Reconstruction de champs de vitesse à haute fréquence par la méthode LSE Lorsqu'une onde de choc suffisamment forte interagit avec une couche limite turbulente, le gradient de pression créé par l'étalement du choc dans la couche ralentit l'écoulement jusqu'à aboutir à la création d'une poche de vitesse retour. Les dimensions de cette bulle de décollement varient dans le temps selon des fréquences caractéristiques sensiblement inférieures à celles que l'on observe dans la couche limite en amont de l'interaction. Ces fluctuations peuvent avoir des conséquences négatives en terme de dimensionnement de système de propulsion supersonique au travers du forçage de l'écoulement aval (pompage d'entrée d'air) ou de par les efforts instationnaires exercés sur les parois (charges latérales de tuyères). La recherche de l'origine des basses fréquences nécessite de disposer de données instationnaires couvrant l'intégralité de la zone d'interaction avec des fréquences d'acquisitions supérieures au plus hautes fréquences présentes dans l'écoulement. Les méthodes de mesure de vitesse par imagerie de particules (Particle Image Velocimetry) permettent d'accéder à de grandes étendues spatiales mais sont très limitées en fréquence. A contrario, les capteurs de pression à la paroi présentent des bandes passantes larges mais en un nombre limité de points du fait de le coût. Cependant, si les mesures de vitesse et de pression sont effectuées simultanément, même à faible fréquence, il est possible de définir une méthode de reconstruction en moindres carrés du champ de vitesse à partir des relevés de pression, dénommée LSE pour Linear Stochastic Estimation. L'application de cette modélisation à des mesures à haute fréquence de la pression permet alors d'accéder à une estimations des champs de vitesses avec les mêmes hautes fréquences d'acquisition. L'utilisation récente de cette méthode dans le cas d'une interaction choc-couche limite s'est révélée prometteuse mais nécessite des validations plus poussées. L'objectif de ce stage est de cerner au mieux les limitations de la modélisation et de tenter de l'optimiser, en particulier en terme de positionnement des capteurs de pressions. Pour cela, on construira des modélisations LSE à partir de données issues de simulations numériques à hautes résolutions spatiale et temporelle réalisées par ailleurs. On analysera ensuite les différences entre les fluctuations de vitesses provenant directement des simulations et les reconstructions à partir des mesures de pressions. Si le temps le permet, on évaluera également l'intérêt d'une extension quadratique de la reconstruction (QSE) et on appliquera les optimisations définies à des mesures expérimentales. Mot clés : écoulement supersonique, reconstruction de signaux Compétences : notions de base en programmation matlab, fortran ou C, notions de traitement du signal. Lieu : laboratoire IUSTI, Marseille Contact : Sébastien Piponniau 04 91 10 69 73 [email protected]