Michèle Bachmann, candidate républicaine “I will lead the way in cutting spending, reducing taxes and deep-sixing our 3.8 million-word Internal Revenue Code so companies can invest again. As a first order of business, I will direct the elimination of counterproductive regulations, repeal Obamacare and stop cap-and-trade in its tracks so companies can operate again. And a Bachmann Administration will create the climate of sound currency and certainty employers needed to start hiring again”. La pensée marxiste Le marxisme fait d’abord référence aux travaux de ses deux « père fodnateurs » : Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895). Œuvre politique principale : « Le manifeste du parti communiste » Œuvre scientifique principale : « Le Capital » . Un déterminisme historique fondé sur la lutte des classes. . Une pensée dialectique, thèse-antithèse-synthèse L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes. Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une guerre qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la destruction des deux classes en lutte. Dans les premières époques historiques, nous constatons presque partout une organisation complète de la société en classes distinctes, une échelle graduée de conditions sociales. Dans la Rome antique, nous trouvons des patriciens, des chevaliers, des plébéiens, des esclaves; au moyen âge, des seigneurs, des vassaux, des maîtres de corporation, des compagnons, des serfs et, de plus, dans chacune de ces classes, une hiérarchie particulière. La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois. Cependant, le caractère distinctif de notre époque, de l'époque de la bourgeoisie, est d'avoir simplifié les antagonismes de classes. La société se divise de plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes diamétralement opposées : la bourgeoisie et le prolétariat. Dans la perspective marxiste, l’État est un instrument aux mains de la classe dominante, la bourgeoisie. Elément de la « superstructure », il assure l’hégémonie de la bourgeoisie Il faut le mettre à bas; il faut détruire l’Etat pour aboutir in fine à l’administration des choses “Chaque étape de développement de la bourgeoisie s’accompagnait d’un progrès politique correspondant. Corps social opprimé sous la domination des seigneurs féodaux, association armée s’administrant elle-même dans la commune, ici république urbaine indépendante, là tiers-état de la monarchie assujetti à l’impôt, puis, au temps de la manufacture, contre-poids de la noblesse dans la monarchie corporative ou absolue, principal fondement des grandes monarchies en général, la bourgeoisie depuis l’établissement de la grande industrie et du marché mondial, s’est finalement emparée à force de lutte de la souveraineté politique exclusive dans l’État représentatif moderne. Le pouvoir étatique moderne n’est qu’un comité chargé de gérer les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière ” Manifeste du parti communiste, 1848) Vladimir Oulianvov – Lénine- (1870-1924) “ L’État est le produit et la manifestation des antagonismes de classes inconciliables. L’État surgit là, au moment et dans la mesure où, objectivement, les contradictions de classes ne peuvent pas être conciliées. Et inversement, l’existence de l’État prouve que les antagonismes de classes sont inconciliables (…) Le remplacement de l’État bourgeois par l’État prolétarien est impossible sans révolution violente ” L'État et la révolution (1917) L’apport d’Antonio Gramsci (1891-1937) Le pouvoir de l’État n’est pas à l’origine de l’hégémonie de la bourgeoisie mais sa traduction. Il faut donc travailler à un changement culturel de la perception , de la représentation et de l’action de l’État. Il faut créer une nouvelle hégémonie culturelle pour faire de l’État autre chose qu’un acteur de l’hégémonie de la bourgeoisie. Les paradoxes de la pensée marxiste • L’ambition de détruire l’Etat. • L’établissement d’un État puissant issu d’une révolution se réclamant du marxisme : la révolution bolchevique d’octobre 1917. • Les partis communistes ou ex-communistes dans la période contemporaine en appellent à l’intervention de l’État : PCF, PCE, Die Linke, PCP, VAS,… Pour un État minimal La pensée libérale Dans la pensée politique, le libéralisme est tout à la fois promoteur de l’Etat et craintif envers lui. Politiquement et philosophiquement, le pouvoir doit fonctionner sur la base d’une séparation des pouvoirs : Locke (1632-1704), Montesquieu (1689-1755), … Cette séparation doit empêcher le despotisme et les dérives autoritaires. Dans le champ socio-économique, le libéralisme prône un État minimal. Au départ, L’État est doté des stricts attributs régaliens. Le régulateur de la société doit être « la main invisible du marché ». Adam Smith (1723-1790), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776). La main invisible du marché, c’est la main de l’égoïsme individuel… « Puisque chaque individu tâche, le plus qu'il peut, premièrement, d'employer son capital à faire valoir l'industrie nationale, et, deuxièmement, de diriger cette industrie de manière à lui faire produire la plus grande valeur possible, chaque individu travaille nécessairement à rendre aussi grand que possible le revenu annuel de la société. À la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société. En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. Je n'ai jamais vu que ceux qui aspiraient, dans leurs entreprises de commerce, à travailler pour le bien général, aient fait beaucoup de bonnes choses. Il est vrai que cette belle passion n'est pas très commune parmi les marchands, et qu'il ne faudrait pas de longs discours pour les en guérir ». « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage. » Principe d’autorégulation sur la base des avantages individuels … et le rejet de la « main de l’État » Dans le temps : - Les ouvertures (timides) à l’intervention de l’État dans la sphère socio-économique s’opèrent tôt et se développent en temps de crise au vingtième et vingt-et-unième siècles : • Besoin d’infrastructures, • Nécessité d’enseignement/formation, de qualification • L’État comme agent conjoncturel ou… pompier de l’économie : les apports de la pensée keynésienne, • L’Etat comme assureur social. Mais ce n’est pas linéaire : cf. le tournant des années septante Exemple : le nouveau « renversement » : la ‘vague’ néolibérale. « L’utopie de la société sans clases, celle de l’État salvateur puis celle de l’autogestion, a entretenu la flamme de la foi socialiste pendant des décennies. L’écroulement des pays socialistes de l’Est et du Sud, révélant, outre la tyrannie, l’échec économique définitif des recettes étatistes, a sérieusement ébranlé la doctrine. (…) Les libéraux ne promettent pas la lune. Comme ils veulent limiter l’emprise de la politique, ils connaissent aussi les limites du pouvoir et les contraintes qu’il ne peut négliger. Un assistant de Ronald Reagan, peu après l’élection de celui-ci à la présidence des Etats-Unis, chiffrait à cinq degrés la réorientation du système à laquelle le président allait travailler, cinq degrés par rapport à la politique Carter. C’était la révolution Reagan. Peu dans l’absolu. Énormément dans la pratique. Une Amérique plus respectée, plus forte, moins imposée. Le début de la fin du système totalitaire soviétique. Les prémisses de la paix. Cinq degrés ! Et pourtant… La Belgique n’est pas l’Amérique. Mais donnez-nous la force de changer le système de cinq degrés et… l’espérance va renaître » Jean Gol, Président du PRL, 1991 • Le tournant étatiste des républicains américains ? Le paradoxe des présidences républicaines • Après la tornade boursière, un nouveau tournant régulateur de l’État dans la pensée libérale ? Une question ouverte • La réaction libertarienne et les postures ambivalentes des républicains Les pensées politiques ouvertes à l’intervention de l’Etat La pensée sociale-démocrate / socialiste . Une pensée originellement méfiante et hostile envers l’État : l’influence du marxisme. . Le détachement progressif de la perspective marxiste :e le « révisionnisme », .Édouard Bernstein (1850-1932), un penseur précurseur: la formulation de la pensée « réformiste » “ Mais dans la réalité, une société soucieuse d’intervenir, de s’occuper de certains besoins, de mettre fin à des abus, ne peut se passer d’organes, d’une constitution, de moyens financiers et éventuellement de moyens de coercition. Or, pour tout cela, il faut de toute évidence autre chose qu’une société mystique désincarnée ”. « Mais plus les institutions politiques des nations modernes se démocratisent, plus aussi la nécessité et l’éventualité des apocalypses sociales disparaissent. (…) Mais est-il inévitable que la conquête du pouvoir politique par le prolétariat s’accomplisse autrement que par un séisme politique ? Et signifie-t-elle aussi la monopolisation du pouvoir par le prolétariat face et contre l’univers non prolétarien tout entier ? Si non, on ne peut pas raisonnablement se formaliser lorsque quelqu’un avance qu’au lieu de spéculer sur «l’apocalypse», la social-démocratie devra pendant longtemps encore « organiser politiquement et préparer à la démocratie la classe ouvrière, et lutter pour toutes les réformes aptes, dans le système actuel, à améliorer sa condition et à transformer l’Etat dans un sens démocratique ». Importance du cadre national conquête de l’Etat démocratique pour agir à ses fins « Dès aujourd'hui, nous pouvons compter sur deux millions un quart des électeurs. Si cela continue ainsi, nous conquerrons d'ici la fin du siècle la plus grande partie des couches moyennes de la société, petits bourgeois ainsi que petits paysans, et nous grandirons jusqu'à devenir la force décisive dans le pays, devant laquelle il faudra que s'inclinent toutes les autres forces, qu'elles le veuillent ou non. (…) Et si nous ne sommes pas assez insensés pour nous laisser pousser aux combats de rue pour leur faire plaisir, il ne leur restera finalement rien d'autre à faire qu'à briser eux-mêmes cette légalité qui leur est devenue si fatale » Engels, 1895 L’importance de l’action dans le cadre démocratique La sortie de la perspective déterministe et ‘catastrophiste’ sur le plan économique : L’importance de l’apport keynésien et planiste : la formulation progressive de la pensée socialiste-socialedémocrate dans le champ économique et social. Le modèle : - l’économie mixte - L’économie sociale de marché - le Welfare State d’après guerre. Le modèle d’Etat social et la pensée sociale-démocrate : un modèle bousculé . . . . L’affaiblissement de l’économie mixte L’affaiblissement de l’Etat L’interdépendance économique et financière … … mais une perspective toujours favorable à l’intervention voire à la réhabilitation de l’Etat ou de l’action publique dans le chef des parts socialistes et sociaux-démocrates (SPD, parti travailliste, PS, SPÖ, …) « Le marché peut être source de bien-être partagé… lorsqu’il est régulé de manière efficace. Régulation ne signifie pas étatisation ou planification centralisée de l’économie, ni contrôle tatillon à tous les niveaux, ni hyperrégulation ou prolifération de la « paperasserie administrative ». Régulation signifie définition, aux différents niveaux, de balises cohérentes et évaluations à même d’assurer un développement équilibré et durable de la société. La prise en compte optimale des intérêts des citoyens ne sera pleinement accomplie que lorsque de tels mécanismes auront été mis en place au niveau de la communauté internationale où se développent aujourd’hui les échanges globalisés. En attendant la mise en place d’une régulation mondiale, les socialistes veulent rendre opérationnels des mécanismes régulateurs à tous les niveaux, de l’Union européenne à la commune. Réguler signifie aussi instaurer les mécanismes de redistribution et de solidarité qui humanisent la croissance en faisant profiter chacun de ses bénéfices. On n’a encore rien inventé de mieux que l’action collective et citoyenne pour réguler démocratiquement les rapports humains. Les socialistes d’aujourd’hui croient en l’importance du politique, qui n’est pas l’État dirigiste tout-puissant, mais l’instance choisie démocratiquement qui assure le respect et le bien-être de chacun ». Elio Di Rupo, Président du PS, 2008 La vision catholique/démocrate chrétienne . Une pensée politique originelle hostile à l’action de l’État : le refus de la double modernité. Les « missions » attendues de l’Etat sont remplies par d’autres . Les mutations du XIXe siècle et les tensions dans la pensée catholique : catholicisme intransigeant, incarnée de par la pensée réactionnaire (Louis de Bonald – 1754-1840 - et Joseph de Maistre - 1753-1821) vs catholicisme libéral.