs
et les caractéristiques
essentielles du projet
de Centre Européen
d’Essais Ferroviaires
(CEEF)
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 05
Pourquoi le centre européen d’essais ferroviaires ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 05
Pourquoi ce document d’information ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 06
Qui porte le projet de Centre Européen d’Essais Ferroviaires ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 06
LE CONTEXTE DU PROJET Centre Européen d’Essais
Ferroviaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08
Les acteurs de la filière ferroviaire au cœur du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09
La dynamique régionale en matière ferroviaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le pôle i-Trans, acteur majeur du projet de CEEF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’Institut de Recherche Technologique RAILENIUM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les moyens humains mobilisés au sein de RAILENIUM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
09
09
10
12
Un outil industriel au service du territoire de la Sambre-Avesnois . . . . . . . . . 14
Un territoire à redynamiser. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Être en phase avec la culture cheminote locale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Développer l’offre de formation grâce au projet de CEEF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
LE Centre Européen d’Essais Ferroviaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Les objectifs industriels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Une infrastructure unique en Europe et de niveau mondial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Un enjeu industriel et économique pour faire face à la concurrence mondiale. . . . . . 21
Le CEEF : une réponse technologique de haut niveau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Les caractéristiques du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
SOMMAIRE
23
23
28
37
37
LA CONCERTATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
© crédit photo RFF - 4 vents
2
Le programme d’opération du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le processus de recherche ayant conduit au scénario de référence. . . . . . . . . . . . . . . .
La prise en compte de l’environnement et du cadre de vie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les équipements de la FCS RAILENIUM associés au projet de CEEF. . . . . . . . . . . . . . . . .
Les coûts, le bilan économique et le délai de la réalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les principes généraux qui fondent la démarche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Ce qui a été fait jusqu’à présent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Ce qui est à faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
LES ACTEURS DU PROJET. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
POURQUOI LE CENTRE EUROPÉEN D’ESSAIS FERROVIAIRES ?
L’infrastructure ferroviaire évoque, dans l’imaginaire collectif, du ballast, des rails… et pour
les plus connaisseurs, une caténaire et les équipements de fourniture de l’énergie électrique
pour le train… Ces produits font appel à des technologies apparemment traditionnelles qui
n’apparaissent pas comme les plus attractives.
De fait, l’infrastructure ferroviaire est longtemps restée un marché réservé aux sociétés
nationales de chemin de fer. Certes, des innovations importantes comme les lignes à grande
vitesse (LGV) ont vu le jour sans lesquelles les TGV, ICE ou autres… ne pourraient pas circuler
à des vitesses supérieures à 300 km/h mais le marché du ferroviaire est globalement resté
peu dynamique, la préférence des politiques publiques allant aux investissements routiers.
En quelques années, le contexte a totalement changé. Raréfaction et coût des énergies
fossiles, prise de conscience environnementale (Grenelle…), évolution des politiques
de transport redonnant la part belle au train (voyageurs, fret), ouverture des marchés
ferroviaires internationaux, normalisation à plus grande échelle, souci absolu de sécurité
et une approche liant étroitement le matériel roulant à l’infrastructure ont placé la filière
ferroviaire au cœur des enjeux.
INTRODUCTION
4
© crédit photo RFF - Dominique Coulier
Ce secteur au fort potentiel d’innovations technologiques est au XXIe siècle porteur d’un
renouveau et en pleine croissance économique mondiale. Il importe de renforcer la France
et l’Europe face à une concurrence internationale. Le développement et la maîtrise de la
Recherche et Développement de la filière ferroviaire est, dans ce contexte, un facteur-clef
de succès.
Pleinement conscient de ces enjeux, de grands acteurs ferroviaires nationaux (RFF, SNCF,
ALSTOM, BOUYGUES…) et ultérieurement européens se sont associés aux laboratoires
compétents et proposent un projet ambitieux, réunissant au sein d’un Institut de Recherche
Technologique (IRT) - appelé RAILENIUM - une structure de recherche et de développement
et un équipement industriel de haute technologie - le Centre Européen d’Essais Ferroviaires
- consacré aux essais ayant trait à l’infrastructure ferroviaire.
De nombreux acteurs expriment aujourd’hui leurs besoins de disposer d’un tel outil pour le
développement de leurs activités.
Les gestionnaires européens d’infrastructure ferroviaire souhaitent améliorer la
compétitivité du mode ferroviaire par un abaissement des coûts d’investissement,
d’entretien et de gestion.
Les industriels européens confrontés à la concurrence mondiale, veulent se doter
d’avantages spécifiques et répondre de manière efficace à l’ouverture des marchés.
5
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les universités et les organismes de recherche européens ont l’ambition de développer
des programmes de recherche et de formation orientés sur l’innovation et la conception de
produits durables.
Le projet RAILENIUM, y compris son Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF), a été
retenu par l’État le 11 mai 2011 dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (PIA).
POURQUOI CE DOCUMENT D’INFORMATION ?
Le Centre Européen d’Essais Ferroviaires, de par ses caractéristiques, relève du Code
de l’environnement (article L 121-8) qui prescrit que les opérations dont le montant des
investissements en bâtiments et infrastructures est compris entre 150 et 300 millions
d’euros, doivent être rendues publiques.
En application de cet article, le maître d’ouvrage doit en publier les objectifs et les
caractéristiques essentielles.
Tel est donc l’objectif de ce document qui permet ainsi à chacun, acteurs et habitants, de
prendre connaissance du projet de CEEF et de ses composantes ainsi que des raisons qui
ont conduit à proposer son implantation sur la Sambre-Avesnois.
RFF doit aussi, selon le même article, indiquer s’il saisit ou non la Commission Nationale
du Débat Public. En l’occurrence, compte tenu du travail d’information et de dialogue déjà
engagé, il décide de ne pas la saisir et l’en informe.
RFF envisage de placer cette démarche d’information et de participation sous le regard
d’un garant de la concertation dont il pourrait demander la nomination à la Commission
Nationale du Débat Publique (CNDP).
QUI PORTE LE PROJET DE Centre Européen d’Essais Ferroviaires ?
Réseau Ferré de France, propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire français, est maître
d’ouvrage des études d’avant-projet et des procédures réglementaires.
Les études préliminaires, desquelles sont issus les éléments figurant dans ce dossier,
ont été menées dans le cadre d’une convention de financement liant l’État, la Région NordPas de Calais et RFF.
6
7
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
LE CONTEXTE.
DU PROJET.
DE CENTRE.
EUROPÉEN.
D’ESSAIS.
FERROVIAIRES
© crédit photo RFF - Droits réservés.
Les acteurs de la filière ferroviaire
au cœur du projet
La dynamique régionale en matière ferroviaire
La Région Nord-Pas de Calais, située au cœur du réseau ferroviaire européen, est reconnue
mondialement pour la qualité de sa filière ferroviaire, notamment au regard :
- de l’histoire, la nature, l’étendue et l’intense utilisation de son réseau ferroviaire :
• au cœur du réseau européen de la Grande Vitesse,
• pour le transport de marchandises, notamment le fret international et portuaire,
• pour le développement particulièrement avancé d’un réseau dense de dessertes de
proximité (TER, TERGV),
- de par l’existence d’un important tissu économique autour des constructeurs ferroviaires
(comme Alstom et Bombardier Transport) représentant environ 10 000 emplois, dont 82 %
dans le Valenciennois,
- de l’existence d’équipements d’importants : Centre d’Essais Ferroviaires de Petite-Forêt pour
le matériel roulant, plateforme multimodale de Dourges, tunnel et terminal transmanche,
- de l’existence d’une compétence ferroviaire forte, issue des grands centres universitaires,
- de la fédération de l’ensemble des acteurs du domaine concerné au travers du pôle de
compétitivité i-Trans.
Le pôle I-Trans, acteur majeur du projet de Centre Européen
d’Essais Ferroviaires
I-Trans est l’un des pôles « à vocation mondiale » parmi les soixante et onze pôles labellisés
et soutenus par l’État depuis 2005. Ce pôle porté par l’association Transports Terrestres
Promotion (TTP), basée à Lille et Valenciennes, réunit les principaux acteurs de l’industrie,
de la recherche et de la formation dans les domaines du ferroviaire et des systèmes de
transports terrestres présents en Nord-Pas de Calais et en Picardie, pour élargir maintenant
sa vocation et devenir le pôle référent au plan national et européen pour la conception, la
construction, l’exploitation et la maintenance des systèmes de transports durables.
Pour cela, la priorité est donnée au développement de l’innovation et de la recherche, en
renforçant la coopération entre entreprises et laboratoires. C’est pourquoi i-Trans est un des
acteurs majeurs de RAILENIUM.
Trois axes d’innovation portent les activités du pôle : la compétitivité, l’intégration
environnementale et la qualité et la sécurité de l’exploitation.
8
L’État soutient les actions d’innovation qu’il mène au travers de financements du Ministère
de l’Industrie.
9
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Véritable catalyseur, ce pôle, unique sur le secteur, favorise aujourd’hui l’émergence, le
montage et le financement de plus de cent projets de recherche collaboratifs. Il est soutenu
par le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Conseil régional de Picardie, les industriels réunis
au sein de l’Association des Industries Ferroviaires (AIF) et par Nord France Experts (NFX) agence de développement économique régionale qui apporte une aide à l’implantation et
à la recherche d’investisseurs.
L’Institut de Recherche Technologique RAILENIUM
L’Institut de Recherche Technologique (IRT), appelé RAILENIUM, est un organisme de
recherche publique et privée unique en Europe, dont le champ d’action se concentre sur les
infrastructures et les systèmes ferroviaires.
Il comprend deux structures :
- une Fondation de Coopération Scientifique (FCS) qui a en charge les programmes de
recherche, de développement, d’innovation et de formation, ainsi que la valorisation des
travaux réalisés. Elle rassemble à cet effet des moyens humains de haut niveau,
- une société qui assurera l’exploitation du CEEF.
RAILENIUM, labellisé par le gouvernement français le 11 mai 2011, bénéficie de
financements publics (Programme Investissements d’Avenir (PIA), collectivités locales,
universités, organismes de recherche…) et des financements privés (entreprises…).
Institut de recherche technologique IRT RAILENIUM
fonds publics
fonds industriels
FCS RAILENIUM
Statut : Fondation de Coopération Scientifique

fonds
CENTRE EUROPÉEN
D’ESSAIS FERROVIAIRES (CEEF)
Statut envisagé : Société par Actions Simplifiées
fonds publics
10
fonds propres

Vingt-huit partenaires de la Fondation de Coopération Scientifique en ont adopté les
statuts qui ont été approuvés par décret le 26 octobre 2012 :
- les gestionnaires du réseau français (RFF-SNCF) et EUROTUNNEL,
- huit organismes de recherche et de formation,
- seize entreprises de l’industrie, de la construction, des services et de l’ingénierie,
- le pôle i-Trans.
Les ambitions de RAILENIUM sont multiples et essentielles pour le maintien et le
développement de la filière ferroviaire dans la Région Nord-Pas de Calais :
- définir l’infrastructure ferroviaire européenne du futur qui devra être : plus durable, plus
performante, plus sûre et plus intelligente, pour répondre aux besoins du marché,
- devenir un leader mondial pour la Recherche et le Développement, l’innovation, l’ingénierie
et la formation dans le domaine de l’infrastructure ferroviaire,
- promouvoir l’excellence de la technologie ferroviaire fondée sur la qualité et la maîtrise
des coûts,
- améliorer la compétitivité du mode ferroviaire en optimisant les coûts dans des domaines
majeurs : la maintenance et le renouvellement de l’infrastructure, la consommation
d’énergie et l’impact carbone.
La Fondation de Coopération Scientifique prendra une part dans la société en charge de
la construction et de l’exploitation du CEEF. Son premier Conseil d’Administration, tenu le
28 novembre 2012, a élu à sa présidence Hubert du MESNIL, et désigné Jean-Marc DELION,
antérieurement Directeur Général Délégué de RFF, aux fonctions de Délégué Général.
Qu’est-ce qu’un Institut de Recherche Technologique ?
Outre sa capacité à développer des activités de recherche, de développement et de transfert
de technologies en faisant appel à des chercheurs et des scientifiques de haut niveau,
la mission d’un IRT se caractérise par l’intégration d’une dimension forte de formation
professionnelle.
Les IRT peuvent ainsi mieux anticiper les besoins de l’industrie et insérer les étudiants, en
créant de nouvelles formations ou en adaptant les existantes. Ils ont accès à des plateformes
technologiques pilotes. Ce qui sera particulièrement le cas de l’IRT RAILENIUM avec le projet
de CEEF.
fonds industriels
11
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Des relations fécondes entre universités et entreprises
Liste des membres de RAILENIUM
Les organismes de Recherche et de Formation :
Le Pôle de Recherche et d’Enseignement
Supérieur - PRES LILLE NORD de France
L’École Centrale de Lille
L’École des Mines de Douai
L’IFSTTAR*
L’Université d’Artois
L’Université de Technologie de Compiègne*
L’Université de Valenciennes
et du Hainaut-Cambrésis*
L’Université des Sciences
et Techniques de Lille*
Le pôle de compétitivité i-TRANS*
*membre fondateur
Les industriels :
ALSTOM Transport*
ANSALDO
BOUYGUES TRAVAUX PUBLICS*
COLAS RAIL
EGIS RAIL
ESI GROUP
EUROTUNNEL*
GHH VALDUNES
SYSTRA
MERMEC France
NORPAC
RAILTECH
RESEAU FERRE DE France*
SATEBA
SETEC FER
SNCF
TATA STEEL
THALES 3S
VOSSLOH COGIFER*
*membre fondateur
Ces entreprises, à travers leur adhésion à RAILENIUM, vont ainsi pouvoir élever le niveau
de leur ambition en matière de Recherche et Développement, viser davantage de projets,
mettre plus de moyens et le faire dans des délais plus restreints.
12
Associés étroitement au sein de RAILENIUM, le monde universitaire et l’industrie ont amorcé
un travail sur différentes thématiques comme :
- l’environnement : atténuation des nuisances sonores, limitation de l’empreinte environnementale en recourant aux matériaux issus de ressources renouvelables,
- l’économie du ferroviaire : amélioration de la capacité d’une ligne ferroviaire, optimisation
des opérations de maintenance et de chantier, durabilité de la voie et de sa plateforme,
- la sûreté et la gestion du réseau : réseaux de capteurs intelligents pour l’état de la voie,
surveillance des points sensibles de l’infrastructure, systèmes de localisation des trains,
réhabilitation sous trafic des tunnels ferroviaires, plateforme d’essais numériques.
Un premier programme de quinze projets a été adopté dans ce cadre. Il va donner lieu à un
conventionnement avec l’État dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir.
Les moyens humains MOBILISES AU SEIN DE RAILENIUM
La forte implication des universités et des organismes de recherche dans RAILENIUM se
traduira avec la montée en puissance progressive de projets de R&D, par la mise à disposition
de chercheurs, techniciens et administratifs.
Ces mises à disposition ont vocation à créer le noyau originel :
- pour structurer le programme de R&D de l’IRT
- pour faire venir des référents académiques dans le champ de l’IRT
- pour encadrer les recrutements directs de l’Institut qui à terme représenteront la moitié
de son effectif
Effectifs RAILENIUM
Mise à disposition
de chercheurs
Fondation de Coopération
Scientifique (FCS)
Société exploitant le CEEF
(SAS)
2014
40
2020
80
20
80
0
20
13
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Un outil industriel au service du territoire de la
Sambre-Avesnois
Le projet de CEEF est pressenti pour s’implanter sur la Sambre-Avesnois et plus
particulièrement, sur un périmètre intéressant directement ou indirectement les
communes d’Aulnoye-Aymeries, Bachant, Ecuélin, Leval, Limont-Fontaine, Monceau-SaintWaast, Saint-Remy-Chaussée et Saint-Remy-du-Nord.
Il a pris naissance fin 2009 lorsque les communes d’Aulnoye-Aymeries et de Bachant se sont
portées candidates à l’accueil du projet. Elles y voyaient un vecteur de développement local
pour leur territoire.
Réussir le mariage entre le Centre Européen d’Essais Ferroviaires et
le territoire
Si le projet est vital pour le maintien de la compétitivité de l’industrie ferroviaire française
et européenne, il peut constituer une forte opportunité pour le territoire de la SambreAvesnois et son développement.
Une étude est en cours pour établir des recommandations de toute nature visant à
augmenter les effets positifs du CEEF. Cette étude va s’appuyer particulièrement sur
l’organisation d’un ou plusieurs ateliers avec les acteurs locaux sur des thèmes ayant trait
au développement économique, à l’emploi, à la formation, au tourisme…
Un territoire à redynamiser
La Sambre-Avesnois, dont le territoire correspond administrativement à l’arrondissement
d’Avesnes-sur-Helpe, compte en 2008, une population de 234 131 habitants (-0,2 % par
rapport à 1999). Elle est composée d’intercommunalités dont la plus importante est la
Communauté d’agglomération de Maubeuge-Val de Sambre (98 778 habitants en 2009). La
Communauté de communes Sambre-Avesnois compte 22 171 habitants en 2009.
La Sambre-Avesnois se partage entre vallée industrielle et urbaine et espaces ruraux et
agricoles. Elle se caractérise par un développement modéré des activités de services et
un plafonnement de l’économie locale compte-tenu de la faiblesse des ressources de la
population. 1 005 emplois ont été créés sur l’arrondissement entre 1999 et 2008 (soit
+1,5 %). Cette progression contraste avec celle de l’arrondissement voisin du Valenciennois
(+18,5 %) et de la région (+9,7 %).
14
© crédit photo RFF - 4 vents
Les huit communes du périmètre d’étude réunissent une population de 16 268 habitants
en 2008 (- 0,47 % par rapport à 1999).
15
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les communes de Ecuélin, Limont-Fontaine, Monceau-Saint-Waast, Saint-Rémy-Chaussée
et Saint-Rémy-du-Nord, se caractérisent par une vocation d’habitat et de cadre de vie rural
à courte distance des pôles urbains de Valenciennes et de Mons (Belgique). Elles sont
soucieuses de protéger l’espace agricole pour sa valeur économique et paysagère et leur
vocation touristique.
Aulnoye-Aymeries, dotée d’une infrastructure de transport ferroviaire régionale très
active, en est le pôle principal du périmètre d’étude. La ville est fortement engagée dans
l’élaboration d’un plan d’aménagement et de développement durable, et de projets visant
à restructurer et redynamiser son rôle de pôle urbain. Bachant partage la même volonté de
développement urbain.
Les cadres viennent majoritairement de l’extérieur du territoire pour y travailler. Le
phénomène est inverse pour les ouvriers, ce qui entraîne d’importantes migrations
alternantes.
La coopération transfrontalière entre Belges et Français est peu développée étant donné la
faiblesse des liaisons routières et ferroviaires et des trajectoires différentes, suivies par ces
territoires pour leur reconversion économique. Le secteur de Mons (Belgique) a joué la carte
de la technologie alors que celui de Maubeuge s’est orienté vers l’industrie.
La Sambre-Avesnois bénéficie d’une forte diversité des milieux. Le bocage est le paysage
dominant du territoire, lié à la présence de prairies permanentes et à l’agriculture d’élevage.
Le paysage forestier est également fortement présent. Le réseau hydrographique y est
dense, soit environ 2 100 km de cours d’eau avec de nombreux milieux aquatiques.
La relative faiblesse des taux d’occupation en hôtels, gîtes ruraux et chambres d’hôtes
montre qu’il existe une offre disponible pour des nuitées dans un secteur proche de la
localisation du CEEF, notamment pour les hôtels et les gîtes ruraux.
16
17
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Être en phase avec la culture cheminote locale
Développer l’offre de formation grâce À RAILENIUM
Un peu d’histoire…
Au regard de l’ensemble de l’offre de formation existante, dédiée ou non au ferroviaire, et
localisée sur l’Eurorégion (Belgique, Nord-Pas de Calais, Picardie) et plus largement au nord
de Paris, il apparaît :
- qu’il n’existe pas, a priori, d’offre de formation « concurrente » de celle qui pourrait être
développée sur le CEEF,
- qu’il existe une offre diversifiée de formation, de tous niveaux, sur plusieurs des spécialités
qui pourraient être mobilisées dans des partenariats de formation pour développer
une offre dédiée à partir du CEEF : électronique, électricité, maintenance, automatique,
mécanique…
- que ces opportunités de partenariats existent aussi en génie civil et en sciences des
matériaux.
En 1829, Aulnoye, village « des aulnes », comptait 156 habitants. La création de la ligne de
chemin de fer Paris-Bruxelles décida de son essor. En 1906, la métallurgie qui avait besoin
de liaison ferroviaire s’installe. Après la Guerre 39/45, Aulnoye compte 5 344 habitants et
10 ans plus tard plus de 10 000 habitants.
Au plus fort de son activité, 4 000 cheminots travaillaient sur le site aulnésien. Mais
la fermeture des ateliers de réparation machines et wagons, le transfert du dépôt, le
regroupement dans le Valenciennois de la section équipement, la fermeture du triage… ont
fait fondre les effectifs. Début 2013, environ 300 personnes sont encore en activité sur le
site ferroviaire.
18
© crédit photo RFF - Dominique Coulier
© crédit photo RFF - 4 vents
Le projet de CEEF, dans le cadre de l’IRT RAILENIUM, constituerait un retour aux sources :
la tradition ferroviaire du secteur d’Aulnoye-Aymeries et une diversification vers des activités
de services de haut niveau dont manque l’arrondissement.
19
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les objectifs industriels
UNE INFRASTRUCTURE UNIQUE EN EUROPE ET DE NIVEAU MONDIAL
Le projet de CEEF pourrait constituer un équipement sans équivalent en Europe grâce
aux possibilités d’essais qu’il offrirait sur une infrastructure ferroviaire à taille réelle et aux
organismes d’enseignement et de recherche auxquels il sera associé au sein de RAILENIUM.
Des structures capables d’accompagner ce type de développement sont aujourd’hui très
rares : les Américains ont montré la voie avec le Centre de Pueblo pour le ferroviaire lourd.
Les centres d’essais actuels en Europe sont consacrés, quant à eux, au matériel roulant.
UN ENJEU INDUSTRIEL ET ÉCONOMIQUE POUR FAIRE FACE A LA CONCURRENCE
MONDIALE
RAILENIUM s’adresse prioritairement aux segments de marché suivants :
- les équipements d’infrastructure ferroviaire (tous types de voie et équipements
d’électrification),
- le génie civil et les ouvrages d’art,
- la signalisation et la communication,
- les éléments d’interface du matériel roulant (roues et essieux montés, pantographes),
- l’ingénierie et la maîtrise d’ouvrage, notamment pour les projets clés en main,
- les services (travaux de voies, maintenance).
Le Centre Européen
d’Essais Ferroviaires
20
© crédit photo RFF - Droits réservés
À lui seul, le marché mondial des infrastructures ferroviaires est évalué à 75 milliards d’euros
annuels en moyenne sur la période 2011-2020 (source : PRES - février 2011).
L’objectif général est de constituer une offre française et européenne fondée sur la qualité
et la maîtrise des coûts pour une infrastructure ferroviaire :
- plus durable : par la réduction du coût global d’exploitation, la diminution de l’empreinte
carbone, le développement de la maintenance prédictive et la réduction des nuisances,
- plus performante, plus sûre et plus intelligente : par l’augmentation des capacités d’usage,
l’optimisation de la consommation d’énergie, la maîtrise de la sécurité systémique et les
possibilités de connexions pour les usagers,
- plus rapidement homologuée.
21
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les caractéristiques du projet
LE Centre Européen d’Essais Ferroviaires :
UNE RÉPONSE TECHNOLOGIQUE DE HAUT NIVEAU
Le projet de CEEF se veut un équipement technologique capable de réaliser les essais
suivants :
- reproduire de manière accélérée les phénomènes de fatigue et d’usure par rapport
notamment à des essais réalisés sur le réseau commercial,
- faire circuler des convois à des vitesses suffisamment représentatives des problématiques
actuelles,
- disposer d’installations représentatives de la variété européenne des infrastructures
(énergie, signalisation, voie ferrée…)
- disposer d’installations modulables et reconfigurables à volonté dans des délais réduits,
permettant, si possible, de faire varier progressivement tel ou tel paramètre,
- conduire des essais dans des conditions rigoureuses, reproductibles et contrôlables.
© crédit photo RFF - CAPA - Vincent Baillais (Toma)
Dans le cadre de RAILENIUM, il sera complété par des investissements sur des plateformes
de simulation numérique et par des bancs d’essais (rail-roue notamment).
22
LE PROGRAMME D’OPÉRATION DU PROJET
La définition des besoins fonctionnels conduite au démarrage des études a permis
d’identifier un certain nombre d’infrastructures, d’équipements et de bâtiments dont les
caractéristiques ont été progressivement précisées tout au long du processus des études
préliminaires.
Pour répondre aux objectifs industriels fixés, le CEEF devra être doté :
- d’un anneau ferroviaire (d’environ 6 km) permettant de mener des activités de recherche
optimales. À cet égard, l’anneau ferroviaire devra permettre les performances suivantes :
• la circulation de trains à 120 km/h sur l’intégralité du linéaire dans le but de simuler
efficacement un vieillissement accéléré des infrastructures,
• la représentativité des infrastructures ferroviaires existantes en Europe : courbes plus
ou moins serrées, section en alignement, aire dédiée à l’étude d’ouvrages, remblais,
déblais…
-d
’un anneau d’essais dédié aux infrastructures ferroviaires urbaines de type tramway,
- de bâtiments dédiés aux fonctions d’exploitation (gestion du Centre et des essais,
laboratoires,…) et de maintenance du Centre, connectés avec les anneaux d’essais,
- d’un raccordement ferroviaire au réseau ferré national (RFN),
- de voiries d’accès et de desserte routière, notamment une piste latérale de desserte de
l’anneau ferroviaire et des zones de stationnement,
- d’équipements et dispositifs de sécurisation du site,
- d’une réserve foncière pour un futur manège de fatigue.
LE PROCESSUS DE RECHERCHE AYANT CONDUIT AU SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
La démarche adoptée
Au regard des fonctionnalités à assurer par le CEEF et des enjeux environnementaux,
identifiés lors de la phase de diagnostic des études préliminaires, un ensemble de scénarii a
été élaboré en cherchant à minimiser l’impact sur l’environnement. Une analyse sur la base
d’éléments fonctionnels et techniques a alors été menée, à partir de laquelle un scénario de
référence a émergé.
23
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les fonctionnalités à assurer
Pour réaliser les objectifs industriels attendus, le projet de CEEF devra répondre à certaines
exigences techniques :
- l’anneau ferroviaire devra être compact et permettre une circulation à 120 km/h tout en
étant doté d’un alignement droit d’environ 1 km ainsi que des courbes variées,
- il sera raccordé au réseau ferré national. Des bâtiments ferroviaires existant à proximité
et non utilisés pourront accueillir des locaux liés à l’activité de l’équipement dans le souci
de limiter les impacts fonciers et environnementaux ainsi que le coût du projet. Sous
réserve du diagnostic de ces bâtiments, le cas échéant, une possibilité d’implantation des
nouveaux bâtiments à proximité de l’anneau pourra être étudiée en variante.
Sur la base de ces éléments, plusieurs options ont été imaginées et ont conduit, après
analyse, à conserver trois scenarii.
Élaboration des scénarii d’implantation
Pour ces trois scénarii (A, B et C), des études techniques et environnementales plus
approfondies ont été menées. Elles ont fait l’objet d’une analyse portant sur les principaux
points suivants :
- l’impact sur les habitations,
- l’impact sur l’environnement en termes de bruits,
- la consommation foncière
- la réutilisation d’anciennes emprises et de bâtiments existants,
- une géométrie nécessaire pour la circulation d’un train d’essai,
- le montant financier du projet,
- l’existence de contraintes fixes (gazoducs…).
Cette analyse conduit à retenir le scénario B comme scénario de référence.
24
25
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
LE SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
Ce scénario de référence n’inclut aucune habitation et aucun bâtiment au centre de
l’anneau. Il tangente les périmètres de protection rapprochés des captages de Bachant et
n’impacte pas à ce stade de précision des études les deux gazoducs existants à l’Est et au
Sud du périmètre d’étude.
Ce scénario présente les aménagements suivants :
- l’anneau ferroviaire mesure 5,9 km, il est situé sur les communes de Bachant, d’Ecuélin
et celle de Saint-Rémy-Chaussée. À ce stade, ses caractéristiques techniques essentielles
seraient les suivantes :
• deux types de courbes (585 m, 1 060 m),
• un alignement droit de 1.05 km à double voie,
• un linéaire varié alternant les sections en remblai et en déblai,
• une voirie de desserte intérieure de l’anneau et des ouvrages de franchissement
permettant la poursuite de l’exploitation agricole des espaces situés au centre de
l’anneau,
- l’anneau urbain mesure 1,5 km et s’inscrirait à l’intérieur de l’anneau ferroviaire,
- la halle actuelle du triage, située à Bachant et restaurée pour l’occasion, servirait de
bâtiment principal au CEEF. De part et d’autre de cette halle, des voies ferrées seraient
installées pour les besoins de garage, de manœuvre, et de raccordement (vers les anneaux
et vers le réseau ferré national). Cet aménagement garantirait les fonctionnalités actuelles
du triage et limiterait la consommation foncière liée au projet. Sous réserve du diagnostic
de ces bâtiments, le cas échéant, une possibilité d’implantation des nouveaux bâtiments à
proximité de l’anneau pourra être étudiée en variante.
- le renforcement de l’alimentation du réseau ferré national pourrait alimenter également
le projet de CEEF (ou en variante la création d’une sous-station électrique propre au CEEF),
- le raccordement aux anneaux d’essais franchirait l’avenue Maurice Thorez à Bachant par
un passage dénivelé (en variante la possibilité d’un franchissement à niveau pourra être
étudiée) puis rejoindrait la plate-forme de l’ancienne voie ferrée reliant Aulnoye-Aymeries
à Pont-sur-Sambre avant de se connecter aux anneaux d’essais. Un tel choix limiterait
l’impact du raccordement sur les espaces agricoles.
Source : RÉGIS - Septembre 2012 / Fond de carte : SCAN 25 ©® IGN - autorisation : n°501039
26
27
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
LA PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE
Les enjeux fonciers et agricoles
Les études préliminaires ont mis en évidence un certain nombre d’enjeux environnementaux.
Ceux-ci seront approfondis dans le cadre de l’étude d’impact qui sera ultérieurement
élaborée dans le cadre de la procédure d’enquête publique à mener. Les éléments présentés
ci-après décrivent ces enjeux et les types de mesures qui devront être développées pour y
répondre.
Le projet de CEEF se situe sur le territoire du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT)
de Sambre-Avesnois qui fait de la maîtrise de l’étalement et du renouvellement urbains,
une de ses priorités via la reconversion de friches industrielles et commerciales et la
maîtrise de l’utilisation du foncier. L’objectif énoncé est de limiter à 5 % les nouveaux
espaces artificialisés entre 2010 et 2016. Cet enjeu se traduit aussi par la préservation de
l’activité agricole particulièrement dynamique sur le secteur, et par une limitation de la
consommation des terrains pour d’autres usages.
Des compléments de diagnostics territoriaux ont d’ores et déjà été engagés afin de préciser
les enjeux environnementaux du territoire d’accueil du projet (diagnostics écologiques par
exemple).
L’emprise du CEEF correspond à l’espace au sol occupé par un projet d’infrastructure de
transport, soit :
- en phase travaux : la surface nécessaire au chantier d’aménagement du projet,
- en phase exploitation : la surface nécessaire au fonctionnement, à l’entretien et à la
sécurité du CEEF.
Ces emprises techniques présenteraient une largeur variable suivant la position des
infrastructures par rapport à l’altimétrie du terrain naturel.
Elles tiennent compte non seulement des terrassements nécessaires, mais également des
surfaces liées à la réalisation de clôtures et des dispositifs de protection acoustique tels que
dimensionnées à ce stade des études.
Des emprises supplémentaires pourraient être par ailleurs utiles à la mise en œuvre de
mesures d’insertions environnementales qui seront déterminées dès la phase d’avantprojet, en concertation avec les acteurs locaux.
Concernant les acquisitions foncières, celles-ci seront négociées autant que possible à
l’amiable. C’est France Domaines qui évaluera les indemnités principales de dépossession.
© RFF - 4 vents
Les acquisitions directes et indirectes débuteraient après l’enquête parcellaire qui serait
menée conjointement à l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique.
28
29
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
La réalisation du CEEF devrait entraîner des effets de coupures dans le parcellaire agricole.
L’enjeu est donc d’en limiter les impacts au maximum. Les surfaces situées à l’intérieur de
l’anneau continueront d’être exploitées. Les modalités d’accès au centre de l’anneau seront,
elles aussi, définies en concertation avec les agriculteurs et les acteurs locaux de même
que les mesures d’aménagement pour réduire les impacts sur les activités agricoles. En
anticipant le plus en amont possible les éventuelles modifications à opérer, il s’agira ainsi
d’assurer la continuité du fonctionnement des exploitations impactées par le projet.
Les protections acoustiques envisagées permettent, au regard des simulations réalisées
par les bureaux d’études spécialisés, de ne pas dépasser les valeurs données par la
réglementation considérée à ce stade.
Une fois les travaux de réalisation du CEEF finalisés, des contrôles sur site seront réalisés
pour vérifier la conformité des niveaux sonores aux seuils à respecter. Ils seront confiés à des
bureaux spécialisés indépendants.
Conformément à la réglementation, une étude d’aménagement foncier, agricole et forestier,
sera notamment menée sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil général du Nord, afin de
fournir aux Commissions (Inter) Communales d’aménagement foncier les éléments leur
permettant de décider ou non de l’opportunité d’engager une procédure d’Aménagement
Foncier Agricole et Forestier (AFAF).
Les enjeux acoustiques
à ce stade il a été considéré que le projet de CEEF devra obéir au cadre réglementaire en
vigueur concernant le bruit de voisinage (émergences réglementaires à ne pas dépasser).
Compte tenu de cette réglementation, l’étude préliminaire a cherché à éloigner le plus
possible l’anneau ferroviaire des zones habitées.
C’est ce souci qui explique notamment que le scénario A envisagé pour l’implantation du
projet a été assez rapidement écarté : il conduisait à inclure plusieurs dizaines d’habitations
au centre de l’anneau ferroviaire d’essais.
Les études d’avant-projet pourront conduire à ajuster le dimensionnement et la nature de
ces protections acoustiques, en fonction des modifications du profil en long du projet et
des concertations avec les acteurs locaux (remplacement d’un merlon par un écran par
exemple) et de la réglementation applicable.
Lors de ces études, la possibilité d’équiper le train d’essais de protection captant le bruit à
son émergence (par exemple : jupes sur les essieux) sera approfondie. De tels équipements
sont envisageables dans ce cas de figure, car le train d’essais ne circulera pas sur le réseau
ferré national.
30
31
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les enjeux paysagers
Protéger la ressource en eau
Une grande attention sera portée à l’intégration paysagère et architecturale des dispositifs
de protection acoustique.
S’il ne franchit aucun cours d’eau permanent, le scénario de référence traverse le périmètre
de protection éloigné des champs captants de Bachant et tangente le périmètre rapproché.
Il évite tout impact direct sur les plans d’eau de l’ancienne carrière de l’Horipette à Bachant
et sur les milieux naturels d’intérêt qui leur sont liés.
Conformément à la réglementation en vigueur, des mesures viseront à assurer, en phase
travaux comme lors de la mise en service :
- la transparence de la nouvelle infrastructure vis-à-vis des écoulements hydrauliques,
- la protection de la qualité des eaux superficielles et souterraines,
- la protection des captages d’eau potable,
- la préservation des milieux aquatiques et des populations (faune et flore)
Le paysage est un élément prépondérant du territoire de la Sambre-Avesnois. Sa préservation
et sa valorisation sont prônées dans le SCOT et la Charte du Parc Naturel Régional à travers
le respect de la biodiversité, la prise en compte des risques naturels, la préservation des eaux
souterraines et superficielles. Il s’agit d’un enjeu environnemental mais également social et
économique, avec comme objectifs de garantir un cadre de vie de qualité aux habitants, et
de rechercher des usages permettant de valoriser économiquement les milieux naturels
(comme le développement du tourisme vert).
Dans cet état d’esprit, une première approche des mesures à prendre pour insérer le CEEF
dans le paysage a été réalisée. Ces premières orientations feront l’objet de précisions au fur
et à mesure de l’avancement du projet, notamment en regard des concertations menées
avec les acteurs locaux.
Le dossier d’étude d’impact élaboré dans le cadre de la procédure d’enquête publique,
identifiera l’ensemble des mesures d’intégration paysagère proposées par le maître
d’ouvrage, ainsi que leur coût.
Un soin particulier sera apporté à la protection des ressources en eau lors du fonctionnement, notamment en termes de prévention des pollutions. À cet égard, dès le démarrage
des études d’avant-projet, un suivi qualitatif et quantitatif de la nappe phréatique (par
contrôle piézométrique) pourra être assuré jusqu’à la mise en service, puis probablement
lors de l’exploitation du CEEF.
À ce stade des études et compte tenu du niveau d’information technique, les principales
mesures envisagées pour le scénario de référence sont :
- propositions de plantations (boisements, haies à valeur de masque visuel, massifs arbustifs
et arbres isolés) des remblais/déblais et protections acoustiques en adéquation avec le
territoire,
- propositions de zones de modelés paysagers pour atténuer les hauteurs des remblais/
déblais et protections acoustiques et optimiser les surfaces restituées pour les fonctions
agricoles,
- proposition d’aménagement des deux voies mises en impasse (rue Dourlers et rue de
Malakoff) dans le cadre d’une réflexion globale des liaisons à assurer et d’enrichissement
du cadre de vie actuel des riverains.
Le scénario de référence du projet de CEEF se situe sur le territoire du Parc Naturel Régional
de l’Avesnois régi par une charte. Celle-ci demande à prendre en compte l’environnement
et le paysage dans les aménagements qui peuvent être réalisés. Le Syndicat mixte du Parc
Naturel Régional donne ainsi son avis sur les études d’impact des projets d’aménagement
du territoire. La Charte insiste également sur la nécessité de développer une gestion
concertée des milieux et de maîtriser l’évolution du bocage.
32
© RFF - 4 vents
La Charte du Parc Naturel Régional de l’Avesnois
33
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les enjeux de reconstitution du réseau des liaisons routières
L’ensemble des fonctionnalités du réseau actuel de transport routier sera maintenu. Elles
reposeront sur :
- la déviation de la RD 33 sur un chemin agricole existant débouchant au droit de la RD 961.
Le Conseil général du Nord a donné son accord pour que la maîtrise d’ouvrage de cette
déviation de la RD33, soit assurée par RFF jusqu’à la déclaration de la DUP,
-
la création d’ouvrages d’accès au centre de l’anneau permettant la poursuite de
l’exploitation agricole des espaces au centre de l’anneau,
- la création d’un ouvrage de franchissement dénivelé de l’avenue Maurice Thorez
pour permettre des circulations routières indépendantes et sécuritaires vis–à–vis des
circulations ferroviaires (avec une alternative envisagée consistant en la création d’un
passage à niveau),
- la mise en impasse des rues de Malakoff et Dourlers, avec création de plateformes de
retournement et mise en œuvre de mesures d’insertion paysagères, qui seront définies en
concertation avec les communes de Bachant et de Saint-Rémy-Chaussée.
Les enjeux de sécurité
Un soin particulier sera apporté à la conception du CEEF de manière à prévenir tout incident
lié à la présence d’une tierce personne.
À cet égard, une clôture sera disposée le long de l’intégralité des nouvelles infrastructures
ferroviaires (hors zones équipées des écrans acoustiques). Le site comportera en outre
un poste de sécurité, des dispositifs d’alarme et de télésurveillance, entre autres dans les
bâtiments de service et bureaux.
34
35
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les enjeux patrimoniaux
Le projet de CEEF, dans le scénario de référence, tangente le périmètre de la chapelle
d’Ecuélin (monument historique inscrit) et s’inscrit en grande partie dans le Parc Naturel
Régional de l’Avesnois. En conséquence, les étapes ultérieures de conception du CEEF
devront être articulées en concertation avec les instances correspondantes, afin de définir
les conditions d’intégration paysagère du projet.
Par ailleurs, un autre monument proche du projet de CEEF est la tour Florentine d’AulnoyeAymeries, symbole du patrimoine cheminot de l’Avesnois. Bien que l’équipement projeté
n’intercepte pas le périmètre de protection associée à la tour Florentine, il sera tout de
même visible depuis celle-ci. Cette covisibilité ne constitue pas toutefois un impact négatif
dans la mesure où la tour Florentine fait partie intégrante du patrimoine ferroviaire de la
région et que le projet valorise un savoir-faire inscrit dans l’histoire du territoire.
De plus, le principe de conception du bâtiment de maintenance de l’équipement, dans le
scénario de référence, repose sur la réutilisation de la structure extérieure de la halle du triage.
Ceci constitue une opportunité de pérenniser le patrimoine ferroviaire bâti du territoire,
tout en limitant l’impact foncier du projet. Sous réserve du diagnostic de ces bâtiments, le
cas échéant, une possibilité d’implantation des nouveaux bâtiments à proximité de l’anneau
pourra être étudiée en variante.
© RFF - Dominique Coulier
À cela, s’ajoute la réalisation éventuelle de missions d’archéologie préventive ayant pour
vocation de préserver et d’étudier les éléments significatifs du patrimoine archéologique.
Elles définiront également les éventuelles mesures de sauvegarde associées, qui seront à
mettre en œuvre.
36
LES ÉQUIPEMENTS DE LA FCS RAILENIUM ASSOCIéS AU PROJET DE Centre
Européen d’Essais Ferroviaires
Associé au projet de CEEF, un programme d’équipements et de bâtiments sera réalisé pour
accueillir les équipes de recherche et les structures de formation qui travailleront au sein de
RAILENIUM.
Différentes solutions d’implantation sont à l’étude pour favoriser les synergies entre le CEEF
et les équipements publics et services existants.
À ce stade des études, ce programme comprendrait :
- des bureaux pour l’équipe permanente ainsi que pour les clients et visiteurs,
- des laboratoires et salles de cours,
- des locaux industriels (ateliers de maintenance) et techniques,
- des logements.
D’autres équipements et bâtiments pourraient venir s’ajouter en fonction des besoins
exprimés comme, par exemple, le manège de fatigue.
LES COÛTS, LE BILAN ÉCONOMIQUE ET LE DÉLAI DE LA RÉALISATION
Le coût
Sur la base des études préliminaires, le montant des investissements est estimé, aux
conditions économiques de janvier 2011, à 180 millions d’euros hors taxes, pour les
réalisations suivantes :
- l’anneau d’Essais Ferroviaires et l’anneau d’essai urbain,
- les bâtiments de maintenance et d’exploitation, avec réutilisation de la halle existante du
triage (ou variante),
- la création des raccordements ferroviaires permettant de relier le réseau ferré national aux
anneaux d’essais et au bâtiment de maintenance du matériel,
- l’ensemble des mesures visant à améliorer l’intégration du centre d’essais au sein du
territoire d’accueil (protections acoustiques, aménagements paysagers, sécurisation du
site, restructuration du parcellaire, protections des ressources aquifères),
- l’alimentation électrique,
- les acquisitions foncières liées à l’aménagement de l’équipement.
- les travaux routiers induits.
S’ajoutent à cela les investissements nécessaires à l’acquisition du matériel d’essais,
estimés, aux conditions économiques de janvier 2011, à 11 millions d’euros hors taxes.
Le délai de réalisation
L’horizon de réalisation visé est 2017. Les investissements à réaliser seraient principalement
concentrés sur la période 2015-2016, lors des travaux de construction du CEEF.
37
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les principes généraux qui fondent la démarche
Comme pour tout projet de cette nature, le projet de CEEF doit donner une large place à la
participation des acteurs locaux et des habitants pour :
- construire un diagnostic partagé des enjeux du projet et du territoire dans lequel il prend
place, notamment concernant l’ensemble des champs de préoccupation environnementale auxquels il aura à répondre,
- ajuster le projet au regard des enjeux exprimés localement et définir, en collaboration,
les mesures d’accompagnement facilitant son insertion locale,
- permettre son appropriation par le territoire en recherchant les synergies possibles avec
le développement de celui-ci,
- assurer une information régulière sur le projet et l’avancée des études.
ÉTUDES
PRÉLIMINAIRES
ÉTUDES
D’AVANT PROJET
Fonctionnalités du projet
Identification des
caractéristiques essentielles
des infrastructures
Recensement des enjeux
environnementaux
Identification du scénario
de référence
Approfondissement des
enjeux environnementaux
Conception avancée
et insertion fine
des infrastructures
ferroviaires et des bâtiments
ÉTUDES préalables
à la déclaration
d’utilité publique
ENQUÊTE PRÉALABLE
À LA DÉCLARATION
D’UTILITÉ PUBLIQUE
Fonctionnalités du projet
Identification des
caractéristiques essentielles
des infrastructures
Recensement des enjeux
environnementaux
Identification du scénario
de référence
information et concertation continue sur le projet
© RFF -Dominique Coulier
LA CONCERTATION
38
Ce qui a été fait jusqu’à présent
Depuis fin 2009, date à laquelle les communes d’Aulnoye-Aymeries et de Bachant se
sont portées candidates pour accueillir le projet de CEEF, de nombreuses actions ont été
menées pour informer et associer les élus locaux, les milieux socio-professionnels et
les associations.
39
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Les études préliminaires ont permis, en particulier, de préciser les besoins fonctionnels de
l’équipement et d’analyser les enjeux environnementaux, qu’il s’agisse tant des activités
humaines et de la protection des riverains que de l’environnement naturel et physique.
Ce qui est à faire
De nombreuses visites de terrain et divers entretiens avec les différents acteurs locaux
ont permis de compléter le diagnostic environnemental réalisé et d’alimenter les analyses
multicritères effectuées. Elles ont permis d’aboutir au scénario d’implantation de référence.
Pour la suite, RFF envisage différentes modalités pour continuer et amplifier le dialogue
avec les acteurs et engager la consultation des habitants du territoire.
Depuis septembre 2012, date à laquelle les résultats des principales études étaient
disponibles, ce sont près d’une vingtaine de réunions qui ont été organisées avec :
- les maires des huit communes en Sous-Préfecture (14 septembre 2012),
- les conseils municipaux des huit communes (huit réunions de septembre à décembre
2012),
- les milieux agricoles : Chambre d’Agriculture, représentants locaux SAFER et FDSEA,
agriculteurs (quatre réunions de septembre à novembre 2012),
- les associations locales : Avenir Rail Hainaut (deux réunions en octobre et en novembre
2012), Défendons notre cadre de vie (une réunion en novembre 2012),
- le Parc Naturel de l’Avesnois (8 janvier 2013).
RFF s’engage notamment à mettre en place une démarche continue d’information et de
concertation avec les différents publics concernés, en particulier à l’occasion des procédures
réglementaires exposées ci-après. Ces procédures devront précéder l’enquête préalable à la
déclaration d’utilité publique :
-la concertation au titre de l’article L. 300-2 du Code de l’urbanisme, menée s’il s’avère que
les rétablissements routiers entrent dans son champ d’application,
-la consultation des organismes agricoles et sylvicoles imposée par l’article L. 112-3 du
Code rural,
-la consultation inter-administrative voulue par la circulaire dite Raffarin du 5 octobre 2004,
la consultation nécessaire à la formalisation de l’avis de l’organe délibérant du Parc Naturel
Régional de l’Avesnois sur le contenu de l’étude d’impact,
- la procédure d’examen conjoint nécessaire à la mise en compatibilité des documents
d’urbanisme.
Par ailleurs, des réunions ont eu lieu avec le Conseil général du Nord pour les études
d’aménagement foncier et avec le Conseil régional Nord-Pas de Calais.
La presse locale s’est fait largement l’écho du projet et des réunions qui ont été organisées
pour présenter le projet.
De nombreux articles sont parus dans :
- la Voix du Nord (pages régionales d’actualité et d’information économique) et éditions
d’Avesnes-sur-Helpe, Maubeuge et Valenciennes,
- L’Observateur de l’Avesnois, La Sambre.
Les bulletins des collectivités concernées ont aussi relayé le projet et son déroulement.
Des communiqués émanant de RAILENIUM, de RFF et d’i-Trans ont relaté les étapes-clefs
du projet.
40
À l’issue de ces étapes, RFF sollicitera l’avis de l’Autorité environnementale sur l’étude
d’impact du projet, jointe au dossier d’enquête d’utilité publique.
Les acteurs locaux et les riverains seront par ailleurs informés et consultés régulièrement de
l’avancement du projet à travers des :
- lettres d’information dédiées au projet,
- informations publiées sur les sites de RAILENIUM et de RFF,
- réunions publiques d’information,
- expositions.
Cette concertation en continue nourrira le projet et sera traduite dans le dossier de l’enquête
publique, préalable à la déclaration d’utilité publique.
© RFF / Santi Organisation
Au cours des réunions avec les élus locaux, RFF a eu l’occasion de répondre aux questions
portant la plupart du temps sur :
- le nombre d’emplois directs, indirects et induits par le projet,
- les retombées économiques et fiscales pour les communes,
- la localisation des bâtiments de RAILENIUM,
- la garantie de la présence de chercheurs sur le site,
- la garantie de non-utilisation des espaces au sein de l’anneau à des fins autres qu’agricoles,
- les mesures acoustiques d’état initial,
- la limitation des emprises sur les territoires agricoles,
- la réutilisation possible des installations ferroviaires de Bachant.
- l’éloignement de l’anneau des habitations et des exploitations agricoles
41
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
État français
L’État s’attache à promouvoir un environnement global
favorable aux entreprises et à l’innovation et à soutenir
l’effort de recherche et de développement déployé au
sein des pôles de compétitivité. Ainsi, aux niveaux national
ou régional, il accompagne leurs développements en
octroyant des aides financières aux meilleurs projets
de Recherche et Développement et de plateformes
d’innovation ainsi qu’en finançant partiellement les
structure de gouvernance des pôles de compétitivité aux
côtés des collectivités territoriales et des entreprises.
PRÉSENTATION
DES ACTEURS.
DU PROJET
© RFF Bouygues construction
Région Nord-Pas de Calais
42
La Région a compétence en matière de développement
économique et l’exerce dans le cadre d’une véritable
politique d’aménagement du territoire et d’un partenariat
avec les acteurs institutionnels de ce développement.
La construction et l’animation de ces partenariats, la mise
en place d’outils de développement, la territorialisation
des politiques régionales constituent la base des missions
de la direction à partir de services opérationnels tels
que l’innovation et la compétitivité des entreprises.
Au travers du Contrat de Projets état-Région (CPER),
la Région et l’État s’engagent sur la programmation et
le financement pluriannuels de projets importants tels
que la création d’infrastructures ou le soutien à des filières
à venir.
43
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
I-Trans
IRT RAILENIUM
Ancré dans les régions Nord-Pas de Calais et Picardie,
le pôle de compétitivité i-Trans est spécialisé dans les
domaines de transports terrestres (ferroviaire, routier,
système et services de transports intelligents) et de la
logistique. Un pôle de compétitivité rassemble sur un
territoire donné, des entreprises, des laboratoires de
recherche et des établissements de formation pour
développer des synergies et des coopérations. D’autres
partenaires, dont les pouvoirs publics, nationaux et
locaux, ainsi que des services aux membres du pôle sont
associés. L’enjeu est de s’appuyer sur les synergies et
des projets collaboratifs et innovants pour permettre
aux entreprises impliquées de prendre une position
de premier plan dans leurs domaines en France et à
l’international.
RAILENIUM est un Institut de Recherche Technologique unique en
Europe combinant des moyens d’essai d’exception avec une mise en
commun des ressources publiques et privées de recherche appliquée
et d’innovation dans le domaine des infrastructures et systèmes
ferroviaires (grande vitesse, urbains et conventionnels).
Il interviendra notamment dans les domaines de la voie ferrée
et des matériaux, des outils de gestion performante des réseaux
(optimisation de la maintenance, surveillance de l’infrastructure), de
la fourniture de l’énergie, de la signalisation, des télécommunications
et des systèmes de contrôle-commande, des interfaces avec le
matériel roulant.
RAILENIUM aura cinq fonctions :
- un réseau d’animation pour l’innovation ferroviaire,
- un mécanisme de soutien financier à l’innovation,
- un appui au montage des projets, de l’émergence à la valorisation,
- un institut ayant une capacité propre de recherche appliquée,
- un outil de validation de l’innovation, y compris les phases d’essais,
composant-clef.
Il s’agit tout à la fois d’un outil au service de la compétitivité de la
filière et pour la performance des systèmes ferroviaires, notamment
du réseau ferré national.
Il contribuera par l’innovation à réduire les coûts de possession des
réseaux et à améliorer leurs performances (capacités, gestion du
trafic, régularité). Il cherchera à réduire l’impact environnemental
du ferroviaire (le bruit, la consommation d’énergie) et à renforcer la
coopération entre gestionnaires d’infrastructure européens.
RAILENIUM prend la forme d’une fondation de coopération
scientifique (FCS). Elle interviendra dans la société gestionnaire et
exploitante du Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF), pouvant
être une Société par Actions Simplifiées (SAS).
Rassemblant les meilleurs chercheurs publics et industriels français
et demain européens, il mettra à disposition des équipements et
des plateformes de recherche uniques en Europe : Centre Européen
d’Essais Ferroviaires, pôle tertiaire et campus d’excellence.
44
45
Dossier rendant public les objectifs et les caractéristiques essentielles du projet.
de Centre Européen d’Essais Ferroviaires (CEEF)
Réseau Ferré de France
Créé en 1997 par l’État, Réseau Ferré de France est
propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire français.
Il est un acteur central du transport ferroviaire en France
et en Europe. Il donne accès à un réseau de près de
30 000 km dense, évolutif, ouvert et adapté aux nouveaux
besoins de mobilité des voyageurs et des marchandises.
Réseau Ferré de France est maître d’ouvrage des
études d’avant-projet relatives aux infrastructures et
bâtiments du Centre Européen d’Essais Ferroviaires,
à l’aménagement du territoire et au business plan du
projet de Centre Européen d’Essais Ferroviaires.
46
47
MD Conseil -
• 8811 •Février - mars 2013 • © RFF / CAPA / P. Giraud
Téléchargement