tiyi G E N mangent beaucoup s de fruits crûs, ou des légumes

tiyi
G E
N
mangent beaucoup de fruits crûs, ou des légumes
venteux, particulièrement des pois chiches. Que fi
cette humeur fe répand fur les jambes, elle y caufe tumeur 8c enflure.
Remèdes contre les maux de genoux,
G E N
s
Defcription de la gentiane.
Cette plante a les fleurs jaunes. Ses feuilles font en
quelque façon fembiables à celles du plantain,ou plutôt à celles de l'ellébore blanc, 8c font fort grandes 8c
rougeâtres. Sa tige eft grotte comme le pouce , 8c
quelquefois plus , elle eft lhTe 8c creufe , elle devisait
haute de plus de deux coudées, elle eft diftinguée par
nœuds d'où fortent fes feuilles, 8c vers la cime fes
fleurs , après lefquelles font la fémence. Ses racines fe
divifent dans la terre en plufieurs parties , leur couleur eft jaune dedans 8c dehors, leur fubftance eft vifqueuiè , tandis qu'elles font récentes ; mais elles deviennent rares à mefure qu'elles deviennent féches :
leur goût eft fort acre 8c fort amer. Ses fleurs font
d'un bleu luifant fait en petites cloches, la graine eft
large, légère, bourrue,femblable à celle du fpondilium
enfermée en de petits réceptacles.
On l'appelle gentiane du nom de Gentius R o i d'Illirie , qui le premier en a reconnu les vertus.
I. Celle de froideur fe guérit en fe:purgeant fort
fouvcnt, foit avec la manne , ou des tablettes de citro , foit avec des pilules d'agaric, 8c de cochées , ou
avec une infufîon de fené , d'agaric , 8c de rhubarbe ,
&c de fyrop de rofes , en appliquant un cataplâme fait
avec du vieux fromage battu , avec autant de graifle
de porc falé , finon on enveloppera le genoux d'une
toile cirée en façon de brodequins , faite ainfï ; prenez de l'iris, du clou degerofle , de la noix mufcade,
de chacun une demi once ; de la betoine,de la fauge,
de l'aloë's, de la rnirrhe, de chacun une once : que
tout enfemble foit pulverifé. Faites fondre enfuite autant de cire blanche , avec de l'huile de noix qu'il en
faudra , &c mêlez-y les poudres , 8c tout chaudement
trempez vos linges dedans. Le cautère peut être encoLieu.
re utile. Quant au régime , on fe fervira de celui qui
Cette plante croît dans les hautes montagnes des
eft ordonné à la goûte pituiteufe.
Cevenes,
d'Auvergne, 8c de Savoye en lieux pierreux.
I I . Aux foibleffes caufées de chaleur , on fe fera
tirer deux ou trois fois du fang, enfuite on fe purgera Elle fleurit en Juin, 8c la graine eft mûre en Juillet
avec le petit lait 8c de la carte , ou avec le catolicon 8c Août.
'Propriétés.
double , difïout dans une décoction d'aigremoine 8c
de chicorée fauvage : ou l'on prendra les eaux minéraOn fe fèrt feulement de la racine de gentiane que
les , ou le demi-bain , dans lequel on aura fait bouill'on
cueille au mois d'Août 8c de Septembre , dans un
lir des mauves, des guimauves, de la camomille , du
beau
jour, & dans la pleine lune. D'autres prétendent
melilot, des violettes , de la pariétaire. On ufera du
qu'il
la faut cueillir lorfqu'elle commence à pouflèr
lait d'ânefTe , ou de celui de vache. On ne mangera ni
les
feuilles.
Elle eft fort efficace pour fubtilifer , nettrep falé ni épicé , ni oignons, ni a i l , ni ciboulette ,
toyer
,
8c
défopiler.
Nous avons déjà dit qu'elle enni pourreaux. L'on trempera beaucoup le vin , 8c on
trait
dans
la
compofition
du mithridat 8c de la théfe modérera fur bien des chofes,dont l'excès feroit enriaque
core plus nuifible que tout ce qu'on pourrait manger.
Il faut choifir la plus faine , 8c la mieux nourrie,
Ceux qui voudront ufer de l'un ou de l'autre de ces
pour
difpenfer dans la compofition du mithridat 8c
deux cataplâmes , s'en trouveront beaucoup foulages.
de la thériaque où elle entre.
Si-tôt qu'elle eft cueillie , il faut la bien laver 8c la
Cataplâme pour les maux de genoux.
bien nettoyer de toutes fes faletés, 8c de toutes les parPrenez trois onces de farine d'orge, une once de ties mortes ou obfcures \ puis la faire fécher en un lieu
crottes de chèvre, au défaut celles de brebis fer virant, bien aëré , hors des rayons du foleil, 8c étant féchée,
une livre de m i e l , cinq à fîx cuillerées de vinaigre , il la faut ferrer pour s'en fervir , comme nous avons
dit ci-deflus.
mêlez le tout enfemble, 8c l'appliquez.
Galien parlant des qualités de la gentiane dit , que
i Autre cataplâme,
fa racine eft d'une grande vertu pour attenuer,purger,
•Prenez de la farine de fèves , du fon bien menu, abfterger , mondifier, 8c défopiler ; 8c il ne faut pas
des fleurs de camomille en poudre,de chacun une on- s'étonner ii elle a ces propriétés , car elle eft extrêmece des crottes dejehevre deux onces. Faites cuire le
ment amere.
tout enfemble avec autant de gros vin,ou d'hydromel,
Elle provoque les mois, 8c les urines, 8c eft finguou d'oxicrat qu'il en faudra, 8c fur la fin qu'il com- liere contre les feorpions. Elle tue les vers, 8c empêmencera à fe lier comme en bouillie, ajoûtez-y trois che la pourriture : elle eft fouveraine contre les poionces d'huile de camomille, ou d'anet.
fons , 8c même contre la pefte -, on la donne comme
le quinquina dans les fièvres intermittentes ; comme
. Autre cataplâme pour l'enflure des genoux.
elle eft^brt amere, on l'ordonne plutôt en opiate, o»
Faites bouillir enfemble, fiente de vache, grains de en b o l qu'en infufîon. La dofe alors en eft d'un gros
froment, 8c vinaigre. Le tout étant cuit, vous en for- au plus ; 8c en infufîon elle eft d'une demi once dans
merez un cataplâme, que vous appliquerez fur le mal. l'eau , ou dans le vin ; on y ajoute une dragme de
Ce remède eft infaillible.
criftal minerai. La dofe de l'extrait qu'on en tire parG E N T I A N E , en latin Gentiana. C'eft une le moyen du vin blanc , eft depuis un gros jufqu'à
plante dont on diftingue en général deux fortes ; fa- quatre. L'eau diftillée de toute la plante au bain-mavoir , la gentiane, dite alpina^zvce qu'ellle croît dans rie , eft un fébrifuge encore plus allure que la racine.
les Alpes , 8c la gentiane, dite pratenjîs, ou pakftris , O n en donne au malade un verre de 4 heures en 4
parce qu'elle croît dans les marais 8c dans les prés. La heures ; 8c dans les intervalles , on le fait manger , fépremière eft encore de deux fortes ; favoir, l a grande lon fon appétit. La gentiane eft propre dans les fièvres
ÔC la petite, dite autrement gratianella, qui n'eft autre malignes épidemiques , 8c fa lotion eft détcrfive 8c
chofe que la emeiata.
vulnéraire.
On ne décrira que la grande gentiane , qui eft la
Le vinaigre où l'on a fait infufer fa racine , eft explus ufitée , 8c qui entre dans la compofition du micellent dans les peftes 8c autres maladies contagieuthridat 8c de la thériaque*
fes.
S E N T I L-H Q M M E. Le <Aev©k d'un Gentila
y
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