Accueil / Tournesol / Cultiver du tournesol / Fertilisation / Bore Bore Le bore est un oligo- élément essentiel pour le tournesol : il en absorbe plus de 400 g/ ha dont 80 % entre les stades “5 paires de feuilles” et “bouton floral” (E4). La carence s'exerçant avant que les symptômes ne se manifestent, il est inutile d'intervenir après leur apparition car il n'y a pas d'action curative. Dans le sud de la France, les conditions chaudes fréquentes dès le mois de juin perturbent souvent l’assimilation du bore et provoquent l'apparition de carence avec des conséquences parfois lourdes : jusqu'à 10 q/ ha et 5 points d'huile en moins ! (agrandir) Dans les situations à risque, intervenir préventivement Pour limiter les risques de carence en bore liée à un mauvais enracinement, éviter les tassements excessifs, par exemple suite à de trop fréquents passages d’outils ou à un travail du sol en conditions humides. Le recours à l’irrigation en cas de sécheresse favorise l'absorption du bore et peut limiter l’apparition de carence. En végétation, privilégier les apports de bore au début de la période de ses besoins, entre le stade 10 feuilles et le stade limite passage du tracteur (le tournesol mesure 55 à 60 cm). Les solutions à base d'acide borique, moins chères, sont aussi bien assimilées par la plante que les formes plus élaborées. Apports conseillés en cas de risque de carence Dernière mise à jour : février 2015 Apport Stade Forme Dose de bore (B) Au sol Incorporer ou pas avant le semis, comme un herbicide (1) - solide, incorporer à la fumure classique - liquide 1,2 kg/ ha (3) En application foliaire Entre les stades "10 feuilles" et LPT (1) (2) - liquide : apporter au moins 200 l/ ha de bouillie 300 à 500 g/ ha (3) (4) (1) Peut être réalisé à l'occasion du désherbage ou de l'application du fongicide. (2) LPT : limite de passage du tracteur. Le tournesol mesure 55 à 60 cm. (3) Chélal B : 250 g B/ ha au sol - 200 g B/ ha en application foliaire (données firme). (4) Soit environ 3 l de produit liquide à 150 g/ l de bore. Des risques de carence en rotation courte, sur sols légers ou très calcaires Facteurs de risque : les sols légers (sables, boulbènes, argilo- calcaires, etc.), les sols calcaires (plus de 5 % de calcaire total), les sols où des carences en bore ont été observées au cours des années antérieures, les sols compactés pénalisant l'enracinement. www.terresinovia.fr - 1 sur 3 3 facteurs aggravants sont observés assez fréquemment dans les conditions de culture du tournesol dans le Sud- Ouest et en Poitou Charentes : les chocs thermiques (températures supérieures à 30°C) entre le stade 10 feuilles et le début de la floraison, les conditions sèches entre le stade 10 feuilles et le début de la floraison, le retour fréquent du tournesol dans les rotations (un an sur deux ou trois) sans apport de bore. Ils peuvent conduire à l'expression marquée de carence en bore y compris dans des sols profonds. L'analyse de terre pour une évaluation précise du risque Pour évaluer le risque, l'analyse de terre est la méthode la plus précise. Avant d'effectuer cette analyse, vérifier que la carence n'est pas liée à un mauvais enracinement. En l'absence d'analyse, le traitement est conseillé, surtout dans les situations à risque décrites ci- dessus. Attention, le risque d’observer au moins un facteur aggravant peut conduire à fertiliser en bore des parcelles situées en sol profond et moyennement profond. Calcaire actif Type de sol * pH eau Valeur en dessous de laquelle il existe un risque de carence en bore (ppm) Méthode d'extraction à l'eau chaude Argile ou limon Non calcaire (moins de 5 % de calcaire total) - 0,2 plus de 7 0,5 moins de 7 0,3 plus de 7 0,6 Moins de 10 % - 0,3 Plus de 10 % - 0,5 Sable - Calcaire (plus de 5 % de calcaire total) moins de 7 Méthode CaCl2 (COFRAC) 0,12 0,30 0,18 0,36 0,18 0,30 * Le risque est accru sur sols légers, filtrants, à teneur en éléments grossiers + sables fins, supérieure à 15-20%. Les symptômes de carence en bore • La carence s’exprime sur les feuilles du tiers supérieur de la plante, 10 à 15 jours après un défaut d’alimentation, par un gaufrage puis une décoloration et une grillure sèche de la base du limbe (zones internervaires, côté pétiole). La surface foliaire, essentielle au remplissage des graines, est alors réduite. • Dans les cas graves, des crevasses transversales avec émission de gomme conduisent parfois au cisaillement de la tige et à la chute du capitule, dès le stade bouton dégagé. Des graines vides peuvent également être observées. • Des déficiences précoces (lors de l'initiation florale) peuvent entraîner des malformations de capitules (fleurs ligulées ou bractées au centre du capitule). www.terresinovia.fr - 2 sur 3 1 2 1. Grillure de la base du limbe (agrandir) - 2. Cisaillement de la tige (agrandir) Risques de confusion - Symptômes de sécheresse : les bords du limbe sont alors flétris. - Dégâts liés au vent : couleur vert foncé. - Maladie (phomopsis) : attaque à partir du bord du limbe en suivant une nervure. www.terresinovia.fr - 3 sur 3