Mai 2014 Examen des dispositifs de bio-impédance dans le cadre de l’évaluation du volume du fluide corporel chez les patients sous dialyse Contexte Méthodes Les patients atteints d’insuffisance rénale en phase terminale nécessitent un traitement substitutif rénal à vie, le plus souvent au moyen d’une hémodialyse ou dialyse péritonéale. Au cours de la dialyse, l’instabilité hémodynamique — hypertension ou hypotension — est un phénomène courant qui peut entrainer des complications cardiovasculaires telles qu’une hypertrophie ventriculaire gauche. Une estimation précise du volume du fluide corporel du patient peut aider à prévenir l’instabilité hémodynamique. Tandis que des méthodes subjectives d’estimation du volume du fluide corporel peuvent être utilisées, des méthodes objectives ont été développées pour fournir des estimations plus précises. Ces dernières incluent le contrôle du volume sanguin, la mesure des peptides natriurétiques, les indices de l’eau pulmonaire extravasculaire ainsi que les méthodes de bio-impédance. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Les dispositifs de bio-impédance consistent à passer un courant électrique à travers le corps et à estimer le volume du fluide corporel en évaluant le degré de résistance que ce courant perdure dans les tissus de l’organisme. Plusieurs études ont démontré que cette méthode est précise et fiable pour l’évaluation des liquides organiques. Sujet Une analyse clinique des appareils de bio-impédance ainsi que de leur rentabilité et des lignes directrices cliniques factuelles permettra de justifier l’utilisation de cette technologie dans la gestion des fluides chez les patients sous dialyse rénale. Messages clés L’utilisation des dispositifs de bio-impédance comme outils auxiliaires pour la gestion des fluides peut mener à de meilleurs résultats pour le patient tels qu’une baisse de la pression artérielle, une réduction de la surcharge hydrique et une diminution de l’indice de masse ventriculaire gauche (résultats basés sur des données probantes limitées). Aucune information sur la rentabilité ou les lignes directrices des dispositifs de bio-impédance concernant la gestion des fluides chez les patients sous dialyse rénale n’a été trouvée. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 264 citations, auxquelles s’est ajouté 1 article supplémentaire recensé d’autres sources. Après dépouillement des résumés, 9 articles ont été jugés potentiellement pertinents et 5 ont satisfait aux critères d’inclusion dans la présente analyse — 3 essais randomisés essais contrôlés et 2 études non contrôlées. AVERTISSEMENT : L’information contenue dans ce Rapport en bref vise à aider les décideurs des soins de la santé, les patients, les professionnels de la santé, les dirigeants des systèmes de santé et les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées et ainsi améliorer la qualité des services de santé. L’information contenue dans ce Rapport en bref ne doit pas être utilisée comme substitut à l’application d’un jugement clinique en ce qui concerne les soins d’un patient ou autre jugement professionnel dans tout processus décisionnel ni n’est elle destinée à remplacer un avis médical professionnel. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du présent rapport, elle décline toute responsabilité à cet égard, comme elle ne saurait être tenue responsable des erreurs, omissions, blessures, pertes ou dommages découlant de l’usage (ou du mauvais usage) de l’information contenue ou implicite dans le présent Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme finale et du contenu de ce Rapport en bref. Les déclarations, conclusions et opinions qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada ou des gouvernements provinciaux et territoriaux. La production de ce Rapport en bref a été rendue possible grâce à une contribution financière de Santé Canada. RC0534