Caractérisation des petits fonds côtiers insulaires à large échelle

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 Caractérisation des petits fonds côtiers insulaires à large échelle spatiale en Méditerranée 1. Inventaire détaillé des fonds côtiers insulaires îles toscanes – îles pontines 2. Définition et test de protocoles simplifiés « milieu marin » à inclure au guide méthodologique « Réalisation d’un état des lieux des milieux insulaires » ©Sillage‐odyssée – Orianne Crouteix
©Sillage‐odyssée – Orianne Crouteix
Février 2016 1 A. CONTEXTE DE L’ETUDE : ..................................................................................................................... 3 1. Septentrion Environnement ........................................................................................................... 3 2. Le Conservatoire du Littoral ........................................................................................................... 3 3. Sillage‐odyssée ................................................................................................................................ 5 4. L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : ............................................................................ 5 B OBJECTIFS DE L’ETUDE : ....................................................................................................................... 6 C/MATERIEL ET METHODE ..................................................................................................................... 7 1. Inventaire détaillé des fonds côtiers insulaires îles toscanes – îles pontines : ............................ 8 1.1 PLAN D’ECHANTILLONNAGE : ............................................................................................................ 8 1.2 METHODE D’ECHANTILLONNAGE : ..................................................................................................... 8 1.3 LES DESCRIPTEURS : ........................................................................................................................ 9 2. Définition et test des protocoles simplifiés « milieu marin » du guide méthodologique « Réalisation d’un état des lieux des Petites Iles de Méditerranée » ............................................. 12 D/RESULTATS ET DISCUSSION .............................................................................................................. 13 1. Inventaire détaillé des fonds côtiers insulaires îles toscanes – îles pontines : .......................... 13 1.1 FICHES TECHNIQUES DE DESCRIPTIF DES ILES : .................................................................................... 13 1.2 ASPECTS GENERAUX : .................................................................................................................... 38 2. Définition et test des protocoles simplifiés « milieu marin » du guide méthodologique « état des lieux des Petites Iles de Méditerranée » ............................................................................................. 46 2.1 DEFINITION DU MODE OPERATOIRE : ............................................................................................... 46 2.2 DEFINITION DES ESPECES OBSERVABLES ............................................................................................ 47 2.3/ METHODOLOGIE DE PROSPECTION « MILIEU MARIN » : ..................................................................... 48 2.4/ DISCUSSION AUTOUR DE LA METHODOLOGIE ................................................................................... 49 BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 65 2 A. CONTEXTE DE L’ETUDE : Un dispositif multipartenarial : Septentrion Environnement/Conservatoire du Littoral – Sillage‐
odyssée – Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse 1. Septentrion Environnement Septentrion Environnement est une plateforme scientifique et pédagogique dédiée à la connaissance et à la préservation de l’environnement. L’association réunit une équipe de professionnels de la mer, biologistes, plongeurs, formateurs, photographes apportant une vision globale des problématiques environnementales du milieu marin. Cette pluridisciplinarité, renforcée par une forte expérience de terrain, permet de proposer des projets et de mener des actions transversales et complémentaires en recherche, formation et éducation à l’environnement. Les actions scientifiques portent sur l’écologie marine de manière générale orientée notamment sur le compartiment des petits fonds côtiers mais aussi sur l’habitat du coralligène. Dans ce cadre, elle offre une expertise de qualité en connaissances scientifiques mais aussi techniques en investigation de terrain et en plongée scientifique. Les petits fonds côtiers sont des unités paysagères fortement impactés par la pression des activités humaines sur le littoral (Coll et al., 2010). Ce sont également des espaces regroupant une importante diversité des habitats et des espèces peuplant les fonds marins. Ce sont notamment des habitats essentiels pour des phases spécifiques du cycle de développement des espèces : accueil et croissance des juvéniles, reproduction des géniteurs, alimentation des espèces saisonnières (Harmelin‐Vivien et al., 1995). Septentrion Environnement collabore à divers projets de recherche portant sur l’étude du rôle de ces espaces infralittoraux dans le cycle de développement des peuplements de poissons (Cheminée, 2012; Cheminée et al., 2013; Cuadros, 2015; Thiriet, 2014). Ces contributions ont porté d’une part sur le versant scientifique (étude des réseaux trophiques des communautés infralittorales), mais aussi sur le versant technique (développement de protocoles d’observations adaptés à cet espace). En ce sens l’étude de caractérisation des milieux insulaires présentée ici est une application directe de ces thématiques de recherche au contexte écologique spécifique des territoires insulaires. De plus, la campagne Sillage‐odyssée est l’opportunité unique de mettre en œuvre ces protocoles scientifiques à une large échelle spatiale, permettant d’appréhender des enjeux et questions transversaux en Méditerranée. 2. Le Conservatoire du Littoral Le Conservatoire du Littoral coordonne l’initiative PIM (« Petites Îles de Méditerranée ») en faveur de la promotion et de l’assistance à la gestion des petites îles de Méditerranée. Il souhaite ainsi participer à la protection de ces micro‐espaces grâce à la mise en place d’actions concrètes sur le terrain et en favorisant les échanges de savoir‐faire et de connaissances entre les différents gestionnaires et spécialistes de l’ensemble du bassin méditerranéen. 3 Parmi les actions phares intégrées à ce dispositif, le Conservatoire du Littoral travaille à la définition et à la mise en place d’un guide méthodologique de réalisation d’un état des lieux des milieux insulaires. Ce guide a vocation à s’adresser à un public non spécialiste désirant participer à un état des lieux naturaliste global à l’aide d’observations à entreprise simple et ne nécessitant pas de connaissances spécifiques. Les observations réalisées par ce type de public sont dites de « niveau 1 », par opposition à celles réalisées par un public ayant reçu une formation à la prospection écologique (« niveau 2) ou de niveau scientifique « expert » (« niveau 3 »). Les observations « niveau 1 » devront donc être réalisées à partir des techniques de prospection et des clés de détermination des espèces décrites dans le guide méthodologique. L’objectif de ce guide est l’acquisition de données démultipliées par des observateurs de terrain au profil diversifié le plus large possible, justifiant la mise à disposition d’une méthodologie simplifiée. Concernant la définition des protocoles adaptés au milieu terrestre de ce guide et sa définition générale, c’est la société Agir écologique qui en a actuellement la charge de son élaboration. Dans le cadre de Sillage‐odyssée, le Conservatoire du Littoral a sollicité Septentrion Environnement pour le développement et l’adaptation du volet sous‐marin du guide méthodologique. Le travail demandé à Septentrion Environnement a fait l’objet du deuxième volet de cette étude : « Définition et test des protocoles simplifiés « milieu marin » du guide méthodologique « Réalisation d’un état des lieux des milieux insulaires ». Enfin, il est d’ores et déjà envisagé la réalisation d’autres volets s’adressant à des observations de « niveau 2 » et « niveau 3 ». 4 3. Sillage‐odyssée L’étude de caractérisation des petits fonds côtiers sous‐marins insulaires a été réalisée à travers la campagne tyrrhénienne de l’expédition Sillage‐odyssée portée par l’association expé2M. Expé2M a choisi de proposer un dispositif exploratoire pour des campagnes scientifiques prospectives portant sur l’exploration des océans ; le dispositif sur la Méditerranée a été mis en place dès 2014 à travers l’expédition Sillage‐odyssée. Cette expédition scientifique a pour originalité d’être transdisciplinaire à travers l’accueil à son bord d’études scientifiques s’interrogeant sur le lien de l’Homme à la mer, entre passé et avenir. Ainsi, les informations acquises par les équipes scientifiques ont permis d’enrichir chacune des recherches par le croisement des informations collectées. L’expédition Sillage‐odyssée est pluriannuelle : elle doit réaliser le tour de la Méditerranée à l’issue de 3 à 5 campagnes de 2 mois de terrain portant sur les secteurs nord‐occidentale, ‐orientale, Méditerranée sud et occidentale. La campagne 2015 a porté sur la Méditerranée nord‐occidentale en se situant en mer Tyrrhénienne. 4. L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : L’Agence de l’eau RMC est partenaire technique et financier de l’expédition Sillage‐odyssée. En effet, celle‐ci, en lien avec son territoire de gestion, accompagne toute initiative permettant d’enrichir les connaissances que l’Agence a de son milieu sur une échelle spatiale vaste ouvrant à des réflexions globales de territoire. L’Agence de l’eau présente également une volonté forte de posséder une vision démultipliée de la masse d’eau qu’elle gère. Ainsi son action est fortement marquée par son soutien auprès de dispositifs d’acquisition de données simplifiés et à large échelle spatiale homogène à l’ensemble des entités écologiques présentes sur l’ensemble du territoire qu’elle a en gestion. L’Agence se situe ainsi à l’initiative de nombreuses plateformes scientifiques ou d’observatoires participatifs citoyens. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est portée partenaire de l’étude de caractérisation des petits fonds côtiers insulaires à large échelle spatiale en Méditerranée. Par ailleurs, L’Agence de l’Eau, déjà partenaire du Conservatoire à travers l’initiative PIM justifiait et confortait pleinement sa position de partenaire sur le dispositif triangulaire Sillage‐odyssée/initiative PIM/Etude Septentrion Environnement. 5 B OBJECTIFS DE L’ETUDE : La caractérisation des petits fonds côtiers insulaires à large échelle spatiale répond à plusieurs objectifs de travail portés par Septentrion Environnement : ‐ Acquérir de la donnée scientifique sur les territoires vastes, de manière standardisé et réplicable, répondant à des enjeux de société, ‐ Développer des outils d’acquisition de données d’écologie globale ou spécifique en vue de la réalisation d’états initiaux ou de suivis d’habitats et d’espèces, ‐ S’intéresser à des territoires diversifiés et plus spécifiquement à celui des « petites îles de Méditerranée » (moins de 1000 hectares selon la définition du Conservatoire du littoral) dont la représentativité sur le territoire méditerranéen (plus de 2000 comptabilisées par le Conservatoire du Littoral) en fait une des caractéristiques fortes de l’identité méditerranéenne. Le modèle insulaire présente l’autre intérêt qu’il peut apparaître relativement « épargné » des grandes problématiques littorales continentales en raison de son isolement physique. Il peut ainsi constituer une référence d’état écologique proche de ce que pourrait être la Méditerranée sans connaître les perturbations littorales continentales. Cette étude intègre deux volets techniques : o Le premier porte sur un inventaire détaillé des communautés des fonds côtiers insulaires des îles toscanes et pontines. Il s’agit d’une caractérisation détaillée de certains compartiments clefs des écosystèmes des petits fonds côtiers présents sur ces territoires. Cet état des lieux s’adresse d’une part et de manière générale aux gestionnaires et acteurs de territoire s’intéressant aux sites étudiés ; d’autre part, dans le cadre de Sillage‐odyssée, et à l’échelle spatiale Méditerranéenne, elle apportera des enseignements écologiques complémentaires aux études sociologiques dirigées par l’Institut Méditerranée de Biologie et d’Ecologie (IMBE – Marseille) et le Conservatoire du Littoral portant respectivement sur l’ « Approche socio‐écologique des littoraux de la Méditerranée » et « les petites îles de Méditerranée et leur protection ». o Le deuxième volet porte sur la définition et le test des protocoles simplifiés avec pour objectif la description et le test d’une méthode de prospection « milieu marin » et l’élaboration de fiches techniques d’aide à la détermination des espèces correspondant, dans le cadre du guide méthodologique « état des lieux des milieux insulaires » pour des observations de « niveau 1 ». Cette étude a donc intégré 2 niveaux d’observations et d’expertise. Elle a également nécessité 2 niveaux de prospection technique différents. Les secteurs étudiés sont celui de l’archipel des îles toscanes et celui des îles pontines. Huit îles et îlots ont ainsi été prospectés : ‐ Archipel toscan : Palmaïola, Scoglietto di Portoferraïo, Topi et Cerboli, ‐ Archipel pontin : Palmarola, Scogli della Madonna, Scoglio Rosso et Scoglio di Ravia. 6 C/MATERIEL ET METHODE Avec l’objectif de conduire des observations sur différents niveaux techniques et scientifiques, la caractérisation des milieux insulaires côtiers s’est basée sur : ‐ une prospection technique détaillée sous forme de transects de recensements quantitatifs pour la collecte de données descriptives des peuplements (volet « Inventaire détaillé des fonds côtiers insulaires »), ‐ une prospection sous forme d’observations naturalistes (type présence/absence) pour la collecte d’informations d’écologie globale (volet « guide méthodologique PIM »). Cette étude a couvert un territoire à large échelle spatiale (8 îles et îlots répartis sur un espace géographique de 3472 km2 entre l’archipel toscan et celui des îles pontines). Fig. 1. Carte : les îlots de l’archipel toscan étudiés Fig. 2. Carte : les îlots de l’archipel pontin autour de Ponza et Palmarola Cartes extraites du rapport Crouteix O. (2016) « Les Petites îles de Méditerranée et leur protection ». Conservatoire du littoral, Université de Limoges 7 1. Inventaire détaillé des fonds côtiers insulaires îles toscanes – îles pontines : La méthodologie employée se base sur les techniques de recensement in‐situ couramment employées dans le cadre d’inventaires en Palmes‐masque‐tuba (PMT) (Imbert and Bonhomme, 2014). Enfin, elle a été discutée avec divers scientifiques spécialisés dans cette problématique (e.g. A. Cheminée, S. Ruitton, M. Verlaque ; comm. pers.). Les données collectées doivent permettre d’obtenir une estimation de l’état de conservation des peuplements par l’évaluation des paramètres remarquables suivants : ‐ estimation des espèces présentes au sein de leurs habitats (identification et quantification), ‐ évaluation de la taille des individus au sein des peuplements, ‐ observation des comportements spécifiques des individus. 1.1 PLAN D’ECHANTILLONNAGE : La méthodologie doit être réplicable à chacun des sites et au sein même de chacun des sites. Ainsi, elle a été définie selon le plan d’échantillonnage suivant : - L’échantillonnage est réalisé le long de transects de comptage visuels réalisés en PMT. Le transect (ou station) est donc l’unité réplicable de base de l’étude. Chaque station d’échantillonnage a fait l’objet d’une prospection de 10 minutes réalisée le long du linéaire côtier. Ce temps de prospection correspond à une distance parcourue et une surface couverte moyenne de respectivement 30 mètres et 150 m2. - Chaque île ou îlot visité correspond à un site d’étude, contenant 2 à 3 réplicas (stations). - Les sites se répartissent entre deux zones visitées lors de cette campagne, au sein du bassin thyrrhénien : l’archipel toscan et l’archipel pontin, contenant chacun 4 sites (îles ou îlots) ainsi étudiés. Chaque station d’échantillonnage est sélectionnée (échantillons aléatoires stratifiés) avant la mise à l’eau en fonction de divers éléments remarquables identifiés à l’arrivée sur site : nature du substrat, sectorisation du territoire en zone d’usages ou hors usages, et/ou zones de réglementation spécifique. Au cours de cette campagne 2015, nous avons fait le choix de nous focaliser plus en détails sur un type de biocénose benthique et peuplements associés des fonds côtiers : la frange supérieure (0‐10 mètres) de la roche infralittorale à algues photophiles (RIAP) (Michez et al., 2011) et son peuplement de poissons (Téléostéens). Remarque : si le nombre de stations d’échantillonnage peut paraître faible, il faut savoir qu’il a été calibré en fonction de la gestion du timing de l’ensemble de l’expédition ainsi qu’en fonction de la taille de la majorité des îlots étudiés (superficie inférieure à 1000 m2 ; périmètre inférieur à 500m). De futures observations, par exemple dans d’autres archipels, pourront venir compléter le jeu de données ainsi acquis. 1.2 METHODE D’ECHANTILLONNAGE : L’outil d’échantillonnage employé est le recensement visuel en palme/masque/tuba, en raison des éléments suivants : ‐ contraintes logistiques du transport et de l’encombrement du matériel au sein de l’expédition Sillage‐odyssée (dont le support était un voilier catamaran), 8 ‐
facilité de mise en œuvre de ce matériel pour un terrain comportant de nombreuses stations d’observations difficiles d’accès ou éloignés de solutions simples de gonflage des blocs de plongée. Ainsi, la prospection s’est faîte sous la forme de transects conduits depuis la surface en longeant le linéaire côtier. Un éloignement du bord de 3 mètres à partir de la zone de balancement des vagues a été respecté. Une biologiste marin avait la charge de la prospection, c’est‐à‐dire de l’observation et du relevé des données : sur la base d’une liste d’espèces prédéfinie (cf. ci‐dessous), l’ensemble des espèces observées ont été relevées et dénombrés par classe de taille; ainsi qu’un ensemble de descripteurs du milieu (cf. ci‐dessous). L’ensemble des données est compilé au fur et à mesure sur une plaquette immergeable. 1.3 LES DESCRIPTEURS : Pour chaque site (= ile ou îlot) et station (= transect) étudié, les descripteurs communs relevés ont portés sur : ‐ les conditions de prospection (1), ‐ les caractéristiques globales écologiques de chaque station observée (2), ‐ l’identification et la quantification des espèces étudiées (3). (1) Les conditions de prospection sont renseignées de la manière suivante : ‐ durée de la prospection (heure de début/heure de fin) permettant de définir une surface ‐ Température (°C) ‐ Visibilité (en m), ‐ Courantologie (force et direction) ‐ Tranche de profondeurs prospectées (< 3m, 3 à 5 m, > 5m) (2) Les caractéristiques globales écologiques de chaque station étudiée : ‐ Type de substrat identifié : substrat dur (calcaire, siliceux), substrat meuble, herbier, sable ; ‐ Type de faciès rencontré : tombant, éboulis, pente douce, faille, dalle rocheuse, grotte immergée ou semi‐immergée, ‐ Remarque spécifique : réglementation in situ, proximité d’une pression anthropique quelconque (zone d’habitat, zone d’usages particuliers, …). (3) L’identification et la quantification des espèces étudiées : Une liste prédéfinie des espèces communes à l’ensemble de la Méditerranée, permettant de dresser un portrait global des peuplements en présence, a été réalisée en prévision du travail de terrain. ‐ Quantification globale des macrophytes : Identification des taxons majoritaires et quantification de leur taux de recouvrement. Quantification de la macrofaune : l’ensemble des espèces observées ont été relevées et dénombrées : o Macroinvertébrés (mollusques, crustacés et échinodermes) o Ichtyofaune : les poissons ont été dénombrés par taxa et selon leur appartenance à différents groupes : crypto‐benthique, necto‐benthique et pélagique. Ils ont été dénombrés par classe de taille (cf. figure 3). Une attention particulière a été portée sur certaines espèces « clés » dites remarquables, indicatrices et envahissante. Ces espèces ont été définies en amont du terrain en fonction de la zone géographique couverte par l’expédition. 9 Les espèces remarquables choisies l’ont été à partir des critères suivants : elles sont emblématiques par leurs spécificités écologiques, leurs raretés et leurs endémismes. Elles peuvent être d’autre part structurantes et typiques des petits fonds méditerranéens. En raison de la zone géographique prospectée, les espèces remarquables recherchées dans le cadre de cet état des lieux sont : parmi les poissons : ‐ Les mérous : les 4 espèces de Méditerranée : Epinephelus marginatus, Epinephelus caninus, Epinephelus rubra et Mycteroperca rubra, ‐ Le corb commun : Sciaena umbra  parmi les mollusques : la grande nacre (Pinna nobilis), la patelle géante (Patella ferruginea), la datte de mer (Lithophaga lithophaga), les trottoirs à Vermet.  parmi les macrophytes : ‐ Les herbiers de la posidonie (Posidonia oceanica) et de cymodocée (Cymodocea nodosa), ‐ Les algues à feuilles d’If (Caulerpa prolifera), Penicillus capitatus, à trottoirs (Lithophyllum byssoïdes), et les forêts de cystoseires (Cystoseira spp).  parmi les échinodermes : Ophidaster ophidianus. Les espèces indicatrices donnent un indice sur l’état de santé du réseau trophique ; il s’agit notamment des individus situés aux extrémités des réseaux trophiques et notamment les apex‐prédateurs. La donnée de la classe de taille de ces individus est primordiale pour renseigner sur la pression de pêche ou le potentiel reproducteur du site. Ces espèces concernent dans le cadre de cet inventaire : parmi l’apex prédateur : Les grands carnassiers sélaciens : la pastenague commune Dasyatis pastinac, la raie aigle (Myliobatis aquila). parmi les espèces indicatrices de modification ou de perturbation écologique du milieu : ‐ des espèces thermophiles évoquant le réchauffement des eaux, Girelle paon (Thalassoma pavo), la rascasse de Madère (Scorpaena maderensis) et le baliste commun (Balistes capriscus) ‐ des espèces se développant dans des milieux évoquant une pression d’origine anthropique telles que les espèces neutrophiles affectionnant les milieux eutrophisés, les ulves (Ulva lactuca, Ulva rigida…). Les espèces envahissantes recherchées sont celles attendues en raison de la modification de leur aire de répartition connue sur la base des observations scientifiques : - Parmi les poissons : le poisson flûte (Fistularia commersonii), les poissons‐lapins (Siganus luridus et Siganus rivulatus), les poissons à tête de lapin (Lagocephalus spadiceus et Lagocephalus suezensis) - Les macrophytes : Asparagopsis armata, Asparagopsis taxiformis, Caulerpa racemosa var. cylindracea, Caulerpa taxifolia, Halophila stipulacea, Lophocladia lallemandii, les algues filamenteuses. D’un point de vue méthodologique, ces espèces ont été intégrées au listing des espèces, à l’aide d’une police grasse afin de souligner l’attention de l’observateur à leur sujet. 10 Peuplements de poissons Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Blennies diverses Conger conger Gobius sp. …. Démersaux Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Boops boops Chromis chromis Coris julis Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. Epinephelus caninus Epinephelus costae …. Pélagiques Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Atherina sp Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax …. Fig. 3. Extrait listing d’espèces prédéfinies 11 2. Définition et test des protocoles simplifiés « milieu marin » du guide méthodologique « Réalisation d’un état des lieux des Petites Iles de Méditerranée » Le guide méthodologique « Réalisation d’un état des lieux des milieux insulaires » élaboré par la société Agir écologique à la demande du Conservatoire du Littoral doit permettre à un observateur non spécialiste de procéder à des observations naturalistes simples permettant d’apporter des informations écologiques succinctes au gestionnaire du site. Ces informations doivent permettre de caractériser le type de milieu rencontré à l’aide d’un inventaire grossier des espèces en présence. Le travail de « Définition et test des protocoles simplifiés « milieu marin » du guide méthodologique « ‘un état des lieux des Petites Iles de Méditerranée » a donc nécessité de conduire une réflexion globale autour : ‐ du mode opératoire utilisé, ‐ des espèces à suivre, ‐ de la méthode de prospection finale validée. Ces réflexions ont été conduites en lien avec la société Agir écologique et les référents scientifiques Sandrine Ruitton et Marc Verlaque, tous deux Docteur en écologie marine spécialistes respectifs de l’Ichtyofaune et des macrophytes. La réflexion conduite sur le mode opératoire a été largement inspirée du guide méthodologique de suivi en PMT développé par le réseau Medpan (Imbert et al 2014) et confronté aux protocoles plus classiquement employés lors d’activités de terrain de type « sciences participatives » adaptées au milieu marin. Un protocole final a ainsi été défini avant l’expédition, puis testée lors de la campagne Sillage‐
odyssée. Une réflexion ultérieure en lien avec ces mêmes partenaires a été conduite au retour de campagne permettant d’établir une discussion et un retour final sur la fiche méthodologique de départ. De manière complémentaire, quelques plongées en scaphandre autonome ont été réalisées durant la campagne Sillage‐odyssée, dans le but d’offrir une approche complémentaire au terrain réalisé lors des prospections PIM afin de constater l’efficacité de la méthode. 12 D/RESULTATS ET DISCUSSION 1. Inventaire détaillé des fonds côtiers insulaires îles toscanes – îles pontines : Les résultats des observations réalisées sur chaque site sont reportés et présentés ci‐après à travers plusieurs fiches techniques détaillées ; Une fiche a été réalisée par site, regroupée par archipel : celui des îles appartenant à l’archipel toscan, celui appartenant à l’archipel pontin. Une présentation globale des communautés est donnée, suivie d’une partie plus détaillée concernant les assemblages de poissons de la roche infralittorale à algues photophiles, pour chacun des archipels. 1.1 FICHES TECHNIQUES DE DESCRIPTIF DES ILES : 13 Fiche 1 : Palmaiola Coordonnées GPS 42°51'56.19"N Timing prospection Station 1 Station 2 Station 3 12h30 ‐ 12h40 12h45 ‐ 12h55 13h00 ‐ 13h10 10°28'28.74"E
Température Visibilité
21 21 21 10m 10m 10m Substrat Faciès Station 1 Substrat Dur Granite Tombant; Dalles Station 2 Substrat Dur Granite Dalles rocheuses; Grotte semi‐immergée Station 3 Substrat Dur Granite Tombant; Dalles Tranche de profondeur < 3 3 à 5 > 5 m m m x x X Transect n°3
©Sillage‐odyssée
Transect n°2
Transect n°1
100 mètres ©Ecocean ©Ecocean ©Ecocean
Palmaïola est apparue comme un site soumis à une pression de pêche élevée (notamment récréative) malgré son éloignement à la côte et son exposition au courant venu du large. Plusieurs hypothèses à cela : c’est un espace insulaire qui nécessite une embarcation suffisante pour effectuer une traversée en prise aux courants marins, cependant cette île demeures plus proche d’Elbe que Cerboli, aussi cette île est un site de repli pour les pêcheurs recherchant un espace de tranquilité, ou ciblant des espèces du large ou encore préférant un éloignement à la côte suffisante pour y pratiquer des activités de braconnage. 14 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros
Blennies diverses 20 Conger conger Gobius sp. 3 2 Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. 20 10 20 Muraena helena 2 Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros
Boops boops Chromis chromis 50‐100 Coris julis <30 30‐
50 50‐100 <30 30‐
50 30‐
50 50‐100 30‐
50 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. 10 15 5 10 Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus 1 3 2 Labrus sp. 5 3 2 Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura 30‐50 30‐50 30‐50 Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa 10 Sciaena umbra Serranus sp. 10 10 10 20 Sparus aurata Symphodus sp 30‐50 <30 <30 Thalassoma pavo 2 3 1 2 Pélagiques Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros
Atherina sp 50‐100 50‐100 50‐100 Belone belone Chelon/mugil/liza sp. 30‐50
30‐50 Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 15 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif Ophidaster ophidianus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 0 0 STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 STATION 1 Nombre d'individus 0 STATION 3 Nombre d'individus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica 10% 5% 30% Dictyota 20% Halimeda tuna Macrophytes remarquables : % de recouvrement 5% 5% Posidonia oceanica Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta 30% 50% 20% Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata 10% Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea 10% 10% Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 16 Fiche 2 : Scoglietto di Portoferraïo Coordonnées GPS Station 1 Station 2 Station 3 Station 1 Station 2 Station 3 42°49'42.39"N 10°19'51.21"E Timing prospection Température Visibilité 17h35 ‐ 17h45 18h00 ‐ 18h10 18h20 ‐ 18h30 Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite 21 21 21 10m 10m 10m Faciès Tombant Eboulis Dalles < 3 m X X Tranche de profondeur 3 à 5 m X > 5 m ©Ecocean
Transect n°1
Transect n°2
Transect n°3
100 mètres Scoglietto di Portoferraïo est un site classé réserve naturelle. Il fait figure d’exception quant à la faible diversité des espèces observées. L’étage infralittoral est apparu plus riche avec la présence de nombreuses anfractuosités et d’un herbier de posidonie dense et d’apparence en bon état de conservation. Ces remarques justifient, en lien avec le statut de protection de l’îlot, la diversité spécifique élevée constatée. ©Ecocean
©Ecocean
17 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. <30 <30 Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros Boops boops Chromis chromis <30 Coris julis 50‐100 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. <30 Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus 2 3 Labrus sp. Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura <30 Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa <30 Sciaena umbra Serranus sp. <30 Sparus aurata Symphodus sp Thalassoma pavo 3 10 10 7 3 <30 Pélagiques Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros Atherina sp Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 18 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarque
d'individus s STATION 1 Nombre Remarques d'individus 8G 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarque
d'individus s STATION 1 Nombre d'individus STATION 3 Nombre d'individus 0 Ophidaster ophidianus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica 10% 5% 30% Dictyota 20% Algues rouges photophiles 15% 15% Macrophytes remarquables : % de recouvrement Posidonia oceanica 5% 5% Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera 10% Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta 50% 20% Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata 10% Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea 10% Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 19 Fiche 3 : Topi Coordonnées GPS Station 1 Station 2 Station 1 Station 2 42°52'17.01"N 10°25'23.65"E Timing prospection Température Visibilité 9h ‐ 9h20 9h25 – 9h35 Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite 22 22 10m 10m Faciès Tombant Dalles < 3 m X Tranche de profondeur 3 à 5 m X > 5 m X Transect n°1
Transect n°2
100 mètres ©Ecocean ©Ecocean Topi est une petite île dont l’étage infralittoral est particulièrement étroit en raison d’un profil « à pic ». A l’instar des petits fonds côtiers en pente douce, peu de poissons ont été observés. 20 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Boops boops Chromis chromis Petits Moyens Gros Petits Moyens
30‐50 150‐
200 Gros Petits Moyens Gros 30‐50 150‐
200 Coris julis 10 5 15 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. 30‐50 30‐50 Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus 1 1 Labrus sp. <30 <30 Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa 50‐150 50‐150 Sciaena umbra Serranus sp. <30 <30 Sparus aurata Symphodus sp <30 <30 Thalassoma pavo 50‐
100 <30 <30 50‐100 Pélagiques Petits Moyens Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros Atherina sp <200 <200 Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. <30 Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 21 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 8G 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques d'individus 2G 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus STATION 1 Nombre d'individus STATION 3 Nombre d'individus 0 Ophidaster ophidianus 0
STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica Dictyota Algues rouges photophiles 50% 70% Macrophytes remarquables : % de recouvrement Posidonia oceanica Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta 10% 10% Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 22 Fiche 4 : Cerboli Coordonnées GPS Station 1 Station 2 Station 3 Station 1 Station 2 Station 3 40°53'39.52"N 12°58'22.65"E Timing prospection Température Visibilité 17h ‐ 17h20 17h30 ‐ 17h40 17h50 ‐ 18h00 Substrat Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite 21 21 21 Faciès 10m 10m 10m Tombant Eboulis Dalles rocheuses < 3 m Tranche de profondeur 3 à 5 m X X > 5 m X Transect n°1
Transect n°2
Transect n°3
100 mètres Station 1 ‐ ©Septentrion Environnement Station 2 ‐©Ecocean Station 3 ‐ ©Septentrion Environnement
Station 3 ‐©Ecocean Cerboli présent une bande côtière en « escalier » ; en effet, elle offre quelques vastes piscines naturelles avant de grands décrochés abruptes vers les profondeurs. Eloigné du littoral continental et de celui de l’île d’Elbe c’est un site où se développent de nombreuses populations de juvéniles qui s’en trouveront sans doute inféodées à ce territoire insulaire. 23 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Boops boops Chromis chromis 30‐50
Coris julis <30 100 ‐ 150 <30 100‐150 10 30‐50
50 ‐ 100
<30 100‐150 <30 30‐50 <30 30 ‐
50 100‐150 <30 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. 50‐100 50‐100 <30 Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus Labrus sp. <30 <30 <30 <30 <30 Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa <30 Sciaena umbra Serranus sp. <30 30‐50 <30 30‐50 <30 30‐50 Sparus aurata Symphodus sp 50‐100 50‐100 30‐50 7 8 2 1 1 Thalassoma pavo Pélagiques Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Atherina sp 50‐100 50‐100 50‐100 Belone belone Chelon/mugil/liza sp. 50‐100 50‐100 50‐100 Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp <30 30‐50 30‐50 Thunnus thynnus Trachurus sp. 24 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif Ophidaster ophidianus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 1M 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 STATION 1 Nombre d'individus 0 STATION 3 Nombre d'individus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica Dictyota 20% Halimeda tuna Algues rouges photophiles 50% 20% Macrophytes remarquables : % de recouvrement Posidonia oceanica Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 25 Fiche 5 : Palmarola Coordonnées GPS 40°56'27.53"N Timing prospection Station 1 Station 2 Station 3 15h‐15h25 15h30‐15h40 15h40‐15h50 12°51'31.34"E
Température Visibilité
22 22 22 10m 10m 10m Substrat Faciès Station 1 Substrat Dur Granite Eboulis Station 2 Substrat Dur Granite Dalles Station 3 Substrat Dur Granite Eboulis Tranche de profondeur < 3 3 à 5 > 5 m m m X X X Transect n°2
Transect n°3
Transect n°1
250 mètres 100 mètres
©Ecocean ©Ecocean ©Ecocean
26 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Boops boops Chromis chromis 150‐200 Coris julis 3 150‐200 5 150‐200 7 3 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus 2 3 1 2 1 Labrus sp. Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa Sciaena umbra Serranus sp. Sparus aurata Symphodus sp 1 1 Thalassoma pavo Pélagiques STATION 1 Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Atherina sp >200 >200 Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax Lichia amia 1 Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 27 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif Ophidaster ophidianus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 1 Nombre Remarques d'individus 2G 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 STATION 1 Nombre d'individus 0 STATION 3 Nombre d'individus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica 10% 5% 30% Dictyota 20% Halimeda tuna Macrophytes remarquables : % de recouvrement 5% 5% Posidonia oceanica Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta 30% 50% 20% Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata 10% Asparagopsis taxiformis 10% Caulerpa racemosa var. cylindracea 10% Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES Palmarola Avec une diversité spécifique faible, Palmarola abrite de nombreux jeunes de mérou brun (Epinephelus marginatus) dont les tailles sont estimées à 20‐25 cm. Le faciès type en éboulis présente de nombreuses anfractuosités typique du biotope de développement des jeunes mérous. 28 Fiche 6 : Scogli della Madonna Coordonnées GPS Station 1 Station 2 Station 1 Station 2 40°53'39.52"N 12°58'22.65"E Timing prospection Température Visibilité 9h ‐ 9h10 9h20 ‐ 9h30 Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite 22 22 10m 10m Faciès Tombant Dalles rocheuses < 3 m x Tranche de profondeur 3 à 5 m X > 5 m 100 mètres
100 mètres
©Ecocean ©Ecocean
©Ecocean Scogli della Madonna Avec un étage infralittoral un peu moins abrupte que les milieux environnants (avant de décrocher de nouveau sur des fonds de 8 à 10 mètres), Scogli della Madonna accueille une majorité de juvéniles de labridés et de serranidés. La pression de pêche récréative y est apparue importante (engins de pêche perdus + pêcheurs sur site) ce qui peut expliquer le ratio faible d’individus de grande taille. Par ailleurs, l’abondance des groupes observés est supérieure aux îlots proches (Scogli di Ravia, Scoglio Rosso). 29 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros
Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Boops boops 10 Chromis chromis 50‐
100 50‐100 50‐
100 Coris julis 30‐50 Gros Petits Moyens Gros
10 <50 50‐100 50‐
100 <30 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. <30 1 1 Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus 1 Labrus sp. Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa 30‐50 <30 Sciaena umbra Serranus sp. 30‐50 30‐50 Sparus aurata Symphodus sp <30 6 <30 Thalassoma pavo 50‐
100 <30 4 <30 50‐100 8 Pélagiques Atherina sp Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros
Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 30 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 2G 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus STATION 1 Nombre d'individus STATION 3 Nombre d'individus 0 Ophidaster ophidianus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica Dictyota Algues rouges photophiles 50% 70% Macrophytes remarquables : % de recouvrement Posidonia oceanica Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta 10% 10% Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea 10% Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 31 Fiche 7 : Scoglio Rosso Coordonnées GPS 40°53'51.35"N Timing prospection
12°58'21.55"E
Température Visibilité
Tranche de profondeur < 3 3 à 5 > 5 m m m Station 1 10h30 ‐ 10h40 22 15m X Station 2 10h40 ‐ 10h50 22 15m X Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Station 1 Station 2 Faciès Tombant 100 mètres
100 mètres
Scoglio Rosso Situé au centre de la passe d’entrée sur Ponza, Scoglio Rosso est un petit îlot dont la partie émergée apparait particulièrement aride. Sous l’eau, la couverture algale est particulièrement faible sur les cinq premiers mètres et la faune en présence est de fait peu diversifiée et peu abondante. Il semblerait que la faune en présence ait délaissé cet îlot au bénéfice des sites voisins dont les milieux semblent d’avantage diversifiés. 32 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 1 STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Boops boops Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros 10 10 Chromis chromis 100‐
150 30‐50 Coris julis 30‐50 30‐50 Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. 30‐50 Epinephelus caninus Epinephelus costae Epinephelus marginatus Labrus sp. Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa 30‐50
30‐50 Sciaena umbra Serranus sp. Sparus aurata Symphodus sp <30 <30 Thalassoma pavo Pélagiques Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Petits Moyens Gros Atherina sp Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 33 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif Ophidaster ophidianus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 0 0 STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarque
d'individus s 0 0 0 0 STATION 1 Nombre d'individus 0 STATION 3 Nombre d'individus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica Dictyota Algues photophiles rouges 50% Macrophytes remarquables : % de recouvrement Posidonia oceanica Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta 10% Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea 5% Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 34 Fiche 8 : Scoglio di Ravia Coordonnées GPS Station 1 Station 2 Station 1 Station 2 40°53'60.00"N 12°57'55.55"E Timing prospection Température Visibilité 11h25 ‐ 11h35 11h35 ‐ 11h45 Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite Substrat Dur Granite 22 22 10m 10m Faciès Tombant Eboulis < 3 m Tranche de profondeur 3 à 5 m X X > 5 m 100 mètres 100 mètres
Scoglio di Ravia Refermant l’anse de Ponza, Scoglio di Ravia souffre de la pression plaisancière. L’herbier de posidonie en présence est en très mauvais état de conservation (impact de l’ancrage + macrodéchets), la pression de pêche est apparue importante (pêche récréative du bord ou embarquée, pêche professionnelle). En lien avec ces observations les peuplements de poissons sont apparus peu diversifiés et peu abondants. Cet espace, d’avantage abrité des vents et du courant et dont la bathymétrie est plus faible que sur les îlots voisins (Scoglio rosso et Scogli della Madonna) n’accueille par la faune espérée. 35 Peuplements ichtyologiques Espèces communes Benthiques STATION 2 STATION 3 Nombre d'individus Nombre d'individus Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros
Blennies diverses Conger conger Gobius sp. Grondins divers Lepadogaster sp. Mullus sp. Muraena helena Scorpaena scrofa Scorpaena sp Trachynus sp. Tripterygion sp. Démersaux Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros
Boops boops 50‐100 50‐100 Chromis chromis >200 >200 Coris julis Dasyatis pastinaca Dentex dentex Diplodus sp. 50‐100 <30 Epinephelus caninus 50‐100 30‐50
Epinephelus costae Epinephelus marginatus Labrus sp. Mycteroperca rubra Myliobatis aquila Oblada melanura Pagellus sp. Pagrus pagrus Phycis phycis Sarpa salpa 30‐50 <30 Sciaena umbra Serranus sp. <30 <30 <30 <30 Sparus aurata Symphodus sp <30 <30 Thalassoma pavo 30‐50 10 30‐50 10 Pélagiques STATION 1 Nombre d'individus Petits Moyens
Gros Petits Moyens
Gros Petits Moyens Gros
Atherina sp Belone belone Chelon/mugil/liza sp. Dicentrarchus labrax Lichia amia Mola mola Sardina Seriola dumerili Sphyraena sp. Spicara sp Thunnus thynnus Trachurus sp. 36 Peuplements ichtyologiques Espèces invasives Balistes capriscus Fistularia commersonii Lagocephalus Scorpaena maderensis Siganus luridus Siganus rivulatus Mollusques remarquables Pinna nobilis Patella ferruginea Lithophaga lithophaga Vermet Echinoderme invasif STATION 1 Nombre Remarques d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 0 0 0 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus STATION 1 Nombre Remarques d'individus 3G 0 0 0 STATION 2 Nombre Remarques
d'individus 2M3G 0 0 0 STATION 3 Nombre Remarques
d'individus STATION 1 Nombre d'individus STATION 3 Nombre d'individus 0 Ophidaster ophidianus 0 STATION 2 Nombre d'individus 0 STATION STATION STATION 1 2 3 Macrophytes structurels % de recouvrement Padina pavonica Dictyota Algues rouges photophiles 15% 15% Macrophytes remarquables : % de recouvrement Posidonia oceanica 5% Cymodocea nodosa Caulerpa prolifera Penicillus capitatus Lithophyllum byssoides Cystoseira amentacea var. stricta Les ulves Macrophytes invasifs % de recouvrement Asparagopsis armata Asparagopsis taxiformis Caulerpa racemosa var. cylindracea Caulerpa taxifolia Halophila stipulacea MACROPHYTES 37 1.2 ASPECTS GENERAUX : 1.2.1 Description globale des habitats et communautés : Un relief escarpé et des espèces en correspondance L’archipel toscan et l’archipel pontin présentent tous les deux des faciès volcaniques en lien direct avec leur histoire géomorphologique ; Le substrat observé, majoritairement granitique, présente un faciès‐type relativement homogène : tombants abruptes faisant suite aux falaises émergées ou dalles rocheuses sur les 3 à 5 premiers mètres de la zone de balancement des vagues, puis des tombants s’enfonçant entre 3 et 8 mètres de profondeur. En lien avec ce type de substrat et de relief, la couverture algale est faible à modérée (entre 10 à 50%) et le relief relativement abrupte. L’ichtyofaune rencontrée (cf détails ci‐après) est en effectif à majorité necto‐benthique à pélagique. Les espèces crypto‐benthiques apparaissent peu nombreuses, mais ceci étant sans doute lié à la méthode de comptage (visuelle, en PMT) et à la présence de nombreuses anfractuosités induisant une sous‐estimation des espèces cryptiques. L’île Palmarola, sur l’archipel pontin, fait figure d’exception : les petits fonds sont constitués d’amas de pierres grossières et de dalles rocheuses laissant place à un étage infralittoral plus important. Des espèces communes et peu diversifiées : Concernant le peuplement des macrophytes, les espèces observées figurent parmi les espèces communes de Méditerranée Nord Occidentale. L’herbier de posidonie a été peu observé, en raison d’une majorité de sites avec faciès de type roche et tombant. Cependant sa présence a été notée à proximité des transects à chaque constatation de fonds meubles. Particulièrement bien conservé (faisceaux longs et réseau dense) à Scoglietto di Portoferraïo, il est apparu moins établi et très éparse sur les autres sites où son état de conservation est globalement mauvais (feuilles courtes, faisceaux éparses). Le cortège algale est typique des petits fonds côtiers rocheux ou des faciès infralittoraux à tombants. Les espèces de cystoseires sont ainsi apparues dans tous les sites mais en faible pourcentage de recouvrement, probablement en raison pour partie de la saison d’observation. Les espèces de cystoseires du médiolittoral étaient bien représentées sous forme de ceinture au niveau de la zone de balancement des vagues sur les faciès types tombants. Les espèces de cystoseires infralittorales n’ont pas été observées sur les secteurs de profondeurs supérieures à 5 mètres. Il a été noté la présence marquée sur la majorité des îles de Caulerpa racemosa var. Cylindracea dont le réseau des stolons est dense (7 sites sur les 8 étudiés). Sur les huit sites étudiés, seule une population de Caulerpa prolifera a été observée sur une tache d’environ 15m2 de manière bien établie au Nord‐Est de Scoglietto di Portoferraïo. Cette algue (non invasive, native de Méditerranée) était établie à proximité directe d’un herbier de posidonie et de patchs de Caulerpa racemosa var. cylindracea. La présence de la grande nacre a été constatée sur l’ensemble des herbiers de posidonie observés, avec des densités parfois élevées allant jusqu’à 8 individus sur une surface de 30m2 (Scoglietto di Portoferraïo et l’ilôt de Topi). Ces individus présentaient une gamme de tailles allant de 15 à 50cm et ceci sans corrélation apparente directe avec la qualité de l’habitat où ils ont été observés. 38 1.2.2 Focus détaillé sur les assemblages de poissons En termes de richesse spécifique, 11 espèces de poissons et 7 genres ont été observés sur l’ensemble des archipels toscan et pontin. Cependant les peuplements de l’archipel toscan sont apparus d’avantage diversifiés (une dizaine d’espèces observées en moyenne) que l’archipel pontin (un peu plus de 5 espèces observées en moyenne) (Fig. 4 et 5). Fig. 4. Richesse spécifique moyenne (nombre d’espèces) de poissons observées par ile et archipel (barres d’erreurs = erreur standard) Fig. 5. Richesse spécifique et abondance totale en poissons par archipel – Moyennes et erreurs standards 39 Fig. 6. Abondance totale de poissons par ile et archipel – Moyennes et erreurs standards En termes d’abondance totale, les peuplements de poissons présentent des effectifs totaux différents d’une île à l’autre mais des densités totales globalement semblables entre archipels. Classée réserve naturelle, Scoglietto di Portoferraïo présente de manière paradoxale la diversité spécifique et l’abondance totale la plus basse. Cependant une nette différence des classes de taille a été observée sur ce site dont la plupart des individus observaient des tailles adultes (cf. ci‐après). En termes de composition en espèces (présence/absence et densités relatives) les assemblages de poissons différent entre archipels et entre îles (Fig. 7 et 8). Globalement, certaines espèces dominent les assemblages, telles que, de manière typique, les espèces planctonophages et mésocarnivores (girelles, oblades, castagnoles, picarels, …). En revanche, on note une absence d’observations de prédateurs pélagiques (daurades, loups, dentis, barracudas…) sur l’ensemble des sites. Il n’est à noter qu’aucune espèce non indigène n’a été observée parmi les poissons. 40 Fig. 7. Assemblage de poissons observés dans les deux archipels – Moyennes et erreurs standards 41 Fig. 8. Assemblage de poissons observés dans chaque île (sites d’étude) 42 Au niveau taxa spécifique : sur l’ensemble des deux archipels, les classes de taille sont relativement homogènes avec pour l’ensemble des espèces étudiées une majorité d’individus appartenant aux petites ou moyennes classes de tailles, tandis qu’il est à noter peu d’observations de gros individus. Il est à noter une abondance marquée d’individus de girelles paon (Thalassoma pavo) et de mérous bruns (Epinephelus marginatus) dans des proportions particulièrement importantes au regard des autres espèces sur l’ensemble des sites ; cette observation est par ailleurs renforcée sur le site Palmarola où 9 individus de mérous bruns ont été observés durant l’ensemble de la prospection. La girelle paon est apparue globalement plus abondante que la girelle commune (C. julis), et ceci sur l’ensemble des classes de taille (Fig. 10). De plus on observe un gradient de densité nord‐sud inversé pour ces deux espèces : T. pavo était présente en densité plus élevée dans les sites situés au sud (Pontin), tandis que C. julis était plus abondante dans les sites situés au nord (A. Toscan) que dans ceux de l’archipel sud (Fig. 9). Cela est cohérent avec le caractère thermophile de l’espèce T. pavo présentant une aire de répartition centrée sur les rives sud de Méditerranée mais s’étendant vers le nord suite au réchauffement climatique. Fig. 9. Densités des deux espèces de girelles par archipel et par île – Moyennes et erreurs standards 43 Fig. 10. Densités des classes de taille des deux espèces de girelles par île et archipel En ce qui concerne le mérou brun (E. marginatus), des individus ont été observés dans 5 des 8 îles (Fig. 11) avec notamment une majorité d'individus de petite (environ 25 cm LT) et moyenne classes de taille. Fig. 11.en haut : Densités des mérous E. marginatus par archipel et par île – Moyennes et erreurs standards ; en bas : Densités des classes de taille des deux espèces de girelles par île et archipel 44 Possibles facteurs explicatifs Le croisement des données d’abondance et de classes de taille (majorité de petits individus) permet d’émettre l’hypothèse d’une forte pression de pêche sur l’ensemble des sites étudiés. Cette hypothèse est renforcée par les informations recueillies à travers les sondages portant sur les activités de pêche récréatives et professionnelles. De plus, les échanges eus en lien avec les acteurs locaux lors des débarquements réalisés sur les îles dénoncent une pression de pêche (notamment récréative) élevée sur l’ensemble des territoires explorés et une activité de braconnage forte avec de nombreuses prises de poissons en‐dessous des tailles minimales de capture. Les observations‐terrain (présence de plusieurs embarcations de pêcheurs à la ligne et de chasseurs sous‐marins) confortent cette hypothèse, à l’image des îlots de Cerboli et de Topi (archipel toscan) dont l’éloignement aux ports de l’île d’Elbe ne semble pas décourager les pêcheurs plaisanciers. De même, les plongées réalisées en scaphandre autonome dans deux des trois aires marines protégées explorées (Ponza, Ventotene) ont permis de confirmer ces informations. En effet, lors de ces explorations de nombreuses observations d’engins de pêche perdus ont été relevées. Par ailleurs, l’observation des grands individus parmi les labridés, les sparidés, et les mérous bruns à Scoglietto di Portoferraïo (réserve naturelle avec restriction portant sur l’activité de pêche) montre la possible présence d’individus de grandes tailles dans des secteurs protégés. N.B : Ces espèces sont particulièrement ciblées par la pêche ; le mérou brun ne bénéficie pas de statut de protection soumis à réglementation sur le territoire italien. En ce qui concerne plus particulièrement le mérou brun, les observations de jeunes individus (20 cm environs, soit âgés d’un à deux ans) ont été relativement nombreuses sur l’ensemble des sites prospectés avec toutefois un renforcement de leur abondance sur les sites de l’archipel pontin. Il est à noter sur Palmarola, où la diversité spécifique a été particulièrement faible, 9 individus de mérous bruns, démontrant une abondance relative forte de cette espèce sur ce site. Les individus adultes de grande taille ont été observés seulement dans la réserve de Scoglietto di Portoferraïo. Ceci renforce l’hypothèse d’une importante pression de pêche sur cette espèce hors des réserves, celle‐ci ne bénéficiant pas de statut de protection soumis à réglementation sur le territoire italien. En parallèle de ces informations, les classes de taille représentées étant à majorité celles de juvéniles ou de jeunes adultes constatées pour l’ensemble des espèces on peut émettre l’hypothèse de la présence d’habitat et de faciès favorables au développement des juvéniles des populations en présence. Les faciès à tombant et la présence de secteurs de grandes dalles sont par exemple favorables au développement de jeunes mérous par exemple. Seule une étude approfondie des populations pourraient confirmer cette hypothèse. 45 2. Définition et test des protocoles simplifiés « milieu marin » du guide méthodologique « état des lieux des Petites Iles de Méditerranée » La méthode de prospection a été déterminée de manière à répondre aux critères suivants : ‐ elle doit être facile d’accès pour être utilisée par un observateur de « niveau 1 » sans connaissances techniques et scientifiques spécifiques, ‐ elle doit pouvoir être couplée à la méthode employée sur la partie terrestre, ‐ elle doit être réplicable à un maximum de sites côtiers dont les conditions d’accès sont variables. 2.1 DEFINITION DU MODE OPERATOIRE : De manière à répondre au mieux à ces critères, cette méthode a été largement inspirée de l’existant sur la partie terrestre pour harmoniser les procédures d’observation dans la mesure où l’observateur de niveau 1 doit pouvoir opérer à terre et dans l’eau. Les inventaires doivent donc être réalisés lors d’une prospection aléatoire conduite au sein de milieux diversifiés identifiés en amont. Les observations doivent être notées au gré de l’évolution au sein du milieu. Après une réflexion conduite sur les observations depuis le bord, ou directement dans l’eau en Palmes‐Masque‐Tuba ou en scaphandre autonome, c’est la méthodologie en palmes‐masque‐tuba qui a été retenue. En effet, celle‐ci répondait d’une manière optimale aux critères suivants : ‐ Facilité de mise en œuvre d’un point de vue logistique mais aussi technique ; en effet le matériel est peu couteux, simple d’utilisation et peu contraignant en termes de manipulation. Ainsi c’est une technique à la portée d’un maximum de personnes offrant la meilleure réponse pour une observation optimale en termes d’efficacité (positionnement dans l’eau), de confort et de sécurité. L’acte d’observation est ainsi libéré de toute contrainte technique qu’aurait pu apporter par exemple une prospection en scaphandre autonome ou en apnée libre. ‐ Compromis idéal entre durée d’observation et couverture de la surface prospectée garantissant une prospection efficace. Un pas de temps de 50 minutes de prospection a été retenu permettant la prospection détaillée d’une surface observée approximativement égale à 300m2. Une fiche technique détaillant le protocole se trouve en annexe 1. 46 2.2 DEFINITION DES ESPECES OBSERVABLES Avec un objectif d’harmonisation des méthodes « milieu terrestre » et « milieu marin », les types de descripteurs employés en milieu sous‐marin doivent être identiques à ceux utilisés à terre ; ainsi, il s’agit de relever uniquement la présence et l’absence d’espèces spécifiquement recherchées. Ce choix a ainsi été défini dès le départ lors de la définition des observateurs de « niveau 1 ». En effet en réponse au profil « non formé et non spécialiste » des observateurs de niveau 1, le critère présence/absence apparaît optimale pour que l’observateur puisse relever des données suffisamment fiables permettant leur intégration à la base de données des relevés naturalistes du Conservatoire du littoral ou leur utilisation par tout gestionnaire de site au titre de vérités terrain naturalistes concrètes et réelles. Pour procéder de cette manière, une liste d’espèces a été définie en amont puis des clés de détermination simples ont été fournies dans le but de garantir une identification simple et certaine. En premier lieu, un travail a ainsi été conduit portant sur les critères de détermination des espèces à sélectionner. Ainsi, il est apparu que pour répondre aux éléments énoncés ci‐avant, le listing doit porter sur des espèces : ‐ facilement observables ; d’un point de vue technique cela signifie que la présence ou l’absence de l’espèce doit pouvoir s’imposer à l’œil de l’observateur évoluant à la surface en palmes‐masque‐tuba dans la mesure où ce dernier suit le guide méthodologique. C’est la raison pour laquelle le guide doit renseigner sur la technique d’observation et notamment sur la manière de « poser son regard ». D’un point de vue biologique, le site prospecté doit correspondre à l’aire de répartition biogéographique de ces espèces. De la même manière la saisonnalité de visibilité de l’espèce doit être prise en compte. ‐ identifiables de manière certaine, sans erreur possible à l’aide des clés d’identification fournie par le guide méthodologique. Ces clés d’identification doivent être définies dans cet objectif ; c’est‐à‐dire établi à partir d’indices simples et précis ne pouvant prêter à confusion. Ces clés doivent être illustrées à l’aide de photo ou de dessin les plus représentatifs possibles. Par ailleurs, l’identification a été limitée au genre ou à la classe pour certains organismes dont l’identification de l’espèce ne peut répondre à 100% au critère « certain » mais dont l’intérêt écologique, notamment en termes d’enseignements écologiques, a été considéré comme important ; l’identification de ces organismes a donc été limitée au genre ou à la classe. Ces deux niveaux d’identification étant par ailleurs parfaitement identifiables. ‐ renseignant de manière avérée sur divers éléments écologiques caractérisant le milieu tels que la présence d’habitat(s) d’intérêt écologique majeur, la richesse spécifique ou le taux d’endémisme du milieu, la présence de sources de modifications ou de perturbations environnementales. Un premier listing d’espèces a ainsi été défini ; il a été par la suite discuté en concertation avec des scientifiques spécialistes en écologie marine et dont l’expertise portait notamment sur les peuplements ichtyologiques et les peuplements des macrophytes. Le listing définitif comportait : ‐ douze espèces de macrophytes, une classe et un genre. ‐ treize espèces de poissons et un genre, ‐ cinq espèces de macroinvertébrés parmi lesquels des mollusques (4 espèces), et une espèce d’échinoderme. 47 Ce listing a été agrémenté des descriptifs de détermination (clés d’identification vulgarisées), puis d’illustrations photos. Enfin, par souci d’homogénéisation à l’ensemble du guide, le listing d’espèces a été présenté de manière à respecter la classification utilisée au sein de la méthodologie terrestre : les espèces ont été classées en 3 catégories : espèces remarquables, espèces indicatrices, espèces envahissantes. Enfin, dans la présentation de ce listing une forme particulière a été respectée de manière à en faciliter la lecture et la compréhension du lecteur. Des symboles ont été ajoutés en face des informations clés, renforçant le caractère « spécifique » et « important » de l’information décrite. Les voici présentés : ‐ Information d’ordre écologique (endémisme, aire de répartition, tendance thermophile…) ‐ Information renseignant sur une attention particulière à adopter lors de son observation : détail des confusions possibles, approche nécessitant des précautions d’observations particulières (espèces piquantes…) ‐ Relevés possibles volontaires pour approfondissement de la connaissance de l’espèce en lien avec les acteurs scientifiques. L’ensemble de ces éléments a donné lieu au catalogue d’espèces présenté en annexe 2. N.B : En raison du caractère « non spécialiste », voir novice, de l’observateur de « niveau 1 », le nombre d’espèces à étudier ne peut être trop important au risque de rendre difficile la compréhension de l’observateur et d’en perdre son efficacité‐terrain. Ainsi, il a été décidé d’éliminer les espèces communes parfois plus difficilement identifiables ou dont seule l’étude de la population aurait donné une information concrète sur l’état de santé du milieu. Celles‐ci multipliaient d’autant le nombre des espèces à identifier sans que leur présence ou leur absence ne puisse donner un indicateur concret et immédiat de l’état de santé du site. L’ensemble de ce mode opératoire mis en rapport avec le listing d’espèces a permis de déterminer la méthodologie « milieu marin » décrite ci‐après. 2.3/ METHODOLOGIE DE PROSPECTION « MILIEU MARIN » : La méthodologie ainsi définie et présentée ci‐après est une première approche, définie dans le cadre de Sillage‐odyssée, sur laquelle se basera « Agir écologique » pour sa compilation et l’élaboration du livrable final, à savoir le guide méthodologique d’état des lieux des milieux insulaires « niveau 1 ». Cette méthodologie a ainsi été employée durant la campagne Sillage‐odyssée en vue d’être testée. Une observatrice biologiste marin s’y est dédiée en parallèle de l’inventaire détaillé conduit sur les 8 îles et îlots prospectés durant la phase 1. Les relevés de terrain ont été compilés sous forme de tableau d’acquisition de données. Par la suite, les données récoltées ont été transférées au Conservatoire du littoral pour en incrémenter la base de données. 48 2.4/ DISCUSSION AUTOUR DE LA METHODOLOGIE Sur la méthode employée : Le mode opératoire en palmes‐masque‐tuba est adapté au public visé à travers le niveau 1 du guide méthodologique en raison de sa facilité de mise en œuvre et de sa pratique. Il apparaît également adapté à un format de campagne embarquée type Sillage‐odyssée pour lequel l’espace de stockage‐
bateau est moindre mais aussi pour lequel les approches‐terrain sont particulièrement contraintes aux fenêtres météo ; ainsi, le caractère « facilité de mise en œuvre » est un véritable atout en termes de réactivité. Concernant le type de terrain rencontré, il s’avère que pour des faciès de type tombant ou pente raide comme rencontrés sur la plupart des îles, la portée du regard s’en trouve rapidement limitée en profondeur. C’est un paramètre qu’il faut prendre en compte selon les sites visités. Il est donc recommandé de ne pas excéder les fonds de 3 mètres de profondeur maximum. Pour cela, l’étude cartographique préalable des isobathes s’avère indispensable sur ce type de terrain et doit être intégrée à la méthodologie de prospection. La phase de préparation est également primordiale dans le choix du secteur étudié en raison de la variabilité des superficies et de l’accessibilité des îles et îlots. En effet, il est souvent impossible de prospecter l’ensemble du site. Aussi il faut faire des choix. Ces choix doivent, comme précisé dans la méthodologie, porter tout particulièrement sur l’hétérogénéité des milieux de manière à avoir un échantillonnage le plus représentatif possible de la diversité des milieux visités. Cependant les conditions d’accessibilité (approche bateau, mise à l’eau depuis le bord, conditions météo du jour…) peuvent s’avérer de véritables contraintes réduisant considérablement le choix dans les secteurs prospectés. En lien avec ces informations, d’autres paramètres du contexte de terrain méritent d’être notées et ainsi d’être ajoutées à la méthodologie globale : conditions météorologiques (présence ou absence de courant, état de la mer), moyen d’accès (bateau, depuis le bord). Sur les informations relevées : L’objectif du guide méthodologique élaboré par le Conservatoire du Littoral est d’être un outil d’aide à la décision à disposition des gestionnaires. Dans ce cadre il doit être employé en complément d’informations spécifiques des recherches scientifiques lorsque ces dernières existent. En effet, le « niveau 1 » renseigne uniquement sur le caractère « présent/absent » d’espèces ciblées et ne donne pas d’indication quantitative, ni qualitative sur les peuplements réellement présents (ciblés ou non ciblés). Ainsi, les informations obtenus dans le cadre de ce type d’état des lieux doit uniquement être intégré comme telles. Cette réflexion permet d’ouvrir à une autre : celle de la légitimité de l’intitulé du guide. Il semble d’avantage s’agir « d’inventaires ponctuels » que d’un véritable état des lieux. Au‐delà d’être éventuellement un outil de veille biologique, ce guide a pour véritable atout de donner de l’information de terrain sur des secteurs où des compétences de spécialistes sont manquantes pour des raisons d’accès ou simplement d’étendue des territoires (multiplicité et fragmentation des îlots). Aussi démultiplier les observations de terrain de ces espaces à travers le relevé de données de type 1, présente l’intérêt d’apporter de l’information à des territoires « peu explorés ». En croisant les données obtenues dans le cadre de l’inventaire détaillé des fonds côtiers (première partie de ce rapport) et celles relevés dans le cadre protocoles simplifiés PIM (deuxième partie de ce 49 rapport), quelques lacunes apparaissent dans le cadre des inventaires PIM. Elles portent sur la liste d’espèces observées, mais aussi sur les descripteurs retenus. Concernant les espèces : En effet, quelques espèces communes mais structurantes mériteraient d’être ajoutées et étudiées dans le cadre du protocole simplifié PIM : ces espèces sont notamment celles dont la position au sein du réseau trophique renseigne sur la santé d’un site. Ainsi parmi les carnivores de petits fonds on peut évoquer la famille des labridés et des sparidés démersaux (sars). De même quelques grands prédateurs mériteraient d’être ajoutés parmi les scianidés (loup), les thonidés, les sparidés pélagiques (pagre, denti, dorade royale…). Pour faciliter cependant la tâche ils pourraient peut‐être être intégrés sous un seul et même groupe « carnivores/prédateurs ». A l’inverse, il est possible de regrouper les deux espèces d’Asparagopsis dont l’identification parfaite nécessite un œil un peu averti et de limiter l’identification des deux espèces au genre. Concernant les descripteurs : Sur le volet de l’étude avec protocole détaillé, de nombreuses informations ont été apportées par l’étude de la répartition des individus par classes de taille. Ainsi, pour le protocole simplifié, des données quantitatives et qualitatives sur les espèces ciblées pourraient être ajoutées à la méthodologie ; pour simplifier la tâche les données seraient plus vraisemblablement semi‐quantitatives et semi‐qualitatives (classes de taille « petits/moyens/gros, taux global de recouvrement (<50%, =50%, >50%, 100%), comportements de prédation, de reproduction…). Ce type d’informations pourrait concerner uniquement les espèces clés/structurantes. Pour en faciliter la saisie, ces informations pourraient faire l’objet d’une liste à choix multiples qu’ils suffiraient de cocher en fonction des observations. Le critère « présent/absent » pouvant être réservé aux espèces patrimoniales mais non structurantes. Pour les espèces plus communes, souvent plus abondantes, situées à un niveau inférieur du réseau trophique, il pourrait être suffisant de noter tout élément apparaissant comme un phénomène remarquable par l’observation de comportements spécifiques. 50 Annexe 1 : Méthodologie de prospection « milieu marin » 1. PREPARER LA PROSPECTION Matériel de prise de note : Préparer la prise de notes sur la plaquette immergeable en y reportant au préalable le tableau‐type de saisie de données. Pour ce faire il suffit de réaliser un tableau à triple‐entrée : libellés des espèces (ou du genre)/Présence ou absence/Informations particulières. Les libellés des espèces étant ceux du listing ; la présence pouvant être renseigné par un « 1 » et l’absence par un « 0 » ; les informations particulières étant libres d’être renseignées à partir des éléments suivants : nombre d’individus, taille moyenne des individus (pour la faune) ou surface recouverte (pour la flore), comportements particuliers… Site et parcours prospectés : Envisager l’île dans sa géomorphologie globale afin d’en déceler les éléments extérieurs (non‐immergés) « clés » permettant d’appréhender les différents milieux présents sous la surface au niveau de la bordure côtière immédiate (falaise, promontoire, grottes, plage de sable, côte rocheuse...). Cette prospection doit être faite par différents moyens : recherches internet ou cartographiques de vues aériennes, prospection à pied en bordure littorale, prospection embarquée en suivant le trait de côte. Une attention particulière doit être portée sur les isobathes (lignes de profondeur) permettant de renseigner sur les contraintes de portée du regard lors de la prospection. Noter les premiers éléments géomorphologiques correspondant au type de substrat et au faciès constituant le paysage écologique sous‐marin (cf. critères décrits dans la phase « prospection »). Relever ces données sur la plaquette de terrain (plaquette immergeable). Ces données seront confirmées sous l’eau lors de la prospection Un relevé indépendant sera réalisé pour chaque entité paysagère présente dans les fonds autour de l’ile. 2. PROSPECTER : MISE A L’EAU ET EVOLUTION EN SURFACE Se déplacer en surface en palme masque tuba selon un rythme continu et régulier relativement lent (indice : les palmes ne doivent pas soulever d’écume ni ne doivent faire de bruit au moment de leur pénétration dans l’eau). Aucune apnée ne doit être réalisée pour des raisons de sécurité mais aussi de régularité de la prospection dans la mesure où chaque observateur ne présente pas les mêmes capacités à l’apnée libre. Toutefois une apnée peut être employée pour relever un évènement remarquable ou parfaire l’identification d’une espèce lorsque cela est rendu compliqué depuis la surface. Cette prospection doit durer 50 minutes maximum. Si ce temps de prospection doit être dépassé dans la cas où l’île le nécessite, il est conseillé d’envisager plusieurs mises à l’eau entrecoupées de temps de pause. La prospection se fait de manière à couvrir au mieux la plus grande diversité d’entités paysagères différentes (= potentiellement de milieux différents) dans le cas où le terrain représente une forte hétérogénéité dans son écologie du paysage. Chaque entité paysagère doit avoir été explorée dans son maximum avant de passer à l’entité suivante. Il va s’agir de concilier l’exploration globale du territoire et l’observation suffisante au sein de chacune des entités paysagères. Le lieu de mise à l’eau et le moyen employé (depuis une embarcation, depuis le bord, doivent être établis en fonction de l’ensemble de ces critères. Ils seront également conditionnés par l’accessibilité à la zone de prospection. Ces remarques peuvent faire l’objet d’annotations annexes. 51 2. PROSPECTER : CONDUIRE SON OBSERVATION ET RELEVER LES INFORMATIONS Relever les critères permettant de renseigner le contexte écologique : ‐ Nom de l’île, ‐ Nombre d’observateurs ‐ Heure initiale et heure finale de prospection ‐ Température surface, ‐ Visibilité (évaluée en mètres), ‐ Types de substrat : dur ou meuble, dur siliceux ou dur calcaire, herbier ‐ Type de faciès : Tombant, éboulis, dalles rocheuses, fond de sable, pente douce, failles, grotte semi‐immergée ou immergée ‐ Tranche de profondeur représentée pour chaque type de faciès relevé (<3m ; entre 3 et 5 mètres ; >5 mètres) La prospection sur chaque milieu doit se faire de manière compartimentée car chaque étage renseigne sur des éléments spécifiques. Voici une procédure proposée permettant de conduire une observation la plus complète possible. Il est conseillé dans suivre le déroulé : ①Le bord ou trait de côte : ‐ Rechercher les patelles, les trottoirs à lithophyllum, les ceintures de cystoseires, d’algues vertes ou les banquettes de posidonie (plage) ②Les petits fonds : ‐ Sur substrat meuble : rechercher les récifs barrière de posidonie et les prairies de cymodocées ou de zostère (sans identification spécifique), ‐ Sur substrat dur : rechercher les forêts de cystoseires, de padines, de dictyotales ; présence d’une zone de surpâturage à oursins (faciès type = plusieurs mètres carrés) ou absence (simple clairière). ‐ Observation des peuplements de poissons du listing ; le regard doit tantôt viser le substrat lui‐même permettant de déceler les individus évoluant à proximité de celui‐ci (posés sur la roche, abrités dans une anfractuosité ou un herbier, survolant le substrat), tantôt balayer la colonne d’eau en partant du fond jusqu’à la surface. ‐ Observation des mollusques et échinodermes du listing. Il est recommandé de se reporter aux fiches d’identifications proposées pour conserver un listing d’espèces simplifiées. Seule la présence et l’absence de ces espèces doivent être relevées. Il est toutefois possible d’élargir son relevé aux descripteurs suivants : ‐ Nombre d’individus par espèce, ‐ Taille moyenne des individus. Ces données peuvent être relevées et ajoutées dans le tableau « données biologiques » prévu à cet effet sur les fiches relevées incluses au guide méthodologique. Prendre des photos permet d’affiner l’identification. Il est conseillé de se rapprocher des scientifiques et experts présents en local pour prendre connaissances des spécificités écologiques locales (substrat, habitats ou espèces particuliers, saisonnalité, etc…). 3. LE MATERIEL SPECIFIQUE Combinaison, palmes, masque, tuba, lestage suffisant pour se maintenir à moitié immergé, bouée de sécurité avec ligne, thermomètre de surface, plaquette immergeable avec crayon de bois, appareil photo avec caisson, timer, fiches d’identification au format « terrain » imprimées et plastifiées. 52 Annexe 2 : Fiches descriptives espèces recherchées Rechercher les espèces végétales sous‐marines : REMARQUABLES : 6 groupes espèces/genres Posidonia oceanica – « Herbier de posidonie » (Plante à fleurs vivace) Surface ‐> 30 m Herbiers denses plus ou moins vastes Substrats meubles Fleuri à l’automne, produit des « olives » au printemps Racines en rhizomes + 4 à 8 feuilles (1cm de large, 20 à 100 cm de longueur)  Noter la présence de banquettes ; observer les laisses de mer : feuilles, « boules » de racines, fruits « olives de mer » Noter l’état de l’herbier dans les zones de mouillage  Confusion possible : Cymodocea nodosa, Zostera noltii (lagunes), Zostera marina (lagunes) Endémique de Méditerranée Cymodocea nodosa – « Cymodocée» (Plante à fleurs vivace) Surface ‐> 50 m Vastes herbiers Substrats meubles, notamment en zone calme (lagunes, …) Floraison avril à octobre Feuilles rubanées vert clair à l’extrémité finement dentelée Feuilles fines (3 à 4 mm de large) ; max : 40 cm de long ; finement dentelées (visible à la loupe)  Noter la présence de banquettes ; observer les laisses de mer  Confusion possible : Zostera noltii (lagunes), Zostera marina (lagunes) Caulerpa prolifera – « Algue à feuilles d’If » (Algue verte) Surface ‐> 30 m Petits herbiers Substrats meubles sableux ou vaseux Frondes dressées en forme de feuilles vertes longues et lisses (lancéolées) Frondes jusqu'à 15 cm de haut Stolon rampant souvent caché dans le substrat meuble Toute la Méditerranée [non observée Golfe du Lion + Golfe de Gênes] Frondes développées saison chaude (printemps/été) Espèce thermophile ! 53 Penicillus capitatus – « Algue pom‐pom de Méditerranée» (Algue verte) Petits fonds Etat adulte : Substrats meubles sableux ou vaseux Etat adulte : Rhizoïdes + stipe + filaments ramifiées (visible en fin d’été en Méd.) Etat juvénile : rhizoïdes + filaments dressés libres (visible toute l’année) Espèce thermophile ! Espèce rare (Villefranche sur mer, Antibes…) Lithophyllum byssoides – « Algues des trottoirs» (Algue calcaire rouge) Bioconcrétionnement sur partie inférieure du médiolittoral Aspect alvéolé ou nid d’abeille => thalle encroûtant, rigide, calcifié Encorbellements plus ou moins profonds Trottoirs observables à l’année Côte rocheuse ; Méd. occidentale Noter les différents états de vitalité : vivant, mort, épiphyté, cassé ou érodé), évaluer les pourcentages de couverture de surfaces mortes ou vivantes (photo, quadrat, pige)  Trottoirs sensibles au piétinement Indicatrices de la qualité de l’eau 54 Cystoseira amentacea var. stricta – « Cystoseire stricte» (Algue brune) Ceinture dans zone battue ‐> 30 cm sous la surface Substrat rocheux éclairé en mode battu Thalles érigés de couleur brune pouvant atteindre 40 cm de hauteur Base encroûtante étendue, d’où partent plusieurs axes dressés Rameaux primaires cylindriques souvent sinueux Rameaux secondaires courts et disposés irrégulièrement Rameaux couverts de ramules spiniformes (épineux) Iridescence bleu‐vert, notamment au printemps Endémique de Méditerranée Espèce sensible destruction habitat, pollution et développement de moules, favorisant développement des corallines. Couleurs au printemps Couleurs en été INDICATRICES : 1 genre Les ulves Algues foliacées d’un vert brillant, jaune clair, Espèces vivant en eaux peu profondes bien éclairées Fixées sur la roche Consistance de papier doux et fin, ou d’avantage cartilagineuse Lames très minces ou crénelées, plus ou moins translucides Système de fixation par tampon ou crampon Marge lisse, taille de l’ordre de 30 à 50 cm de diamètre 5 à 10 cm de diamètre Indicatrice de pollution et apports anthropiques, d’où une présence dans les ports, dans les zones de ruissellement d’eau douce, les flaques, etc… Ulva rigida Ulva lactuca 55 ENVAHISSANTES : 7 groupes espèces/genres Asparagopsis armata – « Algues à crochets » (Algue rouge) Espèce photophile (0 à 10m) ; souvent épiphyte ; abondante Méd. Occidentale (plus froide) Touffes roses 15 à 30 cm de long, rameaux en « harpons » Parfaitement développée hiver‐ printemps  Phase sporophyte identique à Asparagopsis taxiformis : ponpon rose libre ou fixé sur le fond toute l’année Asparagopsis taxiformis – « Algues chevelue rouge » (Algue rouge) Espèce photophile (0 à 10m) et zone brassée ; souvent épiphyte ; 2 souches : bassin occidental et adriatique ; bassin oriental et Afrique du Nord Touffes roses 15 à 30 cm de long, rameaux en « harpons » Parfaitement développée hiver‐ printemps  Phase sporophyte identique à Asparagopsis armata : ponpon rose libre ou fixé sur le fond toute l’année Caulerpa racemosa var. cylindracea – « Raisin de mer » (Algue verte) Surface ‐> 70 m « prairies sous‐marines » vertes fluo Tout type de supports SAUF fonds meubles sableux Fronde + rhizoïdes + stolon Axe dressé (2 à 19 cm de haut) couvert de ramules plus ou moins sphériques 56 Caulerpa taxifolia – « Algue à feuilles d’If » (Algue verte) Surface ‐> 30 m « prairies sous‐marines » vertes fluo Tout type de supports y compris fonds meubles sableux Frondes avec pinules pennées (=feuilles d’If) Fronde + rhizoïdes + stolon Halophila stipulacea – (Herbacée vivace) Petits fonds Feuilles très vertes ; stolon blanc Support type matte morte, fonds meubles, « ports » Feuilles sans gaine à la base + racines non ramifiées Migratice de la Méd. Orientale ‐> Méd. occidentale Lophocladia lallemandii – (Algue rouge) Petits fonds Algue filamenteuse Algue dressée, rose‐rouge, souple Aspect « en plumeaux très fins », 5 à 10 cm de haut Tous types de substrats, notamment herbier Invasive aux Baléares  D’aspect proche du genre Asparagopsis en « plus fine »  Prélèvement alcool + tube à essai « Les Algues filamenteuses » (Algues brunes) Petits fonds Microalgues filamenteuses Taille variant entre 10 et 15 micromètres Couleur jaune même si quelques espèces temporaires sont rouges ou bleues Sorte de voile brumeux, mucilagineux (substance végétale qui gonfle au contact de l’eau et prend un aspect visqueux, collant, gélatineux) Nematochrysopsis marina, Chrysonephos lewisii, Acinetospora crinita 57 Rechercher les espèces animales sous‐marines : POISSONS ‐ REMARQUABLES : 2 groupes espèces/genres « Les Mérous » Dès les petits fonds ‐> 30m Habitats : Adultes : dalles rocheuses, cavités grottes, proximité tombants, parfois herbiers ou fonds de sables Juvéniles : petits fonds de gravières, éboulis, galets et anfractuosités (dès 1m d’eau) Corps ovale, massif et robuste Tête massive et yeux proéminents Taches claires rayonnant autour de l’œil Une seule nageoire dorsale De nombreuses livrées Epinephelus marginatus – mérou brun Queue arrondie à bordure blanche Parties postérieures des nageoires dorsale et anale sombres Taille max : 1.5m  Endémique de Méditerranée Epinephelus caninus ‐ mérou gris, Faible profondeur principalement pour juvéniles Taille max > 1.5m Canines fortement développées Caudale tronquée 2 lignes obliques plus sombres de l’œil à l’opercule Mycteroperca rubra, mérou royal, Taille max : 0.8 cm Caudale tronquée Dos brun rougeâtre foncé et flancs plus clairs avec des lignes foncées ondulées Fonds sableux et rocheux. Rare Méd. occidentale Epinephelus costae, mérou badèche, Taille max. 1.4m Corps assez allongé, caudale tronquée ou à bord concave chez les adultes, brun jaunâtre à brun sépia avec une série de lignes longitudinales plus foncées sur le corps et 2 lignes sombres, obliques, sur l’opercule (jeunes). Epinephelus marginatus Juvénile d’Epinephelus marginatus Epinephelus caninus Mycteroperca rubra Epinephelus costae 58 Sciaena umbra– « Le corb commun » Petits fonds (2m) ‐> 200m Groupe sédentaire Fonds rocheux, sableux, parfois herbiers et estuaires Dos incurvé et ventre plat Pelviennes et anale noires bordées de blanc en avant Deux grandes dorsales jaunâtres Corps couleur bronze Forme générale en chapeau de gendarme INDICATRICES : 7 groupes espèces/genres Grands carnassiers sélaciens Dasyatis pastinaca – « Pastenague commune» Petits fonds (2m) ‐> 50m Fonds sableux, sablo‐vaseux, parfois herbiers Forme de losange, avec museau pointu Face dorsale grise, sans nageoire dorsale, ni caudale Nageoires pelviennes réduites Queue en fouet (60% de la longueur totale) avec épine dentelée à la base Dos lisse (absence de tubercules) Face dorsale grise, face ventrale claire
Myliobatis aquila – « Raie aigle» Distribution depuis la surface Fonds sableux préférentiellement mais aussi herbiers museau proéminent au rostre arrondi nageoires pectorales pointue (les ailes) => forme de losange paire de nageoires pelviennes de forme quadrangulaire Longueur max : 1,80m (1 m d'envergure). Pas de confusion possible avec une autre espèce en Méditerranée
59 Espèces thermophiles : 3 espèces. Thalassoma pavo – « Girelles paon» Petits fonds, couches d’eaux superficielles Fonds rocheux, tombants et anfractuosités peu profondes ou herbiers de posidonies museau pointu et une petite bouche à grosses lèvres La couleur varie avec le sexe Femelles et mâles initiaux : dos jaune‐orangé à vert, Mâles terminaux : corps plus uni dans sa partie postérieure, verdâtre et finement strié de rouge orangé dans le sens transversal. En arrière de la tête, la coloration est tranchée par une large bande transversale bleue et rouge 10 à 20 cm Confusions possibles : Symphodus tinca, le crénilabre paon ; cependant beaucoup plus trapu, moins élancé que la girelle‐
paon ; une tache sombre au‐dessus de la nageoire pectorale permet de dissiper toute confusion. Espèce thermophile !
Scorpaena maderensis – « Rascasse de Madère» Dès la surface, Milieux rocheux côtiers, cavités plus ou moins éclairées Tête plus fine que les autres rascasses, pas de creux en arrière des yeux Deux paires de lambeaux de peau blancs sous la mâchoire inférieure Trois bandes blanches : pédoncule caudal, milieu nageoire caudale, extrémité de la queue Coloration générale beige clair, avec des marbrures et des barres sombres + présence de petits points blancs et noirs sur le corps 10 à 15 cm  Confusions possibles : Scorpaena notata : tête plus massive et plus ronde, présence de lambeaux de peau sur la tête et le corps. Scorpaena porcus : 3 barres sombres sur la queue. Tête massive. Lambeaux de peau sur la tête et le corps.
60 Balistes capriscus – « Baliste commun» Petits fonds (2m) principalement en saison chaude Tous types de fonds Corps haut et aplati latéralement avec une forme ovale Couleur grisâtre uniforme Grosse tête, petit œil Deuxième nageoire dorsale élevée Nageoire caudale effilée en croissant, nageoires pectorales petites Taille max : 60 cm  Craintifs, peu mordre 61 ENVAHISSANTES : 5 groupes espèces/genres Fistularia commersonii – « Poisson flûte» Distribution en pleine eau depuis la surface Fonds rocheux, sédiments, herbier, proximité des petits ports, derrière les quais Corps extrêmement mince et effilé, aplatissement dorso‐
ventral, Lignes bleutées +tâches bleues Queue prolongée par long filament Bouche petite à l'extrémité des mâchoires soudées Taille max : 1,6m  Peut être confondu avec Belone belone ‐orphie commune ‐
: queue sans filament, mâchoires non soudées
« Les poissons lapins» Distribution : nage très près du fond, là où les herbiers et les algues abondent, principalement sur milieux rocheux Siganus luridus : « Poisson lapin à queue tronquée » Corps en forme de fuseau fortement comprimé latéralement et très élevé Arrière du corps un peu plus rectangulaire Queue à bord droit ; Tête assez petite ; Robe très variable Siganus rivulatus : « Poisson lapin à ventre striée » Taille max : 27cm nageoires pelviennes munies de deux imposantes épines reliées à l'abdomen par une membrane, et sa nageoire caudale fourchue. Couleur : brune à gris‐vert, brun clair à jaune (ventre) Fines bandes jaune doré (peu visibles sauf en situation de fuite => marbrure + six barres diagonales sur le flanc) : moitié inférieure du corps.  Toutes les épines sont venimeuses Aller observer les étals des pêcheurs ! « Les poissons à tête de lapin» Corps allongé globulaire Pas de nageoires pelviennes Mâchoires et dents transformées en "bec de perroquet". Peut gonfler son corps d'eau et de prendre alors la forme d'un ballon 62 MOLLUSQUES : Pinna nobilis – « grande nacre » Distribution : herbier ou sable Bivalve fiché verticalement dans le sédiment Grande taille pouvant atteindre 1 mètre Repérer si coquille cassée ou particulièrement épiphytée Endémique de Méditerranée
Patella ferruginea – « Patelle géante » Distribution : à priori uniquement Méditerranée occidentale Fixée sur rochers, Zone battue par les vagues Diamètre entre 7 et 10 cm  Peut être confondu avec : Patella vulgata ‐ patelle commune – plus petite et à côtes plates et régulières. Patella rustica ‐ patelle pointue ‐, plus petite, coquille épaisse, finement striée et pointillée de noir
Lithophaga lithophaga – « Datte de mer» Distribution : Méditerranée Présente dès les premiers mètres dans roche calcaire. Valves symétriques, allongées et oblongues En forme de cylindre à l'arrière comprimé Lignes de croissance concentriques  Trou difficilement identifiable ; repérer les coquilles vides sur le fond, les traces d’exploitation (pioche ou explosif) => trous artificiels dans la roche.
Vermet Distribution : Méditerranée Petits encroûtements (Méd. Occidentale) ou trottoirs (Méd. Orientale et sud) selon la température de l’eau et donc ensoleillement Gastéropode fixé avec tube calcaire (2 à 5 mm) Zone ensoleillée de ressac Erosion difficile 63 ECHINODERMES : Ophidaster ophidianus ‐ Etoile de mer violette Etoile violacée, parfois rose, orange ou rouge Zone centrale très petite Longs bras cylindriques, de diamètre constant Extrémité des bras arrondie Petite constriction caractéristique au départ de chaque bras Tégument présentant une fine granulation homogène Une seule rangée de ventouses par bras Espèce thermophile !
64 BIBLIOGRAPHIE Cheminée, A., 2012. Ecological functions, transformations and management of infralittoral rocky habitats from the North‐western Mediterranean: the case of fish (Teleostei) nursery habitats (PhD thesis). University of Nice, Nice. Cheminée, A., Sala, E., Pastor, J., Bodilis, P., Thiriet, P., Mangialajo, L., Cottalorda, J.‐M., Francour, P., 2013. Nursery value of Cystoseira forests for Mediterranean rocky reef fishes. J. Exp. Mar. Biol. Ecol. 442, 70–79. Coll, M., Piroddi, C., Steenbeek, J., Kaschner, K., Ben Rais Lasram, F., Aguzzi, J., Ballesteros, E., Bianchi, C.N., Corbera, J., Dailianis, T., Danovaro, R., Estrada, M., Froglia, C., Galil, B.S., Gasol, J.M., Gertwagen, R., Gil, J., Guilhaumon, F., Kesner‐Reyes, K., Kitsos, M.‐S., Koukouras, A., Lampadariou, N., Laxamana, E., López‐Fé de la Cuadra, C.M., Lotze, H.K., Martin, D., Mouillot, D., Oro, D., Raicevich, S., Rius‐Barile, J., Saiz‐Salinas, J.I., San Vicente, C., Somot, S., Templado, J., Turon, X., Vafidis, D., Villanueva, R., Voultsiadou, E., 2010. The Biodiversity of the Mediterranean Sea: Estimates, Patterns, and Threats. PLoS ONE 5, e11842. doi:10.1371/journal.pone.0011842 Cuadros, A., 2015. Settlement and post‐settlement processes of Mediterranean littoral fishes: influence of seascape attributes and environmental conditions at different spatial scales. (PhD). Universidad de las Islas Baleares, Palma de Mallorca. Harmelin‐Vivien, M.L., Harmelin, J.G., Leboulleux, V., 1995. Microhabitat requirements for settlement of juvenile Sparid fishes on Mediterranean rocky shores. Hydrobiologia 301, 309–320. Imbert, M., Bonhomme, P., 2014. Suivi du milieu marin en Palmes Masque Tuba, Notes méthodologiques, Parc national des Calanques, CEN PACA, GIS Posidonie. MedPAN Collection. ed. Michez, N., Dirberg, G., Bellan‐Santini, D., Verlaque, M., Bellan, G., Pergent, G., Pergent‐Martini, C., Labrune, C., Francour, P., Sartoretto, S., 2011. Typologie des biocénoses benthiques de Méditerranée, Liste de référence française et correspondances. Rapp. SPN ‐ MNHN Paris 2011 ‐ 13, 48 p. Thiriet, P., 2014. Comparaison de la structure des peuplements de poissons et des processus écologiques sous‐jacents, entre les forêts de Cystoseires et des habitats structurellement moins complexes, dans l’Infralittoral rocheux de Méditerranée nord‐occidentale (PhD). University of Nice, Nice. 65 
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