Résumé non technique

DOCOB du site NATURA 2000
FR7200692
« Réseau hydrographique du
Dropt »
Résumé non technique
[Avril 2016]
O
Document d’objectifs du site Natura 2000 FR7200692 « Réseau hydrographique du Dropt »
I. Le programme Natura 2000
Pourquoi Natura 2000 ?
C’est en 1992 qu’au « sommet de la Terre » de Rio de Janeiro, en réponse aux inquiétudes
croissantes concernant la diminution de notre patrimoine naturel, l’Union européenne s’est engagée
à enrayer la perte de la biodiversité sur ses territoires. C’est ainsi que naît le programme Natura
2000, réseau européen de sites naturels dont le but est de concilier biodiversité et activités
humaines, dans une logique de développement durable. Avec près de 25 000 sites terrestres et
marins, il s’agit aujourd’hui du plus vaste maillage de sites protégés au monde (Ministère de
l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie).
Quels objectifs ?
Ce réseau se met en place en application de :
- la Directive "Oiseaux" de 2009 (remplacement de celle de 1979)
- la Directive "Habitats » de 1992.
Il vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés et à
forts enjeux de conservation en Europe. Il est constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et
marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des
milieux naturels qu’ils abritent.
Chaque État membre désigne des sites Natura 2000 devant être gérés de façon à garantir la survie à
long terme des espèces et des habitats en faveur desquels ils ont été désignés.
Pour qui ?
Afin que les partenaires s’approprient les enjeux de Natura 2000, et à travers ceux-ci les enjeux de la
biodiversité et du développement durable de nos territoires, la France a choisi la concertation :
citoyens, élus, agriculteurs, forestiers, chasseurs, pêcheurs, propriétaires terriens, associations,
usagers et experts sont désormais associés à la gestion de chaque site. La participation active de
l’ensemble des acteurs locaux et le dialogue au sein des comités de pilotage (COPIL) permettent à
chacun de mieux comprendre à la fois les enjeux de conservation du patrimoine naturel et les enjeux
socio-économiques du territoire, de partager des objectifs et finalement de construire une gestion de
la nature fondée sur les savoirs des acteurs locaux.
Avec quel outil ?
Pour chaque site Natura 2000, un document d’objectifs (DOCOB) définit les mesures de gestion à
mettre en œuvre. C’est à la fois un document de diagnostic initial et socio-économique et un
document d’orientation traduisant les mesures pour la gestion des sites Natura 2000. Issu d’un
processus de concertation avec les acteurs du territoire, il relève d’un droit administratif « négocié »
plus que d’une procédure unilatérale classique. Il s’agit d’un document de référence pour les acteurs
concernés par la vie du site.
Le présent document fait la synthèse des travaux d’élaboration du document d’objectifs du site
Natura 2000 « Réseau hydrographique du Dropt ». L’objectif est de vulgariser la démarche Natura
2000 mise en place ainsi que les résultats obtenus, puis les orientations de gestion.
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Document d’objectifs du site Natura 2000 FR7200692 « Réseau hydrographique du Dropt »
II.
Présentation du site
Le site Natura 2000 de type cours d’eau du « Réseau hydrographique du Dropt » se situe au sud de la
région Aquitaine, à cheval entre la Gironde (à 72%) et le Lot-et-Garonne (à 28%).
Figure 1 : Localisation du site Natura 2000 du Dropt
Le périmètre du site dont l’aspect linéaire s’étend sur 2450 ha couvre le réseau hydrographique du
Dropt et ses affluents permanents :
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le Dropt (d’Allemans du Dropt à son exutoire)
la Vignague + affluents
ruisseau du Marquelot + affluents
l'Andouille + affluents
le Ségur + affluents
ruisseau de la Lane + affluents
ruisseau de Piquet + affluents
ruisseau de Dousset + affluents
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la Dourdèze + affluents
le Saute-bouc + affluents
ruisseau de Sautebouc + affluents
ruisseau de Malromé + affluents
ruisseau de Guillaumet + affluents
ruisseau du Jonquet + affluents
Rieutord + affluents
nombreux petits affluents directs du Dropt
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Document d’objectifs du site Natura 2000 FR7200692 « Réseau hydrographique du Dropt »
III.
Etat initial : biodiversité et activités humaines
Le Dropt et ses affluents se situent en grande partie sur des terrains argileux à faible pente, son
écoulement est par conséquent lent. De ce fait, cinq entités paysagères caractérisent ce site :
- La vallée du Dropt, large vallée aux coteaux à faible pente sous influence agricole
parsemés de bosquets ;
- Les Terreforts, vaste plateau à la terre lourde et difficile ainsi qu’au relief peu prononcé
sillonné par un réseau hydrographique dense ;
- L’Entre-deux mers de Sauveterre, plateaux légèrement ondulés dédiés à la viticulture ;
- L’Entre-deux mer nord, vallons et coteaux abrupts dominés par la viticulture ;
- Les collines de la Réole, vallons dessinant des reliefs collinéens assez vifs et cultivés.
L’état initial du site a permis d’identifier l’ensemble des végétations présentes. 50% de l’aire d’étude
est constituée d’habitats naturels. Si l’on s’intéresse à la répartition des habitats par grands types de
milieux, on remarque que le site est composé majoritairement de cultures et prairies améliorées
ainsi que de boisements avec respectivement près de 40% et 25% des milieux identifiés.
Figure 2 : Proportion des habitats par grands types de milieux
Le site est principalement soumis aux pressions agricoles (principale activité économique des
communes avec 60% de surface agricole utile (SAU)) et d’élevages, bien que ces derniers aient
tendance à regrésser. De même, la pression foncière s’accroît, avec un nombre d’habitants qui tend à
augmenter. Cependant, elle est maîtrisée en raison du contexte réglementaire du bassin (Plan Local
d’Urbanisme pour la moitié des communes incluant le Dropt, deux Schémas de Cohérence
Territoriale…), imposant la prise en compte des habitats et des espèces d’intérêt communautaire,
ainsi que des continuités écologiques présents sur le site.
Si les activités agricoles font majoritairement parties de paysage et le façonnent, la viticulture et les
cultures céréalières ne forment pas en elles-mêmes des habitats naturels ou des habitats d’espèces
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Document d’objectifs du site Natura 2000 FR7200692 « Réseau hydrographique du Dropt »
visés au titre de la Directive « Habitat Faune – Flore ». Toutefois, les pratiques de gestion peuvent
impacter indirectement leur état de conservation. Les surfaces en herbe peuvent en revanche
constituer des habitats d’intérêt communautaire et les prairies humides situées le long des cours
d’eau du site sont des milieux propices au Damier de la succise et au Cuivré des marais, papillons
d’intérêt communautaire présents sur le Dropt. Le maintien de ces deux espèces sur le site Natura
2000 est dépendant de la préservation et d’une gestion extensive des prairies humides.
Les boisements et la sylviculture sont également très représentés sur le site (près de 25%). Le site
Natura 2000 s’étendant sur la plaine d’inondation du Dropt et de ses affluents, ce sont
essentiellement des boisements humides qui sont inclus dans le périmètre. Certains d’entre eux,
comme l’aulnaie-frênaie (code 91E0*), sont d’intérêt communautaire et identifiés sur le site Natura
2000. Ces boisements humides sont aussi des milieux de vie utilisés par les espèces d’intérêt
communautaire du site tel que le Vison d’Europe, et plus largement par la faune semi-aquatique et
piscicole pour se nourrir et se reproduire. Le faible intérêt sylvicole sur le secteur se traduit par une
non ou faible gestion des boisements du site, présentant l’avantage de permettre aux différentes
strates et différents cortèges floristiques de s’exprimer. Mais ce faible intérêt sylvicole présente aussi
ses inconvénients. En effet les boisements humides n’ont qu’une faible valeur marchande et ceux-ci
sont cantonnés aux secteurs délaissés par l’agriculture (cf. paragraphes précédents). L’habitat
forestier qu’ils constituent s’en trouve par conséquent morcelé, ce qui peut poser quelques
problèmes vis-à-vis de la continuité écologique (circulation des espèces en l’occurrence) et donc sur
le fonctionnement écologique global du site. Le maintien des boisements humides et de leur
connexion est important pour la réalisation des objectifs de conservation.
En outre, la chasse, le piégeage ou encore la pêche peuvent avoir un impact important sur les
espèces animales d’intérêt communautaire présentes sur le site comme le Vison d’Europe et le
Toxostome (espèces d’intérêt communautaire prioritaire), mais aussi la Loutre d’Europe ou encore la
Bouvière. En effet, le piégeage des nuisibles de cultures influe sur la population de Visons d’Europe
par l’intermédiaire de cage non sélectives, ou encore la pêche pratiquée par un non initié aux
thématiques environnementales.
Enfin, l’étude du milieu aquatique révèle un état écologique moyen pour le Dropt et ses affluents,
principalement altérés par le Phosphore et l’Isoproturon. Ces éléments chimiques favorisent
l’eutrophisation du cours d’eau (asphyxie par la prolifération de végétaux aquatiques) et l’altération
d’un site Natura 2000 de type cours d’eau comme le Dropt. De même, le faible débit et
l’homogénéisation des habitats contribuent à la disparition d’espèces piscicoles sensibles à la qualité
de l’eau
IV.
Enjeux patrimoniaux
Les prospections réalisées dans le cadre du diagnostic écologique du site ont permis la mise à jour du
Formulaire Standard de Données (FSD, fiche descriptive officielle du site Natura 2000 disponible sur
l’Inventaire National du Patrimoine Naturel), synthétisant les caractéristiques du site « Réseau
hydrographique du Dropt » en termes de biodiversité (habitats naturels et espèces) et justifiant de la
désignation du site au titre de la Directive « Habitats – Faune Flore ».
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IV. 1. Habitats naturels d’intérêt communautaire inscrits en annexe I de la
Directive « Habitats » présents sur le site
L’annexe I de la Directive « Habitat » liste les types d’habitats naturels d’intérêts communautaires
dont la conservation nécessite la désignation de Zone de Protection Spéciale (ZPS). Leur désignation
résulte de plusieurs critères :
- en danger de disparition dans leur aire de répartition naturelle ;
- présentant une aire de répartition réduite du fait de leur régression ou de
caractéristiques intrinsèques ;
- présentant des caractéristiques remarquables.
Au total, 6 habitats d’intérêt communautaire ont été recensés sur les 47 milieux naturels inventoriés,
dont 2 prioritaires en raison de leur état de conservation préoccupant.
Tableau 1 : Synthèse des habitats d'intérêt communautaire identifiés sur le site Natura 2000 du Dropt
Code Natura
2000
91E0*
7220*
6510
6430
3150
3140
Intitulé
Forets alluviales a Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior
Sources pétrifiantes avec formation de travertins
Pelouses maigres de fauche de basse altitude
Mégaphorbiaies riveraines
Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de
l’Hydrocharition
Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp.
*Habitat d’intérêt communautaire prioritaire
Les pelouses maigres de fauches constituent plus de 90% de la surface des habitats naturels d’intérêt
communautaire. Les forêts alluviales à Aulne glutineux et Frêne commun ainsi que les
mégaphorbiaies composent quasiment le reste (8,48%).
Figure 3: Proportion par types d'habitats d'intérêt communautaire
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Forets alluviales a Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior :
Cet habitat se rencontre au niveau des sources, des ruisselets de
rivières de faible importance, dont le cours d’eau est souvent
relativement lent, principalement aux étages planitiaires et collinéen,
sous forme de galeries étroites ou de linéaire.
Il est dominé par l’Aulne dans les parties basses et par le frêne dans
les parties hautes de la strate arborée. La strate arbustive est pauvre
en espèces. Le tapis herbacé est quant à lui généralement riche en
Laîches (Carex remota, Carex pendula…).
Leur structure complexe et leur diversité végétale créent de
nombreuses niches écologiques (faune, champignons, mousses…) et
notamment certaines espèces à très haute valeur patrimoniale
comme le Vison d’Europe ou la Loutre. Elles relèvent en outre de la Loi
sur l’Eau.
© ETEN Environnement
Sources pétrifiantes avec formation de travertins :
Ces formations végétales des sources et des suintements se développent grâce aux mousses sur des
matériaux carbonatés mouillés, issus de dépôts actifs de calcaire donnant souvent des tufs (dépôts
non consistants) ou des travertins (roche calcaire déposée en lits irréguliers offrant de multiples
cavités de taille et de répartition irrégulière). Le milieu fontinal générateur peut être lié à une source
ou à des résurgences d’eau souterraine. Son développement peut prendre des aspects assez divers,
depuis le suintement sur roche avec un mode diffus par taches jusqu’au réseau de petits cours d’eau
en passant par des cascades. Les conditions climatiques stationnelles sont marquées par la constance
de l’humidité de l’air et par des températures estivales modérées.
La couverture végétale peut être plus ou moins importante en fonction de la vitesse d’écoulement
des eaux, de leur dureté et de leur composition. De manière générale elle comporte une ou plusieurs
lames de végétation bryophytique surmontées d’une lame herbacée plus ou moins clairsemée
principalement représentée par des espèces de la famille des saxifragacées, des brassicacées et des
cypéracées.
Pelouses maigres de fauche de basse altitude :
Cet habitat concerne généralement les prairies peu à assez fertilisées, exploitées pour le fourrage et
riches en fleurs. D’origine anthropique, ces prairies se localisent à basse altitude sur des sols épais et
bien drainés. La végétation est dominée par des
espèces herbacées hautes telles que les grandes
graminées et peut atteindre jusqu’à 100 cm à la
floraison. La composition de la flore dépend autant
des conditions stationnelles que des pratiques
agricoles. Une stratification nette sépare les plus
hautes herbes des herbes plus basses. Les
Dicotylédones à floraisons tardi-vernales à estivales
sont bien représentées et attirent les pollinisateurs.
Leur intérêt écologique et patrimonial est très
important du fait de leur rôle d’abri pour des espèces
végétales et animales spécialisées dans ce type de
© ETEN Environnement
milieu.
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Mégaphorbiaies riveraines :
Végétations de hautes herbes installées en bordure de cours d’eau et en lisière de forêts humides,
ces prairies humides sont soumises à des crues temporaires et sont caractérisées par l’absence
d’actions anthropiques (fertilisation, fauche, pâturage). Elles peuvent s’étendre, à partir du potentiel
de semences qu’elles possèdent, sur des prairies anthropiques où la gestion a cessé.
Il s’agit de prairies élevées attirant l’attention par la
dominance forte d’un petit nombre d’espèces, qui sont
caractérisées souvent par leurs feuilles larges, leurs
inflorescences vives et leur pollinisation entomophile.
Le feuillage dense n’est pas favorable au
développement des petites plantes. Ces formations
occupent une surface très variable en fonction de
l’histoire du site. Elles peuvent se limiter à des liserés et
des tâches au sein des forêts riveraines, au bord des
talus…, ou occuper de plus grandes étendues aux
© ETEN Environnement
dépens de prairies abandonnées.
Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition :
L’habitat correspond aux lacs, étangs et mares eutrophes, mais aussi aux canaux des marais colonisés
par des macrophytes enracinés et non enracinés. Le caractère naturellement eutrophe correspond à
des contextes géologiques et géomorphologiques
alluvionnaires ou à des substrats marneux, argileux,
calcaires. Toutefois, à partir du moment où la
végétation témoigne de ce caractère eutrophe et
correspond à un fonctionnement naturel, les
milieux, mêmes d’origine anthropique, sont
considérés dans cet habitat. D’un point de vue
fonctionnel, ces habitats présentent typiquement
une certain autonomie dépendant de la masse
d’eau stagnante par rapport au renouvellement
et/ou à l’exportation. Les canaux et rivières lentes
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correspondent à un type d’écosystème particulier.
Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. :
L’habitat englobe les communautés d’eaux douces de bordures ou des parties profondes des lacs,
gravières, étangs, mares, rivières lentiques, dans lesquelles les characées constituent soit des
végétations à l’état pur, soit des végétations
mixtes de charophycées et de végétaux supérieurs,
formant des transitions vers les associations
marginales de phanérogames, du planitaire à
l’alpin. Des herbiers peuvent apparaître dans des
eaux mésotrophes peu profondes et ne se
maintenir que quelques années.
Ce sont des végétations pionnières, souvent
héliophiles qui peuvent parfois constituer les
strates les plus profondes de la végétation
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macrophytique formant de vastes tapis ou prairies
submergées de plusieurs mètres carrés.
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IV. 2. Espèces d’intérêt communautaire inscrites en annexe II de la Directive
« Habitats » présentes sur le site
L’annexe II de la Directive « Habitats » liste les espèces animales et végétales d’intérêt
communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zone Spéciale de Conservation
(ZSC). Les critères justifiant leur désignation sont les suivants :
taille / densité de la population par rapport aux populations nationales
degré de conservation et possibilité de restauration
degré d’isolement de la population par rapport à son aire de répartition naturelle
évalutation globale de la valeur du site pour la conservation de l’espèce
Parmi les 105 espèces contactées lors des prospections, 19 sont d’intérêt communautaire, dont 2
prioritaires (état de conservation préoccupant) : le Vison d’Europe et le Toxostome.
Tableau 2 : Synthèse des espèces d'intérêt communautaire présentes sur le site Natura 2000 du Dropt
Code Natura 2000
Nom Scientifique
Nom vernaculaire
1356*
Mustela lutreola
1355
Lutra lutra
1303
Rhinolophus hipposideros
1304
Rhinolophus ferrumequinum
1307
Myotis blythii
1310
Miniopterus Schreibersi
1324
Myotis myotis
1305
Rhinolophus euryale
1321
Myotis emarginatus
1323
Myotis bechsteini
1041
Oxygastra curtisii
1044
Coenagrion mercuriale
1060
Lycanea dispar
1065
Euphydryas aurinia
1083
Lucanus cervus
1088
Cerambyx cerdo
1220
Emys orbicularis
1126*
Chondrostoma toxostoma
1134
Rhodeus sericeus
*Espèce d’intérêt communautaire prioritaire
Vison d’Europe
Loutre d’Europe
Petit Rhinolophe
Grand Rhinolophe
Petit Murin
Minioptère de Schreibers
Grand Murin
Rhinolophe Euryale
Murin à oreilles échancrée
Murin de Bechstein
Cordulie à corps fin
Agrion de mercure
Cuivré des marais
Damier de la succise
Le Lucane cerf-volant
Le Grand capricorne
Cistude d’Europe
Toxostome
Bouvière
Mammifères :
La Loutre et le Vison d’Europe sont strictement inféodés au milieu
aquatique, bien que la Loutre soit bien meilleure nageuse que le Vison.
Ces deux espèces se nourrissent principalement de poissons et de petits
vertébrés associés au milieu humide. Leurs terriers se trouvent en
général sur les berges des cours d’eau.
Vison d’Europe
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Chiroptères :
Les Rhinolophes, les Murins et le Minioptère sont des
chauves-souris insectivores, dont les préférences de chasse
varient entre les lisières de cours d’eau ou zones humides,
les boisements de feuillus ou encore les mosaïques de
prairies pâturées et culture. Elles s‘abritent dans les cavités
naturelles comme les grottes ou artificielles (caves,
mines…).
Petit Murin
ETEN Environnement
Invertébrés :
La Cordulie à corps fin est un Odonate que l’on peut trouver dans les eaux calmes bien végétalisées
ou les eaux à faible courant, alors que l’Agrion de Mercure est plutôt rattaché aux sources, ruisseaux
et fossés non pollués.
Deux papillons ont également été contacté : le Cuivré des
marais et le Damier de la Succise. Ces deux espèces que l’on
retrouve dans les milieux humides (tourbières, marécages,
prairies humides…) sont impactées par la présence d’une
plante-hôte, la Succise.
Le Lucane cerf-volant et le Grand capricorne sont des
Lucane cerf-volant
Coléoptères associés aux boisements, puisque leurs larves se
ETEN Environnement
nourrissent de bois mort (avec une prédilection pour les vieux
chênes).
Reptiles :
La Cistude d’Europe est le seul reptile présent très
localement dans le périmètre d’étude du Dropt. Il
s’agit de la seule tortue d’eau douce en France,
fréquentant préférentiellement les plans d’eau, les
canaux et jales à faible courant. Elle affectionne
particulièrement les zones ensoleillées, où il est aisé
de l’observer.
Cistude d’Europe
ETEN Environnement
Poissons :
Le Toxostome au corps vert-olive et la Bouvière au corps comprimé latéralement sont des poissons
fréquentant des eaux claires et courantes (parfois des étangs et des canaux à substrat sableux ou
vaseux pour la Bouvière). Le premier a besoin d’une courante pour se reproduire, tandis que la
seconde a besoin de la présence de moules d’eau douce puisque ses alevins se nourrissent du sang
de la moule.
Toxostome
Mickaël BEJEAN
Bouvière
Guillaume DOUCET
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V.
Objectifs et mesures proposés
La mise en place de Natura 2000 sur le territoire national se base essentiellement sur une démarche
volontaire des acteurs locaux, s’engageant s’ils le souhaitent et contractuellement avec l’Etat, à
mettre en œuvre des actions en faveur des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Ces
actions sont à choisir parmi celles proposées dans le Document d’Objectifs (DOCOB).
Ainsi, 15 mesures de gestion (dont 5 transversales à tout le site) de différentes natures sont
préconisées en fonction de leur destination (milieux agricoles, secteurs forestiers, zones humides…).
Conformément aux exigences de la Directive Européenne « Habitats, Faune, Flore », l’objectif
premier sur un site Natura 2000 est le maintien ou le rétablissement des habitats et des habitats
d’espèces d’intérêt communautaire dans un état de conservation favorable. C’est à partir de cet
objectif général que sont déclinés et hiérarchisés les objectifs proposés ci-dessous. Ils sont distincts
selon deux modalités, et ne concernent pas les zones artificialisées (bâti, zones urbanisées…) :
- la préservation du patrimoine, en s’appuyant sur la pérennisation ou le soutien à des
pratiques actuelles ;
la restauration d’habitats naturels altérés.
Tableau 3 : Synthèse des objectifs proposés sur le site Natura 2000 du Dropt
Entités de gestion
Objectifs de conservation
Milieux Aquatiques et Objectif A - Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des cours
Zones Humides (MAZH)
d’eau (niveaux d’eau, circulation sédimentaire…)
Objectif B – Entretenir et restaurer les zones d’eaux stagnantes
Objectif C – Restaurer la qualité physico-chimique des cours d’eau
Objectif D - Maintenir des niveaux d’eau compatibles avec les exigences de
la Faune et de la Flore
Objectif E - Conserver/restaurer les zones humides
Objectif F - Limiter le dérangement des espèces et la dégradation des
habitats (piétinement, déchets…)
Objectif G - Conserver/restaurer la ripisylve
Milieux Ouverts / Prairies Objectif H - Favoriser la restauration et la gestion des milieux-ouvert et
Pelouses
et
Landes semi-ouvert compatible avec la conservation des habitats et des espèces
(MOPPL)
Objectif I - Restauration et maintien des corridors biologiques pour assurer
Boisements et fourrés (BF)
la fonctionnalité des milieux à l’échelle du site
Objectif J - Favoriser une gestion des milieux forestiers compatible avec la
conservation des habitats et des espèces
Ensemble du site Natura Objectif K : Contrôler la prolifération d’espèces invasives
2000
Objectif L : Assurer la mise en œuvre du DOCOB
Objectif M : Contribuer à la compréhension par le grand public et les
acteurs locaux des enjeux écologiques et faciliter leur prise en compte
Objectif N : Contribuer à la mise en cohérence des différents programmes
d’aménagement ou de gestion du site et s’assurer de l’intégration des
enjeux de biodiversité
Objectif O: Améliorer les connaissances du site et assurer les suivis
scientifiques
Les mesures permettant d’aboutir aux objectifs peuvent être réalisées selon deux outils : signature
de la charte (recueil des « bonnes pratiques » à adopter sur le site) ou signature d’un contrat
(impliquant des engagements rémunérés en cas de perte financière pour l’application de ces
actions).
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VI.
Nouveau périmètre du site
La nouvelle délimitation du site résulte du diagnostic écologique et du travail de concertation
réalisés.
Le site Natura 2000 du « Réseau hydrographique du Dropt » représente maintenant 6294 ha, à
cheval sur deux départements et 66 communes.
Figure 4 : Nouveau périmètre du site Natura 2000 du Dropt
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