BULLETIN DU 3 e MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE série, n ° 4 8 2 , s e p t e m b r e - o c t o b r e 1 9 7 7 , Zoologie 3 3 9 Deux nouvelles espèces pour les côtes ouest-africaines : Raja rouxi n. sp. et Raja dageti n. sp. (Pisces, Rajidae) par Christian CAPAPÉ * Résumé. — Deux nouvelles espèces pour les côtes ouest-africaines sont décrites : Raja rouxi et Raja dageti. Raja rouxi peut être incluse dans le sous-genre Raja Linnaeus, 1758. Ce Rajidae est voisin de R. straeleni Poil, 1951, mais s'en différencie par un certain nombre de caractères morphologiques, biométriques et méristiques. R. rouxi est une espèce de petite taille ne dépassant probablement pas 50 cm de longueur, qui présente un rostre relativement proéminent, et une queue longue et fine avec une seule rangée médiane de petites épines. La formule dentaire est 36-42/36-42, la formule vertébrale 24-30. Raja dageti est voisine de R. leucosticta Stehmann, 1971, et de R. melitensis Clark, 1926 ; elle s'en différencie par de nombreux caractères morphologiques, biométriques et méristiques. R. dageti, espèce de petite taille ne dépassant probablement pas 40 cm de longueur totale, présente un rostre proéminent, la face dorsale lisse avec quelques épines nucales, la queue courte est robuste avec une rangée médiane et continue et quatre rangées latérales discontinues. La formule dentaire est 44/46, la formule vertébrale 31-32. Abstract. — Two new species from western coasts of Africa are described : Raja rouxi and Raja dageti. Raja rouxi could be included in the subgenus Raja Linnaeus, 1758. This Rajidae is alfin of R. straeleni Poll, 1951, but different by some morphological, biométrie and meristic characters. R. rouxi is a small sized species, probably not exceeding 50 cm of total length, and presents a relatively prominent rostrum and a long and thin tail with only in the middle a row of small spines. The dental formula is 36-42/36-42, the vertebral formula 24-30. Raja dageti is afiin of R. leucosticta Stehmann, 1971, and R. melitensis Clark, 1926; but different by various morphological, biométrie and meristic characters. R. dageti is a small sized species probably not exceeding 40 cm of total length, and presents a prominent rostrum, a smooth dorsal face with some nuchal spines ; a strong and short tail with a median and continuous row of spines and four lateral and discontinuous rows of spines. The dental formula is 44/46, the vertebral formula 31-32. INTRODUCTION Les Rajidae des côtes ouest-africaines (du détroit de Gibraltar au golfe de Guinée) semblent assez mal connus sur le plan de la systématique et la position de certaines espèces demeure incertaine ( B L A C H E , C A D E N A T et S T A U C H , 1970 ; M A U R I N et B O N N E T , 1970) malgré de récentes mises au point (STEHMANN, 1971a et b). Ainsi nous avons pu examiner au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris de nombreuses Raies en provenance de la bordure * Institut Pasteur, Tunis, Tunisie. des Sciences et Techniques du Languedoc, Laboratoire d'Ichthyologie et de Parasitologie 34060 Montpellier, France. Générale, 482, Université t 1022 F I G . 1. — Ilaja CHRISTIAN CAPAPÉ rouxi n. sp., ex. m â l e de 4 0 , 5 c m de longueur totale et de 2 6 cm d'envergure A . face dorsale discale CHRISTIAN CAPAPÉ occidentale de l'Afrique, plus précisément du golfe de Guinée, et dont certaines, non encore identifiées, ne répondaient à aucune description d'espèce connue appartenant ou pas à la zone marine considérée. De ce fait, nous avons cru utile, en nous basant sur ces individus (mâles et femelles, juvéniles et adultes) de créer d e u x nouvelles espèces, Raja rouxi et R. dageti pour lesquelles nous donnons les principaux caractères m o r p h o l o g i q u e s , biométriques et méristiques. Raja rouxi n. sp. MATÉRIEL Cinq exemplaires déposés au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris : 1 J juv., 1 Ç juv., n° 1969-214 ; 1 <J, n° 1969-227 ; côtes de l'Afrique Occidentale, J. CADENAT coll. 2 <J, n° 1969-203 ; Afrique Occidentale (4°27' S — 10°40' E), campagne Guinean Trawling Survey. Ces exemplaires constituent les syntypes de la nouvelle espèce que nous dédions au Dr Charles R o u x , Sous-Directeur au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. Trois exemplaires, 2 Ç juv., 1 qui nous ont été aimablement adressés par M.-C. MAURIN, Directeur de l'Institut scientifique et techniques des Pêches maritimes. Ces spécimens proviennent de captures faites au cours des campagnes de la « Thalassa », 1968, entre le cap Blanc et le cap Vert, par 200 m de fond environ. DESCRIPTION MORPHOLOGIE (fig. 1, 2 et 3) Le disque est de forme subrhomboïdale. Les bords antérieurs, longs, sont légèrement sinueux, les bords postérieurs plus courts sont arrondis, à c o n v e x i t é dirigée vers l'arrière. Le rostre est proéminent et se détache bien du reste du disque, le museau est pointu et effilé. Les extrémités latérales des pectorales sont obtuses. Les pelviennes sont très développées, n o t a m m e n t au niveau des ailerons. La queue relativement longue, de section hémi-circulaire, est c o m p r i m é e latéralement et aplatie dorso-ventralement. Elle est parcourue j u s q u ' a u niveau du quart proximal par un fin sillon médian et sur toute la longueur, de chaque côté, par un sillon latéral encore plus fin que le précédent. La b o u c h e est arquée, aussi bien au niveau des parties inférieure que supérieure. Les commissures sont recouvertes par un long lambeau cutané dont la partie distale est finement frangée. Les dents (fig. 3) sont placées en séries transversales ; elles sont en p a v é , mousses et fortement obtuses chez tous les jeunes exemplaires et les femelles adultes. Les dents des mâles adultes deviennent pointues ; elles s'allongent considérablement, surtout au niveau des rangées médianes. La couronne des dents médianes et antérieures est longue et fortement acérée, elle s'incurve vers le haut ; celle des rangées médianes postérieures, encore plus RAJA R O U X I E N. SP. E T RAJA DAGETI N. SP. 1025 F I ' I G . 2. — Haja roaxi n. sp. : A , m o r p h o l o g i e générale, face dorsale, d'après un exemplaire m â l e de 4 0 , 5 cm de longueur totale et de 2 6 c m d'envergure discale (la rugosité est figurée en pointillé). — B, contour de la ligne d ' A l ó n e l e , limite externe des orifices de Lorenzini : 1, aile ; 2, courbe ; 3 , pointe. — C, a, section transversale de la queue au niveau du tiers antérieur : 1 et 3 , sillons latéraux ; 2, sillon m é d i a n a v e c épine m é d i a n e ; b , section transversale de la queue, au niveau du tiers postérieur : 1 et 3 , sillons l a t é r a u x ; 2 , épine médiane. — D , épine caudale : a, profil ; b , face ; c, v u e cavalière. — E , v a l v u l e nasale : 1, narine ; 2, frange terminale. — F, lamelles nictitantes. 1026 CHRISTIAN CAPAPÉ 1 mm F i e . 3. — liaja rouai n. sp. : D e n t s m é d i a n e (A) et latérale (B) de la mâchoire supérieure ; m é d i a n e (C avec échancrure hasale (flèche) et latérale ( D ) . développée, présente un léger rétrécissement à la hase. Les dents latérales sont plus courtes dans l'ensemble et légèrement recourbées vers l'extérieur. Toutes les dents reposent sur un soele arrondi limitant une courte racine. La ligne d'Alonele (1966) définie c o m m e le tracé de la limite externe des c a n a u x de Lorenzini montre une certaine originalité. En effet, l'aile forme un doigt de gant bien elïilé, la courbe est très nettement c o n c a v e tandis que la pointe se termine en ogive. COLORATION DANS L ALCOOL Le dos est de couleur brun uniforme, h l'exception de quelques zones plus claires, n o t a m ment au niveau des marges antérieures du disque. Enfin, on distingue difficilement, au milieu des nageoires pectorales, des taches lenticulaires plus sombres que le reste du disque et de couleur brun foncé. Le ventre est de couleur ocre avec les extrémités latérales des pectorales ornées d'un liséré brun. SPINUI.ATION ET RUGOSITÉ Le long des crêtes rostrales se trouvent d e u x rangées de fines épines. Il existe au niveau du bord interne de chaque orbite une épine préorbitaire et une épine post-orbitaire. A u milieu de la nuque se trouve une série de petites épines. Ces épines sont fines et insérées sur une seule rangée qui se prolonge sur la queue, jusqu'à la première dorsale ; il n'y a aucune épine sur les hordo latéraux de la queue. Le dos est lisse, sauf au niveau du rostre, des bords antérieurs et latéro-postérieurs RAJA R O U X I N. SP. E T RAJA DAGETI N. SP. 1027 des pectorales et dans la région nucale. Le ventre est lisse, la rugosité étant surtout marquée sur les bords antérieurs. La face dorsale de la queue est légèrement, mais entièrement granuleuse. La face ventrale n'est, par contre, p o u r v u e de grains que sur les parties les plus latérales. Enfin, entre les d e u x dorsales se trouve une série de six petites épines. BIOMÉTRIE La largeur du disque est comprise 1,55 à 1,60 fois dans la longueur totale ; la longueur du disque 2 fois ou plus dans la m ê m e distance. L'espace pré-orbitaire est compris 4,20 à 4,60 fois dans la longueur du disque. L'espace inter-orbitaire est compris de 2,70 à 2,85 fois dans l'espace pré-orbitaire ; le diamètre longitudinal de l'œil est compris 2,60 à 2,70 fois et le diamètre œil -f- évent 2,20 à 2,30 fois dans le m ê m e espace. La longueur de l'évent est c o m prise 1,80 à 2,00 fois dans le diamètre longitudinal de l'œil. L'espace pré-nasal est compris 4,40 à 4,65 fois dans la longueur du disque ; il est pratiquement égal à la distance inter-nasale, elle-même égale à la largeur de la b o u c h e . La distance séparant les cinquièmes fentes branchiales est comprise 1,10 à 1,20 fois dans celle séparant les premières fentes branchiales. La b o u c h e est comprise de 4,70 à 5,00 fois dans la distance séparant le cloaque de l'extrémité du museau, cette dernière distance étant elle-même comprise 1,40 fois dans la longueur de la queue. La distance entre les d e u x dorsales est comprise 13 à 14 fois dans la longueur de la queue et 23 à 24 fois dans la longueur totale ; l'espace inter-dorsal est pratiquement égal au diamètre longitudinal de l'œil. Mensurations (en mm), de l'un des types (n° 1969-227). — Longueur totale, 405 ; largeur du disque, 200 ; longueur du disque, 260 ; diamètre de l'œil, 17 ; diamètre de l'évent, 11 ; diamètre œil + évent, 22 ; longueur du museau, 44 ; espace inter-orbitaire, 16 ; espace inter-évent, 26 ; espace pré-nasal, 43 ; espace inter-nasal, 34 ; bouche, 34 ; distance entre les premières fentes branchiales, 65 ; distance entre les cinquièmes fentes branchiales, 27 ; distance cloaque-extrémité du museau, 161 ; longueur de la queue, 233 ; distance entre les deux dorsales, 16. Le plus grand spécimen que nous ayons observé était un mâle adulte qui mesurait 43 c m de long et 27 cm d'envergure discale. L'espèce est de petite taille et, à notre avis, ne devrait pas dépasser 50 c m de longueur totale. MÉRISTIOUE Denis : nous avons résumé dans le tableau I les nombres de rangées de dents trouvées sur les individus examinés. La formule dentaire de l'espèce est 36-42/36-42 et il semble que le n o m b r e des séries augmente a v e c la taille, la m o y e n n e étant de 37,8/37,8. Vertèbres : la dissection ou l'examen radiographique de 6 exemplaires nous a permis de d é n o m b r e r 24 à 30 vertèbres troncales avec une m o y e n n e de 27,0. Lamelles pseudo-branchiales : tous les individus que nous avons observés possédaient au niveau de chaque évent, aussi bien droit que gauche, 16 lamelle^ pseudo-branchiales. 1028 CHRISTIAN CAPAPÉ Lamelles nictitantes : les huit individus examinés avaient sur les d e u x paupières droite et gauche 16 lamelles nictitantes. R a y o n s p e c t o r a u x : l'examen radiographique de 4 exemplaires nous a permis de c o m p t e r 72 à 78 rayons p e c t o r a u x avec une m o y e n n e de 74,3. TABLEAU I. — Nombre de rangées de dents sur les mâchoires supérieure et inférieure examinées. TAILLE r, S E X E . T Lt , mâle femelle femelle femelle mâle mâle mâle ÉTUDE M Â C H O I R E VATIONS SUPE- ' IDENTIQUES R1EURE cm 1 N O M B R E (I'OBSER- en i 20 22 23,5 28 38 40,5 43,5 1 1 1 1 2 1 1 36 36 36 36 36 42 42 MÂCHOIRE . INFERIEURE 36 36 36 36 36 42 42 ANATOMIQUE DES PTÉKYGOPODES Morphologie externe La longueur du p t é r y g o p o d e mesuré depuis la ceinture pelvienne j u s q u ' à l'extrémité postérieure représente au moins 30 % de la longueur totale des individus adultes. Les ptérygopodes sont très effilés surtout vers leur extrémité terminale ; toutefois ils présentent au niveau du tiers distal une partie renflée. Morphologie interne (fig. 4) L ' e x a m e n de la portion terminale des p t é r y g o p o d e s révèle au niveau de la région dorsale l'existence d'une fente (fe) supérieure, d'une fente inférieure et de certaines pièces cartilagineuses : l ' h y p o p y l e (hp), le bouclier ( b o ) , le pseudorhipidion (pr), le pont terminal (pt) relativement petit et la p o c h e (po) bien développée. La région ventrale ne présente qu'une seule fente et c o m m e pièces cartilagineuses : le signal (sg), la sentinelle (st) longue et effilée, la sentina (st) avec la pointe (pe) distale bien marquée et l'entonnoir (en) légèrement renflé dans sa partie terminale. C o m m e autres cartilages terminaux nous avons pu distinguer (iig. 4 et 5) le ventral terminal (vt) formant une large bande allongée ; le dorsal terminal 1 ( d T l ) vaguement trapézoïdal à b o r d supérieur découpé ; le dorsal terminal 2 (dT2) ovalaire mais échancré au niveau de sa partie m o y e n n e et finissant en pointe recourbée, flanqué par le pont terminal (pt) ; l'accessoire terminal 1 ( a T l ) de forme sigmoide aux extrémités pointues, l'accessoire terminal 2 (aT2) allongé avec une portion distale rétrécie ; l'accessoire terminal 3 (aT3) fortement lancéolé ; l'accessoire terminal 4 (aT4) cunéiforme. RAJA R O U X I N . SP. E T RAJA D A G E T I N. SP. 1029 F I G . 4 . — Raja rouxi n. sp. : A , v u e générale interne du p t é r y g o p o d e gauche d'un mâle adulte de 4 0 , 5 c m de long et 2 6 c m d'envergure discale (bo, bouclier ; en, entonnoir ; hp, h y p o p y l e ; pe, pointe ; po, poche ; pr, pseudorhipidion ; p t , p o n t terminal ; se, sentina ; sq, signal ; st, sentinelle). — B , p t é r y g o p o d e gauche, v u e face dorsale des cartilages t e r m i n a u x , in situ. — C, p t é r y g o p o d e gauche, v u e face ventrale des cartilages t e r m i n a u x , in situ ( a T l , accessoire terminal 1 ; a T 2 , accessoire terminal 2 ; a T 3 , accessoire terminal 3 ; a T 4 , accessoire terminal 4 ; A x , axial ; d M , médio-dorsal ; v M , m é d i o - v e n t r a l ; v T , ventral t e r m i n a l ) . BIOLOGI E Raja rouxi est une Raie d o n t la répartition géographique semble, à notre connaissance, limitée aux côtes ouest de l'Afrique, de la Mauritanie au golfe de Guinée. L'espèce de petite taille doit atteindre la maturité sexuelle vers 35 c m de longueur totale environ. En effet, nous avons observé un mâle adulte de 38 c m de long avec p t é r y g o p o d e s rigides et bien développés. Il nous est difficile de préciser, v u le m a n q u e de repères, les étapes du cycle de reprod u c t i o n de l'espèce. Le régime alimentaire de R. rouxi est dans l'ensemble identique à celui de tous les R a j i d a e ; dans six estomacs examinés nous avons t r o u v é des restes de Crustacés et de Téléostéens. 1030 CHRISTIAN CAPAPÉ F I G . 5. — Raja rouxi n. sp. : Détail des cartilages t e r m i n a u x : a T l , accessoire terminal 1 ; a T 2 , accessoire terminal 2 ; a T 3 , accessoire terminal 3 ; a T 4 , accessoire terminal 4 ; d M , médio-dorsal ; d T l , dorsal terminal 1 ; d T 2 , dorsal termina] 2 ; pt, p o n t terminal ; v T , ventral terminal. DISCUSSION Raja rouxi présente, à notre avis, des ailinités avec Raja maderensis L o w e , 1 8 3 1 , et Raja straeleni Poil, 1 9 5 1 , avec lesquelles on aurait pu le confondre. Nous avons pu examimaderensis ner au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris un exemplaire de R. conservé dans l'alcool (n° 1 7 9 2 ) ramené de l'île Madère par CASTELNAU et décrit par DUMÉRIL ( 1 8 6 5 ) dans les termes suivants : « Tubercules peu saillants sur la ligne médiane mais beaucoup plus volumineux sur le milieu de la queue où se voient deux séries latérales irréguhères ; sur un fond gris cendré, de nombreuses petites taches blanches rondes, disposées en ligne flexueuses irrégulières ; sur les dorsales, une large bordure foncée... Le disque est rude en dessous, surtout à la région rostrale et entre les branchies, et en dessus, dans toute son étendue mais plus particulièrement sur le museau, la tête, le milieu du dos et le bord antérieur des pectorales... Dès la racine de la queue commencent 3 séries de tubercules ; la médiane est prolongée jusqu'à son extrémité, les latérales sont beaucoup plus courtes et irrégulières... » Cette description s'appliquant parfaitement à cet exemplaire de R. maderensis, il en résulte que R. rouxi ne saurait être confondue a v e c cette espèce. D ' a p r è s les observations que nous avons faites, au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, sur trois spécimens de R. straeleni conservés dans l'alcool ( n 1 9 6 9 - 2 0 2 et 1 9 6 9 - 2 3 3 ) , il apparaît que cette espèce est plus voisine de R. rouxi que ne l'est R. maderensis. En fait, ces affinités se limitent surtout à la m o r p h o l o g i e et à la coloration du disque. 11 nous a semblé inutile de redécrire R. straeleni ; en effet, STEHMANN ( 1 9 7 1 ) a donné une description détaillée o s 1031 de l'espèce mettant bien en évidence tous les caractères qui la différencient de R. maderensis. Nous avons résumé ci-dessous les caractères permettant de distinguer R. rouxi et R. straeleni. Les caractères retenus pour cette dernière espèce sont issus de la synthèse de nos propres observations et de celles des auteurs (POLL, 1 9 5 1 ; STEHMANN, 1 9 7 1 ) . Ils concernent tous les individus mâles et femelles, juvéniles ou adultes. R. rouxi R. straeleni Queue très line et longue aplatie dorso-ventralement. Queue relativement circulaire. épaisse nettement hémi- Dos presque entièrement lisse, rugosité à peine marquée au niveau de la zone médionucale. Dos Ventre entièrement lisse. Ventre granuleux au niveau des fentes branchiales. 1 épine pré-orbitaire et 1 post-orbitaire. 1 série de petites épines médio-nucales se prolongeant le long de la queue en une seule série médiane ; aucune série d'épines latérales ; 6 petites épines inter-dorsales. 2 épines pré et post-orbitaires ; 2 épines médionucales ; 2 épines rostrales ; 1 série de grosses épines médio-caudales ; 3 épines inter-dorsales ; 1 série latérale non continue de fortes épines (9 à gauche ; 8 à 10 à droite) ; les épines rostrales et latérales possèdent une plaque básale blanchâtre. Coloration : brun foncé, rares régions plus claires ; taches sombres peu visibles. Coloration : brun fauve avec taches brunes très visibles dont certaines limitant un cercle ocelliforme intérieurement clair. Longueur du disque 2 fois ou plus dans la longueur totale ; espace pré-orbitaire compris de 4,40 à 4,65 fois dans la longueur du disque ; longueur de la queue supérieure à celle du disque. Longueur totale maximum ne dépassant pas 50 cm. Longueur du disque moins de deux fois dans la longueur totale ; espace pré-orbitaire compris moins de 4 fois dans la longueur du disque ; longueur de la queue supérieure à celle du disque. Longueur totale maximum atteignant et dépassant même 70 cm. Dents : 36-42/36-42 Dents : 34-43/3446 Vertèbres : 24-30 Vertèbres : 26-31 Lamelles pseudo-branchiales : 16-16 Lamelles pseudo-branchiales : 12-16 Rayons pectoraux : 72-78 Rayons pectoraux : 73-81. Lamelles nictitantes : 16 Lamelles nictitantes : 14 entièrement rugueux ; rugosité marquée au niveau du rostre de la zone médionucale, de la queue et des pelviennes. R. rouxi se distingue, d'après ce tableau, parfaitement de R. straeleni, les critères de différenciation sont n o m b r e u x et chacun, pris séparément, pourrait suffire à séparer ces d e u x Rajidae. 1032 CHRISTIAN CAPAPÉ Enfin, l'anatomie des p t é r y g o p o d e s de R. rouxi montre que cette Raie peut être incluse dans le sous-genre Raja (selon STEHMANN, 1970) à partir du squelette appendiculaire et, d'autre part, que la morphologie des pièces cartilagineuses, surtout au niveau des régions distales, contribue à encore m i e u x distinguer cette espèce de R. straeleni. F I G . 6. — Raja dageti n. sp. : A , m o r p h o l o g i e générale, face dorsale, d'après un exemplaire de 3 5 c m de longueur totale et 2 0 c m d'envergure discale. — B , c o n t o u r de la ligne d ' A l o n c l e , limite externe des orifices de Lorenzini : 1, aile ; 2, courbe 3 , pointe. — C, a, section transversale de la queue au niveau du tiers antérieur : 1 et 5, épines latérales externes ; 2 et 4 , épines latérales internes ; 3 , épine m é d i a n e dans le sillon m é d i a n ; b, section transversale de la queue au niveau du tiers postérieur : 1, épine m é d i a n e dans le sillon m é d i a n . — D , a, petite épine (latérale externe de la queue) ; b, grosse épine à base carénée (nuque et latérale interne de la queue) ; c, épine m o y e n n e (orbite et m é d i o - c a u d a l e ) . — E , a, dent latérale ; b , d e n t m é d i a n e . — F , lamelles nictitantes. RAJA R O U X I N. SP. E T RAJA DAGETI N. SP. 1033 Raja dageti n. sp. MATÉRIEL 1 Ç, Muséum national d'Histoire naturelle, n° 1969-229, Afrique Occidentale ( 5 ° 5 7 ' N — 1 ° 3 4 ' E) campagne de la Guiñean Trawling Survey. Cet exemplaire constitue le type de la nouvelle espèce que nous dédions à M . le Pr Jacques DAGET, Directeur du Laboratoire d'Ichtyologie générale et appliquée du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. 1 (J juv. adressé par M.-C. MATJRIN, Directeur de l'Institut scientifique et technique des Pèches maritimes ; campagnes de la « Thalassa », 1968, entre le cap Blanc et le cap Vert, par 200 m de fond environ. DESCRIPTION MORPHOLOGIE (fig. 0; Le disque est de forme subrhomboïdale. Les bords antérieurs longs sont fortement sinueux, les bords postérieurs, plus courts, sont très arrondis et nettement c o n v e x e s vers l'arrière. Le rostre, très pointu et proéminent, se détache visiblement du reste du disque. Les extrémités latérales des pectorales sont obtuses. La queue est robuste, de section hémi-circulaire. Elle présente un sillon médian la parcourant sur toute la longueur. Les mâchoires supérieure et inférieure sont faiblement arquées. Les dents sont placées en séries transversales ; elles sont en p a v é , mousses et fortement obtuses chez les femelles adultes c o m m e p r o b a b l e m e n t chez les individus juvéniles des d e u x sexes de la plupart des Rajidae ; les mâles adultes devant avoir les dents pointues surtout au niveau des séries médianes. La ligne d'Alónele (1966) dessine une « aile » en ogive bien marquée, une « courbe » faiblement c o n c a v e tandis que la « pointe » se termine en doigt de gant. COLORATION DANS L'ALCOOL Le dos est de couleur brun uniforme sur toute la superficie. Le ventre est également brun mais plus clair que la face dorsale, sauf au niveau des extrémités latérales. SPINULATION ET RUGOSITÉ Au niveau des crêtes rostrales se trouvent d e u x paires de petites épines. Il existe une épine pré-orbitaire et d e u x épines post-orbitaires. Sur la nuque se trouvent d e u x épines et, en position latéro-obliques par rapport à ces dernières et de chaque côté, d e u x autres épines. 1034 CHRISTIAN CAPAPÉ On distingue, de part et d'autre de la queue, d e u x séries d'épines latérales : une série latérale interne de grandes épines à, base carénée et une série latérale externe de petites épines à base lisse. Les séries latérales externes se terminent au tiers antérieur de la queue, les séries latérales internes à mi-longueur. Il existe, en outre, une file médiane d'épines de taille m o y e n n e ; série d'épines et sillon sont continus jusqu'à, l'extrémité distale de la queue. La face dorsale est entièrement lisse sauf au niveau du rostre, des bords antérieurs, des pectorales et d'une plage au milieu de la nuque. Le ventre est également lisse sur toute sa surface e x c e p t é sous le museau. BIOMÉTRIE La largeur du disque est comprise 1,75 à 1,80 fois dans la longueur totale ; la longueur du disque 2 fois pratiquement dans la longueur totale et 1,20 fois dans la largeur du disque. L'espace pré-orbitaire est compris 4,40 fois dans la longueur du disque. L'espace inter-orbitaire est compris 2,40 fois dans l'espace pré-orbitaire, le diamètre longitudinal de l'œil et le diamètre œil - ) - évent 2,10 fois dans la m ê m e distance. La longueur de Lèvent est comprise 1,50 à 1,60 fois dans le diamètre longitudinal de l'œil. L'espace pré-nasal est compris 4,50 à 4,60 fois dans la longueur totale du disque. L'espace inter-narines est pratiquement égal à la largeur de la b o u c h e , la distance séparant les cinquièmes fentes branchiales comprise 1,30 à. 1,50 fois dans celle séparant les premières fentes branchiales. La b o u c h e est comprise près de 6 fois dans la distance séparant le cloaque de l'extrémité du museau ; cette dernière distance étant elle-même comprise 1,20 à 1,30 fois dans la longueur de la queue ; l'espace inter-dorsal est compris plus de 3 fois dans le diamètre longitudinal de l'œil. Mensurations, (en mm) du type (n° 1969-229). — Longueur totale, 350 ; largeur du disque, 200 ; longueur du disque, 175 ; diamètre de l'œil, 17 ; diamètre de l'évent, 11 ; diamètre œil + évent, 22 ; longueur du museau, 40 ; espace inter-orbitaire, 16 ; espace inter-évent, 24 ; espace pré-nasal, 38 ; espace inter-nasal, 30 ; bouche, 28 ; distance entre les premières fentes branchiales, 61 ; distance entre les cinquièmes fentes branchiales, 42 ; distance cloaque-extrémité du museau, 158 ; longueur de la queue, 194 ; distance entre les deux dorsales, 5. Les d e u x individus que nous avons examinés étaient un mâle juvénile et une femelle adulte qui mesuraient respectivement 15 c m et 20 c m d'envergure discale pour 28 c m et 35 c m de longueur totale. MÉRISTIQUE Dents : les d e u x exemplaires ont 44 rangées de dents à la mâchoire supérieure et 46 rangées de dents à la mâchoire inférieure. Vertèbres : nous avons c o m p t é 32 vertèbres troncales pour chaque individu. Lamelles pseudo-branchiales : les d e u x individus observés possédaient 13 lamelles pseudo-branchiales p o u r chaque évent. Lamelles nictitantes : nous n'avons pu examiner qu'une seule paupière intacte et qui comprenait 18 lamelles. R a y o n s p e c t o r a u x : chaque individu présentait 82 rayons p e c t o r a u x . RAJA ROUXI N. SP. E T RAJA DAGETI N . SP. 1035 BIOLOGIE Raja dageti est une Raie dont la répartition géographique pourrait se circonscrire a u x côtes occidentales d'Afrique, de la Mauritanie au golfe de Guinée. Ce Rajidae est de petite taille ; il doit atteindre la maturité vers 30 c m de longueur totale ; en effet, la femelle observée était déjà adulte à une taille de 35 c m . Elle possédait 10 o v o c y t e s évolutifs pour les deux ovaires parmi lesquels 4 jaunes, fermes, arrondis, semblaient prêts à être pondus dans le tract us génital. V u les petites dimensions de l'espèce et en nous référant au fait qu'il existe une relation entre la taille et la fécondité nous p o u v o n s avoir une idée (très approximative) sur la fécondité de l'espèce. L ' e x a m e n du contenu gastrique des d e u x exemplaires révélait la présence de Crustacés en d é c o m p o s i t i o n avancée et de ce fait indéterminables. DISCUSSION R. dageli est une espèce de petite taille et au museau court qui se distingue aisément des Rajidae de cette catégorie qui fréquentent l'Atlantique oriental et la Méditerranée et pour lesquelles nous avons eu l'occasion de faire des observations directes sur des spécimens des deux sexes et de tailles diverses. Sur les espèces des autres secteurs maritimes de l'Atlantique et du Pacifique, la littérature i c h t h y o l o g i q u e fournit suffisamment de renseignements pour que la validité de R. dageli ne puisse être mise en d o u t e . Trois Rajidae toutefois présentent certaines affinités avec R. dageli et pourraient, à la limite, être confondues avec cette espèce. Il s'agit de R. leucosticla Stehmann, 1971 ; R. barnardi Norman, 1935 : R. melitensis Clark, 1926. R. leucosticla a été décrite par STEHMANN à partir d'exemplaires en provenance des côtes ouest de l'Afrique c o m m e R. dageti. M A U R I N et B O N N E T (1970) signalent la capture d'une raie en Mauritanie, plus précisément « au large de N o u a k c h o t t , entre 224 et 322 m de profondeur ». De plus nous avons également observé au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris deux exemplaires (un mâle et une femelle juvéniles (n° 1969-208) péchés au cours de la campagne dite « Guinean trawling survey » (G.T.S.) par 4° 40' N et 0°58' W . La synthèse des observations réalisées par les auteurs et par nous-même nous permet de penser que R. leucosticla et R. dageli sont bien d e u x espèces différentes. R. leucosticla semble atteindre une taille m a x i m u m supérieure à R. dageti ; en effet, les spécimens de la première espèce sont encore juvéniles pour une longueur totale dépassant 50 c m , alors que chez la seconde espèce, les femelles, tout au moins, sont déjà adultes pour une longueur totale inférieure à 40 c m . Des confusions p o u v a n t être faites entre les jeunes des d e u x espèces, nous avons cru utile de rassembler ci-dessous les caractères m o r p h o l o g i q u e s , biométriques et méristiques qui permettent de distinguer, sans difficultés, R. leucosticta de R. dageti. 1036 CHRISTIAN CAPAPÉ R. dageli R. leucosticla Museau pointu très proéminent. Bords antérieurs du disque fortement sinueux. Museau peu proéminent. Bords antérieurs du disque peu sinueux. Dos presque entièrement lisse ; rugosité à peine marquée au niveau de la zone médionucale. Ventre entièrement lisse. Dos 1 2 à 3 épines pré-orbitaires et 2 à 4 post-orbitaires ; 20 à 25 épines médio-nucales ; 2 séries d'épines latéro-caudales de part et d'autre d'un sillon médian dépourvu d'épines. Ces deux séries se rejoignent au 1 /3 postérieur pour ne former qu'une seule série. épine pré-orbitaire et 2 post-orbitaires ; 6 épines médio-nucales ; 2 séries d'épines latérales de part et d'autre d'un sillon occupé par une série d'épines. Ces deux séries ne se rejoignent pas, la plus externe se termine au 1/3 antérieur et la plus externe à mi-distance de la queue. entièrement rugueux ; rugosité marquée au niveau du rostre et de la zone médionucale. Ventre légèrement granuleux au niveau des fentes branchiales. Absence de taches lenticulaires blanches sur le dos. Ventre brun. Taches lenticulaires blanches sur le dos. Ventre clair. Longueur du disque comprise moins de 2 fois dans la longueur totale. Espace interorbitaire compris moins de 2,50 fois dans la distance pré-orbitaire. Longueur du dans la orbitaire distance Dents : 44/46 Dents : 60-69/63-72 Vertèbres : 31-32 Vertèbres : 33 Lamelles pseudo-branchiales : 13 Lamelles pseudo-branchiales : 16 Lamelles nictitantes : 18 Lamelles nictitantes : 16 Rayons pectoraux : 82 Rayons pectoraux : 76-80. disque comprise plus de 2 fois longueur totale. Espace intercompris 2,50 fois ou plus dans la pré-orbitaire. R. barnardi se rencontre dans le même secteur maritime que R. dageti mais l'illustration et la description qu'en donnent M A U R I N et B O N N E T ( 1 9 7 0 ) suffisent, à notre avis, p o u r différencier les d e u x espèces, n o t a m m e n t en ce qui concerne la spinulation. Les auteurs précisent, en substance, que : « en arrière des yeux et de part et d'autre de la ligne médiane se situe, à une distance égale à deux fois l'espace inter-orbitaire, une rangée longitudinale d'épines qui se prolonge jusqu'à la hauteur de la première dorsale ; ces épines sont plus développées que celles de la ligne médiane. Enfin, sur chaque bord dorso-ventral de la queue, s'étend une nouvelle rangée d'épines moins développées que les précédentes ». R. rnelitensis, espèce endémique de Méditerranée, ressemble à R. dageti par la forme générale du disque et certains caractères biométriques ; elle atteint, de plus, une longueur m a x i m u m pratiquement identique. Toutefois, dans une précédente note consacrée à R. rnelitensis et basée sur l'examen de n o m b r e u x spécimens capturés le long des côtes tunisiennes (CAPAPÉ. 1 9 7 5 ) , nous avons RAJA ROUXI N. SP. E T RAJA DAGETI N . SP. 1037 montré que la présence d'un ocelle vermiculé central et de trois autres ocelles vermiculés latéraux étaient des caractères propres à l'espèce. De plus, chez tous les individus le dos esl fortement granuleux et nous avons noté que « le sillon caudal est parcouru latéralement par deux rangées d'épines ; les séries les plus externes semblent se rejoindre vers le tiers postérieur ». Ces caractères paraissent suffisants, à notre avis, p o u r séparer R. melitensis de R. dageti. CONCLUSION Il ressort de cette étude que l'ensemble des caractères m o r p h o l o g i q u e s , biométriques et méristiques mis en évidence chez Raja rouxi et Raja dageti permettent bien de les différencier d'espèces déjà connues et qui, p o u r la plupart, ont fait l'objet de plusieurs descriptions. Il reste à savoir si les caractères décrits chez R. dageti concernent tous les individus en général et les adultes en particulier. En fait, dans la mesure où chez les Rajidae adultes le dimorphisme est essentiellement limité a u x p t é r y g o p o d e s , aux épines alaires, aux mâchoires des mâles et à la dentition, nous p o u v o n s considérer R. dageti c o m m e une espèce valide. Le groupe de Raies, dont l'habitat semble se circonscrire aux côtes nord-ouest de l'Afrique est encore mal c o n n u au moins en ce qui concerne la répartition géographique et b a t h y m é t r i q u e et la biologie. En effet, dans ces domaines, les données demeurent éparses et décousues ce qui ne manque pas de renforcer l'intérêt que mérite l'étude approfondie de ces Sélaciens. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ALONCLE, A., 1966. — A propos d'un caractère anatomique intéressant dans la détermination des Rajidae. Bull. Inst. Pêch. marit. Maroc, 14 : 42-50. BLACHE, J., J. CADENAT et A. STAUCH, 1970. — Clés de détermination des poissons de mer signalés dans l'Atlantique Oriental (entre le 20° parallèle N et le 15° parallèle S ) . Faune tropicale. 18 : 479 p. CAPAPK, C , 1975. — Note sur la présence, en Tunisie de Raja naevus Muller et Henlé, 1841 et de 7?. melitensis Clark, 1926 : description, premières observations biologiques. Bull. Inst. Natl. Sei. Tech. Océanogr. 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