Portrait de la clientèle des élèves présentant un trouble relevant de la psychopathologie (TRP) Description L’élève handicapé par des troubles relevant de la psychopathologie est celui qui présente un dysfonctionnement important sur le plan émotif, cognitif, ou relationnel. Ce qui caractérise cette catégorie d’élève est la diversité des troubles (réf. DSM-5), qui entraine une pluralité de difficultés que l’on retrouve à travers l’affectivité, la sensibilité, le contrôle des impulsions, la manière de percevoir ou de penser, le mode de relation à autrui, etc. Ajoutons la présence constante d’un niveau de détresse psychologique. Il importe aussi de retenir que L’ÉTAT DE SANTÉ MENTALE d’une personne est une réalité complexe puisqu’elle est déterminée d’une part, par la présence ou l’absence d’un trouble et d’autres parts, par la qualité de ses rapports avec son environnement. Les déficits aux plans suivants contribuent à la vulnérabilité de l’élève présentant un trouble relevant de la psychopathologie au regard de la violence et de l’intimidation : (Liste non exhaustive) Habiletés sociales Communication Cognition Auteurs : Tendance à croire socialement qu’ils sont bien vus et l’assentiment des autres justifie leur comportement. Les évènements à haute teneur émotive induisent parfois un discours incohérent. • Affichent davantage une agression proactive (comportement d’agression dans le but d’obtenir un gain plutôt qu’issu de la colère (agressions réactives). Les élèves ayant un TRP peuvent avoir recours à des comportements d’isolement, destructeurs, ou agressif pour remplir des fonctions communicatives. Le déficit dans l’habileté à réguler les émotions peut entraîner une difficulté à évaluer adéquatement les situations. L’élève TRP aura alors tendance à : • Affichent un désengagement moral (déficience de l’empathie). • Éprouvent peu de remords et ont de la difficulté à comprendre les sentiments des autres et à exprimer de la compassion. • Cognitivement, ils ont la capacité de percevoir le point de vue de l’autre. • Donnent une fausse image d’assurance, de confiance en soi. • Sont à risque de décrocher, de développer des problèmes de santé mentale ou d’adaptation sociale. Victimes : Croyance erronée qu’elles ne peuvent tout simplement pas échapper à leur sort. • Ont peu d’amis pour prendre leur défense. • Sont perçus comme différents de l’ensemble du groupe pour certains aspects (attitudes, traits physiques particuliers, groupe culturel, handicap, difficultés scolaires, etc.) • Ont une humeur variable, ressentir de la colère, de la peur, de la honte, du doute, un sentiment de culpabilité. • Sont à risque de se positionner dans un rôle, d’avoir des idées suicidaires ou de recourir à des comportements violents. • plus ou moins surestimer le danger; • à dramatiser la situation; • à mal interpréter les événements. Habiletés sociales (suite) Communication Cognition Témoins • Ont une entente mutuelle entre l’auteur et le groupe. • Éprouvent un sentiment d’impuissance. • Ont peur de devenir la cible ou d’être associés à la victime, à l’auteur ou au geste d’intimidation. • Font des gains au niveau de la reconnaissance en aidant l’auteur. • Sont à risque de présenter, à long terme, des effets semblables à ceux observés chez la victime. Ressources de l’élève On définit la détresse comme le résultat d’un ensemble de comportements négatifs ressentis par les individus qui, lorsqu’elle se présente avec persistance, peut donner lieu à des symptômes de dépression, d’anxiété, par exemple. (Perreault, 1987, Enquête sur la détresse psychologique des Québécois). Selon certains auteurs, les rôles que les enfants et les adolescents se donnent dans leur groupe d’appartenance respectif, et plus spécifiquement le rôle d’intimidateur ou de victime, tend à être plutôt stable dans le temps. Il est donc important de dépister les modèles ou patrons, comportementales des élèves (reconnaissance sociale) et les dynamiques de groupe (les renforçateurs, les gains) lors de l’analyse. Sources Référence Kutscher, M. L. (2009). Les enfants atteints de troubles multiples. Le guide complet pour les parents, les enseignants et les professionnels. Chenelière Éducation, 218 pages. Béliveau, Marie-Claude. (2002), J’ai mal à l’école. Troubles affectifs et difficultés scolaires. Éditions de l’Hôpital Sainte-Justine. Centre hospitalier Universitaire mère-enfant.