Les politiques économiques au Maroc de 1956 à 1983

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Les politiques
économiques au Maroc
de 1956 à 1983
Introduction
La politique économique est la
discipline qui s'occupe des choix
stratégiques que l'Etat doit faire et
des instruments qu'il peut employer
afin de corriger les déséquilibres
conjoncturels et structurels qui
peuvent exister dans une économie.
Problématique:
Comment les politiques
économiques ont-elles
évolué au Maroc de
1956 jusqu’à la mise en
place du Programme
d’ajustement structurel
(PAS) en 1983?
Plan
1-Les politiques conjoncturelles au
Maroc (1956-1983)
A- Les politiques budgétaires et
fiscales
B- Les politiques monétaires
2-Les politiques structurelles au
Maroc (1956-1983)
A- Les stratégies de développement
B- Les politiques sectorielles
C- La politique de la propriété
économique
1-Les politiques
conjoncturelles au
Maroc (1956-1983)
• La politique économique est l’ensemble
des objectifs fixés et des moyens prévus
par l’Etat pour orienter la situation
économique et réguler les déséquilibres
économiques.
Conjoncturelle Structurelle
Budgétaire
Et fiscale
Monétaire
A- Les politiques
budgétaires et fiscales
a-Les politiques budgétaires
• La politique budgétaire est une
action sur les recettes et
dépenses publiques pour réguler
l’économie. Elle est anticyclique
son rôle est d’infléchir la
conjoncture c'est-à-dire relancer
l’économie en cas de récession.
Structure du budget
général prévisionnel
Dépenses
Recettes
Dépenses de
fonctionnement
Recettes fiscales
Dépenses de la dette
Dépenses non fiscales
Dépenses de
l’investissement
Recettes d’emprunt
Dépenses totales
Recettes totales
• Une politique de prudence
budgétaire jusqu’en 1973 a été
partagée en deux sous périodes:
De 1956 à 1964: Relance de
l’économie Marocaine à travers les
plans d’industrialisation.
De 1965 à 1973: Mise en place des
plans de stabilisation
Vient alors l’expansion de
l’investissement de 1973 à 1977.
Evolution des dépenses totales de
l’administration publique de 1972
à 1977 (en millions de dirhams)
Dépenses
totales
1972
1973
1976
1977
5260
5350
11550
12370
Source : Government Finance Statistics
Yearbook Inc.
b-La politique fiscale
La politique fiscale se traduit par le
maniement des impôts et des
dépenses de l'État en vue de
contrôler l'activité économique
d'un pays.
De 1955 à 1982 : Absence de
réforme fiscale importante
L’agriculture est exonérée des
impôts.
B- Les politiques
monétaires
La politique monétaire est l'ensemble des
mesures qui sont destinées à agir sur les
conditions du financement de l'économie.
• La politique monétaire : entre
encadrement et désencadrement du
crédit
– Remplacement du système de fiches par le
« plafond de réescompte »
– Création des coefficients de trésorerie
Ces deux systèmes se sont avérés inefficaces par la
suite.
• Des modifications radicales sont apportées
en 1966 aux différents instruments pour
rendre plus performants leur impact sur la
liquidité bancaire:
 Élargissement du champ d’application du
système de réescompte
 Abandon du coefficient de trésorerie au
profit de deux nouveaux instruments :
réserve monétaire et plancher d’effets
publics.
•  1969: Intervention directe pour
contraigner la distribution des crédits
• De 1973 à 1982, Entre encadrement et
désencadrement.
De 1973 à 1977: Politique expansionniste ;
désencadrement et réforme des taux
d’intérêt créditeurs (relèvement des taux) et
débiteurs (simplification des taux) en 1974.
En 1978: Retour à l’orthodoxie monétaire
(encadrement)
(Taux de croissance de la MM proche de celui
du PIB: Ainsi le taux de progression de la MM
est passé de 20,4 % en 1977, 12,4 % en
1980 et à 11,7 % en 1981)
2-Les politiques
structurelles au Maroc
(1956-1983)
• La politique structurelle est l’ensemble des
décisions prises par l’Etat à long terme
pour transformer les structures de
l’économie et aboutir à un développement
socio-économique d’ensemble.
A - Les stratégies de
développement :
• Définition:
C’est l’ensemble des décisions qui
vont orienter le pays vers son
développement et l’amélioration de
ses structures. Le choix de la
stratégie doit dépendre de la
dotation du pays en facteurs de
production.
On cite :
• a – Les stratégies de rendement
agricole:
L ’autosuffisance alimentaire
éviter certaines
maladies
meilleurs rendements
L’agriculture fournit les matières premières
développement de
l’industrie
Financement des autres secteurs par le surplus de
l’agriculture
Produits agricoles = Devises
Main d’œuvres libérée et utilisée dans d’autres
secteurs
La réforme agraire
•
La réforme agraire est un
processus de redistribution ou de
déconcentration de la terre. Il existe
différentes manières de penser et de
réaliser une réforme agraire. Ainsi, la
vision de la Banque Mondiale repose
actuellement sur une vision purement
marchande appelée " réforme agraire
assistée par le marché ".
La terre doit être achetée aux grands
propriétaires soit directement par les
paysans sans terre soit généralement par
une " banque de la terre " qui avance
l'argent et à qui les paysans bénéficiaires
doivent rembourser le montant du prêt.
Les mouvements paysans et notamment le
Mouvement des Sans Terre ne partage pas
cette vision qui place les bénéficiaires dans
des situations de dépendances immédiates
vis à vis des banques. De plus, les
mensualités ne sont pas toujours
supportables pour les paysans.
b– La stratégie de
développement
industriel:
Plusieurs PSD ont considéré le
développement industriel le facteur clé
et le levier du développement éco pour
les raisons suivantes:
Il permet une croissance durable et une
indépendance vis-à-vis de l’extérieur
Il accroît la productivité du facteur
humain et la qualité de le Pº
Il introduit la modernisation et
engendre des effets d’entrainement
Au Maroc on distingue 2 politiques de
développement industriel entre 1956
et
1983:
• L’import-substitution:
cette stratégie a
pour objectif de promouvoir une industrie
nationale qui puisse satisfaire des besoins
préalablement satisfaits par des
importations.
• La promotion des exportations: l’objectif
est de remplacer les exportations de
produits primaires par l’exportation de
produits plus élaborés. Le pays doit être en
mesure de posséder un avantage
comparatif dans un créneau particulier.
B - Les politiques
sectorielles :
• L’agriculture:
38% du PIB,
quelques 7 millions d’hectares cultivés,
En 1955: autosuffisance alimentaire du
pays, et les exportations générées
dépassent largement les importations
de produits alimentaires.
Cependant:
• Agriculture dualiste.
1956-1965 :
Modernisation et
rationalisation
L’agriculture : priorité du développement
du pays. Cette stratégie est confirmée
lors de la première réunion du Conseil
Supérieur de la Promotion Nationale et
du Plan en 1964. Le plan triennal mis en
place en 1965 met l’accent sur les deux
éléments essentiels qui constitueront
les piliers des stratégies agricoles :
modernisation et rationalisation
Ses objectifs:
 Irriguer la terre,
 Concentrer les efforts sur les périmètres équipés
pour exploiter l’eau,
 Veiller à constituer des exploitations viables, aptes
à tirer profit de la mécanisation et de l’intensification
des conditions de production.
1965-1985:Engagement massif mais sélectif de
l’État
Le modèle de développement retenu est celui de la
politique des barrages, volontariste, globale et
intégrée, et sélective (option pour la grande
hydraulique).
Multiforme, pilotée par l’Etat, cette orientation a
déployé différents instruments :
1965-1985:Engagement
massif mais sélectif de
l’État
Le modèle de développement retenu
est celui de la politique des barrages,
volontariste, globale et intégrée, et
sélective.
En 1965 Création OCE: un monopole
de l'exportation des principaux
produits (agrumes, primeurs,
conserves végétales et animales).
En 1969 : signature d’un accord
commercial avec la CEE. (5 ans), accès
de certains produits agricoles - frais et
transformés- au marché
communautaire en bénéficiant
d'abattements douaniers.
Une partie des investissement est
redirigée vers les périmètres bourgeois
et se concentre sur la mécanisation,
l’utilisation d’engrais.
Des projets de développement intégré
viennent compléter la politique.
• L’industrialisation :
adoptée comme stratégie de
développement,
elle a déjà été proposée par l’ex
ministre de l’économie Abderahim
Bouaabid lors du plan quinquennal
(1958-1963) pendant le
gouvernement de Abdallah Ibrahim.
Elle fut avortée après démission du
gouvernement.
C- La politique de la
propriété économique
Les différentes constitutions du
Maroc ont délimité comme faisant
partie du domaine de la loi, la
création des établissements publics,
la nationalisation d'entreprises et par
la suite, les transferts d'entreprises
du secteur public au secteur privé.
a. La formation des entreprises
publiques
Différentes entreprises publiques on été
crées après l’indépendance, afin de
restituer au peuple les entreprises
économiques étrangères et de créer les
conditions d'une croissance sur une base
élargie.
b. La marocanisation
On entend par la marocanisation le
transfert de la propriété étrangère aux
Marocains (la marocanisation du capital).
Conclusion:
La politique économique est de plus en
plus un enjeu de souveraineté, dans la
mesure où l'économie a pris une place
déterminante dans la vie des pays. Son
caractère conjoncturel met en dilemme
même les économies les plus
développées. Au Maroc les politiques
économiques ont changé à partir de
l’introduction du PAS en 1983 par le
F.M.I
Webographie/Bibliograph
ie
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http://www.eco.public.lu/attributions/dg4/politique_e
conomique.html
http://www.yabiladi.com/forum/read-1-1183383.html
http://www.tetouanrealestate.com/economiemaroc.h
tm
http://seniors.lyonentete.com/SENIORS%20CONTA
CT%20N%B0%205.pdf
www.fr.wikipedia.org/
Vues économiques (Revue semestrielle du CPM)
Dossier : les déficits publiques
Collection de la faculté des sciences juridiques
économiques et sociales de Marrakech : Concurrence
et développement économique et social au Maroc
Merci pour
votre attention
A VOUS!!
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