Pierre Sylvain Marcheix

publicité
UNIVERSITÉ DE LIMOGES
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE LIMOGES
2, rue Docteur MARCLAND – 87025 LIMOGES CEDEX
ANNÉE 2008 – N° XXXXX
TRAITEMENT DES FRACTURES DÉPLACÉES DE
L’EXTRÉMITÉ DISTALE DU RADIUS À BASCULE
POSTÉRIEURE : ÉTUDE PROSPECTIVE ET
RANDOMISÉE SUR 110 PATIENTS
THÈSE
présentée et soutenue publiquement
le 24 octobre 2008
en vue de l’obtention du diplôme d’État de
DOCTEUR EN MÉDECINE
par
Pierre-Sylvain MARCHEIX
Interne des Hôpitaux
né le 28 septembre 1978 à Limoges (87)
Directeur de thèse : M. le Professeur CHARISSOUX Jean-Louis
Composition du jury :
M. le Professeur ARNAUD Jean-Paul
Président
M. le Professeur CHARISSOUX Jean-Louis
Juge
M. le Professeur MABIT Christian
Juge
M. le Professeur MOULIÈS Dominique
Juge
M. le Professeur VALLEIX Denis
Juge
M. le Docteur DOTZIS Anthony
Membre invité
M. le Docteur SETTON Daniel
Membre invité
1
UNIVERSITÉ DE LIMOGES
FACULTÉ DE MÉDECINE
DOYEN DE LA FACULTÉ:
ASSESSEURS :
Monsieur le Professeur Jean-Claude VANDROUX
Monsieur le Professeur Marc LASKAR
Monsieur le Professeur Denis VALLEIX
Monsieur le Professeur PREUX
PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS – PRATICIENS HOSPITALIERS :
ACHARD Jean-Michel
ADENIS Jean-Paul (C.S.)
ALDIGIER Jean-Claude (C.S)
ARCHAMBEAUD Françoise (C.S.)
ARNAUD Jean-Paul (C.S.)
AUBARD Yves (C.S.)
BEDANE Christophe (C.S.)
BERTIN Philippe (C.S)
BESSEDE Jean-Pierre
BONNAUD François (C.S.)
BONNETBLANC Jean-Marie
BORDESSOULE Dominique (C.S.)
CHARISSOUX Jean-Louis
CLAVÈRE Pierre (C.S)
CLÉMENT Jean-Pierre (C.S.)
COGNE Michel (C.S.)
COLOMBEAU Pierre
CORNU Elisabeth
COURATIER Philippe
DANTOINE Thierry
DARDE Marie-Laure (C.S)
DE LUMLEY WOODYEAR Lionel(C.S.)
DENIS François(C.S.)
DESCOTTES Bernard(C.S.)
DUDOGNON Pierre
(sur 31.8.2009)
DUMAS Jean-Philippe (C.S.)
DUMONT Daniel (C.S.)
FEISS Pierre (C.S.)
FEUILLARD Jean (C.S.)
GAINANT Alain (C.S.)
GAROUX Roger (C.S.)
GASTINE Hervé (C.S.)
JAUBERTEAU-MARCHAN M. Odile
LABROUSSE François (C.S.)
LACROIX Philippe
LASKAR Marc (C.S.)
LE MEUR Yannick
LIENHARDT-ROUSSIE Anne
MABIT Christian
MARQUET Pierre
MAUBON Antoine
MELLONI Boris
MERLE Louis (C.S.)
MONTEIL Jacques
MOREAU Jean-Jacques ( C.S.)
MOULIES Dominique (C.S.)
NATHAN-DENIZOT Nathalie
PARAF François
PILLEGAND Bernard (SUR 31.8.08)
PIVA Claude
(SUR 31.8.08)
PLOY Marie-Cécile
PREUX Pierre-Marie
PHYSIOLOGIE
OPHTALMOLOGIE
NÉPHROLOGIE
MÉDECINE INTERNE
CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
GYNÉCOLOGIE – OBSTÉTRIQUE
DERMATOLOGIE - VÉNÉRÉOLOGIE
THÉRAPEUTIQUE
O.R.L.
PNEUMOLOGIE
DERMATOLOGIE – VÉNÉRÉOLOGIE
HÉMATOLOGIE – TRANSFUSION
CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
RADIOTHÉRAPIE
PSYCHIATRIE D’ADULTES
IMMUNOLOGIE
UROLOGIE
CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
NEUROLOGIE
GÉRIATRIE ET BIOLOGIE DU VIEILLISSEMENT
PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
PÉDIATRIE
BACTÉRIOLOGIE - VIROLOGIE
CHIRURGIE DIGESTIVE (C.S. par intérim de MÉDECINE
LÉGALE et DROIT de la SANTÉ)
MÉDECINE PHYSIQUE ET RÉADAPTATION
UROLOGIE
MÉDECINE ET SANTÉ AU TRAVAIL
ANESTHÉSIOLOGIE ET RÉANIMATION CHIRURGICALE
HÉMATOLOGIE
CHIRURGIE DIGESTIVE
PÉDOPSYCHIATRIE
RÉANIMATION CHIRURGICALE
IMMUNOLOGIE
ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
MÉDECINE VASCULAIRE
CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
NÉPHROLOGIE
PÉDIATRIE
ANATOMIE
PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE
RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE
PNEUMOLOGIE
PHARMACOLOGIE CLINIQUE
BIOPHYSIQUE ET MÉDECINE NUCLÉAIRE
NEUROCHIRURGIE
CHIRURGIE INFANTILE
ANÈSTHÉSIOLOGIE ET RÉANIMATION CHIRURGICALE
ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
GASTROENTÉROLOGIE HÉPATOLOGIE
MÉDECINE LÉGALE et DROIT DE LA SANTÉ (C.S. par
intérim : M. le Professeur DESCOTTES)
BACTÉRIOLOGIE VIROLOGIE
ÉPIDÉMIOLOGIE, ÉCONOMIE DE LA SANTÉ ET
2
PRÉVENTION
BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
MÉDECINE PHYSIQUE ET RÉADAPTATION
GASTROENTÉROLOGIE HÉPATOLOGIE
O.R.L.
BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
RHUMATOLOGIE
ENDOCRINOLOGIE,
DIABÈTE
ET
MALADIES
MÉTABOLIQUES
CANCÉROLOGIE
NEUROLOGIE
ANATOMIE CHIRURGIE GÉNÉRALE
BIOPHYSIQUE ET MÉDECINE NUCLEAIRE
ÉPIDÉMIOLOGIE, ÉCONOMIE DE LA SANTÉ ET
PRÉVENTION
MÉDECINE INTERNE
RÉANIMATION CHIRURGICALE
CARDIOLOGIE
MALADIES INFECTIEUSES
CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
RIGAUD Michel (C.S.)
SALLE Jean-Yves (C.S.)
SAUTEREAU Denis (C.S.)
SAUVAGE Jean-Pierre (C.S.)
STURTZ Franck
TREVES Richard
TESSIER-CLEMENT Marie-Pierre
TUBIANA-MATHIEU Nicole (C.S.)
VALLAT Jean-Michel (C.S.)
VALLEIX Denis
VANDROUX Jean-Claude (C.S.)
VERGNENÈGRE Alain (C.S.)
VIDAL Elisabeth (C.S.)
VIGNON Philippe
VIROT Patrice (C.S.)
WEINBRECK Pierre (C.S.)
YARDIN Catherine (C.S.)
MAÎTRES DE CONFÉRENCE DES UNIVERSITÉS – PRATICIENS HOSPITALIERS
ALAIN Sophie
AJZENBERG Daniel
ANTONINI Marie-Thérèse (C.S.)
BOUTEILLE Bernard
CHABLE Hélène
DRUET-CABANAC Michel
DURAND-FONTANIER Sylvaine
ESCLAIRE Françoise
JULIA Annie
LAPLAUD Paul
MOUNIER Marcelle
PETIT Barbara
PICARD Nicolas
QUELVEN-BERTIN Isabelle
RONDELAUD Daniel
TERRO Faraj
VERGNE-SALLE Pascale
VINCENT François
BACTÉRIOLOGIE VIROLOGIE
PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
PHYSIOLOGIE
PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
MÉDECINE ET SANTÉAU TRAVAIL
ANATOMIE CHIRURGIE DIGESTIVE
BIOLOGIE CELLULAIRE
HÉMATOLOGIE
BIOLOGIE ET BIOCHIMIE MOLÉCULAIRE
BACTÉRIOLOGIE,
VIROLOGIE,
HYGIÈNE
HOSPITALIÈRE
ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE
BIOPHYSIQUE ET MÉDECINE NUCLÉAIRE
CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
BIOLOGIE CELLULAIRE
THÉRAPEUTIQUE
PHYSIOLOGIE
P.R.A.G.
GAUTIER Sylvie
ANGLAIS
PROFESSEURS ASSOCIÉS À MI-TEMPS
BUCHON Daniel
BUISSON Jean-Gabriel
MÉDECINE GÉNÉRALE
MÉDECINE GÉNÉRALE
MAITRES DE CONFERENCE ASSOCIE À MI-TEMPS
PREVOST Martine
MÉDECINE GÉNÉRALE
3
A Sophie
A mes parents et à mon frère
Leur soutien a été indispensable
4
A notre Maître et Président de Thèse,
Monsieur le Professeur Arnaud.
Professeur des Universités de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique.
Chirurgien des Hôpitaux.
Chef de Service.
Vous nous faites l’honneur de présider cette soutenance.
Vos qualités humaines et la précision de vos gestes sont pour nous un exemple.
Dès le début de l’internat, vous nous avez accordé le privilège de nous compter au
nombre de vos élèves. Nous souhaitons en rester digne tout au long de notre vie
professionnelle.
Veuillez trouver dans ce travail, l’expression de notre profonde gratitude et de notre
respectueux dévouement.
5
A notre Maître, Directeur et Juge,
Monsieur le Professeur Charissoux.
Professeur des Universités de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique.
Chirurgien des Hôpitaux.
Vous êtes à l’origine de ce travail. Ce travail est le vôtre.
Vos connaissances théoriques et votre rigueur chirurgicale sont pour nous des exemples.
Nous sommes très honoré que vous ayez accepté de nous confier ce travail. Qu’il soit le
témoignage de notre respectueuse reconnaissance.
6
A notre Maître et Juge,
Monsieur le Professeur Mabit.
Professeur des Universités d’Anatomie.
Chirurgien des Hôpitaux.
Vous nous avez fait découvrir l’anatomie humaine.
Vous nous montrez tous les jours que la chirurgie doit être pleine de rigueur et
d’implication.
Veuillez trouver ici l’expression de notre admiration et de notre profond respect.
7
A notre Maître et Juge,
Monsieur le Professeur Mouliés,
Professeur des Universités de Chirurgie Infantile.
Chirurgien des Hôpitaux.
Chef de Service.
Nous admirons vos qualités humaines et chirurgicales.
C’est un honneur pour nous de faire partie de votre équipe, nous espérons ne pas vous
décevoir.
Nous sommes fier d’être un de vos élèves et de vous compter parmi nos juges.
Soyez sûr de notre reconnaissance et de notre profond respect.
8
A notre Maître et Juge,
Monsieur le Professeur Valleix,
Professeur des Universités de Chirurgie Viscérale et Transplantation.
Chirurgien des Hôpitaux.
Vos qualités humaines et professionnelles sont des exemples pour nous. Votre
dévouement à l’égard de vos patients, de vos élèves et votre passion pour la chirurgie
sont en tous points remarquables. Nous sommes fiers d’avoir bénéficié de votre
enseignement.
Trouvez dans ce travail le témoignage de notre profonde admiration.
9
Monsieur le Docteur Anthony Dotzis.
Chirurgien des Hôpitaux
Tu as été un de ceux qui m’ont appris à opérer.
Travailler avec toi a été très enrichissant.
Tu as accepté de m’apporter ton aide pour la réalisation de ce travail. Ton soutien a été
indispensable.
Trouve dans ce travail le témoignage de ma sincère reconnaissance et de mon amitié.
Monsieur le Docteur Daniel Setton.
Chirurgien des Hôpitaux
Tu as accepté de me prendre comme stagiaire il y a 12 ans.
Tu m’as fait apprécier la chirurgie et notamment l’orthopédie.
Trouve dans ce travail le témoignage de mon profond respect.
10
A tous ceux qui ont contribué à ma formation chirurgicale :
Messieurs les Professeurs COLOMBEAU, DESCOTTES, DUMAS.
Messieurs les Docteurs Beaulieu, Brie, Coste, Delattre, Dmytruk, Duroux, Durand-Fontanier,
Fourcade, Galissier, Gougam, Grimaudo, Longis, Maisonnette, Mouliade, Oksman,
Pandeirada, Pech de la Clause, Peyrou, Proust, Riviere.
Aux équipes soignantes des services que j’ai eu la chance de côtoyer au cours de mon
internat, et tout particulièrement aux équipes du service d’orthopédie-traumatologie du CHRU
de Limoges qui ont largement contribué à ma formation d’interne.
Une pensée pour tout le personnel du bloc opératoire d’orthopédie-traumatologie qui m’a
soutenu pendant tout mon internat, et a largement participé à ma formation de chirurgien.
À mes camarades d’internat (Pierre-Etienne Benko et Julien Siegler en particulier)
À Mesdames Nardy Brugeron et Marie-Céline Comencas (Cadres supérieures de santé)
À Madame Sandrine Naturel et à Monsieur Fabrice Quet pour leur aide indispensable à la
réalisation de ce travail.
11
PLAN
ABRÉVIATIONS
INTRODUCTION
GÉNÉRALITÉS
1 ANATOMIE DE L’EXTRÉMITE DISTALE DU RADIUS
1.1 ANATOMIE OSSEUSE
1.1.1 Face inférieure, distale ou carpienne
1.1.2 Face antérieure
1.1.3 Face postérieure
1.1.4 Face postéro-latérale
1.1.5 Face médiale
1.2 ANATOMIE ARTICULAIRE
1.2.1 Articulation radio-carpienne
1.2.2 Articulation radio-ulnaire distale
2 ANATOMIE FONCTIONNELLE DE L’ARTICULATION RADIO-CARPIENNE
2.1 LA MOBILITÉ
2.2 EFFET TÉNODÈSE ET SYNERGIE MUSCULAIRE
2.3 LE VERROUILLAGE
3 RETENTISSMENT FONCTIONNEL DES FRACTURES DE L’EXTRÉMITÉ
DISTALE DU RADIUS
3.1 BIOMÉCANIQUE ARTICULAIRE
3.2 CONSÉQUENCES DES DIFFÉRENTS TYPES DE CALS VICIEUX
3.2.1 L’accourcissement du radius
3.2.2 Défaut d’orientation de la glène dans le plan sagittal
12
3.3.3 Défaut d’orientation de la glène dans le plan frontal
3.3.4 L’incongruence articulaire
4 MÉCANISMES DES FRACTURES DU RADIUS DISTAL
4.1 MÉCANISME D’ÉCRASEMENT
4.2 POUTRE CONSOLE
4.3 MÉCANISMES COMBINÉS
5 QUEL TRAITEMENT POUR LES FRACTURES DU RADIUS DISTAL EN 2008 ?
5.1 LE TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE
5.2 LE TRAITEMENT PAR EMBROCHAGE
5.2.1 Historique de l’embrochage
5.2.2 Le brochage mixte et multiple
5.3 LE TRAITEMENT PAR PLAQUE VERROUILLÉE
5.3.1 Historique des plaques verrouillées
5.3.2 Deuxième génération de plaques verrouillées
5.3.3 Avantage des plaques verrouillées antérieures
MATÉRIEL ET MÉTHODE
1 MATÉRIEL
1.1 LE PROTOCOLE "FRACTURE DU RADIUS"
1.2 MATÉRIEL CHIRURGICAL
1.3 POPULATION ÉTUDIÉE
1.4 NOMBRE DE PATIENTS NÉCESSAIRE
2 MÉTHODES
2.1 MODALITÉS DE RECRUTEMENT
2.2 RANDOMISATION
2.3 RECUEIL DES DONNÉES
2.4 DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE
13
RÉSULTATS
1 DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES GÉNÉRALES
2 EFFET DES DONNÉES NON EXPLOITABLES
3 DONNÉES RADIOLOGIQUES ET CLINIQUES GÉNÉRALES
3.1 CRITÈRES RADIOLOGIQUES
3.2 CRITÈRES CLINIQUES
3.3 OBSERVATIONS POSTOPÉRATOIRES
4
DONNÉES
RADIOLOGIQUES
ET
CLINIQUES
SELON LE
BRAS
DE
TYPES
DE
TRAITEMENT
4.1 TRAITEMENT PAR BMM
4.1.1 Données épidémiologiques
4.1.2 Données radiologiques
4.1.3 Données cliniques
4.1.4 Observations postopératoires
4.1.5 Cas clinique BMM
4.2 TRAITEMENT PAR PVA
4.2.1 Données épidémiologiques
4.2.2 Données radiologiques
4.2.3 Données cliniques
4.2.4 Observations postopératoires
4.2.5 Cas clinique PVA
5
COMPARABILITÉ
DES
DONNÉES
ENTRE
LES
DEUX
TRAITEMENT
5.1 DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
5.2 DONNÉES RADIOLOGIQUES
5.3 DONNÉES CLINIQUES
14
6 DONNÉES CLINIQUES SELON LE TYPE DE FRACTURE
6.1 RÔLE DE LA COMMINUTION MÉTAPHYSAIRE
6.2 RÔLE DE LA COMPOSANTE ÉPIPHYSAIRE
6.3 RÔLE DE LA COMPOSANTE ULNAIRE
6.4 RÔLE DE L’ANTÉVERSION DE LA GLÈNE
6.5 RÔLE DE LA VARIANCE ULNAIRE
DISCUSSION
1 LE PROTOCOLE "RADIUS"
1.1 CRITIQUE DE LA MÉTHODOLOGIE
1.2 DONNÉES GÉNÉRALES
2 COMPARAISON BMM/ LITTÉRATURE
2.1 DONNÉES RADIOLOGIQUES
2.2 DONNÉES CLINIQUES
2.3 COMPLICATIONS
3 COMPARAISON PVA/ LITTÉRATURE
3.1 DONNÉES RADIOLOGIQUES
3.2 DONNÉES CLINIQUES
3.3 COMPLICATIONS
4 COMPARAISON BMM/PVA
4.1 CRITÈRES RADIOLOGIQUES
4.2 CRITÈRES CLINIQUES
4.3 COMPLICATIONS
5 COMPARAISON TYPE DE FRACTURE/ SCORES FONCTIONNELS
5.1 RÔLE DE LA COMPOSANTE ULNAIRE
5.2 RÔLE DE LA VARIANCE ULNAIRE
15
5.3 RÔLE DE LA COMMINUTION MÉTAPHYSAIRE
5.4 RÔLE DE L’ANTEVERSION DE LA GLÈNE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
16
ABRÉVIATIONS
AG : Anesthésie générale
ALR : Anesthésie loco-régionale
BMM : Brochage mixte et multiple
DCP : Dynamic Compression Plate
DISI : Dorsal intercaled segment instability
DT : Antéversion de la glène radiale
Ext : Extension
Flex : Flexion
LB : Ligne bistyloïdienne
LCP : Locking compression plate
PVA : Plaque verrouillée antérieure
Pro : Pronation
RS : Raccourcissement radial
RT : Pente radiale
Sup : Supination
ΔU : Variance ulnaire
17
INTRODUCTION
18
Les fractures de l’extrémité distale du radius font partie des fractures les plus
fréquentes en traumatologie. Leur fréquence en perpétuelle augmentation ainsi que
l’augmentation croissante de la durée de vie, en font un problème de société.
Longtemps, les fractures du radius ont été méconnues et confondues avec les luxations
radio-carpiennes. Il semble que ce soit Jean-Louis Petit en 1973 qui, le premier, a décrit une
fracture de l’extrémité distale du radius. L’histoire a retenu les descriptions dites princeps
d’Abraham Colles qui en 1814 dans l’Edinburgh Medical Journal a décrit le premier les
fractures du radius à bascule postérieure4. En France, on utilise le terme de Pouteau-Colles
faisant référence à une publication posthume de Claude Pouteau en 17835. Depuis ces
premières descriptions, le traitement de ces fractures fait toujours l’objet de controverse.
Cependant plusieurs rapports ont essayé de faire évoluer la prise en charge des fractures du
radius distal.
En 1964, le rapport Castaing a débanalisé cette fracture en analysant ses différents
aspects et en soulignant les limites du traitement orthopédique (déplacement secondaire). Ce
travail est resté une référence pendant plus de 30 ans6.
En 2000, la SOFCOT a réalisé un symposium sur « les fractures franches du radius
distale de l’adulte ». Ce symposium, basé sur une enquête multicentrique prospective, a
permis de faire le point des connaissances et de la prise en charge de ces fractures. Cette
réunion a permis également de souligner les problèmes restant à résoudre7.
Lors de ces dernières années, le traitement des fractures du radius distal a bénéficié
d’avancées considérables. L’émergence de plaques antérieures à vis bloquées a complètement
révolutionné la prise en charge de ces fractures. La démocratisation de l’arthroscopie permet
une prise en charge optimale des fractures articulaires du sujet jeune. Cependant l’évolution
des brochages, dérivés de la méthode de Kapandji, fait de ce type d’ostéosynthèse le
traitement privilégié des orthopédistes actuellement.
Notre étude comporte l’analyse du traitement des fractures de l’extrémité inférieure du
radius à déplacement postérieur chez les patients de plus de 50 ans. Cette étude prospective et
randomisée porte sur 110 patients répartis en deux bras de traitement. Un premier bras où les
patients ont été traités par la méthode du brochage mixte. Un deuxième bras où les patients
ont été traités par une plaque verrouillée palmaire.
Après avoir analysé les résultats de ces deux groupes, après avoir comparé ces
résultats entre eux et avec ceux de la littérature, nous tenterons de montrer les avantages et
19
inconvénients de chaque traitement. Nous aboutirons, pour finir, à la réalisation d’un arbre
décisionnel permettant de faciliter la prise en charge de ces fractures et de traiter au mieux les
patients.
20
GÉNÉRALITÉS
21
1 ANATOMIE DE L’EXTRÉMITÉ DISTALE DU RADIUS
La région du poignet est une région délimitée, en proximal, par un plan horizontal
passant immédiatement au-dessus de la tête de l’ulna et, en distal, par un plan horizontal
passant immédiatement au-dessous de l’os pisiforme. Ainsi défini, le poignet comprend
l’extrémité distale des deux os de l’avant-bras et la première rangée du carpe.
1.1 ANATOMIE OSSEUSE
La forme globale de l’extrémité distale du radius est une pyramide quadrangulaire
tronquée aplatie d’avant en arrière. Elle présente quatre faces en coupe axiale (fig. 1) : distale,
antérieure, médiale, postérieure et postéro-latérale.
Fig 1 : Coupe anatomique du poignet
au niveau de l’articulation radioulnaire
distale.
La
face
médiale
s’articule avec la circonférence de la
tête de l’ulna.
1.1.1 Face inférieure, distale ou carpienne
La face distale, articulaire constitue la base de la pyramide et répond aux surfaces
articulaires du scaphoïde et du lunatum. Elle est concave dans le plan frontal et sagittal. La
surface articulaire distale possède deux rayons de courbure dont le plus grand se situe dans le
plan frontal prolongé en médial par la face distale du complexe fibro-cartilagineux
triangulaire. L’inclinaison frontale de la surface articulaire par rapport à l’horizontale (pente
radiale) est de 23,6° en moyenne (σ: 2,5°) regardant en médial. Dans le plan sagittal, la
surface articulaire distale (pente radiale) est orientée vers l’avant d’en moyenne 11,2° (σ:
4,6°)8.
Cette face distale est divisée en deux facettes, une facette latérale articulée avec le pôle
proximal du scaphoïde et une facette médiale articulée avec la face proximale du lunatum.
Sur le sommet latéral de cette surface articulaire se détache le processus styloïde du radius.
Sous la peau, ce processus est plus bas que celui du processus styloïde de l’ulna. La ligne
22
unissant les sommets de ces processus, ou ligne bi styloïdienne, correspond globalement à
l’axe de flexion-extension du poignet.
1.1.2 Face antérieure
Concave, elle donne insertion au muscle carré pronateur et au plan ligamentaire
antérieur du poignet.
La corticale antérieure du radius est épaisse et résistante
1.1.3 Face postérieure
Convexe, elle se divise en deux gouttières. La gouttière médiale est plus large et livre
passage aux tendons extenseur propre de l’index et extenseur commun des doigts. La
gouttière latérale loge le tendon long extenseur du pouce.
1.1.4 Face postéro-latérale
Le tubercule de Lister la sépare de la face postérieure. Elle est séparée en deux
gouttières. La gouttière médiale laisse passer les tendons court et long extenseur radiaux du
carpe. La gouttière latérale laisse cheminer les tendons des muscles long abducteur et court
extenseur du pouce.
Á la base de cette face, et dans sa partie la plus antérieure, se situe l’insertion large du
tendon du muscle brachio-radial. Cette zone est le siège d’environ 15% des fractures du radius
distal, le tendon du muscle brachio-radial étant alors source de déplacement secondaire de
certaines fractures.
1.1.5 Face médiale
Concave dans le plan sagittal, elle présente l’incisure ulnaire du radius s’articulant
avec la circonférence de la tête de l’ulna pour former l’articulation radio-ulnaire distale.
23
1.2 ANATOMIE ARTICULAIRE
1.2.1 Articulation radio-carpienne
C’est une articulation de type condylienne unissant la glène radiale, la face distale du
complexe triangulaire fibro-cartilagineux au condyle carpien constitué par les surfaces
articulaires proximales des os de la première rangée du carpe.
La surface articulaire distale du radius est orientée en dedans et en palmaire (fig.2).
Cette double inclinaison entraîne une tendance naturelle du carpe à se luxer en avant et en
médial. Cette tendance est renforcée par le fait que la glène radiale et le condyle carpien n’ont
pas les mêmes rayons de courbure. Mais cette instabilité est contrebalancée par les structures
capsulo-ligamentaires antérieures et médiales. L’extenseur ulnaire du carpe et la portion
oblique du retinaculum des extenseurs constituent une sangle médiale s’opposant également à
la subluxation carpienne.
Fig.
2:
Coupe
anatomique
frontale et sagittale de la région
du
poignet.
La
surface
articulaire distale du poignet est
orientée en bas, en médial et en
avant. Elle s’articule avec la
face proximale du scaphoïde et
du lunatum.
1.2.2 Articulation radio-ulnaire distale
Elle unit les épiphyses distales du radius et de l’ulna. C’est une articulation synoviale
de type trochoïde. Elle constitue un des éléments-clés du cadre anté-brachial avec
l’articulation radio-ulnaire proximale, l’articulation huméro-radiale et la membrane interosseuse.
La pronosupination résulte de la parfaite interaction entre les différentes surfaces
articulaires et les structures ligamentaires.
En association avec le complexe fibro-cartillagineux triangulaire, l’articulation radioulnaire distale fournit un système de suspension pour la partie la plus ulnaire du carpe et
autorise la transmission des forces axiales au travers du poignet.
24
Les éléments stabilisateurs de cette articulation sont mixtes :
- des éléments passifs avec le complexe fibro-cartillagineux, les ligaments
ulno-carpiens, la membrane inter-osseuse, et la muscle carré pronateur.
- des éléments actifs avec notamment l’extenseur ulnaire du carpe.
Toutes ces structures luttent contre la translation postérieure de la tête de l’ulna en
pronation et la translation palmaire en supination.
25
2 ANATOMIE FONCTIONNELLE DE L’ARTICULATION RADIORADIO-CARPIENNE
L’articulation radio-carpienn
carpiennee est définie arthrographiquement par la cavité synoviale
dont les limites sont en fait « radio-ulno-luno-triquétral
radio
»9 (Fig. 3).
Fig. 3 : L’articulation radiocarpienne
définie
l’arthrographie
niveau
par
s’étend
ulno-carpien.
carpien.
pourrait
être
d’articulation
au
Elle
qualifiée
« radio-ulno-
scapho-lunato-triquétrale ».
2.1 LA MOBILITÉ
On accorde à cette articulation deux degrés de liberté articulaire propres : la flexionextension, l’inclinaison radiale et ulnaire. Mais il existe également un degré de liberté partagé
avec le coude : la prono-supination.
supination.
La mobilité du poignet est d’environ
d’envir :
- 85° de flexion
- 80° d’extension
- 40° d’inclinaison ulnaire
- 15° d’inclinaison radiale
- 85 de supination coude à 90°
- 80° de pronation coude à 90°
La mobilité radio-carpienne
carpienne représente 50% de la mobilité globale
globale du poignet et se
décompose en mobilités radio--scaphoïdienne, radio-lunaire et radio-triquétrale.
triquétrale.
Sii on étudie la mobilité radio-carpienne
radio
et médio-carpienne
carpienne dans le plan sagittal, plus
des deux tiers de la mobilité s’effectue entre le radius et la scaphoïde.
26
2.2 EFFET TÉNODÈSE ET SYNERGIE MUSCULAIRE
La mobilité du poignet se produit au sein même d’un ensemble tendineux. Il offre
ainsi à la main les bénéfices de l’effet ténodèse et de la synergie musculaire qui permet le
perfectionnement du geste.
Le simple fait d’étendre activement le poignet entraîne un enroulement passif des
chaînes digitales et inversement la flexion du poignet assure une extension passive des
chaînes digitales. Cet effet ténodèse est présent dans tous les gestes pour améliorer la force de
nos prises et les performances de la main.
La synergie musculaire correspond à la contraction simultanée de plusieurs muscles.
Au niveau du poignet, il suffit de fermer le poing pour se rendre compte que simultanément
nous actionnons les fléchisseurs des doigts mais aussi les extenseurs du poignet. Cette
contraction des extenseurs du poignet est reflexe et sans doute liée à l’étirement de leurs
tendons suite à la contraction des muscles fléchisseurs des doigts.
Le secteur de mobilité reflexe9, qui se produit lorsqu’on ouvre et ferme les doigts,
représente le secteur de mobilité qu’il faut absolument préserver pour ne pas affecter les
performances de la main. Ce secteur de mobilité reflexe semble être, d’après Palmer et
Werner, de 30° d’extension, 5° de flexion, 15° d’inclinaison ulnaire et 10° d’inclinaison
radiale10.
Cependant Nelson a montré, en plaçant des orthèses limitant la mobilité du poignet à
des volontaires sains, que les tâches de la vie quotidienne pouvaient être effectuées avec des
mobilités très réduites : 7° d’extension, 5° de flexion, 6° d’inclinaison ulnaire et 7°
d’inclinaison radiale. Le secteur de mobilité nécessaire à la réalisation de ces tâches
diminuant au fil de l’étude par une probable adaptation du patient à ce handicap11.
2.3 LE VERROUILLAGE
Le poignet est un support mobile pour la main mais il doit aussi être un support stable.
La stabilité de ce support est obtenue par l’emboîtement réciproque des surfaces articulaires et
par l’ensemble des structures péri-articulaires. C’est cette stabilisation du poignet que nous
désignons par le terme de "verrouillage".
Ce verrouillage est primordial lors des mouvements de prono-supination. En effet, les
quatre principaux muscles prono-supinateurs (carré pronateur, rond pronateur, brachio-radial
et long biceps) ont leur insertion distale située au-dessus de l’interligne radio-carpien. Les
27
mouvements de prono-supination
upination sont donc transmis de l’avant-bras
l’avant bras à la main par
l’intermédiaire du poignet. Le poignet se comporte alors comme un embrayage : il existe, en
effet, entre le radius distal et la base des métacarpiens une rotation longitudinale qui varie en
fonction
on de la force de serrage et du couple de prono-supinateur
prono supinateur exercé distalement12.
Ainsii dans le cadre des fractures du radius distal cette notion est importante car toute
marche d’escalier au niveau de la glène radiale va diminuer la congruence entre le radius et le
condyle carpien. Lors des mouvements de prono-supination,
prono
si le verrouillage
verrouillag réduit la
rotation longitudinale entre le radius et le condyle carpien cette rotation n’est jamais nulle.
Ainsi se crée-t-il des forces de cisaillement dans le plan du cartilage, forces particulièrement
arthrogènes (Fig. 4).
Fig 4 : La rotation longitudinale
entre radius et condyle carpien
est à l’origine de contraintes en
cisaillement parallèles au plan
du cartilage. Tout défaut de
réduction transforme la glène
radiale en « râpe » pour le
condyle carpien.
T FONCTIONNEL DES FRACTURES DE L’EXTRÉMITÉ
L’EXTR
3 RETENTISSEMENT
DISTALE DU RADIUS
CANIQUE ARTICULAIRE
3.1 BIOMÉCANIQUE
L’articulation radio-carpienne
carpienne n’est qu’un des éléments de l’espace synovial
synovia central
qu’est le poignet. Son extension ulnaire,
ulnaire englobant l’interligne ulno-carpien
carpien, rend encore plus
indissociable cet ensemble.
28
« Toute fracture déplacée du radius distal est une fracture articulaire ». En effet,
les conséquences du déplacement ne se limitent pas seulement à l’articulation radio-carpienne
mais aussi à l’articulation radio-ulnaire distale et médio-carpienne. Une modification de
l’orientation de la glène radiale après fracture du radius distal retentit sur la position des os du
carpe provoquant l’apparition d’un carpe adaptatif13 et d’une instabilité en DISI (dorsal
intercaled segment instability).
Ainsi certains auteurs n’utilisent plus le terme de fracture extra-articulaire pour
désigner une fracture du radius distal même lorsqu’elle est située au-dessus de l’articulation
radio-ulnaire distale. Ils préfèrent alors utiliser le terme de fractures extra-chondrales pour
les fractures anciennement dites extra-articulaires, et de fractures ostéo-chondrales pour les
fractures anciennement dites articulaires.
Les fractures ostéo-chondrales du radius distal atteignent directement le cartilage de la
glène radiale. Fernandez a montré qu’une incongruence articulaire supérieure ou égale à 1
mm était à l’origine de mauvais résultats cliniques provoquant l’apparition d’arthrose14,15. Sur
le plan purement clinique, les patients se plaignent de douleurs mais rarement d’un manque de
mobilité, la mobilité médio-carpienne préservant le secteur de mobilité réflexe.
Les fractures extra-chondrales ont un cartilage initialement intact. Mais la dégradation
du cartilage survient inéluctablement au fil du temps à cause d’une modification des zones de
contact entre les surfaces articulaires provoquant alors des hyperpressions localisées.
3.2 CONSÉQUENCES DES DIFFÉRENTS TYPES DE CALS VICIEUX
3.2.1 L’accourcissement du radius
C’est certainement la séquelle la plus fréquente après une fracture du radius distal. La
perte de hauteur métaphysaire est quasi constante dans ces fractures et le maintien de la
réduction est difficile lorsque l’ostéoporose laisse un vide post-réductionnel.
L’accourcissement du radius provoque, à plus ou moins long terme, un conflit ulnocarpien et une incongruence de la radio-ulnaire distale. Le retentissement de ce genre de
fracture est alors médial avec une hyperpression entre le condyle carpien et l’ulna par
l’intermédiaire du ligament triangulaire.
Ce problème de pression a particulièrement bien été étudié par Palmer et Werner en
1984 sur une étude cadavérique2. Ainsi, lorsque le poignet est placé en position neutre, 82%
des forces axiales appliquées au carpe passent par le radius et seulement 18% par l’ulna. Une
29
résection du ligament triangulaire du carpe réduit les forces transmises à l’ulna à 12%. Un
accourcissement de l’ulna de 2,5 cm réduit les forces transmises
transmises à l’ulna à seulement 4%,
tandis qu’un allongement de l’ulna de 2,5 cm accroît les forces transmises à l’ulna jusqu’à
42% des forces traversant le carpe (Fig 5).
Fig 5 : Étude de Palmer et
Werner en 1984. Les forces
axiales exercées sur le carpe
sont transmises au radius et à
l’ulna de façon variable en
fonction de l’index radio-ulnaire
distal2.
En cas de fracture de l’extrémité distale du radius, il est fondamental de rétablir
l’index radio-ulnaire distal.. En cas d’échec, les patients souffriront de douleurs sur le
versant ulnaire du poignet par conflit ulno-carpien
ulno carpien ou par incongruence radio-ulnaire
radio
distale
avec par conséquent une raideur en prono-supination.
prono
30
3.2.2 Défaut
éfaut d’orientation de la glène dans le plan sagittal
Dans
ans la majorité des cas, le cal vicieux se présente sous la forme d’une déformation
dorsale. Cette déformation dans le plan sagittal peut-être
peut
étudiée grâce à une
un simple
radiographie de profil (orientation normale : 11° en moyenne). Ainsi une bascule postérieure
de la glène radiale s’associe à une désaxation en DISI du Lunatum. Cette désaxation, selon
Allieu, n’est pas seulement la conséquence de la bascule postérieure mais elle est également
liée à l’adaptation du condyle au déplacement
déplace
de la glène radiale (Fig. 6 et 7)
7 16.
Fig. 6 : Biomécanique normale de la
radio-lunaire.
lunaire.
Fig. 7 : Cal vicieux du radius à bascule
postérieure et désaxation carpienne
d’adaptation.
Short a évalué la répartition des pressions entre radius et ulna en fonction de
l’orientation
’orientation de la glène radiale17. Pour une antéversion normale de 10°, 79% des forces
traversant le carpe passent par le radius. Pour
P
une rétroversion de 45°, il n’y a plus que 33%
des forces traversant le carpe qui passent par le radius. De plus, les
les forces qui s’appliquent au
radius ont tendance à se déplacer en arrière, sur le bord postérieur de l’auvent radial. En 1990,
Pogue a montré qu’une bascule postérieure ou antérieure de 20° de la glène radiale entraîne
un déplacement très net de la zone d’application
d
des forces sur le radius18. Pour Fernandez,
une bascule
ascule postérieure de plus de 25° deviendra symptomatique et nécessite une ostéotomie
correctrice19.
31
3.3.3 Défaut d’orientation de la glène dans le plan frontal
La glène radiale est orientée en moyenne de 22° en bas et en dehors par rapport à une
perpendiculaire à l’axe du radius. Dans la plupart des fractures, cette pente a tendance à
diminuer.
Pogue a montré que la surface de contact entre scaphoïde et radius diminue lorsque la
pente de la glène radiale diminue alors que la surface de contact et les pressions augmentent
entre le radius et le lunatum18.
Pour pallier cette déformation, le carpe va avoir tendance à se positionner en
inclinaison ulnaire afin de laisser la main dans l’axe de l’avant-bras. Le lunatum, comme dans
le chapitre précédent, va se positionner en DISI sur un cliché radiographique de profil. Ce
carpe adaptatif, avec déplacement des forces et des surfaces de contact va, là encore,
provoquer l’apparition d’une arthrose prématurée de l’articulation radio-carpienne.
3.3.4 L’incongruence articulaire
Une incongruence articulaire supérieure ou égale à deux millimètres va provoquer une
dégradation progressive de l’articulation source de douleurs15,20.
32
4 MÉCANISMES DES FRACTURES DU RADIUS DISTAL
Dans la majorité des cas, les fractures du radius distal surviennent suite à un
traumatisme indirect situé au niveau de la main. Deux cas de figure sont possibles :
- la fracture de la personne âgée, dite à basse énergie : elle survient lors d’une chute de
sa hauteur, la main étant alors utilisée pour amortir la chute.
- La fracture survenant chez un patient jeune, dite à haute énergie : elle survient
essentiellement au cours des accidents de la voie publique, en traumatologie du sport, etc.
4.1 MÉCANISME D’ÉCRASEMENT
Ce mécanisme d’écrasement a d’abord été décrit par Destot en 1964. Pour lui, le carpe
joue un rôle d’enclume sur laquelle vient s’écraser le radius. Castaing a affiné cette notion en
fonction de la position de la main lors de la chute6. Si la main touche le sol talon à plat, la
partie ulnaire du scaphoïde et le lunatum frappent le radius. Si la main touche le sol par
l’intermédiaire de l’éminence hypothénar, le ligament triangulaire joue son rôle d’amortisseur
et c’est le semi-lunaire qui vient frapper le radius. Finalement, si c’est l’éminence thénar qui
touche la première, c’est le scaphoïde qui va venir s’impacter dans le radius (fig. 8). C’est de
cette théorie que dérive la notion de Die-punch décrite par Scheck en 196221. Il s’agit d’un
mécanisme d’impaction au cours duquel le semi-lunaire vient frapper la glène radiale
provoquant l’apparition d’une fracture postéro-médiale de la glène radiale.
Fig. 8 : Impact des os du carpe
sur le radius selon l’inclinaison
du talon de la main sur le sol
lors du traumatisme.
33
Melone, en 1993, a lui aussi repris cette théorie pour expliquer les fractures isolées de
la styloïde radiale par impaction du scaphoïde sur la glène radiale22.
4.2 POUTRE CONSOLE
Le radius est comparé par Lewis à une poutre console23. Lors d’une chute sur la main,
cette dernière va rester fixer sur le sol alors que l’avant-bras continue sa course. Le poignet va
se retrouver en hyperextension. Les ligaments antérieurs ainsi que le carpe vont transmettre
des contraintes au radius distal. Des forces à type de pression vont être transmises à la
corticale postérieure provoquant un tassement alors que des forces à type de traction vont être
transmises à la corticale antérieure provoquant une rupture.
4.3 MÉCANISMES COMBINÉS
Selon Linscheild, les fractures du radius distales articulaires sont la conséquence d’une
association de mécanismes, le schéma de la poutre composite ne pouvant s’appliquer qu’à des
fractures à trait métaphysaire et à déplacement postérieur ou antérieur24. Ainsi une fracture
articulaire serait liée à une compression axiale associant une inclinaison ulnaire et une
supination du carpe par rapport au radius. Il en résulte d’abord un arrachement de la styloïde
radiale dont le trait fracturaire se termine à l’aplomb de l’interligne scapho-lunaire. Puis les
forces de compression se majorent au niveau de la fossette lunarienne du fait du déplacement
de la fracture de la styloïde radiale, provoquant une fracture enfoncement de la fossette
lunarienne. La lésion styloïdienne peut alors se propager à l’interligne scapho-lunaire (Figure
9).
Fig. 9 : Mécanisme combiné des
fractures du radius distal
Cette théorie vient s’opposer à celle du double Die-punch de Melone.
34
L’étude anatomique de Pechlaner, en 2003, a permis de clarifier le mécanisme de ces
fractures du radius distal. Après avoir réalisé une fracture du radius distal par hyperextension
sur 63 cadavres, il en arrive aux résultats suivants25 :
- Il est possible de générer, par un mécanisme en hyperflexion du poignet, des
fractures à déplacement dorsal, palmaire ou central selon que la première rangée du carpe
s’impacte sur la berge postérieure, antérieure ou au centre de la surface articulaire radiale.
- Le scaphoïde, impacté contre la partie postérieure de la surface articulaire radiale,
entraîne une fracture du radius distal à déplacement postérieur.
- La bascule complète du semi-lunaire en dorsal sur la surface articulaire radiale,
entraîne une fracture du radius distal à déplacement postérieur.
- Une bascule moindre du semi-lunaire peut provoquer, quant à elle, soit un
enfoncement central de la surface articulaire radiale, soit un déplacement antérieur.
- Le triquetrum vient s’impacter contre la tête de l’ulna, ce qui explique les fractures
de la tête de l’ulna mais également les fractures du triquetrum lui-même.
- L’hyperextension du poignet met en tension les ligaments radio et ulno-carpiens, qui
se comportent alors comme des cordes. Ces cordes peuvent se rompre avant même qu’une
fracture du radius distal ne se produise. Le point de rupture du complexe triangulaire se trouve
à son insertion ulnaire. À l’inverse, une fracture du radius distal n’est pas obligatoirement
associée à des lésions ligamentaires. Tout ceci dépend de l’élasticité du système, de
l’importance de l’ostéoporose rendant les os plus ou moins résistants par rapport aux
ligaments.
35
5 QUEL TRAITEMENT POUR LES FRACTURES DU RADIUS DISTAL EN 2008 ?
5.1 LE TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE
Le premier temps de ce traitement consiste à réaliser la réduction du foyer de fracture.
Cette étape se fait en trois phases :
- Le désengrènement de la fracture qui s’effectue par la réalisation d’une petite
hyperréduction puis la mise en rectitude du poignet alors que l’opérateur imprime une traction
majeure, coude fléchi à 90°, sur la main du patient.
- La réduction qui s’effectue par la réalisation d’une translation antérieure et ulnaire de
la main, poignet en rectitude, alors que le pouce de l’opérateur, appuyé sur le tubercule de
Lister, contrôle la translation du fragment épiphysaire.
- La mise en position d’immobilisation : la traction axiale est progressivement relâchée
alors que la main est portée en flexion d’environ 45°, inclinaison ulnaire d’environ 30° et
supination de la palette métacarpienne.
Nous confectionnons alors l’appareil plâtré à type de manchette anti-brachio-palmaire
laissant le coude totalement libre et ne dépassant pas le pli palmaire proximal. Cette
immobilisation apporte la stabilité de la réduction par maintien positionnel et non par moulage
direct (Fig. 9).
Fig. 9 : Immobilisation dans un plâtre largement cotonné en
flexion palmaire, inclinaison cubitale et supination.
Le contrôle réductionnel est réalisé par des clichés de face et de profil qui permettent
de vérifier le rétablissement de l’anatomie. Deux critères doivent être observés avec
attention : le bon rétablissement de l’index radio-ulnaire distal et l’accrochage des corticales
antérieures garant de la stabilité de la réduction (Fig. 10).
36
Fig.
10 :
Accrochage
des
corticales antérieures.
Le premier plâtre est conservé 3 semaines. Des contrôles radiologiques sont effectués
à 8 jours et 15 jours. Au 21° jour, un nouveau contrôle radiologique est effectué, puis le
plâtre est enlevé, le patient ramène son poignet en rectitude et une nouvelle immobilisation est
effectuée dans cette position pour 3 semaines supplémentaires.
Les indications de ce traitement sont essentiellement les fractures de Pouteau-Colles.
Les contre-indications sont les fractures à déplacement antérieure, les fractures
comminutives instables, les fractures à trait de refend articulaire26.
La lecture de la littérature permet de retrouver des taux de déplacement secondaire
importants, variables entre 30 et 80%, aboutissant à des cals vicieux dans 51 à 70% des cas.
Après avoir revu 436 fractures de l’extrémité distale du radius entre 1987 et 1990,
Judet conclut que le traitement orthopédique ne peut être proposé que pour des fractures peu
comminutives27. Il insiste sur l’importance de la réduction initiale avec accrochage des
corticales antérieures. Ainsi l’absence de passage de la corticale antérieure du fragment distal
doit amener l’opérateur à changer de mode de traitement. L’évolution de ces traitements
orthopédiques est essentiellement liée au tassement du foyer de fracture source
secondairement de conflit ulno-carpien plus ou moins bien toléré par le patient selon
l’importance de son activité physique.
Le traitement orthopédique ne doit être proposé qu’à un nombre très limité de patients
présentant des fractures peu déplacées ou à très faible potentiel d’instabilité, ou bien aux
sujets âgés à faible demande fonctionnelle28.
37
5.2 LE TRAITEMENT PAR EMBROCHAGE
5.2.1 Historique de l’embrochage
Brochage per-cutané pur :
Abandonné à cause du risque de lésions des éléments de voisinage, en particulier la
branche sensitive du nerf radial et les éléments tendineux.
Brochage styloïdien conventionnel (Fig. 11) :
Après réduction du foyer de fracture, un abord cutané latéral est réalisé permettant de
récliner la branche sensitive du nerf radial, le tendon court extenseur du pouce, les radiaux et
le tendon du long supinateur.
La première broche de 18/10 est introduite par la styloïde radiale dans un plan presque
frontal, la deuxième broche est introduite par le tubercule de Lister dans un plan sagittal. Les
deux broches se fixent à 45° dans la corticale opposée.
Une immobilisation plâtrée est nécessaire en postopératoire pour une durée de six
semaines et les broches sont alors retirées.
Fig. 11 : Brochage
conventionnel selon Kapandji1
Brochage de Py (1969)-(Fig. 12) :
Il s’agit d’un embrochage élastique des fractures du radius distal29.
Après réduction du foyer de fracture, un abord cutané est réalisé pour récliner les
branches sensitives du nerf radial, le tendon long abducteur du pouce et le tendon court
extenseur du pouce. Une broche spatulée de 18/10 est introduite par la styloïde radiale venant
38
s’appuyer contre la corticale interne et finissant sa course dans la tête radiale. Une deuxième
broche est introduite juste au dessus de la surface articulaire postérieure
postérieure du radius, venant
s’appuyer le long de la corticale antérieure jusqu’à la tête radiale.
L’immobilisation postopératoire
postopératoire n’est pas nécessaire dans sa description initiale, et
une mobilisation précoce peut--être réalisée.
Fig. 12 : Technique de Py d’embrochage élastique double.
A Principe de placement des broches
B Embrochage élastique
Brochage intra-focal (1973)--(Fig. 13)
Cette méthode d’embrochage a été mise en place par Kapandji afin d’éviter
d’
les
immobilisations postopératoire
opératoires et les déplacements secondaires des embrochages classiques.
Les broches sont insérées directement dans le foyer de fracture, agissant ainsi comme
des butées s’opposant au déplacement secondaire1.
Une première broche de 20/10 est mise en place par un mini abord au-dessus
au
de la
styloïde radiale permettant de contrôler la translation externe, puis une deuxième broche
postéro-externe et intrafocale et finalement une troisième broche postéro-interne
postéro
permettant
de réduire un éventuel fragment postéro-interne.
interne. Les broches sont introduites horizontalement
pour aboutir à une angulation de 40 à 45°.
45°. La broche est poussée et vient passer la corticale
opposée.
39
Fig. 13 : Embrochage intrafocal
selon Kapandji1
5.2.2 Le brochage
rochage mixte et multiple
multipl (Fig. 14)
Depuis prèss de 20 ans, l’embrochage des fractures du radius distal a beaucoup évolué.
Delattre décrit, en 1996, le brochage
broc
intra-focal
focal modifié apportant ainsi trois
modifications majeures au brochage intra-focal
intra focal de Kapandji. L’angulation des broches
dorsales est augmentée à 60° permettant ainsi de diminuer les hypo-réductions
hypo réductions dans le plan
sagittal. La broche externe intra-focale
intra
est transformée en broche styloïdienne directe.
direct Et
finalement l’utilisation d’un brochage multiple qui permet d’étendre l’utilisation de
l’embrochage à des fractures pluri-fragmentaires
pluri
comminutives ett de réduire les risques
d’hyperréduction.
Ainsi Delattre aboutit à la description du brochage mixte multiple (BMM) utilisant
deux broches intra-focales
focales dorsales, une broche intra-focale
intra
externe ett une broche transtrans
styloïdienne.
Fig. 14 : Exemple de brochage mixte et multiple ou brochage
de Kapandji modifié3.
40
5.3 LE TRAITEMENT PAR PLAQUE VERROUILLÉE
V
5.3.1 Historique
torique des plaques verrouillées
verr
Les premières plaques à vis bloquées mises sur le marché étaient des plaques AO
classiques, droites ou obliques en T, avec une visserie 3.5. Cependant l’absence de
débattement des vis, ainsi que la nécessité de galber la plaque favorisaient le risque de vis
intra-articulaires (Fig. 15).
Par ailleurs le diamètre des vis, et ainsi leur nombre limité
limité en zone épiphysaire,
rendaient souvent difficile l’ostéosynthèse des fractures articulaires.
Fig. 15 : Plaque LCP en T droite
et oblique utilisant des vis 3,5
5.3.2 Deuxième
euxième génération de plaques
plaque verrouillées
La deuxième génération de plaques à vis bloquées est apparue en 2003. Il s’agissait
alors d’un matériel spécifique et non d’une adaptation d’un matériel préexistant.
Cette deuxième génération est marquée
marquée par la taille de la visserie (2,4 à 2,7mm)
permettant d’aligner 5 vis en zone épiphysaire (Fig. 16).
Les avantages théoriques de cette deuxième génération de plaques sont multiples :
- La présence de vis verrouillées dans la plaque permet de conserver dans le temps la
réduction obtenue pendant l’intervention. La tenue de l’ostéosynthèse est totalement
indépendante de la qualité
lité de l’os. L’ensemble plaque/vis
plaque/vis se comporte comme un seul
élément. Le système
stème ne peut se démonter qu’en bloc (Fig. 17).
- L’augmentation du nombre de vis en zone épiphysaire ainsi que leur petite taille
permet de mieux contrôler les fractures articulaires.
La plaque étant posée au ras de la surface articulaire et les vis épiphysaires
é
tangentiellement à la convexité de la glène radiale, il est alors quasi impossible d’observer un
déplacement secondaire du foyer de fracture15.
41
- Le substitut osseux n’est plus nécessaire devant l’importance de la stabilité de ce
type de montage.
.
Fig. 16 : Exemple de plaque verrouillée 2° génération avec 4 vis verrouillées
distales et multidirectionnelles.
Dans un os de bonne qualité, avec
Dans un os porotique, les corticales sont
corticales épaisses, les forces de friction
fines, les forces de frictions sont diminuées
sont importantes et assurent la tenue du
et la stabilité du montage compromise.
montage.
Dans une ostéosynthèse par plaque à vis
bloquée, la vis vient se bloquer dans la
plaque sans exercer de compression entre
la plaque et l’os. La stabilité du montage
est indépendante des forces de friction
entre la plaque et l’os.
Fig. 17 : Principe des vis verrouillées
42
5.3.3 Avantage des plaques verrouillées antérieures
La fixation des fractures du radius distal par les plaques verrouillées antérieures
présente plusieurs avantages par rapport aux plaques verrouillées postérieures.
Selon Orbey, l’abord antérieur permet de ne pas ouvrir la comminution postérieure, les
cellules nécessaires à la consolidation osseuse ainsi que la vascularisation dorsale du radius
sont respectées30. Tout ceci permet de réduire l’utilisation d’os artificiel.
De plus l’utilisation de ce type de matériel d’ostéosynthèse permet un positionnement
de la plaque à distance des tendons fléchisseurs et extenseurs (Fig. 18). Ainsi le risque de
tendinite et rupture tendineuse en est bien moins important. La lecture de la littérature
rapporte un taux de cette complication de 2% en moyenne pour les plaques verrouillées
antérieures (0 à 10% des cas en fonction des études) 30-39. Les plaques verrouillées postérieures
provoquent, quant à elle, un pourcentage 4 fois plus important de lésions tendineuses : 9% en
moyenne (0 à 25% des cas en fonctions des études)38,40-48
Tendons extenseurs directement
au contact des plaques dorsales.
Tendons fléchisseurs prorogés
des plaques palmaires par le carré
pronateur.
Fig. 18 : Rapport anatomique des différentes plaques verrouillées sur des coupes IRM.
43
MATÉRIEL
ET
MÉTHODE
44
1 MATÉRIEL
1.1 LE PROTOCOLE "FRACTURE DU RADIUS"
Il s’agit d’un protocole hospitalier de recherche clinique.
C’est une étude monocentrique, prospective en ouvert mettant en concurrence le
traitement par plaque verrouillée antérieure (PVA) avec le traitement de référence des
fractures distales du radius (l’embrochage percutané type brochage mixte et multiple BMM).
Cette étude a été menée au sein du service d’Orthopédie-traumatologie du CHU de
Limoges.
Le promoteur de cette étude est le CHU de Limoges avec pour signataire Monsieur N.
VIDAL (directeur des affaires médicales et de la recherche clinique), également responsable
de la recherche au niveau du promoteur.
L’investigateur principal de cette étude est le Professeur CHARISSOUX
Le co-investigateur de cette étude est le Docteur DOTZIS.
Le comité de surveillance est constitué par le Professeur ARNAUD et le Professeur
MABIT.
Le méthodologiste est le Professeur PREUX
Ce protocole hospitalier a été accepté par le conseil scientifique de la délégation de la
recherche clinique et de l’innovation le 23 janvier 2007, par le comité de protection des
personnes le 29 mars 2007 et par l’Agence française de la sécurité sanitaire des produits de
santé le 3 mai 2007.
1.2 MATÉRIEL CHIRURGICAL
Le brochage mixte et multiple utilise des broches de KIRSCHNER, stériles à l’unité.
Deux broches, coupées en deux, sont nécessaires à la réalisation de cette ostéosynthèse. A
raison de 2,47 euros la broche, le coût de revient de ce brochage est de 4,94 euros.
Pour l’ostéosynthèse par plaque, nous avons utilisé les plaques MATRIX de la société
STRYKER. Ces plaques verrouillées antérieures, sont livrées stériles à l’unité. Ce matériel
permet la mise en place de vis corticales, spongieuses et verrouillées (Fig. 19). Le verrouillage
des vis distales peut se faire avec une angulation variable déterminée par le guide mèche. Les
plaques sont anatomiques et peuvent être latéralisés (Fig. 20). Les plaques ont un coût de
revient de 152,45 euros, les vis corticales de 17,53 euros et les vis verrouillées de 102,45
euros.
45
Vis corticales
Vis spongieuses
Vis verrouillées (Ø 2,7mm)
Fig. 19 : Ancillaire MATRIX
Fig. 20 : Plaque MATRIX antérieure anatomique latéralisée ou non.
46
1.3 POPULATION ETUDIÉE
CRITÈRES D’INCLUSION :
- Patient de plus de 50 ans.
- Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
- Patient ayant donné son consentement par écrit.
- Patient présentant une fracture de l’extrémité distale du radius à déplacement postérieur avec
ou sans trait de refend articulaire.
- Patient faisant l’objet d’une mesure de protection légale (tutelle ou curatelle) ou hors d’état
d’exprimer son consentement.
CRITÈRE DE NON INCLUSION :
- Patient faisant l’objet d’une mesure de sauvegarde de justice.
- Patient présentant une fracture ouverte.
- Patient présentant un déplacement antérieur d’une fracture de l’extrémité distale du radius.
- Patient présentant une fracture sur une localisation néoplasique.
- Patient polytraumatisé.
- Patient susceptible de ne pas être suivi au CHU de Limoges en postopératoire.
- Femme enceinte, parturiente, mère qui allaite.
- Patient privé de liberté.
- Patient hospitalisé sans consentement.
- Patient admis dans un établissement sanitaire ou social à d’autres fins que celle de la
recherche.
1.4 NOMBRE DE PATIENTS NÉCESSAIRE
Si l’on considérait qu’avec la méthode de référence (méthode par broches) le
pourcentage attendu de perte de réduction à trois mois était de l’ordre de 60% et si l’on
voulait mettre en évidence une différence de 30% avec la nouvelle méthode (plaque
antérieure), avec une puissance de 80% et un risque de première espèce de 5%, il fallait au
minimum 49 sujets évaluables par groupe. Au total, il a donc été nécessaire d’inclure 110
patients dans cet essai thérapeutique en prenant en compte 10% de sujets non évaluables à
trois mois.
47
2. MÉTHODES
2.1 MODALITÉS DE RECRUTEMENT
Le recrutement des patients de l’étude s’est fait par l’intermédiaire des urgences
chirurgicales du CHU de Limoges. Tout patient arrivant aux urgences après un accident de la
vie quotidienne et présentant une fracture à déplacement postérieur de l’extrémité inférieure
du radius se voyait proposer de rentrer dans notre protocole.
Ces patients étaient alors vus par l’orthopédiste de garde qui jugeait de la possibilité
d’intégrer le patient à cette étude.
Si le patient décidait de participer à cette étude, il était alors opéré dans le service
d’orthopédie après la réalisation du processus de randomisation.
2.2 RANDOMISATION
La randomisation a été équilibrée par blocs de tailles variables d’après une liste de
randomisation établie informatiquement au sein de l’Unité Fonctionnelle de Recherche
Clinique et de Biostatistique (logiciel nQuery Advisor 6.01).
La randomisation a été centralisée (plate-forme de randomisation de l’UFRCB) et s’est
faite au moyen d’une connexion sécurisée via Internet à toute heure du jour ou de la nuit, 7
jours sur 7. L’investigateur était identifié par un compte d’accès et un mot de passe, toute
connexion était tracée et archivée. Après avoir vérifié l’éligibilité du patient et la réalisation
du bilan initial, l’investigateur renseignait sur le site les trois premières lettres du nom et du
prénom, le sexe et la date de naissance du malade. En retour, il lui était communiqué à la fois
le numéro de randomisation et le bras de traitement déterminé (broches versus plaque).
2.3 RECUEIL DES DONNÉES
Les données suivantes ont été recueillies pour chaque patient :
- Nom et prénom du patient
- Sexe
- Âge
- Date du traumatisme
- Côté atteint et côté dominant
- Lésions associées
48
- Le traitement avec le nom de l’opérateur, la date de l’intervention, la technique
chirurgicale, le type d’anesthésie, la durée de l’intervention.
- Les suites postopératoires
atoires avec notamment la recherche de complications
complication (types,
délais d’apparition, traitementss)
Á chaque consultation,
consultation un examen clinique et radiologique était réalisé. L’examen
clinique permettait de recueillir :
- Les amplitudes articulaires en flexion, extension et pronosupination.
- Le score de HERZBERG
- Le score quick-DASH
DASH
- La force de serrage avec un dynamométre de JAMAR
L’examen radiologique était réalisé pour tous les patients dans les mêmes conditions :
un cliché de profil strict, un cliché de face strict en supination. Sur les clichés de profil, on
mesurait l’antéversion de la glène (DT). Sur les clichés de face,, on mesurait la pente radiale
(RT), la ligne bistyloïenne (LB),
(LB) la variance ulnaire (UV) ett le raccourcissement radial (RS).
L’antéversion de la glène ou pente sagittale : elle se mesure sur un cliché de profil.
C’est l’angle compris entre une perpendiculaire à l’axe du radius et une droite unissant ses
berges antérieures et postérieures. Sa valeur moyenne est de 11,6°
11 ° mais elle est variable8.
49
La pente radiale ou inclinaison frontale : elle se mesure sur un cliché de face. C’est
l’angle compris entre une droite perpendiculaire au grand axe du radius et la ligne unissant la
pointe de la styloïde radiale à l’extrémité médiale de la surface articulaire du radius. Sa valeur
est variable, elle est de 23,6° en moyenne8.
La ligne bistyloïdienne : elle unit les styloïdes ulnaire et radiale. Ca valeur peut
s’exprimer en degré ou en millimètre. .
La variance ulnaire ou index radio-cubital inférieur : elle représente la distance
séparant la perpendiculaire à l’axe du radius passant par l’extrémité distale du radius et la
parallèle à cette ligne passant par l’extrémité distale de l’ulna. Sa valeur moyenne est de
-0,6mm8.
Á partir de ces radiographies, nous analysions également la comminution épiphysaire
et métaphysaire de la fracture selon la classification MEU de LAULAN49.
2.4 DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE
INCLUSION DES PATIENTS
L’inclusion des patients a pu commencer le 26/05/2007, une fois l’ensemble des
autorisations nécessaires obtenu. Cette étude prospective et randomisée a permis de prendre
en charge 110 patients, victimes de fractures de l’extrémité distale du radius, sur une période
allant du 26/05/2007 au 03/03/2008, soit une période de 9 mois.
MODALITÉS DE SUIVI :
Les consultations de contrôle postopératoires ont été réalisées par trois internes du
service d’orthopédie du CHRU de Limoges : Pierre-Etienne Benko, Julien Siegler et PierreSylvain Marcheix.
Á chaque consultation de contrôle, il était réalisé :
- un examen clinique comprenant les scores fonctionnels avec le score de HERZBERG
et le score QUICK-DASH évaluant la fonction globale du membre supérieur.
- un examen radiologique, au service de radiologie du CHU de Limoges, du poignet
fracturé de face et de profil strict. Les radiographies étaient systématiquement réalisées au
format 100%.
Ces consultations ont eu lieu à 21 jours, 6 semaines, 3 mois et 6 mois postopératoires.
50
CRITÈRE DE JUGEMENT PRINCIPAL :
Le critère de jugement principal reposait sur un examen radiologique du poignet de
face et de profil strict.
Nous recherchions une perte de réduction à 3 mois et ce quel qu’en soit le degré, par
rapport aux mesures obtenues en postopératoires. Ainsi Terver et al. ont retrouvé un taux de
déplacement secondaire variant de 14 à 60% des cas, et ce principalement entre J0 et J45
lorsque la méthode par broche avait été utilisée50. Après le troisième mois la consolidation
osseuse est considérée comme acquise, l’aspect radiologique est définitif.
CRITÈRES DE JUGEMENTS SECONDAIRES
- scores fonctionnels à 6 mois (Herzberg et quick-DASH).
- réduction radiologique du foyer de fracture en postopératoire immédiat
- suivi des scores fonctionnels au cours des consultations de contrôle.
- suivi des mesures radiologiques au cours des consultations de contrôle.
MÉTHODES STATISTIQUES
Les résultats des variables quantitatives seront présentés sous la forme de moyenne ±
l’écart-type ou sous la forme de médiane en précisant l’étendue des valeurs, et ceux des
variables qualitatives exprimées en pourcentages. Les comparaisons de variables qualitatives
entre deux groupes de sujets seront réalisées par des tests du Chi2 ou des tests exacts de
Fisher en fonction des effectifs théoriques et les comparaisons de distributions des variables
quantitatives seront réalisées par des tests de Student ou par des tests de Mann-Whitney. La
concordance entre les observateurs de l’évaluation du critère de jugement sera étudiée en
utilisant un test de Kappa de Cohen pour les valeurs qualitatives ou en déterminant un
coefficient de corrélation intraclasse et une représentation graphique de Bland et Altman. Le
seuil de significativité choisi pour l'ensemble des analyses statistiques sera de 0,05. Les
logiciels utilisés seront Statview 5.0 (SAS Institute, Cary, USA).
51
RÉSULTATS
52
1 DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES GÉNÉRALES
102 patients ont étés revus avec un recul de 6 mois, 8 traitements ne sont pas
exploitables.
L’âge moyen lors de l’accident était de 74,1 ans (51-97)
85 femmes (83%) pour 17 hommes (17%) avec un âge moyen de 75,5 ans (51-97)
pour les femmes et 67,3 ans (51-95) pour les hommes lors du traumatisme.
53 fractures du côté dominant soit 52%.
14 gauchers (14%) et 88 droitiers (86%)
52 fractures traitées par broches (51%) contre 50 plaques (49%)
Le type d’anesthésie a été une anesthésie générale dans 69 cas (68%) et une anesthésie
locorégionale dans 33 cas (32%).
La durée de l’intervention était en moyenne de 36,4 minutes (15-75).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,8 jours (1-15), malgré le biais apporté
par les deux patients opérés de façon bilatérales ayant été hospitalisés respectivement 4 et 7
jours dans notre service en attendant une convalescence.
2 patients (2%) n’ont pas suivi le traitement par vitamine C prescrit à la sortie du
service (1 gramme par jour pendant 1 mois).
53
2 EFFET DES DONNÉES NON EXPLOITABLES
Il existe, dans cette étude, 8 patients traités dans le service mais dont les données
recueillies n’ont pu être utilisées.
Parmi ces 8 patients, on compte 5 patients perdus de vue, 1 patient victime d’une
fracture complexe de l’extrémité distale du radius type M3E4U2 pour laquelle le traitement
tiré au sort (broches) n’a pas été suffisant en per-opératoire, nous obligeant à changer de
technique chirurgicale (plaque verrouillée) et 2 patients présentant des fractures de poignets
bilatérales pour lesquels nous avons pris le parti de ne garder que le premier côté opéré afin de
ne pas biaiser notre étude.
La comparaison des données recueillies initialement chez ces 8 patients n’a pas permis
de mettre en évidence de différences statistiquement significatives avec les 102 patients
retenus pour constituer la base de données définitives (p<0,05).
54
3 DONNÉES RADIOLOGIQUES ET CLINIQUES GÉNÉRALES
3.1 CRITÈRES RADIOLOGIQUES
Critères radiologiques préopératoires :
- composante métaphysaire
1 patient avec une comminution métaphysaire M2 selon la classification de LAULAN, soit
1%.
94 patients avec une comminution M3 (comminution hémicirconférentielle), soit 92%.
7 patients avec une comminution M4 (comminution circonférentielle), soit 7%.
- composante épiphysaire
40 fractures extra articulaires type E0
39 fractures avec un trait articulaire non déplacé type E1
9 fractures avec un trait articulaire déplacé mais sans enfoncement sous-chondrale type E2
13 fractures articulaires avec un enfoncement chondrale localisé type E3
1 fracture articulaire avec un enfoncement chondrale étendu à la quasi-totalité de la surface
articulaire type E4
- composante ulnaire
41 fractures sans lésion osseuse ulnaire associée type U0
22 fractures avec arrachement de la pointe de la styloïde ulnaire type U1
33 fractures avec fracture de la base de la styloïde ulnaire type U2
2 U3 (fracture ulnaire métaphyso-diaphysaire)
4 U4 (fracture ulnaire métaphyso-epiphysaire)
Critères radiologiques postopératoires :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
6,2° (σ:6,9)
11,2mm (σ:2,2)
5,7° (σ:3,0)
1,1mm (σ:2,0)
23,3° (σ:4,0)
Senior
6,0° (σ:6,8)
11,0mm (σ:2,1)
5,7° (σ:2,9)
1,0mm (σ:1,9)
24,1° (σ:3,8)
55
Critères radiologiques à 3 semaines :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
4,5° (σ:8,3)
11,1mm (σ:2,3)
5,3° (σ:3,1)
1,5mm (σ:2,1)
23,2° (σ:4,3)
Senior
4,2° (σ:8,4)
11,0mm (σ:1,8)
5,2° (σ:3,0)
1,3mm (σ:2,2)
23,6° (σ:4,8)
Critères radiologiques à 6 semaines :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
3,1° (σ:9,5)
11,1mm (σ:2,4)
5,1° (σ:3,4)
2,1mm (σ:2,4)
23,0° (σ:5,0)
Senior
3,2° (σ:9,6)
111mm (σ:2,3)
5,2° (σ:3,6)
1,7mm (σ:2,3)
23,8° (σ:4,7)
Critères radiologiques à 3 mois :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
2,7° (σ:9,6)
11,1mm (σ:2,4)
4,9° (σ:3,3)
2,1mm (σ:2,1)
23,0° (σ:4,8)
Senior
2,6° (σ:9,7)
11,1mm (σ:2,3)
5,0° (σ:3,5)
1,8mm (σ:2,2)
23,8° (σ:4,6)
Critères radiologiques à 6 mois :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
2,7° (σ:9,6)
11,1mm (σ:2,5)
4,7° (σ:3,4)
2,1mm (σ:2,2)
23,0° (σ:4,9)
Senior
2,7° (σ:10,2)
10,8mm (σ:2,3)
4,9° (σ:3,7)
1,8mm (σ:2,1)
23,4° (σ:4,5)
56
Évolution radiologique au cours du suivi:
Evolution de l'antéversion de la gléne (DT) en
fonction du temps
7
DT en degré
6
5
4
3
2
1
0
Moy. PO
Moy. 3S
Moy. 6S
Moy. 3M
Moy. 6M
DT Junior
6,245
4,471
3,147
2,755
2,647
DT Senior
6
4,196
3,167
2,51
2,686
L’antéversion de la glène radiale a donc tendance à diminuer en postopératoire :
TASSEMENT DU FOYER DE FRACTURE
Variation du DT par rapport à la valeur postopératoire
4
3,5
Δ DT en degré
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Variation du DT
PO-S3
PO-S6
PO-M3
PO-M6
1,804
2,833
3,49
3,314
La variation de l’angle DT se fait essentiellement avant 3 mois et avec un maximum
d’évolution avant 6 semaines
57
Évolution de la variance ulnaire (ΔU) en fonction
du temps
2,5
ΔU en mm
2
1,5
1
0,5
0
Moy. PO
Moy. 3S
Moy. 6S
Moy. 3M
Moy. 6M
ΔU Junior
1,064
1,52
1,5
2,054
2,108
ΔU Senior
0,946
1,343
1,794
1,804
1,843
La variance ulnaire a tendance à augmenter en postopératoire avec un maximum de
modification avant 6 semaines.
Évolution de la ligne bistyloidienne (LB) en
fonction du temps
7
6
LB en degré
5
4
3
2
1
0
Moy. PO
Moy. 3S
Moy. 6S
Moy. 3M
Moy. 6M
LB Junior
5,77
5,304
5,069
4,882
4,735
LB Senior
5,716
5,196
5,186
4,971
4,912
58
Évolution de la pente radiale (RT) en fonction du
temps
25
RT en degré
24
23
22
21
20
Moy. PO
Moy. 3S
Moy. 6S
Moy. 3M
Moy. 6M
RT Junior
23,275
23,216
22,951
22,961
22,912
RT Senior
24,118
23,569
23,843
23,794
23,422
Évolution du raccourcissement radial (RS) en
fonction du temps
12
RS en mm
11,5
11
10,5
10
Moy. PO
Moy. 3S
Moy. 6S
Moy. 3M
Moy. 6M
RS Junior
11,206
11,147
11,137
11,069
11,059
RS Senior
11,01
11
11,098
11,078
10,814
59
Il n’existe pas de modifications majeures de la ligne bi-styloïdienne, de la pente
radiale et du raccourcissement radial au cours du suivi.
3.2 CRITÈRES CLINIQUES
Critères cliniques à 6 semaines:
Herzberg: 67,2 sur 140 (10-120)
DASH: 57,8 sur 100 (2,3-90,9)
Critères cliniques à 3 mois :
Herzberg: 96,7 sur 140 (45-130)
DASH: 28,8 sur 100 (0-77,3)
Supination : 65,2° (10-85)
Pronation : 73,7° (30-80)
Extension : 41,6° (10-70)
Flexion : 45,4° (5-80)
Force de serrage en pourcentage par rapport au côté sain : 49,5% (0-100)
Critères cliniques à 6 mois :
Herzberg: 111,5 sur 140 (50-135) avec :
77 excellents résultats
21 très bons résultats
4 bons résultats
DASH: 16,1 sur 100 (0-79,6) avec :
82 excellents résultats
11 très bons résultats
7 bons résultats
2 mauvais résultats
Supination : 75,6° (10-85)
Pronation : 77,9° (50-80)
Extension : 48,5° (15-80)
flexion : 50,1° (10-85)
Force de serrage en pourcentage par rapport au côté sain : 64% (0-100)
60
ÉVOLUTION
VOLUTION CLINIQUE AU COURS DU SUIVI :
Évolution
volution des scores cliniques en fonction du
temps
Herzberg
DASH
111,471
97,716
67,265
57,85
28,832
16,061
6S
3M
6M
Le score de Herzberg et le score DASH suivent une évolution opposée au cours du
suivi. Le score de Herzberg augmente, alors que le score DASH diminue, signant
l’amélioration clinique du patient entre 6 semaines et 3 mois.
Évolution de la mobilité du poignet en fonction
du temps
mobilité en degré
80
70
60
50
40
30
Moy. 3M
Sup
65,196
Pro
73,725
Ext
41,569
Flex
45,392
Moy. 6M
75,588
77,892
48,529
50,098
61
Á 6 mois, les patients conservent une raideur importante en flexionflexion-extension. Il existe
un déficit de flexion de 35° en moyenne et un déficit d’extension de 31° en moyenne.
L’arc de prono-supination
supination est moins touché par les fractures
fractures de l’extrémité distale du
radius avec un déficit à 6 mois de 11° en moyenne contre
contre 66° pour la flexion-extension.
flexion
Force de serrage versus côté
c té sain (grip)
Grip en %
70
60
50
40
GRIP
3M
49,471
6M
64,039
A Les patients récupèrent 15 % de leur grip entre 3 mois et 6 mois. Cependant les
fractures du radius distal sont sources de perte de force à moyen terme.
POS
3.3 OBSERVATIONS POSTOPÉRATOIRES
7 algoneurodystrophies (5,8%)
3 infections (2,9%)
8 hyperréductions postopératoire
opératoires (7,8%)
8 hyporéductions postopératoires
opératoires (7,8%)
5 déplacements secondaires (4,9%)
1 hypoesthésie dans le territoire de la branche sensitive du nerf radial (1%)
La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,8 jours (1-15)
(1 15) avec 77% de retours à domicile,
17% de convalescences et 6% de retours à domicile avec aides.
62
4 DONNÉES RADIOLOGIQUES ET CLINIQUES SELON LE BRAS DE
TRAITEMENT
4.1 TRAITEMENT PAR BMM
4.1.1 Données épidémiologiques
52 patients ont étés revus avec un recul de 6 mois.
L’âge moyen lors de l’accident était de 73,6 ans (51-95)
47 femmes (90,4%) pour 5 hommes (9,6%)
31 fractures du côté dominant soit 59,6%.
La durée de l’intervention était en moyenne de 25,1 minutes (15-40).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,5 jours (1-14), malgré le biais apporté
par les deux patients opérés de façon bilatérale ayant été hospitalisés respectivement 4 et 7
jours dans notre service en attendant une convalescence.
2 patients (3,8%) n’ont pas suivi le traitement par vitamine C.
4.1.2 Données radiologiques
Critères radiologiques préopératoires :
- composante métaphysaire
0 fracture type M0 soit 0%
0 fracture type M1 soit 0%
1 fracture type M2 soit 1,9%
47 fractures type M3 soit 90,4%.
4 fractures type M4 soit 7,7%
- composante épiphysaire
- composante ulnaire
23 fractures type E0 soit 44,2%
17 fractures type U0 soit 32,6%
17 fractures type E1 soit 32,7%
13 fractures type U1 soit 25%
6 fractures type E2 soit 11,5%
21 fractures type U2 soit 40,4%
6 fractures type E3 soit 11,5%
0 fracture type U3 soit 0%
0 fractures type E4 soit 0%
1 fracture type U4 soit 1,9%
63
Critères radiologiques postopératoires :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
8,3° (σ:7,1)
10,8mm (σ:2,3)
5,6° (σ:3,1)
1,1mm (σ:2,0)
23,3° (σ:4,7)
Senior
7,9° (σ:6,9)
10,9mm (σ:2,1)
5,9° (σ:3,0)
1,1mm (σ:2,1)
24,4° (σ:4,0,)
Critères radiologiques à 3 mois :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
4,1° (σ:11,1)
10,9mm (σ:2,5)
4,6° (σ:3,7)
2,3mm (σ:2,2)
23,4° (σ:5,3)
Senior
3,8° (σ:11,1)
11,2mm (σ:2,5)
5,0° (σ:3,6)
2,1mm (σ:2,1)
24,1° (σ:5,1)
4.1.3 Données cliniques
Données cliniques à 3 mois :
Herzberg: 90,1 sur 140 (σ : 23,2)
DASH: 32,8 sur 100 (σ : 22)
Supination : 63,0° (σ : 25,4)
Pronation : 74,0° (σ : 15,6)
Extension : 41,0° (σ : 12,7)
Flexion : 41,4° (σ : 17,0)
Force de serrage en pourcentage par rapport au côté sain : 45,4% (σ : 24,8)
Données cliniques à 6 mois :
Herzberg: 106,1 sur 140 (σ : 22,6) avec :
33 excellents résultats
15 très bons résultats
4 bons résultats
DASH: 21,4 sur 100 (σ : 21,5) avec :
38 excellents résultats
7 très bons
5 bons résultats
2 mauvais résultats
Supination : 70,1° (σ : 23,4)
Pronation : 78,1° (σ : 5,3)
Extension : 47,4° (σ : 10,4)
Flexion : 47,3° (σ : 15,7)
Force de serrage en pourcentage par rapport au côté sain : 58,3% (σ : 24,4)
64
4.1.4 Observations postopératoires
6 algoneurodystrophies (11,5%)
3 infections (2,9%)
9 hyperréductions postopératoires (17,3%)
3 hyporéductions postopératoires (5,8%)
1 hypoesthésie dans le territoire de la branche sensitive du nerf radial (2%)
La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,5 jours (σ :2,5) avec 73% de retours à domicile,
19% de convalescences et 8% de retours à domicile avec aides.
4.1.5 Cas clinique BMM
Madame BMM, 55 ans, droitière.
Chute de sa hauteur avec impact sur le poignet droit.
Fracture du radius distal à bascule dorsale avec comminution métaphysaire et trait de
refend articulaire non déplacé (M3E1C1 selon la classification de Laulan) :
Traitement par BMM :
DT : 8°
RS : 10 mm
LB : 6°
ΔU : -1 mm
RT : 20°
Soit une réduction postopératoire anatomique
65
À 6 mois :
-
Scores fonctionnels médiocres à cause d’une probable algodystrophie.
Herzberg : 85/ 140
- DASH : 22,73/ 100
Supination : 40°
- Pronation : 80°
Extension : 40°
- Flexion : 50°
DT : 6°
RS : 10 mm
LB : 6°
ΔU : 0 mm
RT : 22°
- Perte de deux degrés d’antéversion de la glène par tassement du foyer de
fracture
66
4.2 TRAITEMENT PAR PVA
4.2.1 Données épidémiologiques
50 patients ont étés revus avec un recul de 6 mois.
L’âge moyen lors de l’accident était de 74,6 ans (51-97)
38 femmes (76%) pour 12 hommes (24%)
22 fractures du côté dominant soit 44%.
La durée de l’intervention était en moyenne de 47,9 minutes (20-75).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,2 jours (1-15), malgré le biais apporté
par les deux patients opérés de façon bilatérale ayant été hospitalisés respectivement 4 et 7
jours dans notre service en attendant une convalescence.
Tous les patients ont suivi leur traitement par vitamine C.
4.2.2 Données radiologiques
Critères radiologiques préopératoires :
- composante métaphysaire
0 fracture type M0 soit 0%
0 fracture type M1 soit 0%
0 fracture type M2 soit 0%.
47 fractures type M3 soit 94%.
3 fractures type M4 soit 6%
- composante épiphysaire
- composante ulnaire
17 fractures type E0 soit 34%
24 fractures type U0 soit 48%
22 fractures type E1 soit 44%
9 fractures type U1 soit 18%
3 fractures type E2 soit 6%
12 fractures type U2 soit 24%
7 fractures type E3 soit 14%
2 fractures type U3 soit 4%
1 fracture type E4 soit 2%
3 fractures type U4 soit 6%
67
Critères radiologiques postopératoires :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
4,0° (σ:5,9)
11,6mm (σ:2,1)
5,9° (σ:2,8)
1,0mm (σ:2,0)
23,2° (σ:3,2)
Senior
4,0° (σ:6,1)
11,1mm (σ:2,1)
5,6° (σ:2,8)
0,8mm (σ:1,6)
23,8° (σ:3,5)
Critères radiologiques à 3 mois :
DT
RS
LB
ΔU
RT
Junior
1,3° (σ:7,7)
11,2mm (σ:2,3)
5,1° (σ:2,8)
1,7mm (σ:2,1)
22,5° (σ:4,1)
Senior
1,1° (σ:8,0)
10,9mm (σ:2,2)
5,0° (σ:3,4)
1,5mm (σ:2,1)
23,5° (σ:4,0)
4.2.3 Données cliniques
Données cliniques à 3 mois :
Herzberg: 103,5 sur 140 (σ : 19,0)
DASH: 24,7 sur 100 (σ : 21)
Supination : 68,0° (σ : 18,2)
Pronation : 75,4° (σ : 12,0)
Extension : 42,3° (σ : 12,4)
Flexion : 49,5° (σ : 14,2)
Force de serrage en pourcentage par rapport au côté sain : 53,7% (σ : 21,8)
Données cliniques à 6 mois :
Herzberg: 117,1 sur 140 (σ : 16,6) avec :
44 excellents résultats
6 très bons résultats
0 bon résultat
DASH: 10,4 sur 100 (σ : 16,6) avec :
44 excellents résultats
4 très bons résultats
2 bons résultats
0 mauvais résultat
Supination : 81,3° (σ : 6,8)
Pronation : 77,7° (σ : 5,7)
Extension : 49,7° (σ : 16,1)
Flexion : 53,0° (σ : 15,9)
Force de serrage en pourcentage par rapport au côté sain : 70,0% (σ : 21,4)
68
4.2.4 Observations postopératoires
1 algoneurodystrophie (2%)
Pas d’infection
Pas d’hyperréduction postopératoire
5 hyporéductions postopératoires (10%)
5 pertes de réduction (10%)
La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,2 jours (σ :3,2) avec 82% de retours à domicile,
14% de convalescences et 4% de retours à domicile avec aides.
4.2.5 Cas clinique PVA
Monsieur PVA, 71 ans, droitier.
Chute de sa hauteur avec impact sur le poignet droit
Fracture du radius distal à bascule dorsale avec comminution métaphysaire et trait de refend
articulaire non déplacé (M3E1C2 selon la classification de Laulan) :
Traitement par PVA :
69
DT : 8°
RS : 11 mm
LB : 4°
ΔU : 0 mm
RT : 26°
Réduction postopératoire anatomique.
À 6 mois :
- Excellent résultat fonctionnel.
Herzberg : 120/ 140
- DASH : 4,55/ 100
Supination : 85°
- Pronation : 85°
Extension : 45°
- Flexion : 55°
DT : 8°
RS : 11 mm
LB : 5°
ΔU : 0 mm
RT : 20°
- Pas de modification radiologique par rapport aux clichés postopératoires.
70
5 COMPARABILITÉ DES DONNÉES
DONN
ENTRE LES DEUX TYPES DE
TRAITEMENTS
5.1 DONNEES EPIDÉMIOLOGIQUES
Il existe une répartition homogène des patients entre les deux types de traitement avec
52 traitements par BMM et 50 traitements par PVA sur un total de 102 patients.
Les fractures du radius distal sont plus fréquentes chez les femmes avec 83,3% de
femmes contre 16,7% d’homme dans notre étude et ceci quel que soit le type de traitement
réalisé.
Comparabilité sexe/ type de traitement
Nombre de patients
120
100
80
60
40
20
0
F
BMM
43,333
PVA
41,667
Totaux
85
M
8,667
8,333
17
52
50
102
Totaux
La moyenne d’âge des patients traités par PVA est légèrement supérieure à celle des
patients traités par BMM mais la différence est non significative (p=0,053).
=0,053).
Moyenne d'age
Total
PVA
BMM
73
73,5
74
74,5
75
71
Le traitement par PVA est significativement plus long
ng que le traitement par BMM
(p<0,05).
Temps d'intervention selon le type de
traitement
Durée en mm
50
40
30
20
10
0
Durée en mm
BMM
25,098
PVA
47,9
Total
36,386
Les suites thérapeutiques sont comparables en fonction du type de traitement.
tra
La durée
d’hospitalisation est de 2 à 3 jours en moyenne quel que soit le traitement réalisé.
réalisé
Durée moyenne d'hospitalisation
3,5
hospi. en jours
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Hospi. en jours
BMM
2,519
PVA
3,2
Total
2,853
72
Un retour à domicile a été possible dans 83% des cas.
poucentage des patients
Evolution post-opératoire
80
60
40
20
0
RAD
BMM
40,275
PVA
38,725
Totaux
79
RAD AVEC AIDES
3,059
2,941
6
CONVALO
8,667
8,333
17
5.2 DONNÉES
ES RADIOLOGIQUES
Critères radiologiques préopératoires
Il existe une répartition homogène de la composante métaphysaire, épiphysaire et
ulnaire en fonction du bras de traitement.
La majorité des patients, 92%, avait une comminution métaphysaire hémihé
circonférentielle avec respect de la corticale antérieure (M3).
(M
Composante
M0
M1
M2
M3
M4
Broches
0
0
1
47
4
Plaques
0
0
0
47
3
métaphysaire
79% des fractures étaient soit extra-articulaires,
extra articulaires, soit avec un trait de refend articulaire
non déplacé.
Composante
E0
E1
E2
E3
E4
Broches
23
17
6
6
0
Plaques
17
22
3
7
1
épiphysaire
73
54% des fractures étaient associées
associé à une fracture de la base ou de la pointe de la
styloïde
ïde ulnaire, 39% n’étaient associées à aucune composante osseuse ulnaire.
Composante
U0
U1
U2
U3
U4
BMM
17
13
21
0
1
PVA
24
9
12
2
3
ulnaire
Critères radiologiques postopératoires :
La réduction de l’antéversion de la glène radiale est significativement meilleure
lorsque l’on
on traite le patient par BMM.
BMM (p<0,05)
Comparaison réduction post-opératoire
post opératoire
DT en degré
10
5
0
DT junior
BMM
8,385
PVA
4,02
DT senior
7,923
4
Cependant il existe 8 hyperréductions sur 52 traitements par BMM (15,4%) contre
aucune hyperréduction
on pour le traitement par PVA.
PVA (DT>15°)
Il existe 3 hyporéductions sur 52 traitements par BMM (5,8%) contre 5
hyporéductions sur 50 PVA (10%).(DT<0°)
(10%).(DT
Nous retrouvons donc 11 défauts de réduction sur 52 traitements par BMM (21%)
contre 5 défauts
uts de réductions sur 50 PVA (10%).
Il n’existe pas de différence significative entre les deux types de traitements pour les
autres
res critères radiologiques postopératoires.
post
74
RS junior
RS senior
LB
LB
ΔU
ΔU
RT
RT
junior
senior
junior
senior
junior
senior
BMM
10,9mm:
10,9mm
5,6°
5,9°
1,1mm
1,1mm
23,3°
24,4°
PVA
11,6mm
11,1mm
5,9°
5,6°
1,0mm
0,8mm
23,2°
23,8°
Critères radiologiques à 3 mois :
Nous observons une moyenne de l’angle DT
DT lors du traitement par BMM supérieure à
la moyenne de l’angle DT obtenue
obte
par le traitement par PVA.. Mais cette différence n’apparaît
plus statistiquement significative.
DT en degré
Comparaison du DT à 3mois
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
DT M3 junior
BMM
4,135
PVA
1,32
DT M3 senior
3,827
1,14
Le traitement par PVA permet d’obtenir 76% de traitement optimal à 3 mois contre
54% pour le traitement par BMM.
BMM
Nous observons 17% d’hyperréductions avec le traitement par BMM contre 0% avec
le traitement par PVA.
Nous observonss également 29% d’hyporéductions avec le traitement par BMM contre
24%
4% avec le traitement par PVA.
PVA
Le traitement par PVA permet donc une restitution plus anatomique de l’angle DT que
le traitment par BMM (p<0,05).
0,05).
75
Analyse de l'angle DT
Nb de patients
40
30
20
10
0
Hyperréduction
BMM
9
PVA
0
Hyporéduction
15
12
Normal
28
38
Il n’existe pas de différence significative entre les deux types de traitements pour les
autres critères radiologiques à 3 mois.
RS junior
RS senior
LB
LB
ΔU
ΔU
RT
RT
junior
senior
junior
senior
junior
senior
BMM
10,9mm
11,2mm
4,6°
5,0°
2,3mm
2,1mm
23,4°
24,1°
PVA
11,2mm
10,9mm
5,1°
5,0°
1,7mm
1,5mm
22,5°
23,5°
5.3 DONNÉES
ES CLINIQUES
Critères cliniques à 3 mois :
Les mobilités en prono-supination
prono
et en extension du poignet sont comparables
comparable à 3
mois et ce quel que soit le traitement réalisé.
La flexion récupérée par le patient à 3 mois est significativement meilleure lorsque le
patient est traité par PVA (p<0,05).
0,05). L’extension à 3 mois, quant à elle, est comparable quel
que soit le traitement réalisé.
76
SUP
PRO
EXT
FLEX
BMM
63,0° (σ:25,4)
74,1mm (σ:15,6)
40,1° (σ:12,7)
40,9° (σ:12,7)
PVA
68,3° (σ:18,2)
75,4mm (σ:11,9)
42,3° (σ:12,4)
42,3° (σ:12,4)
La force de serrage récupérée par le patient à 3 mois est meilleure lorsque l’on traite
les patients par plaque mais la différence reste non statistiquement significative (p=0,07)
GRIP
BMM
45,4 (σ:24,8)
PVA
53,7 (σ:21,8)
Le score de Herzberg à 3 mois est meilleur lorsque l’on traite les patients par plaque
avec une différence statistiquement significative (p<0,05).
Le score de DASH à 3 mois est plus faible lorsque l’on traite les patients par plaque
mais la différence est statistiquement non significative.
HERZBERG/140
DASH/100
BMM
90,2 (σ:23,2)
32,8 (σ:22,0)
PVA
103,5 (σ:19,0)
24,7 (σ:21,4)
Critéres cliniques à 6 mois :
Les patients traités par PVA récupèrent une extension du poignet à 6 mois plus
importante que ceux traités par BMM mais la différence n’est plus statistiquement
significative (p=0,07).
77
La flexion récupérée par les patients au recul est bien supérieure chez les patients
traités par plaque. La différence entre les deux traitements est statistiquement significative
(p<0,05).
Les patients traités par BMM présentent un déficit de supination à 6 mois d’environ
15° contre 4° pour ceux traités par plaque, la différence étant statistiquement significative
(p<0,05). Cependant la récupération de la pronation est comparable quel que soit le traitement
réalisé.
SUP
PRO
EXT
FLEX
BMM
70,1° (σ:23,4)
78,1mm (σ:5,3)
47,4° (σ:10,4)
47,3° (σ:15,7)
PVA
81,3° (σ:6,8)
77,7mm (σ:11,9)
49,7° (σ:16,1)
53,0° (σ:15,9)
Les patients traités par plaque ont une force de serrage à 6 mois bien supérieure à ceux
traités par BMM, 70% de force récupérée contre 58% pour ceux traités par BMM. La
différence entre les deux traitements est statistiquement significative.
GRIP
BMM
58,3 (σ:24,4)
PVA
70,0 (σ:21,5)
Le score de Herzberg à 6 mois est significativement meilleur lorsque l’on traite les
patients par plaque, avec 88% d’excellents résultats contre 63,5% pour ceux traités par BMM.
Le score de DASH à 6 mois est plus faible lorsque l’on traite les patients par plaque.
La différence devient statistiquement significative avec 88% d’excellents résultats contre
73,1% pour ceux traités par BMM.
78
HERZBERG/140
DASH/100
BMM
106,1 (σ:22,3)
21,4 (σ:21,5)
PVA
117,1 (σ:16,6)
10,5 (σ:14,3)
Pourcentages
Score de Herzberg à 6 mois en fonction
du type de traitement
100
80
60
40
20
0
BMM
Excellent
63,5
Très bon
28,8
bon
7,7
mauvais
0
PVA
88
12
0
0
Pourcentages
Score DASH à 6 mois en fonction du type
de traitement
100
80
60
40
20
0
BMM
Excellent
73,1
Très bon
13,5
bon
9,6
mauvais
3,8
PVA
88
8
4
0
79
6 DONNÉES CLINIQUE SELON LE TYPE DE FRACTURE
6.1 RÔLE DE LA COMMINUTION MÉTAPHYSAIRE
Les scores fonctionnels (DASH et HERZBERG) sont meilleurs lorsque les patients ne
présentaient
pas
de
comminution
métaphysaire
hémi-circonférentielle
(M3)
ou
circonférentielle (M4) en pré-opératoire. Cependant la différence est statistiquement non
significative (p=0,9 pour le DASH, p=0,5 pour le Herzberg).
Scores fonctionnels en fonction de
la comminution métaphysaire à 6
mois
DASH
125
6,8
M1-M2
HERZBERG
111,5
111,3
16,2
16,1
M3-M4
TOTAL
80
-
6.2 RÔLE DE LA COMPOSANTE ÉPIPHYSAIRE
Les scores fonctionnels à 6 mois sont meilleurs lorsque les patients ne présentent pas
de trait de refend articulaire. Mais la différence est statistiquement non significative (p=0,8
pour le DASH, p=0,8 pour le Herzberg).
Scores fonctionnels à 6 mois en fonction
de la présence d'un refend articulaire
DASH
HERZBERG
111
112,1
15,6
16,4
E0
E+
111,5
16,1
TOTAL
81
6.3 RÔLE DE LA COMPOSANTE ULNAIRE
Les scores fonctionnels sont meilleurs lorsque les patients ne présentent pas de lésions
osseuses ulnaires associées à leur fracture de l’extrémité distale du radius. Cependant la
différence est statistiquement non significative (p=0,3 pour le DASH, p=0,2 pour le
Herzberg).
Scores fonctionnels à 6 mois en
fonction de la composante
fracturaire ulnaire
DASH
114,5
HERZBERG
111,5
109,4
13,7
17,6
C0
C+
16,1
TOTAL
82
6.4 RÔLE DE L’ANTÉVERSION DE LA GLÈNE
Le score de Herzberg est meilleur lorsque l’angle DT est compris entre 0 et 15 mais la
différence est statistiquement non significative.
Le score DASH à 6 mois le plus faible et donc le plus favorable se retrouve lorsque
l’angle DT est compris entre 0 et 15 mais la différence est statistiquement non significative.
Comparaison des scores fonctionnels
en fonction de l'angle DT
DASH
104,4
21,1
DT<0
114,3
13,8
0<DT<15
HERZBERG
111,7
111,5
18,2
16,1
DT>15
TOTAL
83
6.5 RÔLE DE LA VARIANCE ULNAIRE
Les scores fonctionnels sont plus favorables à 6 mois lorsque la variance ulnaire est
inférieure à 2. Le score de DASH est meilleur lorsque la variance ulnaire est comprise entre -2
et 2 avec une différence statistiquement significative. Le score d’Herzberg est moins bon avec
une variance ulnaire très positive (>2) mais la différence reste non significative.
Comparaison des scores fonctionnels
en fonction de la variance ulnaire
DASH
114,4
12,4
Δ<2
HERZBERG
111,5
108,2
20,2
16,1
Δ>2
TOTAL
84
DISCUSSION
85
1 LE PROTOCOLE "RADIUS"
1.1 CRITIQUE DE LA MÉTHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude prospective et randomisée qui a débuté le 26/05/2007 et a pris fin
le 29/08/2008. Cette étude a donc duré 15 mois, avec 9 mois d’inclusion des patients et 6 mois
de recul nécessaire pour le dernier patient.
Cette étude a permis de respecter les objectifs initiaux. Il était en effet nécessaire de
recruter un minimum de 49 patients par bras, notre analyse porte sur 50 traitements par PVA
et 52 traitements par BMM.
Cependant la puissance de notre étude n’est plus que de 25% avec une différence de
perte de réduction de 13% entre les deux traitements, alors que l’objectif initial était d’obtenir
une puissance de 80% avec une différence de 30% de perte de réduction. Ainsi pour satisfaire
les objectifs initiaux avec les données que nous avons recueillies, il aurait fallu 231 patients
par bras de traitement !
Tous les patients ont été revus de la même façon avec un recul maximal de 6 mois.
Les patients de cette étude ont été opérés par des chirurgiens différents, d’expérience
différente, soit un total de 11 chirurgiens (internes ou chefs de clinique), cependant la
répartition des opérateurs est équivalente entre les deux types de traitements. Aucun opérateur
n’avait l’expérience des plaques antérieures verrouillées de poignet avant cette étude. La
multiplication des opérateurs, ainsi que le manque d’expérience sont, bien sûr, des facteurs à
prendre en compte. En effet, alors que l’embrochage de poignet est une technique
relativement simple et reproductible, le traitement par plaque nécessite une courbe
d’apprentissage relativement longue.
Les patients étaient systématiquement immobilisés pour une durée de 3 semaines par
une manchette plâtrée quel que soit le type de fracture et le traitement utilisé afin de pouvoir
comparer au mieux les deux bras de traitement. Les études actuelles s’accordent sur
l’importance d’une immobilisation stricte par manchette en résine ou attelle amovible pour
une durée de 2 à 3 semaines36,48,51. Cette immobilisation permet de diminuer les douleurs
postopératoires, pourvoyeuses d’algodystrophie, et de favoriser la cicatrisation du ligament
triangulaire du carpe systématiquement lésé en cas de bascule dorsale de plus de 20° ou en cas
d’arrachement de la base de la styloïde ulnaire18.
Le suivi des patients a été limité à trois internes du service. Chaque interne utilisait la
même grille de revue. Les patients repartaient de la consultation avec leur prochaine date de
86
consultation ainsi que leur rendez-vous de radiologie afin de limiter le nombre de perdus de
vue.
Chaque radiographie a été relue deux fois. Une première fois par un chirurgien junior,
la deuxième fois par un chirurgien senior afin d’affiner les résultats. L’analyse de ces
différents résultats montre une excellente corrélation entre les mesures réalisées par le junior
et celles réalisés par le senior. Nous avons donc décidé de réaliser notre discussion avec la
moyenne des données de l’observateur junior et senior.
1.2 DONNÉES GÉNÉRALES
Notre étude permet d’objectiver un pic de fréquence pour les fractures du radius distal
qui se situe autour de 74 ans. Cependant nous ne nous sommes intéressés qu’aux patients de
plus de 50 ans. La littérature rapporte, quant à elle, deux pics de fréquence pour ces fractures :
- une première zone à risque entre 20 et 45 ans où les patients sont plutôt des hommes,
les fractures survenant lors de traumatismes à haute énergie.
- une deuxième zone à risque autour de 75 ans où les patients sont plutôt des femmes,
les fractures survenant lors de traumatismes à faible énergie.
Cependant le type de fracture retrouvé dans ces deux groupes n’est pas identique. Les
patients de plus de 50 ans sont victimes de fractures souvent plus comminutives survenant sur
un os de qualité médiocre, la réduction est souvent difficile devant une comminution
importante et un tassement important de l’épiphyse radiale. Ceci est confirmé par notre étude
qui rapporte 99% de comminution métaphysaire type 3 ou 4 selon la classification de Laulan
chez des patients de plus de 50 ans. Orbey, en 2003 et chez des patients âgés (moyenne d’âge
de 75 ans), retrouvait 61% de comminution epiphyso-métaphysaire36. Le reste de la littérature,
s’intéressant essentiellement à la population adulte dans sa globalité, retrouve tout de même
40 à 60% de comminution du foyer de fracture.
Selon Young, la demande fonctionnelle des patients diminuant avec l’âge, il n’existe
alors quasiment plus de corrélations radio-cliniques52. Cet auteur a montré que les personnes
avec une faible exigence fonctionnelle au niveau des poignets s’estiment satisfaites malgré
des contrôles radiologiques sans réduction anatomique parfaite, contrairement aux travailleurs
manuels par exemple. Il faut savoir alors adapter le traitement chirurgical pour que les
patients retrouvent rapidement leur autonomie tout en étant satisfaits du résultat. Partant de ce
principe, il est impossible de mélanger dans une même étude des patients d’âges extrêmes.
87
Notre étude montre que les fractures du radius distal surviennent chez des patients
âgés autour de 75 ans mais encore actifs lors de banales chutes de leur hauteur (100% des
cas). Ces patients ont gardé leur réflexe de protection, ils amortissent leur chute grâce à leurs
membres supérieurs. Ces fractures surviennent donc pour des traumatismes à basse énergie.
Signe d’ostéoporose, ces fractures doivent amener le patient à consulter de façon systématique
un rhumatologue pour bénéficier d’une ostéodensitométrie. Ainsi Rozental, en 2008 et sur un
échantillon de 240 patients, montre que 79% des patients de plus de 50 ans victimes d’une
fracture du radius distal n’ont pas eu de recherche d’ostéoporose53. Sur ces 240 patients, 57%
présentent une ostéopénie. Rozental souligne que seulement 21% des patients de plus de 50
ans n’ayant pas eu d’ostéodensitométrie ont un traitement substitutif contre 53% pour ceux
qui ont eu une ostéodensitométrie de façon systématique. Rozental insiste sur le rôle
important de l’orthopédiste dans la prévention de l’ostéoporose en prescrivant de façon
systématique une ostéodensitométrie chez les patients de plus de 50 ans victimes d’une
fracture du radius distal53.
La fracture du radius distal survient préférentiellement chez les femmes (83%). Les
femmes victimes de ce genre de fractures sont plus âgées au moment de l’accident que les
hommes. Cette différence s’explique par un état ostéoporotique plus important chez les
femmes suite à la ménopause. Le taux de fracture chez les hommes augmente avec l’âge mais
reste inférieur à celui des femmes14.
Le traitement par PVA est plus cher que le traitement par BMM (500 à 700 euros
contre moins de 10 euros pour le traitement par broches).
2 COMPARAISON BMM/ LITTÉRATURE
2.1 DONNÉES RADIOLOGIQUES
Dans notre étude le traitement par broches permet de récupérer en postopératoire une
antéversion de la glène radiale de 8° en moyenne avec une variance ulnaire moyenne de
1,1mm. Ces résultats sont comparables à ceux de la littérature qui retrouve une antéversion de
la glène comprise entre 4° et 11°en postopératoire54-57.
Nous soulignons un nombre important d’hyperréductions (DT>15°) dans notre étude
(15%). Lenoble, quant à lui, en retrouvait 11% sur 96 traitements55. Ainsi pour Lecestre, la
comminution post-traumatique de la corticale antérieure favorise l’hyperréduction et ce
d’autant plus que le brochage est trop vertical58. Milliez contre-indique la méthode de
88
Kapandji en cas de comminution antérieure59. Delattre préconise la mise en place des broches
avec un angle compris entre 45 et 60° par rapport à l’horizontal. Finalement Delattre comme
Ruschel insistent sur l’importance de l’adjonction d’une broche trans-styloïdienne aux trois
broches intra-focales pour maintenir définitivement la réduction : c’est le brochage « mixte
et multiple »3,28.
Á trois mois, les patients de notre étude traités par broches ne présentent plus qu’une
antéversion moyenne de la glène de 4° avec une variance ulnaire moyenne de 2,2 mm. Il
existe donc une perte d’antéversion de 4° en moyenne sur les clichés de profil, et un
tassement de 1,1mm en moyenne sur les clichés de face.
Ces résultats sont identiques à ceux de Lenoble qui avait traité 96 patients par la
méthode de Kapandji55. Obert et Dowdy ne rapportent quant à eux aucune perte
d’antéversion. Cependant ces études portent sur un nombre limité de patients (respectivement
22 et 17 patients)60.
2.2 DONNÉES CLINIQUES
Dans notre étude, le traitement par broches permet d’obtenir, à 6 mois, un Herzberg
moyen à 106 sur 140 (soit 92,3% de très bons et excellents résultats), un score DASH en
moyenne de 21 sur 100 (soit 86,5% de très bons et excellents résultats). Ces résultats sont
comparables à ceux d’Obert qui retrouvait, au recul, un DASH moyen de 24,4 et un Herzberg
moyen de 115. Cet auteur retrouvait ainsi 91% de bons et excellents résultats selon la
classification de Gartland et Werley.
Ces résultats sont supérieurs à ceux de la littérature qui ne retrouve que 78% à 87% de
bons et excellents résultats selon la classification de Gartland et Werley lorsque les patients
étaient traités par la méthode de Kapandji28,57,58.
Aucune donnée concernant la mobilité du poignet et la force de serrage des patients
n’a pu être retrouvée dans la littérature lors d’un traitement par broches.
2.3 COMPLICATIONS
Le traitement par broches occasionne un taux de complications important allant de 5 à
61% (15% pour notre étude).
La première complication est l’hypoesthésie dans le territoire de la branche sensitive
du nerf radial avec des taux allant de 0 à 15%. La fréquence de cette complication n’est pas
89
augmentée par l’adjonction d’une broche styloradiale. Ainsi nous ne retrouvons que 1% de
cette complication et Obert ne retrouve aucun déficit sensitif dans la zone concernée malgré
l’adjonction de cette broche35. Selon Kapandji, les broches doivent être introduites par un
mini-abord en prenant soin d’écarter les éléments nerveux et tendineux61.
La littérature rapporte un taux d’algodystrophie allant de 1 à 15%. La prescription de
vitamine C semble diminuer le risque de survenue de cette pathologie. Ainsi Obert ne
retrouve que 4,5% d’algodystrophie dans son étude où tous les patients avaient bénéficié de ce
traitement alors que Lenoble, sur 96 brochages et sans traitement préventif, retrouvait 15%
d’algodystrophie35,55. Notre étude rapporte un pourcentage encore élevé de cette complication
(11%) mais il est à signaler que 4% des patients traités par BMM avouent ne pas avoir pris
leur traitement régulièrement. De plus, nous préférons ne pas enfouir les broches
d’ostéosynthèses afin de faciliter leur ablation à 6 semaines et de limiter les complications de
type de tendinite et rupture tendineuse. Ainsi à partir de la troisième semaine les patients
voient leurs broches à chaque pansement, ils doivent mobiliser leur poignet avec des broches
qui tirent sur la peau et qui sont donc douloureuses. Tout ceci semble avoir un impact
psychologique important qui augmente le risque d’algodystrophie.
Cependant l’issu des broches à travers la peau n’augmente pas le taux d’infection. 3%
pour notre étude pour une moyenne de 2,8% pour les études enfouissant les
broches28,35,55,56,58,62.
90
28,35,54-58,60,62,63
DELATTRE
LECESTRE
BRADY
FRITZ
OBERT
GRAVIER
TRUMBLE
LENOBLE
STROHM
DOWDY
Notre étude
1994
1988
1999
1999
2007
2006
1998
1995
2004
1996
2008
Nombre de patients
28
100
22
110
22
78
35
96
81
17
52
Recul moyen (mois)
7
6-40
11
64
17
1,5
30-45
24
10
10
6
Âge moyen
55
47
57
23
56
55
50
57
65
49
74
Angle DT PO
-
-
-
-
11°
4,1°
11°
7°
-
6°
8°
Variance ulnaire PO
-
-
-
-
-0,4
-
-
-0,8
-
1
1,1
Angle DT au recul
-
-
-
-
12°
2,9
-
3°
-
7
4°
Variance ulnaire au recul
-
-
-
-
0,1
-
-
2
-
0
2,2
78%
87%
-
91%
-
86%
-
-
-
-
DASH moyen au recul
-
-
-
-
24,4
-
-
-
-
-
21,4
Herzberg moyen au recul
-
-
-
-
115,2
-
-
-
-
-
106,1
Complications
28,5%
5%
13%
28%
18%
-
-
61%
38%
11,8%
15%
Hypoesthesie nerf radial
-
1%
-
12%
O%
-
-
15%
15%
-
1%
Algodystrophie
7%
1%
4,5%
4%
4,5%
-
-
15%
3%
-
11%
Migrations de broches
11%
-
-
-
9,1%
-
-
-
10%
5,9%
-
Infections
7%
1%
-
2%
0%
-
-
6%
4%
-
3%
10,6%
-
-
2%
0%
-
-
-
-
5,9%
0%
Gartland et Werley (bons
et excellents résultats).
Tendinite
tendineuse
et
rupture
91
3 COMPARAISON PVA/ LITTÉRATURE
3.1 DONNÉES RADIOLOGIQUES
Dans notre étude le traitement par plaque permet de récupérer en postopératoire une
antéversion de la glène radiale de 4° en moyenne avec une variance ulnaire moyenne de
0,9 mm. Ces résultats sont identiques à ceux de la littérature33,35,38,64. En effet les plaques
verrouillées nouvelle génération sont dites anatomiques, la courbure distale de la plaque
donne l’antéversion de la glène. Ainsi aucune hyperréduction n’est décrite dans la littérature
lorsque les patients sont traités par plaque verrouillée antérieure. Notre étude rapporte 90% de
réductions postopératoires dites anatomiques avec les plaques verrouillées.
Á trois mois l’antéversion n’est plus que de 1,2° en moyenne avec une variance ulnaire
moyenne de 1,6 mm. Il existe donc une perte de réduction moyenne de l’antéversion de
2,8° et un tassement moyen de 0,7 mm tandis que les études portant sur les plaques
verrouillées actuellement ne rapportent aucune perte de réduction au recul33,35,38.
Cependant notre étude compte 5 patients présentant un déplacement secondaire
précoce de leur ostéosynthèse par défaut de verrouillage des vis épiphysaires dans la plaque.
Nous avions fait le choix de traiter nos patients par une plaque verrouillée à vis épiphysaires
bloquées et multidirectionnelles. Cependant si l’angulation de la vis par rapport à la plaque est
trop importante (> 7°) la vis ne se verrouille alors pas dans la plaque, le déplacement
secondaire du foyer de fracture étant alors inéluctable. L’exclusion de ces patients permet
d’obtenir à 3 mois un DT moyen de 2,2°. La perte de réduction, à proprement parler, n’est
plus que de 1,8° en moyenne. Cette perte de réduction s’explique alors par un mauvais
positionnement des vis épiphysaires qui doivent être situées en sous chondral afin de venir
s’appuyer sur un os de qualité satisfaisante, et en nombre suffisant pour pouvoir soutenir
l’ensemble de la glène radiale (3 à 4 vis verrouillées au minimum). Ces règles du fixateur
interne ainsi respectées, aucune perte de réduction ne doit alors être observée30.
3.2 DONNÉES CLINIQUES
Dans notre étude, le traitement par PVA permet d’obtenir, à 6 mois, un Herzberg
moyen à 117 sur 140 (soit 100% de très bons et excellents résultats), un score DASH en
moyenne de 10 sur 100 (soit 96% de très bons et excellents résultats). On retrouve, dans la
littérature, un score DASH moyen compris entre 8 et 20 pour les patients traités par
PVA35,38,65,66. Cependant la plupart des auteurs ont utilisé le score de Gartland et Werley dans
92
leur étude avec un taux de bons et excellents résultats allant de 80 à 100% des cas pour les
études les plus récentes.
La mobilité ainsi que la force de serrage récupérées par les patients au recul sont
mentionnées dans le tableau ci-dessous. Les patients de ces différentes études ne souffrent pas
de raideur en prono-supination. L’arc de flexion-extension est beaucoup plus touché par les
fractures du radius distal opérées par PVA. La littérature met en évidence un déficit moyen de
flexion-extension de 50° après cette chirurgie. Les patients récupèrent en moyenne une force
de serrage de 79% par rapport au côté controlatéral.
31,34,36,38,39,67
FLEXION-EXTENSION
PRONO-SUPINATION
GRIP
ORBAY
113°
156°
77%
123°
156°
78%
123°
156°
-
127°
158°
75%
105°
144°
94%
112°
152°
-
103°
159°
70%
2004
CONSTANTINE
2002
KAMANO
2002
WRIGHT
2004
ROZENTAL
2006
MUSGRAVE
2005
Notre étude
2008
Après une ostéosynthèse de radius distal, les patients récupèrent une mobilité définitive de
leur poignet à 6 mois. En effet nos résultats portant sur un recul de 6 mois sont identiques à
ceux de Douglas, Tamara et Obert dont les reculs étaient respectivement de 13, 17 et 21 mois.
93
3.3 COMPLICATIONS
Le traitement par PVA occasionne un pourcentage de complication allant de 2 à 25%
des cas, 12% pour notre étude.
La complication la plus fréquente est l’algodystrophie avec un pourcentage allant de 2
à 18% des cas en fonction des études.
Le traitement par PVA n’est responsable que de très peu de tendinites ou de ruptures
tendineuses. La plupart des cas sont liés à des erreurs techniques, vis épiphysaires trop
longues par exemple30. En effet l’abord antérieur des fractures du radius distal permet la mise
en place du matériel d’ostéosynthèse à distance des tendons fléchisseurs qui sont protégés par
le muscle carré pronateur30. De plus il n’existe pas de contact direct entre le matériel de
synthèse est les tendons extenseurs contrairement aux plaques verrouillées postérieures.
Finalement notre étude, comme celle de Tamara, rapporte un pourcentage non
négligeable de perte de réduction (respectivement 10 et 7%). Ces pertes de réduction
s’expliquent par deux mécanismes :
- un mécanisme de tassement de l’os épiphysaire pouvant être minimisé en
positionnant 3 à 4 vis épiphysaires au niveau de l’os sous chondrale afin de soutenir la glène
radiale (image 1).
- un mécanisme de déplacement secondaire du foyer de fracture par défaut de
verrouillage des vis épiphysaires dans la plaque (image 2). Ceci peut être évité en utilisant les
guides mèches de l’ancillaire de pose !
Image 1 :
4 vis épiphysaires sous
chondrales pour soutenir au
mieux la glène radiale.
94
Image 2 :
Vis
épiphysaires
verrouillées
source
dans
d’un
la
non
plaque
déplacement
secondaire du foyer de fracture.
95
30-39
WRIGHT
ORBAY
ORBAY
ROZENTAL
OBERT
PICHON
KAMANO
CONSTANTINE
MUSGRAVE
Notre étude
2004
2004
2002
2006
2007
2006
2005
2002
2005
2008
Nombre de patients
21
23
54
41
20
17
40
20
35
50
Recul moyen (mois)
17
15
12
17
21
11
13
12
13
6
Âge moyen
50
79
54
53
57
57
57
41
-
75
Angle DT PO
10°
-
-
4°
4°
2°
8°
-
1°
4°
Variance ulnaire PO
-0,5
-
-
-
-1,5
-0,8
0,6
-
-
1
Angle DT au recul
10°
5°
5°
5°
4°
2°
7°
0°
0°
1°
-0,5
0
1
-
-1,4
0,1
1,1
-
1,6
57%
100%
95%
-
100%
80%
-
-
Variance
ulnaire
au
recul
Gartland
(bons
et
et
Werley
excellents
-
résultats).
16
8,3
-
14
22,5
13,5
-
-
-
10,4
-
-
-
-
80,4
-
-
-
-
117,1
Complications
14%
4%
4,5%
22%
25%
23%
5%
15%
31,4%
12%
Algodystrophie
14%
4%
-
2%
5%
18%
2,5%
-
6%
2%
Infections
-
-
-
-
-
2,5%
-
3%
-
-
-
4,5%
-
-
-
10%
-
-
-
10%
DASH moyen au recul
Herzberg
moyen
au
recul
Tendinite
et
rupture
7%
tendineuse
Perte de réduction
7%
96
4 COMPARAISON BMM/PVA
4.1 CRITÈRES RADIOLOGIQUES
La réduction de la bascule sagittale en postopératoire est meilleure avec le BMM. Les
valeurs de cet angle se rapprochent plus de l’anatomie normale avec les broches qu’avec les
PVA.
La réduction dans le plan sagittal est plus aisée avec le BMM. Cependant les valeurs
de l’angle DT sont très variables en postopératoire et le risque d’hyperréduction est très
important lorsque l’on utilise cette technique.
L’utilisation des PVA permet d’obtenir un angle d’antéversion fixe, donné par la
plaque, légèrement inférieur à celui des BMM, mais avec un risque d’hyperréduction nul.
Ainsi nous retrouvons 21% de défauts de réduction lors du traitement par BMM contre 10%
pour les PVA.
Á trois mois cette différence s’effondre dans notre étude. Les patients traités par BMM
perdent 4° d’antéversion de la glène alors que ceux traités par PVA en perdent 2 fois moins15.
Les séries actuelles portant sur le traitement par PVA ne rapportent aucune perte de
réduction au cours du temps.
4.2 CRITÈRES CLINIQUES
Dans notre étude, l’ensemble des scores fonctionnels à 6 mois est meilleur lorsque l’on
traite les patients par PVA. Il existe une différence de 11 points en moyenne entre les deux
traitements pour le score de DASH. Le score de Herzberg moyen est de 117 pour les PVA
contre 106 pour les BMM.
Cette différence s’explique par une récupération plus facile des mobilités articulaires
ainsi que de la force de serrage chez les patients traités par PVA, mais également par un vécu
plus difficile du traitement par BMM.
Les patients traités par BMM se plaignent à 6 mois de cicatrices encore douloureuses,
alors que les patients traités par PVA ont complètement oublié leur matériel d’ostéosynthèse.
Cette différence entre les deux traitements est encore plus flagrante entre 3 et 6 semaines
lorsque l’on sèvre les patients de leur immobilisation. Á 6 semaines, les patients traités par
PVA ont récupéré la quasi-totalité de la mobilité définitive de leur poignet, la prescription de
kinésithérapie n’étant alors quasiment pas nécessaire alors que ceux traités par BMM se
présentent avec un poignet raide. L’issue des broches à travers la peau est douloureuse,
gênante lors de la mobilisation du poignet et psychologiquement difficile à supporter.
97
4.3 COMPLICATIONS
L’algodystrophie est la complication la plus fréquente des fractures de l’extrémité
distale du radius. Elle survient préférentiellement, dans notre étude, lorsque les patients sont
traités par BMM.
L’infection du site opératoire est peu fréquente mais survient essentiellement chez les
patients traités par BMM. Seulement deux séries32,34 rapportent des infections suite à un
traitement par PVA avec un taux de 2 à 3% contre 6 séries étudiant le brochage avec des taux
allant de 2 à 7%.
Les tendinites et ruptures tendineuses sont essentiellement retrouvées en cas
d’utilisation de plaques verrouillées postérieures.
5 COMPARAISON TYPE DE FRACTURE/ SCORES FONCTIONNELS
5.1 RÔLE DE LA COMPOSANTE ULNAIRE
Dans notre étude, les fractures du radius distal associées à une composante osseuse
ulnaire donnent de moins bons résultats fonctionnels. Selon Obert la fracture de la pointe de la
styloïde ulnaire semble être de meilleur pronostic que la fracture de la base de la styloïde
ulnaire lorsqu’elle est associée à une fracture du radius distal35.
Le complexe triangulaire fibro-cartilagineux (TFCC) s’insère à la base de la styloïde
ulnaire. Une fracture avulsion de la styloïde ulnaire provoque l’apparition d’une instabilité de
l’articulation radio-ulnaire distale, le TFCC étant un des principaux stabilisateurs de cette
articulation.
Pour Kapandji, le pronostic à long terme des fractures du radius distal se joue sur les
désordres de l’articulation radio-ulnaire distale, les fractures de la styloïde ulnaire devant
systématiquement faire l’objet d’une prise en charge chirurgicale61.
Cependant Pogue souligne qu’une bascule postérieure de plus de 20° de la glène
radiale entraîne nécessairement soit une fracture de la styloïde ulnaire soit une lésion du
ligament triangulaire18.
5.2 RÔLE DE LA VARIANCE ULNAIRE
Notre série montre que les scores fonctionnels sont plus favorables lorsque la variance
ulnaire est inférieure à 2 mm. La restauration de la longueur du radius après fracture du radius
distal est donc impérative.
98
Poque a démontré qu’un raccourcissement radial augmente les pressions sur la fossette
scaphoïdienne et modifie la cinétique de l’articulation radio-ulnaire distale. Ce
raccourcissement provoque des plaintes fonctionnelles plus importantes et une mauvaise
récupération de la force18.
Pour Kopylov le raccourcissement du radius provoque une impaction ulno-carpiennne
source de détérioration du TFCC, de chondromalacie de la tête ulnaire et du lunatum68.
5.3 RÔLE DE LA COMMINUTION MÉTAPHYSAIRE
La comminution métaphysaire circonférentielle ou hémi-circonférentielle semble être
un critère de mauvais pronostic pour les patients victimes d’une fracture du radius distal. En
effet cette comminution provoque une perte de longueur du radius modifiant ainsi la variance
ulnaire. Cette perte de longueur est très difficile à récupérer avec le BMM. Par contre les PVA
permettent une meilleure restitution de cette longueur et ce en l’absence d’utilisation de
substitut osseux36.
5.4 RÔLE DE L’ANTÉVERSION DE LA GLÈNE
Nous rapportons des résultats fonctionnels meilleurs lorsque l’antéversion est
comprise entre 0 et 15°.
L’hyporéduction provoque une perte de la flexion du poignet et produit une
incongruence de l’articulation radio-ulnaire distale. Un cal vicieux de plus de 10° en bascule
dorsale est associé à une gêne fonctionnelle dans la vie quotidienne69.
Une bascule dorsale de plus de 20° de la glène radiale provoque une hyperpression
néfaste sur le scaphoïde. Une antéversion de plus de 15° de la glène radiale provoque, elleaussi, un déplacement des pressions exercées sur les os du carpe avec l’apparition
d’hyperpressions localisées.
Cette modification de la biomécanique du poignet provoquera l’apparition d’arthrose, de
raideur et de douleur du poignet.
99
CONCLUSION
100
Le Brochage mixte et multiple, dérivé du brochage de Kapandji, permet d’obtenir
d’excellents résultats tant radiologiques que cliniques dans le traitement des fractures de
l’extrémité distale du radius à bascule postérieure. Ce traitement peu onéreux permet de traiter
la plus grande partie de ces fractures.
Cependant l’apparition des plaques verrouillées antérieures a bousculé la prise en
charge de ces fractures du radius distal. La comminution fracturaire est pontée par ce fixateur
interne, et il n’existe plus de tassement du foyer de fracture possible. Néanmoins le coût de ce
type d’ostéosynthèse est important.
La pose de ce type de plaques étant facilitée par l’utilisation d’un brochage transitoire
du foyer de fracture, nous pouvons proposer l’arbre décisionnel suivant (cas clinique 1 et 2):
Fracture du radius distal à bascule postérieure
Patient de plus de 50ans
M4
M1 ou M2
M3
PVA ou Fixateur
externe
BMM
Patient à faible
demande
fonctionnelle
Traitement
orthopédique
+/- réduction
Patient en bon état
général
Brochage
transitoire
peropératoire
Critères radiologiques
per-opératoires non
satisfaisants
PVA
Critères radiologiques peropératoires satisfaisants
BMM
101
Cas clinique 1 :
Monsieur M., 60 ans, chute de sa hauteur.
Clinique : impotence fonctionnelle du poignet droit avec une déformation en dos de
fourchette
Radiographie préopératoire : fracture du radius distal, articulaire, à bascule
postérieure. M3E1U1 selon la classification de Laulan.
Traitement chirurgical sous ALR écho-guidée :
Brochage transitoire insuffisant.
Translation antérieure de la glène
radiale, sans récupération de
l’antéversion normale.
Maintien de ce brochage transitoire et pose d’une plaque verrouillée antérieure permettent
d’obtenir une réduction anatomique de cette fracture.
102
Cas clinique 2 :
Monsieur D, 56 ans, chute de sa hauteur, il y a 8 jours, dans un état d’ébriété avancé.
Clinique : impotence fonctionnelle du poignet droit, volumineux hématome de l’avant
bras droit, déformation en dos de fourchette.
Radiographie préopératoire : fracture du radius distal, extra-articulaire, à bascule
postérieure. M3E0U2 selon la classification de Laulan.
Traitement chirurgical sous AG :
Brochage transitoire insuffisant par défaut de réduction de la corticale antérieure,
raccourcissement radial persistant avec une variance ulnaire à 3mm.
103
Impaction de la corticale
antérieure, pas d’accrochage de
cette corticale.
Abord antérieur permettant de contrôler la réduction de la corticale antérieure.
Pose d’une plaque verrouillée antérieure permettant de récupérer la longueur du radius et
d’obtenir une réduction anatomique.
Variance ulnaire à
-1mm
Réduction de la
corticale
antérieure,
pontage de la
comminution
métaphysaire.
104
BIBLIOGRAPHIE
105
1. Kapandji A. Ostéosynthèse des fractures récentes de l'extrémité inférieure du radius chez
l'adulte SOFCOT, conférence d'enseignement 1994:19-39.
2. Palmer AK, Werner FW. Biomechanics of the distal radioulnar joint. Clin Orthop Relat
Res 1984-187:26-35.
3. Ruschel PH, Albertoni WM. Treatment of unstable extra-articular distal radius fractures
by modified intrafocal Kapandji method. Tech Hand Up Extrem Surg 2005;9-1:7-16.
4. Colles A. On the fracture of the carpal extremity of the radius Edinburgh Med. Surg.
1814;10:182-6.
5. Pouteau C. Oeuvres posthumes. PD Pierres, Paris 1783;2.
6. Castaing J. [Recent Fractures of the Lower Extremity of the Radius in Adults.]. Rev Chir
Orthop Reparatrice Appar Mot 1964;50:581-696.
7. Dumontier G, Herzberg G. Les fractures franches du radius distal de l'adulteSymposium. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot 2001;87- suppl 5:1S67-1S141.
8. Medoff RJ. Essential radiographic evaluation for distal radius fractures. Hand Clin
2005;21-3:279-88.
9. Roux J, Miccalef J, Allieu Y. Anatomie fonctionnelle et biomécanique de l'articulation
radio-carpienne. Expansion scientifique française, Allieu Y, dir 1998:14-27.
10. Palmer AK, Werner FW, Murphy D, Glisson R. Functional wrist motion: a
biomechanical study. J Hand Surg [Am] 1985;10-1:39-46.
11. Nelson DL. Functional wrist motion. Hand Clin 1997;13-1:83-92.
12. Roux JL, Micallef JP, Rabischong P, Allieu Y. [Transmission of pronation-supination
movements in the wrist]. Ann Chir Main Memb Super 1996;15-3:167-80.
13. Allieu Y. [Carpal instability--ligamentous instabilities and intracarpal malalignments-explication of the concept of carpal instability]. Ann Chir Main 1984;3-4:317-21, 66-7.
14. Fernandez DL. Fractures of the distal radius: operative treatment. Instr Course Lect
1993;42:73-88.
15. Knox J, Ambrose H, McCallister W, Trumble T. Percutaneous pins versus volar plates
for unstable distal radius fractures: a biomechanic study using a cadaver model. J Hand Surg
[Am] 2007;32-6:813-7.
16. Brahin B, Allieu Y. [Compensatory carpal malalignments]. Ann Chir Main 1984;34:357-63.
17. Short WH, Palmer AK, Werner FW, Murphy DJ. A biomechanical study of distal
radial fractures. J Hand Surg [Am] 1987;12-4:529-34.
18. Pogue DJ, Viegas SF, Patterson RM, Peterson PD, Jenkins DK, Sweo TD, Hokanson
JA. Effects of distal radius fracture malunion on wrist joint mechanics. J Hand Surg [Am]
1990;15-5:721-7.
19. Fernandez DL. Correction of post-traumatic wrist deformity in adults by osteotomy,
bone-grafting, and internal fixation. J Bone Joint Surg Am 1982;64-8:1164-78.
20. Knirk JL, Jupiter JB. Intra-articular fractures of the distal end of the radius in young
adults. J Bone Joint Surg Am 1986;68-5:647-59.
21. Scheck M. Long-term follow-up of treatment of comminuted fractures of the distal end of
the radius by transfixation with Kirschner wires and cast. J Bone Joint Surg Am 1962;44A:337-51.
22. Melone CP, Jr. Distal radius fractures: patterns of articular fragmentation. Orthop Clin
North Am 1993;24-2:239-53.
23. Lewis KM. Colles' Fracture of the Radius: Observations on 188 Cases. Ann Surg
1934;99-3:510-4.
24. Schuind F, Cooney WP, Linscheid RL, An KN, Chao EY. Force and pressure
transmission through the normal wrist. A theoretical two-dimensional study in the
posteroanterior plane. J Biomech 1995;28-5:587-601.
106
25. Pechlaner S, Kathrein A, Gabl M, Lutz M, Angermann P, Zimmermann R, Peer R,
Peer S, Rieger M, Freund M, Rudisch A. [Distal radius fractures and concomitant lesions.
Experimental studies concerning the pathomechanism]. Handchir Mikrochir Plast Chir
2002;34-3:150-7.
26. Camelot C, Ramare S, Lemoine J, Saillant G. [Orthopedic treatment of fractures of the
lower extremity of the radius by the Judet technique. Anatomic results in function of the type
of lesion: a propos of 280 cases]. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot 1998;84-2:124-35.
27. Judet T, Piriou P, Garreau de Loubresse C, Rouvreau P. Y a-t-il une place pour le
traitement orthopédique des fractures de Pouteau-Colles. Fracture du radius distal de l'adulte/
Expansion scientifique française 2006:51-6.
28. Delattre O, Saillant G, Lemoine J, Benazet JP, Roy-Camille R. [Reduction and
osteosynthesis with pin fixation of wrist fractures. A comparative study between Kapandji's
and Py's techniques]. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot 1994;80-2:94-107.
29. Ebelin M, Delaunay C, Le Balac'H T, Nordin J. Embrochage élastique selon la
méthode de Py dans les fractures du radius distal Cahier d'enseignement de la SOFCOT
1998;67.
30. Orbay JL, Fernandez DL. Volar fixation for dorsally displaced fractures of the distal
radius: a preliminary report. J Hand Surg [Am] 2002;27-2:205-15.
31. Constantine KJ, Clawson MC, Stern PJ. Volar neutralization plate fixation of dorsally
displaced distal radius fractures. Orthopedics 2002;25-2:125-8.
32. Kamano M, Koshimune M, Kazuki K, Honda Y. Palmar plating for AO/ASIF C3.2
fractures of the distal radius with arthroscopically assisted reduction. Hand Surg 2005;101:71-6.
33. Kamano M, Koshimune M, Toyama M, Kazuki K. Palmar plating system for Colles'
fractures--a preliminary report. J Hand Surg [Am] 2005;30-4:750-5.
34. Musgrave DS, Idler RS. Volar fixation of dorsally displaced distal radius fractures using
the 2.4-mm locking compression plates. J Hand Surg [Am] 2005;30-4:743-9.
35. Obert L, Leclerc G. Les fractures de l'extremité inférieure du radius extra-articulaires à
déplacement postérieur traitées par ostéosynthése par broches, plaque antérieure et plaque
postérieure, a propos de 62 cas. Thése en médecine 2004.
36. Orbay JL, Fernandez DL. Volar fixed-angle plate fixation for unstable distal radius
fractures in the elderly patient. J Hand Surg [Am] 2004;29-1:96-102.
37. Pichon H, Chergaoui A, Jager S. Ostéosynthèse par plaque vissée antérieure à tête de vis
verouillée (LCP 3,5) dans les fractures fraiches à déplacement postérieur de l'extr. 2006.
38. Rozental TD, Blazar PE. Functional outcome and complications after volar plating for
dorsally displaced, unstable fractures of the distal radius. J Hand Surg [Am] 2006;31-3:35965.
39. Wright TW, Horodyski M, Smith DW. Functional outcome of unstable distal radius
fractures: ORIF with a volar fixed-angle tine plate versus external fixation. J Hand Surg [Am]
2005;30-2:289-99.
40. Campbell DA. Open reduction and internal fixation of intra articular and unstable
fractures of the distal radius using the AO distal radius plate. J Hand Surg [Br] 2000;256:528-34.
41. Carter PR, Frederick HA, Laseter GF. Open reduction and internal fixation of unstable
distal radius fractures with a low-profile plate: a multicenter study of 73 fractures. J Hand
Surg [Am] 1998;23-2:300-7.
42. Finsen V, Aasheim T. Initial experience with the Forte plate for dorsally displaced distal
radius fractures. Injury 2000;31-6:445-8.
43. Fitoussi F, Ip WY, Chow SP. Treatment of displaced intra-articular fractures of the distal
end of the radius with plates. J Bone Joint Surg Am 1997;79-9:1303-12.
107
44. Hahnloser D, Platz A, Amgwerd M, Trentz O. Internal fixation of distal radius fractures
with dorsal dislocation: pi-plate or two 1/4 tube plates? A prospective randomized study. J
Trauma 1999;47-4:760-5.
45. Herron M, Faraj A, Craigen MA. Dorsal plating for displaced intra-articular fractures of
the distal radius. Injury 2003;34-7:497-502.
46. Hove LM, Nilsen PT, Furnes O, Oulie HE, Solheim E, Molster AO. Open reduction
and internal fixation of displaced intraarticular fractures of the distal radius. 31 patients
followed for 3-7 years. Acta Orthop Scand 1997;68-1:59-63.
47. Ring D, Jupiter JB, Brennwald J, Buchler U, Hastings H, 2nd. Prospective multicenter
trial of a plate for dorsal fixation of distal radius fractures. J Hand Surg [Am] 1997;22-5:77784.
48. Rozental TD, Beredjiklian PK, Bozentka DJ. Functional outcome and complications
following two types of dorsal plating for unstable fractures of the distal part of the radius. J
Bone Joint Surg Am 2003;85-A-10:1956-60.
49. Laulan J, Bismuth JP, Clement P, Garaud P. [An analytical classification of fractures
of the distal radius: The "M.E.U." classification]. Chir Main 2007;26-6:293-9.
50. Terver S, Reig S, Fortunato-Robinot B. Déplacement secondaire des fractures extra et
intra-articulaires de l'extrémité distale du radius. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot
2001;87:S124-9.
51. Leung F, Tu YK, Chew WY, Chow SP. Comparison of external and percutaneous pin
fixation with plate fixation for intra-articular distal radial fractures. A randomized study. J
Bone Joint Surg Am 2008;90-1:16-22.
52. Young BT, Rayan GM. Outcome following nonoperative treatment of displaced distal
radius fractures in low-demand patients older than 60 years. J Hand Surg [Am] 2000;25-1:1928.
53. Rozental TD, Makhni EC, Day CS, Bouxsein ML. Improving evaluation and treatment
for osteoporosis following distal radial fractures. A prospective randomized intervention. J
Bone Joint Surg Am 2008;90-5:953-61.
54. Gravier R, Flecher X, Parratte S, Rapaie P, Argenson JN. [Trans-styloid and
intrafocal pinning for extra-articular extension fractures of the distal radius: prospective
randomized postoperative comparison with simple intra-focal pinning]. Rev Chir Orthop
Reparatrice Appar Mot 2006;92-7:657-62.
55. Lenoble E, Dumontier C, Goutallier D, Apoil A. Fracture of the distal radius. A
prospective comparison between trans-styloid and Kapandji fixations. J Bone Joint Surg Br
1995;77-4:562-7.
56. Strohm PC, Muller CA, Boll T, Pfister U. Two procedures for Kirschner wire
osteosynthesis of distal radial fractures. A randomized trial. J Bone Joint Surg Am 2004;86-A12:2621-8.
57. Trumble TE, Wagner W, Hanel DP, Vedder NB, Gilbert M. Intrafocal (Kapandji)
pinning of distal radius fractures with and without external fixation. J Hand Surg [Am]
1998;23-3:381-94.
58. Lecestre P, Beya K, Delplace J, Arnaout A. [Fractures of the distal end of the radius
treated by the Kapandji's method. Analysis of 100 cases]. Ann Chir 1988;42-10:756-69.
59. Milliez PY, Dallaserra M, Defives T, el Ayoubi L, Thomine JM. [Effect of early
mobilization following Kapandji's method of intrafocal wiring in fractures of the distal end of
the radius. Results of a prospective study of 60 cases]. Int Orthop 1992;16-1:39-43.
60. Dowdy PA, Patterson SD, King GJ, Roth JH, Chess D. Intrafocal (Kapandji) pinning
of unstable distal radius fractures: a preliminary report. J Trauma 1996;40-2:194-8.
61. Kapandji A. [Intra-focal pinning of fractures of the distal end of the radius 10 years
later]. Ann Chir Main 1987;6-1:57-63.
108
62. Fritz T, Heyer T, Krieglstein C, Mattern R, Kallieris D, Friedl W. [Biomechanics of
combined Kirschner wire osteosynthesis in the human model of unstable dorsal, distal radius
fractures (Colles type)]. Chirurg 1997;68-5:496-502.
63. Brady O, Rice J, Nicholson P, Kelly E, O'Rourke SK. The unstable distal radial
fracture one year post Kapandji intrafocal pinning. Injury 1999;30-4:251-5.
64. Orbay JL, Touhami A. Current concepts in volar fixed-angle fixation of unstable distal
radius fractures. Clin Orthop Relat Res 2006;445:58-67.
65. Orbay J, Badia A, Khoury RK, Gonzalez E, Indriago I. Volar fixed-angle fixation of
distal radius fractures: the DVR plate. Tech Hand Up Extrem Surg 2004;8-3:142-8.
66. Pichon H, Martin des Pallieres T, Rubens Duval B, Carpentier E, Saragaglia D.
[Using the DRP 2.4 device for volar plating of distal radius for dorsally displaced wrist
fractures. Report of 22 cases]. Chir Main 2007;26-3:127-35.
67. Kamano M, Honda Y, Kazuki K, Yasuda M. Palmar plating for dorsally displaced
fractures of the distal radius. Clin Orthop Relat Res 2002-397:403-8.
68. Kopylov P, Johnell O, Redlund-Johnell I, Bengner U. Fractures of the distal end of the
radius in young adults: a 30-year follow-up. J Hand Surg [Br] 1993;18-1:45-9.
69. Fernandez DL. Should anatomic reduction be pursued in distal radial fractures? J Hand
Surg [Br] 2000;25-6:523-7.
109
ANNEXES
110
Annexe 1 : fiche de révision :
Type d’ostéosynthèse
Nom Prénom
Sexe
Date de naissance/ date de l’accident
Côté dominant/ côté fracturé
Lésions associées
Profession
Accident de travail?
Délai de reprise du travail (en mois)
Opérateur
Type d’anesthésie
Algoneurodystrophie
Prescription de vitamine C dans les suites
Syndrome du canal carpien
Déplacement secondaire
Cal vicieux
Rupture de tendon (s) extenseur (s)
Score quick DASH
Score de HERZBERG
I.R.C (en millimètres)
Bascule sagittale (en degrés)
Pente radiale (en degrés)
Fracture de la base de la styloide cubitale
Fracture du sommet de la styloide cubitale
Classification M.E.C
Durée de l’hospitalisation (en jours) (hospitalisation pour l’ablation de matériel n’est
pas incluse)
Durée de l’acte opératoire (en minutes)
111
Annexe 2 : le score de HERZBERG :
Cotation
0
Douleur R.U.D
sommeil repos
Douleur radio-carpienne
Gêne
5
fonctionnelle
sommeil repos
10
15
20
Mvts
Efforts,
Aucune
simples
climat
Mvts
Efforts,
simples
climat
aucune
sévère
importante minime
minime
aucune
sévère
importante minime
minime
aucune
Arc prono-supination
[0 40[
[40 80[
[80 120[
[120 160[
> 160
Arc flexion-extension
[50 30[
[30 75[
[75 110[
[110 150[
> 150
[0 25[
[25 50[
[50 75[
[75 100[
> 150
R.U.D
Gêne
fonctionnelle
radio-carpienne
Supination
Pronation
Extension
Flexion
Force mesurée (kg)
Force référente
Force serrage vs côté
sain %
Force référente : côté opposé saint ou valeur Swanson :
Forces moyennes (kg) Swanson 1984 :
Homme
Dominant
femme
Non
dominant
dominant
47,6
45
Non
dominant
24,6
22,4
112
Annexe 3 : le score quick DASH :
113
114
115
Annexe 4 : Classification MEU de LAULAN
116
M : la comminution corticale métaphysaire est analysée et/ ou l’impaction cortico-spongieuse
en fonction de son étendue :
M0 : trait métaphysaire absent
M1 : trait métaphysaire simple et/ ou non déplacé
M2 : trait métaphysaire déplacé avec comminution et/ ou impaction localisée. Une partie de la
corticale antérieure ou postérieure est comminutive ou impactée mais l’étendue de la zone
comminutive reste inférieure à une hémi-circonférence. Ceci correspond le plus souvent à une
écaille métaphysaire postéro-externe.
M3 : trait métaphysaire déplacé avec comminution et/ ou impaction étendue. La comminution
concerne au moins une hémi-circonférence, le plus souvent toute la corticale postérieure, mais
elle respecte au moins le tiers de l’hémi-circonférence opposée, réalisant une console pour la
réduction.
M4 : trait métaphysaire avec comminution et/ ou impaction circonférencielle. Il n’existe plus
aucune console, ni antérieure, ni postérieure, le déplacement secondaire peut se faire dans
toutes les directions.
E : analyse de la composante épiphysaire de la fracture, c'est-à-dire de la présence de
traits articulaires et leur déplacement. Seule l’articulation radio-carpienne est prise en compte.
E0 : trait articulaire absent
E1 : trait(s) articulaire(s) non déplacé(s)
E2 : fragment(s) articulaire(s) déplacé(s). Il n’existe aucune composante d’enfoncement souschondral. Il s’agit en général des fractures cunéennes externes ou marginales antérieures
simples.
E3 : fragment(s) articulaire(s) déplacé(s) par compression localisée. Il existe un enfoncement
localisé sous-chondral à une partie de la surface articulaire. Cet enfoncement concerne un ou
deux fragments et reste généralement limité à trois. Le reste du massif épiphysaire conserve
une morphologie correcte permettant d’avoir des critères de réduction.
E4 : fragments articulaires déplacés par compression étendue. L’enfoncement sous-chondral
est étendu à la quasi-totalité de la surface articulaire (4 fragments ou plus). Il existe une
désorganisation épiphysaire globale réalisant un éclatement épiphysaire. La petite taille des
fragments ne permet pas d’avoir de critère simple de réduction.
U : analyse du trait ulnaire, en fonction de sa localisation.
U0 : abscence de trait ulnaire.
U1 : fracture de la pointe de la styloïde ulnaire.
117
U2 : fracture de la base de la styloïde ulnaire.
U3 : fracture ulnaire métaphyso-diaphysaire (+/- styloïde).
U4 : fracture ulnaire métaphyso-épiphysaire (+/- styloïde).
118
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette école, de mes condisciples, je promets et
je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la
médecine
Je dispenserai mes soins sans distinction de race, de religion, d’idéologie
ou de situation sociale.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe,
ma langue taira les secrets qui me feront confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser les crimes.
Je serai reconnaissant envers mes maîtres, et solidaire moralement de mes
confrères. Conscient de mes responsabilités envers les patients, je continuerai à
perfectionner mon savoir.
Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir de
l’estime des hommes et de mes condisciples, si je viole et que je parjure, puisséje avoir un sort contraire.
119
Résumé
Objectif : Le but de cette étude était de comparer deux types de traitements des fractures du radius distal à
bascule postérieure : plaque verrouillée antérieure (PVA) versus brochage mixte et multiple (BMM). Nous
avons, pour cela, réalisé une étude prospective et randomisée.
Méthodes : 110 patients, de plus de 50 ans, victimes d’une fracture articulaire ou extra-articulaire du
radius distal à bascule postérieure ont été inclus dans cette étude. La moyenne d’âge était de 74 ans. Les
patients étaient traités par l’une des deux techniques chirurgicales en fonction du résultat de la
randomisation informatique. Les patients étaient revus à 3 semaines, 6 semaines, 3 mois et 6 mois. A
chaque consultation les patients étaient évalués par le score de DASH et de HERZBERG, une
radiographie du poignet de face et de profil était également réalisée.
Résultats : 52 patients ont été traités par BMM et 50 patients par PVA. L’antéversion postopératoire de la
glène radiale est significativement meilleure lorsque l’on traite les patients par BMM. Mais nous
retrouvons moins de perte de réduction du foyer de fracture avec les PVA. A 6 mois, les scores de DASH
et HERZBERG sont significativement meilleurs dans le groupe PVA.
Conclusions: Le BMM permet de traiter la plupart des fractures du radius distal à bascule postérieure. Ce
traitement donne des résultats cliniques et radiologiques tout à fait satisfaisants. Cependant un défaut de
réduction ou de stabilité du BMM peropératoire doit amener le chirurgien à changer de technique
opératoire : PVA par exemple.
Purpose: The purpose of this study was to compare the outcomes of 2 treatments for unstable dorsal distal
radius fractures: open reduction and internal fixation through a volar approach and “mixed pinning”
fixation. We performed a prospective randomized trial to compare these two treatment strategies
Methods: A total of 110 patients with intra or extra articular distal radial fractures was recruited to do this
study. The average age of the patients was 74 years, and all the patients were 50 years old or more. The
patients were randomized to fracture fixation with one of the two methods. At 3 weeks, 6 weeks, 3 months
and 6 months postoperatively, the patients were assessed with use of the DASH and the HERZBERG
scoring systems. Fracture reduction and evolution was evaluated with radiographs taken at every visit.
Results: 52 of the fractures were treated with mixed pinning fixation and 50 were treated with volar plate
fixation. Postoperative volar tilt is significantly better with mixed pinning fixation. But the loss of
reduction is less important with volar plate fixation. At 6 months, the results for the plate fixation group
were significantly better than those for the mixed pinning fixation according to the DASH and the
HERZBZRG scoring systems.
Conclusions: Mixed pinning fixation can treat most of the dorsal distal radius fractures with good clinic
and radiologic results. However, if during the surgical operation, we cannot restore the length of the
radius because of the comminution, the volar plate fixation can be used.
A randomized prospective study on the treatment of dorsal distal radius fractures: open
reduction and internal fixation with volar plating versus percutaneous fixation.
MOTS-CLES:
Fracture du radius distal, brochage mixte et multiple, plaque verrouillée antérieure,
ostéoporose, étude prospective et randomisée.
UNIVERSITÉ DE LIMOGES – FACULTÉ DE MEDECINE
2, rue du Docteur Marcland
87025 LIMOGES CEDEX
120
Téléchargement