Dossier d’accompagnement Cs « FICELLE » Compagnie Le Mouton carré Marionnette et musique / 35 minutes A partir de 3 ans Le dossier d'accompagnement est un outil mis à la disposition de l'enseignant pour donner des éléments sur le spectacle et la compagnie qui l'a créé. Nous vous proposons des pistes pédagogiques sous forme d'exercices, de jeux ou d'expériences à réaliser. Ce dossier peut être utilisé avant la représentation pour sensibiliser les enfants et après la représentation pour approfondir la compréhension du spectacle et poursuivre l'expérience. Toutefois, attention de ne pas dévoiler le spectacle avant la représentation et d'interférer dans l'appréciation des enfants. Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 1 PRESENTATION Synopsis Est-ce une histoire ? Si l’apparition d’une émotion est déjà une histoire, alors, oui, c’est une Dossier d’accompagnement histoire. C’est l’histoire de deux moyens d’expression qui cherchent ensemble un moyen physique et poétique de prendre possession du monde. Un cache-cache orchestré par une marionnettiste et un musicien où l’enjeu est la découverte … De l’espace, celui où tout est envisageable, Du temps, celui qui passe et qui transforme tout, Des peurs existentielles, celles qui nous font avancer, De l’autre, celui qui ouvre le champ des possibles … Ainsi … De fil en fil, le monde de Ficelle défile, fragile, fertile, hostile, … De fil en fil s’enfilent ces petits riens qui constituent l’essence de la vie. Un parcours initiatique où musique et marionnette tissent ensemble des instants suspendus. Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 2 LA COMPAGNIE La petite histoire : Dossier d’accompagnement La Compagnie Le Mouton Carré voit le jour en 2008. Résolument tourné vers le jeune public, Le Mouton Carré aspire à explorer la diversité de ce public. Et parce qu’un théâtre qui s’adresse aux enfants se doit d’interpeller et d’ébranler aussi les adultes, nous tentons, au fil des créations, de toucher les « grandes personnes ». Attentifs à ce que nos spectacles soient porteurs de sens et d’émotions, nous veillons à ce que nos créations suscitent la réflexion. Ainsi, à chaque création artistique fait écho une proposition pédagogique, permettant d’accompagner les jeunes spectateurs et de les sensibiliser à l’univers théâtral. Le travail de la compagnie se développe autour de la rencontre entre esthétiques théâtrales et travail plastique. Dans cette démarche, le décor est toujours considéré comme un élément de jeu. Fondée et dirigée par Bénédicte Gougeon, la compagnie a jusqu’alors cheminé aux côtés de la Metteure en scène Nathalie Baussand dont le regard a su se fondre dans l’univers du Mouton Carré pour le sublimer. Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 3 L’équipe : Dossier d’accompagnement Mise en scène : Nathalie Avril-Baussand Scénographie et marionnettes : Bénédicte Gougeon Création musicale : Romain Baranger Création lumière : Jordan Lachèvre Avec : Jeu et manipulation : Bénédicte Gougeon Musique et univers sonore : Romain Baranger Bénédicte Gougeon Bénédicte Gougeon est une comédienne, formée au Conservatoire du 18ème arr.de Paris. En plus du théâtre, elle y découvre le mime, le clown et l’Art de la Marionnette. Parallèlement à sa sa formation de comédienne elle suit un cursus universitaire à la Sorbonne Nouvelle de Paris, p pour lequel elle rédige un mémoire de Maitrise dans lequel elle questionne les limites entre l’Art et la communication. C’est alors que ces dix doigts la démangent. Si elle a toujours cousu, après quelques créations de costumes elle a le sentiment que sa pratique de la couture touche à ses limites. Elle se lance alors dans une formation, apprend un savoir-faire et approfondi son sens plastique. Et puis, une idée qui tricotait sa toile depuis un petit moment, s’impose comme une évidence : Le temps est venu de monter une compagnie. Le Mouton Carré, qu’elle crée en 2008, lui donne l’espace nécessaire pour explorer et faire partager son propre univers artistique et plastique. C’est avec Le Mouton Carré qu’elle rencontre le Jeune Public et tombe sous son charme. Elle est touchée par l’immédiateté des réactions de ce public qui se trouve face au spectacle vivant sans avoir de préjugés sur ce que le théâtre doit être ou non. Elle a envie de rejoindre ces petits spectateurs qui vivent intensément le présent et de s’adresser à eux sans avoir peur de l’émotion intense. Et parce qu’un théâtre qui s’adresse aux enfants se doit d’interpeller et d’ébranler aussi les adultes, Le Mouton Carré envisage toujours ses spectacles comme des créations tout public. Sensible tant aux esthétiques théâtrales qu’au travail plastique, elle trouve son équilibre dans le mélange entre jeu d’acteur et manipulation de marionnettes. Tantôt comédienne, tantôt manipulatrice, tantôt plasticienne, c’est dans la rencontre entre toutes ces formes d’expressions qu’elle se sent bien. Si elle détient la direction artistique du Mouton Carré et porte la compagnie tant sur scène qu’en coulisse, elle chemine, depuis le début, au côté de la metteure en scène Nathalie Baussand. Le spectacle vivant étant une affaire collective, elle tente, au rythme des projets, de former une équipe, de regrouper des talents et de créer une synergie en invitant les autres dans son univers. Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 4 Dossier d’accompagnement Carnet d’images Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 5 LE SPECTACLE En amont, il existe deux types de préparation à la représentation : la première dépendant de l‘expérience du théâtre des enfants en général (les lieux, les métiers, le comportement à adopter lorsqu’on voit un spectacle, etc.) et la deuxième, plus spécifique, portant sur le spectacle lui-même. Aussi, quelques pistes d’activités proposées ci-dessous vont pouvoir vous aider à préparer « l’avant spectacle ». Juste avant la représentation, le responsable éducatif du groupe d’enfants peut rappeler Dossier d’accompagnement les codes de vision d’un spectacle et les règles à suivre. Il peut aussi attirer l’attention des enfants sur certains points du spectacle (les décors, la lumière, la musique, le jeu des personnages, etc.) En aval, le responsable éducatif peut exploiter les pistes d’activités proposées ci-dessous, la bibliographie ainsi que le carnet Escales en scène. Ce travail permettra de familiariser les enfants eu spectacle vivant, de trouver un sens à l’œuvre, d’éveiller leur esprit critique et de donner le goût des arts. Préparation avant le spectacle 1. Une première approche : « Ficelle » Formuler des hypothèses sur le spectacle avec les élèves en se basant sur la signification du titre : « Ficelle ». Qu’est-ce que cela évoque ? Que va raconter le spectacle selon eux ? 2. Une deuxième approche : une lecture de photos issues du carnet d’images et de l’affiche A partir de ces deux sources d’images, formuler à nouveau des hypothèses avec les enfants. Vous pouvez ensuite comparer ces dernières avec les premières obtenues. 3. Préparer à aller au spectacle En s’appuyant sur le carnet d’expression du jeune spectateur Escales en scènes, expliquer les lieux et métiers du monde du spectacle. Vous pouvez utiliser les idées/mots énoncés auparavant par les enfants afin de rebondir sur des mots plus techniques qui leurs seront expliqués par le professeur : dispositif scénique, création sonore, … Avec ce même carnet, vous pouvez montrer aux enfants comment agir au sein d’un théâtre. Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 6 Retour après le spectacle 1. Reconvoquer les souvenirs Mise en mots D’une part, tout en essayant de dépasser le « j’aime/je n’aime pas », servez-vous des différentes émotions des élèves comme du point de départ de l’approfondissement. L’objectif est de valoriser le ressenti des élèves, car dans ce registre, il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse. C’est également un moment de Dossier d’accompagnement partage et un premier pas vers la remémoration. D’autre part, les interroger sur les composantes de ce spectacle : y-avait-il de la musique ? Comment étaient produits les différents sons ? Comment était le personnage ? La place de la lumière était-elle importante pour cette représentation ? Mise en pratique : Après ce temps d’échange, faire dessiner à chaque enfant son moment préféré du spectacle et lui donner un titre. 2. Prolonger le spectacle et garder une trace Après le spectacle, les enfants peuvent s’aider du carnet Escales en scène (page 10 à 15) pour exprimer leurs expériences et leurs émotions. Ce temps de remémoration peut être réalisé à la maison avec les parents pour que les enfants puissent transmettre ce qu’ils ont vécu et partager cet évènement dans le cadre familial. On peut aussi, en classe, comparer les hypothèses émises avant le spectacle avec les réalités de ce qu’ils ont vu. Les enfants auraient-ils pu imaginer le spectacle ainsi avec les éléments donnés en amont ? Mise en pratique : Par groupe, à l’aide du dessin, du collage, de la peinture ou encore de l’informatique, vous pouvez réaliser une nouvelle affiche, qui pourrait remplacer l’affiche originale. Etapes pour la réalisation de l’affiche : • Définir ce qui doit apparaître généralement sur une affiche (titre, les informations à voir, les couleurs, les lignes, l’occupation de l’espace …) Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 7 • Se remémorer avec les élèves le spectacle vu et noter au tableau les mots clefs • Trouver un titre qui pourrait remplacer l’original et justifier ce choix • Chaque élève, ou par petits groupes, dessine un projet d’affiche, que l’on peut ensuite exposer et en sélectionner quelques-uns pour concevoir l’affiche sur une feuille format 60x80cm 3. Le travail du marionnettiste Dossier d’accompagnement Dans un autre registre, mais toujours pour faire suite au spectacle, on peut travailler autour de la posture du marionnettiste et de la marionnette. Pour cela, on peut commencer par proposer un petit jeu qui mettra les enfants dans la position de marionnette. Les enfants sont debout, répartis dans toute la pièce. Un adulte à le rôle du marionnettiste. Les enfants se déplacent tranquillement dans la pièce, et doivent s’arrêter lorsqu’ils entendent le signal du marionnettiste (claquement de doigts, frappe dans les mains, signe visuel, …). Le marionnettiste peut les faire s’arrêter dans différentes positions : debout, accroupis, sur un pied, en levant une main ou un pied, avec un doigt sur le nez, … On peut ensuite passer à un second jeu qui se fera cette fois par binômes : l’un des enfants sera la marionnette, et le second sera le marionnettiste. Le marionnettiste doit faire en sorte que sa marionnette réalise certains mouvements précis. Cela permet aux enfants de comprendre l’action du marionnettiste sur sa marionnette 4. Mise en scène Afin de prolonger le spectacle, on peut amener les enfants à imaginer et écrire des petites histoires toutes simples, qu’ils pourront par la suite mettre en scène en créant leurs marionnettes. Avant de créer les marionnettes, il faut écrire l’histoire. Il s’agit d’histoires très courtes avec 2 ou 3 personnages (enfants, animaux, objets, …), que les enfants imaginent par petits groupes. Pour faire référence au spectacle on peut également incorporer du son à ces petites saynètes, à travers l’utilisation d’instruments de musique simples (claves, tambourin, petit djembé, …). Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 8 Il existe des marionnettes de toutes sortes, plus ou moins faciles à créer en fonction de l’âge des enfants. Fabriquer une marionnette 2D : • Choisir un personnage : essayer de sélectionner plusieurs types de personnages, utilisables dans différentes situations (ex : créer un poisson, un chat, une petite fille, …) • Fabriquer le personnage : Dessiner le personnage sur du papier ou bien sur une assiette en carton, à la taille désirée. Dossier d’accompagnement • Colorier le personnage et ajouter des décorations : La couleur est une partie importante dans un spectacle de marionnettes. Cela rend les personnages attrayants. • Fabriquer une poignée : scotcher une paille en plastique au dos de la marionnette. Attention à ce que la paille soit assez longue pour que la main du manipulateur reste cachée lors de la représentation ! On peut également attacher la marionnette à du fil de pêche de manière à la manipuler par le haut. Fabriquer une marionnette avec de la ficelle : Pour ce type de marionnette, l’idéal est de partir d’une base en fil de fer. On créé une forme avec notre fil de fer (personnage, animal, étoile, …), que l’on viendra ensuite enrouler avec de la laine ou de la ficelle. Afin d’avoir quelque chose de facile à manipuler, on peut remplacer le fil de fer par du fil métallique pour bijoux qui sera beaucoup plus souple. Ce type de marionnette nécessitant plus de dextérité, il sera plutôt réservé à des enfants à partir de 6 ans, ou pour les plus jeunes, il demandera un accompagnement de l’adulte plus important. Fabriquer une marionnette avec une chaussette : • Choisir une chaussette : trouver une chaussette haute, de manière à cacher le bras lorsque la marionnette sera utilisée. Choisir une couleur de chaussette adaptée au personnage que l’on souhaite créer. Enfiler la chaussette et maintenir le poignet à la perpendiculaire du bras, afin que le public distingue clairement la tête du corps. • Ajouter des yeux : coller les yeux à l’aide d’une goutte de colle glue pour des yeux mobiles, on peut également utiliser de la peinture textile, coudre des boutons, des petits pompons, … Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 9 • Ajouter d’autres éléments : des cheveux en laine ou en ficelle, une langue en feutrine, un ruban, une cravate, … Une fois que ces marionnettes sont créées, on peut passer à la mise en scène des histoires La manipulation, très importante, vise à « donner la vie » à la marionnette ! • Quelles sont les règles à respecter pour manipuler une marionnette ? Dossier d’accompagnement - La principale règle relative à la manipulation de la marionnette est : « Ça bouge, ça parle ; ça ne bouge pas, ça ne parle pas». Si le manipulateur fait parler la marionnette, celle-ci doit être en mouvement et ne peut être statique. - Le regard du manipulateur est exclusivement tourné vers la marionnette. S’il regarde le public, la marionnette ne vit plus. Aussi, le visage de la marionnette doit toujours être dirigé vers le public auquel elle s’adresse. - Chaque personnage doit être identifié par sa voix propre ; il est ainsi indispensable que chaque marionnette ait sa voix, qui doit être différente de celle du manipulateur et rester identique tout au long du spectacle. • Mise en pratique : En utilisant les marionnettes fabriquées, réalisez une courte forme théâtrale. Afin de créer une scène, recouvrez une table d'une nappe qui retombe jusqu'au sol. Vous pouvez aussi concevoir un décor en peignant un fond sur un grand morceau de carton que vous accrocherez sur le mur derrière la table. Il peut s'agir d'un paysage (un parc, une plage…) ou bien simplement le nom du spectacle peint en grandes lettres. Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 10 Bibliographie Sites internet : Site de la Compagnie : http://lemoutoncarre.com/ Teaser du spectacle : https://youtu.be/65OvZvrxm_Y Tutoriel : Comment donner vie à une marionnette Dossier d’accompagnement http://www.petitsateliers.fr/theatre/comment-donner-vie-a-un-objet-1/ Dossier réalisé par le service culturel de la Ligue de l’Enseignement – FAL 53 11