M2 OASC : Fiche de stage Titre du stage : Processus de formation des événements de poussière de diamant au Dôme C (Antarctique) Nom et statut du (des) responsable (s) de stage : RICAUD Philippe (DR CNRS), GAME/Météo-France Coordonnées (téléphone et email) du (des) responsable (s) de stage : 05.61.07.96.09 & [email protected] Sujet du stage : L’évolution des régions polaires est une question scientifique majeure dans le contexte du changement climatique global. Les conditions extrêmes rencontrées aux hautes latitudes rendent ces zones encore plus sensibles au réchauffement global, et les réponses du système Terre aux variations de température y sont plus rapides qu’aux moyennes latitudes. Le plateau antarctique (d'une altitude moyenne de 2500 m audessus du niveau de la mer) est un des lieux les plus froids et les plus secs de la planète, jusqu’à –80 °C et moins de 0,5 mm de quantité intégrée de vapeur d’eau en hiver au Dôme C. La station du Dôme C (Concordia) en Antarctique (75°06′S, 123°21′E, 3233 m au-dessus du niveau moyen de la mer) est opérée conjointement par l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV) et l’institut italien Programma Nazionale Ricerche in Antartide (PNRA). Si l’on considère tous les processus qui jouent un rôle clé dans l’évolution de la température et de la vapeur d’eau selon la saison, la station du Dôme C est extrêmement intéressante pour l’étude des variations diurnes et de la couche limite atmosphérique selon les saisons (Ricaud, 2014a) et pour l’étude des tendances à long terme de la vapeur d’eau et de la température induite par l’évolution du climat, et réciproquement. En combinant différents jeux de données provenant d’instruments installés sur le site (radiomètre microonde HAMSTRAD pour la mesure de la vapeur d’eau, la température et un paramètre (Liquid Vapour Path) traçant la présence de nuage), de Lidars aérosols (coefficients de rétro-diffusion)), des mesures spatiales de l’instrument Lidar CALIOP sur la plateforme CALIPSO mesurant des coefficients de rétrodiffusion, et les analyses météorologiques du modèle ARPEGE, on a pu remonter, sur quelques périodes de l’année 2013, à la genèse de la formation des nuages constitués de cristaux de glace au-dessus de la station du Dôme C : a) nuages épais avec précipitation, b) phase mixte (eau liquide-cristaux de glace) et c) cristaux de glace en suspension (donc sans précipitation) appelés poussière de diamant (Ricaud, 2014b). Le but de ce stage est de considérer, non plus quelques périodes d’observation, mais la globalité des jeux de mesures et sorties de modèle disponibles sur 3 années (2013-2015). On développera des outils statistiques qui permettront, à terme, de prédire l’apparition ou non d’épisodes de poussières de diamant à partir de paramètres comme l’amplitude de variation de la température et de la vapeur d’eau sur une période donnée et/ou l’apparition et le positionnement de fronts humide et chaud suivis de fronts froid et sec au-dessus du Dôme C. Pour parfaire cette analyse, le candidat utilisera les outils déjà développés au sein de l’équipe GMGEC/CAIAC à partir de logiciels d’analyse de type IDL sur des machines du GAME mises à sa disposition. Ricaud, Philippe, Variabilités de la vapeur d'eau et de la température troposphérique au Dôme C (station Concordia), Antarctique. Partie I : l'instrument HAMSTRAD, La Météorologie, 84, 15-28, 2014a, DOI : 10.4267/2042/53184. Ricaud, Philippe, Variabilités de la vapeur d’eau et de la température troposphérique mesurées par le radiomètre micro-onde HAMSTRAD au Dôme C, Antarctique. Partie II : Résultats scientifiques, La Météorologie, 85, 35-46, 2014b, DOI : 10.4267/2042/53749. UE optionnelles suggérées pour accompagner le stage (2 UE à choisir parmi UE 7.1, 7.2, 7.3, 7.4, et 7.5) : 7.1 & 7.2 UE optionnelles du M2 OASC MODULE C (h) UE 7.1 : Physique des nuages UE 7.2 : Aérosols 10 10 UE7 Options (2/5) UE 7.3 : Océanographie côtière UE 7.4 : Traceurs dans l'océan UE 7.5 : Cryosphère 10 10 10 Compétences Compréhension des processus physiques associés aux nuages. Approche de l'observation des nuages et de leur représentation. Rôle des nuages dans les perturbations atmosphériques des latitudes moyennes et tropicales. Notions sur les sources d'aérosols atmosphériques. Notions sur les processus d'évolution des propriétés physico chimiques de l'aérosol au cours de son transport dans l'atmosphère. Notions sur les impacts climatiques associés à la présence d'aérosols. Notions sur les techniques de mesures de l'aérosol par impaction ou par filtration. La marge continentale est le siège d’une dynamique très spécifique. La formation proposée vise à en identifier les causes, à décrire les mécanismes associés et à proposer des modèles simples. Acquisition de connaissances sur les outils géochimiques utilisés pour étudier des paramètres-clés (export de carbone, mélange dans l’océan…), modèles utilisés en géochimie marine Faire comprendre le rôle de la cryosphère dans le climat en tant qu’acteur et témoin climatique. Notion de temps de réponse, rapide pour les glaces de mer, lent pour les glaces continentales. Notion de fonctionnement d’un glacier et intérêt en tant qu’archives glaciaires. Contenu du module (mots clefs) Nuages, système d’équations, modélisation, observations. Nuages stratiformes (stratus, brouillard, stratocumulus, cirrus). Nuages cumuliformes (dynamique, électricité, grêle, tornades, systèmes convectifs). Perturbations des latitudes moyennes (structure à grande échelle, observations satellite, nuages et fronts). Cyclones tropicaux (climatologie, évolution, impact, prévisibilité). Sources, processus de formation et d’évolution, vieillissement, impact radiatif Spécificité de la circulation océanique, de la réponse au vent et de la dynamique des marées, des tsunamis, de la houle, des ondes internes et des panaches fluviaux sur les marges continentales. Outils géochimiques, quantification des flux de matière dans l’océan, quantification du mélange (horizontal, vertical) dans l’océan, échanges côte-large. Notion d‘albédo et de rétroaction positive. Fonctionnement d’un glacier et d’une calotte polaire. Formation de la glace de mer. Glace, témoin de l’altération climatique. Recul des glaciers continentaux et des glaces de mer Arctique. Glace, acteur du climat. Master Sciences de la Planète et de l’Environnement M2 Spécialité Recherche OCEAN ATMOSPHERE ET SURFACES CONTINENTALES GUIDE DU STAGE Objectif du guide : informer les étudiants et les encadrants de la forme et du contenu que doit revêtir le stage de recherche. Le stage de recherche est une phase de formation de l’étudiant, dans laquelle l’encadrant a un rôle prépondérant et au cours de laquelle diverses activités sont normalement proposées, répondant toutes à des objectifs particuliers : 1. Travail bibliographique : savoir situer son sujet de recherche dans le domaine scientifique correspondant. 2. Assimilation de techniques scientifiques : savoir manipuler des données, utiliser et/ou développer un modèle, mener des expériences… pour obtenir des résultats scientifiques nécessaires à l’analyse d’un problème. 3. Rédaction d’un rapport : savoir rédiger une synthèse de ses travaux dans un format imposé, en faisant preuve de clarté avec un choix judicieux de figures. 4. Soutenance orale : savoir présenter ses travaux et défendre ses résultats devant une assistance. 5. Effort de pédagogie : savoir transmettre son propos devant une assistance non spécialisée. Le jury doit pouvoir évaluer les compétences acquises par l’étudiant dans ces diverses activités afin de vérifier que tous les objectifs de la formation par la recherche soient atteints. Cette évaluation est basée sur le rapport de stage et sur la soutenance orale. "Quelle réponse apporter à quelle question?" Ce double questionnement peut servir de fil rouge à l'étudiant qui devra démontrer son esprit critique vis-à-vis des résultats qu'il présente, et faire preuve de qualités pédagogiques pour bien faire comprendre ses travaux. Il pourra, si possible, montrer les apports des différents cours qu'il a suivis. Par ailleurs, le jury doit pouvoir bien cerner le travail effectif et personnel de l’étudiant que ce dernier devra mettre en évidence. Rapport de stage : - 30 pages maximum de l’introduction aux références (effort de synthèse), police de caractères de taille 12, marges de 2 cm minimum. - Possibilité de mettre des annexes (utiles pour le groupe d’accueil) qui ne seront pas évaluées et dont la lecture ne doit pas être indispensable à la compréhension du rapport. - Format : 1 résumé, 1 table des matières, 1 introduction (situant le problème scientifique abordé dans le contexte international, ainsi que la démarche scientifique utilisée/suivie), 1 description de la méthodologie, 1 présentation des résultats, 1 discussion, 1 conclusion avec des perspectives, et les références des articles cités dans le corps du texte. Soutenance de stage : Présentation sous forme de diaporama (PowerPoint Windows XP ou Acrobat pdf) d'une durée de 15 minutes (une quinzaine de diapositives), suivie de 5 à 10 minutes de questions, en présence de l'encadrant, qui ne peut intervenir. Chaque soutenance est suivie d’une courte délibération en présence du responsable de stage dans un premier temps, et en son absence dans un second temps.