La Malaisie, comme exemple…

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Nouveau modèle économique
La Malaisie, comme exemple…
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© D.
R.
Le modèle le plus pertinent est celui qui priorise l’économie du savoir, le développement Hi-Tech, la
diversification économique, l’amélioration managériale et surtout le développement humain.
L’efficience du nouveau modèle économique algérien exige de son concepteur un examen approfondi des
archétypes expérimentés de par le monde. Pour réussir la mise en œuvre de cet ambitieux projet, l’Algérie
devrait impérativement s’inspirer des choix des autres pays ayant une situation socio-économique similaire. Le
modèle le plus pertinent est celui qui priorise l’économie du savoir, le développement Hi-Tech, la diversification
économique, l’amélioration managériale et surtout le développement humain. L’exemple de réussite qui sied
davantage à notre pays est à chercher parmi les pays du Sud-Est asiatique, en l’occurrence, la Malaisie.
À la lumière des nouvelles politiques économiques préconisées, ce pays est passé du stade de producteur de
pétrole net à celui d’une nation émergente, promotrice de technologies Hi-Tech. Le modèle malaisien a
progressivement évolué d’une économie fondée auparavant sur le secteur primaire, à savoir l’agriculture et
secondaire (mines) vers une économie tirée par le secteur secondaire dont les industries manufacturières et
tertiaires, liée aux services et technologies de l’information et de la communication. La croissance a rebondi dès
2010 à 7,2%, sous l’effet d’un dynamisme de la consommation des ménages et le redressement de
l'investissement local. La croissance était plus dynamique que prévu en 2015 soit 4,7%, grâce à un
approfondissement de l'intégration régionale, de la diversification économique et des réformes fiscales. Pour
que l’Algérie puisse relancer son économie, les experts, chargés de confectionner ce plan, doivent insérer dans
le document certaines mesures urgentes telles que la diminution des dépenses publiques improductives. En
revanche, celles-ci devraient être augmentées pour développer les facteurs clés de succès tels que les
industries du savoir, la diversification économique, le développement humain et autres. Tous les experts
s’accordent à dire que le pays devrait aller vers plus d’économie d’énergie, plus d’énergies renouvelables et
plus de diversification de notre bouquet énergétique. “On ne peut attirer les IDE qu’avec un climat d’affaires
plus compétitif que celui des autres pays. Nous avons quelques atouts, mais il faut absolument révolutionner les
pratiques managériales de nos administrations et rendre nos ressources humaines et nos PME/PMI plus
compétitives”, estime l’économiste Abdelhak Lamiri. À l’instar de la majorité de ses confrères, il incite le
gouvernement à aller vers un meilleur ciblage et un arrêt des subventions pour tous. Par ailleurs, aucun pays ne
s’est développé en priorité par l’investissement international quand bien même celui-ci serait important. Or, ce
qui fait développer un pays, c’est d’abord l’investissement national. D’où la nécessité de libérer toutes les
initiatives émanant du secteur privé. Dans cette nouvelle feuille de route, il est nécessaire de doubler le
nombre de PME/PMI d’ici à dix ans afin de pouvoir réduire l’importation et surtout le chômage. “Nous avons un
manque de plus de 1 200 000 PME/PMI. Lorsqu’on les aura développées, on viendra à bout du chômage”, relève
l’expert. L’agriculture est considérée, de par le monde, non seulement comme le pilier du développement mais
aussi comme le socle de l’indépendance nationale. “C’est une question de sécurité nationale. Il faut absolument
arriver à l’autosuffisance dans certaines filières telles que le blé et le lait, à l’image de ce qui vient d’être
accompli pour la production de la pomme de terre”.
Badreddine K.
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