THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS THÉRAPIES CONVENTIONNELLES Ce Guide pour les Patients a été préparé par Le Fonds Anticancer comme un service aux patients, afin de les aider ainsi que leurs proches à mieux comprendre les thérapies conventionnelles. Nous recommandons aux patients de consulter leur médecin. Les informations contenues dans ce document proviennent de sources scientifiques et ne sont données qu’à titre informatif. Plus d’information sur Le Fonds Anticancer: www.fondsanticancer.org Veuillez consulter la fin du document pour la définition des mots marqués par un astérisque*. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 1 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 4 1. CONSULTATION ONCOLOGIQUE MULTIDISCIPLINAIRE (COM) 5 a. De quoi s’agit-il ? 5 b. Qui y participe ? 5 c. 6 Que se passe-t-il lors d’une COM ? d. Que faire des préconisations d’une COM ? 6 e. L’équipe de soin de santé : qui verrez-vous lors de votre traitement ? 6 2. CHIRURGIE 8 a. De quoi s’agit-il ? 8 b. Comment cela fonctionne-t-il ? 8 c. 9 L’équipe chirurgicale d. Comment se déroule le traitement ? 9 e. Où dois-je me rendre pour une opération ? 10 f. 10 Quels sont les effets secondaires ? g. Qu’en est-il l’alimentation après une intervention ? 3. RADIOTHÉRAPIE 11 16 a. En quoi consiste la radiothérapie ? 16 b. Comment cela fonctionne-t-il ? 16 c. 17 L’équipe de radiothérapie d. Quand fait-on appel à cette méthode ? 17 e. Comment la radiothérapie est-elle effectuée ? 17 f. 22 Vais-je être radioactif ? Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 2 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS g. La radiothérapie a-t-elle des effets secondaires ? 22 h. Qu’en est-il de la radiothérapie et de l’alimentation ? 23 4. CHIMIOTHÉRAPIE 26 a. De quoi s’agit-il ? 26 b. Comment fonctionne-t-elle? 26 c. Dans quel cas fait-on appel à cette méthode? 26 d. Comment la chimiothérapie est-elle administrée ? 27 e. Où dois-je me rendre pour recevoir une chimiothérapie ? 28 f. 29 Combien de temps dure le traitement? g. Cette méthode comporte-t-elle des effets secondaires ? 29 h. Qu’en est-il de la chimiothérapie et de l'alimentation? 30 5. THÉRAPIES CIBLÉES DU CANCER 33 6. HORMONOTHÉRAPIE ANTICANCÉREUSE 34 8. SOUTIEN AUX SOINS (REDUCTION DES SYMPTOMES) 37 9. GLOSSAIRE 38 Ce texte a été écrit par Dr. Ana Ugarte (Fonds Anticancer) et Lieve Vanschoubroek (Fonds Anticancer) et relu par Dr. Gauthier Bouche (Fonds Anticancer). Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 3 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS INTRODUCTION Ce guide pour patients reprend des informations générales sur les principaux traitements du cancer, tels qu’ils sont présentés par les médecins et approuvés par les autorités nationales et internationales. Les principales thérapies conventionnelles du cancer comprennent la chirurgie, la radiothérapie et les remèdes anticancéreux, dont la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Le choix du traitement dépend du type de cancer (organe au départ duquel le cancer se développe, caractéristiques des cellules cancéreuses) et des métastases éventuelles. En outre, l’âge, l’état général, ainsi que vos préférences et besoins jouent un rôle clé dans le choix de la décision du meilleur traitement. Le traitement du cancer est complexe. Un seul médecin ne sait jamais donner des conseils sur les différents types de traitements existant, et encore moins les appliquer lui-même. Par ailleurs, la science ne cesse de faire de nouvelles découvertes dans sa recherche de traitement contre le cancer. Tout évolue très rapidement. Pour assurer un traitement optimal, on conseille aux patients atteints du cancer de s’entretenir avec différents médecins aux spécialités diverses (chirurgien, spécialiste des organes*, cancérologue, radiothérapeute*, etc.) Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 4 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 1. CONSULTATION ONCOLOGIQUE MULTIDISCIPLINAIRE (COM) a. De quoi s’agit-il ? La consultation oncologique multidisciplinaire, ou la COM, fait partie du plan de traitement. Lors de la COM, différents spécialistes du cancer discutent et évaluent votre état médical pour proposer des options de traitement possibles selon leur domaine de spécialité. Ces options sont appelées des préconisations. Elles aident le médecin qui vous accompagne à prendre des décisions et à en discuter avec vous et, si vous êtes d’accord, avec votre famille. Le médecin qui vous prend en charge est celui qui vous guide et coordonne votre traitement. Il est au courant du déroulement de votre traitement et vous pouvez vous adresser à lui en cas de questions ou de conseils. Les COM sont prévues au cours du traitement afin de le gérer. Une COM est demandée par écrit par votre médecin accompagnant ou un autre spécialiste impliqué dans votre traitement. Les COM sont effectuées dans tous les hôpitaux traitant les patients atteints du cancer. La COM n’implique aucun frais pour le service fourni. Tous les dossiers médicaux ne doivent pas être discutés lors d’une COM, mais ils sont tous présentés au conseil par les médecins accompagnants. Les dossiers à discuter sont déterminés par la COM en accord avec les médecins accompagnants. b. Qui y participe ? Quatre spécialistes minimum prennent part à la COM, dont l’un au moins possède une expérience en chirurgie oncologique ou est certifié comme spécialiste en médecine oncologique, en radiothérapie ou en hématologie*. C'est d'ailleurs ce médecin qui coordonne la réunion. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 5 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS On attend des médecins et des autres professionnels de la santé impliqués dans le soin du patient qu’ils assistent à la réunion de la COM. Les autres personnes, tels les représentants d’entreprises, ne sont pas présentes. La confidentialité des données du patient est une priorité. c. Que se passe-t-il lors d’une COM ? Votre dossier médical est présenté aux différents intervenants, notamment les résultats de vos examens radiologiques et pathologiques*, ainsi que le programme de traitement. A la suite de la discussion autour du dossier, on établit les recommandations pour le traitement. Les informations d’une COM doivent vous être transmises rapidement par votre médecin accompagnant. d. Que faire des préconisations d’une COM ? Le programme doit en principe être discuté avec vous et suivi par votre médecin accompagnant, qui cherche la meilleure manière d’appliquer le traitement. Certains dossiers médicaux sont suivis au cour de COM consécutives. La COM propose des préconisations de diagnostique et de traitement, en ciblant principalement ce second point. e. L’équipe de soin de santé : qui verrez-vous lors de votre traitement ? Au cours du traitement, vous rencontrerez différents spécialistes. Votre équipe de soin de santé est généralement dirigée par votre médecin accompagnant, qui peut être un cancérologue ou un spécialiste des organes*. Les autres membres de l’équipe de soin de santé peuvent être : Radiothérapeute* Chirurgien cancérologue Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 6 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Infirmier spécialisé en oncologie Radiologue Pathologiste* Assistant de service social Diététicien Psychologue Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 7 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 2. CHIRURGIE a. De quoi s’agit-il ? La chirurgie oncologique est le plus vieux des traitements contre le cancer. Elle reste aujourd’hui encore un traitement efficace contre de nombreux types de tumeurs cancéreuses. Les noms de certaines opérations pourraient vous déconcerter. Ils réfèrent à la technique utilisée, par exemple : Lorsqu’on utilise un laser au lieu d’un scalpel, l’opération est appelée chirurgie au laser. L’utilisation d’un froid extrême pour détruire un tissu anormal, se dénomme cryochirurgie. Au cours d’une chirurgie endoscopique, la zone à opérer est atteinte par des petites incisions ou via les orifices naturels du corps (œsophage pour l’estomac ou urètre pour la vessie par exemple) sous contrôle visuel par écran (scopes) La chirurgie robotique passe par l’utilisation d’un ordinateur qui commande de petits instruments à distance. Cette technique permet au chirurgien de diriger ses mouvements avec précision. La chirurgie robotique offre un accès plus aisé à des zones peu abordables par de petites incisions, contrairement à la chirurgie ouverte et endoscopique traditionnelle. Comme tous les traitements du cancer, la chirurgie comporte ses avantages ses risques et ses effets secondaires. Vous devez vous informer à ce sujet avant de subir ce traitement. b. Comment cela fonctionne-t-il ? Dans la plupart des cas, le chirurgien enlève la tumeur et quelques tissus alentours. Ceci permet d’éviter une réapparition de la tumeur au départ d’éventuelles cellules malades qui seraient restées en place. Le chirurgien peut également procéder à l’ablation de plusieurs ganglions lymphatiques* proches. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 8 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS c. L’équipe chirurgicale Une équipe chirurgicale est un groupe de professionnels hautement qualifiés dirigés par un chirurgien. Le type de chirurgie va dépendre du stade du cancer et du type de cancer dont vous souffrez (chirurgien généraliste, urologue*, oncourologue*, neurochirurgien*, etc.) L’équipe comporte aussi un(e) anesthésiste*, un(e) infirmier(e) formé(e ) en anesthésiologie* et d’autres infirmier(e )s qui assistent le chirurgien pendant l'opération, de plus, des infirmiers qui se tiennent dans la salle de réveil pour informer les patients après l’opération, des pharmaciens, des assistants de services sociaux, des nutritionnistes ou des diététiciens et des physiothérapeutes*. d. Comment se déroule le traitement ? Avant l’opération, vous passez en consultation auprès du chirurgien qui vous examine et vous informe des avantages et risques potentiels de l’opération. En fonction du mode opératoire , l’ anesthésie* sera locale, régionale ou générale. Parfois un examen per-opératoire sera effectué par un anatomopathologiste*. Cela signifie que, dans la mesure du possible, on examine au cours même de l’intervention si les limites de la pièce enlevée sont atteintes ou non par des cellules cancéreuses, afin de réduire le risque de laisser des cellules cancéreuses dans le corps. Cet examen est également réalisé lorsqu’il subsiste des doutes sur la santé du tissu à enlever. Généralement, les ganglions lymphatiques* sont ôtés avec la tumeur puis examinés par l’anatomo pathologiste*. Le premier ganglion lymphatique*, au départ duquel se propagent généralement les cellules cancéreuses d’une tumeur, est appelé ganglion sentinelle. On peut le repérer grâce à des substances spéciales injectées près de la tumeur. Le ganglion est ainsi marqué, puis enlevé et examiné. Ceci peut faire suspecter l’existence de métastases* éventuelles vers les autres ganglions lymphatiques*. La dissection d’un ganglion sentinelle permet de déterminer le stade Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 9 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS d’un cancer du sein et d’un mélanome; cette possibilité est aussi envisagée pour de nombreux autres cancers. e. Où dois-je me rendre pour une opération ? Une intervention chirurgicale nécessite généralement une admission à l’hopital pour une période déterminée, ce que l’on appelle une chirurgie clinique. Certaines interventions peuvent être effectués sans séjour à l'hôpital dans un cabinet médical, un hôpital ou un centre chirurgical. On appelle cette méthode chirurgie ambulatoire. Voici les questions que vous pouvez poser au chirurgien ou au personnel qui participera à l’opération : Combien de temps l’intervention va-t-elle durer ? Combien de temps dois-je rester à l’hôpital ? Vais-je perdre beaucoup de sang ? Aurais-je besoin de radiothérapie ou de chimiothérapie après l'opération? Quels sont les effets secondaires de l’opération ? Que puis-je faire pour les atténuer ? Quand vont-ils se manifester ? Y a-t-il des effets secondaires que je dois signaler immédiatement ? Y a-t-il des risques d’avoir des problèmes physiques permanents à la suite de l’opération ? Combien de temps sera nécessaire pour mon rétablissement ? f. Quels sont les effets secondaires ? Les effets secondaires de la chirurgie dépendent principalement de son importance, de l’endroit de la tumeur et du mode opératoire.. La période de rétablissement varie en fonction du type d’intervention et de l’état de santé général de la personne opérée. Il est normal de se sentir fatigué et faible pendant un temps. Voici quels sont les principaux effets secondaires de la chirurgie du cancer : Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 10 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Douleur Fatigue Perte d’appétit Gonflement de la zone opératoire Evacuation d’humidité à l’endroit de l’opération Infiltration de sang (ecchymose, hématomes) autour de la zone opératoire Saignements Infections Dysfonction d'organe Selon le type d’intervention, d’autres aspects doivent être pris en considération. Par exemple une opération sur le système digestif nécessite parfois un régime. Parfois, l’image corporelle peut être perturbée : ceci peut se produire en cas d’ablation de la vessie et d’installation d’une évacuation artificielle (urostomie ou liaison entre la vessie et la peau). Il en va de même en cas de colostomie (lien entre le gros intestin et la peau), lorsque les selles ne peuvent plus être éliminées par l’anus car une partie du gros intestin a été enlevée ou parce que le côlon doit se reposer un moment. Une colostomie peut être temporaire. Certains types de chirurgie peuvent perturber la fertilité. En outre, selon l’endroit de l’opération, hommes et femmes peuvent souffrir d'effets secondaires sur le plan sexuel. Plusieurs moyens existent pour gérer ces effets secondaires : ceux-ci varient d’un hôpital à l’autre. Informez-en toujours votre équipe chirurgicale, afin qu’elle puisse vous proposer des possibilités de traitement. g. Qu’en est-il l’alimentation après une intervention ? Puis –je prendre des compléments alimentaires ? Avant de subir une opération, mieux vaut cesser de consommer tous vos compléments alimentaires et produits à base de plantes, qui pourraient interférer avec l’anesthésie*, diminuer la formation de globules rouges, trop liquéfier le sang ou favoriser la formation de caillots. Voici quelques exemples de ces substances : Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 11 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS vitamine E, vitamine K, acides gras oméga 3 (huile de poisson), comprimés d’ail, comprimés aux graines de lin, millepertuis, comprimés au ginko biloba et au gingembre. Si vous consommez ce type de produits, informez-en l’équipe chirurgicale. Votre chirurgien ou anesthésiste* vous demandera probablement de cesser de les absorber pendant une semaine ou deux avant l’opération. Une fois remis de l’opération, consultez votre médecin avant d'en reprendre. L’alimentation est-elle importante pendant la période de l’opération? Après une intervention chirurgicale, le corps a besoin d’énergie et de nutriments pour guérir les blessures, combattre les infections et se rétablir. Une alimentation saine est essentielle, tant avant qu’ après l'opération. Tous les patients devraient consommer de la nourriture et des liquides en suffisance. Les conseils et les astuces des diététiciens et/ou des nutritionnistes peuvent vous aider. Un patient sous-alimenté avant l’opération peut présenter des problèmes au cours de la convalescence , tels qu’un ralentissement de sa guérison ou des infections. Pour ces patients, le screening alimentaire devrait commencer avant l’opération. Après une intervention , la douleur, la fatigue ou la perte d’appétit sont normales .Certains patients ne mangent donc pas normalement pendant une brève période en raison de ces symptômes. En cas d'intervention sur le système digestif, les effets secondaires peuvent durer pendant des semaines ou des mois. Suivre les conseils d’alimentation suivants peut vous aider : Mangez autant que vous le pouvez les jours où l’ appétit est bon. Juste après l’opération, ne vous culpabilisez pas de ce que vous mangez nide la quantité que vous avalez. Essayez de prendre des repas et des petits en-cas toutes les trois ou quatre heures ou essayez de manger jusqu’à six repas par jour, mais ne soyez pas trop strict avec vous-même si vous avez du mal à manger à cause des effets secondaires. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 12 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Veillez à absorber beaucoup de liquide au cours de la convalescence afin d’éviter la déshydratation (au moins huit verres par jour, sauf instruction contraire de votre médecin : eau, jus de fruits et autres liquides légers (bouillon, thés légers, etc.) . Si vous n’avez pas mangé pendant un jour ou deux, votre médecin peut vous conseiller de commencer par des aliments et des boissons faciles à digérer. Les aliments et les boissons pauvres en graisses sont plus digestes et mieux tolérés que ceux riches en graisses. Voici quelques exemples de produits faciles à digérer : toasts, pain blanc, pudding, milk-shakes, riz blanc, pâtes, pommes de terre, graines raffinées, etc. Soyez prudent avec les aliments provoquant des flatulences tels que haricots, brocoli, chou-fleur ou les autres choux. Optez pour une alimentation riche en protéines et en calories pour augmenter l’ apport énergétique et activer la guérison. Par exemple les oeufs, le fromage, le poisson, la volaille, la viande, le beurre de cacahuètes, les noix ou la glace. Après l’intervention, veillez à consommer beaucoup d’aliments riches en vitamine C, en fer, en calcium, en magnésium et en potassium pour faciliter votre guérison : légumes, fruits, produits laitiers, céréales petit-déjeuner enrichies en fer ainsi que des produits maigres riches en protéines. Les opérations au niveau de la tête et du cou peuvent être à l’origine de difficultés pour mâcher, avaler, produire de la salive, voir, goûter ou sentir les aliments. Les opérations de l’œsophage ou de l’intestin peuvent empêcher ces organes de digérer normalement et d’absorber les aliments. Ces problèmes empêchent une alimentation correcte. Enfin, le stress émotionnel et les soucis de l’opération surajoutés sont un autre motif pour perturber l’appétit. Que faire si j'ai du mal à m'alimenter? Les patients incapables de se nourrir normalement et d’assimiler tous les éléments nutritifs (vitamines, minéraux, protéines, glucides, graisse et eau) dont ils Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 13 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS ont besoin doivent suivre une thérapie alimentaire. Cette dernière a pour objectif d’aider les patients à assimiler les nutriments dont ils ont besoin, à rendre de l’énergie à leur corps, à garder des tissus sains et à combattre les infections. Une thérapie alimentaire peut comporter les éléments suivants : Boissons aux compléments alimentaires entre les repas ; Alimentation entérale : Le patient reçoit des aliments sous forme liquide par le biais d'une sonde placée dans l'estomac ou dans l'intestin grêle. On peut utiliser les types de sondes alimentaires suivantes : - Une sonde nasogastrique est introduite par le nez et la gorge jusque dans l’estomac ou l’intestin grêle. Ce type de sonde est utilisé que lorsqu’une alimentation entérale n’est nécessaire que pendant quelques semaines. - Une sonde de gastrostomie est insérée directement dans l’estomac et une sonde de jéjunostomie dans l’intestin grêle par une ouverture à hauteur du ventre. Ce type de sonde est généralement utilisé pour l’alimentation entérale à long terme ou lorsque les patients ne peuvent pas utiliser de sonde par le nez ou la gorge. L’alimentation entérale est parfois utilisée lorsque le patient sait ingérer de petites quantités de nourriture par la bouche mais pas suffisamment pour être en bonne santé. Les aliments administrés par sonde alimentaire apportent les calories et les nutriments nécessaires à la santé. L’alimentation entérale peut être poursuivie après la sortie du patient de l’hôpital. Lorsque l’alimentation entérale fait partie des soins post-opératoires à la sortie de l’hôpital, le patient et les dispensaires de soins seront formés à poursuivre l’utilisation du soutien alimentaire à domicile. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 14 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS L’alimentation parentérale amène les nutriments directement dans le système sanguin. L’alimentation parentérale est utilisée lorsque le patient ne peut absorber aucune nourriture par la bouche ou par alimentation entérale. L’alimentation parentérale n’utilise pas l’estomac ou les intestins pour digérer la nourriture. Les nutriments sont directement envoyés dans le sang du patient par un cathéter (fin tube) inséré dans une veine de la poitrine ou du bras du patient. L’alimentation parentérale n’est utilisée que chez les patients nécessitant cinq jours de soutien minimum. - Un cathéter veineux central est placé sous la peau dans une large veine au-dessus de la poitrine. Le cathéter est placé par un médecin formé à cette procédure. Ce type de cathéter est généralement utilisé pour l’alimentation parentérale de longue durée. - Un cathéter veineux périphérique est inséré dans une veine du bras et placé par des membres du corps médical. Ce type de cathéter est généralement utilisé pour l’alimentation parentérale de courte durée. Le patient est examiné régulièrement pour vérifier l’absence d’infections et de saignements à l’endroit du cathéter. Le soutien alimentaire parentéral peut être prolongé à la sortie du patient de l'hôpital. Dans ce cas, le patient et le dispensateur de soins seront formés à poursuivre le soin alimentaire à domicile. La fin de l’alimentation parentérale doit avoir lieu sous contrôle médical. La cessation de l’administration de nourriture s’effectue petit à petit dès que le soutien peut être arrêté, ou dès que le patient est passé de l'alimentation entérale à l'alimentation orale. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 15 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 3. RADIOTHÉRAPIE a. En quoi consiste la radiothérapie ? La radiothérapie consiste à traiter le cancer par irradiation. La plupart des cancers peuvent être traités par radiothérapie. Cette option n’est pas envisagée dans le cas où d’autres traitements s’avèrent meilleurs ou pour les cancers insensibles aux radiations. b. Comment cela fonctionne-t-il ? Les radiations tuent les cellules cancéreuses en endommageant leur matériel génétique, ce qui les empêche de se diviser et réduit la tumeur. Malheureusement, la radiothérapie peut également toucher les cellules saines proches de la zone à traiter. Les nouvelles techniques visent à augmenter la précision du faisceau utilisé et endommager moins de cellules saines. La radiothérapie peut être utilisée pour traiter un cancer originel (primitif) ou les endroits où le cancer s’est propagé (métastasé*), par exemple dans les jambes. On fait également appel à la radiothérapie pour atténuer les symptômes du cancer. Des problèmes spécifiques créés par le cancer, tels que la douleur ou les saignements, peuvent être traités de cette manière. Les radiations peuvent également réduire les tumeurs lorsqu’elles compriment d’autres organes tels que le cerveau ou la moelle épinière, entraînant la perte des fonctions cérébrales normales ou une paralysie. La radiothérapie est une possibilité thérapeutique pour toute personne atteinte du cancer, quel que soit son stade et peut être associée à n'importe quel type de traitement. Elle est essentielle pour les patients atteints d'un cancer à un stade avancé. La radiothérapie peut être le seul traitement du cancer, mais elle peut également être associée à une ou plusieurs autres thérapies. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 16 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS c. L’équipe de radiothérapie L’équipe de radiothérapie est dirigée par un radiothérapeute*, qui prescrit et coordonne le traitement. Les autres professionnels qui font partie de l’équipe sont les infirmier (e)s, les diététicien (nes), les assistant (e)s sociaux, les physiothérapeutes*, les ergothérapeutes* et les psychologues. d. Quand fait-on appel à cette méthode ? On fait appel à la radiothérapie pour: Réduire la taille de la tumeur Atténuer les symptômes du cancer Eviter les métastases* La radiothérapie constitue peut être utilisée seule pour soigner le cancer, mais elle est généralement associée à une ou plusieurs autres thérapies. - Radiothérapie néoadjuvante : La radiothérapie utilisée pour réduire la taille de la tumeur afin de pouvoir l’enlever plus facilement par voie chirurgicale. - Radiothérapie adjuvante : Après l’ablation chirurgicale d’une tumeur, on peut faire appel à la radiothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses restantau niveau local. - Chimio-radiothérapie : On peut effectuer une radiothérapie parallèlement à une chimiothérapie pour renforcer ses effets. e. Comment la radiothérapie est-elle effectuée ? Il existe trois formes de radiothérapie : la radiothérapie externe (de l’extérieur du corps), la curiethérapie (à l’intérieur du corps) et la thérapie par radio-isotopes (aux substances radioactives). On peut faire appel à une seule forme de radiothérapie ou combiner ces différentes formes entre elles. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 17 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 1) Radiothérapie externe : La radiothérapie externe nécessite un matériel comparable à une grande machine à radiographie. Celle-ci dirige les rayons sur le cancer depuis l’extérieur du corps et est réalisée par série de brefs traitements quotidiens. Une session de simulation est prévue avant le traitement, sur la base des tests et des scanners. Au cours de cette session, on détermine l’endroit à traiter. Le traitement à proprement parler est bref et indolore. Combien de temps dure le traitement ? Chaque patient a besoin d’une dose spécifique de radiothérapie. Chaque session de rayons dure d’une à cinq minutes. Si certaines personnes n’ont besoin que d’un ou de quelques traitements ou sessions, la plupart des patients nécessitent une radiothérapie de cinq jours par semaine sur une période de cinq à huit semaines. Où dois-je me rendre pour recevoir une radiothérapie externe ? La radiothérapie externe est généralement effectuée en milieu hospitalier. Voici des exemples de questions que vous pouvez poser à votre radiothérapeute* ou au personnel qui vous assiste : Quel est le but du traitement ? Comment mon cancer est-il censé réagir au traitement ? Combien de sessions vais-je effectuer ? Combien de temps durera le traitement complet ? Aurais-je encore besoin d’autres traitements que la radiothérapie, comme la chirurgie ? Aurais-je différentes options de traitement? Quels sont les effets secondaires du traitement ? Que puis-je faire pour les atténuer ? Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 18 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Quand vont-ils se manifester ? Se peut-il que la thérapie entraîne des dommages permanents ? Y a-t-il des symptômes que je dois signaler immédiatement ? Vais-je être radioactif ? La radiothérapie externe ne vous rend pas radioactif. Il n’y a aucun danger à côtoyer d’autres personnes pendant ou après votre traitement. 2) Curiethérapie : Pour ce type de radiothérapie, une matière radioactive est placée dans le corps ou près du cancer. Cette matière radioactive est scellée dans un applicateur (implant) puis introduite dans le corps. Il existe différentes sortes d’implants : tubes fins, aiguilles, capsules ou bâtonnets. Le type d’implant utilisé dépend du type de cancer. Combien de temps dure le traitement ? Certains implants irradient le corps en quelques minutes seulement. Dans ce cas il est possible d'effectuer un traitement ambulatoire (sans séjour à l'hôpital), parfois répétés. Les autres types d’implants restent à la même place pendant un à six jours. Vous devrez sans doute faire un court séjour en hôpital. L’intensité du rayonnement peut être forte ou faible. Certaines personnes ont de petits implants qui restent toujours à la même place. C’est le cas pour le traitement du cancer de la prostate. Lorsque la source d’irradiation est permanente, l’intensité du rayonnement est faible. Dans ce cas, la source de rayonnement est implantée par une aiguille et peut rayonner pendant trois mois environ. Après une période déterminée, l’implant est considéré comme inactif. Où dois-je me rendre pour effectuer une curiethérapie ? Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 19 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Pour effectuer une curiethérapie, vous devez vous rendre à l’hôpital où la source radioactive sera implantée. Vous devrez fort probablement y séjourner quelques jours. Certains implants irradient le corps en quelques minutes seulement. Ce traitement peut s’effectuer en traitement ambulatoire à répéter éventuellement. Les autres implants envoient de faibles doses de rayonnements. Le traitement peut aussi s’effectuer sous une autre forme que le traitement ambulatoire, étant donné que les rayons n'atteignent pas la surface du corps. Voici des exemples de questions que vous pouvez poser à votre radiothérapeute* ou au personnel qui vous assiste : Quel est le but du traitement ? Comment mon cancer est-il censé réagir au traitement ? Devrais-je rester à l’hôpital ? Combien de temps ? Combien de temps durera le traitement complet ? Puis-je recevoir de la visite ? Quels sont les effets secondaires du traitement ? Que puis-je faire pour les atténuer ? Quand vont-ils se manifester ? Dois-je m’attendre à des effets secondaires permanents ? Comment suivra-t-on les sources de traitement après le traitement ? (dans le cas de l’implantation d’une source de rayons permanente) Y a-t-il des effets secondaires que je dois signaler immédiatement ? Vais-je être radioactif ? En curiethérapie, le rayonnement peut atteindre la surface du corps. Le personnel de l’hôpital quittera la pièce du traitement et observera le processus depuis une autre pièce. Une fois l’implant retiré, la radioactivité prend fin et le patient peut côtoyer d’autres personnes. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 20 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Si vous avez un implant permanent, il se peut que vous deviez demeurer pendant quelques jours dans un espace isolé. La radioactivité de l’implant diminue chaque jour. Pendant que vous êtes chez vous, le rayonnement de votre corps sera faible et côtoyer d'autres personnes ne présentera plus aucun danger. Vous devez cependant limiter les contacts avec les enfants et les femmes enceintes. 3) La thérapie par radio-isotopes : La thérapie par radio-isotopes utilise des substances radioactives telles que l’iode radioactif (131 l) ou un anticorps monoclonal* auquel est accrochée une substance radioactive. La thérapie par radio-isotopes peut être administrée par voie orale ou injectée dans le corps. Les substances se déplacent ensuite avec le sang circulant pour atteindre et tuer les cellules tumorales. Ces substances radioactives combattent les cellules cancéreuses. Elles peuvent orienter les rayons avec précision sur la partie du corps où elles doivent agir . Lorsqu’elle est combinée à des anticorps monoclonaux* reliés à des antigènes spécifiques à la surface des cellules cancéreuses, la substance radioactive diffuse son énergie d’une manière encore plus précise. Cette méthode est appelée thérapie par radio-isotopes ciblée vers la tumeur. Combien de temps dure le traitement? La thérapie par radio-isotopes est utilisée en intervention unique , mais vous devrez certainement passer quelques jours dans une zone particulière de l’hôpital après l’absorption ou l’injection de sources radioactives. La thérapie par radio-isotopes peut parfois être effectuée en ambulatoire. Où dois-je me rendre pour effectuer un thérapie par radio-isotopes ? Les thérapies par radio-isotopes sont effectuées dans une zone particulière de l'hôpital. Vous y demeurez après avoir absorption ou injection de sources radioactives par mesure de sécurité envers vos visiteurs (lire partie suivante). Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 21 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Ce type de radiothérapie peut parfois être effectuée en ambulatoire . L’équipe de radiothérapie doit être suffisamment informée. Voici des exemples de questions que vous pouvez poser à votre médecin traitant ou au personnel qui vous assiste : Quel est le but du traitement ? Comment mon cancer est-il censé réagir au traitement ? Combien de temps vais-je suivre ce traitement ? Puis-je recevoir de la visite ? Que puis-je faire pour éviter d’exposer mes amis et ma famille au rayonnement ? Combien de temps dois-je respecter ces mesures ? Comment mon cancer est-il censé réagir au traitement ? Quels sont les effets secondaires du traitement ? Que puis-je faire pour les atténuer ? Quand vont-ils se manifester ? Y a-t-il des effets secondaires que je dois signaler immédiatement ? Puis-je prendre d’autres médicaments pendant ma chimiothérapie ? Vais-je être radioactif ? Lors de la thérapie par radio-isotopes, certaines substances radioactives seront éliminées du corps par les liquides corporels tels que la salive, la transpiration et l'urine. Après quelques jours, le rayonnement a pratiquement cessé mais à ce stade, vous devez suivre certaines mesures de sécurité ou précautions, principalement pour protéger vos visiteurs (enfants et femmes enceintes). f. La radiothérapie a-t-elle des effets secondaires ? Les effets secondaires de la radiothérapie varient beaucoup et dépendent principalement du la zone du corps traitée. Deux personnes soumises au même Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 22 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS traitement peuvent avoir des réactions différentes qui peuvent également varier d'une période de radiothérapie à une autre. Ressentir les effets secondaires ne signifie pas que la radiothérapie fonctionne et inversement. Pour confirmer l’efficacité de la thérapie, les médecins doivent effectuer une analyse spécifique. Les effets secondaires possibles de la radiothérapie sont les suivants: Sensation de fatigue et de faiblesse Problèmes cutanés Perte de cheveux Perte d’appétit Nausée Diarrhée Troubles de la sexualité et de la fertilité Douleurs de la bouche et des gencives Problèmes de vue, de bouche, de cou et de poitrine Ne manquez pas de les signaler à votre équipe de radiothérapie. Elle vous proposera plusieurs options de traitement pour gérer ces effets secondaires. g. Qu’en est-il de la radiothérapie et de l’alimentation ? La radiothérapie peut tuer les cellules cancéreuses et les cellules saines dans le cadre du traitement ? L'ampleur des dommages dépend de la partie du corps traitée, de la dose totale de rayons et de la manière dont ils sont administrés. La radiothérapie au niveau du système digestif entraîne souvent des effets secondaires interférant avec la nourriture. La plupart des effets secondaires commencent quelques semaines (le deuxième ou la troisième) après le début de la radiothérapie et disparaissent quelques semaines après la fin. Certains effets secondaires perdurent plusieurs mois ou années après la fin du traitement. Voici la plupart des effets secondaires : Pour la radiothérapie de la tête et du cou (langue, cordes vocales, amygdales, glandes salivaires, fosses nasales, pharynx) : perte d’appétit, altération du Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 23 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS goût, bouche sèche ou salive épaisse, douleur lors de la déglutition, rétrécissement de la partie supérieure de l'oesophage, entraînant des difficultés pour respirer et déglutir. Pour la radiothérapie de la cage thoracique (poumons, œsophage, poitrine) : infection de l’œsophage, difficultés de déglutition, reflux oesophagien (reflux du contenu de l’estomac dans l’œsophage). Pour la radiothérapie de l'abdomen (côlon ou intestin grêle, prostate, col de l'utérus, utérus, rectum): diarrhée, nausées, vomissements, infection des intestins ou du rectum, flatulences, troubles urinaires, fatigue, difficulté à digérer les produits laitiers, réduction de l’assimilation des liquides par la paroi de l’intestin. La radiothérapie peut également provoquer de la fatigue, parfois associée à une perte de l’appétit. Une thérapie alimentaire au cours d’une radiothérapie peut aider la patient à absorber suffisamment de protéines et de calories pendant le traitement, à éviter une perte de poids, à guérir les blessures et la peau ainsi qu'à conserver une bonne santé générale. Retenez ces conseils : Essayez de manger quelque chose une heure au moins avant le traitement au lieu de commencer la radiothérapie l’estomac vide, sauf si vous avez reçu d'autres instructions de la part de vos médecins traitants. Veillez à boire suffisamment lors de la prise fréquente de petits repas, a fortiori lorsque votre repas ne vous semble pas bon, qu’avaler vous fait mal ou que vous avez la diarrhée. Préférez des petits en-cas fréquents plutôt que trois repas copieux. Si votre appétit s’améliore à certains moments de la journée, prévoyez de prendre vos repas les plus copieux à ces moments. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 24 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Veillez à boire beaucoup d’eau et d’autres liquides (pas trop chauds). Les patients qui reçoivent une forte dose de radiothérapie pour se préparer à une transplantation de moelle osseuse peuvent rencontrer de nombreux problèmes d’alimentation et devraient faire appel au service de soutien de l’alimentation. Ils pourraient avoir besoin d’une thérapie alimentaire. C’est-à-dire des boissons nutritives entre les repas et, éventuellement, une alimentation intérale. Qu’est ce que l’alimentation entérale et comment est-elle effectuée ? L’alimentation entérale consiste à administrer des nutriments sous forme liquide par le biais d’une sonde placée dans l’estomac ou l’intestin grêle. Voici les différents types de sondes alimentaires : Une sonde nasogastrique est introduite dans l’estomac ou l'intestin grêle par le nez ou la bouche. Ce type de sonde est utilisé lorsque l’alimentation entérale n’est nécessaire que pendant quelques semaines. Une sonde de gastrostomie est introduite dans l’estomac et une sonde de jéjunostomie est introduite dans l’intestin grêle par une ouverture pratiquée dans la peau du ventre. Ce type de sonde est généralement utilisé pour un soutien alimentaire entérale de longue durée ou chez les patients qui ne peuvent avoir de sonde dans le nez ou la bouche. On a parfois recours à l’alimentation entérale chez les patients capables de manger de petites quantités par la bouche, mais pas suffisamment pour être en bonne santé. Les aliments apportés par sonde alimentaire amènent au corps les calories et les nutriments nécessaires à la santé. L’alimentation entérale peut être poursuivie après la sortie du patient de l’hôpital. L’alimentation entérale fait partie des soins post-opératoires, on apprend donc au patient et aux dispensaires de soins à utiliser le soutien alimentaire à domicile. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 25 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 4. CHIMIOTHÉRAPIE a. De quoi s’agit-il ? La chimiothérapie traite le cancer en utilisant des médicaments qui tuent les cellules cancéreuses et/ou limitent leur croissance. Ces médicaments peuvent également toucher des cellules normales de la même manière. Elle est souvent pratiquée à l’aide d’une perfusion lente dans une veine, parfois aussi par voie orale ou par le biais d’une perfusion directe vers les membres ou le foie, selon l’endroit du cancer. Tous les cancers ne se traitent pas par chimiothérapie. Elle n’est pas indiquée lorsque d’autres traitements sont plus efficaces ou lorsque le type de cancer n’est pas sensible aux médicaments. Pour plus d’informations sur les médicaments anti-cancéreux, consultez notre site Internet. b. Comment fonctionne-t-elle? Les médicaments chimiothérapeutiques endommagent directement les cellules cancéreuses ou leur matériel génétique, empêchant leur division et, par conséquent, la croissance de la tumeur La médication peut rapidement tuer les cellules cancéreuses car celles-ci se divisent rapidement, mais malheureusement, les cellules normales à division rapide risquent également d’être endommagées. C’est le cas par exemple des follicules pileux, raison expliquant la chute des cheveux, l'un des principaux effets secondaires de la chimiothérapie. c. Dans quel cas fait-on appel à cette méthode? Chaque traitement est individuel. Il existe des recommandations nationales et internationales, mais les adaptations individuelles sont possibles. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 26 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS La chimiothérapie peut être utilisée comme traitement unique, mais elle est généralement associée à une ou plusieurs autres thérapies. Chimiothérapie néoadjuvante : On fait appel à la chimiothérapie pour le traitement principal (opération ou radiothérapie) dans le but de réduire la tumeur afin de la rendre plus maniable. Chimiothérapie adjuvante : Chimiothérapie donnée après l’opération pour éliminer les cellules cancéreuses restantes. Chimio-radiothérapie : Chimiothérapie associée à la radiothérapie pour un effet synergique (renforcé). On pratique aussi la chimiothérapie sur les patients atteints de leucémie pour détruire les cellules cancéreuses avant de procéder à une transplantation de moelle osseuse ou de cellule souche. On appelle cette opération myéloablation* ou myélosuppresion. d. Comment la chimiothérapie est-elle administrée ? Ce type de traitement peut être administré par médication dans le système sanguin grâce à une perfusion ou par voie orale, sous la forme de capsules ou de cachets. Le médicament peut être injecté dans le muscle de la jambe ou de la cuisse, sous la peau, dans une veine, dans le liquide céphalorachidien, dans une cavité (par exemple la vessie : le médicament est injecté dans la vessie par un tube introduit dans l’urètre et drainé par la suite), ou directement dans la tumeur. Si vous avez besoin d’une chimiothérapie fréquente ou constante par le système sanguin, on vous implante un Port-a-Cath (cathéter à chambre implantable). Ce petit dispositif, composé d’un réservoir (portal en anglais) et d’un tube (cathéter), est implanté directement sous la peau et le cathéter est envoyé dans le système sanguin par une large veine sous le cou. Le Port-a-Cath est placé tout à fait sous la peau, vous pouvez donc nager et vous baigner en toute tranquillité. Une partie du réservoir est constituée d’un caoutchouc de silicone auto-obturant. Ceci lui permet d’être percé à de nombreuses reprises pendant une longue période. On atteint cette partie en introduisant une aiguille spéciale dans la peau périphérique. Le Port-a-Cath Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 27 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS peut également être utilisé pour prélever un échantillon de sang ou injecter des antibiotiques, des nutriments et des produits sanguins (transfusions sanguines). La chimiothérapie peut être appliquée directement sur la peau sous forme de baume (dans le cas de cancer de la peau sans mélanome). Parfois, on combine deux ou plusieurs voies d’accès pour administrer le chimiothérapie. e. Où dois-je me rendre pour recevoir une chimiothérapie ? Le lieu du traitement dépend de la médication prescrite et de la manière dont elle est administrée. La plupart des médications injectées par voie intraveineuse sont administrées pendant une hospitalisation de jour. La durée de la perfusion peut aller d’une demi-heure à plusieurs heures. Vous devrez probablement passer la nuit à l’hôpital. Le traitement est parfois administré lentement et peut durer quelques jours, voire quelques semaines. Parfois, on vous administre simplement le traitement à domicile. Les médecins et/ou infirmiers vous expliquent au préalable le programme de traitement. Voici des exemples de questions à poser : Quel est le but du traitement ? Comment mon cancer est-il censé réagir au traitement ? Quel est le traitement habituel pour mon type de cancer ? Quels médicaments vais-je recevoir ? Combien de temps durera le traitement complet ? Quels sont les effets secondaires du traitement ? Que puis-je faire pour les atténuer ? Quand vont-ils se manifester ? Y a-t-il des effets secondaires que je dois signaler immédiatement ? Puis-je prendre d’autres médicaments pendant ma chimiothérapie? Posez autant de questions que possible et assurez-vous d’avoir tout compris. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 28 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS f. Combien de temps dure le traitement? La durée et la fréquence du traitement dépend du type de cancer et des médicaments administrés. Vous devrez vous rendre à l’hôpital régulièrement pendant trois à six mois minimum. Le traitement peut durer quelques heures à quelques jours selon le médicament administré. Chaque session de chimiothérapie est appelée cycle. Chaque cycle est suivi d’une période de repos. Cette période aide votre corps à se rétablir des effets de la chimiothérapie. Le traitement peut être reporté lorsque votre corps a besoin de davantage de temps pour se rétablir. Le nombre de cycles reçus dépend du stade du cancer et de la manière dont vous réagissez aux médicaments. Finir une chimiothérapie peut prendre plusieurs mois. g. Cette méthode comporte-t-elle des effets secondaires ? Les médicaments chimiothérapeutiques endommagent les cellules à division rapide. Malheureusement, les cellules normales du sang, de la bouche, du tube digestif, du nez, des ongles, du vagin et des follicules pileux se divisent aussi rapidement, et risquent également d'être touchées. Les effets secondaires communément associés à la dégradation de ces cellules sont : Anémie, saignements et hématomes résultat de la dégradation des cellules sanguines Constipation et/ou diarrhée, nausée et vomissement Troubles de la vision Perte de cheveux Troubles de l’ouië Infertilité Problèmes hépatiques et vésiculaires Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 29 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Perte d’appétit Troubles de la mémoire et confusion Troubles nerveux Troubles de la sexualité Altération de la peau et des ongles Fatigue Infections Il existe des manières de gérer les effets secondaires. Nous les aborderons plus loin. Signalez toujours les effets secondaire à votre équipe de traitement, elle vous proposera plusieurs options de traitement. L’apparition des effets secondaires ne signifie pas que la chimiothérapie a fonctionné ou inversement. Pour confirmer l’efficacité de la thérapie, les médecins doivent effectuer une analyse spécifique. h. Qu’en est-il de la chimiothérapie et de l'alimentation? La chimiothérapie peut entraîner des problèmes d’alimentation et de digestion. Lorsque vous recevez plusieurs médicaments contre le cancer, les effets secondaires peuvent se cumuler ou être plus tenaces. Voici les principaux effets secondaires : perte d’appétit, inflammations et douleurs dans la bouche, altération du goût, sensation de saturation même après avoir mangé une petite quantité, nausées, vomissements, diarrhées, constipation. Les patients qui subissent les effets secondaires de la chimiothérapie ne sont pas en état de manger normalement ni d'absorber tous les nutriments nécessaire à leur rétablissement entre les cycles de traitement. Une thérapie alimentaire peut réduire les effets secondaires, aider les patients à se rétablir de la chimiothérapie, éviter les retards de traitements et la perte de poids et conserver un bon état général. La thérapie alimentaire peut nécessiter d’adapter votre comportement Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 30 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS alimentaire, comme prendre de petits repas tout au long de la journée, boire des boissons nutritives fortifiantes entre les repas et recevoir une alimentation entérale. L’alimentation entérale consiste à amener des nutriments sous forme liquide à l’aide d’une sonde placée dans l’estomac ou l’intestin grêle. Voici les différents types de sondes alimentaires: Une sonde nasogastrique est introduite dans l’estomac ou l'intestin grêle par le nez ou la bouche. Ce type de sonde est utilisé lorsque l’alimentation entérale n’est nécessaire que pendant quelques semaines. Une sonde de gastrostomie est introduite dans l’estomac et une sonde de jéjunostomie est introduite dans l’intestin grêle par une ouverture pratiquée dans la peau du ventre. Ce type de sonde est généralement utilisé pour un soutien alimentaire entéral de longue durée ou chez les patients qui ne peuvent avoir de sonde dans le nez ou la bouche. On a parfois recours à l’alimentation entérale chez les patients capables de manger de petites quantités par la bouche, mais pas suffisamment pour être en bonne santé. Les aliments injectés par sonde alimentaire apportent les calories et les nutriments nécessaires. L’alimentation entérale peut être poursuivie après la sortie du patient de l’hôpital. L’alimentation entérale fait partie des soins post-opératoires, on apprend donc au patient et aux dispensaires de soins à utiliser le soutien alimentaire à domicile. Quelques conseils pratiques sur l'alimentation et la chimiothérapie: Veillez à boire beaucoup d’eau et d’autres liquides (huit verres par jour minimum). Ne culpabilisez pas si l vous avez du mal à manger à cause des effets secondaires. Ne consommez pas trop d’aliments gras ou frits, trop indigestes. Lorsque vous vous sentez mieux et que vous avez de l’appétit, essayez de consommer des repas et des en-cas régulièrement. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 31 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Veillez à manger quelque chose avant de recevoir votre traitement. Certains effets secondaires de la chimiothérapie disparaissent quelques heures après le traitement. Si ces effets persistent, parlez-en à votre équipe de soin. Une attention immédiate aux effets secondaires reliés à l’alimentation peut vous aider à conserver votre poids et votre énergie et à vous sentir mieux. Signalez immédiatement toute gêne provoquée par le traitement à vos médecins traitant. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 32 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 5. THÉRAPIES CIBLÉES DU CANCER Il s’agit de médicaments ou d’autres substances qui bloquent la croissance et la propagation du cancer en interférant avec des molécules spécifiques jouant un rôle dans la progression et le croissance de la tumeur. Les thérapies ciblées se concentrent sur certains changements cellulaires et moléculaires spécifiques aux cellules cancéreuses pour moins endommager les cellules saines aux caractéristiques différentes. Elles font actuellement partie du traitement de nombreux cancers, notamment celui du sein, de l’intestin, du poumon, du pancréas, ainsi que du lymphome, de la leucémie et du myélome multiple. L’immunothérapie contre le cancer est une thérapie ciblée qui utilise la capacité du système immunitaire* a protéger le corps du cancer, injecte des anticorps humains dans l'organisme ou stimule le système immunitaire* pour tuer les cellules cancéreuses. Selon le mode d’application (intraveineux, oral ou autre) ces médicaments peuvent être administrés de manière ambulatoire ou lors d’un séjour à l’hôpital. Vous trouverez davantage d’informations sur les thérapies ciblées spécifiques et sur l’immunothérapie sur notre site. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 33 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 6. HORMONOTHÉRAPIE ANTICANCÉREUSE Les hormones jouent un rôle dans la croissance de certaines formes de cancer, notamment celui du sein et de la prostate. L’hormonothérapie anticancéreuses consiste à injecter des médicaments qui interfèrent avec l’activité des hormones ou provoquent l’arrêt de leur production. Elle touche spécifiquement et directement les cellules dans lesquelles les hormones sont actives ou celles qui produisent des hormones. L’hormonothérapie peut également désigner une ablation chirurgicale de la glande qui produit les hormones (testicules pour le cancer de la prostate et ovaires pour le cancer du sein). Avant de commencer l’hormonothérapie, on procède à des tests spécifiques pour savoir si le cancer est sensible ou non à l’utilisation d’hormones. Vous trouverez davantage d’informations sur l’hormonothérapie sur notre site Internet. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 34 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 7. TRANSPLANTATION DE CELLULES SOUCHES EN CAS DE LEUCEMIE, DE LYMPHOME ET DE MYELOME MULTIPLE Une transplantation de cellules souches consiste à greffer des cellules souches saines dans le corps. Les cellules souches sont des cellules sanguines. Cette méthode est également connue sous le nom de transplantation de moelle osseuse ou transplantation sanguine de cellules du cordon ombilical, en fonction de l’origine des cellules souches. Les médecins peuvent utiliser vos propres cellules ou celles de donneurs. Cette thérapie est principalement utilisée en cas de cancer du sang et autres affections. La transplantation de cellules souches est utilisée dans le cas de cancers tels que la leucémie, au cours desquels les cellules de la moelle osseuse doivent être détruites par la chimiothérapie car elles ne produisent plus de cellules sanguines saines. Les cellules souches saines sont ensuite injectées par perfusion et commencent à produire des cellules normales. En outre, les facteurs immunitaires peuvent aider les cellules transplantées à détruire toutes les cellules cancéreuses restant dans la moelle osseuse. En cas de lymphome, on utilise de plus fortes doses de médicaments dans le cas où la maladie ne réagit pas bien au traitement ou lorsque la maladie réapparaît après le traitement. Cette médication endommage les cellules, telles que celles de la moelle osseuse, qui meurent rapidement. Ces dernières constituent les cellules sanguines. Les fortes doses de médicaments causent de graves dommages aux cellules de la moelle osseuse, entraînant une pénurie mortelle de cellules sanguines. La transplantation de cellules souches apporte au patient les cellules souches sanguines nécessaires au rétablissement de la moelle osseuse. Les cellules myéloïdes se situent habituellement dans la moelle osseuse. Les médicaments visant à détruire ces cellules peuvent également détruire les cellules normales de la moelle osseuse. Pour rétablir les cellules normales de la moelle osseuse, le patient a besoin d’une transplantation de cellules souches. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 35 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Qu’en est-il de l’alimentation et de la transplantation de cellules souches ? La chimiothérapie, la radiothérapie et les médicaments utilisés pour la transplantation de cellules souches peuvent avoir des effets secondaires sur le patient, l’empêchant de manger et de digérer normalement. Les principaux effets secondaires sont les suivants : altération du goût, bouche sèche, salive épaisse, vomissements, nausées, diarrhée, constipation, perte de poids, perte d’appétit et prise de poids. Lors du traitement, une thérapie alimentaire peut s’avérer essentielle. Elle comprend les éléments suivants : régime aux aliments cuits car les fruits et légumes crus contiennent des bactéries nuisibles; suivre les directives de sécurité alimentaire; respecter un régime adapté selon le type de transplantation et l’endroit touché par le cancer ; alimentation parentérale pendant les premières semaines de la transplantation, pour apporter au corps suffisamment de calories, de liquides, de protéines, de minéraux et de vitamines pour se rétablir. Plus d’informations sur la thérapie aux cellules souches sur notre site Internet. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 36 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 8. SOUTIEN AUX SOINS (REDUCTION DES SYMPTOMES) Certains traitements sont administrés aux patients dans le cadre d'une thérapie contre le cancer alors qu'ils ne sont pas prévus pour soigner le cancer, par exemple: Les anti-émétiques: médicaments contre les nausées et les vomissements provoqués par le traitement. De nombreux anti-émétiques fonctionnent en bloquant les récepteurs de messages du cerveau, empêchant la stimulation du centre de vomissements dans le cerveau. Analgésiques : Les patients atteints du cancer souffrent souvent de douleur chronique. Celle-ci peut être provoquée par la compression exercée par la croissance de la tumeur au niveau des nerfs, des jambes, des muscles, des ligaments et des membranes. Une douleur au niveau du ventre peut être le résultat d’une dilatation ou d’une obstruction. Il convient d’abord de traiter la source de la douleur, par exemple par une opération ou une radiothérapie dans le but d'enlever ou de réduire la tumeur. Les analgésiques non morphiniques (anti-douleurs non morphiniques) sont utiles pour soulager les douleurs faibles à modérées. Le traitement symptomatique des fortes douleurs cancéreuses doit débuter avec un opioïde (anti-douleur morphiniques), tel que la morphine, la codéine et l’acétorphine. Traitement de la mucosite: Une douleur dans la bouche (mucosite orale) peut découler d’une inflammation de la muqueuse buccale provoquée par la chimiothérapie ou la radiothérapie. Elle provoque une gêne lorsque le patient mange, parle et avale, pour ne citer que quelques symptômes. On manque encore de traitement efficace contre cette maladie. Ces phénomènes persistent jusqu’à la fin de la thérapie. Bien qu’on ne puisse pas encore traiter cette maladie, il existe des manières de prévenir la mucosite et d’adoucir la douleur. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 37 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS 9. GLOSSAIRE Anesthésie Etat réversible de perte de conscience au cours duquel le patient ne ressent pas de douleur, perd ses réflexes normaux et réagit moins au stress. Cet état est induit artificiellement par l'emploi de certaines substances désignées sous le nom d'anesthésiques. L’anesthésie peut être totale ou locale et permet au patient de subir une opération chirurgicale. Anesthésiste Médecin spécialisé dans l’administration de médicaments ou d’autres agents pour prévenir ou soulager la douleur durant une opération chirurgicale ou durant d’autres interventions menées à l’hôpital. Anticorps monoclonal Une forme de protéine fabriquée en laboratoire et capable de se lier à des substances présentes dans l’organisme, y compris à des cellules tumorales. Il existe plusieurs types d’anticorps monoclonaux. Chaque anticorps monoclonal est conçu pour retrouver une substance. Ces anticorps sont utilisés pour traiter certains types de cancer et sont en cours d’étude pour le traitement d'autres types. Ils peuvent être utilisés seuls ou pour transporter des médicaments, des toxines, ou des matières radioactives directement vers une tumeur. Dépression médullaire Affection dans laquelle l’activité de la moelle osseuse est diminuée, ce qui réduit le nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes. La dépression médullaire est un effet secondaire de certains traitements anticancéreux. Lorsque la dépression médullaire (ou myélosuppression) est grave, on l’appelle myéloablation*. Ergothérapeute Professionnel de santé formé pour aider les gens qui sont malades ou handicapés à apprendre à gérer leurs activités quotidiennes. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 38 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Ganglion lymphatique Une masse arrondie de tissu lymphatique qui est entourée d’une capsule de tissu conjonctif. Les ganglions lymphatiques filtrent la lymphe et abritent des lymphocytes. Ils sont placés le long des vaisseaux lymphatiques Hématologue Spécialiste qui diagnostique et traite les affections du sang. Il étudie le sang et les organes qui fabriquent le sang, tels que la moelle osseuse et la rate. Les affections traitées par un hématologue sont entre autres la leucémie, le lymphome et le myélome multiple. Métastase La propagation d'un cancer d'une partie de l'organisme à une autre. Une tumeur formée par des cellules qui se sont propagées est appelée une “tumeur métastatique” ou une “métastase”. La tumeur métastatique contient des cellules semblables à celles présentes dans la tumeur (primaire) d'origine. Le pluriel de métastase est métastases. Myéloablation Forme grave de dépression médullaire*, une affection dans laquelle l’activité de la moelle osseuse est diminuée, ce qui réduit le nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes. Il s'agit d'un effet secondaire de certains traitements anticancéreux. On l’appelle aussi myélosuppression. Neurochirurgien Médecin spécialisé dans la chirurgie du cerveau, de la colonne vertébrale et des autres parties du système nerveux. Oncologue (cancérologue, oncologiste) Spécialiste que vous verrez souvent car il coordonne vos possibilités de traitement avec d’autres spécialistes. Il est responsable de la chimiothérapie, de l’hormonothérapie et de l’immunothérapie. Après le traitement, il effectuera des contrôles réguliers. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 39 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Pathologie Étude scientifique des causes, processus, développements et conséquences des maladies. Physiothérapeute Professionnel de santé qui traite les patients ayant des difficultés physiques résultant de la maladie, de blessures, d’un handicap ou du vieillissement. Pour aider au processus de rééducation, il utilise des techniques de manipulation (telles que le massage), des exercices, des mouvements et des équipements techniques. Il porte aussi le titre de masseur-kinésithérapeute Radiothérapeute Un radiothérapeute est un professionnel de santé qui délivre la radiothérapie aux patients et planifie leur traitement en fonction des doses prescrites. Le niveau de formation de ces professionnels varie selon les pays. C’est pourquoi dans certains pays, ils peuvent aussi prescrire des traitements en plus de piloter les équipements de radiothérapie. Ils peuvent aussi porter le titre de manipulateur d'électroradiologie médicale, de technologue en radiodiagnostic (Québec) ou de technicien en radiologie médicale (Suisse). Spécialiste des organes Médecin spécialisé dans un organe, système de fonctionnement du corps. Par exemple les gastro-entérologues (spécialistes du système gastro-intestinal), les pneumologues (spécialistes des poumons) et les dermatologues. Système immunitaire Le système immunitaire est un système biologique de structures et de processus qui protège le corps contre les maladies en identifiant et en tuant les cellules tumorales et ce qui est étranger à l'organisme comme des bactéries ou des virus. Urologue Médecin spécialisé dans les maladies des organes urinaires chez les femmes, et des organes urinaires et sexuels chez les hommes. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 40 THÉRAPIES CONVENTIONNELLES UN GUIDE POUR LES PATIENTS Urologue oncologue Médecin spécialisé dans le traitement des cancers des voies urinaires des hommes et des femmes, et des organes reproducteurs mâles. Ce document est fourni par Le Fonds Anticancer. Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être modifié d'aucune manière sans l'autorisation écrite du Fonds Anticancer ni reproduit ou diffusé sans référence explicite au document original du Fonds Anticancer. (Juillet 2013) 41